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Flatter

Définitions de « flatter »

Trésor de la Langue Française informatisé

FLATTER, verbe trans.

I.
A.− Caresser d'un mouvement léger de la main (une partie du corps d'une personne (emploi vieilli), d'un animal, d'une chose). Souvarine flattait maintenant les oreilles de Pologne [une grosse lapine], dont le nez se frisait de plaisir (Zola, Germinal,1885, p. 1256).Il ouvrit la porte, sauta sur la route et se planta devant sa voiture (...). Il flattait de la main le capot brûlant (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 16):
1. Ce faux sourire qu'il a eu, en se penchant vers l'enfant de l'autre! La petite tendait sa joue : elle avait des yeux tristes, cette enfant, je n'oublierai jamais ça. Enfin, il l'a embrassée. Et, comme elle ne s'en allait pas, il lui flattait le menton, bêtement, comme ça, avec un doigt, vous comprenez? Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 930.
Rare, emploi pronom. réciproque. Les chevaux, alignés de front, se flattaient des naseaux (Hamp, Marée,1908, p. 38).
P. métaph. Coralie faisait la joie de la salle où tous les yeux serraient sa taille bien prise dans sa basquine, et flattaient sa croupe andalouse qui imprimait des torsions lascives à la jupe (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 334).
[Le suj. désigne ce qui flatte]
1. Affecter agréablement (un (organe des) sens). Flatter le palais. Au premier coup de la cuiller, la panse laissa échapper un jus lié qui flattait à la fois la vue et l'odorat (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 314).Un parfum délié qui semble, plutôt qu'émaner, survivre, flatte la narine en récréant l'esprit (Claudel, Connaiss. Est,1907, p. 97):
2. Les formes imprévues de l'art japonais flattent ses yeux, qu'une éducation trop complexe a rendus pareils, dans un ordre différent, à un palais de gourmand dégoûté. Le bibelot, − de proche en proche, ce goût singulier gagne même ceux que l'œuvre d'art laisse indifférents et qui ne possèdent pas la fortune nécessaire à une acquisition de quelque valeur. Bourget, Essais psychol.,1883, p. 149.
2. Charmer, exciter, encourager (un penchant intellectuel ou affectif). Malheureusement l'habitude s'est contractée de prendre le principe de causalité dans les deux sens à la fois, parce que l'un flatte davantage notre imagination, et que l'autre favorise le raisonnement mathématique (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 166).Il pensait avoir excité sa jalousie en se montrant trop empressé à l'égard de Sarah; se complaisait dans cette idée qui flattait sa fatuité naturelle (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1192):
3. On avait d'abord proposé la présidence à Berthelot qui non seulement était un grand savant, mais qui était aussi ancien ministre, ce qui toujours flatte chez les Français je ne sais quel goût pervers du décorum politique. Malheureusement, Berthelot est mort. Duhamel, Maîtres,1937, p. 131.
Entretenir (une illusion). Mais prenez garde de ne pas trop flatter un espoir qui ne semble, de longtemps du moins, pouvoir se réaliser (J.-J. Ampère, Corresp.,1826, p. 395).
Emploi abs. Avant de vous connaître, je n'étais pas malheureux. J'aimais la vie. J'y étais retenu par des curiosités, des rêves. Je goûtais les formes et l'esprit des formes, les apparences qui caressent et qui flattent (France, Lys rouge,1894, p. 195).
B.−
1. [Le compl. désigne une pers.] Louer excessivement et/ou faussement (une personne) pour s'attirer ses faveurs. (Quasi-)synon. courtiser, encenser, enjôler, flagorner.Les plus malins flattaient Gilbert, sachant qu'il n'était pas « regardant » et faisait volontiers goûter ses conserves aux camarades gavés de macaroni (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 261).Braunens prit son maître à part, lui parla longuement à l'oreille, le flatta, le circonvint (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 74):
4. Médiocres qui, me sachant riche et connu dans le monde industriel, me supposaient ignorant et stupide, se regardaient quand je parlais, et relevaient en aparté ce qu'ils prenaient pour mes erreurs et mes bévues. Gros malins qui me conseillaient de fonder des théâtres, des revues, et d'acheter les tableaux et les livres de leurs amis, et qui me flattaient si sottement ou tellement à faux que j'en avais honte pour eux. Larbaud, Barnabooth,1913, p. 351.
Emploi pronom. réfl. − Mon cher Gacougnol, répliqua Marchenoir, ne me flattez pas, s'il vous plaît, et ne vous flattez pas vous-même. C'est surtout pour mademoiselle que je vais parler (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 74).
2. [Le compl. désigne un attribut moral de la pers.] Encourager, favoriser, traiter avec une complaisance excessive (les goûts, les inclinations, les manies d'une personne) pour se l'attacher et lui plaire. Les jeunes gens et les courtisans présentaient le succès comme facile, et flattaient la légèreté naturelle du prince (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 2, 1821-24, p. 408).J'aurais pu aussi écrire un drame d'idées et flatter le goût du public actuel qui aime à se donner l'illusion de penser (Apoll., Tirésias,1918, p. 866):
5. ... Charles remplissait comme il pouvait son existence de retraité : il avait la manie des horloges et des petites mécaniques de précision, avec un atelier pour se livrer à sa passion du bricolage en compagnie d'un Crémonais, El Juanelo, aussi habile à manier la lime qu'à flatter la marotte de son maître. T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 242.
Littér., vieilli. Flatter qqn de qqc.Le bercer d'illusions. Il y a longtemps qu'on le flatte de cette espérance (Ac.).Flatter quelqu'un de vaines promesses (Logos).
C.− Satisfaire une personne dans son amour-propre, sa fierté. (Quasi-)synon. honorer.« ... que rien ne peut effacer de mon cœur des engagements que j'ai pris envers vous et que j'ai préféré le bonheur de vous appartenir sans espérance aux avantages les plus doux et les plus séduisants qui puissent flatter un homme de ma condition! » (Nodier, Fée Miettes,1831, p. 113).Dites à votre père qu'il compte sur moi contre Rebendart. Car Rebendart s'entêtera dans son idée de lutte. Le pouvoir le flatte moins que le commandement et sa publicité (Giraudoux, Bella,1926, p. 48):
6. C'était par devoir, pourrait-on dire, si ce mot n'était pas trop vif, qu'Anne avait trompé Mahaut. Pour lui, cela faisait partie de son métier élégant. Il n'en avait obtenu d'autres plaisirs que de vanité. Une Viennoise d'une beauté célèbre se trouvait dans le château des cousins d'Anne d'Orgel. Anne fut loin de lui déplaire. Elle le lui marqua. Cet hommage le flatta. Radiguet, Bal,1923, p. 144.
Fréq. au passif. Au fond, l'Allemagne est flattée que son héros ne soit pas dû aux épanchements peu sacrés d'un couple bourgeois (Giraudoux, Siegfried,1928, I, 2, p. 20).Elle n'admettait pas qu'on lui pût mentir. Pourtant elle fut flattée d'avoir pour amant un homme qui écrivait dans des journaux (Arland, Ordre,1929, p. 177).
D.− [En parlant de l'apparence d'une pers., d'une représentation picturale, photographique, etc.] Rendre plus attrayant (par des artifices). (Quasi-)synon. avantager, embellir.Le portrait du peintre par lui-même est toujours flatté (Coppée, Bonne souffr.,1898, p. 182).Je puis t'assurer que cette esquisse représente très fidèlement le modèle sans le flatter (France, Vie fleur,1922, p. 460):
7. − Je dois dire que la photographie ne la flatte pas. Son teint est admirable. C'est un ange, un ange que m'envoie Dieu. Nous nous marierons quand je serai pasteur. Il eut un grand sourire et dit d'un ton léger, presque badin : − Je parie que tu es envieux! Green, Moïra,1950, p. 168.
Emploi abs. Oui, l'habit ça flatte toujours; et ce n'est pas moi qui suis élégant, c'est mon costume (Pagnol, Fanny,1932, I, 2etabl., 4, p. 76).
II.− Emploi pronom.
A.− Se flatter de + subst.S'entretenir dans (une illusion). Il n'était pas ingrat et ne se flattait pas du fol espoir de rencontrer jamais un gendre plus exquis (Sandeau, Sacs,1851, p. 18).
B.− Littér. Se flatter que + ind.Aimer à croire que, espérer que. Il se flatte que, deux jours de suite, Madame Lepic ne fera pas attention à lui, et il essaie de s'endormir avec ce rêve (Renard, Poil Carotte,1894, p. 21).
C.− Se vanter, se prévaloir à tort ou à raison (de quelque chose). Voici bien une heure que vous me faites la cour, je suis normande et je m'en flatte, et d'où vient cependant que vous me semblez ridicule et ennuyeux? (Stendhal, Lamiel,1842, p. 155).
Se flatter de + inf.Dani s'est vanté de le connaître, Chloé s'est flattée d'avoir sa confiance, elle a deviné son importance, elle connaît vaguement son titre, ses fonctions (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 217):
8. L'illustre vieillard exerce, depuis un demi-siècle, la magistrature de l'ironie. Son génie, qui se flatte de ne respecter rien, est de tous le plus docile et le plus familier. S'il feint la pudeur ou la colère, raille ou menace, c'est pour mieux plaire à ses maîtres, et, comme une esclave obéissante, tour à tour mordre ou caresser. Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 280.
Se flatter de + subst.Je priai mon oncle de me chercher d'urgence un emploi dans l'enseignement. Mon oncle se flattait justement de quelques accointances au ministère (Frapié, Maternelle,1904, p. 2).
Se flatter que + subj.,littér. La maison se flattait qu'aucun hôtel en Europe ne fût mieux réglé ni mieux organisé pour offrir le plus grand confort aux Anglais (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 203).
D.− Sans me flatter; je ne voudrais pas me flatter, mais... Je ne prétends pas à des mérites ou des qualités que je n'ai pas. Mais toi, vraiment, comment fais-tu pour endurer ses mauvaises manières; car, sans me flatter, je t'ai toujours appris à te tenir, et tu as reçu chez toi les meilleurs conseils (Zola, Nana,1880, p. 1308).Voyez-vous ce cornichon? Bouffi de suffisance! Et avec ça, luxurieux comme pas un! Je ne voudrais pas me flatter, Léonie, mais je crois que cet animal-là est encore plus répugnant que son père (Aymé, Cléramb.,1950, III, 7, p. 167).
Prononc. et Orth. : [flate], (il) flatte [flat]. Ds Ac. dep. 1694. Ac. 1694 et 1718 : flater; cf. aussi Fér. Crit. t. 2 1787. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 flater « chercher à tromper (quelqu'un) en déguisant la vérité » (Chrétien de Troyes, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 652); b) 1669 flatter (qqn) de (qqc.) « laisser faussement espérer quelque chose à quelqu'un » (Racine, Britannicus, III, 6); 2. ca 1200 « louer excessivement pour plaire ou séduire » (Ch. de Couci, Chanson XI, éd. A. Lerond, p. 108, 25); 3. xves. [ms.] « caresser (un animal) avec la main » (Modus et Ratio, 30, 2 ds T.-L.); 4. 1532 « traiter avec douceur et ménagement » (Rabelais, Pantagrueline Prognostication pour l'an 1533, éd. M. A. Screech, p. 10 : flater le dez); 5. a) 1631 flatter « affecter agréablement (les sens) » (Rotrou, L'Hypocondriaque, V, 6, p. 115); b) 1643 « causer une vive satisfaction; faire concevoir de la fierté ou de l'orgueil » (Corneille, Cinna, III, 3, 879); 6. 1667 « faire paraître plus beau que la réalité » (Molière, Le Sicilien, scène 11). Dér. du frq. *flat « plat », v. flétrir2; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2 981. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 223, b) 3 325; xxes. : a) 3 738, b) 3 334. Bbg. Duch. Beauté 1960, pp. 85-86.

Wiktionnaire

Verbe - français

flatter \fla.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se flatter)

  1. Louer excessivement dans le dessein de plaire, de séduire, d’exploiter.
    • Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les hommes aiment ordinairement ceux qui les flattent.
    • Elle aime à s’entendre flatter.
    • (Absolument) Il ne sait point flatter.
  2. Complaire aux passions, aux caprices, aux goûts de quelqu’un, leur donner son approbation, des louanges.
    • Comment l’amant prime-t-il sur le mari? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
    • Cet orateur flattait les passions de la multitude.
    • Il flatte jusqu’aux caprices du prince.
    • Il flatte tous ses goûts.
  3. (Par analogie) Dépeindre, représenter une personne plus belle qu’elle n’est.
    • Le peintre l’a un peu flattée.
    • Portrait flatté, portrait où la personne est peinte en beau.
    • Flatter une personne, en faire de vive voix ou par écrit un portrait flatté, en dire plus de bien qu’elle ne mérite.
    • Vous nous l’avez représenté comme un homme de beaucoup d’esprit, ne l’avez-vous point flatté ?
    • Il a fait de ce ministre un portrait qui n’est point flatté.
  4. Caresser.
    • Les femmes « youyoutèrent » à gorge déployée, et nous échangeâmes congratulations et compliments, l’un flattant l’encolure du mulet, notre héros, l’autre exagérant les mérites du conducteur bédouin, […]. — (Évelyne Berriot-Salvadore, La Méditerranée et ses cultures, Éd. du Cerf,, 1992, page 184)
    • Une musique qui flatte l’oreille.
    • Un spectacle qui flatte les yeux.
    • Ils voudraient que la société ressemble à un gros Justinland, un royaume pastel peuplé de licornes gentilles qui suintent des étoiles quand on les flatte. — (Richard Martineau, Français : les lapins s’en tapent, Le Journal de Montréal, 17 novembre 2020)
  5. Entrer dans les vues, partager les sentiments de quelqu’un.
    • Flatter la peine, les ennuis, la douleur, le chagrin de quelqu’un.
    • Flatter les manies, la folie de quelqu’un.
    • Flatter quelqu’un de quelque chose, Lui faire espérer quelque chose, l’amuser de l’espérance de quelque chose.
    • Il y a longtemps qu’on le flatte de cette espérance.
  6. Causer un vif plaisir, une grande satisfaction.
    • Voilà qui est bien capable de flatter le cœur d’une mère.
    • Une telle préférence me flatte et m’honore.
    • Flatter l’orgueil, la vanité, l’ambition, les désirs, les espérances.
    • Ce petit succès a flatté son amour-propre.
    • Tout flatte vos désirs, votre ambition.
    • Voici un événement qui flatte mes espérances.
  7. (Pronominal) Avoir ou vouloir donner une trop haute idée de soi-même, de son habileté, de ses ressources, etc.
    • C’est un homme vain qui se flatte toujours.
    • Il est ridicule de se flatter.
    • Je ne me flatte point, je connais mes défauts.
    • Je puis dire, sans me flatter, que j’ai raison.
  8. (Pronominal) S’entretenir dans l’espérance, s’amuser de l’espérance de quelque chose, prétendre, espérer à tort ou à raison.
    • D’abord Mme Brochard fit quelque résistance. Elle s’était flattée qu’Hélène épouserait un avocat, ou un notaire, ou un officier de cavalerie, car son éducation avait été soignée par les demoiselles Hermeline qui tenaient une pension très bien. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 23)
    • Il se flattait de ne croire à Dieu ni diable. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 178)
    • Chaque coup m’abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d’être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Elle s’était flattée de réussir.
    • Il se flatte qu’on aura besoin de lui.
    • J’y parviendrai, je m’en flatte.
    • Il se flatte que vous approuverez sa conduite.
    • Je me flatte que vous ne doutez point de mes sentiments.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

FLATTER. v. tr.
Louer excessivement dans le dessein de plaire, de séduire, d'exploiter. Ceux qui flattent les princes les corrompent. Les hommes aiment ordinairement ceux qui les flattent. Elle aime à s'entendre flatter. Absolument, Il ne sait point flatter. Flatter les passions, les caprices, les goûts de quelqu'un, Complaire aux passions, aux caprices, aux goûts de quelqu'un, leur donner son approbation, des louanges. Cet orateur flattait les passions de la multitude. Il flatte jusqu'aux caprices du prince. Il flatte tous ses goûts. Par analogie, en termes de Peinture, Flatter une personne, La peindre, la représenter plus belle qu'elle n'est. Le peintre l'a un peu flattée. Par extension, Portrait flatté, Portrait où la personne est peinte en beau. Dans un sens plus général, Flatter une personne, En faire de vive voix ou par écrit un portrait flatté, en dire plus de bien qu'elle ne mérite. Vous nous l'avez représenté comme un homme de beaucoup d'esprit, ne l'avez-vous point flatté? Il a fait de ce ministre un portrait qui n'est point flatté. Il signifie aussi Caresser. Flatter un cheval de la main, avec la main. Flatter un chien. Par extension, Une musique qui flatte l'oreille. Un spectacle qui flatte les yeux. Il signifie encore Entrer dans les vues, partager les sentiments de quelqu'un. Flatter la peine, les ennuis, la douleur, le chagrin de quelqu'un. Flatter les manies, la folie de quelqu'un. Flatter quelqu'un de quelque chose, Lui faire espérer quelque chose, l'amuser de l'espérance de quelque chose. Il y a longtemps qu'on le flatte de cette espérance. Il signifie quelquefois Causer un vif plaisir, une grande satisfaction. Voilà qui est bien capable de flatter le cœur d'une mère. Une telle préférence me flatte et m'honore. On dit dans un sens analogue Flatter l'orgueil, la vanité, l'ambition, les désirs, les espérances. Ce petit succès a flatté son amour-propre. Tout flatte vos désirs, votre ambition. Voici un événement qui flatte mes espérances.

SE FLATTER signifie Avoir ou vouloir donner une trop haute idée de soi-même, de son habileté, de ses ressources, etc. C'est un homme vain qui se flatte toujours. Il est ridicule de se flatter. Je ne me flatte point, je connais mes défauts. Je puis dire, sans me flatter, que j'ai raison.

SE FLATTER DE, SE FLATTER QUE signifie S'entretenir dans l'espérance, s'amuser de l'espérance de quelque chose, prétendre, espérer à tort ou à raison. Elle s'était flattée de réussir. Il se flatte qu'on aura besoin de lui. J'y parviendrai, je m'en flatte. Il se flatte que vous approuverez sa conduite. Je me flatte que vous ne doutez point de mes sentiments.

Littré (1872-1877)

FLATTER (fla-té) v. a.
  • 1Caresser par quelque attouchement (sens étymologique et primitif). Flatter un enfant. Flatter un cheval avec la main. Le chien flatte avec la queue. Puis, me flattant l'épaule, il me fit librement L'honneur que d'approuver mon petit jugement, Régnier, Sat. VIII. De la main qui le flatte, il se croit redouté, Voltaire, Alz. I, 1. Ce qui prouve que c'est le besoin qui le rendait souple et caressant [un chien métis de loup], c'est que dans d'autres circonstances il cherchait souvent à mordre la main qui le flattait, Buffon, Quadrup. t. XII, p. 237, dans POUGENS. Ton cou nerveux [d'un cheval] de sa main fut flatté ; Moins douce était la timide gazelle, Millevoye, Chants élégiaques, l'Arabe. Cymodocée flattait son vieux père de sa belle main, et, caressant sa barbe argentée…, Chateaubriand, Mart. I.

    Se flatter, flatter, caresser à soi-même. Thibouville à son tour parla, et en se flattant le menton de la main pour faire admirer sa turquoise, Marmontel, Mém. III.

    Par extension. Que cette parole m'est douce, et qu'elle flatte mes désirs ! Molière, Bourg. gent. III, 11. Lui parmi les transports, affable en son orgueil, à l'un tendait la main, flattait l'autre de l'œil, Racine, Athal. V, 1.

    Terme de manége. Flatter un cheval fougueux, céder à sa fantaisie, de manière à ralentir peu à peu ses mouvements.

    Flatter la corde d'un instrument de musique, la toucher doucement.

    Terme de jeu. Flatter le dé, jeter doucement les dés dans l'espoir illusoire de n'amener qu'un petit nombre de points.

    Fig. Flatter le dé, déguiser, adoucir quelque chose de fâcheux pour quelqu'un. Il ne faut pas flatter le dé, c'est-à-dire il faut parler franchement.

    Flatter le courant d'une rivière qu'on veut détourner d'un bord qu'elle menace, lui opposer non une digue qui résiste en face, mais une surface qui, ne faisant d'abord qu'un angle léger avec son courant, l'écarte peu à peu du bord.

    Flatter les vagues, opposer des digues à l'impétuosité des eaux en formant un talus sur lequel elles glissent sans briser.

  • 2Traiter avec trop de douceur et de ménagement. On ne guérit point les grands maux en les flattant, Dict. de l'Acad. Je ne cherche point à flatter mon mal, Rousseau, Hél. I, 1.

    Flatter une plaie, n'y appliquer que des remèdes trop doux.

  • 3Adoucir. Mais que je tâche en vain de flatter nos tourments, Corneille, Rodog. III, 5. Tant qu'un espoir de paix a pu flatter ma peine, Corneille, Hor. I, 1. Mais je n'en conçois rien qui flatte mon ennui, Corneille, ib. III, 2. Ne croyez pas que, pour consoler ou pour flatter votre douleur, je veuille exagérer la vertu de celle que vous pleurez, Fléchier, Mme de Montansier. Bérénice d'un mot flatterait mes douleurs, Racine, Bérén. III, 2. Mais toujours quelque espoir flattait mes déplaisirs, Racine, ib. I, 4.
  • 4Charmer, délecter, en parlant des sens. La musique flatte l'oreille. Le bon vin flatte le palais. Les biens qui flattent les sens, Bossuet, Hist. II, 6. Les plaisirs dont vous flattez les hommes, Fénelon, Tél. IX. Tout y flattait son goût, Hamilton, Gramm. 6. La terre des Gangarides produit tout ce qui peut flatter les désirs de l'homme, Voltaire, Princ. de Babyl. 3.
  • 5Causer une vive satisfaction. Une telle préférence me flatte. Cela doit bien flatter le cœur d'une mère.

    En un sens analogue. Les douceurs de l'amour, celles de la vengeance, N'ont point assez d'appas pour flatter ma raison, Corneille, Cinna, II, 3. Les Juifs pleins des biens qui flattaient leur cupidité, Pascal, Figuratifs, 27, édit. FAUGÈRE. Je me laisse flatter à cette aimable vérité, Sévigné, 128. Et Mathan par ce bruit qui flatte sa fureur [d'Athalie], Racine, Athal. III, 4. Quoi ! tu crois, cher Osmin, que ma gloire passée Flatte encor leur valeur et vit dans leur pensée ? Racine, Baj. I, 1. …Non, non, je le connais, mon désespoir le flatte, Racine, Andr. III, 1. L'amour avidement croit tout ce qui le flatte, Racine, Mithrid. III, 4. Le joug du devoir n'a rien qui flatte l'orgueil, Massillon, Carême, Culte. Il ne faut pas croire que les rois soient bien flattés de toutes les flatteries dont on les accable ; la plupart ne viennent pas jusqu'à eux, Voltaire, Dict. phil. Flatterie. Ces fables flattent la crédulité, mais malheureusement ce ne sont que des fables, Buffon, Ois. t. XIII, p. 263, dans POUGENS. Les réponses qu'elle y faisait, pleines d'esprit, de grâce et de délicatesse, flattaient son amour-propre [d'un homme] sans jamais flatter son amour, Marmontel, Mém. VIII.

  • 6Favoriser. Ceux que flatte la fortune. Le vent qui nous flattait nous laisse dans le port, Racine, Iphig. I, 1.
  • 7Donner des louanges vraies ou fausses dans le dessein de plaire, de séduire. Un chef de conjurés flatte la tyrannie ! Corneille, Cinna, II, 3. Flattez-les [les rois], payez-les d'agréables mensonges, La Fontaine, Fabl. VIII, 14. Plus on aime quelqu'un, moins il faut qu'on le flatte ; à ne rien pardonner le pur amour éclate, Molière, Misanth. II, 5. Je vous conjure de ne me point flatter du tout et de me dire nettement votre pensée, Molière, Mar. forcé, sc. 2. Mais tout ce beau discours dont il vient vous flatter N'est rien qu'un piége adroit…, Boileau, Art p. 1.

    Absolument. Il ne sut jamais flatter.

    Substantivement. Les muses hautaines et braves Tiennent le flatter odieux, Et, comme parentes des dieux, Ne parlent jamais en esclaves, Malherbe, IV, 5.

  • 8Excuser par une complaisance répréhensible. Flatter les défauts de quelqu'un. Je flattais ta manie afin de t'arracher Du honteux précipice où tu vas trébucher, Corneille, Poly. v, 2. J'étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices, Racine, Ath. III, 3. Ils [les saints] nous ont appris par la vie pénitente qu'ils ont menée à ne pas flatter notre négligence, Fléchier, t. I, p. 29. J'ai compris que ce père aimait d'un amour raisonnable un de ses enfants qui a de la vertu, et qu'il ne flattait point l'autre dans ses déréglements, Fénelon, Tél. VI.
  • 9 Terme de peinture. Flatter une personne, la représenter plus belle qu'elle n'est. Vous avez un portrait de moi qui me flatte beaucoup, Sévigné, 133. L'estampe que nous en avons dans les hommes illustres de Perrault, le [la Fontaine] flatte un peu, D'Olivet, Hist. Acad. t. II, p. 332, dans POUGENS.

    Ce miroir flatte, il fait paraître les traits plus agréables.

    Par extension. Ta muse, en le flattant, réfléchit mon génie, Lamartine, Harm. Pièces diverses, A un poëte anglais qui avait traduit une harmonie.

    Il se dit d'un portrait fait de vive voix ou par écrit. Clitandre : Voilà, ma sœur, madame Dorothée, Dont mon père tantôt nous a dit tant de bien. - Angélique : Nul mérite, je crois, n'est comparable au sien ; Mon père ne l'a point flattée, Dancourt, Enfant de Paris, III, 13.

  • 10Tromper en déguisant la vérité d'une manière avantageuse pour celui à qui on s'adresse. Vous me flattez dans cette affaire-là. Pour ne vous point flatter, je n'en veux pas répondre, Corneille, Nicom. IV, 5. J'ai su qu'elle avait exigé du médecin et de nos tantes de me flatter sur son état, et de ne m'en laisser aucune inquiétude, Marmontel, Mém. II.

    Il se dit, en un sens analogue, des choses qui trompent, qui font illusion. Maurice à quelque espoir se laissant lors flatter, Corneille, Héracl. II, 6. Et mon cœur qui sans cesse en sa faveur me flatte, Corneille, ib. v, 2. Messieurs de cour, adieu ; Suivez jusques au bout une ombre qui vous flatte, La Fontaine, Fabl. VII, 12. Vain espeir qui me flatte ! Racine, Mithr. III, 4. … Je vois ce qui la flatte : Sa beauté la rassure, Racine, Andr. Il, 5.

  • 11Faire espérer. L'esprit de l'homme, étant si faible, si sujet à s'égarer, est en même temps si présomptueux, qu'il n'y a rien dont il ne se puisse croire capable, pourvu qu'il se trouve des gens qui l'en flattent, Nicole, Ess. mor. 1er traité, ch. 9. La distribution dont il flattait le peuple, Bossuet, Hist. I, 9. C'est toi qui me flattant d'une vengeance aisée…, Racine, Athal. v, 6. Ne m'as-tu pas flatté d'une fausse espérance ? Racine, Brit. III, 6. De quoi viens-tu flatter mon esprit désolé ? Racine, Phèdre, III, 1. Néoptolème l'avait flatté que, dès qu'il se montrerait, tous les Macédoniens du parti opposé se rangeraient sous ses drapeaux, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. VII, p. 81, dans POUGENS. On m'a flatté que vous pourriez venir dans nos retraites, Voltaire, Lett. Mlle Clairon, 7 août 1761.
  • 12Se flatter, v. réfl. Être trop prévenu à son avantage. La jeunesse se flatte et croit tout obtenir, La Fontaine, Fabl. XII, 5. Il ne faut pas se flatter, les plus expérimentés dans les affaires font des fautes capitales, Bossuet, Reine d'Anglet. Un roi qui se flatte sur ses prétentions, Fénelon, Tél. XXIII.

    Tirer vanité. Se flatter de sa naissance, de ses talents. J'ai vu Éphraïm comme une autre Tyr, se flattant de sa force et de sa beauté, Sacy, Bible, Osée, IX, 13.

    Tirer contentement. …Je l'ai trop informé Qu'il peut bien se flatter du bonheur d'être aimé, Molière, D. Garcie, I, 1. Avant que tous les Grecs vous parlent par ma voix, Souffrez que j'ose ici me flatter de leur choix, Racine, Androm. I, 2. Je ne me flatte point d'une gloire insensée, Racine, Brit. II, 3. Ils se flattent tous deux du choix de votre mère, Racine, Brit. IV, 2.

  • 13Se donner l'un à l'autre des louanges excessives. Si les hommes ne se flattaient point les uns les autres, il n'y aurait point de société, Vauvenargues, Max.
  • 14S'entretenir d'une espérance. Il se flatte qu'on aura besoin de lui. Quoi ! voilà donc enfin de quoi vous vous flattez ! Corneille, Don Sanche, I, 1. Vous vous flattez peut-être, en votre vanité, D'aller comme un Horace à l'immortalité, Boileau, Sat. IX. S'est-il flatté de plaire et connaît-il l'amour ? Voltaire, Sémiram. II, 1. Je ne me flattais pas d'y rencontrer un port, Voltaire, Triumv. IV, 5. Puis-je encor me flatter de régner dans ton cœur ? Voltaire, Alz. III, 4. Mais ton orgueil ici se serait-il flatté D'effacer Orosmane en générosité ? Voltaire, Zaïre, I, 4.

    Absolument. Conserver des espérances au sujet d'un malade en danger. Ma mère eut alors un courage au-dessus du mien ; car elle ne se flattait plus, et moi je me flattais encore, Marmontel, Mém. II.

    Entretenir quelque sentiment qui plaît. Ne vous flattez point tant que de le présumer, Corneille, Nicom. v, 8. Je n'ose me flatter de cette pensée, Sévigné, 427. Toute autre raison n'est qu'un vain prétexte dont nous nous flattons, Bourdaloue, Avent, Nativ. de J. C. 247. Les papes se flattaient alors de donner l'empire d'Orient et d'Occident, Voltaire, Mœurs, 59.

  • 15Se persuader, aimer à croire. Il se flatte que vous approuverez sa conduite. Je me flatte, j'espère… Qu'on verra de David l'héritier détestable Abolir tes autels.. Racine, Athal. v, 6. J'ose me flatter Que le vengeur du trône a seul droit d'y monter, Voltaire, Mérope, I, 3. Je me flatte que cette lettre arrivera à bon port, Voltaire, Lett. d'Argental, 4 août 1775.

    Ce malade se flatte, il croit être moins mal qu'il n'est réellement.

    Il se dit aussi de ceux qui espèrent qu'un malade est moins mal qu'il n'est réellement. La veille, ma tante était extraordinairement mal… Mlle de la Trousse se flattait et croyait que c'était qu'elle avait besoin de nourriture, Sévigné, 151.

HISTORIQUE

XIIe s. Onc [je] ne la soi [sus] losengier ne flater, Couci, XII.

XIIIe s. Quant li moiens devient granz sires, Lor vient flaters et nait mesdires ; Qui plus en seit, plus a sa grace, Rutebeuf, 21.

XVIe s. Un adultere condamnera paillardise en general : cependant il se flattera en sa paillardise, Calvin, Instit. 201. Ce n'est pas raison que Dieu pardonne les pechez ausquels nous nous flattons, Calvin, ib. 475. Le dez ne ira point à soubhayct, quoy que on le flatte, Rabelais, Progn. Pant. 2. Nous ne prestons volontiers à la devotion que les choses qui flattent nos passions, Montaigne, II, 144. Un atheïste se flatte à ramener touts aucteurs à l'atheisme…, Montaigne, II, 150. Les bestes nous flattent, nous menacent et nous requierent, Montaigne, II, 157. Ou je me flatte, ou encores y a il en cet estat dequoy se soubtenir, Montaigne, III, 198. Je cherche à flatter [adoucir] la mort par ces frivoles circonstances, Montaigne, IV, 120. Chacun se flatte en son affection, Du Bellay, J. p. 490, dans LACURNE. Pour ne vous point flatter le dos, c'est trop longtemps temporiser, Contes de Cholières, f° 233, dans LACURNE. Qui flate, il grate, Cotgrave

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Étymologie de « flatter »

Bourguign. flaittai ; provenç aflatar ; d'après Diez, du germanique : scandinave, flat, plat, uni ; anc. h. allem. flaz ; de sorte que flatter serait proprement rendre uni, comme quand on passe la main. Ainsi la série des sens est : caresser avec la main, adoucir, charmer, délecter, aduler. Le germanique flat correspond au grec πλατὺς, large, au sanscrit prĭthu, étendu.

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De l’ancien français flater → voir flat.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « flatter »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
flatter flɛtœr

Évolution historique de l’usage du mot « flatter »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « flatter »

  • La première probité est de ne point flatter.
    Pierre de La Gorce — Réception à l’Académie Française - 25 Janvier 1917
  • Prier Dieu c'est se flatter qu'avec des paroles, on changera toute la nature.
    Voltaire — Le Sottisier
  • Dire du mal des autres est une façon malhonnête de se flatter.
    Oscar Wilde
  • Mieux vaut louer les vertus d'un ennemi que flatter les vices d'un ami.
    Proverbe anglais
  • Aimons la vérité qui nous reprend, et défions-nous de celle qui nous flatte.
    Louis Bourdaloue — Sermon sur l'amour et la crainte de la vérité
  • Sophie Vénétitay : Pas tant que ça. C'est la confirmation que, vraisemblablement, le président de la République a bien peu d'estime pour les personnels de l'Éducation nationale. On sort d'une année extrêmement difficile, marquée par plein de paroles un peu méprisantes, d'atermoiements sur le confinement et le déconfinement, et finalement, confirmer Jean-Michel Blanquer, avec même des compétences élargies puisqu'il récupère le sport, c'est davantage un acte électoral visant peut-être à flatter sa base électorale. Et c'est peut-être aussi une façon de faire une croix sur le vote enseignant en vue de 2022.
    Franceinfo — Jean-Michel Blanquer reconduit : Emmanuel Macron fait "une croix sur le vote enseignant en vue de 2022", estime la secrétaire générale adjointe du Snes-FSU
  • Il faut flatter la vache avant de la traire.
    Proverbe arabe
  • On croit quelquefois haïr la flatterie, mais on ne hait que la manière de flatter.
    François de La Rochefoucauld — Maximes
  • Qu'aisément un esprit qui se laisse flatter s'imagine un bonheur qu'il pense mériter !
    Pierre Corneille — La suivante
  • on nous interdit certains lieux de baignades à l'écart de tous, mais on se tape la bise pour flatter son ego
    midilibre.fr — Le bâtonnier de Montpellier positif au Covid-19, le maire Michaël Delafosse testé en urgence - midilibre.fr
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Images d'illustration du mot « flatter »

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Traductions du mot « flatter »

Langue Traduction
Anglais flatter
Espagnol halagar
Italien lusingare
Allemand schmeicheln
Chinois 奉承
Arabe أكثر تسطحا
Portugais bajular
Russe льстить
Japonais お世辞
Basque flatter
Corse più flattu
Source : Google Translate API

Synonymes de « flatter »

Source : synonymes de flatter sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « flatter »

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Nombre de points du mot flatter au scrabble : 10 points

Flatter

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