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Commander
Sommaire
- Définitions de « commander »
- Étymologie de « commander »
- Phonétique de « commander »
- Fréquence d'apparition du mot « commander » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « commander »
- Citations contenant le mot « commander »
- Images d'illustration du mot « commander »
- Traductions du mot « commander »
- Synonymes de « commander »
- Antonymes de « commander »
- Combien de points fait le mot commander au Scrabble ?
Définitions de « commander »
Trésor de la Langue Française informatisé
COMMANDER, verbe trans.
Wiktionnaire
Verbe - français
commander \kɔ.mɑ̃.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se commander)
-
Diriger, mener.
- C’est à vous de commander, à moi d’obéir.
- Carcassonne alors fit partie du domaine royal, et un sénéchal y commandait pour le roi de France. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Ma liberté est de ne pas savoir d'où viennent mes idées, c'est-à-dire de ne pas avoir une idée qui commande et assigne toutes mes autres, leurs retours, leurs amours... — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 295)
-
(Par extension) (Marine, Militaire) Avoir le commandement en vertu d’une autorité déléguée.
- Le 16 mars, pendant qu'on se fusillait à Léchelle, le duc de Reggio, qui devait défendre le passage du ravin de Richebourg et le duc de Tarente, qui commandait (ou devait commander en chef de bataille), jouaient au « trente et quarante » dans la chambre de M. Saussier, fermier à Cormeron. — (Louis Rogeron, Les Cosaques en Champagne et en Brie : Récits de l'invasion de 1814, racontés d'après les contemporains, les auteurs modernes, des documents originaux et des notes inédites de témoins oculaires, éditions Émile Gaillard, 1905, page 155)
- Le général Sarrail commande la place de Verdun. Le 44e régiment de R.A.T. occupe la ville. Le général exige une discipline stricte, prescrit les marques extérieures de respect [...] — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, page 93)
-
Donner un ordre.
- Deux d’entre eux voulaient absolument qu'il s'agenouillât, les autres lui commandaient au contraire de se mettre à plat ventre. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
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Passer une commande, auprès d’un commerçant, d’un industriel, etc.
- Les deux hommes consultèrent la carte : ils commandèrent chacun une douzaine d’escargots qu’ils arrosèrent de muscadet. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Vous devriez commander une provision de cierges de tout calibre qu’on allumerait devant le tabernacle ou la statue du Saint. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)
- A l'hôpital, soigné à la morphine, il en était devenu dépendant, ne pouvait plus s'en passer, l'appelait sa fée grise. « En voulez-vous ? proposa-t-il à Verlaine qui commandait une énième absinthe. Ça vous changera de la fée verte. » — (Jean Teulé, Ô Verlaine, Éditions Julliard, 2010, chapitre 59)
-
(Figuré) Imposer, en parlant de qualités, de sentiments, d'instinct, etc.
- L’honneur vous commande ce sacrifice.
- Cette conduite commande l’admiration.
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
-
Dominer par son élévation.
- Cette possession se composait d’une vingtaine de cabanes […] à l’abri d’un fortin armé de quatre petits canons, qui commandait le cours de la rivière. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau, et par conséquent la route naturelle de Narbonne à Toulouse. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- […] et il s’avança jusque vers le milieu du pont de Goat Island, d’où son regard commandait tout un hémisphère de ciel. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 306 de l’édition de 1921)
- Quoiqu'on en ait dit, non seulement il y avait des soldats dans Albert quand le bombardement commença, mais un état-major s'y trouvait. L'artillerie française s'appuyait sur la ville. Comme Albert commande deux routes nationales, l'ennemi pouvait avoir pour but de retarder la marche des Français. — (Maurice Thiéry, La Guerre en Picardie - 1914-1918, Paris : chez Bloud & Gay, 1920, page 50)
- Ici même, sur ce dernier ourlet du plateau de Lorette, qui commande la plaine de Douai-Liévin et le bassin de Lens […] la lutte fut infernale. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 199)
-
(Industrie, Mécanique) Entrainer dans un mouvement.
- Le volant balourdé est commandé par une courroie actionnée elle-même par une poulie motrice. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 37)
-
(Pronominal) (Architecture) Être en communication l’une avec l’autre, en parlant de pièces d’habitation.
- Dans l’appartement de ma grand-mère, toutes les pièces se commandaient. — (André Gide, Si le grain ne meurt, page 26)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Ordonner, enjoindre quelque chose à quelqu'un. Dieu nous commande de l'aimer. Commandez qu'il s'arrête. La loi, l'Évangile commande telle chose. On dit par civilité N'avez-vous rien à me commander pour votre service? Vous n'avez qu'à commander, etc. Fig., L'honneur vous commande ce sacrifice. Les circonstances commandaient ces mesures. Absolument, C'est à vous de commander, à moi d'obéir. Fig., Commander le respect, l'estime, l'admiration, etc., Inspirer un respect, une estime, une admiration, etc., dont il est impossible de se défendre. Cette conduite commande l'admiration. Commander quelque chose à un ouvrier, à un artisan, Lui donner ordre de faire quelque chose de son métier. Il a commandé un costume, des souliers, etc. Commander une glace chez un confiseur. Commander un meuble à un ébéniste. Fig., Ce sentiment, cette passion ne se commande point, se dit d'un Sentiment, d'une passion qui ne dépend pas de notre volonté. Il signifie aussi figurément, en parlant des Choses, Dominer par son élévation. Cette éminence, cette montagne commande la plaine, commande toute la vallée. La ville est commandée au nord par deux collines élevées. En termes de Guerre et de Marine, il signifie encore Diriger en vertu d'une autorité qui vous a été déléguée. Commander une armée. Commander l'avant-garde. Commander un régiment, un poste. Commander un vaisseau, une escadre, une flotte. Commander une expédition, une attaque, un siège, etc., Diriger une expédition, une attaque, un siège, etc. On dit de même Commander la manuvre. Il signifie, dans une acception particulière, Mener à la guerre une troupe du commandement de laquelle on est chargé. Il commandait les dragons. L'officier qui commandait l'artillerie. Il signifie aussi Faire exécuter par un ordre ou Donner l'ordre d'exécuter. Il commanda le feu. Il commanda l'attaque, la retraite. Commander une troupe, des soldats, etc., pour une expédition, un coup de main, une attaque, etc., Donner à une troupe, à des soldats, etc., l'ordre de se tenir prêts pour une attaque, une expédition, un coup de main, etc. Le onzième régiment fut commandé pour ouvrir la tranchée. Le colonel commanda un capitaine et un lieutenant par bataillon. Il est souvent intransitif et signifie Avoir droit et puissance de commander, Avoir autorité, empire. Le père commande à ses enfants, le maître à ses domestiques, le capitaine à ses soldats, etc. Il commande dans la ville, dans la citadelle. Fig. et fam., Commander à la baguette, Commander avec un empire absolu ou Commander avec hauteur et dureté. Fig., Commander à ses passions, se commander à soi-même, Maîtriser, réprimer ses passions. Je ne pouvais commander à mon impatience. Il n'a jamais su se commander.
Littré (1872-1877)
-
1Prescrire qu'une chose soit faite. Faites ce que je vous commande.
Puisqu'enfin ma prière a si peu de pouvoir, Vous avez entendu ce que je vous demande, Madame, je le veux, et je vous le commande
, Racine, Iphig. III, 1.Par civilité. Vous n'avez qu'à commander.
Se commander, c'est-à-dire commander à soi-même, s'imposer l'obligation de…
Si ce cœur, trop puni d'avoir été sensible, Ne s'était commandé de rester inflexible
, Delille, Énéide, IV, 27.Il se dit des choses. L'honneur vous commande ce sacrifice. Les circonstances commandent ces mesures.
Imposer par une sorte de contrainte morale. Commander l'estime, le respect, l'admiration.
-
2 Terme de guerre. Avoir le commandement d'une armée, d'une flotte, d'une troupe.
Vous, nourri dans les camps du saint roi Josaphat, Qui sous son fils Joram commandiez nos armées
, Racine, Athal. I, 1.Ce kan de la petite Tartarie ne commandait point les armées du grand seigneur
, Voltaire, Russie, II, 1.Diriger. Commander une expédition, une attaque.
Mener à la guerre une troupe, du commandement de laquelle on est chargé. Commander l'artillerie, l'infanterie.
Donner l'ordre d'exécuter une chose. Commander le feu. Commander l'attaque, la retraite.
Commander un certain nombre d'hommes pour un coup de main, donner l'ordre de les tenir prêts pour l'opération dont il s'agit. Commander de service, ou, simplement, commander un officier, des soldats, les prévenir qu'ils seront de service.
-
3Être le supérieur de…
Ne saurais-tu juger que, si je nomme un roi, C'est pour le commander et combattre pour moi ?
Corneille, Rodog. II, 2.Je ne sais pourquoi Un roi que je commande ose se nommer roi
, Corneille, Agésil. I, 1.Le duc d'Enghien joint à la gloire de commander encore Turenne celle de réparer sa défaite
, Voltaire, Siècle de Louis XIV, 3.Je me souviens toujours que j'étais né pour les commander [les femmes]
, Montesquieu, Lett. pers. 9. - 4 Terme de commerce. Faire une commande à un fabricant, à un artiste, à un ouvrier, etc. Commander un ameublement. Commander un tableau. Commander un dîner.
-
5 Terme de fortification. Dominer par son élévation, pouvoir battre. La citadelle commande la ville.
On a dit aussi dans ce sens commander à, qui est aujourd'hui moins usité.
La montagne commandait au chemin par où l'ennemi devait passer
, Vaugelas, Q. C. III, 4, dans RICHELET.Par extension, il se dit de tout lieu plus élevé qu'un autre.
Les cimetières de la Suisse sont quelquefois placés sur des rochers, d'où ils commandent ces lacs
, Chateaubriand, Génie, IV, II, 7.Nous le suivîmes dans ce lieu qui commandait une vue immense
, Chateaubriand, Atala. -
6 V. n. Faire commandement.
Il commande au soleil d'animer la nature
, Racine, Athal. I, 4.Commande à mes tyrans d'épargner ma mémoire
, Voltaire, Mariamne, V, 3.Avoir un commandement militaire.
Ils avaient levé jusqu'à soixante mille hommes de pied, et choisi trois braves chefs pour leur commander
, Vaugelas, Q. C. 500.Avoir, exercer l'autorité supérieure.
Je veux bien un Romain, mais je veux qu'il commande
, Corneille, Sertor. II, 2.Moi qui commande ailleurs, puis-je servir sous vous ?
Corneille, ib. III, 2.Qui n'a fait qu'obéir saura mal commander
, Corneille, Pulch. II, 2.C'est aux rois d'obéir alors qu'elle [Rome] commande
, Corneille, Nicom. II, 3.Et pourquoi commandent les hommes, si ce n'est pour faire que Dieu soit obéi ?
Bossuet, Reine d'Anglet.Douce, familière, agréable autant que ferme et vigoureuse, elle savait persuader et convaincre aussi bien que commander
, Bossuet, ib.Cessez de vous troubler, vous n'êtes pas trahi ; Quand vous commanderez, vous serez obéi
, Racine, Iphig. IV, 4.Ce Dieu jaloux, ce Dieu victorieux Est le seul qui commande aux cieux
, Racine, Esth. I, 5.Sur cent peuples nouveaux Bérénice commande
, Racine, Bérén. II, 2.Ô vous qui commandez avec tant d'expérience sur des peuples innombrables
, Fénelon, Tél. XX.Le droit de commander n'est plus un avantage Transmis par la nature ainsi qu'un héritage
, Voltaire, Mérope, I, 3.Commander à la baguette, avec hauteur et dureté, et aussi avec une autorité absolue.
Familièrement et figurément. Commandez à vos valets, se dit à une personne qui parle trop impérieusement à des gens qui ne dépendent point d'elle.
On dit absolument d'un chef militaire, d'un colonel, etc. qu'il commande bien, c'est-à-dire qu'il sait bien commander les manœuvres.
Fig. Commander à ses passions, y résister, les maîtriser.
Commander à ses pleurs en cette extrémité, C'est montrer, pour le sexe, assez de fermeté
, Corneille, Hor. I, 1.Ton cœur… Prévoit qu'il ne pourra commander à tes larmes
, Racine, Andr. IV, 1.Commandez à vos yeux de garder le secret
, Racine, ib. III, 1.Ou si nous ne pouvons commander à nos pleurs
, Racine, Bérén. IV, 5.Tu veux commander seul à mes sens éperdus
, Voltaire, Zaïre, IV, 2.Répondez-vous à mes questions ? - Oh ! qui pourrait m'en exempter, monseigneur ? vous commandez à tout ici hors à vous-même
, Beaumarchais, Mar. de Fig. V, 12.Absolument.
Pardonne, par mes pleurs, au feu qui me commande
, Régnier, Élég. 2.Il ne faut que j'attende Ni pitié, ni faveur au mal qui me commande
, Régnier, ib. 1.L'heure me commande, se dit de l'obligation où je suis d'être quelque part ou de faire quelque chose à une heure dite.
- 7 Terme de guerre. Cette place forte commande à tout le pays, c'est-à-dire qu'on ne peut s'établir dans le pays sans s'être rendu maître de la place.
-
8Se commander, v. réfl. Se maîtriser. Il se commanda et contint son émotion.
Dans les choses de peu si tu ne te commandes, Dis, quand te pourras-tu surmonter dans les grandes ?
Corneille, Imit. I, 11. - 9Être obtenu par commandement. La gaieté ne se commande pas. Ce sentiment ne se commande point, ne dépend pas de la volonté.
-
10Se commander l'un à l'autre, v. réfl. indirect, avoir un commandement l'un sur l'autre.
Ces chefs fiers et du même âge, compagnons de guerre… n'étaient guère propres à se commander l'un à l'autre
, Ségur, Hist. de Nap. VI, 16.
REMARQUE
Une colline commande la plaine, la domine ; une citadelle commande la ville, la domine et peut tirer dessus de haut en bas. Une place forte commande à un pays, elle empêche qu'on ne puisse s'établir en sûreté dans ce pays.
HISTORIQUE
XIe s. N'en parlez mais, si je nel vous cumant
, Ch. de Rol. XI. Jointes ses mains, iert [il sera] vostre comandet
, ib. LIII. Par penitence [il] les [leur] cumande à [de] ferir
, ib. LXXXVII. Je vous cumant qu'en Saragoce aillez
, ib. CLXXXIX.
XIIe s. [Il] Comande les mules establer
, Ronc. p. 8. Mais comandez qu'il ait ajue [aide] grant
, ib. p. 35. Un mien service vous voudrai comander
, ib. p. 157. Naymes chevauche, com Charles comanda
, ib. p. 178. Li rois comande Guenelon à juger
, ib. p. 184. À Jesu Christ tu soies comandé
, ib. p. 188. Se mes sires commande, nous irons voirement
, Sax. XX. Veez-en ci la chartre, commandez qu'on la lise
, ib. XXIII. Charles mande et commande que treü [nous] lui devon
, ib. 25. Par les oilz Deu, fait-il, tute la guerpirai, E mun fil e mun regne tut vus comenderai
, Th. le mart. 115. As esteilles s'en vunt e à la tenebrur, Et se sunt comandé à Deu nostre seignur
, ib. 49.
XIIIe s. Mais la comtesse de Brie, Cui commans je n'os [ose] veer, M'a commandé à chanter
, Aub. de Sezanne, Romancero, p. 125. Et l'avant-garde fu commandée à Joffroi le mareschal de Champaingne et de Romenie
, Villehardouin, CLXI. Je vous commant à Dieu, qui est vrais gouvernere
, Berte, IV. Et lors ferez vous ce que m'orrez [vous m'ouïrez] commander
, ID. XVII. Lors fist li rois ordener ses batailles et les comenda as dix plus preudhomes de s'ost
, Chron. de Rains, p. 146. Quant la roïne vit çou, si l'en pesa, et comenda que cius [celui] fust pris qui çou li avoit fait
, ib. p. 192. Et li Juges, selonc l'estoire, Le commanda tantost à prendre Por li mener ocir ou pendre.
la Rose, 5665. Li eschieles s'en vont, es les vous aroutées ; Al bon duc de Buillon ont les os [l'armée] comandées, Et il les conduit bien…
, Ch. d'Ant. II, 27. Sitost comme il commença à cheoir, il se commanda à Nostre Dame, et elle le soustint par les espaules dès que il cheï, jusque à tant que la galie le roy le requeilli
, Joinville, 287.
XIVe s. Nulle chose il ne font de ce que il lour ensaignent ou commandent
, Oresme, Eth. 41.
XVe s. … Puis se commanderent en la garde [de] Notre Seigneur, et se mirent en chemin par mer
, Froissart, I, I, 17. Après les messes, le roi commanda à toutes gens eux armer
, Froissart, I, I, 84.
XVIe s. Le gentilhomme voyant que c'estoient femmes, ne put pis faire, que de les commander à tous les diables, leur fermant la porte au visage
, Marguerite de Navarre, Nouv. XVI. On corrompt l'office du commander, quand on y obeit par…
, Montaigne, I, 59. Pythagoras, qui tant commandoit et recommandoit le silence à ses disciples
, Amyot, Numa, 14. Mon honneur me commande de mourir icy
, Amyot, Sylla, 46. Il presenta son filz aux gens de guerre en le leur commandant comme son successeur et heritier
, Amyot, Démétr. 37. La ville et le chasteau sont commandez, mais l'estoffe des parapets y remedie en quelque façon
, D'Aubigné, Hist. II, 239. Le ciel… Qui me commande à mourir pour vos yeux
, Ronsard, 47.
Étymologie de « commander »
- (1080) Du latin commendo (« confier, transmettre, recommander », puis en bas-latin « ordonner, dominer » → voir co- et mando qui a donné le verbe mander) [1].
Berry, c'mander, quemander ; Saintonge, coumander (d'après Palsgrave, au XVIe siècle, on prononçait coumander) ; provenç. comandar ; catal. comanar ; espagn. comandar ; ital. comandare ; du latin cum, avec, et mandare, mander, ordonner (voy. MANDER).
Phonétique du mot « commander »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
commander | kɔmɑ̃de |
Fréquence d'apparition du mot « commander » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « commander »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « commander »
-
Une femme qui commande, c'est aussi chiant qu'un homme qui veut commander.
Pierre Perret — Pensées -
Il n'y a que ceux qui ont appris à commander qui sachent obéir.
Madame de Girardin -
La discipline est la force de ceux qui ne savent pas se faire obéir sans commander.
Pierre Dac -
Il est toujours facile d'obéir, si l'on rêve de commander.
Jean-Paul Sartre — Situations I, Gallimard -
Celui qui sait obéir saura ensuite commander.
Confucius -
Il faut apprendre à obéir pour savoir commander.
Solon -
Servir ! C'est la devise de ceux qui aiment commander.
Jean Giraudoux -
La froideur est la plus grande qualité d'un homme destiné à commander.
Napoléon Bonaparte -
Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres.
Denis Diderot — Encyclopédie -
Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir.
Friedrich Nietzsche — La Volonté de puissance
Traductions du mot « commander »
Langue | Traduction |
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Anglais | order |
Espagnol | orden |
Italien | ordinare |
Allemand | auftrag |
Chinois | 订购 |
Arabe | طلب |
Portugais | ordem |
Russe | порядок |
Japonais | 注文 |
Basque | ordena |
Corse | ordine |
Synonymes de « commander »
- sommer
- exiger
- prescrire
- ordonner
- gouverner
- diriger
- requérir
- enjoindre
- contraindre
- dominer
- demander
- nécessiter
Antonymes de « commander »
Combien de points fait le mot commander au Scrabble ?
Nombre de points du mot commander au scrabble : 16 points