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Boire
[bwar]
Définitions de « boire »
Boire - Verbe
- Boire — définition française (sens 1, verbe)
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(Trans.) Ingestionner un liquide par la bouche.
J’ai retrouvé ici la coutume américaine de ne boire aux repas que de l'eau ou du lait.
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(Fig.) S'imprégner intensément d'éléments immatériels.
– Est-elle jeune?– Elle doit l'être.– À quoi jugez-vous cela?– À sa voix que j'ai entendue, à sa main que j'ai touchée, à son haleine que j'ai bue.
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(Intrans.) Consommer de l'alcool excessivement.
Et lui qui buvait rarement et fort peu prit coup sur coup deux pleins verres de kirsch, de notre kirsch qui fait dans les soixante et qui vous met le feu aux veines pour une grande journée.
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Célébrer en consommant une boisson.
Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne.
Boire - Nom commun
- Boire — définition française (sens 2, nom commun)
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Substance liquide que l'on consomme habituellement au cours des repas.
Les boires doivent donc procurer les éléments nutritifs essentiels, mais il faut également veiller à ce qu’ils soient ressentis par l’enfant comme une expérience chaleureuse et enrichissante.
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Action de consommer un liquide par ingestion.
La notion ancienne de « gloutonnerie » qui enveloppait le boire et le manger excessifs dans une même condamnation morale et religieuse est ici dépassée.
- (Au Québec) Acte d'allaitement ou têtée donnée à un nourrisson.
Expressions liées
- Après boire (après avoir bu.)
- Boire dans un verre, boire à la fontaine
- Boire de l'eau, un verre
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Boire du lait (voir ou entendre quelque chose avec un plaisir extrême.)
Si le fait de consommer de la spiruline et des baies de goji pour en tirer des bienfaits ne pose pas de problèmes aux gens, il faudra certainement des arguments en béton pour les convaincre de boire du lait de blatte. Pourtant, d’après les chercheurs indiens qui ont mené cette étude, cet « aliment » serait quatre fois plus nutritif que le lait de vache.
— Fredzone, Le lait de blatte, le superaliment de demain -
Boire la ciguë (subir une peine, un malheur généralement causé par la malveillance d'autrui)
Mais toi, tout de suite, celui que tu aimes ou qui t'aime, tu le transformes en esclave, et s'il n'assume point les charges de cet esclavage tu le condamnes. Alors l'autre, parce qu'un ami lui faisait cadeau de son amour, a changé ce cadeau en devoirs. Et don de l'amour devenait devoir de boire la ciguë et esclavage. L'ami n'aimait point la ciguë.
— Saint-Exupéry, Citadelle - Boire la lumière
- Boire la sueur de quelqu'un (tirer injustement profit de son travail, l'exploiter)
- Boire la tasse, boire un bouillon (avaler de l'eau en quantité plus ou moins grande au cours d'un bain de mer.)
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Boire le calice jusqu'à la lie (endurer une souffrance jusqu'au bout)
— Cette faveur populaire est un calice qu’il faut boire, dit-il en entrant…— Il me semble, répondit gravement de Thou, que vous le buvez même jusqu’à la lie. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Boire les paroles de quelqu'un (les écouter avec passion ou avec une admiration sans réserve, les savourer, s'en délecter)
- Boire quelqu'un du regard, des yeux (le regarder intensément)
- Boire un bouillon (échouer dans une entreprise subir une perte.)
- Boire une somme d'argent (la dépenser en boissons)
- Boire à la grande tasse (se noyer dans la mer.)
- Boire à la régalade, à longs traits
- Boire à sa soif, boire tout son soûl
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C'est la mer à boire (c'est une entreprise qui présente des difficultés insurmontables.)
L'homme est ainsi bâti : Quand un sujet l'enflammeL'impossibilité disparaît à son âme.Combien fait-il de vœux, combien perd-il de pas ?S'outrant pour acquérir des biens ou de la gloire ? Si j'arrondissais mes États !Si je pouvais remplir mes coffres de ducats !Si j'apprenais l'hébreu, les sciences, l'histoire !Tout cela, c'est la mer à boire.
— Jean de La Fontaine, Fables - Chansons, airs à boire (chansons que l'on chante à la fin d'un repas et dans lesquelles on célèbre le vin.)
- Cheval qui boit dans son blanc (cheval qui a le nez blanc, le reste du corps étant d'une autre couleur.)
- Cheval qui boit l'obstacle (qui le franchit très facilement.)
- Donner pour boire (donner une gratification à un travailleur salarié.)
- En oublier, en perdre le boire et le manger (être accaparé tout entier par une préoccupation, un souci, une passion.)
- Faire boire la ralingue, la voile
- Faire boire quelqu'un
- Faire boire un ourlet, un surjet
- Faire boire une étoffe (la coudre de manière lâche.)
- Il est bu (il est ivre.)
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Il y a à boire et à manger (c'est une chose qui présente divers aspects contradictoires, de bons et de mauvais côtés.)
Sur le contenu même des dispositifs, il y a à boire et à manger. Une large majorité d’accords fait du neuf avec du vieux, et une minorité introduits des dispositifs plus innovants, […].
— Anna-Sophie Bellaiche, Seniors - Le vin est tiré, il faut le boire (il faut poursuivre une affaire dans laquelle on s'est trop engagé pour pouvoir reculer.)
- Mener boire un animal
- On ne saurait faire boire un âne s'il n'a pas soif (on ne peut forcer une personne entêtée à faire ce qu'elle n'a pas envie de faire.)
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Qui a bu boira (on ne se corrige jamais de certains défauts.)
Que doit faire un homme dont la femme est infidèle ? Il faut le dialogue pour comprendre la cause. Il faut si possible divorcer, car qui a bu boira.
— Interview avec James Laourou, Sociologue : « Les hommes sont en partie (...) - Fraternité - Synt boire chaud, frais
- Tisane qui se boit chaude, qui se boit froide
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Toute honte bue (être inaccessible à la honte pour en avoir connu toutes les formes.)
Bref, on collabore, toute honte bue, voilà ce que proposent nos réalistes sous couvert d’une prétendue hauteur de vue
— L'Incorrect, Éditorial essais d'avril : Qui veut la paix ? - L'Incorrect - Vin qui se boit au dessert
Étymologie de « boire »
Du verbe ancien français bevvre, beivre, boivre (Xe siècle), du latin bĭbĕre (boire). Le radical bev- est devenu beuv- puis buv- par labialisation. Aussi rattaché au grec πίνειν, boire, par le sanscrit pâ, boire, dans les védas pib.Usage du mot « boire »
Évolution historique de l’usage du mot « boire » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « boire » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « boire »
Antonymes de « boire »
Citations contenant le mot « boire »
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Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, madame, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais — Le Mariage de Figaro, II, 21 -
Boire du vin, c'est être bon catholique.
François Béroalde de Verville — Le Moyen de parvenir -
Et maintenant buvons, car l'affaire était chaude.
Victor Hugo — La Légende des siècles, le Mariage de Roland -
Dans le canton, les gens disent que Jeppe boit, mais personne ne dit pourquoi Jeppe boit.
Ludvig, baron Holberg — Jeppe de la montagne, I, 3 -
Trop boire noie la mémoire.
Proverbe français -
A force de boire, je me suis altéré.
Maurice Roche -
J’ai arrêté de boire. Mais seulement quand je dors.
George Best -
Donne-lui tout de même à boire, dit mon père.
Victor Hugo — La Légende des siècles, Après la bataille
Traductions du mot « boire »
Langue | Traduction |
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Anglais | drink |
Espagnol | beber |
Italien | bere |
Allemand | trinken |
Portugais | beber |
Sources et ressources complémentaires
- Définitions du Wiktionnaire
- Définitions de l'Encyclopédie (1re édition - 1751)
- Définitions du Littré (1872-1877)
- Définitions du TLFi
- Définitions du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
- Synonymes de boire sur lebonsynonyme.fr
- Citations du mot « boire » (46)
- Conjugaisons de boire