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Volupté

Variantes Singulier Pluriel
Féminin volupté voluptés

Définitions de « volupté »

Trésor de la Langue Française informatisé

VOLUPTÉ, subst. fém.

A. −
1. Impression extrêmement agréable, donnée aux sens par des objets concrets, des biens matériels, des phénomènes physiques, et que l'on se plaît à goûter dans toute sa plénitude. Anton. déplaisir, désagrément, douleur, souffrance.On m'avait donné des étoupes de soie (...) de toutes les couleurs, quel incroyable attrait, je les caressais. Il est difficile de rendre intelligible le battement de cœur, le bien-être de l'œil, la joie de possession qu'un enfant éprouve de ces petits trésors. C'est l'origine de la volupté (Barrès, Cahiers, t. 1, 1896, p. 9).Que l'air est pur! Que la lumière est belle! Quelle tiédeur exquise enveloppe tout l'être et le pénètre de volupté! Que l'on respire bien! Qu'il fait bon vivre (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 799).V. luxe A 4 a ex. de Baudelaire.
[Avec une connotation philos., morale] Se défendre des attraits de la volupté, de cette philosophie foible et sensuelle, de cette morale d'Opéra qui (...) présente le plaisir sous toutes les formes (Bonald, Essai analyt., 1800, p. 195).
Avec volupté. Henriette se coucha, s'enveloppa avec volupté dans ses couvertures. « Ah! que c'est bon! » dit-elle en frissonnant (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 330).
Volupté + adj./subst. ou inf. (introd. par de) désignant le siège ou la valeur de cette impression, son agent.Volupté physique; volupté du corps, des sens; volupté d'être, de vivre, de voir. La vague apaisée, autour de ma nacelle, En la berçant viendrait mourir. Moi, le front appuyé sur la rame immobile, J'aimerais savourer la volupté tranquille D'un éternel balancement (Sainte-Beuve, Poés., 1829, p. 33).À chaque matière travaillée s'attache une volupté spéciale, qui correspond aux mouvements intimes de l'espèce et de l'individu (...). Tel qui resterait insensible au travail du pouce dans la glaise, jouit de précipiter dans le moule l'étain et le cuivre en fusion (Faure, Espr. formes, 1927, p. 165).
P. méton.
Manifestation de cette impression. À regarder (...) une rose (...), ses yeux avaient une volupté. L'éclat, la gaieté, l'illumination de la fleur, sa vie légère et tendre (...), madame Gervaisais ne les avait jamais perçus jusque-là comme elle les percevait; et la jouissance de cette sensation était pour elle toute nouvelle (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 33).
Ce qui procure cette impression. Il pouvait jouir de toutes les vraies voluptés de la vie: se promener sans rien faire, voir le soleil, aimer sa maîtresse (Lamart., Confid., Graziella, 1849, p. 196).
2.
a) Impression sensuelle (et affective) très flatteuse, ressentie dans le domaine amoureux, et dont les raffinements subtils se savourent longuement jusqu'à apporter l'épanouissement total. Besoin, idée de volupté; goût de la volupté; torrent de volupté; chercher, ignorer la volupté; être ivre/plein de volupté; mourir de volupté. À quoi bon servirait-il de rapporter ici nos tendres caresses, les baisers pris et rendus? Nos bouches, ces organes de la tendresse et de la volupté, disaient (...), par de charmantes unions, les sentiments qui nous animaient (Restif de La Bret., M. Nicolas, 1796, p. 61).J'ai trouvé plus d'instruction dans la volupté que dans les livres; (...) je plongeai dans cet océan de délices, tout surpris d'y nager (...). C'est dans la volupté que prend conscience de soi tout notre être. (...) c'est tout naturellement que je m'abandonnai. (...) le désir charnel travaillait sourdement vers une confusion charmante, et me précipitait hors de moi (Gide, Nouv. Nourr., 1935, p. 280).V. amour ex. 116, jouissance ex. 3.
En partic. Orgasme. Nos plaisirs furent suivis d'affreuses lassitudes sombres (...) où (...) mon âme (...) sanglotait humiliée, meurtrie de toujours retomber au spasme bref de la chair. Elle aussi, après la volupté, n'avait plus que l'immense stupeur triste de la bête (Lemonnier, Homme amour, 1897, p. 179).
[Avec une valeur allégorique] L'amour est un art comme la poésie: Le Caprice aux yeux verts, la rose Fantaisie Poussent la blanche nef que guident sur son lac Anacréon, Ovide (...) Et mènent sur ces flots (...) La Volupté plus belle encore que la Grâce! (Banville, Odes funamb., 1859, p. 112).
Volupté + adj./subst. (introd. par de) désignant le siège ou la valeur de cette impression, son agent;adj. poss. + volupté.Volupté charnelle, molle; douce, morne volupté; volupté de la chair. Une existence nerveuse, poignante (...) lui fut brusquement révélée, aux premiers baisers de sa maîtresse. Cette existence décupla ses voluptés, donna un caractère si aigu à ses joies, qu'il en fut d'abord comme affolé; il s'abandonna éperdument à ces crises d'ivresse (Zola, Th. Raquin, 1867, p. 146).L'humanité (...) s'est dépouillée de ses ailes les plus puissantes en condamnant (...), au nom des disciplines religieuses (...), la seule ivresse forte et saine, la seule sainteté naturelle à l'homme, la volupté amoureuse (Delattre, Carnets méd. de vill., 1910, p. 200).
b) Caractère de ce qui exprime, inspire cette impression.
[À propos d'une pers. considérée dans son apparence extérieure] Pâle de volupté; volupté de l'étreinte, du regard; frisson, rire de volupté. Je devins alors très incrédule sur sa vertu. (...) elle avait dû jadis être fort passionnée; car une volupté savante se peignait jusque dans la manière dont elle se posait (Balzac, Peau chagr., 1831, p. 119).C'était une belle fille (...), une de ces brunes (...) dont tout le corps pétri de volupté éveille chez les hommes un désir, une obsession (...) tenace. (...) sa taille pliante et ronde, sa poitrine d'une maturité savoureuse (...), tout était en elle séduction, éveil de sensualité (Moselly, Terres lorr., 1907, p. 214).
P. méton. Marque, source de volupté. Ineffables voluptés; voluptés de l'amour; souvenir des voluptés. Chaque jour on découvre dans sa maîtresse un charme nouveau, une volupté inconnue. L'existence n'est plus que l'accomplissement réitéré d'un désir continu (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p. 193).Il alla s'asseoir dans le canapé, à côté de madame Martin, et la regarda tendrement. Une volupté mousseuse pétillait dans ses yeux verts (A. France, Lys rouge, 1894, p. 201).V. amour ex. 159.
[À propos d'une forme d'expr. artist.] La sainte Thérèse (...) palpitant, à l'attente du dard dont l'amour divin va la percer, est une des plus heureuses trouvailles de la peinture moderne (...).Ce tableau respire une volupté excessive (Baudel., Salon, 1845, p. 35).Un duo dont la passion et la volupté s'accordent aux enchantements de la nature (...), musique dont les inflexions ont la douceur de la brise chargée de parfums et du mystère de la nuit (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 134).
c) P. anal.
[À propos d'un animal] Sous le mol abri de la feuille ombreuse Monte un soupir de volupté: Plus d'un ramier chante au bois écarté, Ô mon cœur, sa plainte amoureuse (Leconte de Lisle, Poèmes ant., 1852, p. 315).Le couple [de renards] se flaire, se contemple (...), ils donnent de la voix (...), par jappements assourdis (...), jusqu'à ce qu'ils se taisent perdus dans la douceur et la volupté de caresses félines (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 143).
[À propos (d'un aspect) de la nature] Volupté de l'ombre. La nature flambait d'allégresse (...). La terre râlait et fumait de volupté. Les plantes, les arbres, les insectes, les êtres innombrables étaient les langues étincelantes du grand feu de la vie (...). Tout criait de plaisir (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 265).V. baiser1ex. 16.
B. −
1. Sentiment de très vive satisfaction intellectuelle ou morale, dont on se délecte intensément. La réflexion nous sert à calculer les plaisirs (...); elle affine et aiguise la volupté (...). « Ainsi (...), on observe que nous pouvons trouver du plaisir dans l'exercice pur et simple de notre force de caractère pour surmonter les obstacles (...), dans la culture des talents de l'esprit, etc... Kant » (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p. 167).
Volupté + adj./subst. ou inf. (introd. par de) désignant le siège ou la valeur de cette impression, son agent.Volupté intellectuelle, intime, profonde, spirituelle; volupté chaste, divine, inexprimable, pure, singulière, suprême, surhumaine; extrême, grande, mystérieuse volupté; volupté de l'âme, de l'esprit; avoir, éprouver, goûter une/de la volupté à qqc. Personne n'aime plus l'Art, l'Art en soi. Où sont-ils ceux qui trouvent du plaisir à déguster une belle phrase? Cette volupté d'aristocrate est de l'archéologie (Flaub., Corresp., 1878, p. 118).
[En assoc. avec des termes à valeur gén. nég.] Volupté âcre, amère, cruelle, douloureuse, triste; volupté de la mort, du renoncement, du sacrifice, de la solitude; chercher, trouver une volupté dans la souffrance. Tu souffres de ce vide et pourtant le contraire t'épouvante. On peut donc se faire une nourriture de ce qui empoisonne, et une volupté de sa peine. Volupté malsaine, séduction terrible (...), le bonheur de se sentir ou de se croire sans maître (Amiel, Journal, 1866, p. 459).
2. P. méton. Ce qui inspire ce sentiment. Voluptés célestes, surnaturelles; dernières voluptés. Comprendre est un plaisir, conjecturer est une volupté, et vérifier la justesse de la conjecture, en étendant ainsi la compréhension, est un délice (L. Daudet, Monde images, 1919, p. 89).À l'éloignement de Jean Péloueyre, elle avait dû d'abord un peu de cette lassitude heureuse des convalescentes. La solitude lui était une volupté continue; alanguie, elle se complaisait en soi-même (Mauriac, Baiser Lépreux, 1922, p. 188).
C. − Vieilli. Disposition personnelle à apprécier, rechercher, pratiquer certaines choses d'ordre sensible ou moral, notamment dans le domaine amoureux. On ne peut pas disputer des goûts. Chacun est entraîné par sa volupté particulière, comme dit un auteur latin fort célèbre (Gautier, Fracasse, 1863, p. 470).
Prononc. et Orth.: [vɔlypte]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1404 « plaisir que procure la satisfaction des sens » au plur. (Christine de Pisan, Charles V, I, 13, éd. S. Solente, t. 1, p. 33: les superflues voluptez qui empeschent la liberté des sens); 1549 vivre en voluptez et delices (Est.); 1549 « id. » au sing. (ibid.); 2. 1554 « plaisir sexuel » (Pasquier, Monophile, I ds Œuvres, Amsterdam, t. 2, col. 751: Je le soutiens [...] Que si l'Amour ne tend qu'à volupté); 1580 (Montaigne, Essais, II, 11, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 430: en l'accointance des femmes [...] le plaisir nous transporte si fort hors de nous que nostre discours ne sçauroit lors faire son office, tout perclus et ravi en la volupté); 3. id. « propension à rechercher les plaisirs des sens » (Id., ibid., II, 33, p. 733: de grands personnages ausquels la volonté a faict oublier la conduicte de leurs affaires); 4. 1588 « délectation morale » (Id., ibid., I, 14, p. 63: Je sens naturellement quelque volupté à payer [ma despence] comme si je deschargeois mes espaules [...] de cette image de servitude); 5. 1831 « caractère sensuel de quelque chose » (Balzac, loc. cit.). Empr. au lat.voluptas, -atis « plaisir, volupté » (voluptas corporis; potandi). Fréq. abs. littér.: 2 575. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 255, b) 4 016; xxes.: a) 4 594, b) 2 403. Bbg. Quem. DDL t. 40.

Wiktionnaire

Nom commun - français

volupté \vɔ.lyp.te\ féminin

  1. Plaisir des sens.
    • Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
      Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
      Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
      Où dans la volupté pure le cœur se noie!
      Comme vous êtes loin, paradis parfumé!
      — (Charles Baudelaire, Moesta et errabunda)
    • Plus que vous encore je hais le grivois. La volupté qui rit n’existe point. Le plaisir touche de plus près à la douleur qu’à la gaieté […] — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
    • Il arrive très fréquemment que la femme est beaucoup plus lente que l’homme à parvenir au paroxysme de la volupté. Dans cet amoureux voyage au pays du Tendre, il n’avancent point de compagnie, et l’amant touche déjà au port alors que son amie apparait tout juste à l’horizon. — (Jean Marestan, L'Éducation Sexuelle, Éditions de la Guerre Sociale, 1910)
    • Et alors, ce rire de gorge qui lui renversait la tête en arrière, découvrait ses dents d’une blancheur laiteuse, donnait à Jacques une sensation de désir et une prescience de voluptés grisantes… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • […] François se dévoyait auprès des filles publiques, […]. On dit que ces professionnelles ont des charmes secrets, des recettes magiques pour exaspérer la volupté de leurs clients et leur procurer des extases sans pareilles […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
  2. (Par extension) Plaisirs de l’âme.
    • Quand il se dresse face à quelque « vieille écorce », chêne, frêne, ou hêtre, […] Arsène André éprouve une virile volupté. Sa chair se durcit, son col se gonfle, le sang lui afflue aux tempes à coups précipités […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les savants trouvent de la volupté dans la découverte des vérités.
    • Les riches sont bien généreux avec les intellectuels : ils nous laissent les joies de l’étude, l’honneur du travail, la sainte volupté du devoir accompli; ils ne gardent pour eux que les plaisirs de second ordre, tels que caviar, salmis de perdrix, Rolls-Royce, champagne et chauffage central au sein de la dangereuse oisiveté! — (Marcel Pagnol, Topaze, IV, 4, 1928)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

VOLUPTÉ. n. f.
Plaisir des sens. Il y a de la volupté à boire quand on a soif. Les épicuriens font consister le souverain bien dans la volupté. Se plonger dans la volupté. Languir dans les voluptés, dans le sein des voluptés. Les raffinements de la volupté. Il se dit, par extension, des Plaisirs de l'âme. L'âme a ses voluptés comme le corps. Les savants trouvent de la volupté dans la découverte des vérités.

Littré (1872-1877)

VOLUPTÉ (vo-lu-pté) s. f.
  • 1Plaisir corporel, plaisir des sens. Il y a de la volupté à boire quand on a soif. Ô douce volupté, sans qui dès notre enfance Le vivre et le mourir nous deviendraient égaux ; Aimant universel de tous les animaux, Que tu sais attirer avecque violence ! Par toi tout se meut ici-bas, La Fontaine, Psyché, II, p. 215. C'est un des malheurs de ces pays [la Turquie] que la plus grande partie de la nation n'y soit faite que pour servir à la volupté de l'autre, Montesquieu, Espr. XV, 12.

    Par antiphrase, la volupté de souffrir, le plaisir que l'on goûte à de vertueuses souffrances. Afin, dit Tertullien, qu'il [Jésus] mourût rassasié pleinement de la volupté de souffrir, Bossuet, 2e sermon, Nécessité des souffr. 1. L'affliction devient la volupté lugubre d'une âme infortunée, Diderot, Cl. et Nér. II, 44.

    Absolument, au sing. ou au plur. Source délicieuse, en misères féconde, Que voulez-vous de moi, flatteuses voluptés ? Corneille, Poly. IV, 2. Volupté, volupté qui fut jadis maîtresse Du plus bel esprit de la Grèce [Épicure], La Fontaine, Psyché, II, p. 216. Si Bourdaloue, un peu sévère, Nous dit : craignez la volupté ; Escobar, lui dit-on, mon père, Nous la permet pour la santé, Boileau, Poésies div. IV. La volupté lâche et infâme, qui est le plus horrible des maux sortis de la boîte de Pandore, amollit les cœurs, et ne souffre ici aucune vertu, Fénelon, Tél. IV. D'autres vinrent annoncer aux hommes que la volupté était le souverain bien, Massillon, Carême, Vérité de la religion. Il paraît que le mot volupté mal entendu rendit Epicure odieux, Diderot, Cl. et Nér II, 69.

    Particulièrement. Les plaisirs de l'amour. La vertu de ce prince [Philippe le Bon, duc de Bourgogne] n'excluait pas en lui la volupté et l'amour des femmes, qui ne peut jamais être un vice que quand il conduit aux méchantes actions, Voltaire, Mœurs, 80. Les premières voluptés sont toujours mystérieuses ; la pudeur les assaisonne et les cache, Rousseau, Ém. IV.

  • 2Il se dit aussi des jouissances de l'âme. Quelle pure volupté on trouve dans la vertu ! Toute volupté naît, ou de la sensation d'un objet présent, et elle est sensuelle ; ou de l'attente d'une chose, de la prévoyance des fins, de l'importance des suites, et elle est intellectuelle, Diderot, Opin. des anc. phil. (hobbisme).

HISTORIQUE

XVe s. Les superflues voluptés qui empeschent la liberté des sens, Christine de Pisan, I, 13.

XVIe s. Passion violente et volupté, qui attire à soy l'entendement mesme, Charron, Sagesse, I, 15. Pour ne souiller le mariage qui estoit nom de dignité, et non pas de volupté, Pasquier, Ménophile, p. 71, dans LACURNE. Il n'est en somme aulcune si juste volupté en laquelle l'excez et l'intemperance ne nous soit reprochable, Montaigne, I, 227.

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Étymologie de « volupté »

Provenç. voluptat ; ital. voluttà ; du lat. voluptatem, de volop, volup, agréable, rattaché au grec ἔλπομαι, espérer (pour ϝέλπομαι). La commune racine est le sanscrit var, choisir, désirer, qui a fait velle et βούλεσθαι.

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Du latin voluptas (« satisfaction »).
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Phonétique du mot « volupté »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
volupté vɔlypte

Fréquence d'apparition du mot « volupté » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « volupté »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « volupté »

  • La volupté unique et suprême de l'amour gît dans la certitude de faire le mal. - Et l'homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve toute volupté.
    Charles Baudelaire — Fusées
  • Oh ! L'âcre volupté que le danger procure.
    Jean Richepin
  • Paris Match en scène, en partenariat avec la Caisse d'Epargne Ile de France. Sa voix magique est une envolée qui transporte le public entre douceur, volupté et puissance. Julia Guez appartient à cette génération passionnée de la nouvelle scène française. Auteure, interprète, après L’Olympia, elle sera cet hiver au Casino de Paris avec ses refrains qui célèbrent l’amour, la vie, le temps qui passe.
    Rendez-vous avec Julia Guez
  • Ce que la volupté a de délicieux, elle le reçoit de l'esprit et du coeur.
    Vauvenargues
  • Il n’est que la volupté qui retienne tout l’homme dans le présent.
    Bernard Grasset — Remarques sur le bonheur
  • Simplicité, calme et volupté. Le long d'un bras de la Seine, dans l'Eure, l'harmonie entre la douceur du fleuve, la nature verdoyante et les bâtiments à colombages entourant le moulin, qui date du XIIe siècle, apaise et ravit le visiteur. Ce lieu de culture méconnu est classé monument historique avec son parc de 10 hectares, ses chemins entre les arbres, petits ponts charmants, terrasses, prairie étendue au bord des berges, chèvres y batifolant, rocailles, belvédères et balustrades de bois sculpté… Et pourtant, quelle riche histoire que celle du moulin d'Andé, devenu association culturelle...
    Le Point — Le moulin d'Andé, une maison de la culture - Le Point
  • Il est dangereux de se laisser aller à la volupté des larmes ; elle ôte le courage et même la volonté de guérir.
    Henri Frédéric Amiel — Journal intime, 29 décembre 1871
  • Le plaisir est une prière Et l'aumône une volupté.
    Alphonse de Prât de Lamartine — Harmonies poétiques et religieuses, Pour une quête
  • La volupté unique et suprême de l'amour gît dans la certitude de faire le mal. Et l'homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve toute volupté.
    Charles Baudelaire — Journaux Intimes
  • On est puceau de l’horreur comme on l’est de la volupté.
    Louis-Ferdinand Céline
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Traductions du mot « volupté »

Langue Traduction
Anglais voluptuousness
Espagnol voluptuosidad
Italien voluttà
Allemand wollust
Chinois 妖ness
Arabe حسي
Portugais voluptuosidade
Russe сластолюбие
Japonais 官能的な
Basque voluptuousness
Corse voluptuosità
Source : Google Translate API

Antonymes de « volupté »

Combien de points fait le mot volupté au Scrabble ?

Nombre de points du mot volupté au scrabble : 11 points

Volupté

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