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Pardon

Variantes Singulier Pluriel
Masculin pardon pardons

Définitions de « pardon »

Trésor de la Langue Française informatisé

PARDON, subst. masc.

A. − Action de tenir pour non avenue une faute, une offense, de ne pas en tenir rigueur au coupable et de ne pas lui en garder de ressentiment. Ses pardons étaient si divins qu'en m'humiliant devant elle je ne me sentais pas abaisser, mais je me sentais relever et grandir (Lamart.,Raphaël,1849, p.193).Il s'agenouille devant elle. Je suis à vos pieds. Ce pardon, je vous le demande à genoux, je vous prie, je vous supplie (Pailleron,Âge ingrat,1879, iii, 9, p.128):
1. Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui, Épargne-toi du moins le tourment de la haine; À défaut de pardon, laisse venir l'oubli. Musset,Nuit oct.,1837, p.154.
Pardon des injures. V. injure.
SYNT. Pardon généreux, mutuel; pardon des offenses; demande, geste de pardon; être digne, indigne de pardon; implorer le pardon de qqn; accorder son pardon; obtenir le pardon de qqn.
Loc. et expr.
Demander pardon (à qqn de qqc., pour qqc.).Je vous demande mon pardon. Il dit obstinément que jamais il ne demanderait pardon au roi; qu'il ne voulait aucune grâce (Barante,Hist. ducs Bourg., t.3, 1821-24, p.11).Un de ces coups d'oeil par lesquels une femme sait demander pardon, sans parler, pour un tort de quelqu'un qu'elle aime (Bourget,Disciple,1889, p.143).P. ell. [Sous la forme interj.] Je n'avais même plus la force de crier: «Pardon! pardon pour tout ce que j'ai fait, écrit, pensé depuis que je suis au monde (...)»(Larbaud,Barnabooth,1913, p.199).(Je demande) pardon de + inf.Pourquoi ne pas voler à Nancy? Je lui demanderai pardon à genoux de m'être mis en colère (Stendhal,L. Leuwen, t.3, 1835, p.202).
(Je demande) pardon si + ind.Il s'agenouilla devant elle et lui baisa la main: −Pardon... Pardon... dit-il. Rosa (...) comprit qu'il voulait dire: «Pardon si je suis injuste... Pardon si je ne t'aime pas... Pardon si je ne puis pas... Si je ne puis t'aimer (...)» (Rolland,J.-Chr., Adolesc., 1905, p.313).
[Dans des tours négatifs]
(Être) sans pardon. (Être) impitoyable. Maladie sans pardon. Dans sa première révolte, elle s'était juré d'être sans pardon. Ensuite, elle avait souffert secrètement de n'avoir pas à pardonner (Zola,Joie de vivre,1884, p.952).Les amis d'Armand Carrel entamèrent contre Girardin une lutte sans merci, ni pardon (Morienval,Créateurs gde presse,1934, p.65).
(Il n'y a, il n'est) pas, point de pardon. Mon père, s'écrie-t-il, point de pardon, point de pardon; le meurtrier n'en mérite point (Cottin,Mathilde, t.2, 1805, p.343).Les garnisons, munies même de canons, luttent avec les Peaux-Rouges. C'est une guerre d'atrocités et d'horreurs. Il n'y a pas de pardon (Cendrars,Or,1925, p.52):
2. La haine qu'on se porte à soi-même est probablement celle entre toutes pour laquelle il n'est pas de pardon! −Je ne veux pas me pardonner, dit l'ancien brasseur de sa voix lente. Point de pardon! Bernanos,M. Ouine,1943, p.1521.
HIST. Lettres de pardon. ,,Lettres que le prince accordait en petite chancellerie, pour remettre la peine de certains délits moins graves que ceux pour lesquels les lettres de grâce étaient nécessaires`` (Ac. 1835-1935). Synon. lettres de rémission.P. méton. Pardon royal. Tes malheurs ont attendri le souverain; nos voeux sont accomplis, et voici ton pardon. Il lui donne un papier (La Martelière,Robert,1793, v, 9, p.71).
B. − [Dans des tours ou formules avec atténuation du sens]
1. Rare. Indulgence. La virtuosité du chanteur fit à quelques-uns l'effet d'une acrobatie qui ne méritait pas de pardon (Bloy,Femme pauvre,1897, p.148).
2. [Dans des formules de politesse employées en diverses circonstances] Je vous demande (bien) pardon; gén. p.ell. pardon; vieilli au xxes. mille pardons.
[Pour présenter des excuses] Mille pardons, monsieur; mille excuses, mademoiselle. Vous m'avez attendu: j'ai manqué à tous mes devoirs (Sandeau,Sacs,1851, p.9).Le Monsieur, avec une extrême politesse: Je vous demande pardon, monsieur; vous êtes bien M. Boubouroche? (Courteline,Boubouroche,1893, i, 3, p.38).La Bonne: Bien, madame... Oh! pardon, monsieur, je vous ai appelé madame sans le faire exprès... (Guitry,Veilleur,1911, i, p.3).
Fam. Pardon, excuse. Pardon! excuse! du moment que monsieur la [une femme, un modèle] gardait pour son usage intime, on ne lui demandait pas de la prêter (Zola,OEuvre,1886, p.50).Voix de l'Ivrogne: (...) Ho! Tiens un mort!... Pardon excuse: c'est un soldat endormi... Salut, militaire (Cocteau,Machine infern.,1934, iii, p.120).
[Pour faire répéter ce qu'on a mal entendu] Synon. vieilli plaît-il?Clotaire: Excusez-moi, je suis un peu en retard. Jeff: Pardon? Clotaire: Je dis: je suis un peu en retard, excusez-moi (Achard,J. de la Lune,1929, i, 2, p. 4).
[Pour apporter une correction, une contradiction] −Et qui était auprès de son lit? Personne, je gage. −Pardon! Il y avait Mademoiselle de Meilhan qui tenait sa main, la baisait et priait (Gozlan,Notaire,1836, p.243).Vous m'intéressez, pardon, tu m'intéresses beaucoup, dis-je à Saint-Loup (Proust,Guermantes 1,1920, p.113):
3. knock: Aujourd'hui, de votre propre aveu, vous me livrez une clientèle nulle. le docteur: Nulle... pardon! pardon! knock: Revenez voir dans un an ce que j'en aurai fait. La preuve sera péremptoire. Romains,Knock,1923, I, p.5.
3. Pop. [Exclam. qui prévient l'étonnement de l'interlocuteur ou marque l'étonnement admiratif] Le projecteur n'éclairait de la harpiste que les pognes se baguenaudant sur les cordes; mais pardon! rien que ça valait déjà le déplacement (Simonin,Touchez pas au grisbi,1953, p.224).
C. − RELIG. (judéo-chrét.). Acte de miséricorde, don gratuit de Dieu qui, mettant fin à la situation de rupture créée par le péché, rétablit l'homme dans sa relation d'amour avec lui (en particulier dans la religion catholique, sous la forme de l'absolution par le ministère du prêtre dans le sacrement de pénitence). Pardon des péchés. Que Dieu vous absolve, ma fille! Le pardon final dépendra de votre courage à supporter la vie (Renan,Drames philos.,1888, iii, 2, p.657).Dieu est toujours nouveau, il est toujours là comme un beau matin frais et pur et c'est ainsi que nous le retrouvons après la nuit et l'orage du péché. Ses trésors de pardon sont sans limites (Green,Journal,1957, p.174):
4. ... nous Te rendons grâce, ô notre Père, avec une reconnaissance inexprimable, nous Te rendons grâce de ce qu'il y a pourtant une puissance infiniment plus grande que celle du mal, c'est la Tienne! C'est cette puissance de pardon, de relèvement et de vie qui nous a été manifestée en Jésus-Christ. Monod,Sermons,1911, p.183.
Le ministère, le sacrement du pardon. Nous ferons tout [dit Jean-Paul II] pour instruire et persuader les fidèles du besoin de recevoir le pardon de façon personnelle, fervente, fréquente. Et nous mettrons beaucoup de soin à exercer ce ministère (...) pour qu'aucun ne s'en écarte, sous prétexte qu'il trouverait formelle ou superficielle la célébration du sacrement (La Croix,14-16 août 1983, p.6, col. 2).
P. ext. [S'appliquant aux relations des hommes entre eux] La surnaturalité du pardon consiste en ceci que mon opinion au sujet du fautif n'a précisément pas changé: mais sur ce fond immuable c'est tout l'éclairage de mes relations avec le coupable qui se trouve modifié, c'est toute l'orientation de nos rapports qui se trouve inversée, renversée, bouleversée (Jankél.,Le Pardon, Paris, Aubier-Montaigne, 1967, p.197).
Spécialement
1. RELIG. CATH.
Au plur., vx. Indulgence (v. ce mot B 1). Il est allé gagner des pardons (Ac. 1798-1935). Aller chercher des pardons à Rome (Lar. Lang. fr.). Louis: L'Église a des pardons qu'un roi peut acheter. François de Paule: Dieu ne vend pas les siens; il faut les mériter (Delavigne,Louis XI,1832, iv, 6, p.177).
Vx. Prière dont la récitation aux trois moments de la journée (matin, midi et soir) faisait gagner des indulgences. (Dict.xixeet xxes.). Synon. angélus.Sonner le pardon. Le pardon est sonné (Ac.1798-1878).
Pèlerinage religieux, surtout en Bretagne; fête populaire qui a lieu à cette occasion. Le pardon de Sainte-Anne d'Auray (Ac. 1935). Pardon des Terre-neuvas. Il y avait eu un pardon: les saints sous le porche de l'église étaient tout couronnés de fleurs (Flaub.,Champs et grèves,1848, p.362):
5. La première fois qu'elle l'avait aperçu, lui, ce Yann, c'était le lendemain de son arrivée, au pardon des Islandais, qui est le 8 décembre, jour de la Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, patronne des pêcheurs, −un peu après la procession... Loti,Pêch. Isl.,1886, p.38.
2. RELIG. JUIVE. Le Grand Pardon, le jour du Pardon. Fête juive de l'expiation, la plus importante de l'année et que la communauté célèbre en automne dans le jeûne et la prière. Fixé au dixième jour de tishri [premier mois de l'année juive], le Grand Pardon suit l'évocation des jugements et des décrets du Seigneur le Jour de l'An. Le caractère solennel et l'obligation rigoureuse de ce jour de pénitence sont fortement inculqués déjà dans l'Écriture (Lv. 16 et 23, 26-32) (P. Démann, Les Juifs, Paris, Fayard, 1961, p.96):
6. C'est le jour du Nouvel An que commencent les dix jours de rémission au cours desquels, plus qu'à une autre saison de l'année, le juif doit effectuer son bilan, «régler ses affaires de conscience» avec son prochain (...). Ce n'est qu'ainsi qu'il peut se préparer dignement au dernier jour de cette décade, à Yom Kippour (le «jour du Grand Pardon»)... La Croix,16 sept. 1983, p.13, col. 3-4.
Prononc. et Orth.: [paʀdɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1130-40 «action de pardonner une offense» (Wace, La Vie de Sainte Marguerite, éd. E. A. Francis, 639); mil. xvies. je vous en demande pardon «formule de politesse par laquelle on s'excuse de déranger quelqu'un» (Yver, Le Printemps, cinquième histoire ds Conteurs français du XVIes., éd. La Pléiade, p.1240); 1802 sans pardon «impitoyable» (Delille, Pitié, III ds Littré); 2. 1160-74 «absolution religieuse» (Wace, Roman de Rou, II, 868, éd. A.-J. Holden); 3. ca 1240 «fête où se gagnaient les indulgences» (La Deuxième Collection anglo-normande des Miracles de la Sainte Vierge, 9, 127, éd. H. Kjellman: Une custume soleit aveir a Rome, Ceo poet saver chescun prodome, Ke vunt en les grans parduns En quaralme as estaciuns); spéc. 1834 «fête patronale avec pèlerinage en Bretagne» (Le Magasin pittoresque, p.247); 4. 1458 «se disait de l'angelus, à la récitation duquel des indulgences étaient attachées» (Arch. JJ 188, pièce 20 ds Gdf.); 5. 1721 «fête juive de l'expiation» (Trév.). Déverbal de pardonner*. Fréq. abs. littér.: 4039. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4948, b) 7311; xxes.: a) 6870, b) 4905. Bbg.. Bar (F.). Superl. et intensifs dans le fr. d'auj. Fr. mod. 1952, t.20, p.27. _Quem. DDL t.19.

Wiktionnaire

Nom commun - ancien français

pardon \Prononciation ?\ masculin

  1. Pardon, don, grâce.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  2. Indulgence.
    • Li chardenaus [le cardinal] qui de par l'apostole de Rome estoit, en sermona, et en fist pardon à tous ceux qui en la bataille morroient. — (Geoffroi de Villehardouin, CLX)
  3. Permission.
  4. Récompense.
  5. (Religion) Pardon, fête religieuse où se gagnaient les indulgences.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Interjection - français

pardon \paʁ.dɔ̃\

  1. Formule de politesse sollicitant le pardon des auditeurs.
    1. Pour demander à quelqu’un de répéter.
      • Clotaire : Excusez-moi, je suis un peu en retard.
        Jeff : Pardon ?
        Clotaire : Je dis : je suis un peu en retard, excusez-moi.
        — (Marcel Achard, Jean de la Lune, 1929)
    2. Pour passer dans la foule.
    3. Pour quitter pour un moment.
    4. Pour appeler un serveur.
    5. Pour présenter des excuses.
      • Un poète dont les amis étaient morts à la guerre, écrivit un jour ce rapide poème, si tendre :
        Mes amis sont morts,
        Je m’en suis fait d’autres.
        Pardon !
        — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 192)
    6. Pour insister sur un point.
      • — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.
        — Oui.
        — Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars !
        — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 1331)
  2. (Côte d’Ivoire) S’il vous plait.
    • Donne-moi un peu d’eau à boire pardon.
    • Pardon mon frère faut pas te fâcher, viens t’asseoir on va causer, ça va aller.

Nom commun - français

pardon \paʁ.dɔ̃\ masculin

  1. Action de pardonner une faute, une offense.
    • Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
      De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
      Épargne-toi du moins le tourment de la haine,
      À défaut de pardon, laisse venir l'oubli.
      — (Alfred de Musset, Nuit d’octobre, 1837)
    • Jésus n'a pas été le seul à annoncer le pardon. Çakya-Mouni disait avant lui : "Sois comme le bois de santal qui parfume même la hache qui le coupe". — (Adrien Bertrand, Eugène Brieux (1910).)
    • Mais au moment où l’auguste pardon descendait sur elle, un sourire céleste illumina ses traits innocents : le prêtre pensa qu’elle se sentait sauvée et que d’obscures visions séraphiques transparaissaient pour elle sur les mortelles ténèbres de la dernière heure. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, volume 1, page 12)
    • Le pardon, c'est donner « par delà », dans la relation. C'est rétablir une relation aimante et valorisante. — (Robert Henckes, Au rendez-vous de Cana, éditions Fidélité, Namur, 1999, page 123)
    • Il n'est pas question de pardon. « Seules errances d'amour sont dignes d'un pardon », comme l'écrivait Cervantès. — (Alexandre Duyck & ‎Soazig Quéméner, L'irrésistible ascension : Les dessous d'une présidentielle insensée, Éditions Flammarion, 2017, chapitre 2)
  2. (Familier) Action de demander le pardon.
    • Monsieur Orgon.— Mon cher monsieur, je vous demande mille pardons de vous avoir fait attendre ; mais ce n’est que de cet instant que j’apprends que vous êtes ici.
      Arlequin.— Monsieur, mille pardons ! c’est beaucoup trop ; il n’en faut qu’un, quand on n’a fait qu’une faute. Au surplus tous mes pardons sont à votre service.
      Monsieur Orgon.— Je tâcherai de n’en avoir pas besoin.
      — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
    • Une autre fois, ce confrère (de moins en moins ami) me dit sans rire : « Si Hitler s'était allié aux Juifs, il aurait gagné la guerre. » Ouais, et si ma tante en avait - pardon pour la trivialité -, on l'appellerait mon oncle. — (Portrait(s) de Victor Zigelman, textes et documents réunis et édités par Isabelle Pleskoff, L'Harmattan, 2009, page 128)
  3. (Droit) (Désuet) Remise de peine.
    • Lettres de pardon, lettres que le prince accordait en petite chancellerie, pour remettre la peine de certains délits moins graves que ceux pour lesquels les lettres de grâce étaient nécessaires.
  4. (Religion) Rémission des péchés, des offenses, indulgence, acte de miséricorde.
    • Le Grand Pardon, le jour du Pardon, Yom Kippour, fête que les Juifs célèbrent le 10 du mois tisri, qui correspond à notre mois de septembre ; ils s'abstiennent du travail, comme le jour du sabbat, jeûnent jusqu'au soir, et font profession ce jour-là de pardonner toutes les injures qu'ils ont reçues[2].
    1. (Histoire) (Au pluriel) Indulgences que l’Église catholique accorde aux fidèles.
      • Il est allé gagner les pardons.
      • Il a rapporté de son pèlerinage beaucoup de pardons et peu de vertus.
    2. (Régionalisme) Pèlerinage religieux, surtout en Bretagne ; fête à cette occasion.
      • Aux pardons de Runan, de Plouëc, de Brélidy, de Coatascorn, de Trézelan, de Prat, partout où ils allaient, ils étaient les plus beaux, et faisaient crever de dépit les envieux et les jaloux. — (François-Marie Luzel, « Hénora Lestrézec, part. 2 : La folle », dans la Revue de Bretagne et de Vendée, éditée par Arthur La Broderie & Émile Grimaud, 8e année, 2e série, tome 5, Nantes, 1864, p. 183)
      • Aux fêtes, aux Pardons, ivrognerie générale ; alors on s’abandonne et vous voyez beaucoup de garçons et de filles dans les fossés… Le soir du marché, ils se font la reconduite, etc. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
      • Qui n'a entendu parler des pardons bretons ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • Il nous engagea fort à nous détourner de notre direction et à faire une pointe d’un quart de lieue dans les terres pour voir le pardon de Saint-Eugen. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 152)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PARDON. n. m.
Action de tenir pour non avenue une faute, une offense. Accorder le pardon. Demander pardon. Je vous demande pardon de ma faute. Je vous accorde votre pardon. Le pardon des injures est commandé par l'Évangile. Digne, indigne de pardon. J'ai toujours de nouveaux pardons à vous demander. Vous m'avez déjà accordé bien des pardons. Je vous demande pardon, Formule de civilité dont on se sert dans le langage familier, lorsqu'on veut interrompre quelqu'un, ou qu'on est d'un avis différent du sien, ou qu'on lui cause quelque dérangement. Je vous demande pardon, si je vous interromps. Je vous demande pardon, si je suis d'un autre avis que vous. Je vous demande pardon de venir vous voir si matin. On dit quelquefois simplement et absolument : Je vous demande pardon, Je suis d'un autre avis que vous. On dit aussi simplement et par abréviation : Pardon. Mille pardons. Lettres de pardon, Lettres que le prince accordait en petite chancellerie, pour remettre la peine de certains délits moins graves que ceux pour lesquels les lettres de grâce étaient nécessaires.

PARDONS, au pluriel, se dit des Indulgences que l'Église catholique accorde aux fidèles. Il est allé gagner les pardons. Il a rapporté de son pèlerinage beaucoup de pardons et peu de vertus.

PARDON s'emploie aussi pour désigner un Pèlerinage en Bretagne. Le pardon de Sainte-Anne d'Auray. Le Grand Pardon se dit quelquefois des Grands jubilés. Il désigne encore une Importante cérémonie de la religion israélite.

Littré (1872-1877)

PARDON (par-don) s. m.
  • 1Rémission d'une faute, d'une offense. Le pardon des injures. Le pardon des ennemis. Je vous demande mon pardon, le pardon de ma faute. Et nous verrons bientôt son cœur inquiété Me demander pardon de tant d'impiété, Corneille, Poly. III, 3. Mérite le pardon qu'il cherche à te donner, Corneille, Perthar, IV, 4. Et jamais de son cœur je n'aurai de pardon, Pour n'avoir pas trouvé que son sonnet fût bon, Molière, Mis. V, 1. N'en parlons plus, madame ; Qui reçoit un pardon, souffre un soupçon infâme, Th. Corneille, Cte d'Essex, II, 7. Sans espoir de pardon m'avez-vous condamnée ? Racine, Andr. III, 6. On n'a pas tant d'esprit quand on demande pardon, que quand on offense, Hamilton, Gramm. 8. Claude, proclamé et tranquillement assis sur le trône, annonce le pardon des injures qu'on lui a faites, et pardonne, Diderot, Claude et Nér. I, 18. L'amour même est timide, et dans cet abandon La nature est sans voix sous des lois sans pardon, Delille, Pitié, III. Bien digne de pardon, si l'enfer pardonnait, Delille, Géorg. liv. IV. Allez, vil délateur d'une cause trahie, Chercher votre pardon aux dépens de ma vie, P. Lebrun, Mar. Stuart, II, 4.

    Je vous demande pardon, ou, par ellipse, pardon, et aussi mille pardons, formules de civilité dont on se sert pour faire des excuses. Pardon, charmant objet ; un valet a parlé, Et j'ai vu malgré moi notre hymen différé, Molière, Dép. am. III, 9. Monsieur, je vous demande mille pardons de tout ce que je prends la liberté de dire ; pourquoi lisez-vous mes lettres ? est-ce que je parle à vous ? Sévigné, 607. Cela ressemble assez à l'homme qui se bat en duel à la comédie, et qui demande pardon à tous les coups qu'il donne dans le corps de son ennemi, Sévigné, 23 août 1678. Il se retira, me demandant pardon de la liberté grande, Hamilton, Gramm. I, 3.

    Fig. Je demande pardon à Aix, mais Marseille est bien joli, Sévigné, 156.

    Je vous demande pardon, ou, simplement, pardon, se dit aussi pour signifier : je suis d'un autre avis que vous. Vous croyez qu'il est midi ; je vous demande pardon, il n'est qu'onze heures et demie.

  • 2Lettres de pardon, lettres que le prince accordait en petite chancellerie pour remettre la peine de certains délits moins grands que ceux qui exigent des lettres de grâce.
  • 3Le jour du pardon ou de la propitiation, jour que les Juifs célèbrent le 10 de leur mois tisri, qui correspond à notre mois de septembre ; ils s'abstiennent du travail, comme le jour du sabbat, jeûnent jusqu'au soir, et font profession ce jour-là de pardonner toutes les injures qu'ils ont reçues.
  • 4 Au plur. Indulgence de l'Église. Il est allé gagner les pardons.

    Le grand pardon, le jubilé.

    Fig. et familièrement. Croire gagner les pardons, croire faire une action méritoire. En second lieu il trompe une cruelle, Et croit gagner les pardons en cela, La Fontaine, Richard.

    Fig. et familièrement. Aller chercher des pardons à Rome, aller chercher quelque chose bien loin. Il n'allait pas quérir pardons à Rome, Quand il pouvait en rencontrer plus près, La Fontaine, Gageure.

  • 5On appelait, et dans quelques provinces de France on appelle encore les pardons ou le pardon ce qui se nomme aujourd'hui l'angélus, c'est-à-dire les trois sons de cloche par lesquels on avertit du lever ou du coucher du soleil, et de l'heure du midi ; parce qu'il y a des indulgences ou des pardons accordés par le pape à ceux qui récitent alors la salutation angélique. Quoi ? le pardon sonnant te retrouve en ces lieux ? Boileau, Lutr. II.
  • 6Certains pèlerinages. Le pardon de Sainte-Anne d'Auray.
  • 7Pardon d'armes, sorte de jeu, de tournoi, au moyen âge. Ces jeux s'appelaient, chez les Français, emprises, pardons d'armes, Voltaire, Mœurs, 99.
  • 8Grand pardon, le houx.

HISTORIQUE

XIIe s. La Maudelene feïs tu le pardon, Ronc. p. 48. [je] N'eüsse pas souspiré en pardon [pure perte], Couci, VI. S'onc fins amans ot de mesfait pardon, ib. X. Charle mande et commande que treü lui devon, Chascun quatre deniers sanz lais [remise] et sanz pardon, Sax. XX.

XIIIe s. Et por ce que cis pardons [indulgence de l'Église] fu si grans, s'esm urent moult li cuer des gens, Villehardouin, I. Li chardenaus [le cardinal] qui de par l'apostole de Rome estoit, en sermona, et en fist pardon à tous ceux qui en la bataille morroient, Villehardouin, CLX. Le roy meimes y vis-je porter la hote aus fossés pour avoir le pardon, Joinville, 269.

XIVe s. Le dymenche devant le pardon de Saint-Romain de Rouen, Du Cange, pardonantia.

XVe s. Les oubloyers qui s'entremettent de aler faire gauffres aux pardons des eglises, Du Cange, ib. Pour ce que incontinent le pardon commença à sonner environ deux heures après midy, Du Cange, ib. De tous costez se commencerent à declairer gens contre ledit duc… et sembloit qu'il y eust très grant pardon à luy mal faire, Commines, V, 2.

XVIe s. Ha ! Madamoiselle, que vostre parole est esloignée (pardon, si je le dis) de raison ! Yver, p. 529. Pour neant demande pardon qui pardonner ne veut, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 374. De grand peché grand pardon, Cotgrave Ainsi allasmes, commençant à Saint-Gervais ; et je gaigne les pardons au premier tronc seulement, car je me contente de peu en ces matieres, Rabelais, II, 17.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

PARDON, EXCUSE, (Synon.) on fait excuse d’une faute apparente ; on demande pardon d’une faute réelle ; l’un est pour se justifier & part d’un fond de politesse ; l’autre est pour arrêter la vengeance, ou pour empêcher la punition, & désigne un mouvement de repentir ; le bon esprit fait excuse facilement ; le bon cœur fait pardonner promptement. Girard.

Pardon, en terme de Droit canon & de Théologie ; est une indulgence que le pape accorde pour la rémission des peines temporelles dûes au péché, & qui doivent être expiées en cette vie par la pénitence, ou en l’autre par les peines du purgatoire. Voyez Indulgence & Purgatoire.

Le tems célébre pour les pardons est celui du jubilé. Voyez Jubilé.

Pardon se disoit aussi autrefois de la priere que nous nommons l’angelus, & qu’on récite au son de la cloche, le matin, à midi & le soir, en l’honneur de la sainte Vierge, pour obtenir les indulgences attachées à la récitation de cette priere ; c’est pourquoi on lit dans quelques auteurs sonner le pardon pour l’angelus. Voyez Angelus.

Pardon, venia, dans les anciens auteurs anglois signifie la maniere de demander pardon à Dieu en se mettant à genoux, ou plutôt une prosternation qui étoit en usage parmi les pénitens. Voyez Genuflexion.

C’est ainsi qu’on lit dans Wahingham, pag. 196. rege interim prostrato in longâ veniâ ; & ailleurs ce vers du tems.

Per venias centum verrunt barbis pavimentum.

Pardon, (Théolog.) Les Juifs ont une fête qu’ils appellent jomhacchipout, c’est-à-dire le jour de pardon, qui se célebre le dixieme du mois Tisri, qui répond à notre mois de Septembre : elle est ordonnée au Lévit. ch. xxiij. vers. 27. où il est dit, au dixieme de ce septieme mois, vous affligerez vos ames, &c. Pendant ce jour-là toute œuvre cesse, comme au jour du sabbat, & l’on jeûne sans manger quoique ce soit.

Léon de Modene remarque, que les Juifs pratiquoient autrefois une certaine cérémonie la veille de cette fête, qui consistoit à frapper trois fois la tête d’un coq en vie, & de dire à chaque fois, qu’il soit immolé au lieu de moi, laquelle cérémonie se nommoit chappara, expiation ; mais elle ne s’observe plus en Italie & au Levant, parce qu’on a reconnu que c’étoit une superstition. Ils mangent beaucoup cette même veille, à cause qu’il est jeûne le lendemain. Plusieurs se baignent & se font donner les trente-neuf coups de fouet nommés malcuth : ceux qui retiennent le bien d’autrui, quand ils ont quelque conscience, le restituent alors. Ils demandent pardon à ceux qu’ils ont offensés ; ils font des aumônes, & généralement tout ce qui doit accompagner une véritable pénitence. Après souper plusieurs se vêtent de blanc, & en cet état sans souliers, ils vont à la synagogue qui est fort éclairée ce soir-là de lampes & de bougies. Là, chaque nation, selon sa coutume, fait plusieurs prieres & confessions pour marquer sa pénitence, ce qui dure au-moins trois heures ; après quoi on va se coucher. Il y en a quelques-uns qui passent toute la nuit dans la synagogue, priant Dieu & récitant des pseaumes. Le lendemain dès le point du jour, ils retournent tous à la synagogue, habillés comme le jour précédent, & y demeurent jusqu’à la nuit, disant sans interruption des prieres, des pseaumes, des confessions, & demandant à Dieu qu’il leur pardonne les péchés qu’ils ont commis. Lorsque la nuit est venue, & que l’on découvre les étoiles, on sonne d’un cor pour marquer que le jeûne est fini : après quoi ils sortent de la synagogue, & se saluant les uns les autres, ils se souhaitent une longue vie. Ils bénissent la nouvelle lune, & étant de retour chez eux, ils rompent le jeûne & mangent. Voyez Leon de Modene, traité des cérémonies des Juifs, part. III. ch. vj. Voyez aussi Trompetes.

Pardon, s. m. (Discipl. ecclés.) ce mot signifie l’indulgence que le pape accorde aux Chrétiens pour leurs péchés, moyennant qu’ils aillent à une telle église, à une telle station, &c. Voyez Indulgence.

Pasquier se récrie fortement contre le droit que le pape s’attribue, de distribuer des indulgences & des pardons pour les péchés : voici ses propres termes qui regardent les tems de Léon X, & le passage est singulier.

« Ceux, dit-il, qui commandoient aux opinions de Léon X, pape, facile & débonnaire, mettant l’honneur de Dieu sous piés, lui firent exercer libéralité de ses deniers, tirés des pardons, envers une sienne sœur qui en eut le plus grand chanteau, comme nous apprenons de Guichardin, puis envers un, & autres princes....

» Alors se tourna le grand pardon en parti, se trouvant quelques prélats, principaux entrepreneurs qui faisoient la maille bonne, sous lesquels y avoit quelques partisans qui savoient ce qu’ils leur devoient rendre pour les provinces qui leur étoient départies.

» La procédure que ces messieurs observoient allant faire leurs quêtes, étoit de commencer en chaque paroisse par une procession sous la conduite du curé, ou de son vicaire, suivie d’une célébration de grand’messe du S. Esprit, qui se fermoit par le sermon d’un charlatan, lequel étaloit aux paroissiens de quel fruit étoit le mérite de ce grand pardon, tant aux vivans qu’aux morts, selon le plus ou le moins qu’on contribueroit de deniers ; & lors le pauvre peuple ouvroit sa bourse à qui mieux, pour participer à un si riche butin. Ce fut un or pire que celui de Toulouse, qui causoit seulement la mort à ceux qui le manioient....

» Quelques prêcheurs d’Allemagne n’oublierent de se déborder contre cet abus, & sur-tout Martin Luther, religieux de l’ordre de S. Augustin, s’en acquitta dedans la ville de Wittemberg, pays de Saxe, soutenant qu’il n’étoit en la puissance du pape de distribuer des indulgences & pardons. Quelques écoliers sous la qualité de théologiens, soutinrent la querelle du pape, donnant sujet à un moineau de se faire aigle aux dépens de la réputation du S. Siege, & entr’autres un frere Prierias de l’ordre de S. Dominique, demeurant à Rome, se mit sur les rangs ; tellement que deux moines, l’un augustin, l’autre jacobin, entrent en lice, s’attachant aux extrémités ; celui-là voulant terrasser la grandeur du pape, & la réduire au pié des autres évêques & au-dedans de leurs limites ; & celui-ci, au contraire, lui donnant toute puissance & autorité, non-seulement sur les patriarches, archevêques & évêques, mais aussi sur le concile général & œcuménique. Qu’il lui suffisoit de dire, s’il me ploist, il me loist ; c’est-à-dire s’il me plaît, il m’est loisible ; & qu’il falloit considerer, non ce que les papes font, mais ce qu’ils sont ».

Après cela, passant aux désordres de la discipline ecclésiastique & bénéficiale ; Pasquier conclut ainsi cette longue & notable épître : « & nous, au milieu de cette générale débauche, nous pensons exterminer l’hérésie, par nos écrits & nos cris...... c’est faire gerbe de fouarre à Dieu, que de le croire ». (D. J.)

Pardon, (Jurisprud.) est la grace que le prince accorde à celui qui est accusé d’un crime pour lequel il n’échet pas peine de mort, & qui néanmoins ne peut être excusé, comme quand quelqu’un s’est trouvé dans une voie où il est arrivé mort d’homme. Voyez l’ord. de 1670. tit. 26. art. iij. & Voyez Lettres de Pardon. (A)

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Étymologie de « pardon »

Voy. PARDONNER ; bourg. padon ; prov. perdo ; cat. perdó ; esp. perd-on ; port. perdão ; ital. perdono.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(1130)[1] Déverbal de pardonner[1].
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « pardon »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
pardon pardɔ̃

Fréquence d'apparition du mot « pardon » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « pardon »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « pardon »

  • Le pardon, quel repos !
    Victor Hugo — L'Art d'être grand-père
  • À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
    Alfred de Musset — Poésies, la Nuit d'octobre
  • La nuit n'attend que nous pour boire une eau plus pure : L'éloge d'une larme est celui du pardon.
    Louis Émié — La Nuit, Seghers
  • Je pardonne aisément, par la raison que je ne sais pas haïr. Il me semble que la haine est douloureuse.
    Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu — Mes pensées
  • […] La colère chez les bons cœurs, n'est qu'un besoin pressant de pardonner !
    Pierre Augustin Caron de Beaumarchais — La Mère coupable, IV, 18
  • Seules errances d’amour Sont dignes d’un pardon.
    Miguel de Cervantès
  • Aime la vérité, mais pardonne à l'erreur.
    François Marie Arouet, dit Voltaire — Discours en vers sur l'homme, De la liberté
  • J'aurais cru que la gloire de pardonner à ses ennemis valait bien l'honneur de les haïr toujours.
    Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux — Le Triomphe de l'amour, III, 3
  • Le pardon est la plus belle fleur de la victoire.
    Proverbe arabe
  • Quiconque pardonne trop souvent punit presque inutilement le reste du temps.
    Louis XIV — Mémoires
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Images d'illustration du mot « pardon »

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Traductions du mot « pardon »

Langue Traduction
Anglais sorry
Espagnol lo siento
Italien spiacente
Allemand es tut uns leid
Chinois 抱歉
Arabe معذرة
Portugais desculpe
Russe прости
Japonais ごめんなさい
Basque sentitzen
Corse scusa
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Synonymes de « pardon »

Source : synonymes de pardon sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « pardon »

Combien de points fait le mot pardon au Scrabble ?

Nombre de points du mot pardon au scrabble : 9 points

Pardon

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