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Horreur

[ɔrœr]
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Définitions de « horreur »

Horreur - Nom commun

  • Émotion vive caractérisée par une répulsion et un effroi intenses, souvent accompagnée de manifestations physiques telles qu'un frisson, en réaction à ce qui est perçu comme effroyable ou monstrueux.

    Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur.
    — H. G. Wells, La Guerre dans les airs
  • (Familier) Qualifie une chose ou une personne d'une laideur extrême ou réalisée sans goût ni habileté.

    Dans son dernier numéro, le célèbre magazine d'architecture a décrit la nouvelle tour de la ville comme une 'horreur', déplorant son esthétique disgracieuse et son absence totale de raffinement et de créativité.
    (Citation fictive)
  • Terme spécifiquement utilisé pour désigner des actes ou comportements infâmants imputés à une personne, généralement au pluriel.

    Dans les pages sombres de notre histoire, les horreurs commises par certains laissent une cicatrice indélébile sur l'humanité.
    (Citation fictive)
  • (Familier) Exclamation marquant une forte répugnance face à quelqu’un ou quelque chose, pouvant être utilisée sur un ton sérieux ou humoristique.

    Face à cette tortue dont la carapace était recouverte d'insectes rampants, Lucie ne put s'empêcher de s'exclamer : 'Quelle horreur !'
    (Citation fictive)
  • Émotion intense provoquée par quelque chose de mystérieusement effrayant ou sinistre.

    Il n'avait pas de chemise quand les visiteurs entrèrent. Il tenait une bible à la main. Il nous reçut poliment, dit l'auteur, et nous exposa avec tristesse, mais avec calme, l’horreur de sa condition.
    — Amédée Renée, « Critique de La misère des classes laborieuses en Angleterre et en France
  • (Genre) Catégorie théâtrale et cinématographique caractérisée par la mise en scène du sinistre, de l'effrayant et du macabre.

    Dans le domaine de l'horreur, le but premier est de plonger le spectateur dans un univers glauque et effrayant, où la mort rôde tel un personnage omniprésent.
    (Citation fictive)
  • Caractère extrêmement répréhensible d'une action cruelle ou infâme; atrocité.

    La guerre, avec son cortège d'horreurs, a dévoilé l'atrocité incontestable de l'âme humaine.
    (Citation fictive)
  • (Pluriel) Ensemble des événements ou situations particulièrement atroces ou désastreuses.

    Face à ces horreurs, l'humanité toute entière ne peut qu'être saisie d'effroi et de compassion.
    (Citation fictive)

Expressions liées

  • Avoir en horreur le tabac
  • Avoir horreur de devoir se lever tôt
  • Avoir horreur de quelque chose ou de quelqu'un, avoir quelque chose ou quelqu'un en horreur (éprouver un sentiment de forte aversion devant quelque chose ou quelqu'un.)
  • Avoir horreur de quelque chose, avoir en horreur quelque chose
  • Cette personne est une véritable horreur
  • Commettre, faire des horreurs
  • Devenir, être en horreur à quelqu'un (inspirer de la répulsion mêlée d'effroi à quelqu'un.)
  • Dire, faire des horreurs
  • Expressions, murmures d'horreur
  • Faire horreur à (quelqu'un) (provoquer chez quelqu'un une nette aversion.)
  • Faire horreur à quelqu'un (produire chez quelqu'un un saisissement d'effroi, de répulsion.)
  • Fuir, repousser quelqu'un ou quelque chose avec horreur
  • L'horreur d'un cachot, d'une prison
  • L'horreur d'un supplice, des combats
  • La nature a horreur du vide (antipathie autrefois prêtée à la nature et grâce à laquelle s'expliquaient tous les problèmes relatifs à la pesanteur de l'air.)
    Disons aussi que, puisque la nature a horreur du vide et que François Pérache maîtrise parfaitement l’analepse, la dernière saison (la 6) se passe dans une ellipse temporelle de la 5, ce qui permet aux auditeurs de regarder d’un œil nouveau l’ensemble. Disons enfin que ledit ensemble est aussi vertigineux que Le Bureau des légendes, d’Eric Rochant – brillamment réalisé et joué, donc, écrit (ciselé) à la virgule, avec, en sus, moult niveaux (plaisirs) de lecture. Rassurons ainsi de conserve et l’auteur à haut potentiel angoissé et les auditeurs attentifs et exigeants de France Culture : non, ce n’est pas la saison de trop.
    — Le Monde.fr, « 57, rue de Varenne », sur France Culture : voyage au bout de l’enfer de Matignon
  • Musée des horreurs
    Nous retrouvons Troost et son talent minutieux mais gâté, dans une salle latérale qui pourrait s'appeler musée des horreurs
    — Verlaine, Œuvres complètes, Quinze jours en Hollande
  • Ouvrage plein d'horreurs
  • Prendre en horreur quelqu'un ou quelque chose
  • Se détourner, s'écarter avec horreur de quelqu'un ou de quelque chose
  • Semer l'horreur
  • Être en horreur à quelqu'un (être odieux, détestable pour quelqu'un.)

Étymologie de « horreur »

Du latin horror (« hérissement, frissonnement, frisson »), du provençal horror, orror, de l'espagnol horror, de l'italien orrore, du latin horrorem, horrere (avoir en horreur, se hérisser), causatif du radical sanscrit harsch (hérisser).

Usage du mot « horreur »

Évolution historique de l’usage du mot « horreur » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « horreur » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « horreur »

Antonymes de « horreur »

Citations contenant le mot « horreur »

  • J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens.
    Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère
  • L'horreur des bourgeois est bourgeoise.
    Jules Renard — Journal
  • On est puceau de l’horreur comme on l’est de la volupté.
    Louis-Ferdinand Céline
  • […] Il faut aller jusqu'à l'horreur quand on se connaît.
    Jacques Bénigne Bossuet — Lettre au maréchal de Bellefonds
  • Après la trentaine, les humais sombrent dans l'horreur.
    Witold Gombrowicz — Ferdydurke
  • La nature a horreur du vide.
    Adage cartésien
  • L’inquiétude présente est moindre que l’horreur imaginaire.
    William Shakespeare — Macbeth
  • Les hommes mentent quand ils assurent qu'ils ont horreur du sang.
    Ivan Alekseïevitch Bounine — Un crime

Traductions du mot « horreur »

Langue Traduction
Anglais horror
Espagnol horror
Italien orrore
Allemand grusel
Chinois 恐怖
Arabe رعب
Portugais horror
Russe ужастик
Japonais ホラー
Basque beldurrezko
Corse horrore
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.