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Propre
Sommaire
- Définitions de « propre »
- Étymologie de « propre »
- Phonétique de « propre »
- Fréquence d'apparition du mot « propre » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « propre »
- Citations contenant le mot « propre »
- Images d'illustration du mot « propre »
- Traductions du mot « propre »
- Synonymes de « propre »
- Antonymes de « propre »
- Combien de points fait le mot propre au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin et féminin | propre | propres |
Définitions de « propre »
Trésor de la Langue Française informatisé
PROPRE1, adj. et subst.
PROPRE2, adj.
[L'adj. est toujours post-posé]Wiktionnaire
Nom commun 1 - français
propre \pʁɔpʁ\ masculin
-
Qualité particulière qui désigne un sujet et qui le distingue de tous les autres.
- On me signale de toutes parts les maux qu'engendrent ces mariages d'argent par quoi s'opère entre les sexes une sélection à rebours substituant de hideux calculs à cet enthousiasme courageux qui est le propre des jeunes amours. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le propre de la culture antique est sa tournure foncièrement laïque. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
- Ce qui convient particulièrement à chaque profession, à chaque caractère, à chaque âge, etc.
- Le propre de l’esprit scientifique est la curiosité et l’amour du vrai.
- C’est le propre des jeunes gens d’être entiers dans leurs jugements.
- Ce qui appartient en particulier à quelqu’un.
- Posséder un bien en propre.
- Les religieux n’ont rien en propre.
-
(Droit) Par élision de bien propre. Se dit par rapport à la communauté conjugale, des biens du mari ou de la femme qui n’entrent pas dans la communauté de biens.
- Quant à ma personne, et quant à mes propres, comme disent les Normands, rassurez-vous, je suis au moins aussi belle que la petite personne (heureuse sans le savoir) sur qui vos regards se sont arrêtés, et je ne crois pas être une pauvresse,….
-
(Liturgie catholique) Série des offices spéciaux.
- Propre des saints, série des offices spéciaux pour les différentes fêtes.
- Propre de certains diocèses, série des offices spéciaux pour certains lieux.
-
(Grammaire) Par élision de sens propre. Se dit par rapport au sens figuré → voir au propre.
- Le propre et le figuré.
- Au propre, cette expression signifie que…
Adjectif - français
propre \pʁɔpʁ\ masculin et féminin identiques singulier
- Qui est particulier à une personne ou à une chose (exclusivement ou non).
- RueduCommerce lance ses propres tablettes tactiles sous la marque Clust. Le site de commerce électronique veut profiter de l’engouement pour les tablettes. Il propose désormais sa propre ligne de produits dans la catégorie « moyen de gamme ». — (Gérard Clech , ITespresso.fr, 18 septembre 2013)
- Une fois qu’ils eurent perdu leur force militaire propre […], la nature de leur système politique se transforma, au point de devenir méconnaissable. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.42)
- Les magistrats acquirent bientôt la conviction que l’empoisonneur était... une empoisonneuse : la propre mère du petit Henri, Charlotte Lamarche, […]. — (Jules Mary, Les filles de la Pocharde, 1897-1898)
- Fille d’Hécube et de Priam, respectivement reine et roi de Troie, Polyxène interroge Achille, le colérique guerrier grec, au sujet du sacrifice de sa propre personne. — (Cajetan Larochelle, « Le Sacrifice de Polyxène », dans L’Autre Visage de la guerre de Troie, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 2006, page 23)
-
Réel par opposition à figuré ou apparent.
- Le sens, la signification propre d’un mot.
- Le mouvement propre d’un astre, le mouvement réel d’un astre, par opposition au mouvement apparent.
-
Exact.
- Le mot, l’expression, le terme propre, le mot, l’expression, le terme qui seul rend exactement l’idée.
- Cette langue n’a pas de mot propre, de terme propre pour désigner telle chose, elle n’a pas de mot qui soit particulièrement destiné à désigner telle chose.
- Le lendemain était le propre jour de la Toussaint ; je n'ai pas manqué cette occasion de distraction et d'étude. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
-
Même ; semblable.
- Il a dit cela en ces propres termes.
- C’est, en propres termes, ce qu’il a répondu.
- Je vous rapporte ses propres paroles.
-
Apte ; bon.
- Si l’on admet que, pour végéter, la plante doive retirer du sol les principes minéraux qui lui sont nécessaires, il n’y a plus d’espèces préférantes ni indifférentes, mais uniquement des espèces propres à tel ou tel sol. — (Bulletin de la Société Botanique de France, vol.5, page 73, 1858)
- Avant, comme après la teinture, on opère plusieurs trancanages ou dévidages afin d'émonder la soie et de la rendre propre aux diverses opérations de la fabrication. — (Louis Strauss, La Chine, son histoire, ses ressources, Bruxelles : Office de publicité & Paris : chez Auguste Ghio, 1874, p. 326)
-
Convenable à quelqu’un ou à quelque chose.
- Il n’a aucune des qualités propres au commandement.
- Ce bois est propre à la construction.
- Le calme de la campagne est propre à calmer les nerveux.
- Avec la négation : fâcheux, nuisible.
- Ce remède n’est propre qu’à le rendre encore plus malade.
-
Nettoyé ; lavé ; bien tenu.
- Émile vit dans une ville, petite, quiète, une ville aux rues propres, aux trottoirs nets et les façades des maisons rénovées, excepté quelques-unes dans les ruelles au nord. Le balayeur n'oublie pas la plus minime impasse, […]. — (Marcelle Gay, Profil perdu, L'Âge d'Homme, 1984, page 38)
- Cette chambre, cet escalier n’est pas propre.
- Se dit d’un enfant qui contrôle ses fonctions naturelles.
- Après quelques mois, les nouveau-nés marchaient tout seuls. Ils devenaient propres, au grand soulagement de leurs mamans. — (Paul Guimard, L’Age de Pierre, page 98)
-
(Figuré) Clair.
- Cette affaire n’est pas propre.
- (Mathématiques, Topologie) Se dit d’une application entre espaces topologiques telle que la préimage de toute partie compacte soit compacte.
- (Mathématiques) (Théorie des ensembles) Se dit d'un sous-ensemble différent de l'ensemble dans lequel il est inclus.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
. Qui appartient exclusivement à une personne ou à une chose. C'est son propre fils. Il y a mis son propre bien. Ses propres amis étaient contre lui. Il n'entend pas ses propres affaires, ses propres intérêts. Je l'ai vu de mes propres yeux. Je l'ai entendu de mes propres oreilles. Je le sais par ma propre expérience. Écrire de sa propre main. Remettre quelque chose à quelqu'un en mains propres. Il a fait cela de son propre mouvement. On ne peut être juge dans sa propre cause. La poésie a son charme propre. La prose a une cadence qui lui est propre. J'en fais mon affaire propre. Dans cette dernière phrase, il est employé par une sorte de redondance pour donner plus d'énergie à la phrase. En termes de Grammaire, Nom propre, Nom qui ne convient qu'à une seule personne ou à une seule chose; il est opposé à Nom commun. Les noms de famille, de pays, de fleuves, de montagnes, etc., comme Buffon, Paris, la Seine, les Alpes, etc., sont des noms propres. Le sens, la signification propre d'un mot, Le sens réel d'un mot, à la différence du Sens figuré, Celui qu'un mot ne reçoit que par métaphore. Dans le sens propre, ce mot signifie telle chose et dans le sens figuré telle autre. On dit aussi absolument et substantivement : Le propre. Le propre et le figuré. Prendre un mot au propre. Le mot, l'expression, le terme propre, Le mot, l'expression, le terme qui seul rend exactement l'idée. Il s'est servi du mot propre. Trouver l'expression propre, le mot propre. Cette langue n'a pas de mot propre, de terme propre pour désigner telle chose, Elle n'a pas de mot qui soit particulièrement destiné à désigner telle chose. En termes d'Astronomie, Le mouvement propre d'un astre, Le mouvement réel d'un astre, par opposition au Mouvement apparent. Amour-propre. Voyez ce mot à son rang alphabétique.
PROPRE signifie encore Même, exactement semblable. Il a dit cela en ces propres termes. C'est, en propres termes, ce qu'il a répondu. Je vous rapporte ses propres paroles.
PROPRE se dit des Personnes et signifie Qui a l'aptitude, les qualités, les talents nécessaires pour réussir en quelque chose. Propre à la guerre. Substantivement et familièrement, Un propre à rien. Prov., Quand on est propre à tout, on n'est propre à rien ou, simplement, Propre à tout, propre à rien.
PROPRE se dit aussi des Choses et signifie Qui est convenable à quelqu'un ou à quelque chose. Rien n'est plus propre à les réunir que votre présence. Il n'a aucune des qualités propres au commandement. Il signifie spécialement Qui peut servir, qui est d'usage à certaines choses. Ce bois est propre à la construction. Cette herbe est propre aux usages médicinaux. Le calme de la campagne est propre à calmer les nerveux. Il s'emploie encore en parlant de Ce qui peut produire un effet fâcheux, nuisible. Ce remède n'est propre qu'à le rendre encore plus malade. Il signifie quelquefois non seulement Convenable, mais encore Seul convenable. Le sable est le terrain propre de cette plante.
PROPRE signifie aussi Qui est bien nettoyé, bien lavé, bien tenu. Cet enfant est très propre, n'est pas propre. Avoir les mains propres. Mettre une chemise propre. Être propre sur soi. Cette chambre, cet escalier n'est pas propre. Fig., Cette affaire n'est pas propre.
PROPRE s'emploie encore comme nom masculin et se dit de la Qualité particulière qui désigne un sujet et qui le distingue de tous les autres. C'est le propre de notre espèce de penser et de parler. Rire est le propre de l'homme. Il se dit aussi de Ce qui convient particulièrement à chaque profession, à chaque caractère, à chaque âge, etc. Le propre de l'esprit scientifique est la curiosité et l'amour du vrai. C'est le propre des jeunes gens d'être entiers dans leurs jugements. Il se dit encore de Ce qui appartient en particulier à quelqu'un. Posséder un bien en propre. Les religieux n'ont rien en propre. Il se dit, en termes de Jurisprudence, des Biens qu'une personne tient de ses parents. Les propres paternels et maternels. Les propres du côté du père, du côté de la mère. Propres anciens, Les biens immeubles qui étaient déjà des propres dans la main de celui à qui on succède. Propre naissant, Bien qui faisait partie des acquêts de celui dont on hérite.
PROPRE se dit également, par rapport à la communauté conjugale, des Biens du mari ou de la femme qui n'entrent pas en communauté. Cette femme demande le remplacement de ses propres, que son mari a aliénés. En termes de Liturgie catholique, Propre du temps, Série des offices spéciaux pour les différents temps de l'année. Propre des saints, Série des offices spéciaux pour les différentes fêtes. Propre de certains diocèses, Série des offices spéciaux pour certains lieux. Le propre du diocèse.
PROPRE s'emploie encore comme nom masculin dans l'expression ironique et familière : C'est du propre, dont on se sert pour donner son sentiment sur une chose malpropre matériellement ou figurément.
Littré (1872-1877)
-
1Qui appartient exclusivement à une personne, à une chose (en ce sens il se met d'ordinaire avant son substantif).
Et de quel front, seigneur, prend-il une couronne, S'il ne peut disposer de sa propre personne ?
Corneille, Sophon. V, 7.Sganarelle : Je veux savoir de vous si je ferai bien de me marier. - Géronimo : Qui, vous ? - Sganarelle : Oui, moi-même en propre personne
, Molière, Mar. forcé, 2.Mais enfin je veux songer pour la première fois de ma vie à mes propres intérêts
, Sévigné, 410.Les Juifs vivent en paix et en liberté sous la puissance des rois de Syrie, et ils n'avaient guère goûté une telle tranquillité sous leurs propres rois
, Bossuet, Hist. II, 5.Vous allez voir une reine qui, à l'exemple de David, attaque sa propre grandeur
, Bossuet, Mar.-Thér.Le meurtre de Virginie, que son père aima mieux tuer de sa propre main que de la laisser abandonnée à la passion d'Appius
, Bossuet, Hist. I, 8.Tellement qu'elle a perdu pour son propre bien cette puissance qu'elle avait pour le bien des autres
, Bossuet, Reine d'Anglet.Une reine fugitive à qui sa propre patrie n'est plus qu'un triste lieu d'exil
, Bossuet, ib.Et qui vont tous les jours, d'une importune voix, T'ennuyer du récit de tes propres exploits
, Boileau, Disc. au roi.Je prétends vous traiter comme mon propre fils
, Racine, Athal. II, 7.Notre raison est ce qui nous est le moins propre, et ce qu'on doit croire le plus emprunté
, Fénelon, Exist. 56.Crispin : Est-ce là M. Oronte, mon illustre beau-père ? - La Branche : Oui, vous le voyez en propre original
, Lesage, Crispin rival, 8.Préparez-vous à voir ces oppresseurs Dans les accès de leur rage ennemie Vous barbouiller de leur propre infamie
, Rousseau J.-B. Ép. I, 6.Quand on a bien cherché le bonheur, on ne le trouve jamais que dans sa propre maison
, Voltaire, Lett. Elie de Beaumont, 7 juin 1771.On ne voit dans le Nord aucune femme régner de son chef jusqu'à Marguerite de Valdemar, qui gouverna quelques mois en son propre nom, vers l'an 1377
, Voltaire, Dict. phil. Loi salique.Un de ces vaisseaux avait été construit de ses propres mains [le czar Pierre]
, Voltaire, Charles XII, 7.Il se met aussi quelquefois après son substantif. Soyez tranquille sur le succès de votre demande, j'en fais mon affaire propre.
Les deux lettres que j'aurai soin de rendre en main propre
, Bossuet, Lett. abb. 8.Dieu demande-t-il de vous que vous commenciez par corriger les passions d'autrui, ou par pleurer vos passions propres ?
Massillon, Carême, Pâques.Un zèle qui cherche les périls n'est pas un zèle du salut d'autrui, mais une indifférence criminelle pour son salut propre
, Massillon, ib.Les rois de France avaient alors pour revenus leurs biens propres et non ceux des peuples
, Voltaire, Mœurs, 58.On dit aussi : le caractère propre, la valeur propre, les qualités propres, le mérite propre, etc. d'une chose.
On remarque, dans l'Écriture sainte, que Dieu donne aux maisons royales certains caractères propres
, Bossuet, Mar.-Thér.Se rendre propre, s'approprier une chose.
Plusieurs écrivains qui ne sont plus, ou qui se distinguent parmi les modernes, ont chacun un caractère que notre langue s'est peu à peu rendu propre
, Condillac, Conn. hum. II, I, 15.Amour-propre, voy. AMOUR.
- 2Nom propre, voy. NOM, n° 16.
- 3Le sens, la signification propre d'un mot, le sens naturel et primitif d'un mot, par opposition à sens figuré.
-
4 Terme d'astronomie. Le mouvement propre d'un astre, le mouvement réel d'un astre, par opposition à son mouvement apparent.
Terme de géographie ancienne. La Grèce propre, la partie de la Grèce, dite par les Romains Achaïe, et qui comprenait l'Attique, la Béotie, la Phocide, la Locride, l'Étolie et l'Acarnanie.
La Grèce propre signifie aussi la Grèce proprement dite, par opposition à la Grande Grèce et aux autres colonies grecques situées hors de la mère patrie.
-
5Exactement semblable, même ; en ce sens, il s'emploie par énergie, et se met avant le substantif. Vous demeurez dans la propre maison où il logeait.
Avant ce jour fini, ces mains, ces propres mains Laveront dans mon sang la honte des Romains
, Corneille, Hor. III, 6.Ce sont ses propres mots
, Molière, Éc. des mar. II, 11.Voilà l'aventure de mon pauvre fils [danger couru à la bataille de Senef, livrée lorsque la paix était déjà faite] ; et c'est ainsi que l'on en usa le propre jour que la paix commença
, Sévigné, 23 août 1678.C'était un samedi, c'était le propre jour de la disgrâce de ce pauvre homme
, Sévigné, 29 nov. 1679.Le pape [Grégoire VII] était alors dans la forteresse de Canosse sur l'Apennin avec la comtesse Mathilde, propre cousine de l'empereur
, Voltaire, Ann. Emp. Henri IV, 1077.Cet ancien auteur phénicien avoue en propres mots qu'il a tiré une partie de son histoire des écrits de Thaut
, Voltaire, Déf. de mon oncle, 21. -
6Particulier. La poésie et la prose ont chacune une harmonie qui leur est propre.
Nous y trouvons des choses que l'esprit propre qui nous fait agir n'y a pas formées
, Pascal, dans COUSIN.Autant admirateur du mérite, que s'il lui eût été moins propre et moins familier
, La Bruyère, II.Les passions, qui d'ordinaire sont la source des dégoûts de la vertu, ont cela de propre que plus on les réprime, plus elles deviennent dociles
, Massillon, Carême, Dégoûts.Sucs propres, sucs colorés qui appartiennent à certains végétaux seulement, et vaisseaux propres, les espaces qui les renferment.
Pédoncules, pétioles propres, dernières divisions d'un pédoncule et d'un pétiole communs, formant le support immédiat de la fleur et de la feuille.
-
7Convenable à quelqu'un ou à quelque chose. Les qualités propres au commandement. Cela est propre à toutes sortes de gens.
Quand on songe que c'est une affaire qui dépend de M. Colbert, on tremble, en sorte que, si je trouvais un autre hasard qui nous fût propre, je le prendrais
, Sévigné, 14 juill. 1677.Aimez-moi tous deux, car votre amitié est pour moi une chose admirable ; je vous renvoie vos mêmes paroles, je les ai trouvées très propres pour ce que je pense
, Sévigné, à M. et Mme de Guitaut, 21 sept. 1675.Elle [la fille aînée de Mme de Grignan] serait abbesse ; cette place est toute propre aux vocations un peu équivoques : on accorde la gloire et les plaisirs
, Sévigné, 9 juin 1680.Ce texte [tout est vanité], qui convient à tous les états et à tous les événements de la vie, par une raison particulière devient propre à mon lamentable sujet
, Bossuet, Duch. d'Orl.Quelle autre créature fut jamais plus propre à être l'idole du monde !
Bossuet, ib.Les hommes, par leurs soins et par de bonnes lois, ont rendu la terre plus propre à être leur demeure
, Montesquieu, Esp. XVIII, 6.Si on avait eu un théâtre libre, propre pour l'action, tel qu'il est chez toutes les autres nations de l'Europe
, Voltaire, Sémiram. Dissert. sur la tragéd. part. 2.Seul convenable à, réservé à. Le midi est l'exposition propre de cet arbuste. Le sable est le terrain propre de cette plante.
-
8En parlant des personnes, qui a l'aptitude, les qualités nécessaires pour quelque chose.
Un homme de votre âge, de votre humeur, si propre à la société et à rendre une femme heureuse
, Sévigné, 25 sept. 1689.Je ne songe point encore au voyage de Nantes ; j'y fais exécuter des gens qui me doivent : je serais peu propre à ces sortes de choses
, Sévigné, 26 juin 1689.Je vous écris peu de nouvelles… d'ailleurs je n'en sais point ; je serais toute propre à vous dire que M. le chancelier a pris un lavement [Séguier, qui n'allait jamais au conseil sans avoir pris un lavement]
, Sévigné, 13 mars 1671.Durant douze ans qu'elle fut dans le monastère, on lui voyait tant de modestie et tant de sagesse, qu'on ne savait à quoi elle était le plus propre, ou à commander, ou à obéir
, Bossuet, Anne de Gonz.Un enfant est peu propre à trahir sa pensée
, Racine, Ath. II, 6.Descartes les jugeait [les femmes] plus propres que nous à la philosophie, et une princesse malheureuse a été son plus illustre disciple
, D'Alembert, Lett. à J. J. Rouss. Œuv. t. v, p. 351, dans POUGENS.On pensa à moi pour une place ; mais par malheur j'y étais propre
, Beaumarchais, Mar. de Fig. v, 3.PROVERBE
Qui est propre à tout n'est propre à rien, ou, simplement, propre à tout, propre à rien.Il est propre à tout, disent ses amis ; ce qui signifie toujours qu'il n'a pas plus de talent pour une chose que pour une autre, ou, en d'autres termes, qu'il n'est propre à rien
, La Bruyère, II.Un de ces esprits indéterminés qui ne sont propres à tout que parce qu'ils ne sont propres à rien
, Dubos, Réfl. poés. et peint. II, 6.Quand on veut tout savoir, que peut-on savoir bien ? Qui se croit propre à tout, souvent n'est propre à rien
, Picard, Entrée dans le monde, I, 2.S. m. Populairement. Un propre à rien, un homme qui n'a d'aptitude ni de goût pour aucune sorte de travail.
-
9Qui peut servir à. Ce bois est propre à bâtir. Ce remède est propre à telle maladie.
C'est [Port Royal des Champs] un vallon affreux, tout propre à faire son salut
, Sévigné, 26 janv. 1674.Les Rochers sont tranquilles et tout propres à vous conserver votre chère mère pour vous revoir
, Sévigné, 24 juill. 1689.La presse n'est pas grande à soupirer pour elle [la charge de Ch. de Sévigné], quoiqu'elle soit propre à faire soupirer
, Sévigné, 12 avr. 1680.Vous aurez M. de Coulanges… Grignan est tout propre pour le charmer
, Sévigné, 15 juin 1680.Le bec de la frégate, très propre à la proie, puisqu'il est terminé par une pointe perçante et recourbée
, Buffon, Ois. t. XVI, p. 160.Propre à, suivi d'un verbe actif avec le sens passif.
Cet avis est plus propre à donner à la reine
, Corneille, Nicom. III, 3.Il se dit aussi, en mauvaise part, de ce qui peut produire un effet fâcheux. La conduite de son fils est propre à lui causer un violent chagrin. Ce remède est propre à augmenter la maladie.
-
10Mal propre, qui n'est pas propre à, qui ne convient pas (locution tombée en désuétude à cause de la confusion de sens, mal propre signifiant sale aussi).
Et nous parlons peut-être avec trop d'imprudence Dans un lieu si mal propre à notre confidence
, Corneille, Cinna, II, 2.Monsieur, je suis mal propre à décider la chose
, Molière, Mis. I, 2.Je me sens mal propre à bien exécuter ce que vous souhaitez de moi
, Molière, Am. magn. I, 2. -
11Le mot propre, l'expression propre, le mot, l'expression qui seule convient et rend précisément la pensée.
L'on doit avoir une diction pure, et user de termes qui soient propres, il est vrai ; mais il faut que ces termes si propres expriment des pensées nobles, vives, solides
, La Bruyère, I.Le grand malheur de tant d'auteurs est de n'employer presque jamais le mot propre ; ils sont contents pourvu qu'ils riment ; mais les connaisseurs ne sont pas contents
, Voltaire, Pauvre diab. note.Que le mot propre est rare, mais qu'il est nécessaire !
Voltaire, Comm. Corn. Rem. Héraclius, II, 6.Les mots propres, répondit Euclide, forment le langage de la raison ; les expressions figurées, celui de la passion
, Barthélemy, Anach. ch. 58.D'où vient que les malheureux trouvent avec tant de facilité le secret d'attendrir et de déchirer nos âmes ? c'est que leurs accents et leurs cris sont le mot propre de la douleur
, Barthélemy, ib. ch. 27.Cette langue n'a point de mot propre, de terme propre, pour désigner telle chose, elle n'a point de mot, de terme qui soit particulièrement destiné à désigner telle chose.
-
12Bien soigné, bienséant, bien arrangé (par une extension facile à concevoir du sens de convenable).
Comment, monsieur Jourdain, vous voilà le plus propre du monde !
Molière, Bourg. gent. III, 4.Populairement. Il est propre, il est dans de mauvaises affaires.
Il se dit aussi des choses. Ses habits sont toujours fort propres.
Je fis mon lundi gras avec la princesse : un petit dîner aussi bon, aussi délicat, aussi propre qu'il est possible
, Sévigné, 7 mars 1685.On dit de même : Son écriture est propre et bien rangée.
Par dénigrement. C'est quelque chose de propre que vous m'offrez là.
Substantivement et dans le même sens de dénigrement, le peuple dit : C'est du propre ! En voilà du propre !
-
13Net, par une extension facile du sens de bien rangé, de soigné ; il est opposé à sale. Cet escalier n'est pas propre.
Propre sur soi, dont la personne est très nette ainsi que le vêtement.
Quoique très pauvre, il [Socrate] se piquait d'être propre sur soi et dans sa maison
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 355, dans POUGENS. -
14 S. m. Qualité distinctive.
Le propre des os est de tenir le corps en état, et de lui servir d'appui
, Bossuet, Conn. II, 7.Le propre de ce spectacle [l'opéra] est de tenir les esprits, les yeux et les oreilles dans un égal enchantement
, La Bruyère, I.C'est le propre des grands hommes d'avoir de méprisables ennemis
, Voltaire, Louis XIV, écrivains, Fontenelle.Si le propre du génie est de créer en grand, celui de l'esprit dans les petits ouvrages est d'imaginer, celui du talent est de mettre en œuvre, et celui du goût de mettre en place
, D'Alembert, Éloges, Saint-Aulaire.Les définitions et les analyses sont proprement des périphrases dont le propre est d'expliquer une chose
, Condillac, Art d'écr. II, 3.Le propre des hommes est de s'instruire beaucoup plus par l'épreuve des maux que par la jouissance des biens
, Raynal, dans GIRAULT-DUVIVIER.Ce qui appartient particulièrement à… Le propre des jeunes gens est d'être légers.
Si c'est le propre des rois de juger les peuples, il n'est pas moins vrai que c'est le propre de Dieu de juger les rois
, Bourdaloue, Jugem. dern. 1er avent, p. 49.Le propre de la justice est de conformer le châtiment à l'offense
, Bourdaloue, Serm. 19e dim. après la Pentecôte, Dominic. t. IV, p. 164. -
15Le propre, le sens primitif, naturel d'un mot. Prendre un mot au propre. Le propre et le figuré.
Il parle ordinairement au propre et seulement pour être entendu
, Rousseau, Ém. IV. -
16 Terme de jurisprudence. Immeuble qui appartient à une personne par succession. Ce bien était un propre.
Clagny, bâti par Mme de Montespan en son propre, passa à M. le duc du Maine
, Saint-Simon, 410, 151.Ainsi s'établit, malgré la disposition du droit romain et de la loi salique, cette règle du droit français : propres ne remontent point
, Montesquieu, Esp. XXXI, 34.Dans un pays où une coutume locale a disposé des propres, Bodin dit très bien qu'il ne faudrait confisquer que les acquêts
, Montesquieu, ib. V, 15.Fig.
Ma nièce, monsieur, ne peut s'aliéner ; C'est comme un propre ; enfin on va vous chicaner
, Dufrény, Réconc. norm. IV, 5.Propre ancien, bien immeuble qui vient de l'aïeul ou au-dessus.
Propre naissant, bien immeuble qui faisait partie des acquêts de celui dont on hérite.
Il se dit aussi des biens du mari ou de la femme qui n'entrent pas en communauté.
Il serait bon que les femmes sussent ce que c'est que propre, ce que c'est que communauté
, Fénelon, t. XVII, p. 99.Propres par stipulation, se dit, par exemple, d'une dot qui consiste en argent, ce qui se nomme aussi propre fictif.
-
17Dans le langage général, ce qui appartient à quelqu'un.
Qu'ils ont comme leur propre en leur grange entassé !
Régnier, Sat. III.Ils ne possèdent point de biens en propre
, Bossuet, Var. 11.Gnathon… oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre de chaque service
, La Bruyère, XI.Le roi… lui conta que l'extrême besoin de ses affaires l'avait forcé à de furieux impôts… qu'à la fin il s'en était ouvert au P. Tellier, qui lui avait demandé quelques jours pour y penser, et qu'il était revenu avec une consultation des plus habiles docteurs de Sorbonne qui décidait nettement que tous les biens de ses sujets étaient à lui en propre
, Saint-Simon, 284, 110.Sans compter la jument Borac sur laquelle il [Mahomet] monta au ciel ; mais il ne l'avait que par emprunt, elle appartenait en propre à l'ange Gabriel
, Voltaire, Dict. phil. Alcoran.La première idée qu'il faut lui donner [à l'enfant] est moins celle de la liberté que de la propriété ; et, pour qu'il puisse avoir cette idée, il faut qu'il ait quelque chose en propre
, Rousseau, Ém. II.Fig.
Cette louange [du courage, en Louis XIV, vieux et malheureux] eut du moins le mérite que n'avaient pas eu tant d'autres ; elle appartenait en propre au monarque, et n'était ni basse, ni exagérée
, D'Alembert, Éloges, Saint-Aulaire.Fig. De son propre, de son propre fond, de sa propre intelligence, connaissance, etc.
Je n'entreprendrais pas de vous porter ce secours [consolations] de mon propre
, Pascal, Lett. sur la mort de son père. -
18 Terme de liturgie catholique. Le propre du temps et le propre des saints forment la division des fêtes de l'année liturgique de l'Église romaine. Le propre du temps est l'ensemble des offices qui se font conformément à l'esprit du temps où l'on se trouve. Le propre du temps se divise en cinq grandes époques appelées : le temps de l'Avent, le temps de Noël et de l'Épiphanie, le temps de la Septuagésime et du Carême, le temps pascal et les dimanches après la Pentecôte. Le propre des saints est l'ensemble des offices qui se font conformément à l'esprit des fêtes que l'Église a instituées en l'honneur des mystères de la sainte Vierge et des saints ; on le divise en trois classes de fêtes : les fêtes de la sainte Vierge ; les fêtes des anges ; les fêtes des saints.
Propre de certaines églises, ce qui ne se dit qu'en certains lieux.
- 19Dans la scolastique, le propre ou la propriété était un des cinq universaux.
-
20Propres s'est dit au pluriel, au sens de proches, de parents.
M. Vautier qui n'a jamais fait de bien à personne, pas même à ses propres
, Patin, Lett. t. II, p. 603.
REMARQUE
1. Les propres termes sont les mêmes mots sans y rien changer. Des termes propres sont des mots qui expriment bien et selon l'usage de la langue ce que l'on veut dire.
2. Il a été dit que, dans le sens du 1°, propre se met d'ordinaire avant son substantif. Le fait est que jadis il n'y avait point d'usage à cet égard, et que propre se mettait, suivant l'oreille, tantôt avant, tantôt après. Mais à mesure que le sens de net s'est davantage attaché à propre, l'usage a montré de la tendance à le mettre avant son substantif, au sens du 1°. Cependant l'on doit dire qu'on peut user de l'ancienne liberté, toutes les fois qu'il n'y aura pas lieu à une confusion ridicule avec le sens de net.
3. Dans le sens de net, propre suit le substantif : un habit propre, une femme propre.
HISTORIQUE
XIe s. Li burgeis qui ad en soun propre chatel [un bien, un avoir] demi marc vailant
, Lois de Guill. 18.
XIIIe s. Et sor tout ce doit li parleres [l'orateur] user moz propres biaus et acostumez
, Latini, Trésor, p. 521. Trestuit pareil [égaux] estre soloient, Ne riens propre avoir ne voloient
, la Rose, 8486. C'est la coutume au roi de France que, s'il va en ost sour aucun baron, çou qu'il conquest par force li demeure propre à tous jors
, Chr. de Rains, 195.
XIVe s. Il dit en aucuns textes que le jeune de aage ou de meurs n'est pas propre auditeur de polithiques
, Oresme, Eth. 1111.
XVe s. Malgré le proprel roi et tous ses aidans
, Froissart, I, I, 22. Les fruits et feuilles et fleurs furent si proprement faitz, qu'ils sembloient proprement arbres et propres fruits, et les faisoit très beau voir
, De la Marche, Mém. II, p. 583, dans LACURNE. Comme luy mesmes propre m'a compté
, Commines, III, 5.
XVIe s. Si je me veux monstrer innocent, ma bouche propre me condamnera
, Calvin, Instit. 596. Voire contre sa propre creance
, Montaigne, I, 21. L'argument le plus propre au temps et au lieu
, Montaigne, I, 41. Elle estoit cousue à un ruban propre à rattacher soubs le menton
, Montaigne, I, 95. Le propre jour que le roy mourut…
, Montaigne, I, 202. Le roy François fut au propre [à même] d'eslire, ou de… ou de…
, Montaigne, I, 235. Que ne plaist il un jour à nature nous faire veoir au propre ses moyens ?
Montaigne, II, 279. Le mari ne pouvant directement ou indirectement obliger les propres de sa femme
, Loysel, 114. Le premier des noms que portoient les Romains, comme Caius, estoit leur propre : le second, comme Martius, estoit le nom de la famille et maison
, Amyot, Cor. 15.
Étymologie de « propre »
Bourg. prôpe ; provenç. propri ; espagn. propio ; ital. proprio ; du lat. proprius, qui se rattache à prope : ce qui approche, ce qui touche. Propre a passé de son sens primitif à celui de con venable, puis, devenant tout à fait spécial. À celui de net ; cette dernière acception ne paraît pas ancienne ; on en trouvera un exemple du XVIe siècle à l'historique de proprement.
- Du latin proprius (« personnel, particulier ») composé de pro- (« pour ») et de privus (« particulier », « individuel », « propre à chacun », « chaque », « chacun »). Est dit propre ce qui relève d'une appartenance particulière, d'un bien « pour chacun », contrairement au bien public ou aux biens familiaux.
Phonétique du mot « propre »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
propre | prɔpr |
Fréquence d'apparition du mot « propre » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « propre »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « propre »
-
Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D’un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c’est l’âme du monde, Dada c’est le grand truc. Dada c’est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l’hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c’est la qualité. Je lis des vers qui n’ont d’autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s’en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m’Dada. Dada mhm Dada da. Ce qui importe, c’est la liaison et que, tout d’abord, elle soit quelque peu interrompue.Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre. Tous les mots ont été inventés par les autres. Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens. Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé. Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U. Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c’est l’occasion de se défaire de toute la saleté. Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaie usées par des marchands. Je veux le mot là où il s’arrête et là où il commence. Dada, c’est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ? Pourquoi l’arbre ne pourrait-il pas s’appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? Le mot, le mot, le mot à l’extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre.
Hugo Ball — Manifeste littéraire -
Chaque homme est sa propre île déserte.
Brigitte Aubert — La Rose de fer -
Quand on arrive à la plage du Grau du Roi, avec les serviettes, avec le parasol, on est content parce que tout est propre, nickel.
France Bleu — Une plage propre -
L’homme est son propre démon.
Proverbe indien -
Chacun est tourmenté par sa propre malhonnêteté.
Cicéron -
Une cravate propre attire inévitablement les aliments.
Loi de Murphy -
Soyez à vous-même votre propre flambeau.
Bouddha -
Le monde est sa propre magie.
Seijun Suzuki -
Un vrai homme est son propre père.
Jean Anouilh — La foire d'empoigne -
Soyez à vous-mêmes votre propre refuge. Soyez à vous-mêmes votre propre lumière.
Bouddha — Dhammapada
Traductions du mot « propre »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | clean |
Espagnol | limpiar |
Italien | pulito |
Allemand | reinigen |
Chinois | 清洁 |
Arabe | نظيف |
Portugais | limpar \ limpo |
Russe | чистый |
Japonais | 掃除 |
Basque | garbi |
Corse | pulita |
Synonymes de « propre »
- joli
- naturel
- présentable
- pur
- net
- blanchi
- immaculé
- blanc
- personnel
- particulier
- distinct
- distinctif
- exclusif
- même
- exact
- correct
- juste
- littéral
- véritable
- intrinsèque
- capable
- apte
- bon à
- convenable
- habile
- accaparant
- adéquat
- adroit
- appartenant
- clair
- consciencieux
- délirant
- entretenu
- franc
- honnête
- idoine
- méticuleux
- minutieux
- possessif
- propice
- spécifique
- propriété
- particularité
- apanage
- attribut
- bien
- caractéristique
- qualité
- bien propre
- propre à
- enragé
Antonymes de « propre »
Combien de points fait le mot propre au Scrabble ?
Nombre de points du mot propre au scrabble : 10 points