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Sec

Variantes Singulier Pluriel
Masculin sec secs
Féminin sèche sèches

Définitions de « sec »

Trésor de la Langue Française informatisé

SEC, SÈCHE, adj. et subst.

I. − [Qualifie une réalité concr.]
A. − Qui ne renferme pas ou plus d'humidité; qui ne contient pas d'eau ou de substance liquide. Synon. aride, desséché; anton. humide, mouillé.Argile, terre sèche; sable, sol, terrain sec; plaine sèche et rocailleuse; être sec comme une allumette. Il conta une tournée d'automobile (...) Il avait fait quarante kilomètres à l'heure. Il est vrai que la route était sèche et bien entretenue (France,Anneau améth.,1899, p. 273):
1. ... les surfaces éprouvées par un mauvais écoulement des eaux réclamaient de coûteux travaux de desséchement. Au contraire, la culture arbustive a pu de prime-abord se propager et s'étendre sur les terrains où, la surface étant sèche, le sous-sol restait suffisamment humecté... Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum.,1921, p. 84.
Loc. fam. N'avoir plus un fil* de sec.
En partic.
1. [Qualifie certaines conditions climatiques, météor.]
a) Dépourvu de précipitations, de brouillard, d'humidité atmosphérique. Été, froid, climat, temps sec; orage sec; chaleur, mousson sèche; jours secs. C'était le début des grandes tornades sèches de juillet. En efforts désespérés, elles se vrillaient vers le ciel, et sifflaient, lugubres, comme un serpent se dresse verticalement et crache aux étoiles son impuissance (Psichari,Voy. centur.,1914, p. 48).Au creux humide du rocher se forme la mousse. Condamnée d'avance, certes, par le premier vent sec du désert (Saint-Exup.,Citad.,1944, p. 624).Saison* sèche.
b) [P. méton.;] [en parlant des pays, des régions où se manifestent ces conditions, des conséquences pour l'agriculture, l'économie, etc.] Le passage de l'Asie sèche à l'Asie humide, de la région des oasis à celle des pluies de moussons (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum.,1921p. 62).L'on peut opposer les grandes plaines de culture sèche aux vallées irriguées et aux pays coupés des collines (Meynier,Paysages agraires,1958, p. 52).
c) PHYS. Dans l'air absolument sec, la fraction de saturation est nulle, et (...) elle est égale à l'unité lorsque l'air est saturé de vapeur d'eau (Ser,Phys. industr.,1890, p. 668).
Vapeur sèche. Vapeur ,,dont la température est supérieure au point de rosée`` (Hachette 1980).
2. [Qualifie certaines parties du corps] Qui n'est pas ou qui est peu humecté, hydraté; dont les sécrétions, la lubrification sont insuffisantes. Synon. déshydraté, desséché; anton. humide, moite (mains, peau), gras (cheveux, peau).Bouche, gorge, peau sèche; lèvres, cheveux secs. [Il] frotta ses mains sèches, rouges d'ignorer en toute saison l'eau chaude et les gants (Colette,Sido,1929, p. 145):
2. ... il dut rentrer au milieu de l'après-midi pour se reposer de nouveau. Dans la nuit, il se mit à tousser; et il se retournait sur sa paillasse, fiévreux, le front brûlant, la langue sèche, dévoré d'une soif ardente. Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Père Amable, 1886, p. 226.
3.
a) [Dans des loc., pour exprimer certaines sensations ou sentiments déterminés par le cont. (angoisse, émotion, etc.)]
(Avoir la) bouche sèche. Moi, j'avais la bouche sèche, j'étais incapable de dire un mot. Je me sentais redevenu le petit garçon qui tremble devant une correction méritée (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p. 814).
(Avoir le) gosier* sec. [P. ell. du subst.] Au fig., pop. L'avoir sec. Être déçu, mécontent, furieux. On avait beau faire les mariolles, le barbu et moi, on l'avait sec malgré toute la flotte (Vialar,Morts viv.,1947, p. 418).
(Avoir l')œil sec. Ne manifester aucune émotion, aucun chagrin. Louis XIV l'avait vue [Mmede La Vallière] entrer au couvent d'un œil sec (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 3, 1851, p. 472).
[P. méton.;] [en parlant d'un sentiment ne s'exprimant pas par des larmes] Cet art [la musique] change la douleur sèche du malheureux en douleur regrettante (...) il fait couler les larmes (Stendhal,Hist. peint. Ital., t. 2, 1817, p. 129):
3. Elle ne dit qu'un seul mot: « Je me survis ». L'accent ne correspond pas du tout au visage. Il n'est pas tragique, il est... horrible: il exprime un désespoir sec, sans larmes, sans pitié. Oui, il y a en elle quelque chose d'irrémédiablement désséché. Sartre,Nausée,1938, p. 183.
N'avoir plus un poil* de sec.
b) [P. méton.] Vieilli ou iron. Nourrice sèche. Nourrice qui garde, élève des enfants en bas âge sans les allaiter. On doit (...) avoir une nourrice sèche. La nourrice sèche a de grosses épingles et des rubans à son bonnet comme une autre nourrice; il ne lui manque que du lait (France,Livre ami,1885, p. 200).
4. [Qualifie l'aboutissement d'un processus d'évaporation]
a) [En parlant d'un végétal, d'un aliment] Qui a perdu ses constituants liquides, sa fraîcheur, son humidité naturelle. Anton. frais, vert (végétaux).Arbre, bois sec; prairie sèche; feuillages secs; herbes sèches; pain sec (synon. dur, rassis). Il devait avoir une collection de plantes sèches. Cela s'appelle un herbier (Mérimée,Abbé Aubain,1847, p. 159).Des reliures de Prouvé, le peintre, dont l'une, la Mélancolie d'automne, représente, sur une peau couleur de feuille morte et en relief, le recroquevillement des feuilles sèches dans cette saison sur les chemins (Goncourt,Journal,1894, p. 583).
Fourrage* sec.
HÉRALD. Arbre, rameau sec. Arbre, rameau représenté sans feuilles. (Dict. xixeet xxes.).
b) [En parlant d'un obj., d'une substance] Dont l'eau, l'humidité, les constituants liquides (solvants, etc.) ont été éliminés, retirés (par séchage, évaporation). Linge, vêtement sec; colle, peinture sèche; plâtres secs. Il retira son caoutchouc et fut tout heureux de trouver sa capote sèche (Dorgelès,Croix de bois,1919, p. 257):
4. On s'assure que le vernis est bien (...) sec, en touchant avec le doigt (...). Si le doigt laisse une empreinte terne et nébuleuse, c'est un signe (...) que le vernis n'est pas arrivé au degré de siccité convenable... Nosban,Manuel menuisier, t. 2, 1857, p. 181.
Extrait sec, matière* sèche. Produit restant après déshydratation complète. L'auteur ne cite ici qu'une partie des fraudes que la mauvaise foi et la cupidité font subir aux extraits de quinquina, et surtout à l'extrait sec de cette écorce (Kapeler, Caventou,Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 606).
[P. méton.] Poids sec. Poids du produit ainsi déshydraté. On a dénombré jusqu'à plusieurs centaines de millions de bactéries par gramme de vase humide, ce qui correspond à un poids sec de matière vivante de 0,3 à 2 mg (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 94).
ALIM., CONSERV. Qui a subi un traitement destiné à la déshydratation plus ou moins complètement, généralement pour assurer sa conservation. Poisson, saucisson sec; fromage sec; haricots, légumes secs; abricots, raisins secs; châtaignes, figues sèches. Le lait traité (évaporé, condensé ou sec) est destiné aux bébés et aux malades (Wolkowitsch,Élev.,1966, p. 206).
Gâteau* sec.
Vieilli. Confitures sèches. Fruits confits. [Le coing] servait à l'assaisonnement des viandes et on l'utilisait comme base pour faire les confitures sèches d'Orléans appelées cotignac (Gdes heures cuis. fr.,Éluard-Valette, 1964, p. 232).
Loc. fig. Fruit sec. V. fruit1.
5. Qui ne comporte pas l'élément (semi-)liquide dont il est normalement accompagné.
a) En partic.
α) [En parlant d'une boisson alcoolisée] Servi sans eau, sans glaçons. Apéritif, porto, whisky sec. Elle aimait bien son pernod sec (Céline,Mort à crédit,1936, p. 524).Bien que ce ne soit pas l'heure, je boirai quelque chose de sec, de la fine ou de l'armagnac (Simenon,Vac. Maigret,1948, p. 170).
β) [En parlant d'un véhicule] Être en panne sèche. V. panne3.
b) Spécialement
α) BÂT. Mur de briques, de pierres sèches (v. pierre B 2). Mur de briques, de pierres empilées les unes sur les autres sans mortier ni liant. (Dict. xxes.).
β) CHIM. Voie sèche. Traitement chimique réalisé sans adjonction de liquides excipients et généralement à haute température. Verre soluble. − (...) produit dont la fabrication peut se faire par voie sèche ou par voie humide (Cl. Duval, Verre,1966, p. 100).
γ) COMM. [P. oppos. à liquide] Épicerie sèche, marchandises sèches (v. marchandise A 1). Ensemble des aliments présentés en rayon, à l'exclusion des boissons et des produits frais.
δ) MARINE
Banc sec. ,,Banc qui découvre à marée basse`` (Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).
Cale* sèche. V. cale1.
ε) MÉD., PATHOL.
[Pour indiquer une absence de liquide, de sécrétions physiologiques] Eczéma sec. Polyarthrite sèche progressive (Ravault, Vignon,Rhumatol.,1956, p. 16).
Asthme sec, toux sèche. Asthme, toux non accompagné(e) d'expectorations. Anton. gras.Tant que dure l'accès d'asthme, il ne faut donner au malade aucun aliment solide, sur-tout dans l'asthme sec, où le malade ne rend aucuns crachats (Geoffroy,Méd. prat.,1800, p. 132).Les antitussifs sont indiqués lors des toux sèches, tandis que les expectorants sont indiqués lors des toux grasses (Pèlerin magazine,21 nov. 1986, n o5425, p. 37, col. 4).
Pleurésie, pleurite sèche. Inflammation pleurale sans exsudation. En février, j'ai fait une pleurite sèche avec expectorations sanguinolentes (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p. 887).
Ventouses sèches. Ventouses appliquées sans inciser préalablement la peau, et ne provoquant pas d'exsudation sanguine. Les ventouses ainsi appliquées prennent le nom de ventouses sèches; elles produisent une révulsion qui est souvent utile (Nelaton,Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 31).
[Pour indiquer une privation d'alcool]
Pays sec. ,,Pays dans lequel la consommation d'alcool est prohibée`` (Lar. 20e-Lar. Lang. fr., Quillet 1965).
Régime sec. V. régime1.
B. − P. ext.
1. [Qualifie une chose] Non accompagné, dépourvu d'un complément ou d'un autre élément. Être au pain* sec.
a) Spécialement
α) ARBORIC. Taille sèche. Quand on pratique la taille sèche (...) on supprime tous les rameaux inutiles à la formation de la souche ou à la fructification (Brunet,Matér. vitic.,1909, p. 18).
β) JEUX, SPORTS
JEUX DE CARTES. Atout, manillon sec; carte sèche. Atout, manillon, carte qui n'est pas accompagné(e) d'une autre carte de même couleur. (Dict. xxes.).
JEUX, SPORTS. Manche, partie sèche; set sec. Manche, partie, set qui se déroule en une fois, sans possibilité de revanche. Les qualités d'accrocheur d'Agopoff ne purent rien contre le brio de Fred, qui remporta une victoire relativement facile en trois manches sèches [Ping-pong] (France au travail,17 févr. 1941).
Loc., au propre et au fig. (Jouer) en cinq* secs.
γ) MAR. [Pour indiquer l'absence de voiles]
Cape sèche. V. cape2.
Panne sèche. V. panne3.
Vergue* sèche.
δ) MUS. (dans le domaine du jazz, du rock, de la pop-music). [P. oppos. à guitare électrique*] Guitare sèche. Guitare dépourvue d'amplificateur. Hugues Aufray chante d'excellentes traductions de folksongs traditionnels (chants de cow-boys, de marins, de poseurs de rails) et d'œuvres américaines contemporaines (...). La guitare électrique laisse la place à la guitare dite « sèche », au banjo et à l'harmonica (F. Vernillat, J. Charpentreau, La Chans. fr., 1971, pp. 106-107).
ε) TOUR. [Pour indiquer l'absence d'autres prestations] On s'envole maintenant vers les States avec la formule « transport sec », juste le billet sans achat de services. On se débrouille sur place (Le Nouvel Observateur, 29 juin 1981, p. 47, col. 2).
b) [Qualifie une somme d'argent] Argent sec. Synon. de argent comptant.*J'avois calculé que six cents livres d'argent sec me mettroient à même de courir de bons marchés (Fiévée,Dot Suzette,1798, p. 69).
α) [Pour indiquer l'absence de prime, de majoration ou de minoration sur la somme indiquée] Synon. de net.Si vous n'aviez pas de fortune, on vous laisserait très bien, mon prince, (...), avec votre traitement tout sec, sans se souvenir que vous avez sauvé la Grande Armée (Balzac,Cous. Bette,1846, p. 303).
Perte* sèche.
β) [P. méton.; en parlant d'une pers.] Fam., vieilli. Être sec. Manquer d'argent. (Dict. xixes.). Synon. être à sec*.
c) [Qualifie un acte professionnel, religieux, etc.] Cette cérémonie sèche, le mariage civil, une espèce de formalité à l'américaine, qui met dans le mariage juste le cœur du code (Goncourt,Journal,1865, p. 154).
Confession sèche. Confession non suivie de l'absolution. (Ds Quillet 1965).
Consultation sèche (vieilli). Consultation donnée par un avocat, sans percevoir d'honoraires. (Ds Lar. 19e, Littré, DG).
Messe* sèche.
2. [Qualifie l'ensemble ou une partie du corps d'une pers., d'un animal] Dépourvu de chair, de graisse. Synon. décharné, étique, maigre; anton. gras, gros1, replet.Homme, vieillard sec; corps sec; épaules, mains sèches; tête sèche. Madame Ragon, grande femme sèche et ridée, au nez pincé, aux lèvres minces, avait un faux air d'une marquise de l'ancienne cour (Balzac,C. Birotteau,1837, p. 163):
5. ... Poëri fit signe au bouvier de faire avancer ses bêtes. C'étaient de superbes animaux, aux longues cornes évasées comme la coiffure d'Isis, au garrot élevé, au fanon puissant, aux jambes sèches et nerveuses. Gautier,Rom. momie,1858, p. 265.
a) [Dans des loc. compar. à connotation dépréc.] Sec comme un échalas, un hareng, une momie, un pendu. Sec comme un coup de trique (Carabelli, [Lang. pop.], s.d.).
b) En empl. subst. Ce chef, un grand sec, arrêtait son monde et le reformait au milieu des landes et des broussailles (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 218).
c) P. ext., vieilli, fam. Être sec. Être mort. Voir Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. 309.
C. − P. anal. Qui manque d'ampleur, de moelleux, d'onctuosité. Synon. âpre, bref, dur, raide, rêche, rude; anton. doux, étoffé, gracieux, onctueux, souple.La maternité, l'allaitement, avaient développé les hanches, les seins, épaissi la base du cou. Mais cet alourdissement n'était pas désagréable: il corrigeait ce qui subsistait encore de raideur protestante dans son maintien, son port de tête, et jusque dans la finesse un peu sèche des traits (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p. 844).
En partic.
1. [Qualifie une œuvre picturale, sa réalisation] ,,Se dit d'une exécution dure, de contours trop carrés, de tableaux peints d'une touche trop mince, dont la pâte n'offre pas une épaisseur suffisante`` (Adeline, Lex. termes art, 1884). Contour, dessin sec; calligraphie sèche; tons secs. Si l'on regarde [chez les Anglais] (...) ce qu'on appelle l'École sèche, souvenir des Flamands primitifs, on trouve (...) dans l'aridité du procédé un sentiment de vérité réel et tout à fait local (Delacroix,Journal,1855, p. 339).Élève de Jean Bellin, Titien, dans ses commencements, en imite la manière un peu sèche et la naïveté encore gothique (Gautier,Guide Louvre,1872, p. 49).
2. [Qualifie une œuvre musicale, son mode d'exécution] Note(s) sèche(s). Tous [les musiciens hot] emploient un même type d'attaque rapide, sèche et puissante (Panassié,Jazz hot,1934, p. 80).
3. [Qualifie un bruit, un coup, un mouvement, etc.] Net, vif, rapide. Claquement sec; détonation, sonorité sèche. Les soirées se passaient pour le père et pour la fille à jeter les dés qui sonnaient avec un bruit sec contre le rebord de bois (Bourget,Disciple,1889, p. 139).L'irascible petit vieillard [répondit], avec un coup sec frappé sur le bureau (Benoit,Atlant.,1919, p. 148).
Voix sèche. Voix nette, aux sonorités un peu tranchantes. Quant à Paul Valéry, qui a enregistré, d'une voix métallique et sèche, Le Cimetière marin, nous pouvons le trouver monotone, mais nous pouvons aussi penser que sa diction s'accorde à la beauté de ses vers, à leur rigueur formelle, à leur désespoir sans consolation (Disque Fr.,1963, p. 15).
4. [Qualifie une étoffe] Qui manque de moelleux au toucher. Lainage sec; gabardine sèche. De la popeline? C'est une étoffe soie et laine, sèche, tu sais, qui ne colle pas (Colette,Fin Chéri,1926, p. 222).
5. [Qualifie un vin] Peu liquoreux, à saveur plus ou moins acide. Anton. doux, moelleux, sucré.Vin blanc sec; champagne sec. Mettez dans une casserole (...) des parures de champignons et de truffes et deux verres de madère sec (Gdes heures cuis. fr.,Carême, 1833, p. 132).Aimeriez-vous un verre de Pouilly sec? (Simenon,Vac. Maigret,1948, p. 51).
II. − Au fig., domaine moral, intellectuel.[Qualifie une réalité abstr.]
A. − [Appliqué à un enseignement, une doctrine, une production de l'esprit, etc.] Qui manque d'agrément, de charme, de fantaisie (pour l'esprit, la sensibilité). Synon. aride, froid, sévère.Ouvrage, style sec; étude, langue, narration, prose sèche; intellectualité, vie sèche. L'abstrait impératif catégorique de Kant lui paraissait trop froid et trop sec pour les besoins de l'imagination, cette folle du logis de Malebranche, mais aussi cette source de l'inspiration (Ménard,Rêv. païen,1876, p. 19).Ce sera, j'espère, un délassement pour vous d'entendre, après l'exposé sec et aride des découvertes de la science, une description poétique de l'opposition économique qui existe entre le narcissisme et l'état amoureux (Freud,Introd. psychanal., trad. par S. Jankélévitch, 1959 [1922], p. 447).
B. − [Appliqué à une pers., à son comportement]
1. Qui est dépourvu de générosité, de sensibilité, de chaleur humaine. Synon. froid, glacial, indifférent, insensible, sévère.J'étais tombé sous la férule de l'abbé Homan, jeune prêtre d'allure tortillante, à l'esprit petit et soupçonneux, au cœur sec (Billy,Introïbo,1939, p. 26):
6. Il y eut dès ce moment dans (...) [le] sentiment [de Mathilde] pour Julien, du vague, de l'imprévu, presque de la terreur. Cette âme sèche sentit de la passion tout ce qui en est possible dans un être élevé au milieu de cet excès de civilisation que Paris admire. Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 445.
En partic. Qui dénote la mauvaise humeur, le désir de blesser. Synon. cassant, désobligeant.Geste, refus, salut, ton sec; lettre, réponse sèche. Que de fois déjà, un coup d'œil hautain, un mot sec de la Belcredi, avait déraciné jusqu'aux moindres fibres de l'attendrissement qu'il sentait (Bourges,Crépusc. dieux,1884, p. 245).Ne joue pas les ingénues, ça n'est pas ton emploi, dit Lucie Belhomme d'une voix sèche (Beauvoir,Mandarins,1954, p. 270).
2. Qui manque de richesse intérieure, de facultés créatrices. Synon. aride, stérile; anton. fécond, luxuriant.Auteur, écrivain, penseur sec. Sous couleur d'être analystes, nous ne sommes que des nihilistes, des âmes sèches, des cerveaux incapables de sentir efficacement et avec suite, organisés uniquement pour la négation (Barrès,Renan, Trois stations de psychothérapie, 1891, p. 92).
Loc. fam. Être, rester sec. Être incapable de répondre, d'argumenter. Synon. sécher.Un passage d'un livre ou d'un exposé l'obsédait: « Si j'avais à en parler, je serais absolument sec. À l'oral, j'aurais l'air d'un idiot... » (Magnane,Bête à concours,1941, p. 384).Demandez à un monsieur à la page de réciter des vers de Claudel, de Valéry, d'Éluard, il restera sec (Aymé,Confort,1949, p. 59).
III. − Empl. adv.
A. − [Corresp. à supra I A 4 a α] Boire sec. Boire de l'alcool sans y ajouter d'eau, de glaçons; p. ext., boire beaucoup. On but sec et longtemps. On trinqua « aux dames d'Alger! au Monténégro libre!... » (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 88).
B.− [Corresp. à supra I C 3; avec un verbe indiquant une action, un mouvement] D'une manière vive, rapide. Conduire, frapper, parler sec; ça pète sec. Le claquement de leurs socques de bois accompagnait sec et vite la mesure de cette musique (Hamp,Marée,1908, p. 18).Tac! Un coup de feu claque sec, venant des lignes boches (Dorgelès,Croix de bois,1919, p. 94).
En compos. Pète-sec*.
AUDIOVIS. Couper sec. ,,Faire une coupure brusque et nette du plan sonore ou visuel`` (franterm Néol. 1984). Monter sec. ,,Faire un montage de plans sonores ou visuels coupés de manière brusque et nette`` (franterm Néol. 1984).
Loc. adv., pop., fam. Aussi sec. Aussitôt, sans hésiter. Synon. du tac au tac.Un bout de conversation, et mon pouvoir séducteur opérera. − Et s'il n'opère pas? − Alors je vous saute dessus. Aussi sec (Queneau,Zazie,1959, p. 210).
IV. − Empl. subst. masc.
A. − À valeur de neutre
1. État, qualité de ce qui est dépourvu d'humidité. J'ai dans ma vigne des grappes qui se couvrent de moisissure et qui n'ont échappé au soleil que pour périr à la pluie. − Hélas! (...) l'humide et le sec sont les deux ennemis du vigneron (France,Rôtisserie,1893, p. 341).
En partic.
a) [Dans la philos. gr.] Un des quatre principes actifs d'Aristote. Aux quatre âges de la vie correspondent pour le corps quatre tempéramens qui résultent de la combinaison de l'humide, du chaud, du sec, et du froid (Ozanam,Philos. Dante,1838, p. 130).
b) Sécheresse atmosphérique. Ces baromètres rustiques, grains d'avoine dont les deux barbes, aussi longues que celles des crevettes-bouquet, viraient, crucifiées sur un carton, à gauche, à droite, prédisant le sec et le mouillé (Colette,Sido,1929, p. 38).
2. Chose(s) sèche(s). Une fois dans l'île et vêtus de sec, il leur fallut laver leur barque (Queffélec,Recteur,1944, p. 108).
En partic.
a) Aliment sec dont se nourrit le bétail. Anton. vert.Tous les fumiers destinés à être employés à la production des champignons doivent provenir d'animaux nourris au sec (...) nourris avec du foin, et non avec des plantes vertes (Gressent,Potager mod.,1863, p. 680).Voilà une vache qui mange trop de sec. − Ça se peut, en tout cas, elle donne ses douze litres (Aymé,Jument,1933, p. 134).
Loc. fig. Donner, employer, manger... le vert et le sec. User de tous les moyens dont on dispose (pour obtenir quelque chose). Le maréchal (...) me dit (...) que nos adversaires ont employé le vert et le sec, mais qu'il a résisté de tous les côtés avec vigueur (Mérimée,Lettres Viollet-le-Duc,1864, p. 103).Le pauvre homme a rencontré une bouleversante créature aux yeux de jade, pour laquelle il est en train de manger le vert et le sec (Aymé,Bœuf cland.,1938, p. 218).
b) Au sec. Dans un lieu dépourvu d'humidité. Être au sec; mettre qqc. au sec. Il était (...) chaussé de sabots qui lui tenaient les pieds bien au sec (Châteaubriant,Lourdines,1911, p. 8):
7. Les cheminées se trouvaient ainsi divisées en trois ou quatre chambres, si toutefois on peut donner ce nom à autant de tanières sombres, dont un fauve se fût à peine contenté. Mais on y était au sec, et l'on pouvait s'y tenir debout... Verne,Île myst.,1874, p. 35.
Mettre les voiles au sec. Les déployer pour les faire sécher. (Dict. xixeet xxes.).
Tirer les confitures au sec. Les sortir de leur jus, de leur sirop (Dict. xixeet xxes.).
B. − Loc. adj. ou adv. À sec
1. Sans eau, sans élément liquide. Quand tous les puits seront à sec, celui-ci aura de l'eau encore (Claudel,Père humil.,1920, ii, 1, p. 516).Une pluie diluvienne recommence; Quelle bêtise! En été, la citerne à sec, le gosier à sec, on gémira sur le manque d'eau et, maintenant, des fleuves de pluie et des fleuves de pluie croulent, perdus d'avance (Queffélec,Recteur,1944, p. 117).
En partic. [En parlant d'une pers.] Sans verser de larmes. Sotte, qui t'en vas pleurer comme une petite fille! N'as-tu pas appris à « souffrir à sec? » (Colette,Vagab.,1910, p. 187).Les filles et la femme poussent des cris retentissants, les garçons gémissent à sec, avec un visage admirable de gravité (Barrès,Pays Lev., t. 2, 1923, p. 47).
Spécialement
BÂT. Sans mortier ni liant. Comme la plupart des grands monuments des Romains, le pont du Gard est construit en pierres de taille posées à sec sans mortier ni ciment (Stendhal,Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 150).
TECHNOL. Sans adjonction de liquide spécifique. Teinture à sec. Le blanchissage diffère du simple savonnage que l'on fait subir aux tissus de laine, du nettoyage à sec auquel sont soumis les vêtements de laine et de soie (Lar. mén.1926, p. 190).
2. Que l'on a placé hors de l'eau. On l'avait mis à sec [le navire] l'année précédente pour gratter ces coquillages, puis il avait repris la mer (Hugo,Misér., t. 1, 1862, p. 448).L'originalité du projet de la Rance réside dans sa construction en plusieurs phases (...) permettant d'effectuer les travaux à sec entre batardeaux étanches (Romanovsky,Mer, source én.,1950, p. 99).
3. MAR. (Navire) à sec (de toiles, de voiles). (Navire) qui a serré toutes ses voiles en raison du gros temps. Durant les quatre jours que Vespuce a été poussé dans le nord par un vent de sud-ouest violent, il a pu faire, quoique naviguant à sec, trente-cinq lieues par vingt-quatre heures (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 75).Un gros navire à sec de toiles qui fuyait sous le vent du côté des îles Lavezzi (A. Daudet, Lettres moulin,1869, p. 89).
4. Au fig., fam.
a) Dépourvu d'argent. Je suis tellement à sec que je ne t'envoie pas de bleu (Rivière,Corresp. [avec Alain-Fournier], 1907, p. 307).S'étant aperçue que son compte en banque était presque à sec, elle avait eu un coup de panique (Aymé,Travelingue,1941, p. 118).
Mettre (qqn) à sec. (Le) ruiner. [Mariette] se rappelait son émotion, la première fois qu'elle avait soulevé, de cette façon, une grosse somme à un Anglais fou d'elle, et qui voulait se tuer quand elle le quitta, après l'avoir mis à peu près à sec (L. Daudet, Entremett.,1921, p. 86).
b) Être à sec. Ne savoir que répondre, manquer d'idées (sur tel ou tel sujet). Quand ils furent à sec d'éloquences, ces trois messieurs se retirèrent (A. Daudet, Pt Chose,1868, p. 109).Je suis fort à sec quant aux renseignements sur les dieux de la Perse et sur les dieux de l'Inde (Flaub.,Corresp.,1871, p. 275).
Prononc. et Orth.: [sεk], fém. [sε ʃ]. Ac. 1694, 1718: sec, seche; dep. 1740: sec, sèche. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 980 « qui a perdu son humidité naturelle (d'une plante) » (Jonas, éd. G. de Poerck, p. 43); 1273 ognons sais « dont on a fait évaporer les éléments humides en vue de la conservation » (C'est Henris de Gant, Chirog., A. Tournai ds Gdf. Compl.); 1690 fruits secs (Fur.); b) déb. xiies. « qui ne renferme pas d'eau ou d'éléments liquides » (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1578); 1690 sec comme une allumette (Fur.); c) ca 1150 « qui est dépourvu d'humidité atmosphérique » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 2233); fin xives. saisson seche (Froissart, Chroniques, éd. G. Raynaud, t. 11, p. 127); d) 1160-70 « qui n'est pas ou plus mouillé » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 4342); 1616 ancre seche « dont le solvant s'est évaporé » (d'Aubigné, Hist. univ., II, 252 ds Littré); e) 1389 bouche seche « qui n'est pas hydratée » (L'Orloge de sapience, Maz 923, I, VI ds Gdf. Compl.); 1670 fig. avoir des yeux secs « ne pas être ému » (Racine, Berenice, IV, 5); f) 1535-74 avoir le gosier sec (Mellin de St Gelays, Œuvres, éd. P. Blanchemain, I, 71); 1918 l'avoir sec (le gosier) (Dauzat, Arg. guerre); 1936 id. « éprouver une vive contrariété » (Céline, Mort à crédit, p. 462); 2. a) 1150-70 piere secche « employée sans mortier » (Jeu Adam, éd. W. Noomen, 850); b) ca 1210 touz seche « sans expectoration » (Guiot de Provins, Bible, 2569 ds T.-L.); 1871 orage sec « sans pluie » (Littré); c) fin xiiies. [date du ms.] pain tot sec « pain sans autre aliment » (Li Purgatoires saint Patrice, B. N. 423, f o35b ds Gdf. Compl.); 1342 pain sec (J. Bruyant, Pauvreté et richesse, 38a ds T.-L.); d) 1260 argent sec « argent comptant » (E. Boileau, Métiers, éd. G.B. Depping, 351); e) 1904 partie sèche « aux cartes, partie non suivie d'une revanche et d'une belle » (Nouv. Lar. ill.); 1931 avoir le manillon sec « sans autre carte de la couleur » (Pagnol, Marius, III, 4, p. 162); 3. a) ca 1160 « se dit d'une personne maigre » (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 2572); b) 1690 sec comme un pendu (Fur.); 1845 sec comme un hareng (Besch.); c) 1835 subst. un grand sec (Ac.); 4. a) 1200 vin sec (Jean Bodel, Jeu St Nicolas, éd. A. Henry, p. 100); b) 1636 tissu sec (Monet); c) 1676 « dans le domaine artistique, exécution dure où les traits sont trop marqués » (Félibien, p. 734); d) 1703 coup sec (Trév.). B. 1. a) Ca 1225 cuers... ses « qui manque de sensibilité, de tendresse » (Reclus de Molliens, Miserere, CCLXI, 11 ds T.-L.); b) 1588 parler sec « rude, brusque » (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 253); 2. ca 1265 « qui n'offre aucun agrément pour l'esprit, dénué de grâce, de fantaisie » (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, p. 327); 1636 « se dit d'un auteur stérile ou aride » (Monet); 1866 arg. scol. « incapable de répondre à une question » (ds Esn.). C. Subst. 1. a) 1269-78 « état de ce qui est sans eau » (Jean de Meung, Rose, éd. F. Lecoy, 16931); b) 1342 seck « fourrage sec » (Cartul. de Cambron, p. 256 ds Gdf. Compl.); c) ca 1450 avoir le sec et le vert (Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 35341); 1611 employer le verd et le sec (Cotgr.); 2. a) 1155 a sec « hors de l'eau » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 2476); 1283 metre a sec (un vivier) (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. M. Salmon, t. 2, p. 92); b) 1611 naviger a sec « sans voiles » (Cotgr.); 1859 à sec de voiles (Bonn.-Paris); 1904 à sec de toile (Nouv. Lar. ill.); c) 1536 mettre qqn à sec « le démunir d'argent » (Roger de Collerye, Œuvres, éd. Ch. d'Hericault, p. 248); d) 1567 être à sec « n'avoir plus rien à dire » (Amyot, Vies, Lucullus, 2 ds Gdf. Compl.); 1678 mettre qqn à sec « le réduire au silence » (Bussy-Rabutin, Lettre ds Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, p. 603). D. Adv. 1. 1283 paier tout sec (Philippe de Beaumanoir, op. cit., p. 37); 2. ca 1500 parler sec « d'une façon vive, nette » (Philippe de Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t. 2, p. 316); 3. 1640 boire sec « bien boire » (Oudin Curiositez, p. 501); 4. 1904 aussi sec! (ds Esn.). Du lat. siccus « sec, sans humidité », fig. en parlant du style « froid, indifférent ». Fréq. abs. littér.: 5 386. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 392, b) 8 883; xxes.: a) 9 004, b) 8 130. Bbg. Blumenthal (P.). Die Linguistik des Weingeschmacks... Z. fr. Spr. Lit. 1979, t. 89, pp. 99-102, 105. − Quem. DDL t. 28. − Vincenot (I.). Ét. du mot sec d'après un corpus tiré des enregistrements du T.L.F.: théor. de sém. combin. appl. au mot sec. Thèse, Nancy2, 1987, 487 p.

Wiktionnaire

Adverbe - français

sec \sɛk\ invariable

  1. Rudement, sans ménagement, brusquement.
    • Boire sec : Bien boire, boire sans eau.
    • Répondre sec, parler sec à quelqu’un : Lui faire une réponse rude, brusque, rebutante.
    • Tout sec : Uniquement, absolument, sans plus ni moins.
    • Cette terre lui donne tout sec dix mille francs de revenu.
    • Il aurait préféré être en uniforme, et même assis sur le banc des remplaçants, quitte à ne pas jouer du tout, plutôt que de traîner « en civil » avec des inutiles comme nous, tandis que ses copains se faisaient frotter les oreilles et que ça cognait sec dans les affrontements entre avants, en bas, à quelques mètres de lui, sur l’herbe boueuse. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 67)
  2. Sans eau ajoutée, en parlant d’alcool.
    • Elle buvait toujours sec et se réjouissait de constater la force de sa constitution. — (Denise Bombardier, Edna, Irma et Gloria, Albin Michel, 2007, page 207)

Nom commun - français

sec \sɛk\ masculin

  1. Ce qui n’est pas humide.
    • Le sec et l’humide.
  2. (En particulier) Fourrage séché, foin, paille ou avoine.
    • Donner du sec aux chevaux.
    • Mettre des chevaux au sec.
  3. Endroit sec.
    • Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […] Tu t’enfonces davantage […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  4. (Marine) Terre, par opposition à l’eau.
    • Se mettre au sec : S’échouer.
  5. Relief sous-marin où la profondeur de l’eau est faible par rapport à celle des points avoisinants.
  6. Homme grand et maigre.
    • Un grand sec.

Adjectif - français

sec \sɛk\

  1. Qui a peu ou pas d’humidité.
    • Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche. — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Chaque période interglaciaire amène un adoucissement du climat, qui prend le type froid et sec ou bien doux et humide. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 58)
    • Les floraisons intempestives ne sont pas rares, à la suite des printemps ou des étés secs, auxquels succèdent quelques journées de pluies abondantes. — (Pierre Joigneaux, Causeries sur l’agriculture et l’horticulture, La Maison rustique, Paris, 1864, p. 152)
    • La terre que je cultive, située sur le territoire de Chanteheux, se monte à 500 jours de terre (100 hect.), et 140 fauchées de prés (28 hect.) ; le terrain est sec, sablonneux et graveleux. — (Paul Genay, « Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle) », dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, Paris & Lille, 1898, p. 285 (appendice))
    • Avoir la bouche sèche, la langue sèche, la gorge sèche, les lèvres sèches. — Avoir la peau sèche, les mains sèches.
    • Ophtalmie sèche.
    • Avoir une toux sèche : Tousser sans cracher.
    • Régime sec : Régime alimentaire qui consiste à ne pas boire pendant les repas.
  2. Il est opposé à vert et frais, lorsqu’on parle des herbes, des plantes.
    • Les pois mûrs & secs sont un des légumes qui fournissent la purée la plus délicate, & l’aliment le moins grossier. — (Denis Diderot & Jean Le Rond d’Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, p. 884)
  3. Dont on a évaporé les éléments humides, séché ou asséché.
    • Des fruits secs.
    • Du poisson sec.
    • De la morue sèche.
    • Confitures sèches : Fruits confits, conservés hors du sirop.
    • La peinture de ce lambris n’est pas encore bien sèche.
    • Ces plâtres sont très secs.
    • Plier du linge quand il est sec.
    • Les chemins sont secs.
  4. (Figuré) Décharné ; nerveux ; osseux.
    • […] elle est bien frêle et sèche, mais à peine nerveuse et, en dépit du laconisme de ses repas, elle se porte très bien, n’est même jamais souffrante […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Il allongeait sa jambe, sèche comme un échalas, qui flottait dans une molletière trop large et sans couleur, pour montrer fièrement sa chaussure. — (François Barberousse, L'Homme sec, Paris : Gallimard, 1935 & Romorantin : Marivole Éditions, 2013, chap. 7)
    • Ce cheval a la tête sèche : Il n’a pas la tête chargée de chair.
  5. (Figuré) Rude ; abrupt ; sans moelleux ; sans douceur ; nerveux ; concis.
    • […] et sa mère, tout en cardant à gestes secs et comme rageurs un paquet de laine, poussait de temps à autre une virulente malédiction. — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Et il dit « je sais » de façon si sèche que le silence s’établit pour de longues minutes. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
    • J’eus pour toute récompense un thank you, sir, qui est prononcé d’une voix sèche, extrêmement britannique. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Voir, regarder quelqu’un, quelque chose d’un œil sec : Sans s’attendrir, sans verser de larmes.
    • Parler, répondre d’un ton sec.
    • Un refus tout sec.
    • Une âme sèche : Une âme froide et peu sensible.
    • Un cœur sec.
    • Cet homme est sec : Il manque de sensibilité, de tendresse, de bonne grâce.
    • Un esprit sec : Un esprit dénué d’agrément.
    • Cet auteur, ce poète est sec : Il manque de grâce.
    • Ce style est sec : Il est dépourvu d’ornements, il est sans charme.
    • Cette narration est bien sèche.
    • Une morale sèche et rebutante.
    • Cette matière est sèche : Elle offre peu de ressources pour la traiter avec agrément, avec intérêt.
    • Coup sec : Coup donné avec promptitude, sans rester sur l’objet.
    • Bruit sec : Bruit qui n’a pas de prolongement.
    • Un ouvrage sec : Ouvrage où les contours sont marqués durement, sans agrément et sans moelleux.
    • Des contours secs, un coloris sec, une manière sèche.
  6. Qualifie un vin qui n’est pas liquoreux, qui n’est pas moelleux.
    • Parmi les vins d’Alsace, le riesling est plus sec que le gewurztraminer.
  7. Seul, sans accompagnement, nu.
    • Pain sec : Du pain pour tout aliment.
    • Manger son pain sec.
    • Manger du pain tout sec.
    • On l’a mis au pain sec et à l’eau.
    • Perte sèche : Perte entière et sans compensation.
    • Il avait mis vingt mille francs dans cette entreprise, il en retirera tout du plus le quart, c’est une perte sèche de quinze mille francs.
  8. (Jeu de cartes) Seul.
    • Avoir un atout sec, un manillon sec.
  9. Qualifie un lieu où la vente d’alcool est interdite.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SEC, ÈCHE. adj.
Qui a peu ou point d'humidité. Sec comme du bois. Sec comme une allumette. Un terrain sec et sablonneux. Un pays sec. L'été a été fort sec. Il fait un temps bien sec. L'air est très sec. Un froid sec. Il est opposé à Vert, frais, lorsqu'on parle des Herbes, des plantes. Des herbes sèches. Du fourrage sec. Des haricots secs. Cet arbre est tout sec, il est mort. Des branches sèches. Des feuilles sèches. Des fleurs sèches. Du bois sec. Il se dit également de Certaines choses dont on a fait évaporer les éléments humides. Des fruits secs. Des raisins secs. Du poisson sec. De la morue sèche. Confitures sèches, Fruits confits, conservés hors du sirop.

SEC se dit encore par opposition à Moite, mouillé, onctueux, gras, etc. Avoir la bouche sèche, la langue sèche, la gorge sèche, les lèvres sèches. Avoir la peau sèche, les mains sèches. Ophtalmie sèche. La peinture de ce lambris n'est pas encore bien sèche. Ces plâtres sont très secs. Plier du linge quand il est sec. Les chemins sont secs. Passer une rivière; un ruisseau à pied sec, Traverser le lit d'une rivière, d'un ruisseau lorsqu'il n'y a point d'eau, ou lorsqu'il y en a si peu qu'en mettant le pied sur quelques pierres on ne se mouille pas. Voir, regarder quelqu'un, quelque chose d'un œil sec, Sans s'attendrir, sans verser de larmes. Avoir une toux sèche, Tousser sans cracher. Ce cheval a la tête sèche, Il n'a pas la tête chargée de chair. Il a les jambes sèches, Il a les jambes nerveuses, peu chargées de chair. On dit, dans un sens analogue : Un homme sec, un grand homme sec et substantivement, dans le langage familier, Un grand sec, Un homme grand et maigre. Vin sec, Vin qui n'est pas liquoreux, qui n'est pas moelleux. Pain sec, Du pain pour tout aliment. Manger son pain sec, manger du pain tout sec. On l'a mis au pain sec et à l'eau. Régime sec, Régime alimentaire qui consiste à ne pas boire pendant les repas. En termes de Maçonnerie, Muraille de pierres sèches, Muraille faite de pierres mises l'une sur l'autre, sans mortier, plâtre ou ciment. On dit de même : Construire en pierres sèches. Conduit de pierre sèche. En termes de Gravure, Graver à la pointe sèche, Faire des traits ou des hachures sur la planche avec une pointe aiguë, au lieu de se servir d'un burin, et sans employer l'eau-forte.

SEC s'emploie aussi figurément et signifie Qui n'a pas de moelleux, pas de douceur. Des manières sèches. Une réponse sèche. Parler, répondre d'un ton sec. Un refus tout sec. Une âme sèche, Une âme froide et peu sensible. On dit de même : Un cœur sec. Cet homme est sec, Il manque de sensibilité, de tendresse, de bonne grâce. Un esprit sec, Un esprit dénué d'agrément. Cet auteur, ce poète est sec, Il manque de grâce. Ce style est sec, Il est dépourvu d'ornements, il est sans charme. On dit dans un sens analogue : Cette narration est bien sèche. Une morale sèche et rebutante. Cette matière est sèche, Elle offre peu de ressources pour la traiter avec agrément, avec intérêt. Coup sec, Coup donné avec promptitude, sans rester sur l'objet. Bruit sec, Bruit qui n'a pas de prolongement. Perte sèche, Perte entière et sans compensation. Il avait mis vingt mille francs dans cette entreprise, il en retirera tout du plus le quart, c'est une perte sèche de quinze mille francs. En termes de Peinture et de Sculpture, Un ouvrage sec, Un ouvrage où les contours sont marqués durement, sans agrément et sans moelleux. On dit dans un sens analogue : Des contours secs, un coloris sec, une manière sèche. En termes de jeu de Cartes, Avoir un atout sec, un manillon sec, L'avoir tout seul. Jouer une partie d'écarté en cinq sec, La disputer en cinq points. Fig. et fam., En cinq sec, Rapidement, sans traîner. Régler une affaire en cinq sec.

SEC s'emploie aussi comme nom masculin pour désigner Ce qui est sec, ce qui n'est pas humide. Le sec et l'humide. Il se dit particulièrement pour désigner du Fourrage sec, c'est-à-dire le Foin, la paille et l'avoine. Donner du sec aux chevaux. Mettre des chevaux au sec.

SEC signifie aussi Endroit sec. Il faut tenir ce produit au sec. En termes de Marine, Se mettre au sec, S'échouer.

SEC s'emploie encore comme adverbe dans ces locutions : Boire sec, Bien boire, boire sans eau; Répondre sec, parler sec à quelqu'un, Lui faire une réponse rude, brusque, rebutante. Tout sec, Uniquement, absolument, sans plus ni moins. Cette terre lui donne tout sec dix mille francs de revenu.

À SEC, loc. adv. Sans eau. Mettre un étang, un fossé à sec. Les fossés sont à sec. Un bras de la rivière est resté à sec. Fig. et fam., Être à sec, se trouver à sec, N'avoir plus d'argent. En termes de Marine, À sec de toile se dit d'un Navire qui a serré toutes ses voiles.

Littré (1872-1877)

SEC (sèk, sè-ch') adj.

Résumé

  • 1° Qui a peu ou qui n'a pas d'humidité.
  • 2° Qui n'est plus frais.
  • 3° Que l'on a fait sécher, que l'on a rendu moins humide
  • 4° Qui n'est pas mouillé, n'est pas moite.
  • 5° Vin sec, vin qui n'a rien de liquoreux.
  • 6° Qui n'a point d'embonpoint, de graisse.
  • 7° Il se dit de ce qui n'est pas accompagné d'un accessoire habituel.
  • 8° Habit sec, habit usé.
  • 9° Coup sec.
  • 10° Fig. Argent sec. Perte sèche.
  • 11° En termes d'art, qui manque de moelleux.
  • 12° Il se dit d'une prononciation qui n'a pas de mollesse.
  • 13° Qui est dénué d'agrément.
  • 14° Qui n'a point de sensibilité.
  • 15° Qui a une aridité morale.
  • 16° Qui est d'une humeur un peu dure.
  • 17° Ruiné, privé d'argent.
  • 18° S. m. Ce qui n'est pas humide.
  • 19° Le sec, le fourrage sec.
  • 20° Tirer des confitures au sec.
  • 21° Adverbialement. Boire sec. Répondre sec.
  • 22° À sec, sans eau.
  • 23° À sec, sans fournir vin, ni bière.
  • 24° Tout sec, uniquement, sans rien de plus.
  • 25° Martin-sec.
  • 1Qui a peu ou qui n'a pas d'humidité. Sec comme une allumette. Un temps, un froid sec. La rosée tomba sur toute la terre, et la toison seule demeura sèche, Sacy, Bible, Juges, VI, 4. Vous m'avez donné une terre sèche, donnez-m'en une aussi où il y ait des eaux en abondance, Sacy, ib. I, 45. Les grenadiers, les palmiers et tous les arbres des champs sont devenus tout secs, Sacy, ib. Joet, I, 12. Déjà la flamme vole, elle dévore le vaisseau, qui est d'un bois sec et enduit de résine, Fénelon, Tél. VII. Un morceau de bois bien sec qui ne pèse que trois livres, en pèsera cinq lorsqu'il aura séjourné plusieurs années dans l'eau, Buffon, Hist. nat. introd. part. exp. t. VIII, p. 334.

    Jusqu'au sec arbre, locution des poëmes du XIIe et du XIIIe siècle pour dire : jusqu'au bout du monde.

    Familièrement. Sec comme pendu, se dit d'un homme très maigre.

    Terme d'histoire naturelle. Se dit en général d'un organe qui ne contient pas beaucoup de sucs.

    Terme de marine. Banc sec, celui qui découvre au jusant.

    Terme de graveur. Graver à la pointe sèche, faire des traits ou des hachures sur la planche sans employer l'eau-forte.

    Substantivement. Qu'il eût du chaud, du froid, du beau temps, de la bise, Enfin du sec et du mouillé, La Fontaine, Fabl. VI, 4.

  • 2Qui n'est plus frais, en parlant d'herbes, de plantes et autres objets. Des herbes sèches. Du fromage sec. Des haricots secs. Des roses sèches. La gloire des méchants est pareille à cette herbe… On la voit sèche et morte aussitôt qu'elle est née, Malherbe, I, 2.
  • 3Que l'on a fait sécher, qu'on a rendu moins humide. Des fruits secs. De la morue sèche.

    Confitures sèches, fruits confits conservés hors du sirop. Acceptez cependant quelque peu de douceurs… Les sèches sont dessous, celles-ci sont liquides, Corneille, Suite du Ment. II, 6.

    Fig. Fruit sec, voy. FRUIT 1, n° 2. On dit aussi quelquefois par abréviation : Il a été sec à l'école polytechnique, il a mal passé ses examens et est sorti sans être placé.

  • 4Qui n'est pas mouillé, qui n'est pas moite. Les rues sont sèches. Il fait sec dans les rues. Les plâtres ne sont pas secs. Avoir la bouche, la langue, la gorge sèche. La partie sèche du globe que nous habitons a été longtemps sous les eaux de la mer, Buffon, Hist. nat. 2e disc. Œuv. t. I, p. 117. Il [le rat d'eau] ne quitte pas le bord des eaux, ne s'en éloigne même pas autant que la loutre, qui quelquefois s'écarte et voyage en pays sec à plus d'une lieue, Buffon, Quadrup. t. II, p. 299.

    Orage sec, orage qui n'est pas accompagné de pluie.

    Fossé sec, fossé d'une place de guerre, d'un château, où il n'y a point d'eau et qui n'est point destiné à en avoir.

    À pied sec, sans se mouiller, en traversant un cours d'eau, un ruisseau, quand il n'a plus d'eau, ou quand il n'en a plus guère. Traverser un bras de rivière à pied sec.

    Avoir une toux sèche, tousser sans cracher.

    Terme d'ancienne médecine. Un sang sec, un sang où il n'y a pas assez de sérosité.

    D'un œil sec, avec des yeux secs, sans pleurer. Il est impossible de le lire avec des yeux secs, Sévigné, 401. L'autre, avec des yeux secs et presque indifférents, Voit mourir ses deux fils par son ordre expirants, Racine, Bérén. IV, 5. Je verrai d'un œil sec et d'un cœur sans envie Cet hymen qui pouvait empoisonner ma vie, Voltaire, Adél. du Guesclin. I, 1.

  • 5Un vin sec, vin qui n'a rien de liquoreux. Un vin sec, aigrelet et assez agréable qui tire son origine de Madère, et que consomment les colons riches, Raynal, Hist. phil. II, 18.
  • 6Qui n'a point d'embonpoint, de graisse. Des gens tout secs de faim et de pauvreté, Sacy, Bible, Job, XXX, 3. Je n'eusse jamais pensé que cette Mme de Charmes eût pu devenir sèche comme du bois, Sévigné, 383. [Auteurs]… de qui le corps sec et la mine affamée N'en sont pas mieux refaits pour tant de renommée, Boileau, Sat. I. Bientôt de ce travail revenu sec et pâle, Boileau, Epît. X. C'était [Bouillé, président de la chambre des comptes] un homme sec et sobre autant que son frère était gourmand, ivrogne et débauché, Saint-Simon, 329, 79. Elle [une vieille dame] était sèche comme le bois d'un vieux violon, et vécut dans cet état près de quatre-vingts ans, sans presque souffrir, Voltaire, Lett. à Mme de Fontaine, 8 janv. 1756. Ce personnage sec et long qui se promène seul à l'écart, Marmontel, Contes moraux, Connaisseur.

    Substantivement. Un grand sec.

    Ce cheval a la tête sèche, il n'a pas la tête chargée de chair.

    Ce cheval a les jambes sèches, il les a nerveuses, peu chargées de chair.

  • 7Il se dit de ce qui n'est pas accompagné d'un accessoire habituel.

    Pain sec, pain tout sec, du pain pour tout aliment. Pâtés tous les jours de ma vie ! J'aimerais mieux du pain tout sec, La Fontaine, Pâté d'anguille. On ne vit pas de pain sec et de gloire, Béranger, Trembl.

    Fig. Une âme qui vit du pain sec de la tribulation, ne se lasse jamais de chercher Dieu, Fénelon, t. XVIII, p. 259.

    Le pain sec, punition de collége par laquelle on ne donne dans un repas à un écolier que du pain. On l'a mis au pain sec.

    Nourrice sèche, mère ou nourrice qui, par une raison quelconque, ne donnant pas à téter, élève l'enfant au biberon

    Messe sèche, voy MESSE.

    Mur de pierres sèches, mur fait sans plâtre, ciment ou mortier, mais seulement de pierres arrangées les unes sur les autres. Girone d'abord a été une grande entreprise, ensuite on a parlé d'une muraille sèche pour toute défense, Maintenon, Lett. au duc de Noailles, 25 janv. 1711. Les coteaux sont généralement coupés en terrasses soutenues par des murailles sèches, Raynal, Hist. phil. I, 20.

    On dit de même : construire en pierres sèches, conduit de pierres sèches, ouvrage à pierre sèche.

    Consultation sèche, se disait d'une consultation qu'un avocat donnait par occasion sans recevoir d'argent.

    Ventouse sèche, voy. VENTOUSE.

    Cale sèche, voy. CALE.

    Bricole sèche, se dit au billard quand, en voulant jouer de bricole, on manque à toucher.

    Terme de marine. Se dit d'une vergue qui, quoique établie en croix, n'est pas destinée à avoir une voile enverguée

    La panne et la cape sèches sont celles où l'on se tient en travers au vent sans se servir de ses voiles.

  • 8Habit sec, habit usé jusqu'à montrer la corde (locution peu usitée).
  • 9Coup sec, coup donné avec promptitude sans rester sur l'objet frappé.

    Un pouls sec, pouls qui donne un coup sec au doigt qui l'explore.

    Au billard, donner un coup sec, donner un seul coup contre sa bille et retirer la queue à soi sur-le-champ, au lieu de pousser la bille et de la conduire avec la queue.

    Terme de marine. Grain sec, celui qui éclate sans pluie.

  • 10 Fig. Argent sec, argent comptant.

    On dit de même : sec et liquide. Quarante mille écus d'argent sec et liquide ! De la succession voilà le plus solide, Regnard, le Lég. II, 8.

    Perte sèche, perte absolue, sans compensation ni diminution. Il avait mis là vingt mille francs ; il n'en retirera guère que le quart ; c'est une perte sèche de quinze mille. Une taxe sèche de dix-sept millions, Duclos, Œuv. t. V, p. 29.

  • 11Fig. Terme de peinture et de sculpture. Qui manque de moelleux, qui est dur et sans agrément. Des contours secs. Un coloris sec. Artiste qui a un faire sec, une manière sèche. Polygnote fut le premier qui varia les mouvements du visage, et s'écarta de la manière sèche et servile de ses prédécesseurs, Barthélemy, Anach. Introd. part. 2, sect. 3.
  • 12 Fig. Il se dit d'une prononciation qui n'a pas de mollesse. La double ll a deux prononciations en notre langue : l'une sèche et simple qui suit l'orthographe ; l'autre molle qui semble y joindre une h, Préf. du Théâtre de P. Corneille, édit. 1682.
  • 13 Fig. En parlant de l'esprit, de ses qualités, et des compositions littéraires, qui est dénué d'agrément, de grâce. Une morale sèche et rebutante. Le pauvre esprit de femme et le sec entretien, Molière, Mis. II, 5. La conversation me paraît un peu sèche, Boursault, Fabl. d'Ésope, III, 3. Les expressions du théâtre, où tout paraît effectif, où ce ne sont point des traits morts et des couleurs sèches qui agissent, mais des personnages vivants…, Bossuet, Comédie, 4. C'est un auteur sec et aride, toutes ses expressions sont rudes et forcées, Boileau, Dissert. sur Joconde. On donne aux enfants un petit catéchisme sec, et qu'ils apprennent par cœur sans en comprendre le sens, Fénelon, t. XXI, p. 106. Diogène de Laërce a écrit la vie de Socrate, mais d'une manière fort sèche et fort abrégée, Rollin, Hist. anc. Œuvr. t. IV, p. 347. Notre langue un peu sèche et sans inversions, Voltaire, Épître à Horace. Ce n'est pas la peine d'envoyer mes magots de la Chine [l'Orphelin de la Chine, qui était d'abord en trois actes] ; je ne peux d'ailleurs avoir absolument que trois magots, les cinq seraient secs comme moi, au lieu que les trois ont de gros ventres comme des Chinois, Voltaire, Lett. à Mme de Fontaine, 22 août 1754. M. Rousseau est éloquent et pathétique, Hobbes sec, austère et vigoureux, Diderot, Opin. des anc. philos. (Hobbisme). Style sec, style dépourvu d'ornements, sans charmes.

    Matière sèche, matière qui n'offre pas de ressources pour la traiter avec intérêt.

    Fig. J'ai sur certaine femme Jeté, sans y songer, quelque amoureuse flamme ; J'ai trouvé la matière assez sèche de soi ; Mais la belle est tombée amoureuse de moi, Regnard, le Joueur, III, 11.

  • 14Qui n'a point de sensibilité, en parlant des dispositions morales. Un cœur sec. Je viens de lui écrire un petit billet [à Mlle de Méry] pour l'assurer que je ne suis point sèche, et qu'il eût été plus sec de ne se pas soucier de ses plaintes, Sévigné, 7 juill. 1680. Qu'il est sec ! qu'il est brut, et qu'il est ennuyeux ! Voltaire, Indiscr. I, 7. Âmes sèches et frivoles, ce n'est pas pour vous que j'écris ; âmes tendres et sensibles, lisez-moi et pardonnez-moi, D'Alembert, Lettre à Condorcet sur Mme Geoffrin.
  • 15Qui a une aridité morale. Ma fille, je vous conseille de suivre toutes vos bonnes résolutions de règle et d'économie ; cela ne rajuste pas une maison, mais cela rend la vie moins sèche et moins ennuyeuse, Sévigné, 343. La mort de M. de Saint-Romain me fait peur ; je n'y vois pas un moment entre sa vie dure et sèche pour la religion et sa mort, Sévigné, 20 juill. 1694. Ne vous attachez pas à une pratique sèche et sans amour [dans la dévotion] ; commencez à aimer la personne ; l'amour de la personne vous fera aimer la doctrine, Bossuet, Médit. sur l'Évang. 89e jour. Les premiers législateurs de la Grèce ne proposèrent pas à ces peuples des doctrines abstraites et sèches, Diderot, Opin. des anc. phil. (Grecs). Quelle est donc la sèche amitié qui repousse mes confidences ? Beaumarchais, Mère coupable, I, 10.
  • 16Qui est d'une humeur un peu dure. Me laisserai-je éblouir par un air de capacité ou de hauteur,… qui vous rend sec sur les louanges, et empêche qu'on ne puisse arracher de vous la moindre approbation ? La Bruyère, IX. Si je veux être austère et sec avec mon élève…, Rousseau, Ém. IV.

    Il se dit aussi des choses. Quand il était en particulier avec moi, ses manières étaient respectueuses et modérées, mais sèches, Fénelon, Tél. XI. Pourquoi avez-vous écrit une lettre sèche et peu convenable à Mme du Chatelet, dans les circonstances présentes ? Voltaire, Lett. Thiriot, 7 janv. 1739. Des interrogations sèches et froides, sans aucun signe d'approbation ni de blâme sur mes réponses, ne me donnaient aucune confiance, Rousseau, Confess. II. Vous forcerez le conseil à ne pouvoir plus répliquer que par un sec il n'y a lieu, Rousseau, Lett. à Deluc, 7 juill. 1763.

    Mine sèche, mine qui annonce quelque mécontentement, quelque dépit. Une grande femme maigre et menue, dont le visage étroit et long lui donnait une mine froide et sèche, Marivaux, Marianne, 6e part.

    Réponse sèche, réprimande sèche, réponse, réprimande désobligeante et brève.

    On dit de même : parler, répondre d'un ton sec. Messieurs, leur dit Mlle Hubert, d'un ton assez sec, je serais fâchée de vous gêner, vous êtes les maîtres, Marivaux, Pays. parv. 3e part.

    Il lui a fait un compliment fort sec, il lui a parlé d'une manière brève et un peu dure.

    La donner sèche, la donner bien sèche, faire une proposition désagréable, donner quelque alarme sans précaution. Mais lui [un fâcheux], pour le quitter, me voyant ébranlé : Sortons, ce m'a-t-il dit, le monde est écoulé ; Et, sortis de ce lieu, me la donnant plus sèche : Marquis, allons au cours faire voir ma calèche, Molière, les Fâch. I, 1.

  • 17Ruiné, privé d'argent. N'est-ce pas une chose rude que de faire six mois de retraite pour avoir vécu cet hiver à Aix… cette pensée est dure de songer que tout est sec pour vous jusqu'au mois de janvier, Sévigné, à Mme de Grignan, 6 mai 1680. Le marquis : Je suis sec, abîmé, mais parbleu J'ai deux bons appuis. - Cléon : Qui ? - Le marquis : Les femmes et le jeu, Destouches, Dissip. I, 9.
  • 18 S. m. Ce qui n'est pas humide. Le sec et l'humide.

    Tirer au sec, à sec, se dit de l'action de vider un puits.

    Terme de marine. Mettre les voiles au sec, les déployer pour les faire sécher.

  • 19Fourrage sec, c'est-à-dire le foin, la paille et l'avoine. Un magasin de sec. Ce cheval est nourri au sec, tandis qu'il faudrait le mettre au vert.

    Fig. Employer le vert et le sec, employer toute espèce de moyens.

  • 20 Terme d'office. Tirer des confitures au sec, les tirer de leur sirop.

    Une corbeille, une assiette de sec, une corbeille, une assiette remplie de confitures sèches, et que l'on sert au dessert dans un repas.

  • 21Sec pris adverbialement.

    Boire sec, ne pas mettre d'eau dans son vin, bien boire. Chers amis, voulez-vous vivre Autant que Melchisédec ? Dépêchez-vous de me suivre, Et comme moi buvez sec, Pannard, Œuvr. t. III, p. 407. J'ai fort mauvaise opinion de cet homme-là ; il mange fort, il boit sec, il parle la bouche pleine, Picard, Deux Philibert, II, 4.

    Répondre sec, parler sec, répondre, parler sèchement, brusquement.

    Peindre sec, peindre sans agrément et sans moelleux.

    Filer sec, filer de la laine dégraissée avec du savon noir.

  • 22À sec, loc. adv. Sans eau. Leurs nefs à sec sur le rivage Ne craignaient plus vent ni naufrage, Scarron, Virg. VII. Je suis bien assurée que vous n'avez pas d'eau dans votre petite rivière, puisque notre belle Loire est entièrement à sec en plusieurs endroits, Sévigné, 289. Il fallut mettre à sec une rivière si rapide et si profonde, en détournant ses eaux dans un lac immense que la reine avait fait creuser, Bossuet, Hist. III, 4.

    Un bâtiment est échoué à sec lorsqu'il reste à découvert sur la côte quand l'eau se retire.

    Mettre à sec, se dit d'un vase que l'on vide jusqu'à la dernière goutte. Pour laquelle aussi mainte coupe Fut aussi souvent mise à sec, Scarron, Virg. VII. En moins d'un mois, pour loger ma sagesse, J'ai mis à sec un tonneau de vin vieux, Béranger, Nouv. Diog.

    Fig. et familièrement. Être à sec, se trouver à sec, avoir perdu tout son argent, tout son avoir. Cesse-t-on de payer [la pension à M. de la Garde] sans dire pourquoi ? un pauvre homme, accoutumé à cette douceur, demeure-t-il à sec sans qu'on lui dise un mot ? Sévigné, 8 janv. 1690. Ou bien, réduit à sec, d'une âme familière Peut-être il parle au ciel d'une étrange manière, Regnard, Joueur, I, 2. J'allai à mes abbés gascons et à quelques autres de cette classe : je les trouvai à sec, Marmontel, Mém. III.

    Fig. et familièrement. La bourse est à sec, il n'y a plus rien dedans, ou, dans un sens plus étendu, on n'a plus d'argent.

    Mettre à sec, ruiner une personne, lui faire perdre tout ce qu'elle a. Il joue, et, qui plus est, il y fait bien son compte ; Car il va mettre à sec un franc provincial, Destouches, Glorieux, I, 3.

    Être à sec, signifie aussi n'avoir plus rien à dire. Sur ce chapitre on n'est jamais à sec, Molière, Remerc. au roi. Et partout sur le Wal, ainsi que sur le Leck, Le vers est en déroute, et le poëte à sec, Boileau, Épître IV.

    Terme de marine. À sec, sans l'aide des voiles, sans déployer une voile. J'eus un vent si frais à ma traversée [de Lisbone au Port-Louis], que je vins à sec, Mém. de Villette-Mursay, 1684, dans JAL.

    On dit aussi à sec de voiles.

  • 23À sec, se dit, en Bretagne, dans les lieux où l'on donne à manger, quand on ne fournit ni vin, ni cidre, ni bière.
  • 24Tout sec, uniquement, sans rien de plus. Son revenu consiste tout sec en cinquante écus de rente.

    On dit de même toute sèche avec un nom féminin. Ainsi la cruauté… paraît officieuse [dire du mal de quelqu'un en paraissant le louer, s'intéresser à lui]… pire mille fois que la médisance toute sèche, Guez de Balzac, 5e Disc. sur la cour.

  • 25Martin-sec, voy. MARTIN-SEC, à son rang.

HISTORIQUE

Xe s. E cilg eedre [ce lierre] fu seche, Fragm. de Valenc. p. 468.

XIIIe s. Comment que ta parleure soit, ou par rime ou par prose, esgarde que ti dit ne soient ni maigre, ni sec, Latini, Trésor, p. 482. Il ses deniers sec [argent comptant] me paya, Bl. et Jeh. 3774. Se li arbres est sec…, Beaumanoir, XXV, 12. Ce n'est pas por ce à entendre qu'il puist le vivier rompre, ne metre à seques, Beaumanoir, XXXVIII, 18. Cil à qui le [la] coze doit estre baillie ne l'emportera pas… s'il ne paie tout sec [comptant], Beaumanoir, XXXIV, 59. Laiens vendent, je vous afi Le patrimoine au crucefi à boens deniers ses et contans, Rutebeuf, II, 72.

XIVe s. Il n'en a marce [marche] ne païs ne regné, Desc'au sec arbre ne tant c'on puet aler, Si m'aït Diex, là où je n'aie esté, Huon de Bordeaux, V. 3079. Les unes [vaches] sont plus tost letées que les autres, et les unes plus tost seches ; et les joeunes ne rendent pas à tant de leet com les vieilles, Bibl. des ch. 4e série, t. II ou XI, p. 369.

XVe s. Et faisoit une tres belle saison et seche, Froissart, II, II, 211. Et devint [Charles V de France] aussi sec qu'un baston, Froissart, II, II, 70. Qui veult avoir les avocas, Avant qu'om leur die son cas, C'est un noble office du bec, Où il convient payer tout sec, Deschamps, Poésies mss. f° 372. Il [Louis XI] parloit aussi sec comme se jamais n'eust esté malade, Commines, VI, 12. Le chevalier se deffend comme preux qu'il estoit, si bien que le roy ne lui donne coup que celluy ne luy rende tout sec, Perceforest, t. I, f° 28.

XVIe s. Plusieurs ruisseaux tout à sec demourerent, Marot, III, 297. En la place où il avoit livré battaille à pied sec, l'esté venu…, Montaigne, I, 261. Un parler sec, rond et crud, Montaigne, I, 292. Diagoras et Theodorus nioient tout sec qu'il y eust des dieux, Montaigne, II, 249. Les bergers ayans quitté leurs petits parapets de pierre seche…, D'Aubigné, Hist. I, 69. Le sang qui a signé la guerre n'est pas encores sec par les champs ; et aussi peu seche l'ancre qui vient de signer la paix, D'Aubigné, ib. II, 252. Le reste estoient Portugais, picques seches et bisongues, D'Aubigné, ib. II, 391. Il est temps de mettre en veue Dom Jouan, qui emploie verd et sec, D'Aubigné, ib. II, 402. St-Luc en ceste ordonnance, aiant gagné le sec de l'isle, fait alte, D'Aubigné, ib. III, 12. …Auquel est plus commode paier ses ouvriers à l'argent sec, que d'y ajouster la nourriture, De Serres, 59. Les sages font comme les abeilles qui tirent du thym le plus penetrant et le plus sec miel, Amyot, De la tranq. d'âme, 8. Ilz sont à sec, et sans grace ou science Demeure à plat morte leur eloquence, Amyot, Lucull. 2. Un pays aride et sec, Amyot, Pomp. 47. Ils ne parlent pas sec [nettement], Charron, Sagesse, p. 226, dans LACURNE. Si je ne boy, je suis à sec, me voilà mort… en sec jamais l'ame n'habite, Rabelais, Garg. I, 5.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

SEC.
11Ajoutez :

Il se dit aussi des sons. Son but était de remédier à l'inconvénient des sons secs et coupés de cet instrument en prolongeant leur tenue, L. Gougenot, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peint. publiés par Dussieux, etc. t. II, p. 323.

22À sec. Ajoutez :

Peinture à sec, par opposition à peinture à fresque, peinture exécutée sur une muraille sèche, sur du bois sec, ou sur tout autre fond sec. Les moines l'accusaient [Lanfranc] d'avoir exécuté ses peintures à sec, au lieu de les avoir faites à fresque… il était perdu de réputation, s'il demeurait prouvé qu'au lieu d'improviser à fresque les peintures de Saint-Martin, il avait pris son temps pour les exécuter lentement à sec, en les retouchant et en les corrigeant tout à son aise, J. Dumesnil, Hist. des amat. ital. p. 389 et 390.

Filer à sec, filer sans humecter. Nous filons à sec et nous peignons avec une légère addition d'huile, Enquête, Traité de comm. avec l'Angleterre, t. III, p. 498.

26Sec ou secs, à l'écarté, au billard, etc. se dit d'une partie unique et sans revanche et par opposition à partie liée. Je te joue cela en cinq sec ou secs.

PROVERBE

Année sèche n'appauvrit son maître.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « sec »

Picard, sé ; Berry, chéche, sec, et aussi sé : du linge sé, des draps sés ; bourguig. sô ; wallon, seg ; norm. sec et au fém. sèque ; provenç. sec ; espagn. seco ; ital. secco ; du lat. siccus ; comparez le celtique : gaél. seac ; kimry, sygh, sick ; bas-breton, seach, sech ; racine sik, qui est dans le sanscr. sik-ata, sable ; bactrien, hik-us, sec.

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(Date à préciser) Du latin siccus (« sec, desséché, tari, vide (en parlant d’une coupe), sobre (qui ne boit pas), insensible, indifférent ») qui aussi a donné « siccatif » en français.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « sec »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
sec sɛk

Fréquence d'apparition du mot « sec » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « sec »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « sec »

  • Ensuite, le rapport mondial sur le marché des sèche-linge électriques se concentre sur les principaux acteurs mondiaux de l’industrie avec des informations telles que les profils d’entreprise, l’image et les spécifications du produit, les revenus des ventes, le prix, la marge bénéficiaire, la part de marché et entrez en contact avec des données. en outre, les tendances de développement de l’industrie des sèche-linge électriques et les canaux de vente sont analysés.
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  • Auprès de ce qui est sec, ce qui est humide brûle.
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  • Il y a trois temps qui déplaisent souverainement aux jardiniers : le temps sec, le temps pluvieux, le temps en général.
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  • Quand il touche la forêt, le feu dévore aussi bien le bois vert que le bois sec.
    Proverbe persan
  • Moins un coeur est sec, mieux il flambe.
    Alfred Capus
  • Avec le bois sec brûle aussi le bois vert.
    Proverbe bulgare
  • Quoi qu’il en soit, la sécurité de nos enfants reste une priorité et les outils pour assurer hygiène et santé à l’école sont désormais de plus en plus clairs : masques, distanciation, et lavabos et sèche-mains à air pulsé pour assurer la destruction de toute trace du virus.
    La Santé Publique — Sèche-mains, savon et masques : préserver la santé des enfants lors de la rentrée scolaire - La Santé Publique
  • Le sommet du Pech de Therme à 1 673 m d’altitude offre une vue à 360 degrés ; vers le Sud les grands sommets ariègeois, vers le Nord le Plantaurel et à nos pieds la vallée de la Barguillère avec tous ces villages clairsemés dans la verdure. Et comme l’a écrit Michel Sébastien, la Barguillère est tantôt verte comme l’Irlande où sèche comme l’Espagne.
    ladepeche.fr — La Barguillère, tantôt verte comme l’Irlande ou sèche comme l’Espagne - ladepeche.fr
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Traductions du mot « sec »

Langue Traduction
Anglais dry
Espagnol seco
Italien asciutto
Allemand trocken
Chinois
Arabe جاف
Portugais seco
Russe сухой
Japonais ドライ
Basque lehorra
Corse asciuttu
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Synonymes de « sec »

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Antonymes de « sec »

Combien de points fait le mot sec au Scrabble ?

Nombre de points du mot sec au scrabble : 5 points

Sec

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