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Avaler
Sommaire
- Définitions de « avaler »
- Étymologie de « avaler »
- Phonétique de « avaler »
- Fréquence d'apparition du mot « avaler » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « avaler »
- Citations contenant le mot « avaler »
- Images d'illustration du mot « avaler »
- Traductions du mot « avaler »
- Synonymes de « avaler »
- Antonymes de « avaler »
- Combien de points fait le mot avaler au Scrabble ?
Définitions de « avaler »
Trésor de la Langue Française informatisé
AVALER1, verbe trans.
AVALER2, verbe trans.
DR. COMM., vx, inus. Donner un aval de garantie (cf. aval2). Avaler un billet à ordre, une lettre de change. Synon. cour. avaliser*.Wiktionnaire
Verbe - français
avaler \a.va.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’avaler)
- Faire descendre par le gosier dans l’estomac.
- Il avalait sa soupe à grand bruit.
- Je n’ai plus faim, je ne peux plus rien avaler.
- Le médecin pense que tu as dû avaler un os.
- Manger ou boire rapidement ; manger sans mâcher ou en mâchant à peine.
- Le soir, au lieu du cous-cous traditionnel, Mohammed me sert un tâjin de lièvre que j'arrose d'une double ration de thé pour me dédommager de l'affreux breuvage que j'ai dû avaler hier. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 121)
- « […]... Ah ! c'était le bon temps ! » Là-dessus, il avalait son godet et repartait encore au plus profond de son monde, au plus profond de son délire. — (Daniel Hébrard, Des Hommes forts, éd. Julliard, 2014)
- L’après-midi touche à sa fin et elle est sur le pont depuis le petit matin sans avoir eu le temps de rien avaler. — (Marie-Laure Théodule, Mirjana Povic, astrophysicienne et militante auprès des Africaines, Le Monde. Mis en ligne le 3 février 2019)
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(Figuré) Absorber (en parlant d'un territoire).
- La France avait avalé l'Espagne et par ricochet était redevenue propriétaire de la Louisiane. — (Argument, volume xxi, n° 1, automne-hiver 2018-2019, page 136)
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(Figuré) Anéantir en étant plus fort (en parlant d'un bruit).
- [...] ses cris diminuaient avec la distance. Le bruit du moteur les avala. — (Yann Moix, Reims, Grasset, 2021, p. 156)
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(Figuré) Parcourir des lieux, absorber rapidement.
- Là, elle avale les connaissances sans difficulté et choisit de se spécialiser en psychiatrie. — (Victoire Achard, Fatoumata Ba, la Sénégalaise qui perce les secrets du sommeil, Le Monde. Mis en ligne le 21 novembre 2019)
- Ils avalèrent toutes les galeries du musée en une matinée.
- Nous avons avalé rapidement le Sébasto. Depuis qu'ils ont enlevé les Halles, on roule plus vite. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 6, Réédition Quarto Gallimard, page 487)
-
(Figuré) (Familier) Croire.
- Il utilise cette actualité en espérant me faire avaler son histoire, mais je continue à ne pas y croire. Il doit s'imaginer que je suis dans la police depuis deux mois. Il me prend pour un lapin de six semaines! — (Sihem Souid, La suspendue de la République, Éditions du Cherche-Midi, 2012, chap. 7)
- C’était toujours le plus difficile quand on mythonnait – trouver jusqu’où une personne était prête à avaler le mensonge. — (Andrea Speed, Les Infectés, tome 1, traduit de l’anglais par Cassie Black, Éditions Reines-Beaux, 2016, chapitre 4)
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(Figuré) (Familier) Accepter, supporter.
- Depuis la fin de la semaine dernière, le gouvernement distille les concessions qu’il est prêt à accorder aux syndicats pour leur faire avaler l’essentiel de sa réforme du Code du travail. — (Alain Guédé, Régime sec sur ordonnances, Le Canard Enchaîné, 30 août 2017, page 3)
- Beaucoup avaient déjà eu du mal à avaler la décision de racheter Monsanto, vu l’image qu’ils en ont. Mais là, la situation n’est pas tenable à long terme. — (Cécile Boutelet, Bayer, dans l’enfer du mariage avec Monsanto, Le Monde. Mis en ligne le 2 novembre 2018)
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(Désuet) (Familier) Abaisser, faire descendre.
- Avaler du vin dans la cave.
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(Vieilli) (Jardinage) Couper près du tronc.
- Avaler une branche.
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(Intransitif) Suivre le courant de la rivière, vers l’aval.
- Ce bateau avale.
- Ce bateau va en avalant.
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(Pronominal) (Intransitif) (Vieilli) Pendre, descendre trop bas.
- Le ventre de cette jument s’avale.
-
(Banque) Pour un distributeur, ne pas restituer une carte magnétique ou à puce, tout particulièrement une carte bancaire.
- Je ne savais plus mon code et j’ai essayé trois fois de le taper, puis l’automate a avalé ma carte.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Faire descendre par le gosier dans l'estomac. Avaler un bouillon. Avaler un uf. Il avale les morceaux sans mâcher. Il ne peut plus rien avaler. Il n'avale qu'avec peine. Avaler une arête, un os. Fam., Ne faire que tordre et avaler, Manger trop rapidement et avaler presque sans mâcher. Fam. et par exagération, Il avalerait la mer et les poissons, se dit d'un Homme qui a une grande soif ou qui a un appétit insatiable; et quelquefois, au figuré, d'un Homme extrêmement avide de richesses. Fig., Avaler le calice, avaler le morceau, Se soumettre à quelque chose de fâcheux, malgré la répugnance qu'on y peut avoir. Fig., Avaler des couleuvres, Subir des dégoûts, des chagrins, des mortifications qu'on est obligé de dissimuler, dont on n'ose se plaindre. Fig. et pop., On lui fera avaler cela, On lui fera croire cela, ou On lui fera endurer cela. On lui en fera avaler bien d'autres. Il signifiait, d'une façon plus générale, Abaisser, faire descendre. Avaler du vin dans la cave. En ce sens il est populaire. En termes de Jardinage, Avaler une branche, La couper près du tronc. Il est aussi intransitif avec le sens de Suivre le courant de la rivière. Ce bateau avale, ce bateau va en avalant.
S'AVALER signifie Pendre, descendre trop bas. Le ventre de cette jument s'avale. Le participe passé
AVALÉ, ÉE, est aussi adjectif et signifie Qui pend un peu. Avoir les joues avalées, les épaules avalées. Cette chienne mettra bas bientôt, elle a le ventre fort avalé. Ce chien courant a les oreilles bien avalées.
Littré (1872-1877)
-
1Abaisser, faire descendre, mettre en bas. Vieux dans ce sens. Avaler du vin dans la cave.
Quand autour du roi quelqu'un avalait son chaperon, les plus près du roi lui faisaient place, c'était une marque qu'il voulait parler au roi
, Saint-Simon, 73, 198.En termes de jardinage, avaler une branche, la couper près du tronc.
Terme de chapelier. Avaler la ficelle, la faire descendre du haut de la forme jusqu'en bas.
Terme de chasse. Avaler la botte au limier, la lui ôter pour le laisser chasser en liberté.
Terme de métallurgie. Dans l'affinage, exposer la masse devant la tuyère et achever d'en chasser les matières étrangères.
-
2Faire descendre par le gosier. Avaler un bouillon.
Ne faire que tordre et avaler, manger avidement, avaler sans mâcher.
Il avalerait la mer et les poissons, il a une grande soif.
Familièrement. Avaler sa langue, s'ennuyer, bâiller outre mesure.
Familièrement. Avaler quelqu'un, le regarder avec des yeux furieux.
Familièrement. J'ai cru qu'il m'avalerait, il s'est livré à une violente explosion de colère contre moi.
Mon neveu, vous êtes une huître. - Mon Dieu, ma tante, il ne faut pas m'avaler pour cela
, Coignard, frères, Gusman ne connaît pas, à la fin.Argot maritime. Avaler sa gaffe, mourir.
Avaler sa cuiller, décamper.
Fig. Avaler le calice, avaler le morceau, être contraint d'endurer quelque chose de fâcheux.
Fig. et familièrement. Avaler des couleuvres, subir de dures mortifications.
-
3 Fig.
Il avalait à longs traits le plaisir de la voir
, Hamilton, Gramm. 8.Elle avalait cela plus doux que les confitures
, Hamilton, ib. 9.On juge au hasard, on n'examine rien, on avale la calomnie comme du vin de Champagne
, Voltaire, Lettr. Damilaville, 15 oct. 1762. -
4Contempler avec avidité, et comme si on avalait.
Ils l'avalent des yeux [l'huître], du doigt ils se la montrent ; à l'égard de la dent il fallut contester
, La Fontaine, Fabl. IX, 9. -
5Endurer, accepter.
Pour nous faire avaler nos tristes destinées
, Sévigné, 415.Pour lui faire avaler le soufflet
, Sévigné, 70.M. le prince fut forcé aussi d'avaler des louanges
, Sévigné, 419.Pour voir comme on pourra lui faire avaler cette affliction
, Sévigné, 365.Avalant les jours gras comme une médecine
, Sévigné, 402.En habile déclamateur il me faisait avaler à longs traits toute l'amertume de cette réflexion
, Diderot, Pens. phil. 20.Il n'y a que le premier obstacle qui coûte ; on avale, après, la honte
, Bossuet, Pensées, 9.Les Mailly trouvèrent cette place avec raison bien mauvaise, mais il la fallut avaler
, Saint-Simon, 3, 55.Ils ne connaissent pas les horreurs que vous avalez comme l'eau
, Massillon, Ferv.Pour nous faire, sans rire, avaler ce morceau
, Régnier, Sat. X.De ces femmes aux beaux et louables talents Qui savent accabler leurs maris de tendresses, Pour leur faire avaler l'usage des galants
, Molière, Amph. I, 4.C'est à vous de l'y résoudre, et de lui faire avaler la chose du mieux que vous pourrez
, Molière, le Méd. m. lui, III, 6.Mme de Coulanges ne pouvait avaler mes excuses
, Sévigné, 481.Familièrement. Faire avaler, faire croire.
- 6 V. n. Descendre le courant. Vieux en ce sens. Ce bateau avale.
- 7 Terme de marine. Faire avaler ou boire la toile, ménager quelques plis en cousant une voile.
- 8 Terme de banque. Donner la garantie dite aval (voy. AVAL).
- 9S'avaler, v. réfl. Pendre, descendre trop bas. Le ventre de cette jument s'avale.
- 10Être avalé, au propre et au figuré. Ces pilules s'avalent sans peine. C'est un affront qui s'avalera difficilement.
HISTORIQUE
XIe s. Si comme il put, du pin [il] est avalet
, Ch. de Rol. LXXIX.
XIIe s. Entre col et l'escu a ses brans avalé
, Ronc. p. 195. Et cil s'en tournent, avalent les degrez
, ib. p. 203. Uns escuiers as degrés de la sale Est descendus, si destrousse sa male ; Bele Doette les degrés en avale
, Romancero, p. 46.
XIIIe s. Ensi li dus avala le letrin et s'ala agenoiller devant l'autel Saint-Marc, moult plorant
, Villehardouin, XL. Une riviere [elle] treuve qui d'un pendant avale
, Berte, XXVII. Nes un tout seul morcel n'en a elle avalé
, ib. XLV. Vers Paris [elle] s'en avale l'amirable cité
, ib. LXXXI. Et s'avisa qu'elle feroit avaler une corde et le meteroit outre les creniaus, jus [en bas] del mur
, Ch. de Rains, 32. Car dant Costant venoit après Sor un cheval à grant eslès, Qui moult s'escrie à l'avaler
, Ren. 1219. Ô [avec] haute voix, o longe aleine De bien chanter chascun se peine ; L'uns à l'autre son chant avale
, ib. 13557. Cum l'iaue qui s'avale toute, N'il n'en retorne arriere goute
, la Rose, 375. Ou il entrast par les fenestres, Qu'il set bien de l'ostel les estres, Par une corde s'avalast
, ib. 12721. Et li fix du fil au fil mon fil [le fils du fils du fils de mon fils] m'est el quart degré en avalant
, Beaumanoir, XIV, 4. Pourceque il peussent la viande mascher et avaler aval
, Joinville, 237. Sitost comme je fu avalé là où le tresor estoit
, Joinville, 250.
XIVe s. Mais ne voldrai de pain ne de vin avaler, Si vous voldrai trestous à un arbre encroer
, Guesclin. 20390. Le cerf doit avoir le ventre bien avalé
, Modus, f° XIV, recto.
XVe s. Environ deux cents lances s'avalerent devers Maing
, Froissart, I, I, 111. Le varlet prit la lettre que les chevaliers lui baillerent, puis le firent avaler es degrés
, Froissart, I, I, 228. Puis fit ouvrir la porte du chastel, et avaler le pont, et issir ses gens
, Froissart, II, III, 8. C'est dur morcel à avaller
, Chartier, Le livre des quatre dames. Ô bon vin, liqueur souveraine, Entre chez moi… Qui me veoira tout avaler, Ne s'en estonne
, Basselin, XLIII. Il le me convient avaler Sans mascher…
, Patel. 1319. Il eut de l'estrain [paille] largement, qu'il avala [jeta] dedans la fosse et y bouta le feu
, Louis XI, Nouv. LVI.
XVIe s. Si je montoys aussi bien comme j'avalle, je feusse, piece ha, hault en l'aer
, Rabelais, Garg. I, 5. Il l'avalla, comme ung cormoran feroyt ung petit poisson
, Rabelais, Pant. II, 4. Lors il s'avalla le mieulx que il peut, en sorte que il touchoyt les piedz en terre
, Rabelais, ib. Pantagruel luy vouloyt avaller [abattre] la teste tout net
, Rabelais, ib. II, 29. Pensant avoir avalé une espingle avecques son pain
, Montaigne, I, 100. La majesté royale s'avalle plus difficilement du sommet au milieu qu'elle ne se precipite du milieu au fond
, Montaigne, I, 121. Regorger la viande comme on l'a avallée
, Montaigne, I, 61. Elle avoit les joues avallées, et le nez trop poinctu
, Montaigne, I, 296. Fuir à bride avallée
, Montaigne, I, 368. Quelques années aprez voilà le busc du pourpoinct avalé jusques entre les cuisses
, Montaigne, I, 369. Les epicuriens ne peuvent avaller un dieu en forme de boule
, Montaigne, II, 201. Elle lui disoit mille injures ; mais il les avaloit toutes avec un verre de vin
, Despériers, Contes, LXXIX. Il n'y avoit ny aucuns passans, ny batteaux montans ou avallans
, Amyot, Publ. 35. Ce que la mer va mimant petit à petit en long temps et à grand peine, luy l'a avallé tout à un coup [un qui avait mangé son bien sis au bord de la mer]
, Amyot, Caton, 16. Cinglant le jour à voiles avalées et baissées, et la nuict haussées
, Amyot, Lucul. 6. Ilz le suivoient les cheveux nonchalamment avallez
, Amyot, Cicéron, 40. Son chapeau rouge, avalé en capuchon par derriere
, Sat. Mén. p. 55. La squinance empesche la viande d'estre avallée en l'estomach
, Paré, VI, 8.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
AVALER. Ajoutez :Étymologie de « avaler »
Bourguig. evaulai ; de aval. Avaler veut dire proprement faire descendre, mettre en bas ; et il n'a eu longtemps que ce sens-là ; puis, comme faire arriver les aliments dans l'estomac est aussi les faire descendre, il a pris peu à peu ce sens, et le primitif est tombé en désuétude, ne restant plus que dans quelques locutions techniques et dans certains patois.
- (Vers 1100) Dérivé de aval avec la désinence -er.
Phonétique du mot « avaler »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
avaler | avale |
Fréquence d'apparition du mot « avaler » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « avaler »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « avaler »
-
Politiciens, demandez conseil aux gastro-entérologues : que peut-on encore faire avaler aux citoyens ?
Stanislaw Jerzy Lec — Nouvelles pensées échevelées -
Les conseils c’est comme l’huile de ricin : on veut bien en donner mais on déteste en avaler.
Josh Billings -
Est plausible ce que vous parvenez à faire avaler à vos lecteurs.
Somerset Maugham -
Un homme ne doit pas avaler plus de bobards qu'il ne peut en digérer.
Henry Brooks Adams -
On ne doit pas avaler plus de croyance qu’on en peut en digérer.
Henry Havelock Ellis — La dance de la vie -
Ecoute avant de parler, mâche avant d’avaler.
Proverbe éthiopien -
On ne mange pas le diable sans en avaler les cornes.
Proverbe italien -
Il faut avaler la pilule sans la mâcher.
Proverbe latin médiéval -
On ne doit pas avaler plus de croyances qu'on ne peut en digérer.
Henry Havelock Ellis — The Dance of Life, V -
Le mépris est une pilule qu'on peut avaler mais qu'on ne peut mâcher.
Molière
Traductions du mot « avaler »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | swallow |
Espagnol | golondrina |
Italien | ingoiare |
Allemand | schlucken |
Chinois | 吞 |
Arabe | السنونو |
Portugais | andorinha |
Russe | ласточка |
Japonais | 飲み込む |
Basque | enara |
Corse | trapanà |
Synonymes de « avaler »
Source : synonymes de avaler sur lebonsynonyme.frAntonymes de « avaler »
Combien de points fait le mot avaler au Scrabble ?
Nombre de points du mot avaler au scrabble : 9 points