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Coupe

Variantes Singulier Pluriel
Féminin coupe coupes

Définitions de « coupe »

Trésor de la Langue Française informatisé

COUPE1, subst. fém.

A.− En gén.
1. Verre à boire de forme arrondie ou évasée, ordinairement plus large que haut et muni d'un pied. Coupe de cristal; coupe ciselée; boire dans une coupe. J'ai vu faire les libations; elles ne tombaient pas de coupes d'or ou d'argent, mais de vases d'argile (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 145):
1. Autour de lui, par terre, il y avait, remplis par un petit esclave à mesure qu'il y buvait, une jatte de lait froid, une coupe de vin de soleil, un verre, à parois très minces, de thé à la menthe bouillant, ... Montherlant, Encore un instant de bonheur,1934, p. 696.
SYNT. Coupe d'airain, d'albâtre, de bronze, de vermeil; coupe à champagne; remplir, vider une coupe; tenir, tendre une coupe; lever sa coupe.
P. méton. Contenu de ce verre. Boire une coupe de champagne :
2. Ils m'ont fait boire la tête en bas dans un cratère beaucoup trop plein où ils avaient versé sept coupes parce qu'il y avait sept vins sur la table. Louÿs, Aphrodite,1896, p. 193.
P. anal. Ce qui a la forme d'une coupe. Au fond de cette coupe, peut-être l'ancien cratère d'un volcan, se trouvait un étang (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 278).
2. P. ext. Récipient peu profond, sans pied ou muni d'un pied très court, à usages divers. Coupe à crème, à glace; coupe de fleurs, de fruits. Une immense coupe de cristal remplie entièrement de violettes de Parme ou de marguerites effeuillées dans l'eau (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 594).
3. Au fig., littér. [P. réf. à la Bible où la destinée terrestre donnée à l'homme par Dieu est assimilée à une coupe] Coupe enivrante; coupe de la joie; boire à la coupe du plaisir; coupe amère; coupe d'amertume, de fiel; la coupe du malheur, de la souffrance :
3. Ils avaient un peu honte, comprends-tu? Honte d'être des enfants gâtés du Père, d'avoir bu à la coupe de béatitude avant tout le monde! Et pourquoi? Pour rien. Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1041.
Loc. fig.
Il y a loin de la coupe aux lèvres. Il y a loin de la conception d'un but, d'un idéal à sa réalisation; il est difficile d'atteindre les plaisirs auxquels on aspire :
4. Ces splendeurs engendraient bien des vocations maritimes; mais, entre la coupe et les lèvres, entre l'état de collégien et la glorieuse fonction de l'aspirant de marine s'élevaient des obstacles très sérieux; ... Valéry, Variété III,1936, p. 235.
Boire la coupe (le calice) jusqu'à la lie. Endurer une souffrance, un malheur dans toute son étendue.
La coupe est pleine, la coupe déborde. L'exaspération, l'indignation est à son comble. L'autre révélation a fait déborder la coupe (Hermant, M. de Courpière,1907, IV, 5, p. 30).
B.− Spéc., SP. Prix décerné au vainqueur d'une compétition sportive et consistant en une coupe ou, p. anal., quelque autre objet d'art de métal précieux. Dans toutes les devantures (...) des coupes de victoire sont exposées parmi les palmiers (Morand, New York,1930, p. 256).
P. méton. La compétition sportive elle-même. La coupe Davis; gagner, courir la coupe. Les grands triomphateurs des huitièmes de finale de la coupe de France (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 165).
Prononc. et Orth. : [kup]. Ds Ac. depuis 1718. Étymol. et Hist. I. 1155 cupe (Wace, Brut, 6949 ds Keller, p. 212 a). II. 1851-95 sp. en réf. à l'Angleterre (ds Quem.); 1863 (Littré). I du b. lat. cuppa « coupe » (Nierm.), class. cupa « grand vase en bois, tonneau »; II calque de l'angl. cup, terme de sp. ca 1640 ds NED. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 349. − Muller (Ch.). La Lemmatisation. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1974, t. 12, no1, pp. 193-203. − Tilander (G.). Étymol. romanes. St. neophilol. 1946-47, t. 19, pp. 293-294.

COUPE2, subst. fém.

I.− [Avec l'intervention d'un instrument tranchant]
A.− Action de couper, de tailler en vue d'un but précis et suivant certaines règles.
1. En gén. La coupe des blés, de la luzerne; la coupe des pierres; coupe au ciseau, au rasoir; faire une coupe de cheveux. La coupe des regains s'annonçait assez bien (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 292).Des notions ménagères, qui se bornaient, le plus souvent, à de la coupe et couture et de la cuisine (Mathiot, Éduc. ménag.,1957, p. 26).
2. Spéc., SYLVICULTURE
a) Opération consistant à abattre des arbres dans un bois, dans une forêt. Coupe d'abri, d'éclaircie. Du côté des bois dont j'avais décidé la coupe (Leroux, Myst. Ch. jaune,1907, p. 41).
Coupe claire. Coupe forte, consistant en un abattage d'un grand nombre d'arbres et permettant une large arrivée de lumière.
Coupe sombre (ou coupe d'ensemencement). Coupe faible (qui laisse la forêt sombre) ne portant que sur quelques arbres et destinée à favoriser l'ensemencement naturel. Une coupe d'ensemencement sombre limite sérieusement le développement des plantes herbacées et des morts-bois (Cochet, Bois,1963, p. 63).
Au fig., dans la lang. cour. et par contresens sur le mot « sombre ». Faire des coupes sombres. Effectuer des suppressions importantes dans un écrit; éliminer une partie considérable d'un personnel, d'un groupe, d'une société. On a fait des coupes sombres dans les tirades (Goncourt, Journal,1896, p. 951).Les coupes sombres pratiquées dans le personnel par l'ennemi et ses complices (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 449).
Coupe réglée. Coupe effectuée régulièrement sur une portion de bois déterminée. Ils s'étaient plaints que Conan, (...) eût mis en coupe réglée des taillis leur appartenant (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 90).
Au fig. Mettre qqn ou qqc. en coupes réglées. En tirer parti de façon répétée et abusive. J'ai mis, comme vous, les sots en coupes réglées (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 14).
b) P. méton. Lieu où des arbres ont été abattus ou sont à abattre :
1. Une éclaircie se manifesta tout à coup à notre droite, quelqu'une de ces coupes sombres qui éclaircissent singulièrement les forêts... Nerval, Les Filles du feu,Angélique, 1854, p. 578.
3. P. anal. [P. réf. au geste du nageur fendant l'eau] Manière de nager, consistant à porter alternativement chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d'avant en arrière (d'apr. Littré). Faire la coupe; tirer sa coupe; nager à la coupe. Nous piquerons une coupe ensemble dans la Seine (Flaub., Corresp.,1872, p. 379).
B.− P. ext.
1. Manière dont une chose est coupée, taillée. Coupe en biseau; vêtement de bonne coupe, de coupe élégante. Une longue redingote de coupe romantique (Gide, Si le grain,1924, p. 517):
2. ... il fit comme beaucoup : l'imita dans la coupe de sa barbe, l'arrangement de ses cheveux, la forme de sa redingote, sa démarche, son geste... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Les Dimanches d'un bourgeois de Paris, 1880, p. 284.
Au fig. Forme, contour. Le sergent-major (...) analysa la coupe de mon visage, et leur prouva sans réplique que j'avais du Napoléon dans le nez (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 162).
2. P. méton.
a) Ce qui est coupé. Coupes d'étoffe, de tissu; fausses coupes. Dût-il m'en coûter ma meilleure coupe de sainfoin (Courier, Pamphlets pol.,Simple discours à l'occasion d'une souscription pour l'acquisition de Chambord, 1821, p. 78).
Spéc., BIOL. Couche mince prélevée sur un tissu, un organe, et destinée à l'examen. Une coupe transversale de la moelle épinière (Camefort, Gama, Sc. nat.,1960, p. 202):
3. Il faut apprendre leur structure [des organes] à la fois sur les coupes microscopiques de tissus morts et modifiés par les fixatifs et les colorants, sur des tissus vivants qui fonctionnent, et sur les films cinématographiques où leurs mouvements sont enregistrés. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 82.
b) Aspect, forme que présente une chose coupée réellement ou idéalement, suivant un plan transversal ou longitudinal. Coupe de sol; coupe géologique. La coupe longitudinale et verticale du crâne des oiseaux représente généralement un ovale (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 13).
Représentation graphique d'une chose que l'on suppose coupée par un plan. Une coupe de machine à vapeur assez compliquée (Verne, 500 millions,1879, p. 103).
II.− [Sans l'intervention d'un instrument tranchant] Fait, manière de diviser un ensemble.
A.− Division, distribution des parties d'un ouvrage littéraire ou musical, des éléments d'une phrase, d'un vers. La coupe d'un livre; la coupe du style; la coupe binaire, ternaire d'un morceau de musique. La coupe en cinq actes est la meilleure pour une tragédie (Ac.1835, 1878).C'est d'abord la même coupe de strophes, et elles contrastent une à une, ou deux à deux (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 339):
4. Enfin, le romantisme va d'abord se manifester par le contenu des œuvres bien plus nettement que par leur forme. C'est-à-dire qu'il respectera à peu près la coupe traditionnelle des ouvrages, la syntaxe et la grammaire musicales, qu'il sera presque d'apparence classique. R. Dumesnil, Hist. ill. du théâtre lyrique,1953, p. 112.
Spécialement
1. PHONÉT. ,,On dit qu'une syllabe est à coupe forte (...) ou à coupe faible (...) suivant que la consonne qui suit l'élément vocalique apparaît au moment où l'intensité de celui-ci est à son maximum ou quand elle commence à décroître`` (Mar. Lex. 1961).
2. VERSIF. ,,Arrêt, réel ou virtuel, entre deux mesures rythmiques`` (Mounin 1974). Je veux (...) te voir t'enthousiasmer d'une coupe, d'une période, d'un rejet (Flaub., Corresp.,1852, p. 21).
B.− Fait de séparer les cartes battues en deux paquets et de placer au-dessus celui qui était au-dessous. Faire sauter la coupe. Être heureux à la coupe (Ac.1798-1878).
Loc. fig. [P. réf. au joueur qui est sous la coupe d'un autre joueur, c'est-à-dire qu'il joue immédiatement après que celui-ci a coupé] Être sous la coupe de qqn. Être sous sa dépendance ou sous son influence. Tomber, retomber sous la coupe de qqn :
5. Je reprends ce cahier après une crise qui m'a tenu près d'un mois sous votre coupe. Dès que la maladie me désarme, le cercle de famille se resserre autour de mon lit. Mauriac, Le Nœud de vipères,1932, p. 148.
Prononc. et Orth. : [kup]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1283 « action de couper (le bois) » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, éd. Salmon, § 774); 1625 « quantité de bois abattue dans une forêt » (Nicod, De Brosses, Le Grand dict. fr.-lat., p. 331); 1690 couppe réglée sylvic. (Fur.); av. 1824 fig. mettre (qqn) en coupe réglée (Chateaubr., Mél. pol., p. 20); 2. 1611 « endroit où quelque chose a été coupé » (Cotgr.); 1732 « représentation par le dessin d'un objet supposé coupé par un plan vertical » (Trév. 1732); 3. 1660 « coupe d'un habit » (Oudin Fr.-Esp.); p. ext. 1763 « forme, contenu (d'un corps, d'un visage) » (C. P. J. de Crébillon, Le Hasard du coin du feu, III, 413 ds Brunot t. 6, 2, p. 1071). B. 1. 1549 prosodie couppe (J. du Bellay, La Défense et illustration de la langue française, éd. H. Chamard, II, VII, p. 144); 2. 1660 « action de couper les cartes » (Oudin, Fr.-Esp.); 1690 être sous la coupe (de qqn) terme de jeu (Fur.); av. 1755 être sous la coupe de qqn fig. (Saint-Simon, Mémoires, 180 ds Littré). Déverbal de couper*.
STAT. − Coupe1 et 2. Fréq. abs. littér. : 2 274. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 887, b) 3 548; xxes. : a) 3 215, b) 2 514.
BBG. − Gir. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 25. − Gohin 1903, p. 366, 371. − Gottsch. Redens. 1930, p. 292, 349. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 134, 275. − Rog. 1965, p. 86, 92.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

coupe \kup\ féminin

  1. Récipient de forme évasée, généralement hémisphérique, plus large que haut et donc peu profond.
    • Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
    • Piquez-vous de n'avoir que peu de besoins. Diogène, voyant un enfant boire dans sa main, jeta sa coupe dans la mer en disant : "Encore une chose dont je puis me passer". — (Alphonse Karr, Menus propos, 1859)
  2. (Désuet) Cuillère à manche, pochon, mesure de la portion en grains, de la taxe féodale appelée « coupe ».
    1. (Par extension) (Droit féodal) (Métrologie) Mesure ancienne.
      • Le droit de « copponage » ou « couponage » tirait son nom du mot « coupe ». — (Le Bugey (Belley, Ain), 1909)
  3. Prix en forme de coupe, remis au vainqueur d’une compétition sportive.
    • Au hockey, quand la finale est gagnée en prolongation lors d’un septième match, l’équipe gagnante prend possession exclusive de la coupe Stanley. — (Pierre Martin, Biden a gagné, Trump a perdu, Le Journal de Montréal, 7 novembre 2020)
    • L’organisation du Canadien de Montréal a placé la barre extrêmement haut en début de saison en se permettant de parler de coupe Stanley. — (Michel Bergeron, Un moment douloureux, Le Journal de Québec, 25 février 2021)
  4. (Par métonymie) Compétition sportive où le vainqueur reçoit généralement un prix en forme de coupe.
  5. (Cartes à jouer) Une des quatre enseignes d’un jeu de cartes latin, ainsi nommée parce que les cartes de cette couleur sont marquées de coupes stylisées.
  6. (Héraldique) Meuble représentant l’ustensile du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée de profil et couverte (doit être précisé dans le blasonnement). À rapprocher de calice, ciboire et hanap.
    • D’azur aux trois coupes couvertes d’or surmontées d’une divise ondée, qui est de la commune de Saint-Lupien de l’Aude → voir illustration « armoiries avec 3 coupes »

Nom commun 1 - français

coupe \kup\ féminin

  1. Action de couper.
    • Pour preuve que ce chômage d'hiver est la cause principale de la misère dans les campagnes , il nous suffira de citer les communes qui avoisinent les forêts dans lesquelles il se fait des coupes régulières pendant l'hiver. Les ouvriers ont du travail, et il n'y a pas d'indigents. — (« Économie et législation rurales : Travaux des sections », séance du 20 janvier, dans Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, tome 3, annuaire de 1872, Paris, 1872, page 522)
    • Rien n’est plus efficace pour redresser les arbres et pour leur donner une tige droite et nette, que la coupe faite au pied. — (Georges Louis Leclerc, Exp. sur les végét. 2e mém.)
    • Cette association puissante a tourné ses vues vers la coupe du bois, vers la multiplication des troupeaux, vers le coton et le cacao, mais principalement vers le tabac. — (Abbé Raynal, Historique Phil. XIII, 12.)
    • Vers le temps de la coupe des blés, on entendait au lever de l’aurore les petites sonneries de nos hameaux. — (François René Chateaubriand, Génie, IV, I, 1)
    • Faire des coupes dans une substance : La couper en différents sens pour en examiner la structure.
    • Il faisait d’une partie qu’il examinait toutes les coupes différentes qu’il pouvait imaginer, pour la voir de tous sens. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Du Verney)
    • Cette étoffe est dure à la coupe : Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s’aperçoit qu’elle est dure.
    • La coupe du gâteau qu’on fait pour le jour des Rois.
  2. (En particulier) (Foresterie) Exploitation d’une parcelle pour en extraire du bois ; action ou lieu d’extraction ; par extension, opération sylvicole bénéficiaire.
    • Avant d’exploiter une coupe, on a dû marquer les arbres que l’on veut réserver, tant dans le taillis que dans la futaie ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 161)
    • Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et — conjointement avec la Callune ou la Myrtille — les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 127)
    • Il en est de même des réglementations particulières s’appliquant dans certains parcs nationaux ou régionaux pour l’exécution des coupes. — (Office national des forêts, Réglement[sic] national d’exploitation forestière, 21 décembre 2007 → lire en ligne)
    • Les données présentées dans ce paragraphe résultent d’une analyse conduite sur les coupes vendues en forêts publiques en 2003 et 2004 dans l’ensemble des chênaies continentales. Le tri effectué dans les bases de données a fait que tous les arbres d’essence chêne (sessile et pédonculé) vendus dans des coupes de régénération, tous peuplements confondus, ont été extraits. Les chênes isolés ou en minorité au sein d’une coupe ayant une autre essence prédominante sont donc inclus. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
  3. Manière de couper ; disposition qui en résulte.
    • […], un accoutrement de voyage qui n’est de bon goût ni dans sa coupe démodée ni dans sa couleur tapageuse. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Coupe de corps [du cygne] élégante, formes arrondies, gracieux contours. — (Georges Louis Leclerc, Cygne)
    • Dans sa coupe légère, avec solidité, il réunit la force à la rapidité. — (Jacques Delille, Imagin. V)
    • Son costume gris foncé à rayures était de la meilleure coupe. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 36)
    1. (Coiffure) Manière ou résultat de couper les cheveux.
    2. (En particulier) Manière de tailler les pierres.
      • La coupe des pierres est un art particulier.
      • M. Desargues, qui était du petit nombre de mathématiciens de Paris, et M. Bosse, fameux graveur, avaient fait une première partie d’un traité de la coupe des pierres, matière alors toute neuve. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Lahire)
    3. (En particulier) Manière de découper les étoffes, les cuirs.
      • Ma grand’mère, qui avait une coupe remarquable et beaucoup de goût, faisait à elle seule, pour chaque soirée, le tiers des toilettes, et ce n'était pas une mince affaire. — (Pierre Froger, Autrefois... chez nous : Livre de raison d'une Famille de l'Ouest, Angers : chez H. Siraudeau & Cie, 1950, page 93)
      • On vante cet ouvrier pour l’habileté de sa coupe.
      • Coupe des voiles, action, art de les tailler.
  4. Résultat de l’action de couper.
    • Après la fauchaison, l’ivraie repousse de jeunes tiges, et si, dans les terres médiocres, elle ne donne pas d’abondantes coupes, elle talle du moins beaucoup, s'empare rapidement du sol, et le couvre d'un très bon gazon ; on la voit recroître et donner des touffes nouvelles sous le pied et sous la dent du mouton; […]. — (« Lolium (L.) », dans Principes d'agriculture et d'hygiène vétérinaire, par Jean-Henri Magne, 2e édition refondue, Paris : chez Labé & Lyon : chez Charles Savy jeune, 1845, page 184)
    • Tu as une belle coupe de cheveux.
    • On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage, comme s’il avait été taillé.
    • Le fripon qui me vola la moitié d’une coupe de bois, obtient de l’équité des juges un encouragement de 800 francs. — (Paul-Louis Courier, I, 148)
  5. Endroit où une chose a été coupée.
    • La coupe d’un tronc d’arbre.
  6. (Architecture, Mécanique) Plan que l’on suppose couper l’intérieur d’une construction ou d’un objet (pièce ou assemblage), pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs, représentation d’un édifice, d’un vaisseau, etc., selon ce plan.
    • Coupe perpendiculaire.
    • Coupe horizontale d’un navire, d’un moulin.
  7. Division, distribution. Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase.
    • Autant qu’un étranger peut juger du style d’une langue qu’il ne sait jamais dans toutes ses finesses, les vers d’Hartzembusch m’ont paru supérieurs à sa prose. Ils sont libres, francs, animés, variés de coupe, assez sobres de ces amplifications poétiques auxquelles la facilité de leur prosodie entraîne trop souvent les Méridionaux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Un écrivain, qui a de l’oreille et assez d’art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu’il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers. — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. X, page 472, dans Pougens)
    • La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie.
    • La coupe d’un poème, d’un ouvrage.
    • La coupe d’un vers, d’une phrase.
    • Les coupes du style.
  8. (Cartes à jouer) Séparation qu’on fait en deux parties du jeu de cartes qu’un joueur a mêlé.
    • Faire sauter la coupe, rétablir avec dextérité les deux paquets comme ils étaient avant d’avoir fait couper.
    • Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu’un homme triche au jeu.
  9. (Gravure) Action et manière d’entamer la planche avec le burin.
  10. (Verrerie) Quantité de verre en fusion que l’on prend pour faire une glace soufflée.
  11. (Maçonnerie) Petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l’écoulement des eaux.
  12. (Natation) (Vieilli) Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d’avant en arrière, coupe l’eau rapidement.
    • Il n’y a pas de règles précises pour la coupe : les maîtres de nage les plus éclairés renoncent à l’enseigner rigoureusement; ils donnent des indications et surveillent les essais. Quelquefois le nageur qui fait la coupe est presque debout dans l’eau, plus souvent il est couché aussi horizontalement qu’il lui est possible de l’être, il godille à l’arrière avec son bras, s’élance à l’avant avec l’autre, les cuisses et les pieds ne servent plus alors qu’à prendre le point d’appui pour l’élan les deux bras, comme deux palettes d’aviron, changent de rôle à chaque mouvement et alternent leurs gestes. Voici, du reste, l’opinion normale de l’école : « Supposons pour position de départ le bras droit tendu en avant, le bras gauche en arrière, le long du corps, les jarrets tendus et les jambes rapprochées, la tête un peu enfoncée dans l’eau pour que le corps soit dans une position bien horizontale. La main droite exécute un double mouvement de godille ou d’aviron pour soulever la tête et laisser respirer. Après s’être portée en dehors, puis en dedans, elle passe rapidement sous la poitrine pour faire effort dans l’eau avant de sortir en arrière. Pendant ce temps, le bras de l’arrière se dégage légèrement de l’eau, et passe, tendu horizontalement, au-dessus de sa surface pour se porter en avant, en tenant la première phalange des doigts ployés, ce qui donne à la main une forme concave; les jambes se rapprochent du corps au moment de la respiration, et, lorsque le coup de jarret se donne, la main de l’avant s’ouvre, et la tête se baisse. Tous ces grands mouvements nécessitent une dépense de force bien plus considérable que pour la brasse et pour la marinière; la respiration en est très gênée, et l’essoufflement qui arrive bientôt empêche de continuer longtemps la coupe. » — (Eugène Briffault, Paris dans l'eau, Hetzel, 1844)
    • La coupe, c’est-à-dire une nage énergique, un élan vigoureux, et sans règles fixes, c’est le nec plus ultra : quand un fort de l’école raconte ses nautiques exploits, le mot « Je fis alors ma coupe, » indique le moment où sa narration arrive à l’instant décisif : la coupe, c’est le nœud du drame dont le baigneur se fait le héros. — (Edmond Texier, Tableau de Paris, tome II, Paris, 1853)
    • Sur l’affirmation du guide que le Tage était un fleuve sérieux et pourvu d’assez d’humidité pour y tirer sa coupe, nous descendîmes en toute hâte de l’Alcazar, afin de profiter d’un reste de jour, et nous nous dirigeâmes du côté du fleuve. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
    • Nager à la coupe.
    • Faire la coupe.
  13. (Cyclisme) (Sport) Coupante, raccourci.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

COUPE. n. f.
Action de couper. La coupe des blés. La coupe des cheveux. Cette étoffe est dure à la coupe, Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s'aperçoit qu'elle est dure. Il se dit particulièrement de l'Action de couper un bois sur pied. La coupe des bois, d'un bois taillis, d'un bois de haute futaie. La coupe s'en fait de neuf ans en neuf ans, de cent ans en cent ans, etc. Il se dit également du Bois destiné à être coupé. Cette coupe est bonne, est meilleure que la précédente. Il a vendu plusieurs coupes. Ce bois n'est pas en coupe. Coupe sombre, Opération qui consiste à diminuer seulement l'épaisseur de la futaie d'une forêt, afin de favoriser l'ensemencement de nouveaux arbres et leur croissance. Il s'applique surtout figurément à des Coupures, à des suppressions importantes pratiquées dans un écrit. Les coupes sombres pratiquées dans cet article l'ont beaucoup amélioré. Coupe claire, Celle qui consiste à abattre, dans une proportion considérable, une partie des arbres d'une forêt, afin d'y faire pénétrer la lumière et de permettre aux jeunes plants de se développer facilement. Mettre des bois en coupe réglée, Y couper tous les ans un certain nombre d'arbres, à un certain âge, de sorte que les coupes différentes se succèdent les unes aux autres. Coupe réglée signifie figurément Prélèvement régulier fait indûment sur un peuple, sur un individu. Mettre une province en coupe réglée. Ce jeune homme vous fait sans cesse des demandes d'argent ; il vous met en coupe réglée.

COUPE se dit aussi de l'Art, de la manière de tailler les pierres qui entrent dans la construction des édifices. Traité de la coupe des pierres. On le dit aussi de l'Action même de tailler les pierres. La coupe de ces pierres est difficile. Il se dit également en parlant de Certains fruits que l'on coupe, que l'on ouvre pour voir s'ils sont bons. Il m'a vendu ce melon à la coupe. Il se dit aussi de l'Endroit par où une chose a été coupée. La coupe d'un tronc d'arbre scié horizontalement. Faire des coupes dans un corps, Le couper en différents sens pour en examiner la structure au microscope. On fait des coupes en botanique et en entomologie. Il désigne, en termes d'Architecture, de Charpenterie, etc., la Représentation d'un édifice, d'un vaisseau, etc., qu'on suppose coupé verticalement dans le sens de sa longueur ou de sa largeur, ou même horizontalement, pour en montrer les détails intérieurs et les dimensions. Coupe perpendiculaire. Coupe horizontale d'un navire, d'un moulin. Il se dit encore de la Façon dont on taille l'étoffe, le cuir, etc., pour l'employer. Ce vêtement est d'une bonne coupe. La coupe de cet habit laisse à désirer. Professeur de coupe. On enseigne, dans les écoles des filles, la coupe et l'assemblage des pièces de l'habillement. Il se dit aussi, en termes de Gravure, de la Manière de creuser au burin le cuivre et le bois. Coupe nette. Fig., La coupe d'un ouvrage, d'une pièce de théâtre, La manière dont les parties en sont distribuées. La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie. Fig., La coupe des vers, des phrases, La manière dont les repos sont ménagés dans les vers, dans les phrases. La coupe de ces vers est heureuse. Ces phrases ont une coupe hardie. En termes de jeu de Cartes, il se dit de la Séparation qu'un des joueurs fait d'un jeu de cartes en deux parties, après que celui qui donne a mêlé. Faire sauter la coupe, Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l'état où il était avant qu'on eût coupé. Cet escamoteur fait très habilement sauter la coupe. Fam., Être, se trouver sous la coupe de quelqu'un, Avoir le désavantage de jouer le premier après que l'adversaire a coupé. Il signifie figurément Être dans la dépendance de quelqu'un et exposé aux effets de son ressentiment. Il se dit encore, en termes de Sports, d'une Manière de nager par laquelle on fend l'eau rapidement, en portant alternativement et avec force chaque bras en avant et en le ramenant en arrière le long du corps. Nager à la coupe. Faire la coupe.

Littré (1872-1877)

COUPE (kou-p') s. f.
  • 1Action de couper. La coupe d'un taillis. La coupe des foins se fait en juin. La coupe des cheveux, La coupe du gâteau qu'on fait pour le jour des Rois. Rien n'est plus efficace pour redresser les arbres et pour leur donner une tige droite et nette, que la coupe faite au pied, Buffon, Exp. sur les végét. 2e mém. Cette association puissante a tourné ses vues vers la coupe du bois, vers la multiplication des troupeaux, vers le coton et le cacao, mais principalement vers le tabac, Raynal, Hist. Phil. XIII, 12. Vers le temps de la coupe des blés, on entendait au lever de l'aurore les petites sonneries de nos hameaux, Chateaubriand, Génie, IV, I, 1.

    Faire des coupes dans une substance, la couper en différents sens pour en examiner la structure. Il faisait d'une partie qu'il examinait toutes les coupes différentes qu'il pouvait imaginer, pour la voir de tous sens, Fontenelle, Du Verney.

    Coupe, chaque tonsure qu'on donne aux étoffes de laine.

    Partie abattue d'une masse d'ardoise.

    Terme de menuiserie. Coupes carrées, celles qui se font dans une pièce de bois perpendiculairement à sa longueur.

  • 2Coupe de bois, étendue de forêt abattue ou à abattre. Les coupes réglées sont les aménagements suivant lesquels on coupe chaque année une portion de bois déterminée. On a des bois en coupe réglée autant qu'on en peut consommer, Rousseau, Hél. V, 2. Le fripon qui me vola la moitié d'une coupe de bois, obtient de l'équité des juges un encouragement de 800 francs, Courier, I, 148.

    Coupe sombre ou d'ensemencement, opération qui consiste à enlever, dans un massif, une partie des arbres qui le composent, de manière à permettre à ceux qu'on laisse sur pied d'ensemencer ce sol au moyen des graines qu'ils produisent et qui se disséminent naturellement. Coupe claire, opération qui consiste à abattre une partie des arbres précédemment conservés afin d'habituer peu à peu le jeune recru à la lumière. Coupe définitive, opération qui consiste en l'extraction des derniers arbres laissés sur pied, quand la nouvelle forêt est assez vigoureuse pour n'avoir plus rien à redouter des influences atmosphériques. Coupe de nettoiement, opération qui consiste à enlever les pieds nuisibles, parasites, rachitiques. Coupe à tire et à aire, celle qui se fait sans rien laisser [en tirant, ôtant ce qui est sur l'aire, sur l'emplacement].

    Fig. Coupe réglée, prélèvement qui se répète régulièrement. Sous le premier empire la population de la France était mise en coupe réglée par la conscription. Mettre quelqu'un en coupe réglée, imposer à quelqu'un, d'une façon régulière, des privations, des sacrifices d'argent.

  • 3Endroit où une chose a été coupée. Ce drap est beau à la coupe. La coupe d'un tronc d'arbre.

    À la coupe, loc. adv. À la condition de couper pour essayer. Acheter un melon à la coupe. On n'a reconnu qu'à la coupe la fausseté de cette pièce de monnaie.

  • 4 Terme d'architecture. Plan qu'on suppose couper l'intérieur d'une construction, pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs. Coupe perpendiculaire.

    Fausse coupe, assemblage qui se trace avec la sauterelle, sans le secours de l'équerre, ni de l'onglet. Fausse coupe, direction d'un joint de tête oblique à la douelle d'une voûte.

  • 5L'art de tailler les pierres. La coupe des pierres est un art particulier. M. Desargues, qui était du petit nombre de mathématiciens de Paris, et M. Bosse, fameux graveur, avaient fait une première partie d'un traité de la coupe des pierres, matière alors toute neuve, Fontenelle, Lahire.

    Action de couper le verre avec le diamant.

  • 6Manière dont la coupe est pratiquée, disposition qui en résulte. La coupe de ce cintre est élégante et hardie. La coupe d'un habit.

    Par extension. Coupe de corps [du cygne] élégante, formes arrondies, gracieux contours, Buffon, Cygne. Dans sa coupe légère, avec solidité, Il réunit la force à la rapidité, Delille, Imagin. V.

    On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage.

    Terme de marine. Fausse coupe, coupe manquée d'une pièce de bois ou d'une voile.

  • 7Manière de découper les étoffes, les cuirs. On vante cet ouvrier pour l'habileté de sa coupe.

    Terme de marine. Maître de coupe, celui qui coupe les manœuvres d'un bâtiment. Coupe des voiles, action, art de les tailler.

  • 8 Fig. Division, distribution. La coupe d'un poëme, d'un ouvrage.

    Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase. La coupe d'un vers, d'une phrase. Les coupes du style. Un écrivain, qui a de l'oreille et assez d'art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu'il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers, Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. X, p. 472, dans POUGENS.

  • 9 Terme de jeu de cartes. Séparation qu'on fait en deux parties du jeu de cartes qu'un joueur a mêlé.

    Faire sauter la coupe, rétablir avec dextérité les deux paquets comme ils étaient avant d'avoir fait couper.

    Fig. Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu'un homme triche au jeu.

    Être sous la coupe de quelqu'un, être le premier en carte, le premier après la coupe. Les joueurs ont souvent cette superstitieuse croyance qu'il y a des gens qui ont une coupe malheureuse, et ils ne veulent point être sous leur coupe.

    Fig. Être sous la coupe de quelqu'un, être dans sa dépendance, être exposé à son ressentiment. Chamillart et Tessé ne purent se résoudre à retomber une autre fois sous sa coupe [de Catinat], quelque généreux et chrétien qu'il se fût montré alors, Saint-Simon, 180, 2. Un étranger qui n'a rien en France et peu sous une coupe étrangère et souvent ennemie n'était pas un parti aisé à établir, Saint-Simon, 76, 247.

    Terme de gravure. Action et manière d'entamer la planche avec le burin.

  • 10 Terme de verrier. Quantité de verre en fusion que l'on prend pour faire une glace soufflée.
  • 11 Terme de maçonnerie. Espèce de petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l'écoulement des eaux.
  • 12Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d'avant en arrière, coupe l'eau rapidement. Nager à la coupe. Faire la coupe.

HISTORIQUE

XIVe s. Se les coustumiers abatent hois et ne font bien la coppe, Ordonnances des rois, t. VII, p. 776.

XVe s. De telle façon que la chemise paroissoit, et estoient ces coupes [manches découpées] touttes attachées avec un grand ruban, Godefroy, Observ. sur Charles VIII, p. 710, dans LACURNE.

XVIe s. La garenne sera complantée de plusieurs especes d'arbres de coupe, De Serres, 410. Vendre à la coupe, Oudin, Dict. Le vers françois lié et enchainé est contraint de se rendre en ceste estroite prison de rithme sous la garde le plus souvent d'une couppe feminine, facheux et rude geolier et incogneu des autres vulgaires, Du Bellay, J. p. 31, dans LACURNE.

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Étymologie de « coupe »

Voy. COUPER.

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(Nom 1) Déverbal sans suffixe de couper.
(13, nage) Nage où les bras « coupent » l’eau. Attesté en 1821[1].
(Nom 2) Du latin cupa (« grand vase en bois, tonneau, barrique, coupe, tasse, sarcophage »). De l’indo-européen commun *gēu- (« tourner ») qui donne aussi le latin guttur (« gosier ») et guttus (« vase à col étroit »).
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Phonétique du mot « coupe »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
coupe kup

Fréquence d'apparition du mot « coupe » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « coupe »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « coupe »

  • Ton sein est une coupe ronde, pleine d’un vin aromatisé ; ton corps est un monceau de froment entouré de lis. Tes deux seins sont comme les deux jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont les piscines d’Hésébon, situées près de la porte Fille de la foule ; ton nez est droit et fier comme la tour du Liban, qui surveille le côté de Damas.
    Bible — Cantique des Cantiques
  • Une petite hache coupe un gros arbre.
    Proverbe guadeloupéen
  • On ne coupe l'arbre pour avoir un fruit.
    Proverbe français
  • Il ne faut pas rincer la coupe de l'amitié dans la cuvette des WC.
    Professeur Choron
  • Il ne faut pas rincer la coupe de l'amitié avec du vinaigre.
    Proverbe arabe
  • Le premier mariage est une coupe de miel ; le deuxième est une coupe de vin ; et le troisième une coupe de poison.
    Proverbe serbe
  • Souvent la parole coupe davantage que le sabre.
    Anton Pann — Le Conte de la parole
  • On accepte une coupe de poison de celui qui vous a offert cent coupes de nectar.
    Proverbe indien
  • Il y a loin de la coupe aux lèvres.
    Aulu-Gelle
  • Quand on coupe la tête d’un intellectuel, il meurt.
    François Cavanna
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Traductions du mot « coupe »

Langue Traduction
Anglais chopped off
Espagnol cortado
Italien mozzato
Allemand abgehackt
Chinois 砍掉
Arabe انقطع
Portugais cortado
Russe отрубили
Japonais 切り刻まれた
Basque txikituta
Corse tagliatu
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Synonymes de « coupe »

Source : synonymes de coupe sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « coupe »

Combien de points fait le mot coupe au Scrabble ?

Nombre de points du mot coupe au scrabble : 9 points

Coupe

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