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Connaissance

Variantes Singulier Pluriel
Féminin connaissance connaissances

Définitions de « connaissance »

Trésor de la Langue Française informatisé

CONNAISSANCE, subst. fém.

I.− [Correspond à connaître I]
A.− Vx ou spéc. Synon. de reconnaissance.
1. Lang. littér. et philos. La connaissance du bien et du mal. La connaissance du juste et de l'injuste fait partie de l'instinct comme de la raison (J. Boucher de Perthes, De la Création,t. 3, 1838-41, p. 61).
1. On ne lui avait pas donné la connaissance du bien et du mal : sa famille s'en fût bien gardée, dans la crainte d'être par lui méprisée et reniée. G. Sand, Lélia,1839, p. 359.
Rem. Cette nuance est mieux ressentie dans le verbe.
Être en âge de connaissance. Avoir atteint l'âge où l'on est apte à discerner la valeur de ses actions petites ou grandes. Avoir de la connaissance (cf. âge de raison).
2. P. méton., VÉN., au plur. Les connaissances. Indices de reconnaissance de l'âge et de la taille d'une bête. Les connaissances d'un cerf, d'un daim.
Rem. Bien attesté dans les dict. gén. à partir de Ac. 1835.
B.− Action, acte ou fait de connaître quelque chose.
1. PHILOS. et p. ext. vocab. sc. en gén.
a) Acte de la pensée qui saisit un objet par les sens ou non avec implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance. Connaissance objective, subjective (cf. aperception, jugement, perception, science, vérité); l'acte de connaissance; les fondements, les limites, le mécanisme de la connaissance. La connaissance, c'est l'infini versé dans un moule fini (Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 477).La connaissance est la constatation de mon contour (Claudel, Art poétique,1907, p. 157).
2. Il est nécessaire qu'une synthèse s'opère entre les deux modes de connaissance qui se disputent depuis des siècles les esprits : intellect et intuition. Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 5610.
Rem. D'un point de vue didactique connaissance s'oppose à action.
SYNT. a) Connaissance + adj. Connaissance expérimentale, immédiate, innée, instinctive, intellectuelle, intuitive, rationnelle, sensorielle, spéculative; connaissance absolue, claire, distincte, élémentaire, exacte, imparfaite; connaissance historique, mathématique, philosophique. b) Subst. + de (la) connaissance. Démarche, élaboration, processus de la connaissance; branches, éléments, formes, modes, principes, sources de la connaissance; possibilité, progrès, relativité, validité de la connaissance; théorie de la connaissance; sociologie de la connaissance. c) Verbe + connaissance. Arriver, atteindre, s'élever à la connaissance.
MÉD. et usuel
Conscience que chacun a de sa propre existence. Perdre connaissance. S'évanouir. Tomber sans connaissance; être privé de connaissance; rester sans connaissance pendant plusieurs heures; reprendre, recouvrer (sa) connaissance.
Lucidité. Avoir, garder, conserver (toute, sa) connaissance jusqu'à la mort :
3. ... on ne put que lui [M. le Tourneux] donner l'extrême-onction, ne lui jugeant pas assez de connaissance pour le viatique; ... Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 77.
b) P. méton. Faculté de connaître; exercice de cette faculté. Exercer sa connaissance sur qqc.; être doué de connaissance :
4. ... mes perceptions finies et déterminées sont les manifestations partielles d'un pouvoir de connaissance qui est coextensif au monde et qui le déploie de part en part. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 424.
2. Action ou acte de se faire une représentation, de s'informer ou d'être informé de l'existence de quelque chose; l'idée ainsi formée. Avoir, prendre connaissance d'un document, d'une nouvelle; donner connaissance d'un testament à qqn. Je n'avais nulle idée juste de vous, disait-il, je n'avais aucune connaissance exacte de ce qui vous concernait (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 822).Il n'y eut à ma connaissance qu'un seul libéré, le critique d'art Louis Chéronnet (Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 130).
Avoir connaissance que + ind.Synon. apprendre*, être informé de (cf. connaître) :
5. − Voilà comment ça s'est passé... Vous avez peut-être eu connaissance qu'il était foreman dans un chantier en haut de la Tuque, sur la rivière Vermillon. Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 138.
SYNT. Il vint à ma connaissance que; à ma connaissance (d'après ce que je sais); de ma connaissance; à la connaissance de tout le monde.
Spéc., MAR. Avoir, prendre connaissance des côtes, d'une terre, d'une escadre d'un navire. Le dimanche 20 octobre, vers midi, on eut connaissance de la côte indienne (Verne, Le Tour du monde en 80 jours,1873, p. 41):
6. ... je fus très surpris, au jour, de ne pas voir la terre sous le vent, et je n'en eus connaissance qu'à six heures du matin... Voyage de La Pérouse,t. 3, 1797, p. 183.
P. méton. La Connaissance des Temps. Titre du recueil annuel rédigé deux ans à l'avance par le Bureau des Longitudes. On me demande : l'éclipse a-t-elle lieu à l'heure prédite? Je cherche dans la Connaissance des Temps, je vois que l'éclipse était annoncée (H. Poincaré, La Valeur de la sc.,1905, p. 231).
3. Action ou fait d'apprendre quelque chose par l'étude et/ou la pratique; résultat de cette action ou de ce fait : compétence en quelque chose, expérience de quelque chose; connaissance, savoir acquis(e). Avancer, pénétrer dans la connaissance de qqc., avoir, posséder la (une bonne) connaissance de qqc.; n'avoir aucune connaissance de qqc., en matière de + subst. ou + adj. Cf. également maîtrise, pratique, talent :
7. Barras n'avait pas fait la guerre; il avait quitté le service n'étant que capitaine; il n'avait d'ailleurs aucune connaissance militaire. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 750.
SYNT. et EXPR. La connaissance d'un art, d'une langue, d'une œuvre, d'une science; être versé dans la connaissance des affaires; accroître, acquérir, affermir, approfondir, étendre, faire progresser notre connaissance de qqc.; cela est de ma connaissance (rare); cela est de la connaissance de tout le monde.
P. méton., au plur. Les connaissances. Ce que l'on connaît par l'étude, par la recherche. Avoir, acquérir, amasser des connaissances + adj. + dans, en, sur + subst. La psychanalyse est un terrain où il est fort dangereux de s'aventurer sans connaissances solidement fondées (Du Bos, Journal,1928, p. 199):
8. Combien de questions importantes, dans cette même science [l'économie], n'ont pu être bien résolues qu'à l'aide des connaissances acquises sur l'histoire naturelle, sur l'agriculture, sur la physique végétale, sur les arts mécaniques ou chimiques! Condorcet, Esquisse d'un tableau hist. des progrès de l'esprit hum.,1794, p. 190.
SYNT. et EXPR. a) Connaissances élémentaires, fragmentaires, générales; connaissances empiriques, théoriques, utiles, scolaires, techniques; connaissances de base; connaissances en géographie, en médecine; connaissances artistiques, littéraires; tirer parti de ses connaissances. b) Classification, ensemble, hiérarchie, ordre, somme, système des connaissances; la table des connaissances; évolution, progrès des connaissances; un bagage, un capital, une foule de connaissances. c) Cet homme n'a pas les connaissances indispensables (nécessaires) à, le minimum de connaissances pour; étendre le cercle de nos connaissances; dans l'état actuel de nos connaissances; le niveau des connaissances; contrôle, recyclage des connaissances; connaissances exigées d'un candidat à tel concours; puiser ses connaissances dans; donner, transmettre des connaissances (à qqn); augmenter, enrichir, perfectionner ses connaissances en; faire étalage de ses connaissances; se piquer de connaissances.
Spéc., DR.
a) Compétence d'un juge, d'un tribunal et p. ext. d'une assemblée. L'officier chargé du ministère public près la cour, le tribunal ou le juge d'instruction saisi de la connaissance du délit (Code d'instruction criminelle,1808, p. 787).
b) Juger, se prononcer en connaissance de cause. Le gouvernement a pris en connaissance de cause ses décisions à cet égard (De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 577).
P. ext., cour. Agir, apprécier, parler, porter un jugement avec, en (pleine, toute) connaissance de cause. Comme une personne bien informée. Voulant acquérir le droit d'en parler en conscience, c'est-à-dire avec pleine et entière connoissance de cause (J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 1, 1821, p. 448).
II.− [Correspond à connaître III]
A.− Action ou acte consistant à établir une relation avec quelqu'un. Lier connaissance avec qqn; rechercher la connaissance de qqn; entrer, être en connaissance avec qqn. Ce cadeau, qui lui parut fort précieux, commença notre connaissance (Mérimée, Théâtre de Clara Gazul,1825, p. 2).
9. La connaissance ébauchée la veille entre Colline et Schaunard, et plus tard avec Marcel, devint plus intime; ... Murger, Scènes de la vie de bohème,1851, p. 44.
1. Locutions
a) Faire (la) connaissance
suivi de de qqn, avec qqn.Faire la connaissance de qqn; faire sa connaissance; faire plus ample connaissance avec qqn :
10. ... je vous envoie l'invitation que vous m'avez demandée, et serai charmée de faire la connaissance de la sœur de Madame de Restaud. Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 244.
11. Le dîner sera charmant et tu feras connaissance d'une femme remarquable et aimable, si, toutefois, tu en acceptes l'occasion. Villiers de L'Isle-Adam, Correspondance,1884, p. 76.
Formule de politesse. C'est un grand plaisir pour moi, (je suis) heureux de faire votre connaissance.
Emploi abs. Faire connaissance; faire faire connaissance à deux personnes :
12. − Est-il question d'un mariage, ou d'un collage? (...) − Il n'est question de rien (...) On fait connaissance tous les deux, on s'apprend... Colette, La Vagabonde,1910, p. 182.
P. anal. [L'obj. désigne une chose personnifiée, dont la connaissance demande du temps] Synon. emphatique de découvrir.
Synon. s'accoutumer à, prendre contact avec qqc :
13. Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt. A. Camus, La Peste,1947, p. 1217.
14. Martin fait connaissance avec l'atelier, avec le bureau de dessin, et le groupe des électroniciens. Progressivement il se familiarise avec les circuits électroniques, avec les machines que, sorbonnard, il ignorait totalement. Leprince-Ringuet, Des Atomes et des hommes,1957, p. 82.
Faire l'expérience de :
15. ... c'est une femme, une femme un peu mûre, curieuse, d'un esprit excitable, et qui, ayant cédé à l'envie de faire connaissance avec le poison, décrit ainsi, pour une autre dame, la principale de ses visions. Baudelaire, Paradis artificiels,1860, p. 367.
P. plaisant. Ses cheveux, qui avaient fait connaissance avec le peigne, étaient proprement retenus par un ruban rouge (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 497).
b) En emploi adj. De connaissance. Bien connu. Être entre personnes de connaissance; rencontrer des gens de connaissance; une figure, une tête de connaissance (fam.) :
16. Il était d'usage, à la sortie de la messe « du chateau » − la messe chic − de stationner dans la cour d'honneur, et d'y saluer les personnes de connaissance. R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 132.
De (+ adj. poss.) connaissance.(Bien) connu de (moi, toi...). Dix ou douze personnes de ma connaissance ont eu de longues fièvres intermittentes (Brillat-Savarin, Physiol. du goût,1825, p. 237).
Expr. fig. Être, se trouver en pays de connaissance [Être, se trouver] entre personnes qui se connaissent bien :
17. Il s'y [à l'hôtel le « grand-cerf »] retrouva en pays de connaissance; le personnel était resté presque le même, et le domestique qui le conduisit à sa chambre se permit de lui rappeler, avec la familiarité des garçons d'hôtel, le court séjour qu'il avait fait à l'auberge en compagnie de Madeleine; ... Zola, Madeleine Férat,1868, p. 202.
2. P. méton.
a) Personne de connaissance, personne que l'on connaît quelque peu pour l'avoir déjà rencontrée. Une connaissance, une de mes connaissances; faire une (des) connaissance(s); se faire des connaissances; cercle de connaissances. Synon. relation.Messieurs, je n'étais point l'ami de ce Bertrand d'Airolles, mais seulement sa connaissance (P.-A. de Beaumarchais, Mémoires,t. 1, 1789, p. 383):
18. À l'instigation de sa femme, Reinhart, qui lisait à peine les notes de musique, acheta une vingtaine d'exemplaires des lieder de Christophe, − (les premiers qui fussent sortis de la boutique de l'éditeur); − il les répandit en Allemagne, de différents côtés, parmi ses connaissances universitaires; ... R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 528.
Fam. Synon. de familier.Rencontrer, retrouver, revoir une vieille connaissance. On eût dit une réunion de vieilles connaissances qui se connaissaient jusqu'au cœur et qui s'endormaient sur la foi de leur amitié (Zola, Thérèse Raquin,1878, p. 68).
b) Péj. Faire une mauvaise, vilaine connaissance; avoir de mauvaises connaissances. Synon. peu usité de fréquentations (mauvaises), rencontres :
19. ... mon père se borna à dire des mots profonds et sérieux sur le danger des mauvaises connaissances pour les mœurs. Stendhal, Vie de Henry Brulard,t. 1, 1836, p. 243.
c) Pop., vieilli. Une connaissance; avoir une belle connaissance; sortir avec sa connaissance. Synon. (bonne) amie, maîtresse.− Il aura eu des amours malheureux, dit Faufilet. − Sa connaissance l'aura trahi (P. Avenel, Les Calicots,1866, p. 65).On veut donc épater sa connaissance, on lui paye des douceurs! (Zola, L'Assommoir,1877, p. 409).
3. Spéc., style biblique, rare. Connaissance charnelle. Rapports sexuels entre un homme et une femme :
20. Ce ne sera vraiment exquis, ce soir, qu'après celle-là [la première empreinte], se dit-il; le côté grotesque ne sera plus; la connaissance charnelle sera faite; je pourrai reprendre Hyacinthe, sans avoir la sollicitude inavouée de ses formes, l'inquiétude de ma tenue, l'embarras de mes gestes. Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 40.
B.− Action de connaître quelqu'un dans sa personnalité; le résultat de cette action :
21. Plusieurs entretiens que j'eus en particulier avec Firmin Sancerre ne m'avancèrent guère dans la connaissance du personnage. Billy, Introïbo,1939, p. 9.
P. ext. Expérience des relations humaines :
22. Au total, après des années de vie libre, sous la légère tutelle de sa mère, elle se voyait désabusée, écœurée par la connaissance trop précoce d'un milieu dépravé, instruite de l'existence et de ses laides réalités, épouvantée devant la hideur du monde. Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 199.
Rem. Ce sens est beaucoup mieux ressenti dans le verbe (cf. connaître III C).
Prononc. et Orth. : [kɔnεsɑ ̃:s]. Admis ds Ac. 1694-1932. Cf. connaître. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 conoisance « acte de connaître; idée, notion de quelque chose » (Roland, éd. J. Bédier, 3987); 2. ca 1265 cognoissance « faculté de connaître, intelligence » (B. Latini, Li livres dou tresor, éd. F.-J. Carmody, II, 68); 3. 1283 dr. connoissance « droit de juger certaines personnes, de connaître de certaines questions » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 1, § 39); 4. a) 1491 congnoissance « expérience, habileté » (Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, Prologue, t. 1, p. 2); b) 1595 plur. « contenu de la connaissance, ensemble de ce que l'on sait » (Montaigne, Essais, 1. II, chap. XII, éd. Gallimard, p. 599); 5. av. 1650 « état de celui qui a le sentiment de son existence » (Vaugelas, Quinte-Curce, 1. III, chap. 5 ds Littré). B. 1. 1494 congnoissance « relation avec quelqu'un » (Arch. Nord, B 1708, fol. 52 vods IGLF) 2. 1554 « relation sexuelle » (Gruget, Diverses leçons, t. II, p. XXVIII ds Gdf. Compl.); 3. a) 1656 « personne que l'on connaît » (Pascal, Provinciales, 5 ds Littré); b) 1852 p. ext. pop. « galant, maîtresse » (J. Humbert, Nouv. Glossaire genevois, p. 110); 4. 1823 faire connaissance avec qqc. (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, p. 308). Dér. du rad. du part. prés. de connaître*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér. : 11 910. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 18 797, b) 11 677; xxes. : a) 12 651, b) 16 494. Bbg. Lew. 1960, p. 57, 123, 126. − Sain. Lang. par. 1920, p. 121. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 110.

connaissance « ce ou celui que l'on connaît »

Wiktionnaire

Nom commun - français

connaissance \kɔ.nɛ.sɑ̃s\ féminin

  1. Exercice de la faculté par laquelle on connaît et on distingue les objets.
    • Perdre toute connaissance.
    • Il est resté longtemps sans connaissance.
    • Elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • Son mari était mourant et elle-même était très-gravement malade, n’ayant pas sa connaissance et ne sachant rien de ce qui se passait autour d’elle. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
  2. Idée, notion qu’on a de quelque chose, de quelqu’un ; le fait de le connaître.
    • La connaissance abstraite qui porte sur des notions générales est une connaissance confuse. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
    • Ayant une suffisante connaissance des taudis de Marseille, je m’imaginais que leur misère n’était guère dépassable. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il est vrai […] que les juifs, plus versés que les prêtres chrétiens dans la connaissance des Écritures, étaient de redoutables controversistes, à ce point que Saint Louis manifesta sa répugnance pour les discussions entre les juifs et les chrétiens insuffisamment instruits. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Claudel a rapproché, avec raison et magnifiquement, connaissance et naissance. Toute connaissance est une naissance, une naissance du monde en nous, une naissance de nous dans les autres ou des autres en nous. Et cette naissance dans la connaissance est quelque chose d'admirable parce que c'est par là que nous devenons un être nouveau, c'est par là que nous devenons libres. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, éd. Anne Sigier, 1990, page 104)
  3. (Droit) En parlant d'un tribunal ou d'un juge, droit de traiter certaines affaires.
    • La connaissance de ce crime appartient au tribunal pénal.
    • Attribuer à un juge, à un tribunal la connaissance de certaines causes.
    • Juger, se prononcer en connaissance de cause.
  4. Personne connue, avec laquelle on a des liaisons ou des relations.
    • De n’pas danser, on mord les autres, n’est-ce pas ? et j’ai justement vu — quand tu m’interrogeais — une connaissance avec qui j’suis en affaire et qui, en douce, m’a fait signe de rappliquer. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Comme ils avaient dans leurs connaissances deux jeunes personnes, Miss Flossie Bright et Miss Edna Bunthorne, demoiselles de magasin à Clapham, il fut convenu qu’ils feraient à quatre une joyeuse partie de campagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 52 de l’édition de 1921)
    • On a pu déambuler un peu plus tranquillement, Lewis, l'arabe et le chauffeur Sélim s'arrêtant à chaque pas pour saluer des connaissances enturbannées ou entarbouchées, Mabel et moi devisant sabir. — (Jacques Darribehaude, La grande vadrouille, Éditions de La Table Ronde, 1956, chapitre 4)
  5. (Au pluriel) (Absolument) Savoir, instruction, lumières acquises.
    • Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
    • Il n'est de véritable savoir que celui qui peut se changer en être et en substance d'être, c'est-à-dire en acte. Les connaissances les plus vaines sont celles qui se réduisent en pures paroles et qui ne peuvent sortir de ce cycle verbal. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, éd. 1943, page 277)
    • Les premiers livres des peuples contiennent la masse entière de leurs connaissances, sous une enveloppe poétique ou religieuse, dans une vaste et confuse unité. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

CONNAISSANCE. n. f.
Exercice de la faculté par laquelle on connaît et on distingue les objets. Perdre toute connaissance. Il n'a plus de sentiment ni de connaissance. Elle est restée longtemps sans connaissance. Un transport au cerveau lui a ôté toute connaissance. Il a eu, il a conservé sa connaissance, toute sa connaissance jusqu'à la mort. Il signifie également Idée, notion qu'on a de quelque chose, de quelque personne. La connaissance du bien et du mal. La connaissance de Dieu. La connaissance des hommes, du cœur humain, d'une langue, d'un pays, etc. La connaissance de l'avenir. N'avoir aucune connaissance d'une affaire. Cela est venu à ma connaissance. Je n'en ai pas connaissance. Prendre connaissance d'une chose, d'une affaire, S'en informer, l'examiner, ou S'en faire rendre compte. Parler, agir en connaissance de cause, avec connaissance de cause, Parler, agir pertinemment, en sachant bien ce dont on parle et ce que l'on fait. Connaissance des temps, Titre d'un almanach publié depuis 1679 et dont la rédaction est maintenant confiée au Bureau des Longitudes. En termes de Jurisprudence, il se dit du Droit de connaître de certaines affaires. La connaissance de ce crime appartient à tel tribunal. Attribuer à un juge, à un tribunal la connaissance de certaines causes.

CONNAISSANCES, au pluriel et absolument, signifie Savoir, instruction, lumières acquises. Cet homme a bien des connaissances, de grandes, de profondes, de vastes connaissances. Il possède des connaissances très variées. Tirer parti de ses connaissances. Acquérir, amasser des connaissances. Les découvertes qui étendent chaque jour le cercle des connaissances humaines. Dans l'état actuel de nos connaissances. Faire connaissance, Se lier, entrer en relation avec quelqu'un. Nous fîmes connaissance pendant ce voyage. Il a fait connaissance avec un tel. On dit aussi Faire la connaissance de quelqu'un. On dit également Renouveler ou Refaire connaissance. Il n'y avait personne de connaissance à cette fête, etc., Il n'y avait aucune personne qui me fût connue. Fam., Une figure de connaissance, Une personne que l'on connaît. Je vois là-bas une figure de connaissance. Fam., Être, se trouver en pays de connaissance, Se trouver parmi des gens de sa connaissance. Cela s'applique aussi, en général, à Toutes les choses que l'on connaît. Vous êtes ici en pays de connaissance.

CONNAISSANCE se dit également des Personnes avec lesquelles on a des liaisons ou des relations. Je vois toujours avec plaisir mes anciennes connaissances. Vous avez là une bien mauvaise connaissance. Ce n'est pas un ami, c'est une simple connaissance.

Littré (1872-1877)

CONNAISSANCE (ko-nê-san-s') s. f.
  • 1État de l'esprit de celui qui connaît et discerne. La connaissance de Dieu. La connaissance du bien et du mal. La connaissance du cœur humain. Ce guide a la connaissance de la montagne. Qu'est-ce que Jupiter [planète] ? Un corps sans connaissance, La Fontaine, Fabl. VIII, 16. Il n'est pas question ici de savoir si les bêtes ont de la connaissance, Fénelon, Exist. XXIII. Les vaisseaux des Phéaciens ont de la connaissance comme les hommes et savent le chemin des villes, Fénelon, t. XXI, p. 387. Malheur à la connaissance stérile qui ne se tourne point à aimer et se trahit elle-même ! Bossuet, Connaiss. IV, 10. Qui se connaît soi-même en a l'âme peu vaine ; Sa propre connaissance en met bien bas le prix, Corneille, Imitation, I, 2.

    Être en âge de connaissance, dans l'âge où l'on agit avec discernement. Elle eut de la faveur, dès qu'elle eut de la connaissance, Fléchier, Panég. II, p. 224.

    À ma connaissance, de ma connaissance, c'est-à-dire je sais que. À ma connaissance, il possède au moins dix mille livres de rente.

    Avoir connaissance de, connaître, savoir, être au courant de. Il eut de nos desseins si claire connaissance, Régnier, Sat. IV. Ce fanfaron chez elle eut de moi connaissance, Régnier, Sat. VIII. Madame, pour le moins, vous avez connaissance De l'auteur de ce bruit, Corneille, Hér. II, 8. Ceux qui n'ont aucune connaissance de cet auteur, Pascal, Prov. 17. Si vous aviez la connaissance des choses qui se sont passées, Pascal, Prov. 2. Avez-vous de son cœur si peu de connaissance ? Racine, Phèd. V, 3.

    Avoir connaissance de, avoir des nouvelles de, des renseignements… Je suis, dit-on, un orphelin Entre les bras de Dieu jeté dès ma naissance, Et qui de ses parents n'eut jamais connaissance, Racine, Athal. II, 7. Je n'ai de tout mon sort que cette connaissance, Racine, Iphig. II, 1. Hélas ! De mes enfants auriez-vous connaissance ? Voltaire, Zaïre, II, 3.

    Donner connaissance, faire connaître. Et lui-même il en donne assez de connaissance [il fait assez connaître qu'il n'est pas de naissance royale], Corneille, Don Sanche, IV, 1. Nous lui donnâmes une connaissance parfaite de nos desseins, Sévigné, 423.

    Venir à la connaissance, être connu par une voie quelconque. Quand il ne vient rien à ma connaissance, Sévigné, 43. Comme il est venu à la connaissance de notre siége apostolique, Bossuet, Mand.

    Prendre connaissance d'une chose, l'examiner, s'en faire rendre compte.

    Agir, parler en connaissance de cause, avec connaissance de cause, c'est-à-dire pertinemment, pour raisons connues. Que ce soit un jugement rendu avec connaissance de cause, Pascal, Prov. 18. M. Turgot est le protecteur de tous les arts, et il l'est en connaissance de cause, Voltaire, Lett. de Lalande, 19 déc. 1774.

    Avoir une grande connaissance des affaires, y être très habile.

    Avoir une grande connaissance des tableaux, des livres, se connaître très bien en tableaux, en livres.

  • 2État de celui qui se connaît lui-même, qui a le sentiment de son existence. Quoique voisin de l'agonie, il avait toute sa connaissance. Être sans connaissance, être privé de sentiment. Perdre connaissance, perdre le sentiment. Reprendre connaissance, sortir d'un évanouissement, d'un état de coma, d'un état de délire. On l'emporta dans sa tente plus mort que vif, ayant perdu toute connaissance, Vaugelas, Q. C. liv. III, ch. 5. Elle n'est pas encore morte, mais elle n'a aucune connaissance, Sévigné, 116. Il fut trois heures sans connaissance, Sévigné, 471. St Ambroise avait perdu la connaissance quand son confrère lui apporta la communion, Bossuet, Déf. comm. La foule s'agite, on m'emporte sans connaissance, Chateaubriand, René, 209.
  • 3 Terme de procédure. Droit de connaître et de juger. La connaissance de ce crime appartient à tel tribunal. François 1er ôta au parlement la connaissance de ce qui concerne les évêchés, Voltaire, Mœurs, 138.
  • 4 Terme de marine. On a connaissance des côtes par les divers signes qui s'y rencontrent, la couleur et hauteur des terres, caps et montagnes, nature du fond, herbes, poissons et oiseaux qu'on y rencontre. Le soir, nous eûmes, comme disent les marins, connaissance de quelques palmiers, Chateaubriand, Itin. III, 59.

    Avoir connaissance d'un navire, l'apercevoir en mer de la côte sur laquelle on est.

    Connaissance des temps, almanach nautique publié depuis 1679 par le Bureau des longitudes.

  • 5 Au plur. Lumières acquises, savoir, érudition sur divers sujets. Il a, il possède des connaissances très variées. Les connaissances humaines. Dans l'état actuel de nos connaissances. Il favorise en roi ces hautes connaissances, La Fontaine, Fabl. VII, 18. Attribuer aux anciens des connaissances astronomiques dont ils n'ont jamais eu que des soupçons très vagues, Voltaire, Lett. de Lalande, 6 fév. 1775. Il avait un esprit trop juste pour ne pas voir l'inutilité, le ridicule ou même le danger des demi-connaissances, Condorcet, Maurepas.
  • 6Liaison qui se fait entre des personnes qui se voient, qui se fréquentent. La postérité saura que cette considération m'obligea premièrement de rechercher votre connaissance, Guez de Balzac, liv. I, lett. 6. Je voudrais l'accoster… Et tâcher de lier avec lui connaissance, Molière, Éc. des mar. I, 5.

    Faire connaissance avec quelqu'un, ou faire la connaissance de quelqu'un, nouer avec lui quelque liaison. Hé ! Dites-moi un peu, s'il vous plaît : combien aviez-vous d'années lorsque nous fîmes connaissance ? Molière, Mar. forcé, sc. 2.

    Gens de connaissance, gens que l'on connaît ou qui se connaissent entre eux. Le grand bien que voici pour des gens de ma connaissance, Pascal, Prov. 4. Trouve-t-on ici des gens de connaissance ? Sévigné, 85. Elle a trouvé beaucoup de gens de sa connaissance, Sévigné, 132. C'est beaucoup tirer de notre ami, si, ayant monté à une grande faveur, il est encore un homme de notre connaissance, La Bruyère, VIII.

    Une figure de connaissance, une personne que l'on connaît.

    Il n'y avait personne de connaissance au bal, à la promenade, il n'y avait aucune de ces personnes qui sont généralement connues dans le monde.

    Être en connaissance avec quelqu'un, avoir des relations avec lui. Il y a dix ans que je suis en connaissance avec cette famille.

    Renouveler connaissance avec quelqu'un, reprendre avec lui une liaison qui avait été interrompue. Et fig. Il y a trois mois que je suis dans mon lit, et sans vous je n'aurais renouvelé connaissance avec aucune planète, Voltaire, Lett. de Lalande, 6 fév. 1775.

    Personne avec qui on a ce genre de liaison. De vieilles connaissances. Dans le monde, on a beaucoup de connaissances et peu d'amis. Deux ou trois des connaissances qu'il s'était faites à la chasse, Hamilton, Gramm. 4. Le maître de la poste était son ancienne connaissance, Hamilton, Gramm. 11. C'est une de mes anciennes connaissances que je voulus renouveler exprès, Pascal, Prov. 5. Le vrai objet est de se faire des connaissances et des amis, Bossuet, Lett. quiét. 81.

    On dit qu'un homme est en pays de connaissance, pour signifier qu'il est en un lieu où il a des connaissances, et fig. qu'il a à traiter des matières qui lui sont familières. Quand on parle à un géomètre de figures, il dit qu'il est en pays de connaissance. Tant qu'il sera en pays de connaissance, Bossuet, Lett. quiét. 185.

  • 7 Terme de vénerie. Marques, traces du pied de la bête, au moyen desquelles on reconnaît son âge et sa grosseur, etc. Des pinces de son cerf et de ses connaissances, Molière, Fâcheux, II, 7.

    Ce chien a connaissance de quelque chose, se dit quand un chien, mettant le nez en terre, se réjouit.

    Avoir connaissance, se dit quand on revoit du cerf qui va de bon temps, sans que les voies, trop vieilles, permettent au chien de se rabattre.

  • 8 Terme de théologie. Connaissance charnelle, cohabitation de l'homme et de la femme.
  • 9 Populairement, maîtresse, bonne amie. Avoir, faire une connaissance. Il est allé dîner avec sa connaissance.

REMARQUE

Elle resta longtemps sans connaissance ; à peine l'eut-elle reprise…, Rousseau, Hél. VI, 9. La règle est qu'à un mot pris sans article on ne fait pas rapporter les pronoms relatifs ou les pronoms tels que il, elle, lui, etc. Pourtant Jullien, Gramm. p. 249, pense que la phrase de Rousseau peut être admise, remarquant qu'aucun principe logique ne s'y oppose et qu'ici il n'en résulte pas d'obscurité.

HISTORIQUE

XIe s. Escuz [ils] ont gens [beaux] de moultes cunoisances [armoiries], Ch. de Rol. CCXXIII. Chrestienne [elle] est par veire conoisance, ib. CCXCII.

XIIe s. Dix mille [ils] sont à une conoisance [blason], Ronc. p. 134. Connoissez, dame, au viz et à la chere, Que je n'os [ose] mon voloir Dire por parcevoir [parce qu'on s'en apercevrait] ; Mais bone dame doit savoir Conoissance et merci avoir, Couci, XVIII.

XIIIe s. Qui là fust à cel point, assés peust veoir banieres et escus de diverses connissances, et desus toutes l'ensegne imperial, H. de Valenciennes, VI. Vos n'estes mie nez de France, Ne de la nostre connoissance, Ren. 12112. Ceste fortune que j'ai dite, Quant avec les hommes habite, Ele troble lor congnoissance, Et les norrist en ignorance, la Rose, 4907. Le sen de droit est de savoir ou avoir les quenoissences des choses dou ciel et de terre, et de tort et de droit, Liv. de just. 3. Quant connissance est fete en cort, on ne pot pas fere niance de ce qu'on a reconnut, Beaumanoir, VII, 12.

XIVe s. Et encor est il plus convenable à celui qui veult savoir politiques que il ait connoissance de l'ame, Oresme, Eth. 29.

XVe s. Le roi d'Angleterre qui là estoit sans la connoissance de ses ennemis, Froissart, I, I, 328. Il est venu à nostre congnoissance que nostre cousin le duc de Bourgongne ha naguieres escript, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1413. Et prenoiton argent des subjets, sans les ouyr en congnoissance de cause, Juvénal Des Ursins, ib. 1409. Toutefois il fut assez bien apaisé par aucuns cardinaux ses amis et de sa connoissance, Monstrelet, liv. I, ch. 55. Si ai-je eu autant de congnoissance des grands princes que nul homme, Commines, Prol. S'il est en moi de vous faire autant de service, pensez que j'aurai connoissance [reconnaissance] de la courtoisie, Louis XI, Nouv. XXXVII.

XVIe s. La cognoissance de la plupart des choses, Montaigne, I, 201. Les choses qui sont à nostre cognoissance les plus grandes, Montaigne, ib. Les hommes qui perscrutent immoderéement les cognoissances qui ne sont de leur appartenance, Montaigne, II, 278. Tuer un homme sans cognoissance de cause, Montaigne, III, 195. Ilz n'avoient pas grand sentiment ny gueres de cognoissances de leur calamité pour le bas aage auquel ilz estoient, Amyot, P. Aem. 56.

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Étymologie de « connaissance »

Connaissant ; bourguig. queneussance ; provenç. conoissensa, conoichenssa ; catal. conexensa ; anc. espagn. conocencia ; ital. conoscenza. Palsgrave, p. 57, qui écrit cognoisance, dit qu'on prononce conoi-sance.

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(XIe siècle)[1] En ancien français conoisance[2], conoissance, connoissance ; en moyen français cognoissance par rapprochement étymologique avec le latin cognoscere.
Substantivation de connaissant, participe de connaître.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « connaissance »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
connaissance kɔnɛsɑ̃s

Fréquence d'apparition du mot « connaissance » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « connaissance »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « connaissance »

  • En parlant de nos affaires, nous n'apprenons pas seulement beaucoup d'autrui, mais aussi de nous-mêmes.
    Louis XIV — Mémoires
  • On ne connaît jamais un être, mais on cesse parfois de sentir qu'on l'ignore.
    André Malraux — La Condition humaine, Gallimard
  • Il n'y a d'opinion que de ce qu'on ne connaît pas.
    Gabriel Marcel — Du refus à l'invocation, Gallimard
  • Il voulait tout savoir mais il n'a rien connu.
    Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval — Poésies diverses, Épitaphe
  • La connaissance conduit à l'unité comme l'ignorance mène à la diversité.
    Gadadhar Chatterji ou Gadadhar Chattopadhyaya, dit Ramakrishna — Entretiens
  • L'homme ne peut agir que parce qu'il peut ignorer. Mais il ne voudrait agir qu'en connaissance de cause - funeste ambition.
    Jean Grenier — Lexique, Gallimard
  • Qu'il y a loin de la connaissance de Dieu à l'aimer !
    Blaise Pascal — Pensées, 280 Pensées
  • La connaissance et l'amour ont pour effet d'abolir les oppositions.
    André Pieyre de Mandiargues — In Préface aux Œuvres complètes de André Pieyre de Mandiargues Gallimard
  • La connaissance craque, aussi bien que l'amour, aux hommes sans courage.
    Émile Chartier, dit Alain — Sentiments, passions et signes, Gallimard
  • Seul celui qui méprise le bonheur aura la connaissance.
    Georg Trakl — Aphorisme Aphorismus
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Images d'illustration du mot « connaissance »

⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.

Traductions du mot « connaissance »

Langue Traduction
Anglais knowledge
Espagnol conocimiento
Italien conoscenza
Allemand wissen
Chinois 知识
Arabe المعرفه
Portugais conhecimento
Russe знание
Japonais 知識
Basque ezagutza
Corse cunniscenza
Source : Google Translate API

Synonymes de « connaissance »

Source : synonymes de connaissance sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « connaissance »

Combien de points fait le mot connaissance au Scrabble ?

Nombre de points du mot connaissance au scrabble : 16 points

Connaissance

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