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Commun
Sommaire
- Définitions de « commun »
- Étymologie de « commun »
- Phonétique de « commun »
- Fréquence d'apparition du mot « commun » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « commun »
- Citations contenant le mot « commun »
- Images d'illustration du mot « commun »
- Traductions du mot « commun »
- Synonymes de « commun »
- Antonymes de « commun »
- Combien de points fait le mot commun au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | commun | communs |
Féminin | commune | communes |
Définitions de « commun »
Trésor de la Langue Française informatisé
COMMUN, UNE, adj.
Wiktionnaire
Adjectif - français
commun \kɔ.mœ̃\
- Qui sert, qui peut servir à tout le monde ou seulement à plusieurs personnes.
- Un puits commun.
- Une cour commune.
- Passage, escalier, chemin commun.
- Cela est commun à tout le bourg, commun aux deux maisons.
- Les biens les plus précieux, répondit M. Bergeret, sont communs à tous les hommes et le furent toujours. L'air et la lumière appartiennent en commun à tout ce qui respire et voit la clarté du jour. — (Anatole France, Monsieur Bergeret à Paris, ch. XVII, 1901)
-
Partagé par différents êtres ou par différentes choses.
- La cour d’appel partagea alors les dommages, selon les principes de la faute commune, constatant que la victime s’était imprudemment aventurée sur un boulevard passager, sans prendre les précautions nécessaires. — (Orville Frenette, L'incidence du décès de la victime d'un délit ou d'un quasi-délit sur l'action en indemnité, Librairie de l'Université d'Ottawa, 1961, page 85)
- Le boire et le manger sont communs à l’homme et aux animaux.
- La vie végétative est commune aux animaux et aux plantes.
- Qualités communes.
- Traits, caractères communs.
- Ami commun.
- Péril commun.
- Des goûts communs les rapprochèrent.
- Cette douleur, cette joie m’est commune avec bien des gens.
- Entreprendre une chose à frais communs.
- La commune mesure de deux quantités.
- J’ai cela de commun avec lui.
- Cette affaire n’a rien de commun avec celle dont il s’agit.
-
(En particulier) Mutuel, réciproque.
- D’un commun accord.
-
Public, collectif.
- L’intérêt commun
- Le bien commun.
-
Général ; ordinaire ; habituel ; moyen ; qui appartient ou peut appartenir à la plupart des hommes ou à un grand nombre d’hommes.
- Le meilleur préservatif contre les souris est un chat, non pas un chat angora, mais un chat à poil lisse et ras, rayé de gris et de brun, de la race commune appelée chat de gouttière. — (« Souris », dans la Grande encyclopédie illustrée d’Économie domestique et rurale, par Jules Trousset, Paris : chez Fayard frères, s.d. (vers 1875), page 2310)
- À huit heures et demie la directrice fut remplacée par une adjointe, Mme Galant, grosse femme assez commune, qui avait l’air d’une marchande des Halles cossue, plutôt que d’une institutrice. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- […] une décence qu'on ne trouve pas à ce point dans les campagnes où la trivialité est si commune. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
- C’est l’opinion commune.
- Une erreur très commune.
- Une destinée commune.
- L’usage en est fort commun.
- Il n’y a rien de si commun, rien n’est plus commun.
- Cette terre donne tant de revenu, année commune, bon an, mal an, en compensant les mauvaises années avec les bonnes.
-
Répandu et abondant ; fréquent ; courant.
- Les melons sont fort communs cette année.
- Les bons muscats sont communs en Languedoc, en Provence.
- Il est commun de croiser des cerfs dans ces forêts.
-
(En particulier) (Mathématiques) Propriété valable pour plusieurs nombres ou entités.
- Diviseur commun.
- Le plus grand commun diviseur.
- Dénominateur commun.
-
(Géométrie) Ce qui appartient à la fois à deux figures que l’on compare.
- L’angle a, le côté b et c sont communs à tel triangle et à tel autre.
-
(Droit de la copropriété) Relatif à une communauté de biens.
- Époux communs en biens.
- Le contrat porte que les époux seront communs en biens.
-
(Linguistique) Qualifie les mots, les termes ordinaires d’une langue, par opposition à ceux qui ne sont usités que dans les arts et dans les sciences.
-
(Linguistique) Qualifie la langue qui est parlée le plus généralement dans un pays, ou parfois sert de langue d'échange (koiné).
- En France, le français est la langue commune.
- Qui est médiocre, qui ne sort pas de l’ordinaire, qui est peu estimable dans son genre.
- Il a fait un discours très commun.
- C’est un orateur fort commun.
- Une invention commune.
- Rien de plus commun.
- De peu de valeur et d’une qualité médiocre.
- Un marchand qui n’a que des marchandises très communes.
- Il n’y a là rien que de commun.
-
Vulgaire, bas, par opposition à noble, distingué.
- Son langage est bien commun.
- Cette femme a des manières communes.
- Tu as tous les mauvais instincts. Par-dessus le marché, tu es commune. J’ai honte de toi. Dès ta petite enfance, j’ai compris que tu ne serais jamais une dame. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 40)
-
(Grammaire) Épicène, ayant une terminaison identique au masculin et au féminin [2].
- Le mot lag (« loi ») est du genre commun en suédois.
Adjectif - ancien français
commun \Prononciation ?\
-
Commun.
-
Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament, dist di in avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvaraeio cist meon fradre Karlo, et in adiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dist, in o quid il mi altresi fazet; et ab Ludher nul plaid numquam prindrai, qui meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit. — (Serments de Strasbourg)
- Pour l’amour de Dieu et pour le peuple chrétien et notre commun salut, à partir de ce jour, autant que Dieu me donnera savoir et pouvoir, je défendrai mon frère Charles par mon aide et en toute chose, comme on doit de droit secourir son frère, pourvu qu’il fasse de même pour moi, et je ne prendrai jamais avec Lothaire aucun plaid qui, de ma volonté, soit dommageable à mon frère Charles.
-
Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament, dist di in avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvaraeio cist meon fradre Karlo, et in adiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dist, in o quid il mi altresi fazet; et ab Ludher nul plaid numquam prindrai, qui meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit. — (Serments de Strasbourg)
Nom commun - français
commun \kɔ.mœ̃\ masculin
-
Société entre deux ou plusieurs personnes.
- Il faut prendre cette dépense sur le commun.
- Vivre sur le commun, Vivre aux frais d’une société, sans prendre sa part de la dépense commune.
- En commun, Ensemble, en société.
- Ils ont mis leur bien en commun.
- Ils vivent en commun.
- Travailler en commun.
- Ils jouissent de la succession en commun, jusqu’à ce qu’ils aient fait le partage.
- Le plus grand nombre, la plus grande partie.
- Le commun des hommes.
- Le commun des lecteurs.
- Il est hors du commun.
- Il passe le commun.
- Il est au-dessus du commun.
- Sa charge le tire du commun.
-
Peuple.
- Cette personne, cette chose est du commun, elle n’est pas de grand mérite, de grand prix.
-
« Que fait-elle, ta mère ?
— Elle est charcutière à Modène. »
Et il n’a pas l’air de rougir !
Charcutière ! Tout s’explique. C’est une femme du commun. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889) - Elles saluèrent les barons qui leur baisèrent la main au grand ébahissement des menuisiers, électriciens et autres gens du commun que de pareilles manières déconcertaient. — (Exbrayat, Au « Trois cassoulets », Le Masque, Librairie des Champs-Élysées, 1971, page 30)
-
(Liturgie) L’office général des apôtres, des martyrs, etc., pour qui l’église n’a point réglé d’office particulier.
- Le commun des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, etc.
- Être du commun des martyrs, ne se faire distinguer par aucun talent, par aucune qualité.
-
(Au pluriel) Bâtiments annexes qui servent aux cuisines, aux garages, aux écuries et généralement aux différentes parties du service.
- Plus tard, avant l’arrivée des grands froids, si le temps ne manquait pas, on élèverait les communs destinés aux soldats, …. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Trois marches les amenèrent dans un couloir. Il était long et donnait sur une porte vitrée pleine de fantasmagories. Il desservait des communs et une grande cuisine […] — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 436)
- Les communs de Louis Xlll furent reculés pour donner plus de place. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 22)
-
(Économie) Ressource commune partagée suivant certains droits établis par une structure de gouvernance.
- Wikipedia, en revanche, est un commun : on construit ensemble une somme encyclopédique et une organisation sociale, avec des règles - comment écrit-on, qui est inclus ou exclu -, ce qui pose des questions de gouvernance. — (Judith Rochfeld, Entretien avec Weronika Zarachowicz, Télérama n°3539, page 43, 8 novembre 2017)
- Ni privés ni publics, les communs offrent une réponse à des problèmes de dépossession et d’exclusion. Ils remettent en question le paradigme de la propriété individuelle exclusive. Privilégiant l’usage des ressources sur leur détention, ils développent des processus collectifs (commoning) dont une communauté se dote pour gérer des ressources sur lesquelles elle revendique des droits. Les communs favorisent la création de richesse par la mise en commun de ressources intellectuelles, sociales, matérielles et environnementales. — (Laure Waridel, La pertinence des «communs», Le Devoir, 20 septembre 2018 → lire en ligne)
- (Électronique) Potentiel, souvent nul, partagé entre plusieurs composants.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Qui sert, qui peut servir à tout le monde ou seulement à plusieurs personnes. La lumière est commune à tous les hommes. Un puits commun. Une cour commune. Passage, escalier, chemin commun. Cela est commun à tout le bourg, commun aux deux maisons. Tout est commun entre eux. Maison commune se disait de l'Hôtel où s'assemblent les officiers municipaux. On dit aujourd'hui MAIRIE. Il signifie aussi Qui est propre à différents êtres ou à différentes choses. Le boire et le manger sont communs à l'homme et aux animaux. La vie végétative est commune aux animaux et aux plantes. Qualités communes. Traits, caractères communs. Ami commun. Péril commun. Des goûts communs les rapprochèrent. Cette douleur, cette joie m'est commune avec bien des gens. Entreprendre une chose à frais communs. La commune mesure de deux quantités. Diviseur commun. Le plus grand commun diviseur. Dénominateur commun. J'ai cela de commun avec lui. Cette affaire n'a rien de commun avec celle dont il s'agit. En termes de Rhétorique, Lieux communs, Sources générales d'où un orateur peut tirer ses arguments. Aristote a traité des lieux communs. Il se dit aussi de Certaines réflexions générales qu'on développe à l'occasion de sujets particuliers. Cicéron et Massillon aiment à développer les lieux communs. Il se dit encore des Idées usées, rebattues. Il ne dit que des lieux communs. Le Droit commun, La loi générale d'un pays qui s'applique à tout le monde sans exception. Un délit de droit commun, régime de droit commun. Faire cause commune, se dit de Deux ou plusieurs personnes qui réunissent leurs efforts pour atteindre le même but, pour se défendre contre le même danger. Faire bourse commune, se dit de Deux ou plusieurs personnes qui font leur dépense en commun. Faire vie commune, Vivre à frais communs. Vie commune se dit encore en parlant des Religieux ou des religieuses qui vivent en communauté. On appela Cénobites ceux qui avaient adopté la vie commune. La vie commune se dit encore, surtout en termes de Littérature, des Murs générales, des événements ordinaires de la vie, par opposition à la condition des princes, des héros, etc. En termes de Grammaire, Nom commun, Qui appartient à tous les individus de la même espèce par opposition à Nom propre qui n'appartient qu'à un seul. Syllabe commune se dit, en termes de Prosodie, d'une Syllabe qui est tantôt brève et tantôt longue. En termes de Géométrie, il se dit de Ce qui appartient à la fois à deux figures que l'on compare. L'angle a, le côté b c sont communs à tel triangle et à tel autre. En termes de Jurisprudence, Époux communs en biens, Entre lesquels il y a communauté de biens. Le contrat porte que les époux seront communs en biens. On le dit quelquefois, au singulier, de l'Un des époux entre lesquels il y a communauté. L'époux commun en biens peut... Sens commun, Faculté par laquelle la plupart des hommes jugent naturellement des choses. Cela est contre le sens commun. Cela répugne au sens commun, n'a pas le sens commun, n'a pas l'ombre du sens commun. C'est un homme qui n'a pas le sens commun. Il signifie aussi Qui est public, général, qui est ordinaire, qui se pratique ordinairement, qui appartient ou peut appartenir à la plupart des hommes ou à un grand nombre d'hommes. C'est l'opinion commune. Une erreur très commune. L'intérêt commun. Une destinée commune. L'usage en est fort commun. Il n'y a rien de si commun, rien n'est plus commun. C'est une chose bien commune. Rien n'est plus commun que de voir... Les mots, les termes communs de la langue, Les mots, les termes ordinaires de la langue par opposition à Ceux qui ne sont usités que dans les arts et dans les sciences. Il signifie en outre Qui se trouve aisément et en abondance. Les melons sont fort communs cette année. Les bons muscats sont communs en Languedoc, en Provence. La langue commune, La langue qui est parlée le plus généralement dans un pays. En Belgique, le français est la langue commune. La voix commune, L'opinion générale. D'une commune voix, À l'unanimité. D'un commun accord, De concert, chacun adhérant à la chose. Faire preuve par la commune renommée, Faire preuve par l'opinion publique. Il signifie encore Qui est médiocre, qui ne sort pas de l'ordinaire, qui est peu estimable dans son genre, et se dit aussi, dans cette acception, des Choses de l'esprit. Il a fait un discours très commun. C'est un prédicateur fort commun. Un auteur, un poète très commun. Une invention commune. Des pensées communes. Idée commune. Rien de plus commun (Voyez ci-dessus Lieux communs). Le fond commun. Il signifie aussi Qui est vulgaire, bas, par opposition à Noble, distingué. Il a l'air commun, la figure commune. Son langage est bien commun. Cette femme a des manières communes. Il se dit également des Marchandises, des objets de peu de valeur et d'une qualité médiocre. Un marchand qui n'a que des marchandises communes, très communes, qui n'a rien que de commun. Cette terre donne tant de revenu, année commune, Bon an, mal an, en compensant les mauvaises années avec les bonnes. Il est aussi nom masculin et il se dit d'une Société entre deux ou plusieurs personnes. Il faut prendre cette dépense sur le commun. Vivre sur le commun, Vivre aux frais d'une société, sans prendre sa part de la dépense commune. En commun, Ensemble, en société. Ils ont mis leur bien en commun. Ils vivent en commun. Travailler en commun. Ils jouissent de la succession en commun, jusqu'à ce qu'ils aient fait le partage. Il signifie encore Le plus grand nombre, la plus grande partie. Le commun des hommes. Le commun des lecteurs. Fig., Cette personne, cette chose est du commun, Elle n'est pas de grand mérite, de grand prix. C'est un homme du commun. Il est hors du commun. Il passe le commun. Il est au-dessus du commun. Sa charge le tire du commun. Une personne du commun signifie aussi quelquefois Une personne du peuple. En termes de Liturgie, Le commun des apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, etc., L'office général des apôtres, des martyrs, etc., pour qui l'Église n'a point réglé d'office particulier. Fig. et fam., Être du commun des martyrs, Ne se faire distinguer par aucun talent, par aucune qualité. Les communs, se dit, dans les grandes maisons, des Bâtiments qui servent aux cuisines, aux garages, aux écuries et généralement aux différentes parties du service. L'hôtel est petit, mais les communs sont très vastes.
Littré (1872-1877)
-
1Qui est de participation à plusieurs ou à tous. L'air, la lumière sont communs.
Par un mouvement commun à la nature Quelque maligne joie en son cœur s'élevait
, Corneille, Pomp. III, 1.Tout doit être commun entre de vrais amants
, Corneille, Cinna, V, 2.Le sentiment de l'immortalité leur est commun à tous
, Massillon, Carême. Vérité d'un avenir.Hélas ! on ne comprenait point alors que tout ne dût pas être commun parmi ceux qui étaient obligés de n'avoir qu'un cœur et qu'une âme, qui avaient la même foi, la même espérance…
, Massillon, Confér. Usage des revenus ecclésiastiques.Vous voyez de là que l'amour de la retraite et du silence n'est pas commun à tous les dévots
, Pascal, Prov. 9.La maison commune, l'hôtel de ville.
Terres communes, terres qui, n'ayant pas de possesseur particulier, servent aux usages d'une communauté, dans le territoire de laquelle elles se trouvent situées.
Des amis communs, des amis qui le sont des deux parties.
Nos ennemis communs
, Racine, Andr. I, 4.Le droit commun, la loi établie dans un état, l'usage général.
Terme de jurisprudence. Dont la jouissance est permise à plusieurs personnes à titre égal. Escalier, puits, chemin commun.
Jugement ou arrêt commun, jugement exécutoire contre une personne qui n'a point été mise en cause ou qui a fait défaut, aussi bien que contre la partie qui a comparu.
Époux communs en biens, époux mariés sous le régime de la communauté.
Choses communes, les choses qui ne sont pas susceptibles de propriété publique ou privée comme l'air, la mer.
En termes de palais et de généalogie, l'auteur commun des parties, se dit quand on parle du père de deux frères ou sœurs qui plaident ensemble.
En arithmétique, diviseur commun, nombre qui divise exactement deux ou plusieurs autres nombres. 4 est un diviseur commun de 36, de 28 et de 52.
Le plus grand commun diviseur, le plus grand de tous les diviseurs communs à deux ou plusieurs nombres. Ainsi 84, 42, 56, ont pour diviseurs communs 2, 4, 7, 14. Ce dernier est le plus grand commun diviseur des trois nombres donnés.
Dénominateur commun, celui qui appartient à plusieurs fractions données ou réduites au même dénominateur.
Terme de physique. Réservoir commun, en parlant de l'électricité, la terre où s'écoule et d'où semble sortir toute l'électricité sensible produite par nos machines.
Terme de géométrie. Qui appartient à la fois à deux figures que l'on compare.
-
2Qui se fait en société, ensemble ; qui est conjoint. À Sparte les repas des hommes étaient communs. Le travail commun resserre leur union. Un commun naufrage.
Faisons de notre haine une commune attaque
, Racine, Andr. II, 2.Nos crimes communs
, Racine, Brit. III, 3.Sa cause à tous les rois n'est-elle pas commune ?
Racine, Athal. III, 6.Faire cause commune, se dit de personnes qu'un intérêt, un motif quelconque pousse à réunir leurs efforts, à combattre pour un même objet.
Elle s'était promis qu'il ferait cause commune avec elle contre son époux…
, Diderot, Essai sur Claude.Faire bourse commune, se dit de personnes mettant ensemble l'argent qu'elles ont ou qu'elles gagnent, et vivant ainsi avec l'avoir les uns des autres.
Faire vie commune, vivre à frais communs.
La vie commune, la vie des communautés.
Avoir quelque chose de commun avec, n'avoir rien de commun avec, avoir ou n'avoir pas des analogies, des rapports, des ressemblances avec.
Qu'a de commun la censure de Rome avec celle de France ?
Pascal, Prov. 6.Leur histoire n'a rien de commun avec celle du peuple de Dieu
, Bossuet, Hist. I, 7.Un tel mouvement n'a rien de commun avec entendre
, Bossuet, Conn. de Dieu, 4.Il ne veut rien avoir de commun avec elle
, Massillon, Avent, Conc.L'amour a cela de commun avec les scrupules qu'il s'aigrit par les réflexions
, La Bruyère, IV.Qu'auraient donc de commun cette secte et ma flamme ?
Voltaire, Zaïre, III, 4. -
3Général, public. L'intérêt commun. L'opinion commune.
Je n'ai pour ennemis que ceux du bien commun
, Corneille, Sertor. III, 2.Je ne m'oppose point à la commune joie
, Corneille, Héracl. V, 8.Déférez quelque chose au sentiment commun
, Rotrou, Antig. IV, 6.Asservi maintenant sous la commune loi
, Racine, Phèd. II, 2.Eh ! qui n'éprouve hélas ! dans la perte commune Les tristes sentiments de sa propre infortune ?
Voltaire, Orphel. I, 1.Vos greniers [des fourmis] sont témoins que chacune de vous Tâche à contribuer au commun bien de tous
, La Fontaine, Captivité de St-Malc.La langue commune, la langue qui se parle le plus généralement dans un pays. En Alsace, l'allemand est la langue commune.
D'un commun accord, de concert, sans opposition aucune.
D'une commune voix, unanimement.
Vous m'avez avoué mille fois Que Rome le louait d'une commune voix
, Racine, Brit. II, 6.La voix commune, l'opinion générale.
Faire preuve par la commune renommée, c'est-à-dire par l'opinion publique, au moyen d'une enquête.
-
4Ordinaire. Devenir d'un usage commun. À la mode commune.
Il sait les bruits communs, les historiettes de la ville
, La Bruyère, II.Après l'invective commune contre les honneurs, les richesses et le plaisir, le prédicateur…
, La Bruyère, XV.La vie commune, les mœurs générales, les événements ordinaires de la vie.
La vie commune ne saurait être une vie chrétienne
, Massillon, Carême, Élus.Sens commun, faculté de juger raisonnablement des choses, en tant qu'elle appartient à la plupart des hommes.
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de code
, La Fontaine, Fabl. I, 21.Les mots, les termes communs de la langue, ceux qui sont usuels entre tout le monde, par opposition aux termes techniques.
Style commun, style qui n'a rien de remarquable ni d'élégant.
Vers commun, vers de dix syllabes, ainsi nommé par opposition au grand vers ou vers alexandrin, qui est de douze syllabes, et au petit vers, qui est de huit syllabes.
Le commun peuple, le vulgaire.
C'est le commun peuple qui veut que ses maîtres soient les esclaves des évêques
, Voltaire, Mœurs, 46.Mais pour moi qui, caché sous une autre aventure, D'une âme plus commune ai pris quelque teinture
, Corneille, Héracl. III, 1.Personne n'a tiré d'une destinée plus qu'il n'a fait : l'extrême et le médiocre lui sont connus ; il a brillé, il a souffert, il a mené une vie commune
, La Bruyère, IX.Expédier en forme commune, en style de la daterie de Rome, expédier sans grâce et sans remise ; et, figurément, être expédié en forme commune, éprouver un sort fâcheux, une malencontre, perdre tout son argent au jeu, mourir entre les mains de mauvais médecins, etc.
Délit commun, se disait d'un délit commis par un ecclésiastique et justiciable du juge ecclésiastique, par opposition à cas privilégié.
-
5Fréquent, abondant, qu'on trouve facilement. Les bons muscats sont communs en Languedoc.
Rien n'est plus commun que ce nom [d'ami], Rien n'est plus rare que la chose
, La Fontaine, Fabl. IV, 17.Le changement, madame, est commun à la cour
, Racine, Brit. V, 3.L'exemple en est commun
, Racine, Baj. II, 1.Les grands talents sont rares ; mais la science et la raison sont communes
, Voltaire, Lett. Gallitzin, 14 août 1767. -
6Qui ne s'élève pas au-dessus du niveau ordinaire.
Un livre et un sermon, si communs qu'ils soient, apportent bien plus de fruit
, Pascal, Lett. à Mme Périer, 5 nov. 1648.On ne doit jamais refuser de lire ni d'ouïr les choses saintes, si communes et si connues qu'elles soient
, Pascal, ib.Je ne murmure point qu'une amitié commune Se range du parti que flatte la fortune
, Racine, Brit. III, 7.Faites, faites paraître une âme moins commune
, Molière, F. sav. V, 4. -
7Privé de noblesse, de distinction. Il a l'air commun, la figure commune.
Il n'y avait rien que de très commun en lui
, Scarron, Rom. com. ch. 13. -
8 Terme de grammaire. Nom commun ou substantif appellatif, celui qui convient à tous les individus de la même espèce ; homme, cheval sont des noms communs.
Nom commun ou épicène, nom qui change de genre, ou nom qui convient aux deux sexes : un bel enfant ou une belle enfant ; une perdrix, qui se dit également du mâle et de la femelle.
Adjectif commun, adjectif qui, comme fidèle, a la même terminaison au masculin et au féminin.
Syllabe commune, syllabe qui, dans les langues où la quantité des syllabes fait le vers, peut être longue ou brève.
Terme de grammaire grecque. Verbes communs, verbes qui ont à la fois le sens actif et le sens passif, avec la terminaison passive.
Dialecte commun, par opposition aux dialectes locaux, la langue littéraire commune à tous les écrivains grecs après Alexandre.
Terme de rhétorique. Lieux communs, sorte de points principaux, auxquels les anciens rhéteurs rapportaient toutes les preuves dont ils faisaient usage dans leurs discours ; et par extension et en mauvaise part, idées usées, rebattues, pensées ou expressions banales. Il ne dit que des lieux communs.
-
9Année commune, l'une portant l'autre, bon an, mal an.
J'ai vérifié qu'année commune il n'y naît [à Rome] que 3500 enfants
, Voltaire, Phil. III, 346.S. f. Terme de bourse. Faire une commune ou moyenne, se dit d'une personne, qui, après avoir acheté des valeurs à un prix, les voit subitement baisser, sans que son opinion sur la hausse ait changé ; qui alors achète en baisse la même quantité de valeurs qu'elle possède déjà (ce qui diminue le prix de revient de la totalité) ; et qui, quand la hausse reprend, vend aussitôt que les cours ont atteint ce nouveau prix de revient sans attendre, au risque de ne pas le revoir, son prix d'achat primitif.
-
10 S. m. Le commun, ce que deux ou plusieurs personnes mettent en société. Il faut prendre cette dépense sur le commun.
Vivre sur le commun, vivre aux frais d'une société, sans rien faire ; et aussi, vivre sur le tiers et le quart.
En commun, loc. adv. De société, de concert. Vivre, travailler en commun.
Ils mettaient leurs biens en commun
, Bossuet, II, Pent. 2. -
11Le plus grand nombre, la généralité. Le commun des lecteurs.
Elle était plus grande que le commun des femmes
, Hamilton, Gramm. 6.Il passe le commun des amants
, Molière, Psy. IV, 2.Des devoirs et des soumissions Qui passent le commun des satisfactions
, Corneille, Cid, II, 1.Ils naissent instruits, et ils sont plus tôt des hommes parfaits que le commun des hommes ne sort de l'enfance
, La Bruyère, II.Cette chose est du commun, elle n'a pas grand prix.
Soyez plutôt maçon si c'est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu'écrivain du commun et poëte vulgaire
, Boileau, Art p. IV. -
12La roture, les basses classes.
Un homme du commun
, Molière, Mis. II, 5.Ces hommes du commun tiennent mal leurs promesses
, Corneille, Nicom. III, 7.Quand il en aurait eu [un sceptre, une couronne], ç'aurait été tout un : Le nez royal fut pris comme un nez du commun
, La Fontaine, Fabl. XII, 12.Le patron ne croyait mener que des gens du commun
, Sévigné, 498.Les gens du commun ne trouvent pas de différence entre les hommes
, Pascal, P. div. 22.Ses proches eux-mêmes, plus accoutumés à le voir de près [Moïse], le regardaient presque comme un homme du commun
, Massillon, Conf. Fuite du monde.Sentiments qui distinguent les âmes royales d'avec les âmes du commun
, Fléchier, Mont.Terme de liturgie. Le commun des martyrs, les martyrs pour lesquels l'Église prie en masse ; et fig. Il est du commun des martyrs, c'est un homme que rien ne distingue.
-
13Le commun chez les rois, chez les princes et les grands, nom collectif qui signifie les bas officiers. Il a mangé à la table du commun.
Chez le roi, grand commun, les offices destinées à la nourriture de la plupart des officiers de la maison du roi. Petit commun, certaines offices détachées du grand commun pour la nourriture de quelques officiers privilégiés de la maison du roi.
Il y avait les jésuites du grand commun et surtout les jésuites des femmes de chambre
, Voltaire, Ingénu, 13.Il acheta une charge de médecin du grand commun à Versailles
, Condorcet, Malouin. -
14Dans les grandes maisons, les communs, les bâtiments affectés aux cuisines, écuries, remises, etc.
D'Aubigné se mit à bâtir un vaste et superbe château, d'immenses basses-cours et des communs prodigieux
, Saint-Simon, 314, 103. - 15Les communs se dit dans quelques provinces pour les commodités.
PROVERBES
Qui sert au commun ne sert à pas un, c'est-à-dire personne n'a soin de ce qui n'est la propriété de personne. On dit dans le même sens : il n'y a pas d'âne plus mal bâté que celui du commun.
En ce monde tous les biens sont communs, c'est-à-dire ils sont là, et il ne reste que les moyens de les avoir.
REMARQUE
Une commune voix est la réunion de tous les suffrages prononcés unanimement ; une voix commune est une voix ordinaire, qui n'a rien de plus remarquable qu'une autre : Le parterre a prononcé d'une commune voix que ce chanteur n'avait qu'une voix commune. Cependant, en certains cas, voix commune peut avoir aussi le sens d'opinion générale : Suivant ou selon la voix commune.
HISTORIQUE
IXe s. Pro Deo amur et nostro comun salvament
, Serment.
XIe s. E les choses qui sunt remeses [restées] en la nef, seient departies en comun
, Lois de Guill. 38. La bataille est merveilluse et cumune
, Ch. de Rol. CII.
XIIIe s. Ensi furent desacointié li Franc et li Grieu, et ne furent mie si comun come il avoient esté devant
, Villehardouin, XCI. Je ne voi orendroit nul home en nostre comun qui, avant moi, vous seüst conduire ne guerroier
, Villehardouin, XXXIX. Et se il au comun de Venise pooit faire graer ce qu'il i avoit trové
, Villehardouin, XIII. Entre aus [eux] deus doit estre tout un, Solaz et joie de commun
, Lai du Conseil. Ce n'est mie chose commune, Comme le soleil et la lune, Que dam Denier [l'argent]
, Choses qui faillent en ménage. Ains nous fit, biau filz, n'en doutés, Toutes por tous et tous por toutes, Chascune por chascun commune, Et chascun commun por chascune
, la Rose, 14091. Et l'autre partie par le droit qui est communs à toz ès coustumes de France
, Beaumanoir, 17. Toutes justices qui sont à plusors parchonniers [co-propriétaires] doivent estre fetes en liu commun as seigneurs, et doivent tenir lor jugemens en liu commun, la ù le [la] justice est commune
, Beaumanoir, XXII, 11. Et porce que li communs peoples sacent comment il doivent estre puni s'il meffont…
, Beaumanoir, XXX, 1. Cil qui sont procureur por le commun d'aucune vile en le [la] quele il n'a point de commune, doivent estre mis et establi de par le segneur
, Beaumanoir, ib. 80. Toz ciaus [ceux] et totes celles qui sont dou comun dou murtri ou de la murtrie, se il est de comune
, Ass. de J. 131. Dreit deit estre comun et igual, et il ne le sereit mie en cest cas se einsi n'esteit
, ib. 102.
XIVe s. L'en dit que chose d'amis sont communes entre eulz, et est dit pour ce que amisté est en communication
, Oresme, Eth. 245.
XVe s. Le commun peuple
, Froissart, II, II, 4. Le commun [les gens de la commune] avoit grand pitié du chevalier qu'ils aimoient durement
, Froissart, I, I, 150. Seigneurs, vous allez en grand peril, car il y a mauvais commun [gens de la commune] en celle ville
, Froissart, II, II, 67. Et aussi attendoient ils que tous les gens d'armes, les archers et les communes gens des bonnes villes et des villages fussent passés outre
, Froissart, I, I, 29. Qui commun sert, nul ne l'en paye ; et s'il mesprent, chacun l'abaye
, Gerson, Harangue au roi Charles VI, p. 17. Vous estes alez pluseurs fois Veoir Helot et Eudeline, Et coucher aux femmes communes [filles de joie]
, Deschamps, Poésies mss f° 516, dans LACURNE. Jours communs [jours ouvrables]
, ib. f° 387. Et ont les Anglois ung mot commun que autreffois m'ont dit traictant avec eulx ; c'est qu'aux batailles qu'ils ont eues avec les François, tousjours ou le plus souvent ils ont eu le gain ; mais en tous traitez qu'ils ont eu à conduire avecques eux, ils y ont eu perte et dommage
, Commines, III, 8. Il y estoit contrainct [Édouard] tant par le duc de Bourgongne que par le commun d'Angleterre
, Commines, IV, 5.
XVIe s. Le droit de commander a esté commun au Fils et au Saint Esprit aussi bien qu'au Pere
, Calvin, Instit. 95. [Cela] appartient en commun à Jesus Christ et à tous ses membres
, Calvin, ib. 115. Seroit-ce que la hardiesse lui feust si commune que…
, Montaigne, I, 5. C'est un usage commun
, Montaigne, I, 22. Toutes les regles nous conduisent d'un commun accord à…
, Montaigne, I, 70. Le chargeant seul de leur faulte commune
, Montaigne, I, 97. Ailleurs les femmes sont communes sans peché
, Montaigne, I, 114. Cette consideration n'a rien de commun avecques les offices de l'amitié
, Montaigne, I, 218. Ils les rostissent et en mangent en commun
, Montaigne, I, 239. Et sont les mariés communs en tous bien
, Loysel, 111. Il estoit commun [connu de tous] dès Piemont qu'on alloit à Perpignan
, Du Bellay, M. 513. Despuis ceste parole est demourée en usage entre les Grecs, comme un proverbe commun
, Amyot, Pélop. 20. Qu'il possedoit luy seul les cueurs de tous les citoyens, qui devoient estre communs
, Amyot, Agésil. 6. Il n'est pas tousjours necessaire de multiplier tous les denominateurs particuliers l'ung par l'aultre, pour trouver denominateur commun
, Est. de la Roche, Arismetique, f° 12, verso.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
COMMUN. Ajoutez : - REM. Deniers communs, s'est dit de l'argent appartenant à une commune. Il semble qu'on a pu aussi peu ordonner sur les deniers communs d'une ville que sur les deniers appartenant à un particulier
, Boislisle, Corresp. contrôl. génér. 1689, p. 171.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
COMMUN, adj. en termes de Grammaire, se dit du genre par rapport aux noms, & se dit de la signification à l’égard des verbes.
Pour bien entendre ce que les Grammairiens appellent genre commun, il faut observer que les individus de chaque espece d’animal sont divisés en deux ordres ; l’ordre des mâles & l’ordre des femelles. Un nom est dit être du genre masculin dans les animaux, quand il est dit de l’individu de l’ordre des mâles ; au contraire il est du genre féminin quand il est de l’ordre des femelles : ainsi coq est du genre masculin, & poule est du feminin.
À l’égard des noms d’êtres inanimés, tels que soleil, lune, terre, &c. ces sortes de noms n’ont point de genre proprement dit. Cependant on dit que soleil est du genre masculin, & que lune est du feminin, ce qui ne veut dire autre chose, sinon que lorsqu’on voudra joindre un adjectif à soleil, l’usage veut en France que des deux terminaisons de l’adjectif on choisisse celle qui est déjà consacrée aux noms substantifs des mâles dans l’ordre des animaux ; ainsi on dira beau soleil, comme on dit beau coq, & l’on dira belle lune comme on dit belle poule. J’ai dit en France ; car en Allemagne, par exemple, soleil est du genre feminin ; ce qui fait voir que cette sorte de genre est purement arbitraire, & dépend uniquement du choix aveugle que l’usage a fait de la terminaison masculine de l’adjectif ou de la feminine, en adaptant l’une plûtôt que l’autre à tel ou tel nom.
A l’égard du genre commun, on dit qu’un nom est de ce genre, c’est-à-dire de cette classe ou sorte, lorsqu’il y a une terminaison qui convient également au mâle & à la femelle ; ainsi auteur est du genre commun ; on dit d’une dame qu’elle est auteur d’un tel ouvrage : notre qui est du genre commun ; on dit un homme qui, &c. une femme qui, &c. Fidele, sage, sont des adjectifs du genre commun ; un amant fidele, une femme fidele.
En Latin civis, se dit également d’un citoyen & d’une citoyenne. Conjux, se dit du mari & aussi de la femme. Parens, se dit du pere & se dit aussi de la mere. Bos, se dit également du bœuf & de la vache. Canis, du chien ou de la chienne. Feles, se dit d’un chat ou d’une chate.
Ainsi l’on dit de tous ces noms-là, qu’ils sont du genre commun.
Observez que homo est un nom commun, quant à la signification, c’est-à-dire qu’il signifie également l’homme ou la femme ; mais on ne dira pas en Latin mala homo, pour dire une méchante femme ; ainsi homo est du genre masculin par rapport à la construction grammaticale. C’est ainsi qu’en François personne est du genre feminin en construction ; quoique par rapport à la signification ce mot désigne également un homme ou une femme.
A l’égard des verbes, on appelle verbes communs ceux qui, sous une même terminaison, ont la signification active & la passive, ce qui se connoît par les adjoints. Voyez la quatrieme liste de la méthode de P. R. p. 462, des déponens qui se prennent passivement. Il y a apparence que ces verbes ont eu autrefois la terminaison active & la passive : en effet on trouve criminare, crimino, & criminari, criminor, blâmer.
En Grec, les verbes qui sous une même terminaison ont la signification active & la passive, sont appellés verbes moyens ou verbes de la voix moyenne. (F)
Commun, en Géométrie, s’entend d’un angle, d’une ligne, d’une surface, ou de quelque chose de semblable, qui appartient également à deux figures, & qui fait une partie nécessaire de l’une & de l’autre. Voyez Figure.
Les parties communes à deux figures servent à trouver souvent l’égalité entre deux figures différentes, comme dans le théoreme des parallelogrammes sur même base & de même hauteur, dans celui de la quadrature des lunules d’Hippocrate, &c. Voyez Parallelogramme, Lunule &c. (O)
Commun, (Jurisprud.) se dit des choses dont la propriété ou l’usage, & quelquefois l’un & l’autre, appartiennent à plusieurs personnes. Voyez Choses communes.
Être commun en biens avec quelqu’un, signifie être & avoir des biens en commun avec lui, comme cela est fréquent entre mari & femme dans les pays coûtumiers ; ces sortes de sociétés ont aussi lieu entre d’autres personnes dans certaines coûtumes. Voyez ci-après Communautés & Sociétés Tacites.
Délit commun. Voyez Délit.
Droit commun. Voyez Droit.
Commun de paix, (Jurisprud.) est un droit qui appartient au Roi comme comte de Rhodez, au pays de Roüergue, en vertu duquel il leve annuellement 6 deniers sur chaque homme ayant atteint l’âge de 14 ans ; sur chaque homme marié, 12 deniers ; sur chaque paire de bœufs labourans, 2 sols ; sur chaque vache ou bœuf non labourant, 6 deniers ; sur chaque âne, 12 deniers ; sur chaque brebis ou mouton, 1 denier ; sur chaque chevre ou pourceau, 1 denier, & sur chaque moulin, 2 sols.
M. Dolive, qui traite au long de ce droit en ses quest. not. liv. II. ch. jx. prétend que ce droit a été ainsi appellé, parce que les habitans du Rouergue s’obligerent de le payer au Roi, en reconnoissance que ce qu’en les défendant de l’invasion des Anglois, il maintenoit leur communauté en paix.
Mais M. de Lauriere en son glossaire, au mot commun de paix, soûtient que ce droit n’a été établi dans le Roüergue que pour y abolir entierement les guerres privées, ou pour y rendre continuelle cette suspension d’armes que l’on appelloit la treve de Dieu, qui ne duroit que depuis le mercredi au soir de chaque semaine, jusqu’au lundi matin de la semaine suivante ; c’est en effet ce que prouve une decrétale d’Alexandre III. publiée par M. de Marca dans ses notes sur le premier canon du concile de Clermont, pag. 281. elle est rapportée par M. de Lauriere, loc. cit. (A)
* Commun, adj. (Myth.) épithete que l’on donnoit à plusieurs divinités, mais sur-tout à Mars, à Bellonne & à la Victoire ; parce que sans aucun égard pour le culte qu’on leur rendoit, elles protegeoient indistinctement & l’ami & l’ennemi. Les Latins appelloient encore dii communes, ceux que les Grecs nommoient ἄζωνει ils n’avoient aucun département particulier au ciel ; on les honoroit toutefois sur la terre d’un culte qui leur étoit propre ; telle étoit Cybele. On donnoit aussi l’épithete de communs, aux dieux reconnus de toutes les nations, comme le Soleil, la Lune, Pluton, Mars, &c.
Commun, en Architecture, est un corps de bâtiment avec cuisines & offices, où l’on apprête les viandes pour la bouche du Roi & les officiers de Sa Majesté. Dans un hôtel c’est une ou plusieurs pieces où mangent les officiers & les gens de livrée. Voyez Salle.
Dans une maison religieuse on appelle commun, le lieu où mangent les domestiques.
Il y a chez le Roi le grand commun & le petit commun.
Commun, (Hist. mod.) chez le Roi & les grands seigneurs. Le grand commun est un vaste corps de bâtiment isolé, & élevé sur la gauche du château de Versailles ; & ce bâtiment sert de demeure à un grand nombre d’officiers destinés pour la personne de nos Rois.
Le petit commun est une autre cuisine ou table, établie en 1664, différente de celle qu’on appelle le grand commun. Le petit commun ne regarde donc que les tables du grand-maître & du grand-chambellan, autrefois supprimées, & depuis rétablies par le feu roi Louis XIV. & ce petit commun, dont les dépenses sont reglées par ordonnance du Roi en 1726, a comme le grand-commun, tous les officiers nécessaires pour le service de leurs tables. (G) (a)
Étymologie de « commun »
- (IXe siècle)[1] Du latin communis[2] apparenté à munir[2].
Provenç. comun, como ; catal. comu ; espagn. comun ; ital. commune ; du latin communis, anc. latin, comoinis, de cum, et moene ou moinus, munus, mur, devoir (voy. MUNIR).
Phonétique du mot « commun »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
commun | kɔmœ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « commun » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « commun »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « commun »
-
L'olive : le plus grand commun diviseur des cocktails.
Chester Anthony -
Le mariage est une condamnation de drap commun.
Alexandre Breffort -
Les gens du commun ne prient guère, ils mendient uniquement.
George Bernard Shaw — Mésalliance -
Des choses qui n’ont rien en commun ont pourtant ceci de commun : qu’elles n’ont rien en commun.
Philippe Geluck — Le Chat -
Ce qui est possédé en commun est négligé en commun.
Proverbe médiéval français -
Le sens commun ne s'enseigne pas.
Quintilien -
Qui donne au commun Ne donne pas à un.
Proverbe français -
Le théâtre, c'est mettre des solitudes en commun.
Daniel Mesguich — Petit dictionnaire du théâtre -
Retrouvez les résultats définitifs du second tour des Municipales, commune par commune
France Bleu — Remaniement : Jean Castex nommé Premier ministre en remplacement d'Edouard Philippe -
« Les deux circuits ont été balisés en collaboration entre la commune, la communauté d’agglomération, le club Gali’Vélo et l’office de tourisme intercommunal », détaille le maire Stéphane Demange. Ils rejoignent ainsi les 12 autres présents sur le territoire de l’agglomération.
Culture - Loisirs | Deux sentiers VTT balisés sur le territoire de la commune de Ban-de-Laveline
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Traductions du mot « commun »
Langue | Traduction |
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Anglais | common |
Espagnol | común |
Italien | comune |
Allemand | verbreitet |
Chinois | 共同 |
Arabe | مشترك |
Portugais | comum |
Russe | общий |
Japonais | 一般 |
Basque | ohikoa |
Corse | cumunu |
Synonymes de « commun »
- vulgaire
- trivial
- banal
- ordinaire
- courant
- prosaïque
- populaire
- général
- plat
- quelconque
- public
- populacier
Antonymes de « commun »
- abracadabrant
- bizarre
- caractéristique
- curieux
- différent
- distinct
- excentrique
- exceptionnel
- exquis
- extraordinaire
- extravagant
- fabuleux
- galant
- grotesque
- inaccoutumé
- incomparable
- individuel
- inhabituel
- inouï
- insolite
- introuvable
- inusité
- mirobolant
- noble
- original
- paradoxal
- particulier
- personnel
- phénoménal
- prodigieux
- propre
- précieux
- rare
- rocambolesque
- romanesque
- saillant
- sensationnel
- singulier
- spécial
- surnaturel
- truculent
- unique
- élégant
- étonnant
- étrange
- isolé
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