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Fortuné

[fɔrtyne]
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Définitions de « fortuné »

Fortuné - Adjectif

  • Qui est extrêmement heureux.

    Jean, les yeux brillants de bonheur, se sentait fortuné au milieu de ses amis réunis.
    (Citation fictive)
  • Qui possède de grandes richesses.

    Parmi les convives, un homme particulièrement fortuné attirait l'attention, reconnu pour ses vastes entreprises et ses investissements lucratifs.
    (Citation fictive)
  • Propice au bonheur, source de félicité.

    Ils touchaient au moment fortuné qui allait les unir, lorsque, se promenant ensemble vers une porte de Babylone, [...] ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches.
    — Voltaire, Zadig ou la Destinée

Expressions liées

  • Aller, être en bonne fortune (Aller, être à un rendez-vous galant.)
  • Amant fortuné
  • Amasser, laisser une fortune
  • Attacher un clou à la roue de la fortune (Trouver moyen de la fixer)
  • Avoir une fortune personnelle
  • Bonne fortune
    Se faire dire la bonne fortune
    — J. Humbert, Nouveau glossaire genevois
  • Bonne fortune d'expression, de style (expression, style particulièrement original, réussi.)
  • Chercher fortune (rechercher les occasions susceptibles de procurer ce que l'on désire (richesses, gloire, etc.))
    Vingt-cinq ans plus tôt, un cousin de son père, fidèle à la tradition basque, était parti chercher fortune en Argentine; il s'y était considérablement enrichi
    — Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée
  • Coup de fortune
  • Courir la fortune de (risquer de)
  • Courtiser la fortune
  • De fortune
    Dieu vous préserve de mal et de fortune
  • Dîner, recevoir à la fortune du pot (Dîner, offrir un repas sans cérémonie, en s'accommodant de ce qu'il y a.)
  • Faire contre mauvaise fortune bon cœur (ne pas se laisser décourager par l'adversité.)
    Faire contre mauvaise fortune bon cœur. Un proverbe qu’a choisi d’appliquer Vincent Borel, maraîcher aux Jardins du pré des Blaches à Espeluche, en faisant don d’une centaine de...
    Espeluche | Montélimar. 100 kilos de navets offerts aux Restos du cœur
  • Faire fortune
    Vous pourrez faire fortune, mais il faudra nuire aux misérables, flatter le sous-préfet, le maire, l'homme considéré, et servir ses passions : cette conduite, qui dans le monde s'appelle savoir-vivre, peut, pour un laïque, n'être pas absolument incompatible avec le salut; mais, dans notre état, il faut opter; il s'agit de faire fortune dans ce monde ou dans l'autre, il n'y a pas de milieu.
    — Stendhal, Rouge et Noir
  • Fortune de mer (accidents de toute nature auxquels sont soumis les navigateurs.)
    Là où il a chanté un fait d'armes ou décrit une bataille navale ou une fortune de mer, il a choisi des paroles dures, âpres et déplaisantes
    — Huyghe, Dialogues avec le visible
  • Fortune nationale, publique (Valeur totale des actifs détenus à une date donnée par tous les agents économiques du pays.)
  • Homme de fortune (homme qui, parti d'une humble condition, s'est élevé rapidement grâce à son talent ou aux événements.)
  • L'égalité des fortunes
  • La fortune d'un produit nouveau
  • La fortune d'une doctrine, d'un livre
  • La fortune de + subst
  • La fortune des armes (les aléas de la guerre, des combats.)
  • Les caprices de la fortune
  • Les changements, les vicissitudes de la fortune
  • Les îles fortunées
  • Officier, soldat de fortune (officier, soldat qui est parvenu à un grade élevé de la hiérarchie militaire grâce à son mérite.)
  • Retour de fortune (revirement subit d'une situation.)
    Cette humeur, qui a rendu plus d'un marxiste consentant aux fruits trop inévitables de l'évolution sociale, ne leur donne-t-elle pas à présent, par un curieux retour de fortune, quelques motifs de ne pas désespérer de la civilisation?
    — Jean-Richard Bloch, Destin du Sphinx
  • Revers de fortune (coup du sort transformant une bonne situation en une mauvaise.)
    J'ai tout sacrifié, dans ma vie, à la liberté de mon intelligence! Et elle m'est enlevée par ce revers de fortune
    — Flaubert, Correspondance
  • Suivre la fortune de quelqu'un
  • Tenter la fortune de (s'engager dans une entreprise dont l'issue est aléatoire.)
    Il [A. de Musset] avait à peine vingt ans, lorsque pour la première fois, il voulut tenter la fortune des planches
    — Émile Zola, Documents littéraires sur Musset
  • Un homme à bonnes fortunes
  • Une brillante fortune
  • Une heureuse, une rare fortune
  • Une immense fortune
  • À ses risques, périls et fortune (à ses risques et périls.)
  • Épouser quelqu'un sans fortune, pour sa fortune
  • État, situation de fortune (état des biens, des richesses que possède une personne à une époque déterminée.)
  • Être en fortune, manquer de fortune
  • Être en possession d'une fortune
  • Être favorisé par la fortune
  • Être l'artisan de sa fortune

Étymologie de « fortuné »

Du latin fortunatus, dérivé de fortuna (fortune). Le mot avait initialement en français les sens de malheureux et d'heureux, reflétant les deux aspects de la fortune.

Usage du mot « fortuné »

Évolution historique de l’usage du mot « fortuné » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « fortuné » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « fortuné »

Antonymes de « fortuné »

Citations contenant le mot « fortuné »

  • M. JOURDAIN — Madame, ce m'est une gloire bien grande de me voir assez fortuné pour être si heureux que d'avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m'accorder la grâce de me faire l'honneur de m'honorer de la faveur de votre présence ; et si j'avois aussi le mérite pour mériter un mérite comme le vôtre, et que le Ciel… envieux de mon bien… m'eût accordé… l'avantage de me voir digne… des…DORANTE — Monsieur Jourdain, en voilà assez : Madame n'aime pas les grands compliments, et elle sait que vous êtes homme d'esprit. (Bas, à Dorimène.) C'est un bon bourgeois assez ridicule, comme vous voyez, dans toutes ses manières.
    Molière — Le Bourgeois Gentilhomme
  • Ainsi Damoclès se croyait le plus fortuné des hommes, lorsque tout d'un coup, au milieu du festin, il aperçut au-dessus de sa tète une épée nue, que Denys y avait fait attacher, et qui ne tenait au plancher que par un simple crin de cheval. Aussitôt les yeux de notre bienheureux se troublèrent : ils ne virent plus, ni ces beaux garçons, qui le servaient, ni la magnifique vaisselle qui était devant lui : ses mains n'osèrent plus toucher aux plats : sa couronne tomba de sa tête. Que dis-je? Il demanda en grâce au tyran la permission de s'en aller, ne voulant plus être heureux à ce prix. Pouvez-vous désirer rien de plus fort, rien qui prouve mieux que Denys lui-même sentait qu'avec de continuelles alarmes on ne goûte nul plaisir ?
    Tusculanes — V
  • Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu’il pouvait être heureux. Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. Il avait pour elle un attachement solide et vertueux, et Sémire l’aimait avec passion. Ils touchaient au moment fortuné qui allait les unir, lorsque, se promenant ensemble vers une porte de Babylone, sous les palmiers qui ornaient le rivage de l’Euphrate, ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches. C’étaient les satellites du jeune Orcan, neveu d’un ministre, à qui les courtisans de son oncle avaient fait accroire que tout lui était permis. Il n’avait aucune des grâces ni des vertus de Zadig ; mais, croyant valoir beaucoup mieux, il était désespéré de n’être pas préféré. Cette jalousie, qui ne venait que de sa vanité, lui fit penser qu’il aimait éperdument Sémire. Il voulait l’enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d’une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont Imaüs. Elle perçait le ciel de ses plaintes. Elle s’écriait : « Mon cher époux ! on m’arrache à ce que j’adore. » Elle n’était point occupée de son danger ; elle ne pensait qu’à son cher Zadig. Celui-ci, dans le même temps, la défendait avec toute la force que donnent la valeur et l’amour. Aidé seulement de deux esclaves, il mit les ravisseurs en fuite, et ramena chez elle Sémire évanouie et sanglante, qui en ouvrant les yeux vit son libérateur. Elle lui dit : « Ô Zadig ! je vous aimais comme mon époux ; je vous aime comme celui à qui je dois l’honneur et la vie. » Jamais il n’y eut un cœur plus pénétré que celui de Sémire ; jamais bouche plus ravissante n’exprima des sentiments plus touchants par ces paroles de feu qu’inspirent le sentiment du plus grand des bienfaits et le transport le plus tendre de l’amour le plus légitime. Sa blessure était légère ; elle guérit bientôt.
    Voltaire — Zadig ou la destinée

Traductions du mot « fortuné »

Langue Traduction
Anglais fortune
Espagnol fortuna
Italien fortuna
Allemand vermögen
Chinois 财富
Arabe ثروة
Portugais fortuna
Russe удача
Japonais 幸運
Basque fortuna
Corse furtuna
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.