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Mensonge

Variantes Singulier Pluriel
Masculin mensonge mensonges

Définitions de « mensonge »

Trésor de la Langue Française informatisé

MENSONGE, subst. masc.

A. − Affirmation contraire à la vérité faite dans l'intention de tromper. Synon. craque (pop.), bobard (fam.), boniments (fam.), histoires (fam.), menterie.Elle prétendit d'abord avoir la migraine; puis elle rougit de ce mensonge et le pallia soudain en disant qu'elle ne me voyait point partir sans regret (Balzac,Lys,1836, p. 152).Il n'est pas possible de dire la vérité, mais on peut faire des mensonges transparents: c'est à vous de voir au travers (Renard,Journal,1902, p. 726).Francillon se penchait sur le livre avec une application pleine de défiance, comme s'il se fût proposé de déceler les mensonges de l'auteur (Sartre,Mort ds âme,1949, p. 54).V. mentir ex. 1.
SYNT. Mensonge calomnieux, diplomatique, grossier, humiliant, hypocrite, inutile, maladroit; affreux, beau, grand, infâme, petit, vilain mensonge; longue suite, tissu de mensonges; faire des mensonges gros comme des montagnes; commettre, conter, dire, fabriquer, faire, forger, inventer, raconter un (des) mensonge(s); aligner des mensonges; être contraint, entraîné au mensonge; s'abaisser jusqu'au mensonge; avoir horreur du mensonge; être accusé, être convaincu de mensonge; aller de mensonge en mensonge.
Père du mensonge. Le diable. Satan, dit l'évangile, est le père du mensonge; le mal ne veut jamais porter son nom et s'offense mortellement de l'entendre prononcer (Amiel,Journal,1866, p.66).
Mensonge joyeux. Mensonge fait par plaisanterie. Depuis 1851, je ne crois pas avoir fait un seul mensonge, excepté naturellement les mensonges joyeux (Renan,Souv. enf.,1883, p. 363).Mensonges officieux. Mensonge fait dans l'intention de rendre service. Obtiens de ta soeur et de ton beau-frère qu'ils prennent sur eux un petit mensonge officieux (Balzac,Splend. et mis.,1844, p. 216).Pieux mensonge. Mensonge fait à quelqu'un dans l'intention de lui épargner quelque chose de pénible. Si Breuil, pour s'excuser de ses pieux mensonges, nous dit que les peintures se sont effacées depuis soixante-quatorze ans qu'on les a découvertes, il faudra que les autres se donnent bien du mal pour nous expliquer comment elles se sont conservées intactes pendant les 53.877 ans qui ont précédé la trouvaille (T'Serstevens,Itinér. esp.,1963, p.308).
Mensonge par omission*.
En partic., au sing. [Avec art. déf.] Fait, habitude de mentir. S'enfoncer dans le mensonge. L'habitude arrangea tout. Ils vécurent l'un et l'autre quelques années assez à l'aise dans le mensonge (Guéhenno,Jean-Jacques,1948, p. 74):
1. À tant de preuves qui corroboraient ma version première, j'avais stupidement préféré de simples affirmations d'Albertine. Pourquoi l'avoir crue? Le mensonge est essentiel à l'humanité. Il y joue peut-être un aussi grand rôle que la recherche du plaisir, et d'ailleurs est commandé par cette recherche. Proust,Fugit.,1922, p. 609.
B. − P. ext.
1. Tromperie, illusion. Synon. erreur, mirage.Dis-moi que tu es sinon heureuse, du moins calme. Le bonheur est un mensonge dont la recherche cause toutes les calamités de la vie (Flaub.,Corresp.,1847, p. 55).
2. Artifice:
2. Lohengrin lui paraissait d'un mensonge à hurler. Il haïssait cette chevalerie de pacotille, cette bondieuserie hypocrite, ce héros sans peur et sans coeur, incarnation d'une vertu égoïste et froide qui s'admire et qui s'aime avec prédilection. Rolland,J.-Chr., Révolte, 1907, p. 392.
REM.
Mensonginet, subst. masc.Petit mensonge. Un joli petit mensonginet vaut souvent mieux qu'une épaisse vérité (Labiche,Misanthr. et Auv.,1852, I, 19, p. 197).
Prononc. et Orth.: [mɑ ̃sɔ ̃:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 mençunge «affirmation contraire à la vérité» (Roland, éd. J. Bédier, 1760); ca 1160 mençonge (Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1557); 1188 mensonge (Aimon de Varennes, Florimont, 862 ds T.-L.); 1694 mensonges officieux (Ac.); 1826 pieux mensonge (Stendhal, Souvenirs d'un gentilhomme italien ds Romans et nouvelles, éd. H. Martineau, p. 1175); 1874 théol. mensonge joyeux (Lar. 19e); 2. 1remoitié du xiies. «illusion, ce qui est trompeur» (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 4, 2). D'un lat. pop. *mentionica, dér. du b. lat. mentio «mensonge» (vies. ds Du Cange et TLL), qui paraît plutôt continuer le lat. class. mentio «mention» (d'où «mention mensongère»: Pensomeni discuntur fallaces qui rem aliquam mentionibus conantur adserere ut diximus de philosophis qui dicunt sidicomentarii et mentitur uerum dico ds CGL, p. 38, 18), qu'être issu par haplologie de *mentitio, de mentitus, part. passé de mentiri «mentir»; un autre type *mentionia est supposé par l'ital. menzogna, a. fr. mensoigne (v. FEW, 6, 1, p. 738b-739). Mensonge est du genre fém. jusqu'au début du xviies., ensuite masc. (on le trouve une 1refois au masc. en 1530, Palsgr., p. 239), peut-être sous l'infl. de songe*, avec lequel il est lié, dans la litt., dès le xiiesiècle. Fréq. abs. littér.: 3 838. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3896, b)3715; xxes.: a) 6827, b) 6900. Bbg. Blumenfeld (R.). Rem. sur songe/mensonge. Romania. 1980, t. 101, pp. 385-390. _ Hasselrot (B.). Pt suppl. de dimin. fr. St. neophilol. 1959, t. 31, p. 38 (s.v. mensonginet). _ Jud (J.). Mensonge,... Vox rom. 1950, t. 11, pp. 101-124. _ Malkiel (Y.). Ancient hispanic vera(s) and mentira(s)... Rom. Philol. 1952, t.6, pp.121-172. _ Quem. DDL t. 20 (s.v. mensonginet).

Wiktionnaire

Nom commun - français

mensonge \mɑ̃.sɔ̃ʒ\ masculin

  1. Propos contraire à la vérité, tenu avec dessein de tromper.
    • On s’en sort des humiliations quotidiennes en essayant comme Robinson de se mettre à l’unisson des gens riches, par les mensonges, ces monnaies du pauvre. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 496)
    • « Dans un amitié de quarante ans, si on laisse un petit mensonge, c’est comme un pierre pointue dans le soulier du facteur de la poste… André, dis-moi la vérité ! » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 57)
    • La plupart des auteurs depuis Saint Augustin font une différence entre le mensonge officieux dont la finalité est l'utilité, le mensonge plaisant destiné à faire rire et le mensonge pernicieux toujours condamnable. Certains y ajoutent le mensonge de convenance ou de politesse, le mensonge pédagogique que maints éducateurs croient devoir utiliser dans l'intérêt de la jeunesse, le pieux mensonge etc. qui tous, d'une manière ou d'une autre, se rattachent aux premiers. — (Jean Ferrari, L'année 1797 du Droit de mentir, dans L'année 1797: Kant, La métaphysique des mœurs, sous la direction de Simone Goyard-Fabre & Jean Ferrari, Librairie J. Vrin, 2000, page 104)
    • Puisqu'il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l'obligation d'être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie magazine n°20, novembre 2009)
    • Le mensonge est laborieux, mentalement exigeant, il nécessite de l'entraînement et un certain talent. — (Cyrille Barrette, La vraie nature de la bête humaine, Éditions Multimonde, 2020, page 244)
    • On pourrait également être plus cynique et affirmer, comme Mark Twain: «Il y a trois sortes de mensonges: les petits mensonges, les grands mensonges et les statistiques.» — (Luc Laliberté, COVID, vaccins et paradoxe de Simpson, journaldemontreal.com, 2 septembre 2021)
    • Les mensonges ne mènent pas loin. Avec un mensonge on va loin, mais sans espoir de retour.
  2. (Poétique) (Littéraire) Fable, fiction, invention.
    • La poésie vit de mensonges.
    • Les aimables mensonges de la Fable.
  3. (Figuré) Erreur, vanité, illusion.
    • Le monde n’est que mensonge.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

MENSONGE. n. m.
Propos contraire à la vérité, tenu avec dessein de tromper. Un mensonge impudent. Dire, faire, inventer, forger un mensonge. Débiter des mensonges. Soutenir, réfuter, combattre un mensonge. Être dupe d'un mensonge. Discerner le mensonge d'avec la vérité. Mensonge innocent, Mensonge sans conséquence, qui ne peut nuire à personne. Le mensonge que je vous ai fait est bien innocent et ne mérite pas tant de reproches. Mensonge pieux, Mensonge fait dans l'intention d'être utile ou agréable à quelqu'un. Plutôt que de l'alarmer sur son état, j'ai cru devoir lui faire un mensonge pieux. Dans le langage de l'Écriture, L'esprit du mensonge, le père du mensonge, Le diable. Dans le langage poétique, il signifie Fable, fiction, invention. La poésie vit de mensonges. Les aimables mensonges de la Fable.

MENSONGE signifie aussi, figurément, Erreur, vanité, illusion. Le monde n'est que mensonge.

Littré (1872-1877)

MENSONGE (man-son-j') s. m.
  • 1Discours contraire à la vérité, tenu avec dessein de tromper. Le meilleur que j'y voie, c'est que ses mensonges ne feront pas geler les vignes, Malherbe, Lettres, II, 29. Voilà jusqu'à quel point vous charment leurs mensonges [des chrétiens] ! Corneille, Poly. IV, 3. L'homme est de glace aux vérités ; Il est de feu pour le mensonge, La Fontaine, Fabl. IX, 6. Voyons, voyons un peu par quel biais, de quel air Vous voulez soutenir un mensonge si clair, Molière, Mis. IV, 3. Ce qu'ils [les Perses] trouvaient le plus lâche après le mensonge, était de vivre d'emprunt, Bossuet, Hist. III, 5. Celui-ci s'échauffe dans un barreau ; les autres dans leurs boutiques débitent plus de mensonges que de marchandises, Bossuet, Sermons, Quinquag. préambule. Ce commerce continuel de mensonges ingénieux pour se tromper, injurieux pour se nuire, officieux pour se corrompre, Fléchier, Duc de Mont. De nouveau tu semas tes captieux mensonges, Boileau, Sat. XI. D'un mensonge si noir justement irrité, Je devrais faire ici parler la vérité, Racine, Phèdre, IV, 2. Le mensonge jamais n'entra dans tes discours, Racine, Esth. II, 5. Les dieux voient ma sincérité ; c'est à eux à conserver ma vie par leur puissance, s'ils le veulent ; mais je ne veux point la sauver par un mensonge, Fénelon, Tél. III. Il savait taire un secret sans dire aucun mensonge, Fénelon, ib. XVI. Mahomet… Assemblage inouï de mensonge et d'audace, Voltaire, Fanat. II, 5. Nous avons attaché d'autant plus d'infamie au mensonge, que, de toutes les mauvaises actions, c'est la plus facile à cacher et celle qui coûte le moins à commettre, Voltaire, Traité métaph. 9. Un système de mensonges ressemble plus à la vérité qu'un seul mensonge isolé ; plus on voit de choses à contredire à la fois, moins on en contredit, Diderot, Claude et Nér. II, 98. Tout ce qui, contraire à la vérité, blesse la justice en quelque façon que ce soit, c'est mensonge, Rousseau, 4e prom. Et, meublant de Maret la boutique infernale, Ils dînent du mensonge et soupent du scandale, Chénier M. J. Disc. sur la calomnie.

    Mensonge innocent, mensonge sans conséquence, qui ne peut nuire à personne.

    Mensonge officieux, mensonge fait dans l'intention d'être utile ou agréable à quelqu'un. Ne fût-ce que pour réparer le mensonge officieux de votre ami, Maintenon, Lett. à la mar. d'Albret, 1664, t. I, p. 34, dans POUGENS. Ce qu'on appelle mensonges officieux sont de vrais mensonges, parce qu'en imposer à l'avantage soit d'autrui, soit de soi-même, n'est pas moins injuste, que d'en imposer à son détriment, Rousseau, 4e prom.

    Fig. et familièrement. Un mensonge puant, un puant mensonge, un mensonge évident et grossier.

    Le champ du mensonge, lieu en Alsace où Louis le Débonnaire fut trahi par ses fils, en 833.

  • 2 Particulièrement. Une fausse doctrine religieuse. Ô Dieu de vérité, vous n'avez pas créé cet esprit pour le mensonge ; laissez couler sur lui, du sein de votre gloire, un de ces rayons pénétrants de votre grâce…, Fléchier, Duc de Mont. Vous malheureux, assis dans la chaire empestée, Où le mensonge règne et répand son poison, Racine, Ath. III, 4.

    Dans le langage de l'Écriture, l'esprit du mensonge, le père du mensonge, le diable.

  • 3 Poétiquement. Fable, fiction. La poésie vit de mensonges. Le mensonge et les vers de tout temps sont amis, La Fontaine, Fabl. II, 1. Amusez les rois par des songes, Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges, La Fontaine, Fabl. VIII, 14. Quand la Grèce parlait, l'univers en silence Respectait le mensonge ennobli par sa voix, Voltaire, Odes, 5. Que ces agréables mensonges Sont au-dessus des vérités ! Et que votre reine des songes Est la reine des voluptés ! Voltaire, Lett. Cideville, 26 juin 1735.
  • 4Erreur, illusion, vanité. Mes yeux, puis-je vous croire et n'est-ce point un songe Qui sur mes tristes vœux a formé ce mensonge ? Corneille, Pomp. V, 1. C'est une maladie naturelle à l'homme de croire qu'il possède la vérité directement… en effet il ne connaît naturellement que le mensonge, Pascal, Espr. géom. I. L'homme n'est que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres, Pascal, Pens. II, 8, éd. HAVET.

    PROVERBE

    Tous songes sont mensonges, c'est-à-dire il ne faut pas s'arrêter aux songes ni leur accorder aucune foi.

REMARQUE

Mensonge, féminin dans le début, a commencé à devenir indifféremment masculin et féminin dans le XVIe siècle et même plus tard ; aujourd'hui il n'est plus que masculin. D'abord les grammairiens m'appelleront en justice parce que je ne dis point une mensonge, et ne crois pas que la juridiction qu'ils ont sur les mots, puisse faire changer de sexe à celui-ci, Guez de Balzac, liv. IV, lett. 30.

SYNONYME

1. MENSONGE, MENTERIE., Ces deux mots, qui ne diffèrent que par le suffixe, sont très sensiblement synonymes ; mais l'emploi n'en est pas le même. Menterie appartient au style familier, et mensonge est de tous les styles : c'est pourquoi mensonge seul se dit figurément dans le style élevé.

2. FAIRE UN MENSONGE, DIRE UN MENSONGE., Ces deux expressions sont synonymes, et, ici, faire n'a que le sens de dire, bien que Roubaud ait voulu les distinguer, en prétendant que dire un mensonge, c'est le proférer, et faire un mensonge, le composer.

HISTORIQUE

XIe s. S'altre le dist, jà semblast grant mençonge, Ch. de Rol. CXXXI.

XIIe s. Tu perderas tuz celz [ceux] chi parolent menceunge, Liber psalm. p. 4. S'autre le dist, menzoigne fust prouvée, Roncisv. 84. Que Thomas l'arcevesque… Ne seit de ses mençoignes creüz ne escultez, Th. le mart. 54.

XIIIe s. Là me sovint des gens de male guise Qui m'ont mis sus mensoigne à escient, Que j'ai chanté des dames laidement, Quesnes, Romanc. p. 89. Se je vous trouve à mençonge, vous le comperrez [payerez] durement, Chr. de Rains, 140. Nule raison qui soit proposée de l'une partie ne de l'autre, en le [la] quele on voit aperte menchonge, de li meïsme ne doit estre receue en jugement, Beaumanoir, VIII, 16. Et nos orrons bien se tu li diras nule mençonge, Merlin, f° 33, verso.

XIVe s. Or est-il ainsi que mensonge ou mentir est une chose malvese de soy et de sa nature, Oresme, Eth. 134.

XVe s. Et au partir advisa une plus belle mensonge… ce fut qu'il me dit…, Commines, VIII, 12.

XVIe s. Une effrontée et solenne mensonge, Montaigne, I, 37. Si comme la verité le mensonge n'avoit qu'un visage, Montaigne, ib. Vin tant divin, loing de toy est forclose toute mensonge et toute tromperie, Rabelais, Pant. V, 44. M. Bayard m'a envoié une accoustumée mensonge que l'empereur a escripte au pape, dont je suis très aise, car les enfans peuvent estre juges de la verité, Marguerite de Navarre, Lettre CXIV. Encore qu'il soit assez coustumier de fourvoyer de la verité pour escrire des mensonges et comptes faits à plaisir, Amyot, Artax. 7.

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Étymologie de « mensonge »

Provenç. mensonga, mensonja, messonga, messonja, messorga ; anc. cat. mensongia ; ital. menzogna. Dérivation irrégulière du verbe mentir. Il y a deux formes : dans mençoigne, menzogna, vu la finale semblable à vergoigne, vergogna, du latin verecundia, la finale représente undia ; dans mensonge, féminin, vu la finale semblable à chalonge, qui est le latin calumnia, la finale onge représente umnia ; telle est la valeur de ces suffixes ; maintenant, comment se sont-ils agencés à mentir ? On ne le sait.

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(1080) Du latin populaire *mentionica, du latin mentio (« mention, fausse mention, mensonge »), voir mentior (« mentir »).
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Phonétique du mot « mensonge »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
mensonge mɑ̃sɔ̃ʒ

Fréquence d'apparition du mot « mensonge » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « mensonge »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « mensonge »

  • Ils* dînent du mensonge, et soupent du scandale.
    Marie-Joseph de Chénier — De la calomnie
  • L'art se situe dans l'intervalle, mince comme la peau, qui sépare la vérité du mensonge.
    Sugimori Nobumori, dit Chikamatsu Monzaemon — Entretiens avec Hozumi Ikkan
  • Les femmes mentent par le chemin des écoliers.
    Alfred Jarry — L'amour absolu
  • Le mensonge adoucit les moeurs.
    Georges de Porto-Riche — Le passé
  • Le tact : une aptitude au mensonge.
    Aurélien Scholl
  • Les hommes sont les roturiers du mensonge, les femmes en sont l'aristocratie.
    Abel Hermant
  • L'art est sans doute la seule forme de progrès qui utilise aussi bien les voies de la vérité que celles du mensonge.
    Jean-Marie Gustave Le Clézio — L'Extase matérielle, Gallimard
  • Une demi-vérité est un mensonge complet.
    Anonyme
  • L'homme est de glace aux vérités, Il est de feu pour les mensonges.
    Jean de La Fontaine — Fables, le Statuaire et la Statue de Jupiter
  • C'est avec leurs mensonges du matin que les femmes font leurs vérités du soir.
    Jean Giraudoux — Amphitryon 38, II, 5, Mercure , Grasset
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Traductions du mot « mensonge »

Langue Traduction
Anglais lie
Espagnol mentira
Italien bugia
Allemand lüge
Chinois 谎言
Arabe راحه
Portugais mentira
Russe ложь
Japonais 横たわる
Basque gezur
Corse minzogna
Source : Google Translate API

Synonymes de « mensonge »

Source : synonymes de mensonge sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « mensonge »

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Mensonge

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