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Ennuyer

Définitions de « ennuyer »

Trésor de la Langue Française informatisé

ENNUYER, verbe trans.,S'ENNUYER, verbe pronom. subjectif.

I.− Verbe trans.
A.− Vieilli. [Correspond à ennui A en partic.] Il m'ennuie de + subst. Avoir la nostalgie de quelqu'un/ quelque chose. Depuis que tu es venue ici, il m'ennuie de toi plus qu'auparavant (Flaub., Corresp.,1880, p. 375).Quand elles rentrèrent au logis (...), Madame ne put s'empêcher de dire : « C'est égal, il m'ennuyait déjà de la maison » (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Mais. Tellier, 1881, p. 1201).
B.− Moderne
1. [Correspond à ennui B 1 b] Inspirer un sentiment de lassitude, de fatigue. Synon. lasser, barber (fam.), raser (fam.), tanner (fam.), enquiquiner (vulg.).
a) [Le suj. désigne une pers.] Je vous ennuie en bavardant là (Murger, Scène vie jeun.,1851, p. 122).Les collectionneurs m'ennuient (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 508):
1. Il est muet et sombre. Vous croyez qu'il s'ennuie et il vous ennuie. Et vous dites : « Ce pauvre monsieur, il est fatigant à la longue! » France, Au petit bonheur,1898, 3, p. 501.
[Avec méton. du compl. d'obj.] Elle avait l'art de retourner contre moi tous les conseils dont j'avais ennuyé son enfance (Beauvoir, Mandarins,1954p. 163).
P. anal. [Le compl. d'obj. désigne une chose] Il ne s'agit pas non plus d'ennuyer les échos à répéter d'excessives sonneries (Debussy, M. Croche,1926, p. 94).
Emploi abs. Sa crainte d'ennuyer (Green, Journal,1931, p. 73).Le monde entier dès lors se détourne distraitement de ce crime; les victimes viennent d'entrer dans l'extrémité de leur disgrâce : elles ennuient (Camus, Homme rév.,1951, p. 345).
b) [Le suj. désigne une chose] Tes festins m'ennuient. Manger, c'est toujours la même chose (Flaub., Tentation,1849, p. 350).Il dit que tout ça finit par l'ennuyer (Meilhac, Halévy, Gde duch. Gérolstein,1867, I, 10, p. 214).Mais ne t'occupe pas de cette lecture, si elle te semble fatigante ou seulement t'ennuie (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1921, p. 484).
Emploi abs. Ses livres [de Maupassant] amusent ou ennuient (Renard, Journal,1893, p. 152).La révolution ennuie : elle dure trop (France, Dieux ont soif,1912, p. 41).
2. [Correspond à ennui B 2] Causer un sentiment de désagrément.
a) Inspirer du souci, de l'inquiétude à quelqu'un. La santé de ma femme m'ennuyait (Valéry, Corresp. [avec Gide]1901, p. 388).Un état de prostration qui ennuyait le médecin (Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 279):
2. ... quand je suis fatigué, les petites veinules de la cheville et du cou de pied se gonflent, et ça m'ennuie et ça m'inquiète comme une grosse infirmité qui prend possession de ma vieille personne. Goncourt, Journal,1890, p. 1191.
b) Inspirer à quelqu'un un sentiment de contrariété, de gêne. Synon. gêner, importuner.
α) [Le suj. désigne une pers.] Sans crainte d'ennuyer votre Excellence (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 633).Je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps avec mes doléances et je m'arrête (Flaub., Corresp.,1875, p. 255).Je ne t'ennuie pas? Dis? (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 281).
β) [Le suj. désigne une chose] Ce dérangement m'ennuie (Flaub., Corresp.,1851, p. 315).Ce qui pouvait le plus ennuyer Françoise (Proust, Sodome,1922, p. 737).
[En constr. impers.]
Ennuyer + de + inf.
Usuel. Ça m'ennuie de. C'est un bon ouvrier, cela m'ennuierait d'avoir à lui rendre son livret (Zola, Germinal,1885, p. 1312).Ça m'ennuie de lui en parler (Martin du G., Confid. afric.,1931, p. 1118).
Rare, littér. Il m'ennuie de. Je veux que tu sois mon égale; il m'ennuie d'être seul dans l'univers (Gautier, Rom. momie,1858, p. 319).
Ça m'ennuie + subst. apposé. Ça m'ennuie, cette histoire. Ça m'ennuyait, à la fin, ces potins de concierge! (Vogüé, Morts,1899, p. 287).
c) Chercher querelle, tracasser. Dans cette diable de Vendée, (...) il faut ennuyer l'ennemi, lui disputer le moulin, le buisson (...) lui faire de mauvaises querelles (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 25).
Rem. Un texte de Verlaine suppose la formation du dér. ennuyeur, comme substitut de emmerdeur, en emploi adj. Propos em...nuyeur (Elégies, 1893, p. 46).
II.− Verbe pronom. subjectif
A.− Vieilli. [Correspond à ennui A]
1. Ressentir une lourde peine, un gros chagrin. I' s'ennuie, i' souffre. Un d'ch'matin, on l'r'trouvera, ilo, crévé (Barbusse, Feu,1916, p. 151).
2. En partic. Ressentir la nostalgie, le regret de quelqu'un/quelque chose.
[Avec compl. prép. de]
[Compl. nom.] Il s'ennuie de ses parents qui habitent Mouron (Renard, Journal,1903, p. 843).
[Compl. inf.] Je m'ennuie de désapprendre mon français en faisant de l'allemand (Gide, Corresp.[avec Valéry], 1892, p. 153).
Rare. [Avec compl. prép. après] Je m'ennuie beaucoup après toi et pense bien souvent à toi (Proust, Prisonn.,1922, p. 45).
B.− Mod. [Correspond à ennui B] Éprouver un sentiment de lassitude.
1. Éprouver un sentiment de vide, d'inutilité sans cause précise. En attendant il s'ennuyait. C'était un vague état qu'il ne connaissait pas encore (Gide, Caves,1914, p. 833):
4. O bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits! Pour un cœur qui s'ennuie, O le chant de la pluie! Verlaine, Romances sans paroles,1874, p. 14.
P. anal. [Le suj. désigne une chose] Une pendule de pacotille entre deux flambeaux sous verre qui s'ennuyaient devant une petite glace à bordure dorée (Balzac, Homme d'affaires,1845, p. 408).Sa robe noire qui s'ennuyait à l'heure qu'il était, dans un placard (Green, Malfaiteur,1955, p. 155).
2. Éprouver un sentiment de lassitude, de fatigue provoqué par l'accoutumance à quelque chose, la monotonie de quelque chose, le manque d'intérêt de quelqu'un ou de quelque chose. S'ennuyer atrocement, ferme; s'ennuyer à mourir. Synon. s'embêter (fam.), s'emmerder (vulg.), s'enquiquiner (vulg.).Maman s'ennuie aux bons spectacles (Restif de La Bret., M. Nicolas,1796, p. 12).Puissiez-vous ne pas trop vous ennuyer dans notre compagnie! (Verne, Enf. cap. Grant,t. 1, 1868, p. 59).On s'ennuie dans cette baraque! (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 272).
[Avec compl. prép. de] Ce jeune homme qui s'ennuie du couvent et envie l'armure du chevalier (Vigny, Journal poète,1830, p. 925).Il commençait à s'ennuyer de cette monotonie sans espoir de revanche (Huysmans, Marthe,1876, p. 82).Je m'ennuie de toujours écrire les mêmes choses (Bloy, Journal,1899, p. 350).
[Avec compl. prép. à] Vous viendrez vous ennuyer à voir une de mes répétitions générales (Balzac, Corresp.,1842, p. 414).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃nɥije], (je m')ennuie [ɑ ̃nɥi]. Ds Ac. 1694-1932. Conjug. Devant [ə] muet, change y en i (cf. aboyer). Pour l'initiale cf. ennui. La 2esyll. (a. fr. enoier) a subi l'infl. des formes accentuées en [-ɥi] en passant par un stade [-yj] : [ɑ ̃nyje]. Même évolution que appuyer d'apr. appui, fuyant, fuyard d'apr. fuit, fuite, fuir (cf. Bourc-Bourc. 1967, § 100, I et Buben 1935, § 79). Étymol. et Hist. Ca 1100 part. passé adj. « recru de fatigue » chevalz... las et ennuiez (Roland, éd. J. Bédier, 2484); 1. ca 1135 emploi impers. « causer des tourments; être importun » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 183); 2. ca 1175 pronom. « éprouver du dégoût pour, de la lassitude envers quelqu'un, quelque chose » (B. de Ste Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 1472). Empr. au b. lat.inodiāre, formé sur la loc. in odio esse « être un objet de haine » usuelle en lat. classique. Fréq. abs. littér. : 3 753. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 579, b) 7 271; xxes. : a) 5 336, b) 4 947. Bbg. Bianchini (A.). S'ennuyer de qqn ou de qqc. Cultura neolatina. 1950, t. 10, pp. 237-241. − Brunet (L.). Qd les nouv. Trissotin confortent à tour de bras. Déf. Lang. fr. 1972, no62, p. 16.

Wiktionnaire

Verbe - français

ennuyer \ɑ̃.nɥi.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’ennuyer)

  1. Causer de l’ennui, fatiguer l’esprit par quelque chose d’insignifiant, de monotone, de déplaisant, ou de trop long.
    • Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Je craignais que toutes mes lettres ne l’ennuyassent. Je faisais ce que je pouvais pour qu'elles ne fussent pas longues. J'y réussissais rarement; elle me plaignait; elle m'écrivait souvent, cela est vrai; je vivais de ses lettres. — (Mémoires de M. le duc de Lauzun, Paris : chez Barrois l'Aîné, 1822, p. 385)
    • (Impersonnel)Il m’ennuie d’être si longtemps séparé de vous. — J’ai cessé de les fréquenter, il m’ennuyait d’entendre toujours déraisonner.
  2. Causer du désarroi, contrarier quelqu’un.
    • Sa défaite l’ennuie beaucoup.
  3. (Pronominal) Éprouver de l’ennui, se morfondre, ne pas savoir s’occuper.
    • On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l'habitude de ces fugues était prise. […]. Si une semaine s'écoulait sans escapade, on le voyait s'ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
  4. (Pronominal) (Par extension) Éprouver de la contrariété à cause d'une absence. Note : l'objet de l'absence est introduit par la préposition de ou, plus rarement, par la préposition après.
    • Revenez au plus vite : je m’ennuie de vous.
  5. (Pronominal) Être ennuyé, avoir du souci.
    • — Le petit est malade. Je ne sais pas ce qu’il a… Je m’ennuie. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

ENNUYER. v. tr.
Causer de l'ennui, fatiguer l'esprit par quelque chose d'insignifiant, de monotone, de déplaisant, ou de trop long. Ce prédicateur ennuie tous ses auditeurs. Cela m'ennuie à la mort. Ce spectacle est assez beau, mais il ennuie par sa longueur. Impersonnellement, Il m'ennuie d'être si longtemps séparé de vous. J'ai cessé de les fréquenter, il m'ennuyait d'entendre toujours déraisonner.

S'ENNUYER signifie Éprouver de l'ennui. C'est un homme inquiet qui s'ennuie partout. S'ennuyer d'attendre. S'ennuyer de tout. S'ennuyer de quelqu'un signifie par extension Éprouver de la contrariété à cause de son absence. Revenez au plus vite : je m'ennuie de vous.

Littré (1872-1877)

ENNUYER (an-nui-ié, an prononcé comme dans antérieur), j'ennuie, tu ennuies, il ennuie, nous ennuyons, vous ennuyez, ils ennuient ; j'ennuyais, nous ennuyions, vous ennuyiez ; j'ennuyai ; j'ennuierai ; j'ennuierais ; ennuie, ennuyons ; que j'ennuie, que nous ennuyions, que vous ennuyiez ; que j'ennuyasse ; ennuyant ; ennuyé v. n.
  • 1 Impersonnellement, il ennuie à, c'est-à-dire de l'ennui est éprouvé (l'emploi neutre et impersonnel est le premier, à cause de l'étymologie de ennui, in odio, en haine). Il ennuie à qui attend. Est-il possible qu'il vous ennuie si fort en Asie, qui est le théâtre de vos exploits ? Vaugelas, Q. C. 559. Il t'ennuie avec moi, Corneille, Mélite, III, 6. Lorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie ? - Non. - Vous ennuyait-il ? - Jamais je ne m'ennuie, Molière, Éc. des f. II, 6. Il vous ennuyait d'être maître chez vous, Molière, G. Dand. I, 3. Il m'ennuie de ne plus vous avoir, Sévigné, 19. Il m'ennuyait de leur absence, Sévigné, 517. Depuis deux jours que je suis de retour, il m'ennuie déjà de ne point vous voir, Rousseau, Corresp. du Peyrou, t. III, p. 59, dans POUGENS. Marquez-moi si je puis compter sur votre libraire, il m'ennuierait fort d'en chercher un autre, Courier, Lett. I, 58.
  • 2 V. a. Causer de l'ennui. Nous pardonnons souvent à ceux qui nous ennuient ; mais nous ne pouvons pardonner à ceux que nous ennuyons, La Rochefoucauld, Max. 304. Le sage quelquefois évite le monde de peur d'être ennuyé, La Bruyère, V. On lit peu ces auteurs faits pour nous ennuyer, Qui toujours sur un ton semblent psalmodier, Boileau, Art p. I.

    Absolument. Un homme habile sent s'il convient ou s'il ennuie, La Bruyère, V. À quelque prix que ce puisse être, Sauve-moi l'affront d'ennuyer, Lamotte, Odes, t. I, p. 155, dans POUGENS. Mais malheur à l'auteur qui veut toujours instruire ; Le secret d'ennuyer est celui de tout dire, Voltaire, Discours VI.

  • 3S'ennuyer, v. réfl. Éprouver de l'ennui. S'ennuyer de tout. Enfin ce galant homme s'ennuya de les ennuyer : il les délivra de sa fâcheuse visite, Scarron, Rom. com. I, 13. Nous nous vantons souvent de ne nous point ennuyer ; nous sommes si glorieux que nous ne voulons pas nous trouver de mauvaise compagnie, La Rochefoucauld, Max. 141. Qu'on leur die Qu'ils se font trop attendre et qu'Attila s'ennuie, Corneille, Attila, I, 1. Et vous qui vous plaisez aux folles passions, Profanes amateurs de spectacles frivoles, Dont l'oreille s'ennuie au son de mes paroles, Racine, Esther, Prologue. Il [Stilicon] s'ennuya de n'être que le tuteur, le beau-père, le favori et le maître même de l'empereur, et entreprit de mettre l'empire dans sa maison, Fléchier, Hist. de Théod. IV, 75. Parce qu'Alexandre s'ennuie, Il va mettre le monde aux fers, Lamotte, Fabl. I, 16.

    S'ennuyer à, avec l'infinitif. S'ennuyer à attendre.

    Faire ennuyer, avec suppression du pronom personnel, faire qu'on s'ennuie. Et ceux qui l'ont tiré de l'exercice de sa charge pour le promener à Paris ne prétendent autre chose que de le faire ennuyer, Guez de Balzac, VIII, Lett. 47.

HISTORIQUE

XIe s. Nos cheval sont et las et ennuiez, Ch. de Rol. CLXXVI.

XIIe s. Les Frans de France trouverez enuiez De coups ferir…, Ronc. p. 69. Baron, dit l'anfes [l'enfant], ne vous doit anuier…, ib. p. 187. Mout annuia Tierri quant se sentit navré, ib. p. 195. Tant [je] ne porroie servir [ma dame] Qu'il me peüst ennuyer, Couci, XI. Gilemer, dit li dus, mout nous doit anuier Que tant nous veut cist rois pener et travaillier, Sax. XVI.

XIIIe s. Seignor, or escoutez, pour Dieu [que cela] ne vous ennuit, Berte, XXXVI. Mout forment luy ennuye de sa fille Bertain, De qui la gent se plaignent de toutes pars à plain, ib. LXXIII. Ci se volt taire Faus-semblant ; Mais amors ne fait pas semblant Qu'il soit ennoiés de l'oïr, la Rose, 11417.

XVe s. Tous maulx suis content de porter, Fors ung seul qui trop fort m'ennuye, C'est qu'il me faut loing demourer De celle que tiens pour amye, Orléans, Ball. 40. Par la raison que vous avez ouye cy dessus, et aussi que les choses longues luy ennuyoient, Commines, III, 3. Ceste armée d'Angleterre mist bien ung an à estre preste ; il ennuya à monseigneur de Bourgogne, Commines, IV, 1.

XVIe s. Veu que tous ceux qui le plus fort s'appuyent Sur leurs plaisirs, de leurs plaisirs s'ennuyent, Marot, I, 383. Vous pouvés penser combien la longueur de son mal luy ennuye, Marguerite de Navarre, Lett. 143. Il luy ennuyoit de veoir les choses en paix et repos, Amyot, les Gracq. 44.

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Étymologie de « ennuyer »

Ennui ; Berry, ennier, ennueyer ; prov. enoiar, enujar, enuiar, enuejar, enueiar ; anc. catal. enojar, ennujar ; catal. mod. enujar ; espagn. et portug. enojar ; ital. annoiare.

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De l’ancien français enoïer, enuier, anoïer, anuier « être odieux », issu du bas latin inodiāre, de même sens, formé sur l’expression in odio esse « être un objet de haine »[1].
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « ennuyer »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
ennuyer ɑ̃nµije

Évolution historique de l’usage du mot « ennuyer »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « ennuyer »

  • Ceux qui ne savent pas rester chez eux sont toujours des ennuyés et, par conséquent, des ennuyeux. Charles Joseph, prince de Ligne, Mes écarts
  • Le monde est ennuyé de moy, Et moy pareillement de lui. Charles d'Orléans, Rondeaux
  • Le secret d'ennuyer est celui de tout dire. François Marie Arouet, dit Voltaire, Sept Discours en vers sur l'homme, Sur la nature de l'homme
  • S’ennuyer veut dire : ennuyer les autres... De Francis Blanche / Mon oursin et moi , 
  • Le secret d'ennuyer est celui de tout dire. De Voltaire / Mélanges , 
  • Le moyen d'ennuyer est de vouloir tout dire. De Voltaire , 
  • J'écris pour ne pas m'ennuyer. De Giacomo Casanova / Histoire de ma vie , 
  • S'ennuyer c'est chiquer du temps. De Emil Michel Cioran / Syllogismes de l’amertume , 
  • Un homme ennuyeux est un homme incapable de s'ennuyer. De Emil Michel Cioran / Le crépuscule des pensées , 
  • Faire du théâtre, l'unique manière de ne pas s'y ennuyer. De Roland Topor , 
  • Les enfants adorent s'ennuyer, même quand ils ont des tas de choses à faire. De Elide Montesi , 
  • Si les singes savaient s’ennuyer, ils pourraient devenir des hommes. De Johann Wolfgang von Goethe / Annales , 
  • Se repentir du passé, s’ennuyer du présent, craindre l’avenir : telle est la vie. De Ugo Foscolo / Lettre , 
  • Les gens gagneraient à s'ennuyer davantage. Ça donne du poids à bien des choses. De Jean Lemieux / La Lune rouge , 
  • Quand on a peur on s'ennuie. Et s'ennuyer, c'est banal et vulgaire. De Réjean Ducharme / L'Océantume , 
  • Les plaisirs du monde consistent à aller s'ennuyer chez des gens qu'on ennuie. De Charles Freycinet / Mes souvenirs , 
  • Le mal du pays, c'est s'ennuyer de ces rares personnes qui nous comprennent à demi-mot. De Bernard Arcand / Quinze lieux communs , 
  • Pour s'intéresser aux autres, il faut d'abord ne pas s'ennuyer avec soi-même ! De Anne Bernard / Le soleil sur la façade , 
  • Pas question de s'ennuyer cet été. La Ville de Martigues fait le choix, malgré le contexte sanitaire, de programmer des manifestations culturelles, sportives, gastronomiques... et personne n'est oublié ! www.maritima.info,  Le "Bel été martégal" : Plus de 200 animations pendant les vacances - Maritima.Info
  • Chaque vendredi, à partir du 10 juillet, un spectacle en deux parties va être donné au Centre de résidence artistique de Belmontet (Crab), géré par l’association Lézard de la rue qui organise, entre autres actions culturelles, le festival La Rue des enfants. Musique, clown, marionnettes, cinéma, théâtre, il y en aura pour tous les goûts, mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas s’ennuyer. ladepeche.fr, Montcuq. Un été rempli de spectacles avec le Crab - ladepeche.fr
  • Ceux qui ne savent pas rester chez eux sont toujours des ennuyés et, par conséquent, des ennuyeux. Charles Joseph, prince de Ligne, Mes écarts
  • Le monde est ennuyé de moy, Et moy pareillement de lui. Charles d'Orléans, Rondeaux
  • Le secret d'ennuyer est celui de tout dire. François Marie Arouet, dit Voltaire, Sept Discours en vers sur l'homme, Sur la nature de l'homme
  • S’ennuyer veut dire : ennuyer les autres... De Francis Blanche / Mon oursin et moi , 
  • Le secret d'ennuyer est celui de tout dire. De Voltaire / Mélanges , 

Traductions du mot « ennuyer »

Langue Traduction
Anglais annoy
Espagnol molestia
Italien preoccuparsi
Allemand mühe
Chinois
Arabe يزعج
Portugais incomodar
Russe беспокоить
Japonais わずらわしい
Basque traba
Corse infurmi
Source : Google Translate API

Synonymes de « ennuyer »

Source : synonymes de ennuyer sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « ennuyer »

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Ennuyer

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