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Patron

Variantes Singulier Pluriel
Masculin patron patrons

Définitions de « patron »

Trésor de la Langue Française informatisé

PATRON1, -ONNE, subst.

A. − ANTIQ. ROMAINE
1.
a) Chef d'une gens patricienne auquel des personnes libres mais de condition inférieure étaient rattachées par les liens de la clientèle. [Les cliens] devaient aider au rachat du patron captif, contribuer pour doter sa fille, etc. (...) Femme, fils, enfans, cliens, esclaves, tous dépendans du père de famille (...). À eux tous ils n'ont qu'un nom, celui de la gens, représentée par son chef (Michelet,Hist. romaine,t.1, 1831, p.99).V. client ex. 1.
b) Maître d'un esclave affranchi. Son maître pouvait le faire sortir de la basse servitude et le traiter en homme libre. Mais le serviteur (...) continuait à reconnaître l'autorité du chef ou patron et ne cessait pas d'avoir des obligations envers lui (Michelet,Hist. romaine,t.1, 1831, p.99).
2. P. ext. Personnage influent chargé de représenter à Rome les citoyens d'une cité, d'une ville de province et de défendre leurs intérêts. Patron d'une colonie, d'un municipe. Un riche Romain (...) envahissait-il le champ d'un Samnite (...). Le malheureux dépouillé (...) n'avait d'autre espoir que dans l'appui du Romain, patron de sa cité (Mérimée,Essai guerre soc.,1841, p.12).Marcellus fut (...) le patron des Syracusains, au lendemain de la deuxième guerre punique et Cicéron celui des Siciliens au temps du Procès de Verrès (Pell.1972).
B. −
1. RELIG. CATH. Saint, sainte attribué(e) comme protecteur (-trice) à une personne (qui en a reçu le nom au baptême), qu'un pays, une nation, une ville ou une communauté reconnaît pour protecteur (-trice) ou à qui est dédiée une église, une chapelle. Patron d'une confrérie, d'une paroisse; saint patron; fête du saint patron. Elle passa le reste de sa vie dans la pratique de toutes les vertus, rivalisant avec sa sainte patronne en charité et en austérité (Montalembert,Ste Élisabeth,1836, p.341).L'heureuse ambiguïté du mot patron caractérise assez cette double efficacité du culte intime, où chaque ange doit être également invoqué comme protecteur et comme modèle (Comte,Catéch. posit.,1852, p.207).On ne saurait avoir plus grand air et plus haute mine [que le saint Georges de Corrège], et il n'est pas surprenant que plusieurs ordres de chevalerie aient pris le saint guerrier pour patron (Gautier,Guide Louvre,1872, p.242).
Interj. Par mon (saint) patron! par ma (sainte) patronne! Ah! par mon saint patron! de dix ans de bontés, Voilà quels souvenirs dans ton coeur sont restés! (Dumas père, Charles VII,1831, ii, 5, p.260).Par ma patronne! j'enrichirai si bien l'apprenti qu'il pourra festoyer son ancien maître sur une nappe peluchée (Banville,Gringoire,1866, 2, p.17).
P. anal. ou p.métaph. Le chien dont l'instinct, comme celui du pauvre, du bohémien et de l'histrion, est merveilleusement aiguillonné par la nécessité, cette si bonne mère, vraie patronne des intelligences (Baudel.,Poèmes prose,1867, p.223).N'est-il pas [Henri IV] devenu le patron des pères de famille (...)? (Maupass.,Sur l'eau,1888, p.334).Honoré (...) se contentait de faire observer, d'une voix sans éclat, que saint Joseph était le patron des cocus (Aymé,Jument,1933, p.219).
2. P. anal., vieilli. Personne influente qui favorise la carrière de quelqu'un par un appui matériel ou moral. Synon. protecteur, protectrice.Prendre un patron; servir de patron à qqn. [Le président Hénault] continua sa carrière fort avant dans le dix-huitième siècle (...), fut l'ami intime et le familier de tous les gens en place, le patron ou l'amphitryon des gens de lettres (Sainte-Beuve,Caus. lundi,t.11, 1854, p.215).Si j'avais besoin d'un patron littéraire, c'était bien plus comme conseil que comme appui (Sand,Hist. vie,t.4, 1855, p.120).
C. − Personne qui en commande d'autres qui sont à son service, qu'elle fait travailler ou qu'elle emploie.
1. [Dans le domaine des relations domestiques]
a) Maître, maîtresse de maison par rapport aux domestiques qu'il ou qu'elle emploie pour son service personnel. Synon. bourgeois(e) (pop., vieilli).Elle pouvait compatir aux souffrances de sa jeune maîtresse sans manquer à ses devoirs envers son vieux patron (Balzac,E. Grandet,1834, p.186).C'est à lui tout naturellement qu'elle s'adressa pour réclamer son dû. Plus de quinze jours qu'on lui devait, et ses huit jours (...). C'était régulier (...). Pendant qu'il discutait là-haut, on entendait la voix hystérique de la patronne (Aragon,Beaux quart.,1936, p.150):
1. [Il] appartenait à ce prolétariat moderne qui désire effacer dans le langage la trace du régime de la domesticité. Du reste, au bout d'un instant, il m'apprit que dans la «situation» où il allait «rentrer», il aurait une plus jolie «tunique» et un meilleur «traitement»; les mots «livrée» et «gages» lui paraissaient désuets et inconvenants. Et comme, par une contradiction absurde, le vocabulaire a, malgré tout, chez les «patrons», survécu à la conception de l'inégalité, je comprenais toujours mal ce que me disait le lift. Proust,J. filles en fleurs,1918, p.800.
Pop. surtout au fém. Conjoint. Synon. bourgeois(e).Même quand il n'y avait pas un sou à la maison, il lui fallait des oeufs, des côtelettes, des choses nourrissantes et légères. Depuis qu'il partageait la patronne avec le mari, il se considérait comme tout à fait de moitié dans le ménage (Zola,Assommoir,1877, p.647).
b) Fermier, fermière par rapport au personnel agricole, aux journaliers qui sont à leur service. «Tu vas travailler à telle ferme. C'est une bonne place. La patronne couche». Souvent la patronne était une quadragénaire disgracieuse (Ambrière,Gdes vac.,1946, p.203).
2.
a) [En parlant d'une pers. qui exécute des travaux, vend des services] Artisan, petit entrepreneur par rapport aux ouvriers qu'il emploie, aux apprentis qu'il forme. Synon. singe (pop.).Patron coiffeur, plombier, teinturier. Ce n'étaient pas les moins bons que ces vétérans qui venaient hiverner chez le patron de leur choix pour reprendre au beau temps ce «trimard» si radieux par les matins d'été... (Fillon,Serrurier,1942, p.36):
2. Aux deux côtés de la vaste table carrée, la patronne, les deux ouvrières et l'apprentie, debout, se penchaient toutes à leur besogne, les épaules arrondies, les bras promenés dans un va-et-vient continu. Chacune, à sa droite, avait son carreau, une brique plate, brûlée par les fers trop chauds. Zola,op.cit.,p.510.
Patronne (de maison close, de maison de rendez-vous). Synon. de sous-maîtresse.Il s'agit de Dréard et de sa mort. La patronne de la maison de rendez-vous aura bavardé. On recherche la jeune fille venue avec lui et repartie aussitôt? (Bourget,Actes suivent,1926, p.159).Imagine une femme de quarante à cinquante ans (...) maquillée comme une patronne de maison close et l'air avenant d'une marchande à la toilette (Duhamel,Maîtres,1937, p.242).
b) [En parlant d'une pers. qui vend des produits] Personne qui dirige un commerce de petite ou moyenne importance, dont il est généralement propriétaire. Anton. garçon, serveur, vendeur.Patron boulanger; patron-cuisinier; patron d'un bar, d'un bistro, d'une auberge, d'un café, d'un restaurant; tournée du patron. «Vous avez là une petite demoiselle qui a l'air intelligent. Qu'est-ce que vous en ferez? Une femme de chambre? Il faut la mettre dans le commerce.» Grand succès dans la charcuterie. Ses patrons lui reconnaissaient une grande «amabilité à couper»: avec elle, point de déchet, point de morceau perdu (Goncourt,Journal,1862, p.1073).Le soir, il faut subir l'auberge de village hantée par les punaises; les hôtes sont rassemblés autour de la cheminée, tandis que la patronne affairée et une servante rubiconde et hilare préparent le dîner (P. Rousseau, Hist. transp.,1961, p.185):
3. ... si elles n'avaient pas été recueillies par le Christ, elles seraient devenues quoi, ces malheureuses? Mariées à des pochards et martelées de coups; ou bien servantes dans des auberges, violées par leurs patrons... Huysmans,En route,t.1, 1895, p.98.
3.
a) Propriétaire de tout ou partie des moyens de travail, de production ou d'échange d'une entreprise industrielle ou commerciale. Synon. employeur.Grand, gros, petit patron; patron social; patron d'une société, d'une usine; patron qui embauche, licencie du personnel; une femme patron; secrétaire, bras droit du patron. Quant aux ouvriers, ils peuvent se plaindre (...) vous n'avez rien fait pour eux que des phrases! le livret demeure aux mains du patron, et le salarié (même devant la justice) reste l'inférieur de son maître puisque sa parole n'est pas crue (Flaub.,Éduc. sent.,t.2, 1869, p.214).L'intérêt du patron, l'intérêt de l'ouvrier sont opposés (...). Le prix fait tout. Et le prix s'obtient en comprimant le salaire. On en vient à cette absurdité que le patron le plus féroce, celui qui «comprime» le plus sera le plus fort, le plus prospère, le plus solide, assurera au moins à ses ouvriers un salaire misérable, mais constant (Van der Meersch,Invas. 14,1935, p.469).
b) [Dans une grande entreprise, une multinationale]
α) Chef d'entreprise; membre de la direction, président d'un groupe. Centre des jeunes patrons (C.J.P.), syndicat des patrons, patron des patrons. Un certain nombre de patrons (...) n'hésitent pas à «repenser» aujourd'hui (...) les rapports ouvriers-techniciens-cadres dans le travail (J.-M. Cances, Les Patrons plus anti-Taylor que les Ouvriers?ds Cahiers du communisme, 1981, no12, p.37).
β) Personne qui dirige un service, un organisme, qui commande à d'autres personnes. «Le patron s'est surpassé!» affirmait-il. Il conta que Jaurès, une demi-heure avant la réunion, avait appris, coup sur coup, la capitulation serbe, le refus de l'Autriche, puis la rupture diplomatique, et la mobilisation des deux armées. Il était monté à la tribune, bouleversé (Martin du G.,Thib.,Été 14, 1936, p.331).[Les miliciens] croyaient seulement être tombés dans une embuscade tendue par Ricarda et des communistes espagnols. Mais j'étais, pour partie, le patron de ceux-ci. Je fus interrogé toute la nuit (Abellio,Pacifiques,1946, p.400).
4.
a) Professeur de médecine, chef d'un service hospitalier. À la table de midi nous nous retrouvions, c'était l'usage, réunis tous autour de Baryton, notre patron, aliéniste chevronné, barbe en pointe, cuisses brèves et charnues (Céline,Voyage,1932, p.510).L'interne de service, somnolent, et qui croyait qu'on venait l'appeler encore une fois pour un accident (...) resta complètement ahuri en voyant apparaître «le grand patron» en smoking, à près de cinq heures du matin. −Comment va le petit Corvol? demanda Lartois. −Dans le coma depuis neuf heures du soir, patron, répondit l'interne (Druon,Gdes fam.,t.2, 1948, p.82).
En partic. Personne qui dirige des travaux intellectuels, artistiques. Patron de thèse. En citant tous ces noms je m'aperçois (...) que toutes les sections n'ont pas des patrons en Sorbonne, et il est très intéressant de voir quelles sont les sections qui ont des patrons et quelles sont celles qui n'en ont pas (Péguy,Argent,1913, p.1187).
b) MAR. Marin qui commande l'équipage d'une embarcation, qui tient la barre, le gouvernail. Synon. nocher (vieilli).Patron d'une barque, d'un bateau, d'une chaloupe, d'une goélette, d'un navire, d'un vaisseau; patron-pêcheur. Au premier port où le bâtiment abordera, (...) les officiers de l'administration de la marine, capitaine, maître ou patron, seront tenus de déposer deux expéditions authentiques des actes de naissance qu'ils auront rédigés (Code Civil1804, art. 60, p.13).
REM. 1.
Patroniser, verbe trans.a) Conduire (une embarcation) en qualité de patron. (Dict.xixes.). b) α) Protéger en qualité de saint patron (Dict.xixes.). Saint Maurice et ses compagnons, martyrs, patronisaient les teinturiers (Littré). β) Introduire, patronner dans le monde. On voit M. Langlois saluer cérémonieusement et solennellement en Sorbonne M. Lavisse et l'introniser et le patroniser (Péguy,Argent,1913, p.1148).
2. En compos. patron-minet, patron-jacquet. V. potron-minet.
Prononc. et Orth.: [patʀ ɔ ̃], fém. [-ɔn]. Homon. patron2. Ac. 1694-1740: patron, -one; dep. 1762: -onne. Étymol. et Hist.1. Mil. xiiies. patrun «saint sous l'invocation duquel une église est placée» (Vie d'Edouard le Confesseur, éd. H. Luard, 2424); 1284 subst. fém. patroine (Fév., Cherlieu, A. Haute-Saône ds Gdf. Compl.); d'où av. 1615 (Pasquier, Recherches de la France, 771: Et d'une mesme suite fut bastie l'Église en l'honneur de S. Nicolas ancien patron des Escoles); 1767 (Encyclop. t.14: Saints patrons de certains métiers); 2. fin xiiies. patrun «protecteur» (Grandes chron. de France, éd. J. Viard, t.1, p.70); 3. ca 1265 «maître d'un serf...» (Livres de jostice et de plet, éd. Rapetti, p.115), att. au xiiies., v. Gdf. Compl.; puis 1559 «maître par rapport à son affranchi, à son client» (Amyot, Rom., 19 ds Littré); 1671 «maître d'un esclave» (Pomey); 4. a) 1337 «celui qui commande un bateau» (Doc. ds Chron. norm. du XIVes., éd. A. et É. Molinier, p.210); b) 1611 «maître d'une maison» (Cotgr.), qualifié de «bas et burlesque» par Rich. 1680; c) 1812 «employeur (par rapport à ses subordonnés)» (Jouy, Hermite, t.2, p.372); d) 1832 (Raymond: Patron. Dans certaines maisons de commerce, le maître de la maison); 1848 «capitaliste» (Cabet, Aux électeurs de la Seine, 14 sept.); e) 1901 méd. «responsable d'un service dans un hôpital» ds Esn.; 1923 (Martin du G., Thib., Belle sais., p.756). Empr. au lat. patronus «patron (opposé à client)», «protecteur des plébéiens», au fig. «défenseur, protecteur, appui», «ancien maître d'un affranchi», att. en lat. médiév. au sens de «saint patron» ca 950 ds Latham (déjà «propriétaire d'une église privée» 772 ds Nierm.), dér. de pater «père». Le sens 4 a est empr. à l'ital. padrone «id.» av. 1348 ds Tomm.-Bell., de même orig., cf. le lat. médiév. du domaine ital. patronus «id.» 1313 ds Jal, v. aussi Du Cange. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.369. −Kemna 1901, p.127. _ Kolboom (I.). Patron et patronat... MOTS. 1984, no9, pp.89-112. _Quem. DDL t.1 (s.v. patroniser), 16, 22. _ Tournier (M.). Un Vocab. ouvrier en 1848... St Cloud, 1975, p.169, 172.

PATRON2, subst. masc.

A. − Modèle dessiné, peint ou découpé, d'après lequel travaillent certains artisans. Synon. forme, cartonPatrons de broderie, d'orfèvrerie, de tapisserie, de vitrail. Explication de la lithographie à l'aquarelle et du patron découpé de grandeur naturelle (Mallarmé,Dern. mode, 1874, p.707).Les tapissiers taillent aussi et découpent certaines pièces d'ameublement, d'après la forme et le contour de patrons (Havard1890).
COUT. Modèle de papier ou de toile permettant de reproduire la forme des différentes pièces d'un vêtement aux mesures exactes. Tailler d'après patron; patron sur mesure; patron de chemisier, de pantalon, de robe. La robe de Mademoiselle Baptistine était coupée sur les patrons de 1806, taille courte, fourreau étroit, manches à épaulettes, avec pattes et boutons (Hugo,Misér., t.1, 1862, p.92).J'achetai une soie rouge et bleue, brochée d'or, qui me parut le comble du luxe; d'après un patron de la Mode pratique, je la montai sur une armature de sparterie et je doublai la pochette avec du satin cerise (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p.121).
P. métaph. ou au fig. Le curé de Véretz est (...) ami de la jeunesse, trop raisonnable pour vouloir la réformer sur le patron des âges passés, et la gouverner par des bulles de Boniface ou d'Hildebrand (Courier,Pamphlets pol., Pétition pour vill., 1822, p.140).Quelques mois auparavant, Mathilde désespérait de rencontrer un être un peu différent du patron commun (Stendhal,Rouge et Noir, 1830, p.328).Il y avait des idées, dans les notes que j'ai envoyées à L., mais je n'ai pas eu le temps de les arranger et les ai toutes écrites sur le même patron (Alain-Fournier,Corresp.[avec Rivière], 1907, p.171).
SC. HUM. Synon. de pattern.
B. − Support découpé (soit intérieurement soit extérieurement) utilisé pour dessiner ou peindre une forme. Le patron est utilisé pour le coloriage au pochoir (Bég.Estampe1977).
REM.
Patronnier, subst. masc.Ouvrier qui crée les modèles des différentes pièces constitutives d'une chaussure. Il connut [dans la cordonnerie de son père] les mystères de l'atelier de coupe, où opéraient les patronniers sur des gabarits de carton (D'Esparbès,Printemps, 1906, p.128).
Prononc. et Orth.: [patʀ ɔ ̃]. Homon. patron1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1119 «modèle, exemple (d'un livre)» (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 151); 1260 «modèle suivant lequel on confectionne certains objets» (Étienne Boileau, Métiers, éd. G.-B. Depping, p.269); 2. 1550 (L. Deschamps de Pas, Eglise de Saint Omer d'après les comptes, 75: pour VI foeulles de papier lombart qu'il a livré à faire patrons de clère voie XIId); 1676 «modèle dont se servent les cartiers, pour faire les figures des cartes à jouer» (Félibien). Même mot que patron1* développé dans une accept. fig.
STAT. Patron1 et 2. Fréq. abs. littér. Patron: 2844. Patronne: 629. Fréq. rel. littér. Patron: xixes.: a) 1958, b) 3405; xxes.: a) 4318, b) 6002. Patronne: xixes.: a) 269, b) 539; xxes.: a) 1038, b) 1531.
BBG. −Sculpt., 1978, p.578.

Wiktionnaire

Nom commun - français

patron \pa.tʁɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : patronne)

  1. (Antiquité) Citoyen riche et influent de la Rome antique, patricien ou riche plébéien, qui accordait sa protection à des citoyens plus pauvres constituant sa clientèle.
  2. (Désuet) Protecteur.
  3. (Par analogie) (Vieilli) Personne influente qui favorise la carrière de quelqu’un en lui accordant son appui.
  4. (Religion) Saint dont une personne a reçu le nom au baptême ; ou à qui une église est consacrée ou sous la protection de qui sont placés une communauté, une confrérie, une ville, un pays.
    • La paroisse de Saint-Loup-des-Bois, au doyenné de Cosne, honore saint Loup de Sens comme son patron ; elle possède un ossement assez considérable de ce saint. — (« 1er septembre : Saint Loup, archevêque de Sens », dans l’Hagiologie nivernaise, ou, Vies des saints et autres pieux personnages qui ont édifié le diocèse de Nevers par leurs vertus, par Augustin-Joseph Crosnier, Nevers : Imprimerie de I.-M. Fay, 1860, p.363)
  5. (Religion) Fondateur d’une église ou d’un bénéfice, ou son successeur légitime, qui, en cas de vacance de la charge, avait le droit d’y nommer un clerc.
    • Nous en trouvons un exemple dans la fondation qu'il fit, le 6 août 1644, à l’église Saint-Martin, d'un service à l’intention de son patron, saint Richard, service suivi, à l'issue des vêpres, de la bénédiction du Saint-Sacrement. — (Henry Ronot, Richard et Jean Tassel: peintres à Langres au XVIIe siècle, Nouvelles Éditions Latines, 1990, page 32)
  6. Personne qui dirige une petite entreprise artisanale ou commerciale, un commerce dont elle est le plus souvent propriétaire. — Note : Il s’étend généralement au conjoint de cette personne.
    • A la caisse, le patron qui comptait sa recette, s'informa de notre commande, abandonna ses sous pour nous servir. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Il est son propre patron. Un patron boulanger, ébéniste. Apprenti qui cherche un patron.
    • Le patron de l’hôtel, de l’auberge. La tournée du patron.
  7. (Par extension) Maître de maison, par rapport aux domestiques employés à son service.
  8. (Populaire) Celui des deux membres d’un couple qui prend les décisions, qui fait prévaloir son point de vue.
    • À la maison, le patron, c’est ma femme.
  9. Personne qui est à la tête d’une entreprise commerciale ou industrielle ; employeur.
    • Un radin d’ailleurs, ce compère, qui m’agréa pour un tout petit salaire, mais avec un contrat et des clauses longues comme ça, toutes à son avantage. Un patron en somme. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 508)
    • Les patrons répondent alors par le licenciement de tous les ouvriers, plongeant toute une population dans la misère. […]. Après un conflit très dur qui durera jusqu'au 18 octobre, une partie seulement des ouvriers sera finalement réintégrée après avoir obtenu les augmentations de salaire de 6 à 10%. — (François Auvray, 1936, ils ont osé, ils ont gagné: histoire des grèves en Seine-Inférieure, Institut CGT d'histoire sociale de Seine-Maritime, 2006, page 85)
    • Chaque semaine, sur quatre pages, le journal se fera le défenseur des industriels. Hebdomadaire conçu par des patrons pour des patrons, il se veut un véritable outil de décision. — (Thibaut de Jeagher, L'Usine nouvelle a 120 ans, dans L'Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
    • À l'étrangeté du sabir technocratique s'ajoute une difficulté : je ne parle pas la droite. J'écris « les patrons », avant qu'on me suggère d'y substituer « les employeurs » ou « les entrepreneurs ». — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, page 29)
  10. (Familier) La personne qui figure au sommet d’une hiérarchie, dans une entreprise ou un établissement, un organisme, un service.
    • Le monde des patrons apparaît donc à nos gouvernants comme un monde d'aventuriers, de joueurs et d'écumeurs de Bourse ; ils estiment que cette classe riche et criminelle doit s'attendre à subir, de temps à autre, les exigences d'autres groupes sociaux ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 292)
    • Richard Blakely n'est qu'un petit branleur arrogant et misogyne, et qui utilise le sexe (pas énorme, d'ailleurs) pour asseoir son pouvoir.
      Richard Blakely est une machine, un égocentrique au dernier degré, et c'est mon patron. Putain de vie !
      — (Jane Sigaloff, Personnel et confidentiel, traduit de l'anglais par F.M.J. Wright, éditions Harlequin, 2005)
  11. (Par analogie) Professeur qui assure la direction d’un service, d’un laboratoire ; professeur d’université qui exerce une autorité sur les travaux des chercheurs.
    • Le patron du service de cardiologie. Un patron de thèse.
  12. (Marine) Personne qui commande l’équipage d’un canot, d’une chaloupe ou d’un petit bâtiment.
    • Dans la nuit du 27 au 28 décembre, le patron du bateau le Saint-André, de Nice, a capturé, au moyen du palangre, quatre moines ou monges, squales de la famille des requins : deux de 3m,50 de long, et deux de 2m,50. — (Revue maritime et coloniale, 1895, volume 124, page 469)
    • Enfin, on a prétendu qu'en 1888, le patron d'un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  13. Modèle sur lequel on fabrique certains objets ; modèle.
  14. (Couture) (Dentelle) Morceau de papier, de toile, que les tailleurs, les lingères, les couturières, les tricoteuses etc., découpent de manière à figurer les différentes parties de leurs ouvrages et sur lequel ils taillent l’étoffe dont ces ouvrages doivent être faits.
    • Le patron d’un veston, d’un gilet.
    • Le patron d’une chemise, d’un corsage, d’une robe.
    • C’était le salon, mais transformé en atelier de couture ; des patrons de papier traînaient sur la table. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 70)
    • Céline, de temps en temps, aidait sa sœur à prendre des mesures sur un patron de papier gris et elles discutaient de biais et de droit-fil… — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 38)
  15. (Lutherie) Pièce de bois qui a la forme des différentes parties d’un instrument, tel que violon, basse, guitare, etc., et d’après lesquelles on taille le bois dont ces instruments doivent être faits.
    • Violon d’un grand patron, d’un petit patron.
  16. Papier ou carton découpé, pochoirs qu’on applique sur une surface quelconque, pour peindre les parties que ces découpures laissent à découvert.
    • Un régiment d'ouvriers et pas mal de jeunes apprentis colorent les images au pochoir. Armés d'un formidable pinceau, de forme spéciale, ils trempent d'un mouvement rythmé dans un pot de couleur pour le passer sur le patron, […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PATRON, ONNE. n.
Protecteur, protectrice. Il se dit du Saint, de la sainte dont on porte le nom, de celui, de celle sous l'invocation de qui une église est placée, et de celui, de celle qu'un pays, une ville, une confrérie, une communauté réclame comme son protecteur. Saint Jean est mon patron. Saint Denis est un des patrons de la France. Sainte Geneviève est la patronne de Paris. Saint Fiacre est le patron des jardiniers; saint Éloi celui des orfèvres, etc.

PATRON se dit aussi d'un Homme puissant sous la protection de qui l'on se met pour faire sa fortune, pour avoir de l'appui; d'un Homme dont on obtient le secours dans une affaire, dans une circonstance difficile. Chez les Romains, les plébéiens s'attachaient, sous le nom de clients, à quelque patricien qu'ils appelaient leur patron. Il a eu ce ministre pour patron. Il a été mon patron dans cette affaire. Il est le patron de ma candidature. Il se dit aussi du Chef d'une entreprise, d'une usine, d'une manufacture, d'un établissement commercial. Les ouvriers réclamèrent de leurs patrons une augmentation de salaire. Il se dit, par extension et familièrement, du Maître d'une maison. Où est le patron? Je voudrais saluer le patron. Il se dit en outre de Celui qui commande aux matelots d'un canot, d'une chaloupe ou d'un très petit bâtiment. Le patron de la barque, du bateau. Il se disait, chez les Romains, du Maître à l'égard de son affranchi. L'affranchi devait respect à son patron. Il se dit encore du Prélat ou de l'autorité laïque qui a le droit de nommer à un bénéfice ecclésiastique. Dès patron-minet, Dès l'aube, de très bonne heure. Se réveiller, se lever dès patron-minet. Il est familier.

Littré (1872-1877)

PATRON (pa-tron, tro-n') s. m.
  • 1 Terme d'antiquité. Chez les Romains, le maître à l'égard de l'affranchi, le protecteur à l'égard du client. Sous les noms séduisants de patrons et de pères Ils [les patriciens de Rome] affectent des rois les démarches altières, Voltaire, Brutus, I, 4. Cette admirable institution des patrons et des clients fut un chef-d'œuvre de politique et d'humanité, Rousseau, Contr. soc. IV, 4.

    S'est dit, sous les empereurs romains, des citoyens qui faisaient métier de plaider devant les tribunaux.

  • 2Celui, celle qui sert de protection, d'appui ; celui, celle qui s'intéresse à notre fortune et qui cherche à la pousser. La cour fit une peur épouvantable à Mme de Montbazon, qu'on savait être la patronne de la Boulaye, Retz, III, 28. Il s'était porté pour patron des Irlandais opprimés, Hamilton, Gramm. 9. D'ailleurs ne dit-on pas : telles gens, tel patron ; Et dès que je le sers, peut-il être un poltron ? Piron, Métrom. IV, 1. David Hume, étroitement lié à Paris avec vos messieurs, sans oublier les dames, devient, on ne sait comment, le patron, le zélé protecteur, le bienfaiteur à toute outrance de Jean-Jacques, Rousseau, 2e dial. Un eunuque au front noir est le patron d'Athènes [avant l'indépendance], P. Lebrun, Voy. de Grèce, III, 5.
  • 3Saint, sainte, dont on porte le nom. C'est le jour de mon saint patron que je vous écris, Bossuet, Lett. abb. 32. Quel moyen de s'appeler Pierre, Jean, Jacques, comme le marchand ou le laboureur ?… qu'elle [la multitude] s'approprie les douze apôtres, leurs disciples, les premiers martyrs (telles gens, tels patrons)… pour nous autres grands, ayons retours aux noms profanes…, La Bruyère, IX.

    Saint, sainte, à qui une église est dédiée ou qui protège particulièrement une ville, un pays, etc. Notre-Dame de Bon Secours, patronne des mariniers. Saint Denis, patron de la France. Sainte Geneviève, la patronne de Paris. Cette opinion [que les Moscovites n'avaient pu être vaincus que par un pouvoir surnaturel] fut si générale, que l'on ordonna à ce sujet des prières publiques à saint Nicolas, patron de la Moscovie, Voltaire, Charles XII, 2. Le moine Lazare, digne de devenir le patron des peintres, Chateaubriand, Génie, III, I, 3.

    Fig. Personnage sous qui on se met, bien qu'il ne soit pas un saint. Job, un de mes patrons, dit que l'homme est né pour travailler, comme l'oiseau pour voler, Voltaire, Lett. d'Argence, 3 août 1770. Et mon patron à moi, c'est le joyeux Chapelle, Collin D'Harleville, Artistes, I, 3.

    Fig. Il se dit aussi de celui qui donne crédit, autorité à quelque chose. Je porte une infinité de remèdes bons ou mauvais… il n'y en a pas un qui n'ait son patron et qui ne soit la médecine de mes voisins, Sévigné, 6 sept. 1675.

  • 4 Familièrement. Le maître d'une maison. Où est le patron ? La fortune cruelle A ramené des champs le patron de la belle, Molière, École des f. III, 4.

    On dit dans le même sens : le patron de la case ; ce qui s'applique aussi à un homme qui, sans être le maître d'une maison, y a tout pouvoir. Le Génois, qui devint à son tour le patron de la case, Lesage, Guzm. d'Alf. I, 4. Sur les deux ou trois cents invités, il n'en est aucun qui n'ait un rôle à jouer pour les patrons de la case, les plus francs égoïstes que le siècle ait créés, Musset-Pathay, Contes histor. p. 58.

  • 5Dans l'industrie, nom que les ouvriers donnent au maître de l'établissement. Le patron est sorti. Querelles des ouvriers avec les patrons.
  • 6Patron se dit aussi, par manière de qualification amicale, à un homme d'un rang inférieur. Bonjour, patron.
  • 7 Terme de marine. Patron d'une chaloupe, quartier-maître ou contre-maître chargé du commandement d'une embarcation.

    Anciennement, patron de galère, homme pratique qui conduisait la galère et en était le capitaine marin, sous l'autorité du capitaine militaire. Je suis empereur, lui dit-il [Théophile à sa femme Théodora], et vous me faites patron de galère, Montesquieu, Esp. XX, 19.

    Dans l'ancienne Venise, patron du port, plébéien qui dirigeait les affaires du port. Votre prédécesseur, mais non pas votre égal, Me fit patron du port et chef de l'arsenal, Delavigne, Mar. Fal. I, 8.

    Fig. Il est le patron de la barque, c'est-à-dire c'est lui qui a le plus de crédit dans une société, dans une affaire, etc.

  • 8Galère patronne, ou, simplement, la patronne, galère que, dans l'escadre des navires de son espèce, montait le lieutenant général ou celui qui avait le commandement après le chef d'escadre ; elle avait le second rang, la réale ayant le premier ; elle tenait entre les galères le même rang que le vice-amiral entre les vaisseaux de haut bord. La patronne n'était que la troisième galère des États maritimes qui avaient une capitane, outre la réale.
  • 9Titre d'une dignité princière, dans quelques villes, au moyen âge. Patron de Salonique.
  • 10Dans le Levant, le maître à l'égard de l'esclave. Réduit en esclavage, il eut le bonheur d'avoir pour patron un homme compatissant.
  • 11Autrefois, le prélat ou le seigneur laïque qui nommait à un bénéfice. Le roi est patron de toutes les églises cathédrales et collégiales, des abbayes et des monastères, s'il n'y a point de titre au contraire, Fevet, De l'abus, ch. 8, dans RICHELET.

    Patron d'une église, celui qui avait bâti, fondé ou doté une église.

  • 12Cardinal patron s'est dit, à la cour de Rome, du cardinal qui gouvernait comme premier ministre.
  • 13Nom qu'on a d'abord donné à la giberne. On disait aussi la patronne (c'est de là que cartouche se dit en allemand Patrone).
  • 14Patron des maréchaux et des charbonniers, la mésange charbonnière.

HISTORIQUE

XIIIe s. … E ne seit patrun à cele iglise se reis nun, Édouard le confesseur, V. 2424. Uns patrons franchi son serf, porce qu'il remaindroit à lui servir, et cil par male tricherie ne le vost [voulut] servir, Liv. de just. 115.

XIVe s. Or ont il leur patron, or ont il leur seigneur, Girart de Ross. V. 2651. C'est l'estoile qui par mer me conduist ; C'est la nasselle Forte, seüre et plaine de deduit ; C'est li patrons qui me gouverne et duit ; C'est l'aviron qui de mer fent le bruit, Machaut, p. 128. Les bestes ont ce sens de parfaictement amer et estre privées de leurs patrons et bienfaisans, Ménagier, I, 5.

XVe s. Maistre Alphonse Vietat, souverain patron et maistre de toutes les navires et gallées de Portugal, Froissart, liv. III, p. 109, dans LACURNE. L'evesque de Lisieux disoit estre patron de l'escole de la ville de Touques, Delille, Agricult. norm. p. 177.

XVIe s. L'un de ceux qui suivirent Evander en Italie s'appelloit Patron, lequel, estant homme secourable et qui supportoit les pauvres et petits, donna son nom à cest office d'humanité, Amyot, Rom. 19. Comme les patrons des galeres et pilotes voulussent laisser les voiles, il leur commanda qu'ilz les chargeassent, Amyot, Anton. 83. Ils furent suivis de si près, que la patronne du capitaine Jonas fut investie et prise par les ennemis, Du Bellay, M. 154.

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Étymologie de « patron »

Provenç. patron, patro, et aussi pairon, pairo ; catal. padró, patró ; espagn. patron ; ital. padrone ; du lat. patronus, patron, protecteur, dérivé de pater, père.

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Du latin patronus (« patron », « protecteur »). (XIIe siècle) patrun (« saint protecteur »).
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Phonétique du mot « patron »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
patron patrɔ̃

Fréquence d'apparition du mot « patron » dans le journal Le Monde

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Évolution historique de l’usage du mot « patron »

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Citations contenant le mot « patron »

  • Le mensonge est la religion des esclaves et des patrons.
    Alekseï Maksimovitch Pechkov, dit Maksim Gorki — Dans les bas-fonds, IV, 1, Satine
  • Le patron constitue le plus gros obstacle à l’oisiveté au bureau.
    Scott Adams — Le Principe de Dilbert
  • Dans le vocabulaire des couturiers seulement, patron est synonyme de modèle.
    Aymond d'Alost — En la machine ronde
  • J’ai toujours trouvé que la vitesse du patron est celle de l’équipe.
    Lee Lacocca
  • La vitesse du patron est celle de l'équipe.
    Lee Lacocca
  • Pipe du soir rend le patron plein d’espoir !
    Paul Avignon — Les Mensonges des hommes
  • Judas aurait pu devenir un saint, le patron de nous tous qui ne cessons de trahir.
    François Mauriac
  • La femme mariée est une chasse gardée où souvent même le patron ne chasse plus.
    Francis de Croisset
  • Vincent Bounes, le patron du Samu en Haute-Garonne, donne ses conseils pour faire face à ce soleil de plomb et éviter le coup de chaud.
    Toulouse. Vague de chaleur : le patron du Samu donne ses conseils pour se protéger du coup de chaud | Actu Toulouse
  • De nos jours, un patron doit être révolutionnaire pour pouvoir survivre.
    Vladimir Boukovsky — Cette lancinante douleur de la liberté
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Traductions du mot « patron »

Langue Traduction
Anglais boss
Espagnol jefe
Italien capo
Allemand boss
Chinois 老板
Arabe رئيس
Portugais patrão
Russe босс
Japonais ボス
Basque boss
Corse capu
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Synonymes de « patron »

Source : synonymes de patron sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « patron »

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