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Vider

Définitions de « vider »

Trésor de la Langue Française informatisé

VIDER, verbe trans.

A. − Qqn vide qqc./qqn.Rendre vide.
1. Rendre vide un contenant en enlevant ce qu'il contenait.
a) [Le contenant désigne un récipient, un meuble, un objet; le contenu désigne un liquide ou un solide] Anton. emplir, remplir.Vider un aquarium, une baignoire, une barque, une bassine, une citerne, un étang, une piscine, un réservoir, un seau d'eau; vider une armoire, un placard, un poêle, des tiroirs, une valise. Pas de salle de bains; un seul cabinet de toilette, sans eau courante: mon père vidait chaque jour la lourde lessiveuse installée sous le lavabo (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 99).
Vider qqc.1de qqc.2Synon. débarrasser.On attend de cuire le pain, et, celui-ci retiré, on vide le four de sa braise (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 251).P. métaph., empl. pronom. Notre vocabulaire semblait presque intact, mais nos mots (...) s'étaient vidés de substance réelle (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p. 380).
Vider qqc1dans/sur qqc.3Synon. renverser.Il avait vidé une boîte d'allumettes sur la table et il la rangeait avec soin (G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p. 118).Lui, il aurait vidé la salière dans un œuf à la coque (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 140).
Empl. pronom. à sens passif. Synon. se renverser.Tu as oublié ton sac, cria Serge, et il le lui lança. Le sac se vida sur le trottoir et Marguerite se mit à genoux pour ramasser son argent, son peigne, son rouge à lèvres (Nizan, Conspir., 1938, p. 215).
Loc. verb. Vider les arçons. V. arçon I B 2.Vider les étriers. Être désarçonné. Regnault dégaina son épée, et ce futsignez-vous d'horreur!pour en bailler plusieurs coups au travers le corps de son cousin, qui vida les étriers (Bertrand, Gaspard, 1841, p. 150).
Au fig. Vider son carquois*. Vider son sac. V. sac1.
b) [Le contenant désigne un local, un lieu; le contenu désigne des choses ou des pers.] Vider un grenier, une maison, une salle de réunions, un wagon. On vidait les magasins par les fenêtres, des glissières plongeant sur les voitures (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 12).Le cheptel, les machines et les hommes, les Allemands vidaient entièrement notre pays, et devant ce spectacle qui criait si terriblement notre défaite, plus d'un d'entre nous baissa le nez (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 55).
Vider qqc.1de qqc.2; vider qqc. de qqn.Synon. débarrasser.Vider un appartement de ses meubles, de ses occupants. On y vide les maisons de leurs trésors (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p. 318).
Empl. pronom. à sens passif. Du coup, la maison se vida de ses visiteurs (Camus, Exil et Roy., 1957, p. 1650).
Absol. Devenir désert. Londres se vide tous les soirs (Morand, Londres, 1933, p. 76).
Loc. verb., vieilli. Vider les lieux (fam.), vider la place, vider le plancher (fam.). Quitter un lieu sous la contrainte. Le fils du défunt (...) se disposait à prier le maire de vider la place au plus vite, mais celui-ci n'avait pas attendu cette invitation. Il gagnait la porte, et déjà ses deux fils étaient dans la rue (Mérimée, Colomba, 1840, p. 98).Faites-moi le plaisir de vider le plancher. (...) Allons! dehors! (Augier, Aventur., 1848, p. 261).Il se mit à lire: « En conséquence, M. Schaunard sera tenu de vider les lieux et de les rendre en bon état de réparations locatives, le huit avril avant midi (...) » (Murger, Scène vie boh., 1851, p. 40).
En partic. [Le suj. désigne un facteur extérieur (écon., atmosphérique, etc.)] Le mauvais temps, la crise économique a vidé les stations balnéaires. Les frimas de septembre qui arrivaient et vidaient les hôtelleries, l'obligèrent à se mettre en route (A. Daudet, Tartarin Alpes, 1885, p. 265).
CHASSE, VÉN. [Le suj. désigne le plus souvent du gros gibier] Vider l'enceinte. Quitter l'enceinte ou le bois avant la chasse (d'apr. Burn. 1970).
c) P. anal. Enlever les entrailles d'un animal afin de le préparer pour la cuisson. Synon. étriper.Vider un poisson, une volaille, du gibier. Nous prenons nos repas dans la cuisine, sur la même table où, durant la journée, la cuisinière fait ses saletés, découpe ses viandes, vide ses poissons, taille ses légumes (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 34).
Loc. verb. Vider un abcès*. Au fig. Vider l'abcès*.
d) TECHNOL., vieilli. Rendre creux en enlevant des parties pleines. Synon. évider.Vider une clef, un canon, une roue, un peigne (DG).
2. Rendre vide un contenant
a) en absorbant son contenu. Synon. avaler1(fam.), boire1.Vider une bouteille, une chope; vider le garde-manger, le frigidaire; vider son verre d'un trait, d'un seul coup. Passez-moi donc la brioche, dit MlleAurélie (...). Toutes ces sucreries ne sont pas sérieuses. Elle avait déjà vidé deux assiettes. Puis, la bouche pleine:Voilà le monde qui se retire. On va être à son aise (Zola, Page amour, 1878, p. 984).Des hommes qui depuis le matin vidaient des verres de genièvre au cabaret! (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1538).
Empl. pronom. à sens passif. M. Robert avait fait honneur au dîner (...). Les bouteilles se vidaient (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 29).
b) P. anal. Rendre vide un contenant
en prenant, en volant son contenu. Synon. piller.Vider la caisse, un coffre-fort, les tiroirs. Ami Juan Fernandez, dit le Roi, venez çà (...). Quand mes frères bâtards, m'assaillant à l'envi, Saccageaient mes châteaux et me vidaient mes coffres, Quasi seul, entre tous, au mépris de leurs offres, Vous me fûtes fidèle, et m'avez bien servi (Leconte de Lisle, Poèmes trag., 1886, p. 164).
en dépensant, en dilapidant son contenu. Vider son porte-feuille; vider un compte. Le beau malheur, si nous attirons toutes les femmes et si nous les tenons à notre merci, séduites, affolées devant l'entassement de nos marchandises, vidant leur porte-monnaie sans compter! (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 425).
Vider sa bourse. Dépenser tout l'argent que l'on a sur soi et, p. ext., tout ce que l'on possède. Que d'enfants ont faim parce que le chef de la communauté vide sa bourse et sa vie au café-chantant! (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p. 160).Il emmena Mousse à la cantine. Il y emmena tous ceux qu'il rencontrait. Il y vida sa bourse, gardant juste le prix de son voyage (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 121).
3. [Le compl. d'obj. désigne une pers. ou un animal]
a) Fam. Épuiser quelqu'un, lui enlever ses forces physiques, intellectuelles ou morales. Synon. épuiser, éreinter, exténuer, harasser ; (fam., pop.) claquer1, crever, lessiver, pomper, vanner1.Cet enfant, ce travail l'a vidé. Que de pages, moi qui n'écris plus que sur des demi-feuilles, les lettres me fatiguant et me vidant parfois au point de ne plus me laisser travailler (Mallarmé, Corresp., 1865, p. 175).Empl. passif. La crainte encore confuse, dont il était obsédé depuis un an, d'être vidé (...) d'avoir tari son inspiration, se précisait devant (...) cette impuissance à rêver du nouveau (Maupass., Fort comme la mort, 1889, p. 5).
b)
α) Empl. pronom.
Perdre beaucoup de sang, vomir abondamment ou évacuer beaucoup d'excréments. Alors l'homme regarda son bras et murmura: « Foutu. » Puis, comme l'hémorragie faisait une mare sur le pont du bateau, un des matelots cria: « Il va se vider, faut nouer la veine » (Maupass., Contes et nouv., t. 1, En mer, 1883, p. 96).Autant là-haut sur le trottoir ils se tenaient bien les hommes et strictement, tristement même, autant la perspective d'avoir à se vider les tripes en compagnie tumultueuse paraissait les libérer et les réjouir intimement (Céline, Voyage, 1932, p. 245).
Loc. verb.
Se vider comme un lapin. Perdre tout son sang. Un coup de pointe au cou en avant et à droite!... Toc! Le premier tombe!... Une autre pointe en pleine poitrine!... À gauche! Traversez! (...) Deux lanciers! À un kilomètre d'ici! Les deux gaillards y sont encore! En pleins labours! La guerre est finie pour eux, hein, Sainte-Engence?... Quel coup double! Ils ont dû se vider comme des lapins! (Céline, Voyage, 1932, p. 41).
Se vider comme une outre. Vomir. Des malheureux [Romains] assez goinfres pour s'étendre afin de mieux se remplir et qui une fois remplis, se vidaient comme des outres, leurs gros doigts bagués d'or au fond de la gorge (Bernanos, Les Grands cimetières sous la lune, 1938, p. 37).
[Le suj. désigne les poumons] Perdre l'air dont ils sont gonflés. Les poumons peuvent se vider à la fin d'une respiration ordinaire par une impulsion expiratoire volontaire grâce à la contraction énergique des muscles expirateurs (Baratoux, La Voix, 1912, p. 19).
P. métaph. Il se vidait peu à peu de sa haine; il en exprima une dernière goutte (Mauriac, Myst. Frontenac, 1933, p. 242).
β) Spécialement
VÉN., empl. pronom. réfl. [Le suj. désigne un chien] Faire ses excréments (d'apr. Baudr. Chasses 1834).
FAUCONN. Vider un oiseau. ,,Le purger`` (Ac. 1835-1935).
c) Au fig.
Vider son esprit, son cerveau, son crâne, sa tête. Libérer son esprit, etc., de ses soucis ou de ses préoccupations. Pendant la Belle et la Bête, le simple travail manuel me vidait la tête et m'empêchait de me juger (Cocteau, Foyer artistes, 1947, p. 200).
Empl. pronom. réfl. Il rêvait de se vider le crâne, pour ne plus penser (Zola, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1482).
Vider son cœur. Confier ses peines. Synon. s'épancher.Agathe séchait ses larmes, se mouchait, se laissait bercer, convaincre. Elle vidait son cœur et se livrait auprès d'Élisabeth à des aveux qu'elle n'eût jamais osé se formuler à elle-même (Cocteau, Enfants, 1929, p. 146).
Empl. pronom. réfl. Tout de suite, il se vide le cœur, étale sa désolante histoire (Duhamel, Journal Salav., 1927, p. 47).
B. − Qqn vide qqc.1(de qqc.2) (sur/dans qqc.3); qqn vide qqn
1. [Le compl. d'obj. désigne un inanimé concr.] Retirer, enlever le contenu du contenant (pour le déposer, l'évacuer ailleurs). Vider l'eau de la cruche; vider l'eau de la baignoire; vider les eaux sales; vider les ordures. [Elle] tira un grand tiroir qui était plein de chiffons odorants, et dont elle vida le contenu, pêle-mêle, sur le tapis (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 230).Ils soulevaient des bonbonnes de verre, ils vidaient des liquides dans des baquets (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 192).
Spécialement
INFORMAT. ,,Copier tout ou partie de l'information contenue dans une mémoire, généralement en la transférant d'une mémoire interne sur un support externe`` (Mess. Télém. 1979). Synon. copier.
SYLVIC., vieilli. Vider les ventes. Enlever tous les bois achetés et coupés dans une forêt. (Dict. xixeet xxes.).
2. Fam. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Chasser quelqu'un d'un lieu et, p. ext., d'un emploi. Synon. chasser1, congédier, éconduire, expulser, limoger, renvoyer, révoquer; (arg., pop.) balancer, lourder (rem. s.v. lourde), virer.Il n'arrêtait pas de me casser des verres. Bien souvent que je me suis retenu de le vider d'ici à coups de botte (Aymé, Uranus, 1948, p. 47).J'ai bu moi aussi, j'ai dansé, j'ai causé avec un guitariste qu'on venait de vider de la radio pour idées avancées (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 451).
Se faire vider.J'ai beau faire à la patronne [du bistrot] tout un tas de salades qui d'ordinaire plaisent aux ménagères, je me fais vider [de la cuisine] en cinq minutes (Giono, Gds chemins, 1951, p. 157).
ÉQUIT. Cheval qui vide son cavalier. Cheval qui le désarçonne (d'apr. Rob. 1985).
Se faire vider. ,,Se faire désarçonner`` (GDEL).
C. − Au fig. Régler définitivement quelque chose (autrefois, le plus souvent par un combat). Synon. liquider, résoudre, trancher.Vider une affaire, un différend, un procès, une querelle. Une des choses qui troublaient le plus le bon ordre, c'étaient les entreprises et voies de fait que les seigneurs faisaient les uns sur les autres, recourant sans cesse à la voie des armes pour vider leurs débats, au mépris de toute juridiction (Barante, Hist. ducs. Bourg., t. 1, 1821-24, p. 137).Au Parlement, on ne discutait presque jamais les questions extérieures, ou on les vidait en quelques mots, dans une interpellation convenue d'avance (Vogüé, Morts, 1899, p. 222).
Empl. pronom. à sens passif. En général, c'est devant des tribunaux administratifs que se vident tous les procès dans lesquels l'autorité publique est intéressée (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 124).
DR. CIVIL
Vider un délibéré. ,,Prononcer la sentence après avoir délibéré`` (Barr. 1974).
Vider le partage. ,,Dégager une majorité en cas de partage des voix au cours d'un délibéré`` (Roland-Boyer 1983).
Vider l'incident. ,,Régler, terminer par un jugement, une difficulté contentieuse, une contestation accessoire qui surgit dans le cours de la procédure principale et qui fait obstacle à son déroulement`` (Roland-Boyer 1983).
Prononc. et Orth.: [vide], (il) vide [vid]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. I. Trans. A. « rendre vide (un contenant) » 1. 1remoit. du xiies. « dévaster, détruire » (Psautier d'Oxford, 136, 10, éd. Fr. Michel, p. 213: voidez desque al fundament); 2. ca 1155 « faire évacuer (un lieu, un local), rendre libre de tout occupant » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 5937); 3. a) ca 1160 vider les arçons, la selle « être renversé de son cheval » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 7050: As Troïens font voidier selles); b) 1174 « quitter (un lieu), rendre libre en s'en allant (généralement par la force) » (Guernes de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2475); c) 1690 vider les lieux « s'en aller sous la contrainte » (Fur.); 1783 vider le plancher (Mercier, Tableau de Paris, t. 5, p. 221); 4. a) α) ca 1200 se vider « (en parlant d'une personne) perdre son sang, vomir abondamment, évacuer beaucoup d'excréments » (Garin le Loheren, 3echanson, II, P. Paris ds Gdf.); β) 1280 « rendre vide (un récipient, un réservoir, etc.) en versant, en faisant écouler son contenu liquide » (doc. Tournai, ibid.); 1559 se vider (Amyot, Pomp., 61 ds Littré); b) ca 1368 vider son cœur « s'épancher, confier ses peines, ses tourments » (Robert le Chartreux, Le Chastel perilleux, éd. M. Brisson, p. 281); c) 1596 vider son/le sac « dire le fond de sa pensée » (Hochepot ou Salmigondi des folz, éd. R. Mortier, p. 98: tu me vuyderas le fond du sac de tes pensées); 1640 vuider le sac (Oudin Curiositez); 5. 1556 vuidé « évidé » (Taillemont, La Tricarite, p. 61 ds Hug.); 1560 trans. « rendre creux (un objet) en enlevant de la matière, évider » (G. de Gouberville, Journal ds Poppe, p. 236); 1690 hérald. vidé (Fur.); 6. a) 1611 vider un animal « le préparer à la cuisson en enlevant ses entrailles » (Cotgr.); b) 1863 vider un abcès « l'inciser pour en faire sortir le pus » (Littré, s.v. abcès); 1913 vider l'abcès « régler de façon rapide et expéditive une situation devenue critique » (v. abcès); 7. a) 1632 vider la bourse à qqn « lui prendre tout son argent » (Corneille, Poésies diverses, VII, 35 ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 10, p. 39); 1774 vider sa bourse « dépenser tout l'argent qu'on a sur soi » (Beaumarchais, Mémoires contre M. Goezman, p. 202); b) 1690 « rendre vide quelque chose en buvant, en absorbant son contenu » (Fur.); 8. 1862 vidé « qui est épuisé, privé de ses forces physiques, de ses moyens intellectuels et moraux » (Goncourt, Journal, p. 1100); 1865 vider (Mallarmé, loc. cit.). B. « Retirer, ôter le contenu d'un contenant » 1. 1260 « faire couler, évacuer (le contenu d'un récipient, la matière) du contenant qui les renferme » (Étienne Boileau, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, II, V, 3, p. 248); 2. a) 1879 « faire sortir par la force, expulser (une personne) de l'endroit où elle se trouve » (Huysmans, Sœurs Vatard, p. 66); b) 1968 informat. (Lar. encyclop. Suppl.). C. « Régler définitivement quelque chose » 1313 vuidier un dit « prononcer un jugement » (doc. Tournai ds Gdf.); ca 1470 « régler, résoudre (une question, une affaire) en lui apportant une solution définitive » (Georges Chastellain, Chronique ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 4, p. 325); 1470 pronom. (Id., ibid., t. 4, p. 147). II. Intrans. ca 1175 « partir, s'éloigner, sortir d'un lieu » (Benoît de St-Maure, Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 11269). Du b. lat. *vocitare, dér. de *vocitus, v. vide. Fréq. abs. littér.: 1 903. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 339, b) 3 127; xxes.: a) 3 610, b) 3 100.
DÉR. 1.
Vidoir, subst. masc.a) Cuvette de métal ou de céramique dans laquelle on déverse les eaux résiduaires. Vidoir d'hôpital. Dans tout son corps, une grande faiblesse était éparse, et l'effort qu'elle avait fait pour porter la cuvette jusqu'au vidoir de zinc par où l'on jetait les eaux de toilette lui avait paru si démesuré qu'elle avait été sur le point de la laisser tomber (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 526).b) Bât. ,,Orifice supérieur d'un vide-ordures par lequel sont introduits les immondices à évacuer`` (GDEL). [vidwa:ʀ]. 1resattest. a) 1912 supra sens a (Lar. mens., p. 396), b) 1964 supra sens b (Lar. encyclop.); de vider, suff. -oir*.
2.
Vidure, subst. fém.,pop. a) Au plur. Viscères que l'on retire du ventre d'un animal afin de le préparer à la cuisson. Poil de Carotte est en train d'écailler ses poissons (...). Il les gratte avec un couteau, leur fend le ventre, et fait éclater sous son talon les vessies doubles transparentes. Il réunit les vidures pour le chat (Renard, Poil Carotte, 1894, p. 243).b) Au plur. Déchets, ordures. Boîte à vidures. Les bonnes, par méchanceté, jetaient ainsi des débris (...). Tous les fonds de casserole, toutes les vidures de terrine y passèrent (Zola, Pot-Bouille, 1882, p. 269).c) Technol. Petite scie à main à dents très fines. La dite mâchoire est serrée à l'aide d'un coin en bois que l'on enfonce entre les deux planches, à la base de la plus courte. On dégrossit la surface des dents à la grêle, à l'aide d'une petite scie spéciale appelée vidure, puis on en nettoie les intervalles et les côtés (Rousset, Trav. pts matér., 1928, p. 117). [vidy:ʀ]. 1resattest. a) 1511 « espace vide, creux » (J. Lemaire de Belges, Illustrations, éd. J. Stecher, I, 256 ds Humpers, p. 158), b) 1611 « action de vider » (Cotgr.), c) 1680 « ouvrage à jour » (Rich.), d) α) 1752 « ce qu'on ôte de quelque chose » (Trév.), β) 1872 « ce qu'on retire en vidant un animal » (Littré), γ) 1882 au plur. « déchets, ordures » (Zola, loc. cit.); de vider, suff. -ure1*.
BBG. − Blochw.-Runk. 1971, p. 446. − Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 482. − Thomsen (V.). Étymol. Romania. 1875, t. 4, pp. 257-262.

Wiktionnaire

Verbe - français

vider \vi.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Retirer d’un récipient ou de quelque lieu ce qui y était contenu ; rendre vide.
    • Après avoir totalement désossé l'engin, j’avais savamment vidé le pot d'échappement en supprimant les chicanes et adapté un carburateur récupéré sur la vieille mobylette d'un copain. — (Régis de Soulaines, Le Sirop de la Rue, ou La Flûte désenchantée, 5 sens éditions, 2017)
    • Après leur soupe, ils vidèrent un verre de vin dans leur assiette et firent chabrot, levant la lourde faïence brune jusqu'à leurs lèvres qu'ils essuyèrent ensuite d'un rapide coup de poignet. — (Pierre Gamarra, L'Or et le Sang, Éditeurs français réunis, 1970, page 16)
    • Alors, si le vent du nord vient à souffler, ces graux sont promptement agrandis, il s'en forme même de nouveaux, et les étangs se déchargent en peu de jours d'une grande partie de leurs eaux ; ils se vident presque entièrement si le mistral (nord-ouest) souffle assez long-temps avec son impétuosité ordinaire. — (M. de Rivière, « Mémoire sur la Camargue », dans les Annales de l'agriculture française, 2e série, tome 34, Paris : chez Madame Huzard, avril 1826, page 74)
    • Vider sa bourse, un tiroir, un appartement. — La salle se vida lentement.
  2. (Figuré) (Familier) Finir, terminer, boire le liquide contenu dedans.
    • Pour l’heure ils se contentaient de vider consciencieusement les chopines que Rouges et Blancs leur offraient à tire-larigo, […]. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Regardez. Brutalement éclairées par une lampe, de vieilles gens autour d'une table vident un litre d'aramon. — (Francis Carco, L’Amour vénal, chapitre I, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 9)
    • Napoléon torcha son assiette et vida sa chope d'eau. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. (Cuisine) Retirer les viscères, les entrailles d’un poisson, d’une volaille.
    • Vider une volaille, du gibier, du poisson.
  4. (Fauconnerie) Purger.
    • Vider un oiseau.
  5. (Vieilli) Évider ; creuser par le bout
    • Vider une clef, un canon de fusil.
  6. Sortir ; partir ; fuir ; quitter, par crainte, par force ou par autorité de justice.
    • Quand le régisseur eut vidé la place, Moncharmin se pencha à l’oreille de Richard. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
    • A dix-huit heures tapantes, c'est l’extinction des feux, à peine une demi-heure plus tard, la ville s’est complètement vidée de sa population, car tous les Foyalais résident dans les quartiers périphériques. — (Bonjour la Martinique: guide touristique et pratique, Éditions du Pélican, 1987, page 96)
  7. (Vieilli) (Figuré) Régler de façon définitive une affaire, une querelle, un différend.
    • Vider une affaire.
    • Que cette question soit vidée une fois pour toutes ! — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 140)
    • Ensuite il dit quelques mots sur l’attitude du commun des hommes à l’égard de l’étude et vida cette question. — (Julien Green, Samuel Johnson, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 13)
  8. (Acadie) Verser un liquide à boire dans un verre ou une tasse.
    • « Vide moi encore un peu de thé. »
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

VIDER. v. tr.
Retirer d'un récipient ou de quelque lieu que ce soit ce qui y était contenu. Vider un tonneau, une bouteille, un verre. Vider un vivier, un étang. Vider un sac de blé, un sac d'argent. Vider sa bourse. Vider un tiroir. Vider un appartement. Vider une fosse d'aisances. Le réservoir s'est vidé en moins de rien. La salle se vida lentement. Fig. et fam., Vider une bouteille, un verre, Boire le liquide qu'ils contiennent. Fig. et fam., Vider son sac, Dire tout ce qu'on a sur le cœur. Vider une volaille, du gibier, du poisson, En retirer les entrailles. En termes de Fauconnerie, Vider un oiseau, Le purger. Vider une clef, un canon de fusil, Les creuser par le bout. On dit plutôt Évider. Vider les lieux, vider le pays, etc., Sortir des lieux, du pays, etc., par crainte, par force, ou par autorité de justice. Fig., Vider une affaire, un différend, Régler cette affaire, ce différend d'une façon définitive. Fig., Vider une querelle, La régler, le plus ordinairement par un combat. Il veut vider cette querelle l'épée à la main.

VIDER signifie aussi Retirer ce que contient un récipient. Vider l'eau d'un bassin. Le participe passé

VIDÉ s'emploie adjectivement. En parlant d'un Cheval, Des jarrets bien vidés, Des jarrets qui ne sont pas pleins, qui ne. sont pas gras.

Littré (1872-1877)

VIDER (vi-dé) v. a.
  • 1Rendre vide. Vider un tonneau, un sac, un étang.

    Fig. Vidons notre cœur de toute autre chose ; car, si le Père seul nous suffit, nous n'avons pas besoin des biens que nos sens goûtent par eux-mêmes, encore moins des richesses qui…, Bossuet, Méd. sur l'Év. la Cène, 83e jour.

    Vider un verre, une bouteille, boire la liqueur qui y est contenue.

    Fig. Vider les bouteilles, les pots, les verres, boire beaucoup, faire la débauche.

    Fig. Vider son coffre-fort, débourser beaucoup d'argent.

  • 2Vider une volaille, du gibier, un poisson, en ôter les entrailles.

    Vider des terres, emporter des décombres, ôter de la terre d'un lieu, pour abaisser une place.

    Terme d'eaux et forêts. Vider les ventes, enlever tout le bois abattu.

  • 3Ôter ce qui est au milieu d'une chose, y faire des ouvertures. Vider une clé, un canon etc.

    Enlever d'une chose ce qui l'empêche d'avoir une forme régulière. Vider une roue, un cercle.

    Vider un peigne, rendre égaux tous les trous qui sont aux pieds des dents du peigne, et qui tiennent au dos.

    Vider du drap, du satin, du velours, le figurer en le découpant, en le perçant à jour.

  • 4Faire sortir des personnes hors d'un lieu qui les renferme. Vider une prison. Vider un hôpital.

    Par extension. Faire périr les personnes renfermées en un lieu. Le typhus a vidé cet hôpital.

  • 5Sortir d'un lieu, d'une contrée, par crainte ou par autorité de justice. Et si, sur un édit des pâtres de Nubie, Les lions de Barca videraient la Libye, Boileau, Sat. VIII. Il [le sultan] vous avait ordonné de vider la Podolie ; vous avez fort mal obéi ; j'ose me flatter à la fin que vous lui ordonnerez de vider Constantinople, et qu'il vous obéira, Voltaire, Lett. à Catherine II, 31 août 1771. Le phénix, affligé du mal que l'indiscrétion du merle avait causé, fit ordonner à tous les merles de vider le pays ; et c'est depuis ce temps qu'il ne s'en trouve plus sur le bord du Gange, Voltaire, Pr. de Babyl. 4.

    Absolument. Vidons, vidons sur l'heure, Molière, l'Ét. IV, 8. Ce n'est rien seulement qu'une sommation, Un ordre de vider d'ici, vous et les vôtres, Molière, Tart. v, 4. Madame de Maintenon, qui ne vidait point pour couler dans le grand cabinet à l'ordinaire, eut parmi son trouble…, Saint-Simon, 271, 156.

    Terme de vénerie. Vider l'enceinte, se dit d'un animal qui, après y avoir été détourné, ne s'y trouve plus.

    Terme de fauconnerie. Faire vider le gibier, le faire partir quand les oiseaux sont montés et détournés.

  • 6Purger. Et je ne voulais plus qu'une douzaine de médecines pour vider le fond du sac, Molière, Mal. imag. III, 6.

    En termes de fauconnerie, vider un oiseau, le purger.

    Terme de maréchalerie. Vider un cheval, passer la main dans son fondement pour en retirer les crottins.

  • 7Évacuer, rendre par le haut ou par le bas. Il se fit une évacuation si extraordinaire… qu'elle-même [la reine] dit tout haut… que c'était ce qu'elle avait vidé qui lui avait donné ces convulsions, Sévigné, 24 nov. 1664.

    Cette médecine lui a fait vider beaucoup de bile, elle lui a fait évacuer par les selles beaucoup de bile.

  • 8Vider les arçons, voy. ARÇON.
  • 9Vider une pièce d'étoffe, la laisser trop longtemps à la foulerie, de sorte qu'elle perde de la largeur prescrite.
  • 10 Terme de palais. Vider ses mains, remettre à une personne désignée par la justice l'argent qu'on avait entre les mains.
  • 11Vider les lots, expression dont se servaient à Paris les crieuses de vieux chapeaux, pour signifier partager entre elles les vieilles hardes qu'elles avaient achetées en commun.
  • 12 Fig. Régler, terminer, décider. Seigneur, quand par le fer les choses sont vidées, La justice et le droit sont de vaines idées, Corneille, Pomp. I, 1. Le roi parut d'abord ne s'en vouloir pas mêler, et souhaiter que les maréchaux des logis vidassent la question sans la faire aller jusqu'à lui, Pellisson, Lett. hist. t. I, p. 3. Petits princes, videz vos débats entre vous ; De recourir aux rois vous seriez de grands fous, La Fontaine, Fabl. IV, 4. Laissez-moi, madame, je vous prie, Vider mes intérêts moi-même là-dessus, Molière, Mis. v, 6. Adieu, videz sans moi tout ce que vous aurez, Molière, Fâch. III, 4. Il faut que par le sang l'affaire soit vidée, Molière, le Dép. v, 9. Si vous prenez le chemin de vous éclaircir avec l'archevêque [d'Aix]… vous viderez bien des affaires en peu de temps, Sévigné, 17 janv. 1689. La fin de la querelle fut, qu'ils résolurent de vider leur différend à la pointe de l'épée, et deux contre deux, Lesage, Est. Gonz. 46. Le roi commit des membres de son conseil d'État pour vider les procès en dernier ressort, Voltaire, Louis XV, 36.

    Vider ses comptes, les terminer.

  • 13Se vider, v. réfl. Devenir vide, se désemplir. La bouteille se vide à la ronde. La salle se vidait lentement. Plus le vase versait, moins il s'allait vidant, La Fontaine, Phil. et Bauc. Comme, chemin faisant, sa bourse [d'un archimandrite] s'emplissait plus qu'elle ne se vidait, il craignait peu les détours, Rousseau, Conf. IV.

    Se vider, se dit d'un cheval qui rend fréquemment ses excréments.

    Ce chien se vide, il rend ses excréments.

HISTORIQUE

XIIe s. Remembrere seies, sire, des filz Edom, el jur de Jerusalem, chi dient : voidez, voidez desqu'al fundament en li, Liber psalm. p. 213. Et ces dix livres li convenra il paier, u le [la] vile widier dedens quinze jors, Tailliar, Recueil, p. 493. [à] Set Arabis [il] fait les arçons voider, Ronc. p. 73. Car ainceis ne l'osast nuls escumenier, Mais qu'um li peüst bien faire iglise voidier, Th. le mart. 61.

XIIIe s. Il vous donra volentiers de son avoir, par tel covent que vous li vuiderés sa terre, Villehardouin, LXVI. Vostre chambre [je] ferai de toutes pars vuidier, Berte, X. Si m'aït Dix ! aincois auroit Cil qui me veut, la mer vidie, Que il ait jà ma compagnie, Bl. et Jeh. 2244. Qui cointes est, il en vaut miez : Por quoi il soit d'orgoil vuidiés, Qu'il ne soit fox n'outrecuidiés, la Rose, 2149. Ples fu à Creil d'un home qui voloit widier le païs, et devoit à plusors persones, Beaumanoir, XXXIV, 52. [Frédéric] affama la cité de Venise, si que li citoien s'en vinrent al apostole [au pape] et li distrent que il amoient miex que il vidast la cité que il morussent de faim, Latini, Trésor, p. 90.

XIVe s. Et quant à Saint Mor vindrent, si se sont escriez : Vuidez trestous de ci, Guesclin. 18567. Pour vider la cambre privée [latrines] de la prison Barriane, dite aussi aisemance, Compt. de Valenciennes, (comm. par M. Caffiaux)

XVe s. Si fut ledit messire Philippe d'Artois comte d'Eu et connestable de France, après ce qu'il fut mort, vidé et embaumé et en tel estat en un sarcus rapporté en France, Froissart, III, IV, 58. Et savez vous où elle [une allée souterraine] vuide, n'où elle aborde ? dist messire Gaucher. Ouy, monseigneur, dit-il, elle vuide en un bois qui n'est pas loin d'icy, Froissart, III, p. 72, dans LACURNE. Ce premier coup ils se consuyvirent sur les heaumes ; mais les coups vuiderent ; ils passerent outre, et firent leur tour, Froissart, IV, p. 52, dans LACURNE. Je me vuiderai du chastel celéement au plus tost que je pourray, Perceforest, t. II, f° 146. Je tiens ce point pour vuidé, Commines, VI, Conclusion.

XVIe s. Quand il fut à mi-chemin, il fut pressé de vider son clystere, Despériers, Contes, XCIV. Si furent les Grecs assemblez au lieu mesme, pour vuider ce different, Amyot, Arist. 48. Les villes se vuiderent toutes pour aller au devant de luy, Amyot, Pomp. 61. Celuy qui vuide ma chaise percée sait bien qu'il n'en est rien [que je ne suis pas fils du soleil, paroles d'Antigenus], Montaigne, I, 328. Il avoit prié que ses enfants vuidassent, par armes, la succession de son estat, Montaigne, I, 404. Vuider et desmunir la memoire, Montaigne, II, 218.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

VIDER. Ajoutez :
14 Terme juridique. Vider un délibéré, prononcer un jugement après avoir délibéré. Aujourd'hui, la cour, vidant son délibéré, a confirmé le jugement de première instance qui ordonne…, Gaz. des Trib. 4-5 août 1873, p. 749, 2e col.
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Étymologie de « vider »

 Composé de vide, -er et vuider.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Vide ; wallon, vûdi ; provenç. voiar, voyar, vueiar, vuiar, voidar ; cat. vuydar.

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Phonétique du mot « vider »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
vider vide

Fréquence d'apparition du mot « vider » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « vider »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « vider »

  • Le propre de la nouvelle cuisine est de vider le portefeuille sans remplir l’estomac.
    Philippe Bouvard
  • Ecrire, c'est vider son sac.
    François Mitterrand — Le Quotidien de Paris - 13 Mars 1986
  • Plus un conférencier est plein de son sujet, plus il est lent à se vider.
    Pierre Véron
  • Je sens dans l'air de grandes mains blanches et avides qui tâchent de saisir à la gorge et de vider de toute vie quiconque cherche à vivre, à vivre au-delà de l'argent.
    David Herbert Lawrence
  • Pour oublier un péché le mieux est de le vider de tout contenu en le commettant 1000 fois.
    Carmen Posadas — Petites infamies
  • Il faut vider son esprit, être informe, sans contours - comme de l’eau.
    Bruce Lee
  • L'amour est comme un verre plein. Tant que vous ne buvez pas son contenu pour le vider, la vie ne peut le remplir à nouveau.
    Michelle Rose Wainhouse
  • L'amour tue l'intelligence. Le cerveau fait sablier avec le coeur. L'un ne se remplit que pour vider l'autre.
    Jules Renard
  • Composer un album, c'est jouer à se vider, éliminer un tas de notes qui t'empêtrent la tête.
    Jacques Dutronc
  • Voici pourquoi il ne faut pas vider son aquarium dans la nature. L’élodée du Canada, c’est une plante invasive qui détruit nos cours d’eau et nos étangs. On est retournés dans la forêt avec Justin Morel, garde forestier jurassien, qui nous a montré pourquoi il faut faire attention en se débarrassant de ses plantes exotiques et de ses poissons.
    Play RTS — Mauvaise idée : vider son aquarium dans la nature - Play RTS
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Traductions du mot « vider »

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Synonymes de « vider »

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Antonymes de « vider »

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Vider

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