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Coupe
Sommaire
- Définitions de « coupe »
- Étymologie de « coupe »
- Phonétique de « coupe »
- Fréquence d'apparition du mot « coupe » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « coupe »
- Citations contenant le mot « coupe »
- Images d'illustration du mot « coupe »
- Traductions du mot « coupe »
- Synonymes de « coupe »
- Antonymes de « coupe »
- Combien de points fait le mot coupe au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | coupe | coupes |
Définitions de « coupe »
Trésor de la Langue Française informatisé
COUPE1, subst. fém.
COUPE2, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun 2 - français
coupe \kup\ féminin
-
Récipient de forme évasée, généralement hémisphérique, plus large que haut et donc peu profond.
- Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- Piquez-vous de n'avoir que peu de besoins. Diogène, voyant un enfant boire dans sa main, jeta sa coupe dans la mer en disant : "Encore une chose dont je puis me passer". — (Alphonse Karr, Menus propos, 1859)
-
(Désuet) Cuillère à manche, pochon, mesure de la portion en grains, de la taxe féodale appelée « coupe ».
-
(Par extension) (Droit féodal) (Métrologie) Mesure ancienne.
- Le droit de « copponage » ou « couponage » tirait son nom du mot « coupe ». — (Le Bugey (Belley, Ain), 1909)
-
(Par extension) (Droit féodal) (Métrologie) Mesure ancienne.
-
Prix en forme de coupe, remis au vainqueur d’une compétition sportive.
- Au hockey, quand la finale est gagnée en prolongation lors d’un septième match, l’équipe gagnante prend possession exclusive de la coupe Stanley. — (Pierre Martin, Biden a gagné, Trump a perdu, Le Journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- L’organisation du Canadien de Montréal a placé la barre extrêmement haut en début de saison en se permettant de parler de coupe Stanley. — (Michel Bergeron, Un moment douloureux, Le Journal de Québec, 25 février 2021)
- (Par métonymie) Compétition sportive où le vainqueur reçoit généralement un prix en forme de coupe.
- (Cartes à jouer) Une des quatre enseignes d’un jeu de cartes latin, ainsi nommée parce que les cartes de cette couleur sont marquées de coupes stylisées.
-
(Héraldique) Meuble représentant l’ustensile du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée de profil et couverte (doit être précisé dans le blasonnement). À rapprocher de calice, ciboire et hanap.
- D’azur aux trois coupes couvertes d’or surmontées d’une divise ondée, qui est de la commune de Saint-Lupien de l’Aude → voir illustration « armoiries avec 3 coupes »
Nom commun 1 - français
coupe \kup\ féminin
-
Action de couper.
- Pour preuve que ce chômage d'hiver est la cause principale de la misère dans les campagnes , il nous suffira de citer les communes qui avoisinent les forêts dans lesquelles il se fait des coupes régulières pendant l'hiver. Les ouvriers ont du travail, et il n'y a pas d'indigents. — (« Économie et législation rurales : Travaux des sections », séance du 20 janvier, dans Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, tome 3, annuaire de 1872, Paris, 1872, page 522)
- Rien n’est plus efficace pour redresser les arbres et pour leur donner une tige droite et nette, que la coupe faite au pied. — (Georges Louis Leclerc, Exp. sur les végét. 2e mém.)
- Cette association puissante a tourné ses vues vers la coupe du bois, vers la multiplication des troupeaux, vers le coton et le cacao, mais principalement vers le tabac. — (Abbé Raynal, Historique Phil. XIII, 12.)
- Vers le temps de la coupe des blés, on entendait au lever de l’aurore les petites sonneries de nos hameaux. — (François René Chateaubriand, Génie, IV, I, 1)
- Faire des coupes dans une substance : La couper en différents sens pour en examiner la structure.
- Il faisait d’une partie qu’il examinait toutes les coupes différentes qu’il pouvait imaginer, pour la voir de tous sens. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Du Verney)
- Cette étoffe est dure à la coupe : Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s’aperçoit qu’elle est dure.
- La coupe du gâteau qu’on fait pour le jour des Rois.
-
(En particulier) (Foresterie) Exploitation d’une parcelle pour en extraire du bois ; action ou lieu d’extraction ; par extension, opération sylvicole bénéficiaire.
- Avant d’exploiter une coupe, on a dû marquer les arbres que l’on veut réserver, tant dans le taillis que dans la futaie ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 161)
- Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et — conjointement avec la Callune ou la Myrtille — les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 127)
- Il en est de même des réglementations particulières s’appliquant dans certains parcs nationaux ou régionaux pour l’exécution des coupes. — (Office national des forêts, Réglement[sic] national d’exploitation forestière, 21 décembre 2007 → lire en ligne)
- Les données présentées dans ce paragraphe résultent d’une analyse conduite sur les coupes vendues en forêts publiques en 2003 et 2004 dans l’ensemble des chênaies continentales. Le tri effectué dans les bases de données a fait que tous les arbres d’essence chêne (sessile et pédonculé) vendus dans des coupes de régénération, tous peuplements confondus, ont été extraits. Les chênes isolés ou en minorité au sein d’une coupe ayant une autre essence prédominante sont donc inclus. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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Manière de couper ; disposition qui en résulte.
- […], un accoutrement de voyage qui n’est de bon goût ni dans sa coupe démodée ni dans sa couleur tapageuse. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Coupe de corps [du cygne] élégante, formes arrondies, gracieux contours. — (Georges Louis Leclerc, Cygne)
- Dans sa coupe légère, avec solidité, il réunit la force à la rapidité. — (Jacques Delille, Imagin. V)
- Son costume gris foncé à rayures était de la meilleure coupe. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 36)
- (Coiffure) Manière ou résultat de couper les cheveux.
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(En particulier) Manière de tailler les pierres.
- La coupe des pierres est un art particulier.
- M. Desargues, qui était du petit nombre de mathématiciens de Paris, et M. Bosse, fameux graveur, avaient fait une première partie d’un traité de la coupe des pierres, matière alors toute neuve. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Lahire)
-
(En particulier) Manière de découper les étoffes, les cuirs.
- Ma grand’mère, qui avait une coupe remarquable et beaucoup de goût, faisait à elle seule, pour chaque soirée, le tiers des toilettes, et ce n'était pas une mince affaire. — (Pierre Froger, Autrefois... chez nous : Livre de raison d'une Famille de l'Ouest, Angers : chez H. Siraudeau & Cie, 1950, page 93)
- On vante cet ouvrier pour l’habileté de sa coupe.
- Coupe des voiles, action, art de les tailler.
-
Résultat de l’action de couper.
- Après la fauchaison, l’ivraie repousse de jeunes tiges, et si, dans les terres médiocres, elle ne donne pas d’abondantes coupes, elle talle du moins beaucoup, s'empare rapidement du sol, et le couvre d'un très bon gazon ; on la voit recroître et donner des touffes nouvelles sous le pied et sous la dent du mouton; […]. — (« Lolium (L.) », dans Principes d'agriculture et d'hygiène vétérinaire, par Jean-Henri Magne, 2e édition refondue, Paris : chez Labé & Lyon : chez Charles Savy jeune, 1845, page 184)
- Tu as une belle coupe de cheveux.
- On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage, comme s’il avait été taillé.
- Le fripon qui me vola la moitié d’une coupe de bois, obtient de l’équité des juges un encouragement de 800 francs. — (Paul-Louis Courier, I, 148)
-
Endroit où une chose a été coupée.
- La coupe d’un tronc d’arbre.
-
(Architecture, Mécanique) Plan que l’on suppose couper l’intérieur d’une construction ou d’un objet (pièce ou assemblage), pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs, représentation d’un édifice, d’un vaisseau, etc., selon ce plan.
- Coupe perpendiculaire.
- Coupe horizontale d’un navire, d’un moulin.
-
Division, distribution. Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase.
- Autant qu’un étranger peut juger du style d’une langue qu’il ne sait jamais dans toutes ses finesses, les vers d’Hartzembusch m’ont paru supérieurs à sa prose. Ils sont libres, francs, animés, variés de coupe, assez sobres de ces amplifications poétiques auxquelles la facilité de leur prosodie entraîne trop souvent les Méridionaux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Un écrivain, qui a de l’oreille et assez d’art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu’il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers. — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. X, page 472, dans Pougens)
- La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie.
- La coupe d’un poème, d’un ouvrage.
- La coupe d’un vers, d’une phrase.
- Les coupes du style.
-
(Cartes à jouer) Séparation qu’on fait en deux parties du jeu de cartes qu’un joueur a mêlé.
- Faire sauter la coupe, rétablir avec dextérité les deux paquets comme ils étaient avant d’avoir fait couper.
- Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu’un homme triche au jeu.
- (Gravure) Action et manière d’entamer la planche avec le burin.
- (Verrerie) Quantité de verre en fusion que l’on prend pour faire une glace soufflée.
- (Maçonnerie) Petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l’écoulement des eaux.
-
(Natation) (Vieilli) Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d’avant en arrière, coupe l’eau rapidement.
- Il n’y a pas de règles précises pour la coupe : les maîtres de nage les plus éclairés renoncent à l’enseigner rigoureusement; ils donnent des indications et surveillent les essais. Quelquefois le nageur qui fait la coupe est presque debout dans l’eau, plus souvent il est couché aussi horizontalement qu’il lui est possible de l’être, il godille à l’arrière avec son bras, s’élance à l’avant avec l’autre, les cuisses et les pieds ne servent plus alors qu’à prendre le point d’appui pour l’élan les deux bras, comme deux palettes d’aviron, changent de rôle à chaque mouvement et alternent leurs gestes. Voici, du reste, l’opinion normale de l’école : « Supposons pour position de départ le bras droit tendu en avant, le bras gauche en arrière, le long du corps, les jarrets tendus et les jambes rapprochées, la tête un peu enfoncée dans l’eau pour que le corps soit dans une position bien horizontale. La main droite exécute un double mouvement de godille ou d’aviron pour soulever la tête et laisser respirer. Après s’être portée en dehors, puis en dedans, elle passe rapidement sous la poitrine pour faire effort dans l’eau avant de sortir en arrière. Pendant ce temps, le bras de l’arrière se dégage légèrement de l’eau, et passe, tendu horizontalement, au-dessus de sa surface pour se porter en avant, en tenant la première phalange des doigts ployés, ce qui donne à la main une forme concave; les jambes se rapprochent du corps au moment de la respiration, et, lorsque le coup de jarret se donne, la main de l’avant s’ouvre, et la tête se baisse. Tous ces grands mouvements nécessitent une dépense de force bien plus considérable que pour la brasse et pour la marinière; la respiration en est très gênée, et l’essoufflement qui arrive bientôt empêche de continuer longtemps la coupe. » — (Eugène Briffault, Paris dans l'eau, Hetzel, 1844)
- La coupe, c’est-à-dire une nage énergique, un élan vigoureux, et sans règles fixes, c’est le nec plus ultra : quand un fort de l’école raconte ses nautiques exploits, le mot « Je fis alors ma coupe, » indique le moment où sa narration arrive à l’instant décisif : la coupe, c’est le nœud du drame dont le baigneur se fait le héros. — (Edmond Texier, Tableau de Paris, tome II, Paris, 1853)
- Sur l’affirmation du guide que le Tage était un fleuve sérieux et pourvu d’assez d’humidité pour y tirer sa coupe, nous descendîmes en toute hâte de l’Alcazar, afin de profiter d’un reste de jour, et nous nous dirigeâmes du côté du fleuve. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Nager à la coupe.
- Faire la coupe.
- (Cyclisme) (Sport) Coupante, raccourci.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Action de couper. La coupe des blés. La coupe des cheveux. Cette étoffe est dure à la coupe, Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s'aperçoit qu'elle est dure. Il se dit particulièrement de l'Action de couper un bois sur pied. La coupe des bois, d'un bois taillis, d'un bois de haute futaie. La coupe s'en fait de neuf ans en neuf ans, de cent ans en cent ans, etc. Il se dit également du Bois destiné à être coupé. Cette coupe est bonne, est meilleure que la précédente. Il a vendu plusieurs coupes. Ce bois n'est pas en coupe. Coupe sombre, Opération qui consiste à diminuer seulement l'épaisseur de la futaie d'une forêt, afin de favoriser l'ensemencement de nouveaux arbres et leur croissance. Il s'applique surtout figurément à des Coupures, à des suppressions importantes pratiquées dans un écrit. Les coupes sombres pratiquées dans cet article l'ont beaucoup amélioré. Coupe claire, Celle qui consiste à abattre, dans une proportion considérable, une partie des arbres d'une forêt, afin d'y faire pénétrer la lumière et de permettre aux jeunes plants de se développer facilement. Mettre des bois en coupe réglée, Y couper tous les ans un certain nombre d'arbres, à un certain âge, de sorte que les coupes différentes se succèdent les unes aux autres. Coupe réglée signifie figurément Prélèvement régulier fait indûment sur un peuple, sur un individu. Mettre une province en coupe réglée. Ce jeune homme vous fait sans cesse des demandes d'argent ; il vous met en coupe réglée.
COUPE se dit aussi de l'Art, de la manière de tailler les pierres qui entrent dans la construction des édifices. Traité de la coupe des pierres. On le dit aussi de l'Action même de tailler les pierres. La coupe de ces pierres est difficile. Il se dit également en parlant de Certains fruits que l'on coupe, que l'on ouvre pour voir s'ils sont bons. Il m'a vendu ce melon à la coupe. Il se dit aussi de l'Endroit par où une chose a été coupée. La coupe d'un tronc d'arbre scié horizontalement. Faire des coupes dans un corps, Le couper en différents sens pour en examiner la structure au microscope. On fait des coupes en botanique et en entomologie. Il désigne, en termes d'Architecture, de Charpenterie, etc., la Représentation d'un édifice, d'un vaisseau, etc., qu'on suppose coupé verticalement dans le sens de sa longueur ou de sa largeur, ou même horizontalement, pour en montrer les détails intérieurs et les dimensions. Coupe perpendiculaire. Coupe horizontale d'un navire, d'un moulin. Il se dit encore de la Façon dont on taille l'étoffe, le cuir, etc., pour l'employer. Ce vêtement est d'une bonne coupe. La coupe de cet habit laisse à désirer. Professeur de coupe. On enseigne, dans les écoles des filles, la coupe et l'assemblage des pièces de l'habillement. Il se dit aussi, en termes de Gravure, de la Manière de creuser au burin le cuivre et le bois. Coupe nette. Fig., La coupe d'un ouvrage, d'une pièce de théâtre, La manière dont les parties en sont distribuées. La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie. Fig., La coupe des vers, des phrases, La manière dont les repos sont ménagés dans les vers, dans les phrases. La coupe de ces vers est heureuse. Ces phrases ont une coupe hardie. En termes de jeu de Cartes, il se dit de la Séparation qu'un des joueurs fait d'un jeu de cartes en deux parties, après que celui qui donne a mêlé. Faire sauter la coupe, Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l'état où il était avant qu'on eût coupé. Cet escamoteur fait très habilement sauter la coupe. Fam., Être, se trouver sous la coupe de quelqu'un, Avoir le désavantage de jouer le premier après que l'adversaire a coupé. Il signifie figurément Être dans la dépendance de quelqu'un et exposé aux effets de son ressentiment. Il se dit encore, en termes de Sports, d'une Manière de nager par laquelle on fend l'eau rapidement, en portant alternativement et avec force chaque bras en avant et en le ramenant en arrière le long du corps. Nager à la coupe. Faire la coupe.
Littré (1872-1877)
-
1Action de couper. La coupe d'un taillis. La coupe des foins se fait en juin. La coupe des cheveux, La coupe du gâteau qu'on fait pour le jour des Rois.
Rien n'est plus efficace pour redresser les arbres et pour leur donner une tige droite et nette, que la coupe faite au pied
, Buffon, Exp. sur les végét. 2e mém.Cette association puissante a tourné ses vues vers la coupe du bois, vers la multiplication des troupeaux, vers le coton et le cacao, mais principalement vers le tabac
, Raynal, Hist. Phil. XIII, 12.Vers le temps de la coupe des blés, on entendait au lever de l'aurore les petites sonneries de nos hameaux
, Chateaubriand, Génie, IV, I, 1.Faire des coupes dans une substance, la couper en différents sens pour en examiner la structure.
Il faisait d'une partie qu'il examinait toutes les coupes différentes qu'il pouvait imaginer, pour la voir de tous sens
, Fontenelle, Du Verney.Coupe, chaque tonsure qu'on donne aux étoffes de laine.
Partie abattue d'une masse d'ardoise.
Terme de menuiserie. Coupes carrées, celles qui se font dans une pièce de bois perpendiculairement à sa longueur.
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2Coupe de bois, étendue de forêt abattue ou à abattre. Les coupes réglées sont les aménagements suivant lesquels on coupe chaque année une portion de bois déterminée.
On a des bois en coupe réglée autant qu'on en peut consommer
, Rousseau, Hél. V, 2.Le fripon qui me vola la moitié d'une coupe de bois, obtient de l'équité des juges un encouragement de 800 francs
, Courier, I, 148.Coupe sombre ou d'ensemencement, opération qui consiste à enlever, dans un massif, une partie des arbres qui le composent, de manière à permettre à ceux qu'on laisse sur pied d'ensemencer ce sol au moyen des graines qu'ils produisent et qui se disséminent naturellement. Coupe claire, opération qui consiste à abattre une partie des arbres précédemment conservés afin d'habituer peu à peu le jeune recru à la lumière. Coupe définitive, opération qui consiste en l'extraction des derniers arbres laissés sur pied, quand la nouvelle forêt est assez vigoureuse pour n'avoir plus rien à redouter des influences atmosphériques. Coupe de nettoiement, opération qui consiste à enlever les pieds nuisibles, parasites, rachitiques. Coupe à tire et à aire, celle qui se fait sans rien laisser [en tirant, ôtant ce qui est sur l'aire, sur l'emplacement].
Fig. Coupe réglée, prélèvement qui se répète régulièrement. Sous le premier empire la population de la France était mise en coupe réglée par la conscription. Mettre quelqu'un en coupe réglée, imposer à quelqu'un, d'une façon régulière, des privations, des sacrifices d'argent.
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3Endroit où une chose a été coupée. Ce drap est beau à la coupe. La coupe d'un tronc d'arbre.
À la coupe, loc. adv. À la condition de couper pour essayer. Acheter un melon à la coupe. On n'a reconnu qu'à la coupe la fausseté de cette pièce de monnaie.
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4 Terme d'architecture. Plan qu'on suppose couper l'intérieur d'une construction, pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs. Coupe perpendiculaire.
Fausse coupe, assemblage qui se trace avec la sauterelle, sans le secours de l'équerre, ni de l'onglet. Fausse coupe, direction d'un joint de tête oblique à la douelle d'une voûte.
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5L'art de tailler les pierres. La coupe des pierres est un art particulier.
M. Desargues, qui était du petit nombre de mathématiciens de Paris, et M. Bosse, fameux graveur, avaient fait une première partie d'un traité de la coupe des pierres, matière alors toute neuve
, Fontenelle, Lahire.Action de couper le verre avec le diamant.
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6Manière dont la coupe est pratiquée, disposition qui en résulte. La coupe de ce cintre est élégante et hardie. La coupe d'un habit.
Par extension.
Coupe de corps [du cygne] élégante, formes arrondies, gracieux contours
, Buffon, Cygne.Dans sa coupe légère, avec solidité, Il réunit la force à la rapidité
, Delille, Imagin. V.On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage.
Terme de marine. Fausse coupe, coupe manquée d'une pièce de bois ou d'une voile.
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7Manière de découper les étoffes, les cuirs. On vante cet ouvrier pour l'habileté de sa coupe.
Terme de marine. Maître de coupe, celui qui coupe les manœuvres d'un bâtiment. Coupe des voiles, action, art de les tailler.
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8 Fig. Division, distribution. La coupe d'un poëme, d'un ouvrage.
Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase. La coupe d'un vers, d'une phrase. Les coupes du style.
Un écrivain, qui a de l'oreille et assez d'art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu'il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers
, Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. X, p. 472, dans POUGENS. -
9 Terme de jeu de cartes. Séparation qu'on fait en deux parties du jeu de cartes qu'un joueur a mêlé.
Faire sauter la coupe, rétablir avec dextérité les deux paquets comme ils étaient avant d'avoir fait couper.
Fig. Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu'un homme triche au jeu.
Être sous la coupe de quelqu'un, être le premier en carte, le premier après la coupe. Les joueurs ont souvent cette superstitieuse croyance qu'il y a des gens qui ont une coupe malheureuse, et ils ne veulent point être sous leur coupe.
Fig. Être sous la coupe de quelqu'un, être dans sa dépendance, être exposé à son ressentiment.
Chamillart et Tessé ne purent se résoudre à retomber une autre fois sous sa coupe [de Catinat], quelque généreux et chrétien qu'il se fût montré alors
, Saint-Simon, 180, 2.Un étranger qui n'a rien en France et peu sous une coupe étrangère et souvent ennemie n'était pas un parti aisé à établir
, Saint-Simon, 76, 247.Terme de gravure. Action et manière d'entamer la planche avec le burin.
- 10 Terme de verrier. Quantité de verre en fusion que l'on prend pour faire une glace soufflée.
- 11 Terme de maçonnerie. Espèce de petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l'écoulement des eaux.
- 12Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d'avant en arrière, coupe l'eau rapidement. Nager à la coupe. Faire la coupe.
HISTORIQUE
XIVe s. Se les coustumiers abatent hois et ne font bien la coppe
, Ordonnances des rois, t. VII, p. 776.
XVe s. De telle façon que la chemise paroissoit, et estoient ces coupes [manches découpées] touttes attachées avec un grand ruban
, Godefroy, Observ. sur Charles VIII, p. 710, dans LACURNE.
XVIe s. La garenne sera complantée de plusieurs especes d'arbres de coupe
, De Serres, 410. Vendre à la coupe
, Oudin, Dict. Le vers françois lié et enchainé est contraint de se rendre en ceste estroite prison de rithme sous la garde le plus souvent d'une couppe feminine, facheux et rude geolier et incogneu des autres vulgaires
, Du Bellay, J. p. 31, dans LACURNE.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
COUPE, sub. f. (Hist. anc. & mod. prof. & sacr.) vase à boire, propre pour les sacrifices, les festins, &c. Ce mot a différentes acceptions dans l’Ecriture. La coupe de bénédiction est celle que l’on bénissoit dans les repas de cérémonie, & dans laquelle on bûvoit à la ronde.
C’est ainsi que dans la derniere cene Jesus-Christ benit le calice de son sang après le souper, & le fit boire à tous ses apôtres. La coupe de salut, dont il est parlé dans les pseaumes, est une coupe d’action de graces, que l’on bûvoit en benissant le Seigneur, en lui rendant graces de ses miséricordes. On en voit encore la pratique dans le troisieme livre des Machabées, où les Juifs d’Egypte, dans les festins qu’ils firent pour leur délivrance, offrirent des coupes de salut.
Les Juifs ont encore aujourd’hui de ces coupes d’actions de graces, que l’on benit dans les céremonies de leurs mariages, & dans les repas qu’ils font pour la circoncision de leurs enfans. Quelques commentateurs croyent que la coupe de salut n’est autre chose que le vin que l’on répandoit sur les victimes d’action de graces, suivant la loi de Moyse.
La coupe, dans le style de l’Ecriture, marque aussi quelquefois le partage, Dominus pars hæreditatis meæ & calicis mei ; parce que dans les repas on donnoit à chacun sa coupe, que l’on remplissoit de vin autant de fois qu’il en avoit besoin : ou bien le prophete parle de ces coupes que l’on bûvoit en cérémonie & chacun à son tour. Dieu est mon héritage & ma coupe ; je ne veux avoir aucune part à l’héritage, aux festins, aux sacrifices, aux partages, à la société des méchans ; Dieu seul me suffit, il est mon partage & ma coupe ; je ne desire pas davantage. Psal. xv. 5.
La coupe de Joseph, dont parle l’Ecriture, que l’on cacha dans le sac de Benjamin, le plus jeune des freres de ce patriarche, est le sujet de plusieurs différentes conjectures, fondées sur les paroles des officiers de Joseph : la coupe que vous avez volée, est celle dans laquelle mon seigneur boit, & dont il se sert pour prédire l’avenir. On demande si en effet Joseph se servoit de la coupe pour prédire l’avenir, ou si ces gens le croyoient ainsi, ou s’ils disent cela suivant l’opinion commune des Egyptiens, qui tenoient Joseph pour un grand magicien, ou s’ils le disent pour intimider les freres de Joseph, leur faisant accroire que Joseph, qu’ils ne connoissoient pas encore pour leur frere, étoit un homme très-expert dans l’art de deviner, qui avoit connu par la vertu de son art le vol qu’ils lui avoient fait. Gen. xljv. v. 5. tous ces sentimens ont leurs défenseurs. Il est certain que les anciens avoient une sorte de divination par la coupe. Les Orientaux disent que l’ancien roi Giamschid, qui est le Salomon des Perses, & Alexandre le grand, avoient des coupes par le moyen desquelles ils connoissoient toutes les choses naturelles, & quelquefois même les surnaturelles. Les anciens parlent de certaines coupes divinatoires pleines de vin ou d’autres liqueurs, que l’on répandoit en cérémonie du côté de l’anse, & dont on tiroit des présages pour l’avenir.
Pline parle des divinations par le moyen des eaux & des bassins. Or voici de quelle maniere on devinoit par le gobelet : on y jettoit de petites lames d’or ou d’argent, ou quelques pierres précieuses, sur lesquelles étoient gravés certains caracteres, après quelques invocations & cérémonies superstitieuses on consultoit le démon ; il répondoit en plusieurs façons : quelquefois par des sons articulés, quelquefois il faisoit paroître sur la superficie de l’eau les caracteres qui étoient dans le gobelet, & formoit sa réponse par leur arrangement ; quelquefois il traçoit l’image de la personne au sujet de laquelle on l’avoit interrogé. Voyez Divination.
Nous ne prétendons nullement prouver que Joseph se soit servi de la coupe pour deviner. Il étoit certainement très-habile dans la science de prédire l’avenir : mais ce n’étoit pas une science acquise, ni un art curieux & diabolique ; c’étoit une vertu surnaturelle que Dieu lui avoit communiquée, & qui lui avoit attiré cette haute considération où il étoit dans l’Egypte. Il n’est pas incroyable que les Egyptiens, & peut-être une partie de ses gens, le crussent vraiment magicien, & qu’ils en ayent parlé suivant cette prévention ; mais il ne s’ensuit pas qu’il ait usé de la coupe pour deviner. Le texte hébreu, même de la Genese, peut avoir un autre sens : n’est-ce pas la coupe dans laquelle mon seigneur boit, & qu’il cherche avec beaucoup de soin ? ou bien : n’est-ce pas la coupe dans laquelle mon seigneur boit, & par laquelle il vous a éprouvé ? Il va éprouver si vous êtes aussi reconnoissans que vous devez des bontés qu’il a eues pour vous ; cette coupe servira à donner une preuve de votre ingratitude & de votre infidélité. Calmet, dict. de la Bible, tom. I. lettre C. pag. 471. (G)
Coupe, en Astronomie, constellation de l’hémisphere méridional, dont les étoiles sont au nombre de sept dans le catalogue de Ptolomée, de huit dans celui de Tycho, & de onze dans celui de Flamsteed.
Coupe, (Jurisp.) mesure usitée pour les grains en certaines provinces : en Auvergne, par exemple, le septier de blé contient huit cartons, & le carton quatre coupes. Mais il y a trois mesures différentes dans cette province, savoir celle de Clermont, celle de S. Flour, & celle de Brivadois & Laughadois. V. les lettres patentes du mois de Septembre 1510, sur la réformation des poids & mesures d’Auvergne, qui sont à la suite du procès-verbal de rédaction des coûtumes de cette province. (A)
Coupe, (Belles-lettres.) on donne ce nom à l’arrangement des diverses parties qui composent un poëme lyrique. C’est proprement le secret de l’art, & l’écueil ordinaire de presque tous les auteurs qui ont tenté de se montrer sur le théatre de l’opéra.
Un poëme lyrique paroît fort peu de chose à la premiere inspection : une tragédie de ce genre n’est composée que de 600 ou 700 vers ; un ballet n’en a pour l’ordinaire que 500. Dans le meilleur de ces sortes d’ouvrages on voit tant de choses qui semblent communes ; la passion est si peu poussée dans les premiers, les détails sont si courts dans les autres ; quelques madrigaux dans les divertissemens, un char qui porte une divinité, une baguette qui fait changer un desert en un palais magnifique, des danses amenées bien ou mal, des dénoüemens sans vraissemblance, une contexture en apparence seche, certains mots plus sonores que les autres, & qui reviennent toûjours ; voilà à quoi l’on croit que se bornent la charpente & l’ensemble d’un opéra. On s’embarque, plein de cette erreur, sur cette mer, qu’on juge aussi tranquille que celles qu’on voit peintes à ce théatre : on y vogue avec une réputation déjà commencée ou établie par d’autres ouvrages décidés d’un genre plus difficile : mais à peine a-t-on quitté la rive, que les vents grondent, la mer s’agite, le vaisseau se brise ou échoüe, & le pilote lui-même perd la tête & se noie. Voyez Couper.
Le poëte dans ces compositions ne tient que le second rang dans l’opinion commune. Lulli a joüi pendant la vie de Quinault, de toute la gloire des opéra qu’ils avoient faits en société. Il n’y a pas vingt ans qu’on s’est apperçu que ce poëte étoit un génie rare ; & malgré cette découverte tardive, on dit encore plus communément : Armide est le chef-d’œuvre de Lulli, que Armide est un des chefs-d’œuvre. de Quinault. Comment se persuader qu’un genre pour lequel en général on ne s’est pas accoûtumé encore à avoir de l’estime, est pourtant un genre difficile ? Boileau affectoit de dédaigner cette espece d’ouvrages ; la comparaison qu’il faisoit à la lecture d’une piece de Racine avec un opéra de Quinault, l’amitié qu’il avoit pour le premier, son antipathie contre le second, une sorte de séverité de mœurs dont il faisoit profession, tout cela nourrissoit dans son esprit des préventions qui sont passées dans ses écrits, & dont tous les jeunes gens héritent au sortir du collége.
Si l’on doit juger cependant du mérite d’un genre par sa difficulté, & par les succès peu fréquens des plus beaux génies qui l’ont tenté, il en est peu dans la poésie qui doive avoir la préférence sur le lyrique. Aussi la bonne coupe théatrale d’un poëme de cette espece suppose seule dans son auteur plusieurs talens, & un nombre infini de connoissances acquises, une étude profonde du goût du public, une adresse extrème à placer les contrastes, l’art moins commun encore d’amener les divertissemens, de les varier, de les mettre en action ; de la justesse dans le dessein, une grande fécondité d’idées, des notions sur la peinture, sur la méchanique, la danse, & la perspective, & sur-tout un pressentiment très-rare des divers effets, talent qu’on ne trouve jamais que dans les hommes d’une imagination vive & d’un sentiment exquis ; toutes ces choses sont nécessaires pour bien couper un opéra ; peut-être un jour s’en appercevra-t-on, & que cette découverte détruira enfin un préjugé injuste, qui a nui plus qu’on ne pense au progrès de l’art. Voyez Opéra. (B)
Coupe, (Sculpture.) morceau de sculpture en maniere de vase, moins haut que large, avec un pié qui sert à couronner quelque décoration.
Coupe, (Architec.) est l’inclinaison des joints des voussoirs d’un arc & des claveaux d’une plate-bande.
Coupe de batiment. Voyez Profil.
Coupe de fontaine. Voyez Fontaine.
Coupe de bois. (Jurisp.) Voyez Baliveaux, Bois, & Eaux-et-Forets, Taillis, Vente. (A)
Coupe, s. f. (Drap.) façon que l’on donne aux étoffes. Il y en a une d’endroit & une d’envers. Voy. Drap.
Coupe, (Gravure.) c’est, dans les principes de la Gravure en bois, la premiere & l’une des principales opérations où le coup de pointe est donné & enfoncé dans le bois avec la pointe à graver, en tirant la lame de gauche à droite appuyée devers soi sur le plan incliné du biseau du taillant de cet outil, afin de préparer le bois à l’endroit où cette coupe se fait, à pouvoir ensuite être enlevé par la recoupe à la deuxieme opération de la gravure. Voyez dans les Planches de la Gravure en bois la position de la main pour faire cette coupe. Voyez aussi Recoupe, Gravure en bois, &c. Voyez aussi, tant à l’article Gravûre, qu’aux mots Tailles, & Entretailles, les principes de cet art. Article de M. Papillon.
Coupe des Pierres, ou Stéréotomie, est une partie de l’Architecture qui enseigne à construire des voûtes, ensorte qu’elles soient le plus durables qu’il est possible. Voyez Stéréotomie.
Cette science est entierement fondée sur la Géométrie, la Statique, la Dynamique, &c. ou plûtôt est un composé de toutes ces différentes connoissances judicieusement ramenées à son objet.
L’idée qu’on a attachée au nom de coupe des pierres, n’est pas ce qui le présente d’abord à l’esprit ; ce mot ne signifie pas particulierement l’ouvrage de l’artisan qui taille la pierre, mais la science du mathématicien qui le conduit dans le dessein qu’il a de former une voûte ou un corps d’une certaine figure, par l’assemblage de plusieurs petites parties. Il faut en effet plus d’industrie qu’on ne pense, pour qu’elles soient faites de façon que quoique d’inégales figures & grandeurs, elles concourent chacune en particulier à former une surface réguliere, ou régulierement irréguliere, & qu’elles soient disposées de maniere qu’elles se soûtiennent en l’air en s’appuyant réciproquement les unes sur les autres, sans autre liaison que celle de leur propre pesanteur ; car les liaisons de mortier ou de ciment doivent toûjours être comptées pour rien. Voyez Voûte.
Ce n’est que dans ces derniers tems qu’on a écrit sur la coupe des pierres, du moins il ne nous reste point d’écrit des anciens sur cette matiere. Philibert de Lorme, aumônier & architecte d’Henri II. est, dit-on, le premier qui en ait écrit, dans le traité d’Architecture qu’il publia en 1567 ; cette date n’est pas fort ancienne. Mathurin Jousse produisit quelques traits, dans son livre intitulé secrets d’Architecture, qu’il publia en 1642. Le P. Deran, l’année suivante, mit cet art dans toute son étendue pour les ouvriers. Bosse, la même année, donna un systême tout différent qu’il tenoit de Desargues, lequel ne fut pas goûté. M. de la Rue, en 1718, a redonné une partie des traits du P. Deran, avec quelques nouveaux. Tous ces auteurs s’en sont tenus à une simple pratique dénuée de démonstrations.
Enfin M. Frezier chevalier de l’ordre militaire de S. Louis, & ingénieur ordinaire du Roi en chef à Landau, a publié dernierement un excellent ouvrage sur cette matiere avec des démonstrations, en trois volumes in-4°. Plus de la moitié de son livre, qui est très-méthodique, traite des solides ; ce qui manque dans les élémens de Géométrie ordinaires. (D)
Coupe des Cheveux, terme de Perruquier, qui signifie la dépouille d’une tête, ou tous les cheveux qu’un Perruquier a enlevé avec les ciseaux de dessus la tête d’une personne. On dit dans ce sens, une belle coupe de cheveux, pour signifier une dépouille de cheveux bien abondante ou d’une belle couleur.
Coupe des cheveux signifie aussi la maniere de tailler & étager les cheveux. C’est dans ce sens qu’on dit, tel perruquier est habile pour la coupe des cheveux.
Coupe d’Habits, terme de Tailleur, qui signifie l’action de tailler tous les morceaux de l’étoffe qui doit entrer dans la composition d’un habit ou autre partie du vêtement qui est du ressort du tailleur : ainsi on dit, un tel tailleur a la coupe fort bonne, c’est-à-dire qu’il entend fort bien à tailler un habit.
Couper un habit, signifie tailler l’étoffe. Voyez Tailler.
Étymologie de « coupe »
Voy. COUPER.
-
(Nom 1) Déverbal sans suffixe de couper.
- (13, nage) Nage où les bras « coupent » l’eau. Attesté en 1821 [1].
-
(Nom 2) Du latin cupa (« grand vase en bois, tonneau, barrique, coupe, tasse, sarcophage »). De l’indo-européen commun *gēu- (« tourner ») qui donne aussi le latin guttur (« gosier ») et guttus (« vase à col étroit »).
Phonétique du mot « coupe »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
coupe | kup |
Fréquence d'apparition du mot « coupe » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « coupe »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « coupe »
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Une petite hache coupe un gros arbre.
Proverbe guadeloupéen -
On ne coupe l'arbre pour avoir un fruit.
Proverbe français -
Il ne faut pas rincer la coupe de l'amitié dans la cuvette des WC.
Professeur Choron -
Il ne faut pas rincer la coupe de l'amitié avec du vinaigre.
Proverbe arabe -
Le premier mariage est une coupe de miel ; le deuxième est une coupe de vin ; et le troisième une coupe de poison.
Proverbe serbe -
Souvent la parole coupe davantage que le sabre.
Anton Pann — Le Conte de la parole -
On accepte une coupe de poison de celui qui vous a offert cent coupes de nectar.
Proverbe indien -
Il y a loin de la coupe aux lèvres.
Aulu-Gelle -
Quand on coupe la tête d’un intellectuel, il meurt.
François Cavanna -
Quand on coupe les oreilles, le cou s’inquiète.
Proverbe guinéen
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Traductions du mot « coupe »
Langue | Traduction |
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Anglais | cut |
Espagnol | cortado |
Italien | mozzato |
Allemand | abgehackt |
Chinois | 砍掉 |
Arabe | انقطع |
Portugais | cortado |
Russe | отрубили |
Japonais | 切り刻まれた |
Basque | txikituta |
Corse | tagliatu |
Synonymes de « coupe »
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Nombre de points du mot coupe au scrabble : 9 points