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Rendre

[rɑ̃dr]
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Définitions de « rendre »

Rendre - Verbe

  • Restituer un objet ou une valeur à son légitime propriétaire, quel que soit le moyen par lequel on l'a obtenu.

    On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871.
    — Émile Thirion, La Politique au village
  • Provoquer chez quelqu'un la récupération d'un état ou d'une capacité précédemment diminuée ou perdue, telles que la santé ou les forces physiques.

    Cette constatation faite, nous n'en avons pas moins à compter avec la nombreuse cohorte des névropathes vraiment insomniaques, qui souffrent de ne pas dormir, et qui prient instamment que le sommeil leur soit rendu.
    — Maurice de Fleury, Les grands symptômes neurasthéniques (pathogénie et traitement).
  • (Vieilli) Livrer un bien au destinataire prévu.

    Après une traversée tumultueuse, le capitaine a enfin pu rendre les marchandises à leur destinataire légitime.
    (Citation fictive)
  • (Fig.) Accomplir l'acte de verser à autrui des signes de respect, de déférence ou de civilité.

    Devant ses supérieurs, il s'appliquait toujours à rendre l'hommage qui leur était dû, une discipline qu'il avait appris très tôt dans sa carrière.
    (Citation fictive)
  • Produire l'effet escompté.

    Dans le but de rendre l'impact désiré, le discours du premier ministre a été soigneusement élaboré pour toucher chaque segment de la société.
    (Citation fictive)
  • Traduire ou manifester par une expression ou une représentation.

    Le travail du journaliste n'est pas de refléter simplement les faits, mais de les rendre de façon à ce qu'ils soient compris en leur juste importance.
    (Citation fictive)
  • Exprimer dans une autre langue.

    Le rôle du traducteur est de rendre le message d'une langue à une autre, sans jamais trahir son essence.
    (Citation fictive)
  • Échanger, compenser par un bien ou un mal en retour.

    Capable de dissimulation, il [Émile Zola] détestait Edmond de Goncourt, qui le lui rendait bien.
    — Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires
  • (Agric., Écon.) Générer un produit ; être profitable.

    "— La petite pêche ne rend pas… On vend le poisson trop bon marché… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 76)
  • Redire ce qui a été dit ou écrit précédemment.

    Le rôle du journaliste n'est pas de révolutionner l'information, mais bien souvent de rendre ce qui a déjà été dit, en lui apportant précision et éclairage.
    (Citation fictive)
  • Expulser par la bouche des substances ingérées.

    Après avoir trop abusé du buffet, il finit par rendre l'ensemble de son dîner dans l'élégante fontaine du jardin.
    (Citation fictive)
  • Céder la possession ou le contrôle de quelque chose à quelqu'un.

    Les uns allaient rendre leurs armes ; d’autres, qui les avaient abandonnées déjà, marchaient silencieusement, les mains ballantes.
    — Paul et Victor Margueritte, Le Désastre
  • Provoquer un changement d'état ou de situation chez une personne ou une chose.

    Cet amoncellement de mesures rend par conséquent cette politique peu lisible : qui pourrait aujourd'hui dresser la liste exhaustive des multiples dispositifs qui la constituent ?
    — Patricia Loncle, ‎Valérie Becquet et ‎Cécile Van De Velde
  • (Se rendre) Devenir de manière autonome, intentionnellement ou non.

    Face à l'épreuve, il ne s'est pas effondré, il s'est rendu fort.
    (Citation fictive)
  • (Se rendre) Abandonner toute résistance et se soumettre à l'autorité d'autrui.

    Dans la tourmente de la rébellion, face à l'étau gouvernemental qui se resserrait autour d'elle, l'insurrection finit par se rendre, signant ainsi l'épitaphe de sa lutte.
    (Citation fictive)
  • (Se rendre) Se diriger vers un lieu précis; aboutir à une destination.

    Dans son dernier ouvrage, l'auteur nous plonge dans le voyage intérieur de son personnage principal qui, malgré les obstacles et les déroutes, continue à se rendre vers son destin inéluctable.
    (Citation fictive)
  • Produire un son.

    J’avais acheté une vieille 4L dont les cardans exténués rendaient d’inquiétants sons de castagnettes et je roulais des journées entières sur des routes où la mort guettait à chaque virage.
    — Bernard Fauconnier, Kaïros
  • (Sport) Accorder volontairement un avantage à un adversaire jugé moins performant pour équilibrer les chances.

    Sur la troisième page, à la date du 29 août, on lisait :Rendu 4 brasses à Faby. – Et le lendemain : Rendu 12 brasses…Julius comprit qu’il n’y avait là qu’un carnet d’entraînement.
    — André Gide, Les Caves du Vatican
  • (Sports hippiques) Partir avec un retard déterminé en distance dans une course de trot, imposé aux chevaux ayant atteint un certain seuil de gains.

    Bon lauréat sur cette piste le 22 novembre, TROPHÉE DE JABA semble capable de doubler la mise, même s’il rend 25 m.
    — Trophée vers un nouveau succès, Gilles Maarek

Expressions liées

  • Faire rendre gorge
  • Rendre cette justice à quelqu'un
  • Rendre colère (mettre en colère.)
  • Rendre de l'eau
  • Rendre des comptes
  • Rendre des oracles (prononcer des oracles.)
  • Rendre des points à un adversaire (donner des points d'avance à un adversaire plus faible pour égaliser les chances.)
  • Rendre du poids, de la distance (supporter un handicap permettant à un adversaire plus faible de partir à égalité de chances.)
  • Rendre grâce
    Je ne puis m'empêcher de rendre grâces au hasard qui m'a mis dans la nécessité de parvenir à composer silencieusement et librement, en me garantissant ainsi de la tyrannie des habitudes des doigts, si dangereuses pour la pensée.
    — Hector Berlioz, Mémoires, 1870
  • Rendre hommage, honneur
  • Rendre justice
    La magnanimité consiste à rendre justice et à ne pas demander justice.
    Proverbe soufi
  • Rendre la main
  • Rendre la monnaie
    Fiero Bataille hésita à répondre à Niac, il voulait être au clair avec sa conscience en analysant bien, point par point, cette envie de meurtre ; rendre la monnaie de sa pièce à un assassin n’était pas correct, agir œil pour œil dent pour dent était indigne d’une personne civilisée. Mais jamais il n’avait ressenti une telle haine.
    — Zoé Valdes, Miracle à Miami
  • Rendre la pareille, rendre bien quelque chose à quelqu'un (traiter quelqu'un comme il a fait lui-même de vous.)
  • Rendre la santé, la vie à quelqu'un
  • Rendre le livret aux ouvriers au xixes (les congédier.)
  • Rendre les armes
    "C’est le navire de guerre russe. Je vous suggère de rendre les armes et de capituler pour éviter que le sang de victimes inutiles ne coule. Sinon, vous serez sous les bombes", lance un officier au mégaphone, selon un enregistrement publié par le média ukrainien.
    — La Libre.be, Des gardes-frontières ukrainiens refusent de déposer les armes et se font bombarder: "Ils sont morts en héros" - La Libre
  • Rendre mot pour mot
  • Rendre père
  • Rendre sa parole, sa promesse à quelqu'un (délier quelqu'un de sa parole, de sa promesse.)
  • Rendre son épée
  • Rendre toute chose
  • Rendre un cadeau (le redonner à celui qui l'a offert.)
  • Rendre un culte (honorer d'un culte.)
  • Rendre un livre prêté
  • Rendre un service
  • Rendre un son (émettre, produire un son.)
    Il est impossible de figurer par exemple, le mot « maison » en patois, force est d’écrire « majon » mais il faudrait « majéon » car il faut allonger et nasillarder la dernière syllabe de façon à rendre un son entre « on et an ».
    — Jules Watteeuw, Pasquilles et chansons
  • Rendre un travail, un ouvrage (le remettre à la personne qui l'a commandé.)
  • Rendre une lettre, un paquet (porter une lettre, un paquet.)
  • Rendre une marchandise, un article (le rapporter au vendeur afin de l'échanger.)
  • Rendre une visite (aller voir.)
  • Rendre à césar ce qui appartient à césar (rétrocéder à quelqu'un.)
  • Rendre à quelqu'un la monnaie de sa pièce
  • Se rendre à l'évidence
    Face à la menace d'une mise en demeure, le maire dut se rendre à l'évidence : il était obligé de réviser le plan urbanistique de la commune.
    (Citation fictive)
  • Trotteur rendant 25 mètres

Étymologie de « rendre »

Du latin populaire rendĕre (même sens), altération du latin classique reddĕre, probablement par contamination de prendĕre (« prendre », « saisir »). Le mot latin reddere est une combinaison de re- et dare (donner).

Usage du mot « rendre »

Évolution historique de l’usage du mot « rendre » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « rendre » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « rendre »

Antonymes de « rendre »

Citations contenant le mot « rendre »

  • Ce qui est bon à prendre est bon à rendre.
    Proverbe français
  • Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons.  » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
    André Breton et Philippe Soupault —  Les Champs magnétiques
  • Et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l’agonie, pour vous montrer l’excellence de mes remèdes, et l’envie que j’aurais de vous rendre service.
    Le Malade imaginaire — Molière
  • L'alcool permet de rendre l'eau potable.
    Anonyme
  • Savoir se rendre antipathique, c'est bien ; savoir se rendre odieux, c'est mieux.
    Pierre Dac
  • Lorsque je fus rentré au pays, j’estimai de mon devoir de me rendre aussitôt dans la ville d’Alberto afin de rapporter à sa mère et à son frère tout ce que je savais. Je fus accueilli avec courtoisie et cordialité, mais dès que j’eus commencé mon récit la mère me pria de l’interrompre, elle savait déjà tout, au moins en ce qui concernait Alberto, et il était inutile que je lui répète les sempiternelles et épouvantables histoires.
    Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • Ami au prendre, ennemi au rendre.
    Proverbe français

Traductions du mot « rendre »

Langue Traduction
Anglais return
Espagnol regreso
Italien restituire
Allemand rückkehr
Chinois 返回
Arabe إرجاع
Portugais retorna
Russe возвращение
Japonais 返す
Basque ordainetan
Corse ritorna
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.