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Prononcer
Sommaire
- Définitions de « prononcer »
- Étymologie de « prononcer »
- Phonétique de « prononcer »
- Fréquence d'apparition du mot « prononcer » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « prononcer »
- Citations contenant le mot « prononcer »
- Traductions du mot « prononcer »
- Synonymes de « prononcer »
- Combien de points fait le mot prononcer au Scrabble ?
Définitions de « prononcer »
Trésor de la Langue Française informatisé
PRONONCER1, verbe trans.
PRONONCER2, verbe trans.
PRONONCER3, verbe trans.
Wiktionnaire
Verbe - français
prononcer \pʁɔ.nɔ̃.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
-
Proférer, articuler les sons, les syllabes, les mots, en exprimer les prononciations.
- Babœuf avait, du fond d'une de ses retraites, fait parvenir au représentant Drouet, son complice, une note énergique qui devait lui servir de texte à un discours à prononcer devant le Conseil des Anciens pour la conservation des Sociétés populaires. — (Édouard Fleury, Baboeuf et le Socialisme en 1796, Pars ; chez Didier, 1851, p. 182)
- J’eus pour toute récompense un thank you, sir, qui est prononcé d’une voix sèche, extrêmement britannique. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Racine ne prononçait pas le français comme vous et moi. — (Salomon Reinach, Eulalie ou Le grec sans larmes, lettre première (1911))
- Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
-
Réciter, débiter, faire entendre.
- Prononcer un discours, un sermon, une harangue.
-
Déclarer avec autorité, en vertu de son autorité.
- Un édit alla jusqu'à prononcer la peine de mort contre les trafiquants ; […]. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éd. Honoré Champion, 1925, page 119)
- L'instruction très complète, à laquelle cette affaire a donné lieu, a permis de vérifier que l'église de Grisy-Suisnes se trouvait dans le cas prévu par l'article 13 § 2, de la loi du 9 décembre 1905, d'après lequel la désaffectation d'un édifice du culte peut être prononcé par décret en Conseil d’État lorsque le culte a cessé d'y être célébré pendant plus de six mois consécutifs. — (Jean-Pierre Chantin & Daniel Moulinet, La séparation de 1905: les hommes et le lieux, Éditions de l'Atelier, 2005, page 32)
- (Figuré) — L’arrêt que le destin, que le sort a prononcé.
-
(En particulier) Déclarer solennellement ce qui a été décidé à la pluralité des voix, en parlant de celui qui préside une juridiction ou une assemblée.
- Le président ayant prononcé l’arrêt.
- (Figuré) Cet homme a prononcé lui-même sa condamnation, sa sentence, Il s’est condamné par ses propres paroles, par son propre témoignage.
- (Absolument) — Le législateur a prononcé.
- (Absolument) — La loi a prononcé.
- (Absolument) — Le sort, le ciel a prononcé.
-
(Absolument) Déclarer son sentiment sur quelque chose, décider, ordonner.
- J’attends que vous ayez prononcé.
- Vous n’avez qu’à prononcer.
- Dès que vous aurez prononcé, on obéira.
- Je n’ose prononcer entre vous et lui.
- Je me serais bien douté d’une partie de tout ceci ; mais, ma foi, je n’aurais pas prononcé, et je ne le ferais pas encore ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
-
(Peinture, Sculpture) Bien marquer, rendre très sensible quelque partie d’une figure.
- Prononcer un bras, une main, une jambe, un pied, etc.
- Ce peintre a le défaut de trop prononcer les muscles de ses figures. Il vieillit.
- Des traits prononcés, Des traits fortement marqués.
- Un goût prononcé, Un goût très net.
- Ce fruit a un goût prononcé. Il s’emploie aussi figurément.
- Il a un goût prononcé pour les arts.
se prononcer transitif
- Faire voir, manifester son intention, son opinion, son caractère en quelque affaire, en quelque occasion.
- Les États membres devraient se prononcer cette semaine pour ou contre le renouvellement de la benfluraline, une substance active herbicide incontournable sur plusieurs cultures telle que les chicorées (endive et boisson). — (Retrait d’herbicide : La filière de l’endive risque l’impasse, le 20 octobre 2020, sur le site de La France Agricole (www.lafranceagricole.fr))
- Il s’est nettement prononcé dans cette occasion.
- L’opinion publique s’est prononcée sur cette affaire.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Proférer, articuler les lettres, les syllabes, les mots, en exprimer les sons. Il prononce mal les R. Il y a beaucoup de mots qu'on prononce autrement qu'on ne les écrit. Les Anglais, les Italiens, etc., prononcent le latin autrement que nous. Dans cette acception, il s'emploie absolument. Pour l'orthographe de ce nom, vous n'avez qu'à écrire comme on prononce. Prononcer lentement, distinctement. Il signifie aussi Réciter, débiter, faire entendre. Prononcer un discours, un sermon, un harangue. Il signifie encore Déclarer avec autorité, en vertu de son autorité. Le concile prononça anathème contre Arius. Prononcer une décision, un arrêt, une sentence, un jugement. Fig., L'arrêt que le destin, que le sort a prononcé. Il se dit particulièrement lorsque celui qui préside une juridiction, une assemblée, déclare ce qui a été décidé à la pluralité des voix. Le président ayant prononcé l'arrêt. Fig., Cet homme a prononcé lui-même sa condamnation, sa sentence, Il s'est condamné par ses propres paroles, par son propre témoignage.
PRONONCER s'emploie aussi absolument dans les deux sens qui précèdent. L'Église a prononcé. Le législateur a prononcé. La loi a prononcé. Le sort, le ciel a prononcé. Il s'emploie aussi absolument dans le langage ordinaire et signifie Déclarer son sentiment sur quelque chose, décider, ordonner. J'attends que vous ayez prononcé. Vous n'avez qu'à prononcer. Dès que vous aurez prononcé, on obéira. Je n'ose prononcer entre vous et lui. En termes de Peinture et de Sculpture, il signifie Bien marquer, rendre très sensible quelque partie d'une figure. Prononcer un bras, une main, une jambe, un pied, etc. Ce peintre a le défaut de trop prononcer les muscles de ses figures. Il vieillit. Des traits prononcés, Des traits fortement marqués. Un goût prononcé, Un goût très net. Ce fruit a un goût prononcé. Il s'emploie aussi figurément. Il a un goût prononcé pour les arts. Fig., Un caractère prononcé, Un caractère qui n'a rien d'indécis. Cet enfant a déjà un caractère très prononcé.
SE PRONONCER signifie Faire voir, manifester son intention, son caractère en quelque affaire, en quelque occasion. Il s'est nettement prononcé dans cette occasion. L'opinion publique s'est prononcée sur cette affaire. Prononcez-vous. Il n'ose pas se prononcer. Il signifie aussi Être prononcé. Dans le mot Succès, l'S finale ne se prononce pas. Le participe passé
PRONONCÉ s'emploie comme nom masculin. Le prononcé de l'arrêt, de la sentence, du jugement, La décision du tribunal prononcée à l'audience.
Littré (1872-1877)
-
1Déclarer avec autorité, en vertu de son autorité (ce qui est le sens latin).
Achab crut éluder la rigueur de cette juste sentence [mort violente], en faisant une querelle particulière à Élie, qui avait eu ordre de la lui prononcer
, Bossuet, Polit. VIII, II, 3.Pourquoi chercher des preuves d'une vérité que le Saint-Esprit a prononcée par une sentence manifeste ? Dieu même menace les peuples qui altèrent sa religion…
, Bossuet, Reine d'Anglet.Et ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé
, Racine, Baj. I, 1.Le public, qui sait si bien faire entendre son jugement sans le prononcer en forme, ne souscrivit pas à celui des commissaires impériaux
, Fontenelle, Marsigli.Frédéric gouvernait l'Église aussi despotiquement que l'État ; c'était lui qui prononçait les divorces, quand un mari et une femme voulaient se marier ailleurs
, Voltaire, Comment. hist.Prononcez votre arrêt et ne redoutez rien
, Voltaire, Olymp. V, 6.Fig. Le destin, le sort a prononcé l'arrêt.
Particulièrement. Déclarer, en parlant de celui qui préside une juridiction, une assemblée, ce qui a été décidé à la pluralité des voix.
Absolument. Ce président prononce bien, il fait entendre avec ordre et netteté les différents chefs d'un jugement.
Le greffier a prononcé au criminel son arrêt, sa sentence, il lui a lu le jugement rendu contre lui.
Fig. Prononcer sa propre condamnation, prononcer sa sentence, se condamner par ses propres aveux, par ses propres paroles.
Je veux encore vous faire prononcer cet arrêt à vous-mêmes contre vous-mêmes
, Pascal, Prov. XVI. -
2Réciter, débiter.
Vous donc qu'elle assistait avec tant de joie… quel admirable panégyrique prononceriez-vous par vos gémissements à la gloire de cette princesse, s'il m'était permis de vous introduire dans cette auguste assemblée !
Bossuet, Mar.-Thér.Quel supplice que celui d'entendre déclamer pompeusement un froid discours, ou prononcer de médiocres vers avec toute l'emphase d'un mauvais poëte !
La Bruyère, I.La cour a chargé ce prélat éloquent de faire l'éloge funèbre d'une princesse, et il doit le prononcer dans deux jours
, Lesage, Diable boit. ch. 16.Là [près de mon tombeau] quelquefois encore daignez vous rassembler ; Là prononcez l'adieu
, Chénier M. J. la Promen.Absolument. Prononcer lentement, distinctement.
Fig.
Déjà même je crois entendre la réponse Qu'en secret contre moi votre haine prononce
, Racine, Andr. II, 2. -
3Articuler les lettres, les syllabes, les mots, en exprimer les sons.
Vous ne leur prononcez mon nom qu'avec horreur
, Racine, Athal. II, 7.Il passait des heures entières sans prononcer aucune parole
, Fénelon, Tél. XX.Il y a des peuples qui ne sauraient prononcer certaines lettres ; les Chinois ne connaissent ni le b, ni le d, ni l'r
, Dumarsais, Œuv. t. IV, p. 378.La rivière que nous appelons Veronise [en Russie], nom très doux à prononcer, est appelée dans les mémoires Woronestch ; et dans les observations on me dit que vous prononcez Voronège
, Voltaire, Lett. Schouvalof, 11 juin 1761.Ces mœurs sont vos devoirs… Sachez que le premier est… de n'oser jamais Me prononcer le nom d'un rival que je hais
, Voltaire, Alz. IV, 2.Absolument.
Une chose assez singulière et qui peut-être ne se trouve que dans notre langue, c'est que nous avons deux manières de prononcer : l'une pour la conversation, l'autre pour la déclamation ; celle-ci donne la force et du poids aux paroles, et laisse à chaque syllabe l'étendue qu'elle peut comporter ; au lieu que celle-là, pour être coulante et légère, adoucit certaines diphthongues, et supprime des lettres finales
, D'Olivet, Rem. Racine, § X.La première règle, et la seule raisonnable, est d'écrire comme on prononce : les Italiens nous en donnent l'exemple, et nous devrions le suivre
, D'Alembert, Lett. à Voltaire, 26 oct. 1770. -
4Il se dit des articulations d'une langue. Il ne prononce pas bien l'anglais.
La manière dont les Romains prononçaient le latin était, en plusieurs choses, très différente de celle dont nous le prononçons aujourd'hui
, Rollin, Traité des Ét. I, 3. -
5 Terme de peinture. Bien indiquer les parties d'une figure, par comparaison avec l'articulation de la voix. Prononcer un bras, les muscles.
Le nu que la sculpture est plus jalouse encore de prononcer que la peinture
, Diderot, Salon de 1765, Œuv. t. XIII, p. 323, dans POUGENS. -
6 V. n. Déclarer ce qui a été décidé, jugé. L'Église a prononcé. Le ciel prononcera.
Les empereurs qui avaient osé prononcer sur les questions de la foi
, Bossuet, Hist. I, 11.Du sénat la volonté suprême Est que sur votre fils vous prononciez vous-même
, Voltaire, Brutus, V, 5. -
7Dans le langage ordinaire. Déclarer son sentiment, décider.
Que je hais ta vaine science et ta mauvaise subtilité, âme téméraire, qui prononces si hardiment : Ce péché que je commets sans crainte est véniel !
Bossuet, Mar.-Thér.Hé bien donc, prononcez ; que voulez-vous qu'on fasse ?
Racine, Brit. IV, 2.Gardez-vous de réduire un peuple furieux, Seigneur, à prononcer entre vous et les dieux
, Racine, Iphig. I, 3.Si… il prononce d'un mets qu'il est friand, le maître et les conviés, qui en mangeaient sans réflexion, le trouvent friand
, La Bruyère, V.Il reste à savoir s'il est permis d'amener une grande beauté par de grands défauts ; et c'est sur quoi je n'ose prononcer
, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Rodog. III, 4.Leibnitz n'a pas hésité à prononcer que le globe terrestre devait sa forme à l'élément du feu
, Buffon, Théor. terr. Part. hyp. Œuv. t. IX, p. 320.J'ai prononcé là-dessus autrefois un peu légèrement
, Diderot, Salon de 1767, Œuv. t. XIV, p. 316.C'est aux hommes de juger les femmes, et aux femmes de prononcer sur les hommes
, Al. Duval, Jeun. de Richelieu, III, 8. -
8Se prononcer, v. réfl. Être prononcé.
La consonne d se prononce en donnant du bout de la langue au-dessus des dents d'en haut
, Molière, Bourg. gent. II, 6. -
9Faire voir, manifester son intention, sa pensée.
Je ne crois pas encor devoir me prononcer
, Delavigne, la Popularité, IV, 2.
HISTORIQUE
XIIe s. Purnuncera ma langue le tuen parlement
, Liber psalm. p. 197. Je espant en l'esguardement de lui la meie oreisun, e la meie tribulaciun devant lui medesme [lui-même] purnunz
, ib. p. 220.
XIIIe s. Il [un malade] avoit esté jusques à cele heure par un jour et demi que il n'avoit parlé ne n'avoit prononcié nule parole
, Miracles St Loys, p. 174. Li baillis n'est pas tenus d'estre au jugement fere, ne au prononcier le jugement
, Beaumanoir, I, 13.
XVe s. Sire, g'i vois [j'y vais] sans remanoir Vostre naissance anuncier : Auls pastoreaux vas prononcier, Comment estes nez de Marie
, la Nativ. de N. S. J. C.
XVIe s. D'autre costé, j'oy la bise arriver, Qui en soufflant me prononce l'hyver
, Marot, I, 223. [Prendre pour modèle le langage] des plus savants en nostre langue, qui ont tout le temps de leur vie hanté es cours de France tant du roi que de son parlement à Paris, aussi sa chancellerie et chambre des comptes ; esquels lieux le langage s'escrit et se prononce en plus grande pureté qu'en tous autres
, R. Estienne, Préf. de la Gramm. fr.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
PRONONCER, v. act. & n. (Gramm.) c’est articuler distinctement avec la voix & ses organes tous les sons de la langue. Il y a peu de gens qui prononcent bien. Il n’y a de bonne prononciation que dans la capitale. Les provinciaux se reconnoissent presque tous à quelque accent vicieux. Voyez les articles Prononciation. Ce verbe a encore d’autres acceptions. On dit, il faut que le prêtre prononce les paroles sacramentales. Il y a en toute langue des mots qu’on écrit d’une façon, & qu’on prononce d’une autre. Il a prononcé, il n’y a plus à en revenir. L’Eglise a prononcé. La sorbonne a prononcé. Le président a prononcé cette sentence. Je n’ose prononcer sur une affaire aussi délicate. Ce discours a été prononcé devant le roi, &c.
Prononcer, (Peint.) ce terme, en peinture, se dit des parties du corps rendues très-sensibles. Ainsi prononcer une main, un bras, un pié, ou toute autre partie dans un tableau, c’est la bien marquer, la bien spécifier, la faire connoître clairement : comme prononcer une parole, c’est l’articuler & la faire entendre distinctement, on dit dans les ouvrages de peinture & de sculpture, que les contours sont bien prononcés lorsque les membres des figures sont dessinés avec science & avec art pour représenter un beau naturel. (D. J.)
Étymologie de « prononcer »
Prov. et espagn. pronunciar ; ital. pronunziare : du lat. pronunciare, de pro, et nunciare, annoncer (voy. NONCE).
- (Date à préciser) Du latin pronuntiare (« proclamer »).
Phonétique du mot « prononcer »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
prononcer | prɔnɔ̃se |
Fréquence d'apparition du mot « prononcer » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « prononcer »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « prononcer »
-
Surtout ne pas prononcer de mots ridicules quand on marche sur la pointe des sentiments.
Gilles Martin-Chauffier — Une vraie Parisienne -
Oui et non sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen.
Talleyrand -
Echafaud - S'arranger quand on y monte pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir.
Gustave Flaubert — Dictionnaire des idées reçues -
Impossible de parler de Dieu sans prononcer aussitôt une quantité invraisemblable de bêtises. On ne peut rien dire de Dieu, seulement parler avec lui, en lui.
Christian Bobin — Autoportrait au radiateur -
En donnant le nom à un enfant, il faut penser à la femme qui aura un jour à le prononcer.
Jules Barbey d’Aurevilly — Les diaboliques -
Il savait prononcer le mot "succulent" de telle manière qu'en l'entendant on avait l'impression de mordre dans une pêche mûre.
Georg Christoph Lichtenberg — Aphorismes -
Presque tous les hommes sont esclaves faute de savoir prononcer la syllabe : non.
Chamfort — Maximes et pensées, caractères et anecdotes -
Rien ne sert de se hâter, attendons notre heure, disons le mot qu'il nous appartient de prononcer, puis taisons-nous pour l'éternité.
René Carbonneau — Le Destin de frère Thomas -
On peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine.
Victor Hugo — Les Misérables -
Le regard chez une jeune femme est un interprète toujours charmant qui se charge de dire avec complaisance ce que la bouche n'ose prononcer.
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Traductions du mot « prononcer »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | pronounce |
Espagnol | pronunciar |
Italien | pronunciare |
Allemand | aussprechen |
Chinois | 发音 |
Arabe | نطق |
Portugais | pronunciar |
Russe | произносят |
Japonais | 発音する |
Basque | hobetu |
Corse | pronuncia |
Synonymes de « prononcer »
- mal prononcer
- se prononcer
- se prononcer pour
- accentuer
- marteler
- scander
- appuyer
- articuler
- détacher
- dire
- parler
- déclarer
- débiter
- émettre
- énoncer
- exprimer
- formuler
- réciter
- déclamer
- juger
- décréter
- infliger
- rendre
- affirmer
- bafouiller
- balbutier
- bégayer
- bredouiller
- choisir
- chuchoter
- conclure
- dessiner
- édicter
- entendre
- griffonner
- manifester
- marquer
- murmurer
- opter
- proférer
Combien de points fait le mot prononcer au Scrabble ?
Nombre de points du mot prononcer au scrabble : 13 points