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Remonter
Sommaire
- Définitions de « remonter »
- Étymologie de « remonter »
- Phonétique de « remonter »
- Fréquence d'apparition du mot « remonter » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « remonter »
- Citations contenant le mot « remonter »
- Images d'illustration du mot « remonter »
- Traductions du mot « remonter »
- Synonymes de « remonter »
- Antonymes de « remonter »
- Combien de points fait le mot remonter au Scrabble ?
Définitions de « remonter »
Trésor de la Langue Française informatisé
REMONTER, verbe
Wiktionnaire
Verbe - français
remonter \ʁə.mɔ̃.te\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se remonter)
-
Monter une seconde fois, monter de nouveau.
- Remontons à âne et continuons notre promenade. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
- Le mercredi matin à 5 heures, Le Gonidec, son quart étant tiré, quitte la dunette. Il prend un peu de repos et remonte. — (José Gers, Ma mort du Pourquoi pas ?, 1936)
- Il avait repassé le Doubs à la minuit, au lac de Chaillon, puis il avait remonté les crêts par un des milles[sic] sentiers que l’ingéniosité des contrebandiers leur fait sans cesse frayer à travers ces prés-bois et ces boqueteaux de sapins. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Après s’être retiré du théâtre, cet acteur est remonté sur la scène.
-
Retourner où l’on était avant de descendre.
- Nous en avons assez des dentellières et de leurs racontars, et nous remontons vers la ville haute. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- Lors d’une halte, en remontant dans le truck, Paul montre à Stacy les cookies qu’il a dérobés. — (Philippe Onagre, Runaways : Fugues, BoD-Books on Demand France, 2010, page 35)
- Le baromètre remonte.
-
Retourner vers le lieu ou le point d’où elles étaient descendues, en parlant des choses.
- Pareil à une bête tapie dans les hauteurs, le lourd rideau s'abattait, puis remontait au cintre, tandis que les duettistes venaient saluer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hiver dernier, ça a gelé dur, très dur, la terre a gonflé et les pavés sont remontés comme des dents qui se déchaussent. — (Christian Gailly, L’Air, Les Éditions de Minuit, 1991, chap. 12)
- Les fleuves remonteront vers leur source avant que cela arrive. — Cette digue fait remonter l’eau jusqu’à tel endroit.
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Aller vers le haut après avoir descendu.
- Dès la fin novembre, les plantations de peupliers peuvent débuter, […]. À l’exception toutefois des stations où la nappe remonte près de la surface en hiver. Dans ces parcelles, mieux vaut attendre mars, voire avril. — (Vincent Thècle, Peupliers : comment réussir les nouvelles plantations., dans La France agricole, n° 3361 du 26 novembre 2010)
- Après une longue descente, la route remonte vers le plateau.
- Se diriger dans une direction septentrionale.
- J’ai grimpé avec le pilote à mon poste dans les barres de perroquet ; il gelait et nous remontions vers le Nord, les voiles serrées, contre un vent coupant et froid. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Quand on remonte de Toul vers le Nord-Ouest, le paysage n'est pas sans grandeur. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 9)
-
Reprendre la valeur qu’elles avaient perdues.
- Les actions remontent.
- Les fonds publics remontent.
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(Médecine) Aller vers le cœur, en parlant d’une humeur qui semblait s’être portée sur les extrémités.
- La goutte remonte.
-
Aller dans la direction contraire au courant, au flux.
- Il vente très fort, des goélands passent, emportés par la tempête, et essaient vainement de remonter le vent. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil ; tome 1, de New-York à Tahiti, 1929)
- Du reste, l’histoire ne remonte jamais son cours et il n'est au pouvoir de personne de vivre l’histoire à reculons. — (Les Communistes expliquent: l'autonomie démocratique et populaire, Parti communiste martiniquais, 1978, page 140)
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(En particulier) Aller vers la source d’un cours d’eau, soit en naviguant, soit en suivant à terre l’une de ses rives.
- Le tarif des droits à percevoir sur les marchandises transportées par le Rhin , sera réglé de manière , que la totalité du droit à payer entre Strasbourg et la frontière du Royaume des Pays-Bas soit , en remontant, de deux francs , et en descendant, d'un franc trente-trois centimes par quintal, […]. — (Annales maritimes et coloniales, 1818, page 374)
- Nous reçûmes l’ordre de côtoyer en le remontant le ruisseau de la Tourbe, qui arrose la plus triste vallée du monde, entre des collines basses, sans arbres et sans buissons. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 52)
- Nous remontâmes alors la Dwina pendant deux jours et jetâmes un pont sur ce fleuve que le deuxième corps entier passa pour atteindre la grande route de Polotsk à Saianétersbourg. — (Campagne de Russie, 1812, d’après le journal illustré d’un témoin oculaire, avec introduction de C-G. Faber Du Faur, Paris : chez Flammarion, 1895, page 23)
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(Figuré) Reprendre les choses de plus loin, dans un discours ou dans une narration.
- Mais pour que vous pigiez l’histoire, faut que j’remonte à 1919, au temps qu’Milo-la-Graisse terrorisait le quartier. C’est à Grenelle qu’il habitait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Sans remonter à l’événement traumatique fondateur que furent les massacres de la Saint-Barthélemy, on rappellera que la minorité réformée fut l'objet, sous Louis XIV, d'un « mémoricide » sans précédent : […]. — (Chantal Bordes-Benayoun, Patrick Cabanel et Colette Zytnicki, Les musées protestants et juifs dans le midi de la France, dans Une histoire à soi: Figurations du passé et localités, sous la direction de Alban Bensa et Daniel Fabre, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015)
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Considérer une chose dans son origine.
- Hormis quelques scènes isolées, mes premiers souvenirs ne remontent guère au-delà de 1910 et à notre jardin de Sanvic, près du Havre, si grand à mes yeux d'enfant, agrémenté d'une pelouse encadrée de rhododendrons. — (Louis Néel, Un siècle de physique, éditions Odile Jacob, 1991)
- Remontez à la source, remontez à l’origine, au principe de telle chose et vous trouverez les raisons de vos échecs.
-
Déterminer depuis l’origine.
- […]; Azemmour, la ville maure remontant à l’antiquité, en plein déclin aujourd'hui par suite de l’ensablement de son port et l’indolence de sa population; […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 148)
- Les seules traces de civilisation rencontrées remontaient à dix-huit siècles avec des oppida romaines. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963, page 119)
- De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- — Oh alors, ça remonte à longtemps, dit l’homme. Mais on peut le savoir. J’ai de l’ordre dans mes affaires. » — (Nicolas Saudray, Voyage au pays des frogs, 1990, Balland, page 60)
- Mais oui, ça remonte à longtemps. Elle vendait des beignets de morue. Elle avait fait fortune dans le commerce — le plus grand commerce de Trinité lui appartenait —. Puis elle a disparu. — (Christian Paviot, La demoiselle des mornes, 2002, page 354)
- Se diriger en suivant une piste.
- Compte tenu de la pluie qui était tombée, Misty avait sûrement laissé des dizaines de traces qui nous permettraient de remonter jusqu’à elle si on se grouillait un peu. — (Andrée A. Michaud, Lazy Bird, Québec Amérique, 2009, page 121)
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(Transitif) Monter de nouveau.
- Il ne fait que monter, descendre et remonter l’escalier.
-
(Transitif) Parcourir de bas en haut une chose que l’on avait descendue.
- La nuit est chaude. Vous remontez en flânant la Canebière et vous la quittez au boulevard Dugommier. Vous arriver vite au bel escalier monumental, tout battant neuf, qui monte à la gare. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Après avoir descendu cette pente rapide, il fallut la remonter.
-
(Transitif) Suivre un parcours en sens contraire d’un courant, du cours d’un fleuve.
- Remonter le courant.
- Remonter le cours d’un fleuve, d’une rivière
-
(Transitif) (Par extension) Naviguer contre le courant.
- Remonter un fleuve, une rivière.
- (Transitif) (Par extension) Côtoyer un cours d’eau en se dirigeant vers sa source.
-
(Transitif) Porter de nouveau en haut ; remettre une chose en un point d’où on l’avait descendue, d’où elle était descendue.
- Pour la garder dans son lit, à l'instar des producteurs d’Alerte à Malibu et Cie, son mari avait exigé qu'elle redressât son nez, ravalât sa façade, repulpât ses lèvres, retendît son ventre, remontât ses fesses et siliconât ses seins. — (Catherine Gaillard-Sarron, « Le pygmalion », dans Paquet surprise : nouvelles, Éditions Librinova, 2016)
- Remonter une malle au grenier. — Remonter les poids d’une horloge et, par ellipse,
-
(Transitif) (Par ellipse) (Horlogerie) Tendre de nouveau le ressort d’un mécanisme d’horlogerie.
- Remonter une horloge, une pendule, une montre, une mécanique.
- Le mouvement, excellent sans doute, n’avait pas été remonté depuis deux siècles. - Ce n’était pas pour savoir l’heure que j’avais acheté cette pendule en Touraine. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Sa montre qu’il tira de sa poche s’était arrêtée à six heures. Il avait oublié de la remonter, la veille. La veille, à onze heures du soir, il avait oublié de remonter cette montre qu’il tenait dans le creux de sa main et qu’il regardait comme s’il ne l’avait jamais vue. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 229)
- (Par extension) Remonter un ressort.
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(Transitif) (Figuré) Relever ce qui était abattu dans l’âme d’une personne.
- Remonter le courage, le moral de quelqu’un.
-
(Transitif) Réconforter.
- Prenez quelques gouttes de ce cordial, il vous remontera.
- Apprenant que je n’ai pu venir à bout d’une demi-bouteille de champagne, achetée pour me « remonter », il [Count Basie] s’en empare et l’achève d’une seule lampée. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 149)
-
(Transitif) (Spécialement) Donner un degré d’alcool plus élevé en y ajoutant de l’alcool.
- Remonter un vin, un cidre, une liqueur.
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(Transitif) Remettre en état ce qui était démonté.
- […], et commence la cueillette du butin. N'ayant plus ni chaussettes, ni bottines, ni sac, les déguenillés remontent tranquillement leur garde-robe. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, page 359)
- Remonter un moteur, un lit, une armoire.
-
(Transitif) (Bijouterie) Donner une nouvelle monture.
- Remonter un diamant.
-
(Transitif) Garnir de pièces neuves.
- Remonter des bottes. — Remonter un fusil, un pistolet. — Remonter un violon, une guitare : Les garnir de cordes neuves.
-
(Transitif) (Équitation) Doter de nouvelles montures ; acheter de nouveaux chevaux.
- Remonter un régiment de cavalerie. — Remonter un cavalier.
- Remonter une écurie.
-
(Transitif) Remettre en état, pour faire valoir.
- À la première chute, je n'ai décroché qu'un cale-pied que j'ai ramassé pour le remonter moi-même peu après ; à la deuxième chute, j'ai largué une sacoche, qu'il allait falloir faire réparer avant de la réinstaller ; à la troisième, j'ai perdu ma pompe à vélo, que je ne pourrais remplacer que moyennant finances. — (Louis Harenger, La planète des pauvres : le tour du monde à vélo des communautés Emmaüs, Éditions 1, 1999)
- Remonter une ferme, une métairie. — Remonter une affaire. — Remonter une fabrique, une imprimerie, remonter sa maison.
-
(Transitif) Signaler, transférer, escalader à une autorité compétente.
- Remonter un problème. — Remonter une alerte.
-
(Transitif) Remettre à la scène.
- Remonter une pièce de théâtre.
-
(Transitif) Regarnir.
- Remonter un magasin de marchandises, une maison de meubles, une bibliothèque de bonnes éditions, etc.
-
(Pronominal) Se fournir de nouveau de toutes les choses nécessaires pour une exploitation, pour son ménage, pour son propre entretien, et qui étaient venues à manquer.
- Je me suis remonté en linge.
-
(Familier) Élever ; soulever ; hisser.
- Pour piter, ça pitait ce jour-là. A telle enseigne qu’accaparé par les girelles et les sarans que je remontais par paquets, je n'ai pas fait gaffe au mistral qui se levait… — (Jean Bazal, Panique dans le pastis, Marseille : Éditions I.N.A., 1964, chapitre 3)
- — La belote est finie pour aujourd'hui, il faut remonter le calen. Un banc vient de passer sous le pont. — (Sigolène Vinson, Maritima, Éditions de l'Observatoire/Humensis, 2019, part. 1, chapitre 2)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Monter une seconde fois, monter de nouveau. Il monta, descendit et remonta. Faut-il remonter chez lui? Après s'être retiré du théâtre, cet acteur est remonté sur la scène. Il signifie aussi Retourner où l'on était avant de descendre. Remonter à sa chambre, dans son cabinet. Remonter sur son cheval. Remonter dans sa voiture. Le baromètre remonte. Le sous-marin remonta à la surface de l'eau. Fig., Remonter sur le trône, Recouvrer l'autorité royale. Fig. et fam., Remonter sur l'eau, Reprendre crédit, faveur. Fig. et fam., Remonter sur sa bête, Regagner ce qu'on avait perdu, reprendre un emploi, un avantage qu'on avait cessé d'avoir, reprendre de l'assurance, de la confiance. Il avait perdu au jeu, mais il a remonté sur sa bête. On lui avait ôté son emploi, mais il a tant fait qu'il est remonté sur sa bête. Je l'ai vu fort déprimé au premier moment, mais il est maintenant tout à fait remonté sur sa bête.
REMONTER se dit aussi des Choses qui retournent vers le lieu vers le point d'où elles étaient descendues. Les fleuves remonteront vers leur source avant que cela arrive. Cette digue fait remonter l'eau jusqu'à tel endroit. Il signifie encore Aller vers le haut après avoir descendu. Après une longue descente, la route remonte vers le plateau. Le soleil remonte, commence à remonter se dit lorsque, après le solstice d'hiver, les jours commencent à croître. Fig., La rente remonte, La valeur du capital, qui était descendue, redevient plus élevée. Les fonds publics remontent. Fig. et fam., Ses actions remontent se dit de Quelqu'un qui commence à recouvrer du crédit, de la faveur, de l'aisance. La goutte remonte se disait de l'Humeur de la goutte, qui, après s'être portée aux extrémités, remonte au cur.
REMONTER signifie aussi Aller dans la direction contraire au courant, au cours d'un fleuve. Remonter contre le courant. Remonter vers la source d'un fleuve, d'une rivière, Aller vers sa source, soit en naviguant, soit en suivant à terre l'une de ses rives.
REMONTER signifie encore figurément, dans un discours, dans une narration, Reprendre les choses de plus loin. Pour comprendre cette affaire, il faut remonter plus haut. Par exagération, Remonter au déluge, Reprendre les choses de trop loin dans un récit. Remonter à la source, à l'origine, à la cause, au principe, Considérer une chose dans son origine, dans son principe, dans son commencement. Remontez à la source, remontez à l'origine, au principe de telle chose et vous trouverez que... La généalogie de cette maison remonte jusqu'à telle personne, jusqu'à telle époque; cette maison remonte jusqu'à telle époque, La descendance de cette maison est bien prouvée depuis telle personne, depuis telle époque.
REMONTER s'emploie encore comme verbe transitif et signifie Monter de nouveau. Il ne fait que monter, descendre et remonter l'escalier. Il signifie aussi Parcourir de bas en haut une chose que l'on avait descendue. Après avoir descendu cette pente rapide, il fallut la remonter. Il signifie encore Suivre un parcours en sens contraire d'un courant, du cours d'un fleuve. Remonter le courant. Remonter le cours d'un fleuve, d'une rivière ou simplement Remonter un fleuve, une rivière, Naviguer contre le courant d'un fleuve, d'une rivière. Il signifie aussi Côtoyer un fleuve, une rivière en remontant vers sa source.
REMONTER signifie également Porter de nouveau en haut; remettre une chose en un point d'où on l'avait descendue, d'où elle était descendue. Remonter une malle au grenier. Remonter les poids d'une horloge et, par ellipse, Remonter une horloge. Remonter une pendule, une montre, une mécanique, En tendre de nouveau le ressort. On dit de même : Remonter un ressort. Fig., Remonter le courage, le moral de quelqu'un, Relever son courage, son moral qui était abattu. On dit aussi elliptiquement : Remonter quelqu'un, Le réconforter. Prenez quelques gouttes de ce cordial, il vous remontera. Remonter un vin, Lui donner un degré d'alcool plus élevé en le coupant d'un vin plus fort ou en y ajoutant de l'alcool.
REMONTER signifie encore Remettre en état ce qui était démonté. Remonter un moteur. Remonter un lit, une armoire. Remonter un diamant, Lui donner une nouvelle monture. Remonter des bottes, Y mettre une empeigne et des semelles neuves. Remonter un fusil, un pistolet, Y mettre un bois neuf. Remonter un violon, une guitare, Les garnir de cordes neuves. Remonter un régiment de cavalerie, Donner des chevaux à un régiment de cavalerie qui était démonté. On dit de même : Remonter un cavalier. Remonter une ferme, une métairie, Remettre dans une ferme tout ce qui est nécessaire pour la faire valoir. Remonter une affaire, La remettre en état. On dit de même : Remonter une fabrique, une imprimerie, remonter sa maison. On dit aussi Se remonter, Se fournir de nouveau de toutes les choses nécessaires pour une exploitation, pour son ménage, pour son propre entretien, et qui étaient venues à manquer. Je me suis remonté en linge. Remonter un magasin de marchandises, une maison de meubles, une bibliothèque de bonnes éditions, etc., Les en regarnir. Remonter une écurie, Acheter de nouveaux chevaux. Remonter une pièce de théâtre, La remettre à la scène.
Littré (1872-1877)
Résumé
- 1° Monter de nouveau.
- 2° Aller vers la source d'un cours d'eau.
- 3° Aller en haut vers le point d'où la descente s'était faite, en parlant de choses.
- 4° Fig. La rente remonte.
- 5° Terme de marine. Remonter au vent. Le vent remonte.
- 6° Fleurir de nouveau après un arrêt.
- 7° S'élever, faire un mouvement de bas en haut.
- 8° Il se dit d'un musicien qui passe à un ton plus élevé.
- 9° La goutte remonte.
- 10° Les propres ne remontent pas.
- 11° Revenir à un poste, à un rang d'où l'on était déchu.
- 12° Tirer son origine de, s'étendre jusqu'à.
- 13° Aller vers les origines, vers les choses anciennes, vers les hommes anciens.
- 14° Reprendre les choses de plus loin, de plus haut.
- 15° S'étendre vers le haut.
- 16° Se dit d'une couleur qui prend une teinte plus forte.
- 17° V. a. Monter de nouveau, gravir de nouveau.
- 18° Reporter à l'endroit d'où la personne, la chose était descendue.
- 19° Donner une nouvelle monture.
- 20° Équiper, pourvoir, munir de nouveau des choses nécessaires.
- 21° Raccommoder, remettre à neuf.
- 22° Replacer dans l'état où elles étaient auparavant les parties d'une machine, d'une pièce de menuiserie, de charpente qu'on a démontées.
- 23° Remonter une montre, un ressort.
- 24° Remettre une pièce de théâtre en état d'être jouée.
- 25° Remettre une parure dans sa monture.
- 26° Mettre de meilleure heure, avancer.
- 27° Ranimer, raviver.
- 28° Engraisser un oiseau de proie.
- 29° Remonter un vin.
- 30° V. réfl. Se donner une nouvelle monture.
- 31° Se fournir de nouveau des choses nécessaires.
- 32° Reprendre des forces.
-
1Monter de nouveau ; retourner ou l'on était avant de descendre. Remonter à sa chambre.
Fuyez cet avare rivage, Et remontez sur vos vaisseaux
, Scarron, Virg. III.Vénus remontant vers l'Olympe, je vis longtemps son char avec ses deux colombes dans une nuée d'or et d'azur ; puis elle disparut
, Fénelon, Tél. IV.Il voulut à toute force tenir la tête de mon cheval, tandis que j'y remontais
, Hamilton, Gramm. 9.C'est à vous et à vos amis à décider si cette première tragédie régulière qui ait paru sur le théâtre de la France mérite d'y remonter encore
, Voltaire, Sophonisbe, Épître.À peine fut-on remonté en carrosse…
, Diderot, Mém. Prom. scept.Après l'avoir quitté [le théâtre] pendant quelques années, il [Baron] y était remonté, et avait, par sa manière de réciter noble et naturelle, proscrit une déclamation chantante qui s'était introduite pendant son absence
, Duclos, Œuv. t. X, p. 77.Après cette action, Adèle remonta chez elle, beaucoup moins mécontente d'elle-même
, Genlis, Ad. et Théod. t. II, p. 249, dans POUGENS.Le sang remonte à son front qui grisonne
, Béranger, V, sergent.Fig. Faire remonter, faire parvenir de bas en haut.
La place de Mme de Maintenon est unique dans le monde… vous n'aurez pas oublié au moins de lui faire remonter quelques paroles par Mme de Montchevreuil
, Sévigné, 27 sept. 1684.Revenir à fleur d'eau après avoir été submergé.
Leurs armes [des barbares vaincus dans un combat naval] étaient d'une telle sorte, qu'encore qu'elles fussent assez pesantes, elles ne laissaient pas de remonter sur l'eau
, Fléchier, Hist de Théodose, III, 65.Fig. Remonter sur l'eau, reprendre crédit, faveur, fortune.
Fig. Remonter sur sa bête, regagner ce qu'on a perdu, reprendre un poste, un avantage qu'on avait laissé perdre.
Il me semble, comme à vous, que votre ancien disciple [le roi de Prusse] est un peu remonté sur sa bête
, D'Alembert, Lett. à Voltaire, 18 oct. 1760. -
2Aller vers la source d'un cours d'eau.
Nous remontâmes le long du Nil, jusqu'à cette fameuse Thèbes à cent portes
, Fénelon, Tél. II.J'étais comme un homme qui nage dans une rivière profonde et rapide, d'abord il fend les eaux et remonte contre le torrent
, Fénelon, ib. IV.La rivière des Amazones, dont le cours est de plus de 1200 lieues, si l'on remonte jusqu'au lac qui est près de Guanuco à 30 lieues de Lima
, Buffon, Hist. nat. Preuv. th. terre, Œuv. t. II, p. 68.Mardonius n'eut pas plutôt appris que les Grecs s'étaient retirés dans le territoire de Platée, que, faisant remonter son armée le long du fleuve, il la plaça une seconde fois en face de l'ennemi
, Barthélemy, Anach. Introd. part. 2, sect. 2.Fig.
L'homme n'a rien qui ne doive remonter vers lui [Dieu] comme à sa source et lui être rapporté
, Bourdaloue, Purif. de la Vierge, Myst. t. II, p. 275.Par où la protection des lois et de la justice descend du prince vers les peuples, et le respect et la fidélité des peuples remontent vers le souverain
, Fléchier, le Tell.Il se dit en un sens analogue quand on s'élève de régions basses à des régions plus hautes.
Si vous remontez à Sofola, à Quiloa, à Montbasa, à Mélinde, vous trouvez des noirs d'une espèce différente de ceux de la Nigritie
, Voltaire, Mœurs, 143.En remontant de la Terre de Feu tout le long des côtes occidentales de l'Amérique méridionale, l'Océan rentre assez considérablement dans les terres
, Buffon, Hist. nat. preuv. th. terre, Œuv. t. II, p. 149. -
3Aller en haut vers le point d'où la descente s'était faite, en parlant de choses. Le baromètre, qui avait baissé, remonte.
Voyez, disait Vénus, ces ruisseaux et leur course ; Ainsi jamais le temps ne remonte à sa source
, La Fontaine, Adonis.Les divers canaux qui bordaient ces îles semblaient se jouer dans la campagne : les uns roulaient leurs eaux claires avec rapidité ; …d'autres, par de longs détours, revenaient sur leurs pas, comme pour remonter vers leur source
, Fénelon, Tél. I.Tel aux derniers canaux arrivé dans sa course, Le sang revient au cœur et remonte à sa source
, Delille, Imag. IV.Tel un fleuve plein d'abondance et de limpidité, mais dont le cours n'est pas assez rapide, tourne à chaque pas dans la plaine ; repoussé par les moindres obstacles, il est sans cesse obligé de remonter contre le penchant de son onde
, Chateaubriand, Natchez, III.On dit que le soleil remonte, commence à remonter, quand le cercle qu'il décrit se rapproche du zénith, c'est-à-dire quand, après le solstice d'hiver, les jours commencent à croître.
-
4 Fig. La rente remonte, le prix moyennant lequel on en acquiert les titres, qui était descendu, redevient plus élevé.
Au grand étonnement de toutes les nations, le change remonta à l'avantage de la France
, Raynal, Hist. phil. IV, 18.Fig. et familièrement. Ses actions remontent, se dit d'un homme qui regagne en crédit et que la fortune commence à favoriser.
-
5 Terme de marine. Remonter au vent, louvoyer au plus près du vent.
Remonter contre mousson, naviguer dans le sens opposé à la direction de la mousson.
On dit que le vent remonte ou monte, lorsqu'il change en passant du sud vers le nord.
- 6 Terme d'horticulture. Fleurir de nouveau après un arrêt. Les rosiers qui fleurissent de nouveau après la saison des roses remontent ou sont remontants.
-
7S'élever, faire un mouvement de bas en haut. Dans le jeu de la balançoire, on descend, puis on remonte.
Fig.
Ces hommes orgueilleux et vils, qui regardent les gens de lettres comme des espèces d'animaux destinés à combattre dans l'arène pour le plaisir de la multitude, descendraient alors de l'amphithéâtre, et verraient leurs juges y remonter
, D'Alembert, Ess. sur la soc. des g. de lett. Œuv. t. III, p. 88, dans POUGENS.Terme de fauconnerie. Voler de bas en haut.
-
8Il se dit d'un musicien qui passe à un ton plus élevé.
Descendre de tierce, et remonter d'un degré
, Grétry, Méth. pour prél. p. 92, dans POUGENS. -
9La goutte est dite remonter, quand elle quitte les articulations pour se jeter sur un organe intérieur.
La santé du cardinal n'est pas mauvaise présentement ; quelquefois sa goutte fait peur : il semble qu'elle veuille remonter
, Sévigné, 337.Sa goutte lui est remontée dans la tête, la poitrine et les yeux
, Diderot, Lett. Mlle Voland, 8 oct. 1768. -
10 Terme d'ancienne jurisprudence. Les propres ne remontent point, c'est-à-dire les ascendants ne succèdent pas aux propres.
Par extension. Dans la famille, l'amour ne remonte pas, c'est-à-dire qu'un fils aime mieux ses enfants que son père.
Il arrive toujours que l'amour descend plus qu'il ne remonte
, Buffon, Nat. des anim.Au dire du proverbe ancien, L'amitié ne remonte guère ; Bon petit-fils, je n'en crois rien, Quand je pense à vous, ma grand'mère
, Béranger, B. maman. -
11 Fig. Revenir à un poste, à un rang d'où l'on était déchu.
Un roi victorieux Qui vous fait remonter au rang de vos aïeux
, Racine, Andr. III, 8.Il faut que sur le trône un roi soit élevé, Qui se souvienne un jour qu'au rang de ses ancêtres Dieu l'a fait remonter par la main de ses prêtres
, Racine, Athal. I, 2.Attila parut malheureusement la même année qu'Andromaque ; la comparaison ne contribua pas à faire remonter Corneille à ce haut point de gloire où il s'était élevé
, Voltaire, Comm. sur Corn. Attila.On sait assez que Conradin fut invité par ses sujets et par les Romains à remonter sur son trône
, Voltaire, Pol. et lég. Prix de la just. et de l'human. 20.Absolument. Reprendre crédit.
Celui [le curé] de Saint-Gervais, frère de l'avocat général Talon, m'écrivit dès le 5 : Vous remonterez ; sauvez-vous de l'assassinat ; avant qu'il soit huit jours, vous serez plus fort que vos ennemis
, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 105, dans POUGENS.Se relever moralement.
Lorsqu'enfin, dans les occasions périlleuses, il fallait animer les soldats, nous remontions cent fois plus haut que nous n'étions descendus
, Montesquieu, Lett. pers. 74. -
12 Fig. Tirer son origine de, s'étendre jusqu'à.
En sorte que, par une suite non interrompue depuis près de dix-sept cents ans, nous la voyons [l'Église] remonter jusqu'à Jésus-Christ, dans lequel elle a recueilli la succession de l'ancien peuple, et se trouve réunie aux prophètes et aux patriarches
, Bossuet, Hist. II, 13.Aussi voit-on remonter jusqu'à ce temps [la fondation de Ninive], et pas plus haut, les observations que les Chaldéens, c'est-à-dire sans contestation les premiers observateurs des astres, donnèrent dans Babylone à Callisthène pour Aristote
, Bossuet, ib. I, 2.Un roi longtemps victorieux Qui voit jusqu'à Cyrus remonter ses aïeux
, Racine, Mithr. III, 1.Les Hébreux, dont la race en prodiges féconde Remonte dans les temps jusqu'au berceau du monde
, Delille, Imag. VIII. Cette maison remonte, la généalogie de cette maison remonte jusqu'à telle personne, jusqu'à tel temps, la descendance de cette maison est bien prouvée depuis telle personne, depuis tel temps.Il [Vespasien] se moqua publiquement de ceux qui, par une fausse généalogie, voulaient faire remonter sa maison jusqu'à Hercule
, Rollin, Traité des Ét. V, 1re part. § 6.On vient, dit-on, de faire imprimer sa généalogie [de Pompignan], qui remonte, par une filiation non interrompue, depuis lui jusqu'à son père
, D'Alembert, Lett. à Voltaire, 16 juin 1760. -
13 Fig. Aller vers les origines, vers les choses anciennes, vers les hommes anciens.
Quand je remonte jusqu'à la source de votre institution
, Bossuet, Disc. Acad.Quelque haut qu'on puisse remonter pour rechercher dans les histoires les exemples des grandes mutations
, Bossuet, Reine d'Anglet.Il est de la nécessité de mon sujet de remonter jusqu'au principe et de vous conduire pas à pas par tous les excès où le mépris de la religion ancienne et celui de l'autorité de l'Église ont été capables de pousser les hommes
, Bossuet, ib.Rien n'empêche que, de toutes les sectes qu'on voit aujourd'hui, et de toutes celles qu'on verra jamais, on ne remonte jusqu'à Simon le magicien et jusqu'à ce mystère d'iniquité qui commençait du temps de saint Paul
, Bossuet, Var. XI, 209.Ah ! si vous remontiez jusques à sa naissance [de Rome]
, Racine, Bérén. IV, 5.Son histoire [de la Chine]… remonte par la chronologie la plus sûre jusqu'à une éclipse observée 2155 ans avant notre ère vulgaire
, Voltaire, Mœurs, 1.Il faut remonter aux Pythagore et aux Anacharsis pour trouver de tels voyageurs [voyageant pour acquérir des connaissances], et ils n'avaient pas quitté un empire pour s'instruire
, Voltaire, Russie, II, 8.Comment retrouverons-nous la première trace de nos pensées ? n'y a-t-il pas même de la témérité à vouloir remonter jusque-là ?
Buffon, Des sens.Il s'agit ici de percer la nuit des temps, de reconnaître par l'inspection des choses actuelles l'ancienne existence des choses anéanties, et de remonter par la seule force des faits subsistants à la vérité historique des faits ensevelis
, Buffon, Époq. nat. Œuv. t. XII, p. 6.En remontant aux premières traces de mon être sensible, je trouve des éléments qui, semblant quelquefois incompatibles, n'ont pas laissé de s'unir pour produire avec force un effet uniforme et simple
, Rousseau, Confess. I.En quelque matière que ce soit, nous devons désespérer de remonter jamais aux premiers principes, qui sont toujours pour nous derrière un nuage
, D'Alembert, Réfl. sur le goût, Œuvr. t. III, p. 416, dans POUGENS.Les philosophes remontent aux raisons des choses, donnent les règles des arts, expliquent ce qu'ils ont de plus caché, et par leurs leçons augmentent le nombre des bons juges
, Condillac, Conn. hum. II, I, 15.Si vous remontez de classe en classe, vous verrez que l'idée que vous vous faites d'une classe supérieure, n'est jamais qu'une partie de l'idée que vous avez d'une classe inférieure
, Condillac, Gramm. I, 12.En remontant aux originaux, j'ai trouvé qu'Acosta en 1530 et Herrera en 1601 l'avaient aussi bien décrite [la cochenille] que nos modernes naturalistes
, Raynal, Hist. phil. VI, 18.Remonter à la source, à l'origine, à la cause, au principe, considérer une chose dans son origine, dans son commencement.
Examinons ce bruit, remontons à sa source
, Racine, Phèdre, II, 4.Remontez à la source de vos dégoûts pour Dieu, et pour tout ce qui a rapport à lui ; et voyez si…
, Massillon, Carême, Prière 1.On serait remonté à la source de ces libelles ; Mme de M*** se serait tirée d'affaire en me sacrifiant, et j'aurais été enfermé le reste de mes jours peut-être, pour m'apprendre à faire le Phébus avec les dames
, Rousseau, Confess. V. -
14 Fig. Reprendre les choses de plus loin, de plus haut.
Pour ne point remonter trop haut, fixons-nous à la renaissance des lettres
, D'Alembert, Disc. prélim. encyclop. Œuv. t. I, p. 248, dans POUGENS.Sans remonter bien loin, le roi François premier Fut un généreux prince, un noble chevalier
, Chénier M. J. Charles IX, II, 1.Familièrement, remonter au déluge, à la création, reprendre les choses de trop loin dans un récit.
-
15S'étendre vers le haut.
Au delà, le plumage est blanc, et le blanc remonte jusque sous le bec
, Buffon, Ois. t. VIII, p. 366. -
16Se dit d'une couleur qui prend une teinte plus forte. Remonter au rouge.
Remonter, v. n. Se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand on exprime une action : la rente a remonté hier ; avec l'auxiliaire être, quand on exprime un état : la rente est remontée.
-
17 V. a. Monter de nouveau, gravir de nouveau. Remonter un escalier. Remonter une côte.
Remonter le cours d'un fleuve, ou, simplement, remonter un fleuve, naviguer contre son cours.
De là nous remontons le Nil jusqu'à Memphis
, Fénelon, Tél. II.Les Indiens allaient en Perse s'embarquer sur la mer d'Hyrcanie, remontaient le Rha qui est le Volga, allaient jusqu'à la grande Permie par la Kama, et de là pouvaient aller s'embarquer sur la mer du Nord ou sur la Baltique
, Voltaire, Russie, I, 1.Si Annibal a remonté l'Are en traversant les Alpes, comme le croyait M. Abauzit
, Saussure, Voy. Alpes, t. V, p. 87, dans POUGENS.Les Espagnols… perdirent de vue l'Orénoque ; ce ne fut qu'en 1535 qu'ils entreprirent de le remonter
, Raynal, Hist. phil. VII, 18.Remonter un fleuve, une rivière, signifie aussi côtoyer un fleuve, une rivière, en allant vers leur source.
Terme de marine. Remonter la côte, ou, simplement, remonter, naviguer vers la partie de la côte d'où viennent les vents et les courants.
-
18Reporter à l'endroit d'où la personne, la chose était descendue.
Aussitôt dans le chœur la machine emportée Est sur le banc du chantre à grand bruit remontée
, Boileau, Lutr. III.On le lie, on le remonte dans la voiture
, Voltaire, l'Ingénu, 9.Élever en l'air avec des machines.
Terme de construction. Élever un mur, un plancher plus haut qu'ils n'étaient.
Terme de fauconnerie. Remonter l'oiseau, le lâcher du haut d'un coteau.
-
19Remonter un cavalier, lui donner une nouvelle monture. Remonter une compagnie de cavalerie, donner des chevaux à une compagnie de cavalerie qui était démontée.
Remonter une écurie, acheter de nouveaux chevaux.
-
20Équiper, pourvoir, munir de nouveau des choses nécessaires. Remonter une ferme. Remonter une fabrique, une imprimerie.
Remonter un laboureur, l'équiper de nouveau.
Remonter un magasin de marchandises, une maison de meubles, une bibliothèque de bons livres, les en regarnir.
Remonter la garde-robe de quelqu'un, le pourvoir des effets d'habillement.
Elle me reçut comme si j'avais rapporté des trésors, remonta peu à peu ma petite garde-robe
, Rousseau, Confess. V.Familièrement. Remonter les finances de quelqu'un, le mettre dans un meilleur état de fortune.
Le produit de la lettre à d'Alembert et de la Nouvelle Héloïse avait un peu remonté mes finances
, Rousseau, Confess. X. -
21Raccommoder, remettre à neuf. Remonter des bottes, ce qui se fait en renouvelant les pieds (empeignes et semelles), par opposition au ressemelage, qui ne change que la semelle.
Remonter un fusil, des pistolets, y mettre un bois neuf.
Remonter un violon, une basse, les garnir de cordes neuves.
Fig.
Quand l'Amour… Vient remonter ce luth fragile Que Thémis a voulu briser
, Béranger, Conseils de Lise. -
22Replacer dans l'état où elles étaient auparavant les parties d'une machine, d'une pièce de menuiserie, de charpente qu'on a démontées. Remonter une armoire.
Terme de marine. Remonter le gouvernail d'un bâtiment, le remettre en place.
-
23Remonter une montre, une pendule, un tourne-broche, les remettre en état d'aller.
On dit de même : remonter un ressort.
[Dans les monarchies héréditaires] le peuple doit regarder comme un avantage de trouver son souverain tout fait, et de n'avoir pas, pour ainsi parler, à remonter un si grand ressort
, Bossuet, 5e avert. 56.La monarchie avait son allure par des ressorts qu'il fallait toujours remonter
, Montesquieu, Esp XXX, 4.Il ne faut plus qu'un certain nombre d'années pour voir toutes les planètes tomber successivement dans le soleil ; c'est ce qui a fait dire à Newton que le monde ne subsistera qu'autant que Dieu remontera cette immense machine
, Condillac, Art. de rais. III, 5.Fig.
Si la bourgeoisie de Genève savait remonter ses principes, épurer ses goûts…
, Rousseau, Lett. à Moultou, 18 fév. 1765. - 24Remonter une pièce, se dit d'un directeur de théâtre qui remet une pièce en état d'être jouée.
-
25Remettre une parure dans sa monture.
Mme de Raisel avait fait remonter une parure de diamants exprès pour la porter ce jour-là
, Riccoboni, Œuv. t. II, p. 23, dans POUGENS. -
26Mettre de meilleure heure, avancer.
Mme de Chaulnes… part à la pointe du jour… vous savez comme, en allant à Bourbon, j'eus plutôt fait de m'accommoder à ses manières que d'entreprendre de les corriger ; ainsi je m'en vais remonter ma journée
, Sévigné, 12 avr. 1689.Coulanges me mande que nos états sont remontés au premier août
, Sévigné, 1er juillet 1685. -
27Ranimer, raviver. Un petit verre les a tous réjouis et remontés.
Il fallait songer que, si le voyage était difficile… on aurait besoin souvent de ranimer son courage, et comme de remonter son premier désir
, Bossuet, Ét. d'orais. I, 24.Remonter le courage, l'imagination de quelqu'un, relever son courage, son imagination qui était abattue.
Remonter la tête de quelqu'un, le ramener à la raison, le guérir de fausses alarmes.
- 28 Terme de fauconnerie. Engraisser un oiseau de proie.
- 29Remonter un vin, le couper soit avec un vin plus alcoolique, soit avec de l'eau-de-vie.
- 30Se remonter, v. réfl. Se donner une nouvelle monture.
- 31Se fournir de nouveau de choses nécessaires.
-
32 Fig. Reprendre des forces.
Ceux qui gouvernent, ayant une puissance qui se remonte, pour ainsi dire, et se refait tous les jours…
, Montesquieu, Esp. XIX, 27.Quand même notre littérature se remonterait, je doute qu'elle puisse de longtemps produire un homme aussi rare [Voltaire], et qui réunisse tant de talents à un si haut degré
, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 19 sept. 1779.Se ranimer, se raviver.
Les hommes dans ces moments reprennent les forces nécessaires à leur malheureuse situation, et se remontent pour souffrir
, Fontenelle, Bonh. Œuv. t. III, p. 245, dans POUGENS.
HISTORIQUE
XIIe s. Nis [même] dous feiz [deux fois] descendirent jus des palefeiz cras, E dous feis remunterent, que tuit dient : c'est gas [plaisanterie]
, Th. le mart. 114. Si remonta sour mer atout la roine, et s'en revint en France
, Chr. de Rains, p. 7. Et ce qu'on dist que heritages ne remonte pas
, Beaumanoir, XIV, 22.
XIVe s. Pas ne doit trop chanter chieus [celui] qui à cheval va ; Ne trop plourer aussi li homs qu'à piet sera ; Car quant il plaist à Dieu, tantost remonté l'a, Et chieus qui trop haut chante, quant Diex volt, plourera
, Baud. de Seb. IX, 911. Li cuers li remonte ens ou ventre, D'ire enflamés ou tournoi rentre
, Jean de Condé, t. II, p. 26.
XVIe s. Les propres ne remontent point, mais retournent aux plus prochains parens du costé dont ils sont venus au defunt. LOYSEL, 332. Le connestable, porté par terre et remonté par Oraison…
, D'Aubigné, Hist. I, 167. Estant remonté d'un cheval frais
, D'Aubigné, ib. II, 394. Par la ligature appellée des femmes nombrillere, elles sont soulagées de la pesanteur, le faix estant retroussé, l'enfant est contraint remonter plus haut
, Paré, XII, 6.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
REMONTER, v. act. (Gram.) c’est monter derechef ; Jesus-Christ est remonté au ciel : c’est s’élever ; la lune remonte sur l’horison : c’est relever un corps à la hauteur d’où il est descendu ; remontez ce poids : aller contre le fil de l’eau, c’est remonter la riviere ; il y a des machines à remonter les bateaux. On remonte à cheval ; on remonte une compagnie ; on remonte de cordes, un instrument ; on remonte une machine dont les parties étoient desassemblées ; on remonte une garniture ; on remonte à l’origine d’un faux bruit, d’un préjugé populaire ; on remonte dans l’avenir. Voyez dans les articles suivans quelques autres acceptions du même mot.
Remonter, en terme de guerre, c’est fournir à des troupes de nouveaux chevaux à la place de ceux qui ont été tués ou blessés dans une action, ou qui par vieillesse ou autre défaut ne peuvent plus servir. Chambers.
Remonter, terme de riviere, c’est naviger contre le courant d’une riviere.
Remonter, v. act. terme d’Horloger, remonter une montre, une horloge, c’est remettre la corde sur la fusée, ou relever le contrepoids, pour mettre la montre ou l’horloge en état de marquer & de sonner les heures. (D. J.)
Remonter, (Soierie.) c’est faire succéder de nouvelles soies pour continuer une piece, lorsque celle sur laquelle on travaille est entierement employée & vient à manquer.
Comme c’est une opération fort longue que de monter un métier, il a fallu imaginer quelque moyen fort court pour faire succéder des soies nouvelles à celles qui viennent à manquer ; & voici celui dont on use.
On a sur un instrument, appellé le billot, de la soie toute préparée : cette préparation consiste à être encroisée de vingt fils en fils par un bout, & de fil en fil par l’autre. La soie prend ces deux encroix sur le moulin, & c’est le bout encroisé de fil en fil qui s’enveloppe le premier sur le billot ; celui par conséquent qui se présente & se développe le premier, est celui qui est encroisé de vingt en vingt. Toute cette soie portée au sortir du moulin sur le billot est continue ; elle forme comme un grand écheveau de 150 aunes de long, & de 800 doubles ou de 1600 fils. Il y a de ces écheveaux qui ont 1800 fils ; ceux qui sont à l’usage des faiseurs de bluteaux fins ont même 2000 brins ; & comme on passe deux fils ou brins dans chaque dent du peigne, il y a des peignes à 8 & 900 dents ; & pour les faiseurs de bluteaux qui ne passent qu’un fil à chaque dent, il y a des peignes à 2000 dents. Puisque le fil de soie est continu, qu’il forme un écheveau, il est évident qu’il forme une boucle à chaque bout, & que la boucle du bout qui pend du billot est divisée en quatre-vingt parties ou boucles partielles égales ; on appelle ces boucles partielles égales, des portées.
On a un instrument appellé rateau, on jette chaque portée sur une dent du rateau. L’avantage de cette manœuvre est d’étendre la soie, & de la disposer convenablement sur l’ensuple. Pour cet effet, on a une petite baguette appellée composteur, qu’on passe dans toutes les boucles partielles qui forment la grosse boucle qui pend du billot, cette baguette a une ficelle, appellée cristelle, attachée à une de ses extrémités ; on passe cette ficelle à la place du petit cordon qui tenoit les fils encroisés de vingt en vingt, & qui continue de faire cette fonction. On passe ensuite le composteur avec sa ficelle dans la rénure de l’ensuple, on adapte une main ou manivelle au tourillon de l’ensuple ; on tourne l’ensuple, & la soie distribuée en quatre-vingt parties par chaque dent du rateau, ou plutôt en soixante-dix-huit, s’étend sur l’ensuple. Ils disent soixante-dix-huit, parce qu’on fait les deux premieres portées doubles, afin que la soie étant plus élevée sur l’ensuple par ses bords que par son milieu, elle ne s’éboule point.
Après un assez grand nombre de tours de l’ensuple pour que le billot soit dégarni, on arrive au bout de l’écheveau où les fils sont encroisés de fil en fil, & tenus en cet état par un cordon.
Voilà une opération préliminaire à tout travail, & qu’il faut faire & recommencer toutes les fois qu’on veut commencer à travailler une piece, ou qu’une piece finissant, on veut la continuer & substituer de la soie à celle qui manque. Mais ce n’est pas tout dans ce dernier cas, il y a une seconde opération, qui s’appelle tordre.
Et voici comment elle se fait : on prend l’ensuple sur laquelle on a jetté la soie qui étoit sur le billot, on la met dans les tourillons des alonges, voyez l’article Alonge, on attache à chacun de ses bouts une corde qui passe sur elle, & qui se rend sur l’ensuple de devant.
On a fait des berlins ou portions de tous les bouts de soie, restes de la piece employée, qui pendent hors de la lisse. Ces berlins sont encroisés d’un fil en un fil, on dispose les envergures dans leurs encroix, & l’on fixe ces envergures fortement à l’aide des cordes qui sont tendues des extremités d’une ensuple aux extrémités de l’autre, en faisant faire un tour à chaque corde à l’extrémité de chaque envergeure.
Puis on prend le bout de la nouvelle piece, on place des envergures à son encroix, & on l’amene jusqu’à ce qu’elle soit contiguë à l’extrémité des berlins de la piece qui finit ; on fixe ces envergeures pareillement sur les cordes qui vont d’une ensuple à l’autre ; on pend un poids à l’ensuple de derriere capable de l’empêcher de tourner, ensorte que la soie soit bien tendue ; on divise la soie de la nouvelle piece en deux berlins ; on passe le nœud d’un berlin de la piece nouvelle dans l’encroix du berlin de la piece qui finit, & on l’y fixe avec une corde.
Puis, avec la main gauche, on cherche à l’aide de l’encroix le premier fil du berlin de la piece expirante, & avec la droite & à l’aide de l’encroix le premier fil de la piece nouvelle ; cela fait, on prend celui-ci sur le pouce & l’autre sur l’index, on serre les deux doigts, la soie prete de la quantité du diametre de l’index & du pouce ; alors en faisant glisser ces deux doigts l’un contre l’autre, ces portions des deux fils se tordent ensemble & restent tors ; cet endroit de jonction est même ordinairement si fort, que ce n’est presque jamais là que les brins de soie cassent. Après qu’on a tors les brins, on jette ou tord les deux brins avec le fil de soie du côté de l’ensuple de derriere.
Cela fait, on tord ensemble les deux seconds fils, & ainsi de suite fil à fil jusqu’à la fin d’une piece. Cette opération est si prompte, qu’un bon ouvrier tord dix-huit cens fils en deux heures ; afin que les fils tors ne se séparent point, on se mouille les doigts avec de la salive, du plâtre, de l’eau gommée, &c. mais cela est presque superflu. Cette maniere d’unir les soies est si ferme, que si un ouvrier ne tord pas également, je veux dire que s’il prend avec ses doigts un peu plus de soie en continuant de tordre qu’il n’en a pris au commencement, alors le poids qui tire l’ensuple montera, & les premiers fils tors seront lâches ; ce poids est pourtant énorme. Cela fait, on a, comme on voit, une piece nouvelle, jointe & continue avec les restes d’une autre, sans qu’on ait été obligé de monter le métier.
Mais il y a toujours une portion de soie qui ne peut être travaillée, celle qui est comprise entre l’ouvrage disposé sur l’ensuple de devant, & l’endroit où l’on a tors. On tourne donc l’ensuple de devant, la soie de la piece nouvelle suit les restes de l’ancienne, on amene les portions torses jusque sur l’ensuple de devant au-delà du peigne, & l’on continue de travailler.
Ce qui occasionne cette perte de soie, c’est la grosseur ou inégalité des deux fils tors, contre laquelle les dents du peigne agissant sépareroient les fils & gâteroient tout.
Remonter, terme de Fauconnerie, se dit de l’oiseau de proie qui vole de bas en-haut, & du fauconnier lorsqu’il jette l’oiseau du plus haut d’une colline, & aussi lorsqu’il travaille à engraisser un oiseau qui est trop maigre, alors on dit, il faut remonter l’oiseau.
Étymologie de « remonter »
Re…, et monter.
- (XIIe siècle) Composé de re- et monter.
Phonétique du mot « remonter »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
remonter | rœmɔ̃te |
Fréquence d'apparition du mot « remonter » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « remonter »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « remonter »
-
On commence par oublier les noms, puis on oublie les visages. Ensuite on oublie de remonter sa braguette et un jour, on oublie de la descendre.
George Burns -
Il importe peu de descendre du singe ; l'essentiel est de ne pas y remonter.
Richard Wagner -
Les conservateurs voudraient arrêter, les réactionnaires remonter, les révolutionnaires précipiter le cours des événements qui les submerge tous.
Oscar Louis Forel — Aphorismes -
Le jour où l'on aura inventé la machine à remonter le temps, on pourra enfin cesser de chercher midi à quatorze heures.
Anonyme — Almanach de l'os à moelle - 14 Janvier 1981 -
Pour connaître la sensation du bonheur, il faut autant de temps que pour remonter sa montre.
Anton Tchekhov — Carnets de notes -
Tactic : ensemble des moyens et des ruses mis en oeuvre pour remonter le temps.
Alain Finkielkraut — Petit fictionnaire illustré -
Quand le ressort secret des volontés s'est détendu, il ne sert à rien de remonter les mécanismes.
Patrick Segal — L'homme qui marchait dans sa tête -
"Le sujet est de savoir comment Air France rebondit, et nous serons au rendez-vous et s'il faut remonter au capital, on le fera. On ne l'exclut pas, mais ce n'est pas le sujet du moment", a-t-elle affirmé.
BFM BUSINESS — Air France: « s'il faut remonter au capital, on le fera » assure le gouvernement -
L'amour, ça tient du baromètre, ça peut descendre ou remonter.
Hervé Bazin — Le démon de minuit -
Nous sommes des anges déchus qui nous acharnons à remonter vers notre céleste origine.
Christian Charrière — Le Maître d’âme
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Traductions du mot « remonter »
Langue | Traduction |
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Anglais | wind up |
Espagnol | subirse |
Italien | salire |
Allemand | hochrutschen |
Chinois | 骑起来 |
Arabe | لا يناسب |
Portugais | subir |
Russe | подъехать |
Japonais | 乗る |
Basque | gora igo |
Corse | cullà |
Synonymes de « remonter »
- remonter à
- revenir
- retourner
- gravir de nouveau
- monter de nouveau
- regrimper
- exhausser
- relever
- augmenter
- monter
- s'élever de nouveau
- réconforter
- ranimer
- consoler
- raffermir
- ragaillardir
- soutenir
- retaper
- requinquer
- affermir
- aider
- ajuster
- conforter
- dépanner
- échauffer
- édifier
- électriser
- élever
- emballer
- enflammer
- enforcir
- enthousiasmer
- exalter
- exciter
- galvaniser
- hausser
- lever
- rattraper
- ravigoter
- redresser
- regonfler
- rehausser
- rejoindre
- réparer
- revigorer
- soûler
- stimuler
- transporter
- s'accroître
Antonymes de « remonter »
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