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Ville
Sommaire
- Définitions de « ville »
- Étymologie de « ville »
- Phonétique de « ville »
- Fréquence d'apparition du mot « ville » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « ville »
- Citations contenant le mot « ville »
- Images d'illustration du mot « ville »
- Traductions du mot « ville »
- Synonymes de « ville »
- Antonymes de « ville »
- Combien de points fait le mot ville au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | ville | villes |
Définitions de « ville »
Trésor de la Langue Française informatisé
VILLE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
ville \vil\ féminin
-
Assemblage ordonné d'un nombre assez considérable de maisons disposées par rues, et limitées parfois par une enceinte.
- Oh ! caballero, la ville la plus belle et la plus grande de la vieille Europe est bien petite, bien sale et bien mesquine comparée au désert. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il y a dans certaines villes jusqu’ici préservées, il y a de ces rues extraordinaires, remarquables tantôt par leur fourmillement et tantôt par leur silence, car la variétés des villes est infinie. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- Soudain, devant nous, au seuil des montagnes, apparaît une ville. C’est si nettement une ville, la ville des écriteaux d’école, mi en plaine, mi en montagne, que nous doutons d’y pénétrer. Au-dessus d’elle, un château-fort, les tours encore presque intactes, mais renversées horizontalement, comme dans les mirages qui n’ont pu tourner tout-à-fait. Jamais l’état-major […] ne nous permettra de pénétrer dans cet exemple de ville, avec sa cathédrale ogivale au milieu, ses usines à droite, ses toits de tuile à gauche. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- […] nous passons sous le pont suspendu de Brooklyn et devant Manhattan et ses gratte-ciel, et ma dernière vision de New-York me laisse une impression de ville monstrueuse et titanesque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le Havre, tout le monde le sait, est une ville de création beaucoup plus récente que Rouen, une ville claire, ouverte, aérée, une ville rectiligne. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Entité administrative ayant légalement obtenu le statut de ville, comme par exemple certaines communes de Belgique ou du Luxembourg.
- Chiny a le statut de ville, glorieux héritage de son lointain passé historique. — (Bernard Dubrulle, Le Petit Futé Wallonie: L’Ardenne et bien plus, 2007)
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(Par extension) L’administration de cette cité.
- Il avait une partie de son bien en rentes sur la ville de Paris.
-
(Par extension) Population d’une ville.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- À Marseille, les juifs eurent droit de cité jusqu’au XVIe siècle, et il semble pas que la ville ait eu à le regretter, car c’est un des leurs, Crescas Davin, qui introduisit chez elle, en 1371, la fabrication du savon. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- La ville et ses plus riches bourgeois veulent surpasser en magnificence les autres cités. La réception est « de gros coutange » mais aussi « chose très admirable ». — (Jean-François Solnon, Quand la Franche-Comté était espagnole, Fayard, 1989)
-
Vie urbaine, mœurs qui y règnent, par opposition au séjour, à la vie et aux mœurs de la campagne.
- J’aime mieux la ville que les champs.
- Il préfère la campagne à la ville.
- (Histoire) (Par ellipse) Corps des officiers municipaux.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Assemblage ordonné d'un nombre assez considérable de maisons disposées par rues, et limitées souvent par une enceinte. Ville close de murailles. Ville fermée. Ville ouverte. Ville démantelée. Ville forte. Ville maritime. Ville frontière. Ville marchande. Ville d'eaux. La ville de Rouen. La ville et ses faubourgs. La ville haute et la ville basse. La ville neuve. La vieille ville. Se promener dans une ville. Errer par la ville. Il est allé faire un tour de ville, un tour en ville. J'ai parcouru tous les quartiers de la ville. Il demeure au centre, au cur de la ville, à l'autre bout de la ville. Il court un bruit par la ville, dans la ville. Il possède une maison de ville et une maison des champs. La Ville éternelle se dit de la Ville de Rome. Ville libre. Voyez LIBRE. Le corps de ville ou simplement La ville se disait du Corps des officiers municipaux. Le corps de ville fut présenté au roi. Hôtel de ville, maison de ville, Hôtel, maison où se réunit habituellement le conseil municipal. Il avait une partie de son bien en rentes sur la ville, En rentes sur l'Hôtel de Ville de Paris. Sergent de ville. Voyez SERGENT. Toilette, tenue de ville, Toilette, tenue pour sortir le jour, par opposition à Toilette, tenue du soir, de soirée. Fam., Être à la ville, N'être point à la campagne. Être en ville, N'être pas actuellement chez soi. On dit aussi : Déjeuner, dîner en ville, Déjeuner, dîner dans une maison où l'on est invité. Travailler en ville, Aller travailler chez des particuliers. Fig. et fam., Avoir ville gagnée se dit en parlant de Toute difficulté vaincue, surmontée. Prov. et fig., Ville qui parlemente est à moitié rendue, Une personne qui écoute les propositions qu'on lui fait n'est pas éloignée d'accorder ce qu'on lui demande.
VILLE se dit, par extension, de l'Ensemble des Habitants d'une ville. Toute la ville est allée au-devant de lui. Toute la ville parle de cette nouvelle. La ville et la cour s'est dit de l'Ensemble des gens de la bonne bourgeoisie de Paris et des nobles qui avaient entrée à la cour du roi. En termes d'Imprimerie, Ouvrages de ville, Travaux peu importants qui ne comportent qu'un on deux feuillets, comme les cartes, les menus, les annonces, etc.
VILLE se dit encore, absolument, du Séjour des villes. de la vie qu'on y mène et des murs qui y règnent, par opposition au séjour, à la vie et aux murs de la campagne. J'aime mieux la ville que les champs. Il préfère la campagne à la ville.
Littré (1872-1877)
-
1Assemblage d'un grand nombre de maisons disposées par rues, souvent entourées de murs d'enceinte, de remparts, de fossés.
Elle [la paix] met les pompes aux villes. Donne aux champs les moissons fertiles
, Malherbe, III, 2.C'est une ville de guerre fort pauvre, les maisons mal entendues et malpropres
, Pellisson, Lett. hist. t. I, p. 380.Au milieu de la première guerre punique, Théodote, gouverneur de la Bactrienne, enleva mille villes à Antiochus appelé le dieu, fils d'Antiochus Soter, roi de Syrie
, Bossuet, Hist. I, 8.Une grande ville fort peuplée d'artisans occupés à amollir les mœurs par les délices de la vie, quand elle est entourée d'un royaume pauvre et mal cultivé, ressemble à un monstre dont la tête est d'une grosseur énorme, et dont tout le corps exténué et privé de nourriture n'a aucune proportion avec cette tête
, Fénelon, Tél. XXII.Il y a une chose qu'on n'a point vue sous le ciel, et que, selon toutes les apparences, on ne verra jamais, c'est une petite ville qui n'est divisée en aucuns partis, où les familles sont unies, et où les cousins se voient avec confiance
, La Bruyère, V.Les voyageurs cherchent toujours les grandes villes, qui sont une espèce de patrie commune à tous les étrangers
, Montesquieu, Lett. pers. 23.On peut avoir vu toutes les villes du monde, et être surpris en arrivant à Venise
, Montesquieu, ib. 31.Paris est peut-être la ville du monde la plus sensuelle, et où l'on raffine le plus sur les plaisirs ; mais c'est peut-être celle où l'on mène une vie plus dure
, Montesquieu, ib. 106.Entrez dans une petite ville de province, rarement vous y trouverez un ou deux libraires ; il en est qui en sont entièrement privées
, Voltaire, Dict. phil. Goût.Je vais rasant de ville en ville
, Beaumarchais, Mar. de Figaro, v, 3.Ébloui, mais lassé de l'éclat de nos villes, Souvent il s'écriait : rendez-moi mes forêts
, Delille, Jard. II.Les grandes villes seules conviennent aux personnes qui sortent de la règle commune
, Staël, Corinne, XIV, 2.Le silence est profond dans cette ville [Venise] dont les rues sont des canaux ; et le bruit des rames est l'unique interruption à ce silence
, Staël, ib. XIX, 7.Par la ville, en parcourant les rues de la ville.
Suivez-moi, que j'aille un peu montrer mon habit par la ville
, Molière, Bourg. gent. III, 1.Prêtez-moi tout deux votre style, Et je ferai des vers galants Que l'on chantera par la ville
, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 17.La ville est bonne, on y trouve aisément ce dont on a besoin.
Anciennement. Bonne ville, qualification honorable donnée par les rois de France à certaines villes plus ou moins considérables.
Être en ville, n'être pas actuellement chez soi.
Mais de vous rencontrer il n'est pas bien facile : Car vous dormez toujours, ou vous êtes en ville
, Molière, Fâch. III, 2.D'être en ville si tard ils n'ont pas l'habitude
, Al. Duval, Tyran domest. IV, 11.Dîner, souper en ville, dîner, souper dans une maison où l'on est invité.
Qu'on ne m'attende point, je vais dîner en ville
, Régnier, Sat. VIII.Estimé de ses amis, voyant bonne compagnie, soupant en ville ou chez lui avec qui il lui plaisait
, Mme de Puisieux, Ridic. à la mode, p. 201, dans POUGENS.Habit de ville, toilette de ville, habit, toilette que l'on prend pour faire ses visites dans la ville.
Le roi leur dit [à Racine et à Boileau] : Je suis fâché que vous ne soyez venus à cette dernière campagne, vous auriez vu la guerre… Racine lui répondit : Sire, nous sommes deux bourgeois qui n'avons que des habits de ville ; nous en commandâmes de campagne : mais les places que vous attaquiez furent plus tôt prises que nos habits ne furent faits ; cela fut reçu agréablement
, Sévigné, à Bussy, 3 nov. 1677.Trois Muses, en habit de ville, Y président à ses côtés
, Boileau, Poés. div. IV.On s'étonna de le voir paraître en habit de ville
, Hamilton, Gram. 7.En typographie, ouvrage de ville, impressions destinées aux usages bourgeois, telles que billets de faire part, étiquettes, etc.
Fig. Avoir ville gagnée, se dit de toute difficulté surmontée.
L'arrogant croit déjà tenir ville gagnée
, Corneille, Illusion, II, 9.La grande ville, Paris.
Si le roi m'avait donné Paris, sa grand'ville
, Molière, Mis., I, 2.Poétiquement. La ville éternelle, la ville de Rome.
Villes saintes, Jérusalem, Médine et la Mecque.
Terme de numismatique. Médailles des villes, celles qui ont été frappées dans les villes autonomes de l'antiquité, et qui en portent le nom ou les emblèmes.
Terme d'ancienne coutume. Ville d'arrêt, ville où un créancier pouvait procéder par saisie et voie d'arrêt sur les biens de ses débiteurs forains qui y étaient trouvés.
Terme d'ancienne coutume. Perdre la ville, être banni ; rendre la ville, rappeler de l'exil.
-
2 Absolument. La ville, dite par opposition à la campagne.
Belleau ne parle pas comme on parle à la ville
, Régnier, Sat. IX.Une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne
, Scarron, Rom. com. I, 1.Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville
, La Fontaine, Fabl. VII, 10.Je fuis les chagrins de la ville
, Boileau, Épître VI.J'ai fui la ville aux muses si contraire
, Chénier, Élég. XI.Être à la ville, n'être point à la campagne.
Il se dit aussi par opposition à la cour.
Damon, ce grand auteur dont la muse fertile Amusa si longtemps et la cour et la ville
, Boileau, Sat. I.La cour, ou ne connaît pas la ville, ou, par le mépris qu'elle a pour elle, néglige d'en relever le ridicule, et n'est point frappée des images qu'il peut fournir
, La Bruyère, Disc. sur Théophr.Il se dit de la capitale par opposition à la province.
Notre siècle est fertile en sots admirateurs ; Et, sans ceux que fournit la ville et la province, Il en est chez le duc, il en est chez le prince
, Boileau, Art p. I.La ville dégoûte de la province
, La Bruyère, VIII. -
3Les habitants d'une ville.
Assez de sots sans moi feront parler la ville, Disait, le mois passé, ce marquis indocile
, Boileau, Sat. VIII.…verras-tu d'un esprit bien tranquille Chez ta femme aborder et la cour et la ville ?
Boileau, ib. x.La ville est partagée en diverses sociétés, qui sont comme autant de républiques
, La Bruyère, VII.Bruit de ville, nouvelle incertaine ou fausse.
-
4Le corps de ville, ou, simplement, la ville, les officiers municipaux.
Messieurs de ville eurent en vérité bonne part de l'honneur en cette illustre fête
, La Fontaine, Lettres, I, à Fouquet.La ville, mais sans le gouverneur, alla saluer Mme de Lorraine au Palais-Royal
, Saint-Simon, 62, 40.L'hôtel de ville, la maison de ville, l'hôtel, la maison où se réunit le conseil municipal.
Elliptiquement. La ville, l'administration municipale, l'hôtel de ville.
On dit de même : Emprunt de la ville de Paris, etc.
Il avait une partie de son bien sur la ville, il avait une partie de son bien en rente sur l'hôtel de ville de Paris.
Sergent de ville, voy. SERGENT.
PROVERBES
Les maisons empêchent de voir la ville, voy. MAISON.
Ville qui parlemente est à moitié rendue, voy. PARLEMENTER.
REMARQUE
1. Il faut distinguer en ville et à la ville. Être en ville, c'est n'être pas actuellement chez soi ; être à la ville, c'est n'être pas à la campagne.
2. M. un tel est en ville, il est allé en ville, il est en cour, il est allé en cour, il est bien en cour ; il faut dire M. un tel est à la ville, il est à la cour, il est bien à la cour
, Caillières. Bon et mauv. us. convers. I. Ces observations de Caillières ne sont plus reçues aujourd'hui, mais Mme de Sévigné s'y conformait dans le passage suivant : Il lui dit [à la comtesse de Soissons impliquée dans l'affaire des poisons] qu'il fallait sortir de France, ou aller à la Bastille, elle ne balança point… l'heure de souper vint ; on dit que Mme la comtesse soupait à la ville
, Sévigné, 26 janv. 1680.
HISTORIQUE
XIe s. Quatre hommes ou de burt [bourg] ou de vile
, Lois de Guill. 43.
XIIe s. Venu sont à Hauteme, s'ont la vile brisie
, Sax. VII.
XIIIe s. Ensi se hebergierent devant la tour, en la Juierie, qu'on appeloit Lestanor, où il [y] avoit moult bone vile et riche
, Villehardouin, LXXII. Lavile [villa] seoit en un bos, Moult i ot gelines et cos, Anes [canes], malarz et jars et oes
, Ren. 1271. Les bones viles de commune, et celes meismes là ù il n'a point de commune… doivent estre gardées en tel maniere, que…
, Beaumanoir, L, 1. L'autre maniere de compaignie qui se fet par reson de communalité, si est des habitants es viles où il n'a pas communes, k'on apele viles bateices
, Beaumanoir, XXI, 27.
XIVe s. Quicunques est present, aidans ou confortans à occire homme ou femme dedens la ville et banlieue [de Tournay], et li occiz murt sans parler ne accuser le malfaiteur, tous les presens sont encoulpé du fait et perdent la ville [sont bannis] à tousjours mais
, Du Cange, villa.
XVe s. Il ardirent une bonne ville, c'on dist Creci-sur-Selle, qui point n'estoit fremée
, Froissart, I, 81, éd. LUCE. Il rendit à plusieurs bannis la ville
, Mathieu de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 682, dans LACURNE. Les autres bonnes villes, et citez fermées, et villes champestres [villages] et chasteaux
, Monstrelet, ch. 158, p. 238, dans LACURNE. Ils poserent une enseigne du roy sur la muraille, et firent sonner par les trompettes le cry de ville gagnée
, Saligny, Hist. de Charles VIII, p. 32, dans LACURNE.
XVIe s. Selon la ville les bourgeois
, Cotgrave † A l'entrée de la ville est le commencement des maisons
, Cotgrave †
Étymologie de « ville »
- Du latin villa (« maison de campagne ») ; les villas gallo-romaines, mérovingiennes et carolingiennes gagnant en importance au fur et à mesure du Moyen Âge, le sens évolue vers village, car certaines sont devenues des villages et certaines des villes. Le nom a progressivement suivi leur évolution et remplacé le latin vicus alors que cité s’est maintenu.
- Pour une évolution similaire, voir bourg ; le burg (« château-fort ») germanique est aussi devenu synonyme de village et de petite ville.
Wallon, veie ; bourg. velle ; provenc. vila, maison de campagne, et aussi ville ; espagn. et ital. villa ; du lat. villa, maison de campagne, qui est le diminutif de vicus, archaïque veicus, village ; sanscr. veça, maison. Beaucoup de maisons de campagne latines étant devenues l'origine de villages, de bourgs, de cités, villa a dans le français pris le sens de ville.
Phonétique du mot « ville »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
ville | vil |
Fréquence d'apparition du mot « ville » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « ville »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « ville »
-
La poule naît au village, on la mange en ville.
Proverbe espagnol -
J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens.
Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère -
Lorsque sa mère dormit en ville une fois par semaine, elle se sentit plus libre.
Cécile Coulon — Trois saisons d’orage -
Lorsque je fus rentré au pays, j’estimai de mon devoir de me rendre aussitôt dans la ville d’Alberto afin de rapporter à sa mère et à son frère tout ce que je savais. Je fus accueilli avec courtoisie et cordialité, mais dès que j’eus commencé mon récit la mère me pria de l’interrompre, elle savait déjà tout, au moins en ce qui concernait Alberto, et il était inutile que je lui répète les sempiternelles et épouvantables histoires.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
La lune bouge doucement mais elle traverse la ville.
Proverbe ashanti -
La ville a une figure, la campagne a une âme.
Jacques de Lacretelle -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Ne pas oublier que les villes sont dans la campagne !
Germain Nouveau — Album Richepin, CaillerL'Album Richepin a été écrit en collaboration avec Jean Richepin et ses amis du groupe des Vivants : Ponchon, Bourget et Mercier -
[Pyrrhus] avait perdu une grande partie des forces qu’il avait amenées, et presque tous ses amis et principaux commandants ; il n’avait aucun moyen d’avoir de nouvelles recrues (…). Tandis que, comme une fontaine s’écoulant continuellement de la ville, le camp romain se remplissait rapidement et abondamment d’hommes frais, pas du tout abattus par la défaite, mais gagnant dans leur colère une nouvelle force et résolution pour continuer la guerre.
Plutarque — Apophtegmes de rois et de généraux -
Florence : la ville où la tranquilité est faite manifeste.
Katherine Cecil Thurston — The Gambler
Traductions du mot « ville »
Langue | Traduction |
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Anglais | city |
Espagnol | ciudad |
Italien | città |
Allemand | stadt |
Chinois | 市 |
Arabe | مدينة |
Portugais | cidade |
Russe | город |
Japonais | 市 |
Basque | city |
Corse | cità |
Synonymes de « ville »
- métropole
- agglomération
- municipalité
- centre
- localité
- bastide
- bourg
- bourgade
- citadelle
- fourmilière
- garnison
- habitant
- peuple
- peuplement
- population
- préfecture
Antonymes de « ville »
Combien de points fait le mot ville au Scrabble ?
Nombre de points du mot ville au scrabble : 8 points