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Sentiment
Sommaire
- Définitions de « sentiment »
- Étymologie de « sentiment »
- Phonétique de « sentiment »
- Fréquence d'apparition du mot « sentiment » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « sentiment »
- Citations contenant le mot « sentiment »
- Images d'illustration du mot « sentiment »
- Traductions du mot « sentiment »
- Synonymes de « sentiment »
- Antonymes de « sentiment »
- Combien de points fait le mot sentiment au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | sentiment | sentiments |
Définitions de « sentiment »
Trésor de la Langue Française informatisé
SENTIMENT, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - français
sentiment \sɑ̃.ti.mɑ̃\ masculin
-
(Vieilli) Action ou faculté de sentir, de recevoir des impressions.
- Perdre le sentiment.
- Il semble qu’il soit mort, il n’a plus de mouvement ni de sentiment.
- Faculté que nous avons de connaître, de comprendre, d’apprécier, de sentir directement certaines choses sans le secours du raisonnement, de l’observation ou de l’expérience.
- […], tout ce désordre fantastique et grimaçant au milieu des ténèbres et de l'humidité froide qui tombe comme un suaire, laisse dans le cœur et dans les nerfs un long sentiment d'horreur. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol.2, 1866)
- Nous aurions pu discuter à l'infini sans tomber d'accord sur la nécessité qu'évoquait l'inspecteur. C'était, en effet, plus au sentiment qu'à la raison qu'il appartenait, somme toute, de nous départager. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- J'ignorais […] quelles abominations pouvaient s'y perpétrer et jusqu'où se dégradaient les sentiments les plus sacrés.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- J'étais alors d'une candeur stupéfiante et d'une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j'avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
-
Quelqu’une des affections, des passions, des émotions ; et généralement de tout phénomène de la vie affective.
- Mais la raison est toujours mesquine auprès du sentiment ; l'une est naturellement bornée, comme tout ce qui est positif, et l'autre est infini. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- La jalousie est un sentiment qui semble être surtout propre aux êtres passifs ; les chefs ont des sentiments actifs, et la jalousie se transforme chez eux en une soif d'arriver, coûte que coûte, aux positions les plus enviées, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.228)
- La musique exprime les sentiments, mais elle serait bien empêchée de les définir, et, sans le commentaire des paroles, absent de la musique instrumentale, l’auditeur reste toujours dans un certain vague quant à la nature et à l'objet du sentiment dont s'est inspiré le musicien. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, p.50)
- […]; j'éprouvai pour cet officier une sympathique confiance qui s'accentua, dans la suite de nos rapports. La fréquentation des Danois a toujours provoqué chez moi des sentiments de même nature ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Toutefois, si un magnanime sentiment de fraternité s'imposait sincèrement et définitivement, sans arrière pensée, à tous les esprits européens, alors nous n'aurions pas à nous inquiéter du cosmopolitisme marseillais, intéressant embryon de la civilisation future. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. L'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l’armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.130)
- être capable de sentiment, se piquer de sentiment, Avoir l’âme sensible, délicate, se piquer de sensibilité, de délicatesse d’âme.
- Sentiments naturels, mouvements qui sont inspirés par la nature.
- La tendresse des pères envers leurs enfants et celle des enfants envers leurs pères sont des sentiments naturels.
-
Disposition à être facilement ému, touché ou attendri.
- Feindre, jouer le sentiment.
- Il agit trop par sentiment et trop peu par raison.
-
Opinion qu’on a de quelque chose ; ce qu’on en pense ; ce qu’on en pressent.
- Jusqu’ici, il s’était promené avec son fusil sous le bras, plein d’un sentiment d’altière sécurité, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- Pavlov ne s'est pas borné à abdiquer simplement la psychologie en tant que science. Il voyait naître en lui le sentiment d'hostilité irréconciliable envers cette « alliée de la physiologie » qui n'a pas fait ses preuves. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 78, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- Elle faisait face à l'étagère où étaient regroupés mes vinyles. J'ai eu le sentiment qu'elle était en train de juger ma discothèque et qu'à travers elle, elle me jugeait moi. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chap.5)
-
(Chasse) Traces et odeurs laissées par un gibier.
- […] ses ruses et ses détours sont inutiles ; il n'a d'autre ressource que de fuir la terre qui le trahit, et de se jeter à l'eau pour dérober son sentiment aux chiens. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Cerf », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 712.)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Action, faculté de sentir, de recevoir des impressions. Perdre le sentiment. Il semble qu'il soit mort, il n'a plus de mouvement ni de sentiment. Il désigne encore la Faculté que nous avons de connaître, de comprendre, d'apprécier, de sentir directement certaines choses sans le secours du raisonnement, de l'observation ou de l'expérience. Avoir le sentiment du juste, de l'injuste. Il n'a pas le sentiment du beau. il a le sentiment de la musique, le sentiment des arts. Avoir le sentiment des convenances. il a le sentiment de sa force, de sa faiblesse. En matière de goût, Juger par sentiment, Juger d'un ouvrage de l'esprit ou d'un ouvrage de l'art par l'impression qu'on en reçoit.
SENTIMENT se dit en outre des Affections, des passions, des émotions et généralement de tout phénomène de la vie affective. Le plaisir et la douleur sont des sentiments. Sentiment d'amour, de tendresse. Sentiment de haine, d'aversion, de colère, de vengeance. Sentiment de pitié. Sentiment de reconnaissance, d'estime, de respect. Sentiment de repentir. Sentiment noble, élevé, généreux, bas, lâche, vil. C'est un homme qui a des sentiments honnêtes, des sentiments vertueux, qui n'a que de bons sentiments. Être capable de sentiment, se piquer de sentiment, Avoir l'âme sensible, délicate, se piquer de sensibilité, de délicatesse d'âme. Sentiments naturels, Mouvements qui sont inspirés par la nature. La tendresse des pères envers leurs enfants et celle des enfants envers leurs pères sont des sentiments naturels.
SENTIMENT se dit absolument de la Disposition à être facilement ému, touché, attendri. Feindre, jouer le sentiment. Il agit trop par sentiment et trop peu par raison. Il désigne aussi l'Opinion qu'on a de quelque chose, ce qu'on en pense, ce qu'on en pressent. Je ne suis pas de son sentiment. Je partage, j'adopte votre sentiment. J'entre dans votre sentiment. Je suivrai toujours vos sentiments. Selon mon sentiment. Je voudrais bien savoir quel est son sentiment là-dessus. Parler contre son sentiment. Tel est mon sentiment. J'ai le sentiment que cela tournera mal.
Littré (1872-1877)
-
1En général, faculté de sentir. Avoir le sentiment exquis, prompt, délicat.
Il perd le sentiment
, Racine, Andr. V, 5.En baignant son visage, Mes pleurs du sentiment lui rendirent l'usage
, Racine, Athal. I, 2.Nous ne connaissons point de caractère qui distingue essentiellement la plante de l'animal, et nous ignorons profondément quel est le degré de l'échelle organique où le sentiment expire
, Bonnet, Lett. div. Œuv. t. XII, p. 412, dans POUGENS.Terme de chasse. Se dit de l'odorat des chiens. Quand un chien ne peut suivre le gibier, on dit qu'il n'a point de sentiment.
Au printemps, lorsque les feuilles naissantes commencent à parer les forêts, que la terre se couvre d'herbes nouvelles et s'émaille de fleurs, leur parfum rend moins sûr le sentiment des chiens
, Buffon, Quadrup. t. II, p. 24. -
2Résultat de l'action de sentir. Sentiment douloureux. Sentiment agréable.
Le mot de sentiment, pris dans le sens métaphysique, n'exprime que les résultats de l'impression des objets sur la machine et de la machine sur l'âme, en vertu des lois de l'union
, Bonnet, Ess. anal. âme, 17. -
3 Particulièrement. Sensibilité physique. Il n'y a plus de sentiment dans son bras.
Il se dit aussi de sensations internes, de modifications perceptibles de nos organes intérieurs. Le sentiment de la faim, de la douleur, de la fatigue.
-
4 Fig. Intérêt pour quelqu'un ou quelque chose.
Un homme [Boucard] de cette lenteur et de cette indifférence pour mes intérêts …je m'en vais tâcher de lui redonner quelque sentiment sur toutes ces choses
, Sévigné, à Mme de Guitaut, 3 juin 1693. -
5Conscience que l'on a de la réalité d'une chose.
J'ai un sentiment clair de ma liberté
, Bossuet, Lib. arb. 2.On ne connaît son âme que par le sentiment intérieur qu'on en a
, Malebranche, Rech. vér. VI, II, 6.Je distingue entre connaître par idée claire, et connaître par sentiment intérieur
, Malebranche, Rech. vér. Rép. à Regis, ch. 2. -
6Faculté de comprendre, d'apprécier certaines choses. Il n'a pas le sentiment de la musique, des beaux-arts. Sentiment musical.
À mesure que le souvenir de nos chutes s'éloigne, le sentiment de notre fragilité s'affaiblit
, Massillon, Carême, Mélange.Uniquement conduits par le sentiment présent du bien et du mal
, Montesquieu, Rom. V.Au sentiment de sa faiblesse l'homme joindrait le sentiment de ses besoins
, Montesquieu, Esp. I, 1.Ému de compassion sur les faiblesses humaines par le profond sentiment des siennes
, Rousseau, Ém. IV.Ce sentiment des convenances si juste, si délicat, si fin, qui semblait être en elle le pur instinct du goût
, Marmontel, Mém. 1.Le sentiment du beau physique, soit en architecture, soit en harmonie, dépend essentiellement du rapport des objets avec nos organes
, Marmontel, Œuv. t. VI, p. 240.Choses de sentiment, choses qui appartiennent à l'appréciation du sentiment, non à celle de la raison.
Ceux qui sont accoutumés à raisonner par principes, ne comprennent rien aux choses de sentiment, y cherchant des principes, et ne pouvant voir d'une vue
, Pascal, Pens. VII, 33, édit. HAVET.Juger par sentiment, juger par l'impression qu'on reçoit.
Ceux qui sont accoutumés à juger par le sentiment ne comprennent rien aux choses de raisonnement ; car ils veulent d'abord pénétrer d'une vue, et ne sont point accoutumés à chercher les principes
, Pascal, ib.Ils examinaient le Cid par l'exacte raison, et ils ne voyaient pas qu'au spectacle on juge par sentiment
, Voltaire, Comm. Corn. Poly. Ép. dédic. -
7Il se dit des affections, des mouvements de l'âme, des passions.
Ah ! mon père, prenez un plus doux sentiment
, Corneille, Hor. IV, 1.Ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du cœur sont bien heureux et bien légitimement persuadés
, Pascal, Pens. VIII, 6.La raison agit avec lenteur… le sentiment n'agit pas ainsi, il agit en un instant, et toujours est prêt à agir
, Pascal, ib. XXIV, 52.Madame confesse humblement avec tous les sentiments d'une profonde douleur que de ce jour seulement elle commence à connaître Dieu…
, Bossuet, Duch d'Orl.Comme Dieu ne voulait plus exposer aux illusions du monde les sentiments d'une piété si sincère, il a fait ce que dit le Sage, il s'est hâté
, Bossuet, ib.Il n'y a rien de suivi dans les conseils de ces nations sauvages et mal cultivées ; si la nature y commence souvent de beaux sentiments, elle ne les achève jamais
, Bossuet, Hist. III, 3.Bientôt l'amour, fertile en tendres sentiments, S'empara du théâtre ainsi que des romans
, Boileau, Art p. III.Et vous-même, étouffant tout sentiment humain…
, Racine, Iph. IV, 6.Je n'ai plus de sentiment que pour la tristesse
, Fénelon, Tél. XX.Quand ils virent qu'Idoménée prenait des sentiments d'humanité et qu'il voulait être leur père
, Fénelon, ib. XII.Je vous conjure surtout de donner aux sentiments cette juste étendue, nécessaire pour les faire entrer dans l'âme du lecteur
, Voltaire, Lett. Chabanon, 5 mai 1768.Sentiment n'est pas simple préjugé ; c'est quelque chose de bien plus fort : une mère n'aime pas son fils parce qu'on lui dit qu'il le faut aimer ; elle le chérit heureusement malgré elle
, Voltaire, Dict. phil. Préjugés.Qui n'ont que des opinions et jamais des sentiments
, Duclos, Consid. mœurs, 5.On cherche dans le ciel les mêmes sentiments qui ont occupé sur la terre
, Staël, Corinne, XVIII, 5. -
8Particulièrement, les affections bonnes, bienveillantes, tendres.
Les sentiments du cœur me paraissent seuls dignes de considération ; c'est en leur faveur que l'on pardonne tout ; c'est un fonds qui nous console, et qui nous paye de tout
, Sévigné, 289.Absolument. Avoir des sentiments, avoir de l'honneur, de la probité, etc. L'éducation fortifie les sentiments.
Sentiments naturels, certains mouvements qui sont inspirés par la nature.
On dit dans le même sens : Cet homme a perdu tous les sentiments de la nature.
Familièrement. Grands sentiments, sentiments exagérés de probité, d'honneur, etc.
Il me fallait des romans à grands sentiments
, Rousseau, Conf. IV. -
9 Absolument. Le sentiment, l'ensemble des affections tendres qui sont dans le cœur de l'homme.
C'était [une dame] l'âme la plus sensible et l'esprit le plus réglé qui fût jamais ; tout était sentiment en elle, jusqu'à ses pensées, mais sentiment dans un accord parfait avec les lumières les plus pures
, Staal, Mém. t. III, p. 135.Vous savez bien qu'on a du sentiment avant d'avoir de l'esprit
, Marivaux, Marian. 9e part.Il ne nous reste plus pour achever l'homme que de faire un être aimant et sensible, c'est-à-dire de perfectionner la raison par le sentiment
, Rousseau, Ém. III.Des hommes plus faits pour juger Despréaux ont mieux rencontré ce talon d'Achille dans la partie du sentiment dont il paraît avoir été privé ; c'était, qu'on nous permette cette expression, une espèce de sens qui manquait à cet illustre écrivain
, D'Alembert, Éloges, Despréaux.Voulez-vous vous assurer d'avoir parlé le langage du sentiment, considérez si votre discours rend les accessoires qu'on devrait lire sur votre visage, dans vos yeux et dans tous vos mouvements
, Condillac, Art d'écr. II, 12.N'y a-t-il pas dans le cœur de l'homme une pitié divine pour les erreurs que le sentiment ou du moins l'illusion du sentiment aurait fait commettre ?
Staël, Corinne, V, 1.Être capable de sentiment, se piquer de sentiment, avoir l'âme sensible, délicate, se piquer de sensibilité, de délicatesse d'âme.
-
10Spécialement. La passion de l'amour.
Témoignes-tu pour moi les moindres sentiments ?
Corneille, Poly. IV, 3.Son sentiment était si profond, que rien au monde ne pouvait la distraire des objets qui servaient à le nourrir
, La Fayette, Princ. de Clèves.J'apprends que les Anglais se sont élevés contre quelques-uns de nos poëtes, qui, à propos et hors de propos, ont voulu faire les héros galants, et leur font pousser à toute outrance les sentiments tendres
, Bossuet, Comédie, 15.Le danger, le malheur ajoute au sentiment
, Voltaire, Orphel. II, 7.Je suis à peine en mon printemps, Et j'ai déjà des sentiments. - Vous êtes un petit fripon
, Voltaire, Poés. mêl. 172.Tendres amis, époux fidèles, sans brûler de ce feu dévorant qui consume l'âme, vous vous aimez d'un sentiment pur et doux qui la nourrit, que la sagesse autorise, que la raison dirige
, Rousseau, Hél. III, 18.Par plaisanterie. Pousser les beaux sentiments, affecter de dire des choses recherchées et passionnées en matière de galanterie.
Héroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments
, Molière, Éc. des femmes, I, 5. -
11Disposition à être facilement touché, attendri. Le théâtre met à profit le sentiment. Feindre, jouer le sentiment.
Mouvement affectueux.
Le roi y envoya [chez Luxembourg mourant] quelquefois, par honneur plus que par sentiment
, Saint-Simon, 26, 43. -
12Dans la littérature, la peinture, la sculpture, expression vive, animée, douce. Ce tableau est plein de sentiment. Un morceau rempli de sentiment.
Dans les vers de Virgile, tout pense, tout a du sentiment, tout vous en donne
, Fénelon, t. XXI, p. 207.Il faut s'interdire ce ton didactique ; on doit le plus qu'on peut mettre les maximes en sentiment
, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Pompée, I, 1.Il y a de la naïveté [dans cette romance]… du sentiment même
, Beaumarchais, M. de Figaro, II, 4.Trait de sentiment, vers de sentiment, trait, vers qui exprime un mouvement du cœur.
Combien d'excellents vers on peut citer où il n'y pas l'ombre d'images ! combien même y en a-t-il, comme les vers de sentiment, que toute espèce d'image affaiblirait, qui n'ont que l'expression la plus simple et qui n'en valent que mieux !
D'Alembert, Œuvr. t. IV, p. 164. -
13Manière de percevoir les impressions morales.
Comme on se gâte l'esprit, on se gâte aussi le sentiment ; on se forme l'esprit et le sentiment par les conversations ; on se gâte l'esprit et le sentiment par les conversations
, Pascal, Pens. VII, 16.Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment ; mais la fantaisie est semblable et contraire au sentiment, de sorte qu'on ne peut distinguer entre ces contraires ; l'un dit que mon sentiment est fantaisie, l'autre que sa fantaisie est sentiment
, Pascal, ib. VII, 4.Elles [les lettres de Balzac et de Voiture] sont vides de sentiments qui n'ont régné que depuis leur temps, et qui doivent aux femmes leur naissance
, La Bruyère, I. -
14Avis, opinion qu'on a sur quelque chose, jugement qu'on en porte…
Le mien [intérêt] ne m'est pas si cher que je ne l'oublie volontiers en cette occasion, et ne sorte de mes sentiments pour entrer dans le dessein de la Providence
, Guez de Balzac, lett. II, liv. VI.Cet avis, qui tombait dans le sentiment de tous les autres académiciens, fut généralement suivi
, Pellisson, Hist. acad. I.Parlez-moi franchement, je serai fort aise de savoir votre sentiment là-dessus
, Hauteroche, Crisp. méd. II, 9.Et je crois, à parler à sentiments ouverts, Que nous ne nous en devons guère
, Molière, Amph. Prolog.Heurter de front ses sentiments, c'est le moyen de tout gâter
, Molière, l'Av. I, 8.Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre Le fond de notre cœur dans nos discours se montre, Que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments Ne se masquent jamais sous de vains compliments
, Molière, Mis. I, 1.Tout cela… Madame, fut blâmé d'un commun sentiment
, Molière, ib. III, 5.Il était lui-même dans ce sentiment
, Pascal, Prov. I.Je vous pardonne d'avoir cru qu'Aristote ait été de ce sentiment
, Pascal, ib. IV.Elle [Mme de Grignan] a le même sentiment que nous des jolis vers que nous lui avons montrés
, Sévigné, à Bussy, 4 mai 1686.L'Angleterre trop libre dans sa croyance, trop licencieuse dans ses sentiments
, Bossuet, Reine d'Anglet.Pour entrer dans les sentiments de ces sages historiens
, Bossuet, Hist. III, 6.Ne soyons pas de ceux qui pensent diminuer la gloire de Dieu et de Jésus-Christ, quand ils prennent de hauts sentiments de la sainte Vierge et des saints
, Bossuet, Sermon. Dévotion à la Ste Vierge, 2.Quoiqu'il ait eu sur la pénitence des sentiments outrés
, Bourdaloue, Avent, Sur la pénit. 201.Voilà l'homme en effet : il va du blanc au noir, Il condamne au matin ses sentiments du soir
, Boileau, Sat. VIII.Le courtisan n'eut plus de sentiments à soi
, Boileau, Épît. IX.Avec mes volontés ton sentiment conspire
, Racine, Esth. II, 5.Puis-je, laissant la feinte et les déguisements, Vous découvrir ici mes secrets sentiments ?
Racine, Mithr. I, 3.Le sentiment de ceux qui croient les comètes des corps éternels, aussi bien que les planètes
, Fontenelle, Guglielmini.Souvenez-vous toujours que je n'enseigne point mon sentiment, je l'expose
, Rousseau, Ém. IV.Au sentiment de, selon l'opinion de.
J'ai un certain valet, nommé Mascarille, qui passe, au sentiment de beaucoup de gens, pour une manière de bel esprit
, Molière, Préc. I.PROVERBE
Autant de têtes, autant de sentiments, sur une chose il y a autant d'avis qu'il y a de personnes.
HISTORIQUE
XIIe s. Et ke li amors de la devantriene [intérieure] compassion sormontat en luy lo sentement del corporiien torment
, Saint Bernard, p. 143.
XIIIe s. Là je choisi [vis] un papegaut [perroquet], Qui prioit amoreusement Et dousement De sentement Une mauvis par douz assaut, Lay d'amours
, Jubinal, t. II, p. 190.
XIVe s. Il [le nerf] a la nativité du cervel ou de la nuche, portant le sentiment et le mouvement d'iceus à chacun membre
, H. de Mondeville, f° 9. Bauduins de Sebourc chante joïeusement Une chanson d'amours, faite par sentement, Que Blance li avoit apris noviellement
, Baud. de Seb. VI, 393.
XVe s. Et là [Philippe d'Artevelle aux Gantois] de grand sentement parla
, Froissart, II, II, 155. Prince, selon mon sentement, Il faut s'acquiter loyaument
, Orléans, Ball. 144. Si print à faire balades, rondeaux, virelais, lais et complainctes d'amoureux sentiment
, Bouciq. I, 8. Le roy, qui avoit en grant joye ces nouvelles… combien que desja paravant en povoit bien avoir eu quelque sentement, mais non pas si ample
, Commines, IV, 6.
XVIe s. Si je vous disois que… le sentement que vous avez du contraire me dementiroit
, Marguerite de Navarre, Lett. XXXIII. Elle l'enterra le plus profond en terre qu'il lui fut possible ; si est-ce que les bestes en eurent incontinent le sentiment, qui vinrent manger la charogne
, Marguerite de Navarre, Nouv. LVII. Le sentiment [connaissance] de ce qui est
, Montaigne, I, 12. Sans respiration et sans sentiment
, Montaigne, I, 93. Ces discours [sur l'amitié] me semblent lasches au prix du sentiment que j'en ay
, Montaigne, I, 218. La sagesse doibt alleger le sentiment des maulx
, Montaigne, I, 228. Le peuple, qui reçoit oppression des soldats, ne les excusera pas tant, pour ce qu'ils le defendent, comme il les maudira pour ce qu'ils le devorent, ensevelissant le souvenir du bien dans le sentiment des maux
, Lanoue, 190. Il avoit fait cette escapade contre le sentiment de ses amis
, D'Aubigné, Vie, LVI. Il avoit deux filz et une fille, qui n'avoient pas grand sentiment ny gueres de cognoissance de leur calamité, pour le bas aage auquel ilz estoient
, Amyot, P. Aem. 56. L'ouye est celui de tous les sentimens, qui plus promptement et plus vivement emeut l'ame et les passions d'icelle
, Amyot, Crassus, 44. Au corps sont les sentementz interieurz, que sont entiereté, parité, vigueur, puissance, santé, fermeté de corps et le playsir epanché par tout ledit corps
, Bonivard, Amartigenée, p. 150.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
SENTIMENT, AVIS, OPINION, (Synonym.) il y a un sens général, qui rend ces mots synonymes, lorsqu’il est question de conseiller ou de juger ; mais le premier a plus de rapport à la délibération, on dit son sentiment ; le second en a davantage à la décision, on donne son avis ; le troisieme en a un particulier à la formalité de judicature, on va aux opinions.
Le sentiment emporte toujours dans son idée celle de sincérité, c’est-à-dire une conformité avec ce qu’on croit intérieurement. L’avis ne suppose pas rigoureusement cette sincérité, il n’est précisément qu’un témoignage en faveur d’un parti. L’opinion renferme l’idée d’un suffrage donné en concours de pluralité de voix.
Il peut y avoir des occasions où un juge soit obligé de donner son avis contre son sentiment, & de se conformer aux opinions de sa compagnie. Girard. (D. J.)
Sentiment intime, (Métaphysiq.) Le sentiment intime que chacun de nous a de sa propre existence, & de ce qu’il éprouve en lui-même, c’est la premiere source & le premier principe de toute vérité dont nous soyons susceptibles. Il n’en est point de plus immédiat, pour nous convaincre que l’objet de notre pensée existe aussi réellement que notre pensée même, puisque cet objet & notre pensée, & le sentiment intime que nous en avons, ne sont réellement que nous mêmes qui pensons, qui existons, & qui en avons le sentiment. Tout ce qu’on voudroit dire, afin de prouver ce point ou de l’éclaircir davantage, ne feroit que l’obscurcir : de même que si l’on vouloit trouver quelque chose de plus clair que la lumiere, & aller au-delà, on ne trouveroit plus que ténebres.
Il faut nécessairement demeurer à cette premiere regle qui se discerne par elle-même dans le plus grand jour, & qui pour cette raison s’appelle évidence au suprème degré. Les sceptiques auroient beau objecter qu’ils doutent s’ils existent : ce seroit perdre le tems que de s’amuser à leur faire sentir leur folie, & de leur dire que s’ils doutent de tout, il est donc vrai qu’ils existent, puisqu’on ne peut douter sans exister. Il sera toujours en leur pouvoir de se retrancher dans un verbiage ridicule, & où il seroit également ridicule d’entreprendre de les forcer.
Quoiqu’on ne donne pas de nos jours dans un pyrrhonisme si universel, & de là si extravagant, puisqu’il va jusqu’à éteindre toutes les lumieres de la raison, & à nier l’existence du sentiment intime qui nous pénetre, on peut dire néanmoins qu’on ne s’est jamais plus approché de leur opinion. Certains philosophes de notre tems n’ont excepté du doute universel, dans lequel ils ont fait périr toutes leurs connoissances, que cette premiere regle ou source de vérité qui se tire de notre sentiment intime ; ils n’ont pas daigné reconnoitre ni admettre d’autres genres de vérité & d’évidence. Ainsi quand on leur demande s’il est évidemment certain qu’il y ait des corps, & que nous en recevions les impressions, ils répondent nettement que non, & que nous n’avons là-dessus aucune certitude évidente, puisque nous n’avons point ces connoissances par le sentiment intime de notre propre expérience, ni par aucune conséquence nécessaire qui en soit tirée. C’est ce qu’un philosophe anglois n’a point fait difficulté de publier.
D’ailleurs on ne peut soupçonner quelle autre certitude évidente admettroient ces philosophes. Seroit-ce le témoignage des sens, la révélation divine, l’autorité humaine ? Seroit-ce enfin l’impression immédiate de Dieu sur nous ? Le témoignage des sens étant corporel, il ne sauroit être admis parmi ceux qui par avance n’admettent pas l’existence des corps. La révélation divine & l’autorité humaine ne font encore impression sur nous que par le témoignage des sens ; c’est-à-dire, ou de nos yeux qui ont vu les miracles du Tout-puissant, ou de nos oreilles qui ont entendu les discours des hommes qui nous parlent de la part de Dieu. Enfin l’impression immédiate de Dieu suppose un Dieu, & un être différent de moi. Mais si le sentiment intime de ce qui se passe en moi est la seule chose évidente, tout ce qui ne sera pas formellement ce sentiment intime, ne sera point évident pour moi.
De ce principe, que le sentiment intime est la seule regle de vérité, il s’ensuit 1°. que nous n’avons nulle certitude évidente de l’existence des corps, pas même du nôtre propre ; car enfin un esprit, une ame telle que la nôtre, ressent bien l’impression que le corps, & le sien en particulier, font sur elle ; mais comme au fond son corps est très-distingué de cette impression, & que d’ailleurs cette impression pourroit absolument se faire éprouver dans notre ame sans l’existence des corps, il s’ensuit aussi que notre sentiment intime ne nous donne aucune conviction de l’existence d’aucun corps.
2°. Une autre conséquence tout aussi naturelle, est que nous n’avons nulle certitude évidente de ce qu’hier il nous arriva ou ne nous arriva pas, ni même si nous existions ou nous n’existions pas. Car selon cet absurde système, je ne puis avoir d’évidence que par une perception intime qui est toujours actuelle. Or actuellement j’ai bien la perception du souvenir de ce qui m’arriva hier ; mais ce souvenir n’est qu’une perception intime de ce que je pense présentement, c’est-à-dire, d’une pensée actuelle, laquelle n’est pas la même chose que ce qui se passa hier, & qui n’est plus aujourd’hui. Par la même raison, je serai encore moins certain si je ne suis pas en ce monde depuis deux ou trois mille ans. Qui m’empêchera de pousser cette réflexion jusqu’à l’éternité même, puisque nous pourrions avoir toujours existé, sans que nous nous en ressouvenions ? Que si on nous représente que nous avons été produits, nous pourrons répondre que nous n’en avons point de certitude évidente. Car avoir été produit est une chose passée, & n’est pas la perception ni le sentiment intime de ce qui se passe actuellement en nous. Je n’ai que la perception actuelle de la pensée, par laquelle je crois avoir existé avant le moment où je me trouve présentement.
3°. Enfin, une autre conséquence aussi légitime que les précédentes, est que nous n’avons nulle certitude qu’il existe au monde d’autres êtres que chacun de nous. Nous avons bien une perception intime des impressions reçues en nous, dont nous attribuons l’occasion à des esprits & à des intelligences qu’on suppose exister hors de nous ; mais cette perception intime ne portant conviction que d’elle-même, & étant toute intérieure, elle ne nous donne aucune certitude évidente d’un être qui soit hors de nous. En effet, selon cette belle philosophie, l’ame n’est point évidemment certaine, si elle n’est pas de telle nature, qu’elle éprouve par elle-même & par sa seule constitution, les impressions dont elle attribue la cause à des êtres qui existent hors d’elle. Elle n’a donc pas de certitude évidente qu’il y ait hors d’elle aucun esprit, ni aucun être quel qu’il soit ; elle n’a donc point d’évidence qu’elle n’existe pas de toute éternité, ou même qu’elle ne soit pas l’unique être qui existe au monde. Après une conséquence aussi singuliere, ce n’est pas la peine d’indiquer toutes les autres qui se présenteroient en foule, pour montrer que je n’ai nulle évidence, si je veille actuellement, ou si je dors ; si j’ai la liberté d’agir ou de ne pas agir, de vouloir ou de ne pas vouloir, &c. Toutes ces conséquences sautent aux yeux d’elles-mêmes, sans qu’il soit besoin de les marquer plus au long.
Puisque les conséquences qui s’ensuivent nécessairement de ce principe, savoir que le sentiment intime de notre propre perception est l’unique regle de vérité, sont si bisarres, si ridicules & si absurdes, il faut nécessairement qu’il soit lui-même bisarre, ridicule & absurde, puisqu’il est démontré que les conséquences ne sont qu’une même chose avec le principe. Voyez Evidence & Sens commun.
Sentimens, en Poésie, & particulierement dans le poëme dramatique, sont les pensées qu’expriment les différens personnages, soit que ces pensées ayent rapport à des matieres d’opinion, de passion, d’affaires ou de quelque chose semblable. Voyez Pensée.
Les mœurs forment l’action tragique, & les sentimens l’exposent, en découvrant ses causes, ses motifs, &c. Les sentimens sont aux mœurs ce que les mœurs sont à la fable. Voyez Mœurs.
Dans les sentimens, il faut avoir égard à la nature & à la probabilité. Un furieux, par exemple, doit parler comme un furieux, un amant comme un amant, & un héros comme un héros. Les sentimens servent beaucoup à soutenir les caracteres. Voyez Caractere, Diction, Héros, &c.
Sentiment d’épée, Sentir l’épée, (Escrime.) on dit d’un escrimeur qu’il a le sentiment délicat ; lorsqu’en touchant l’épée de l’ennemi avec la sienne, il connoit son attaque & la position des épées.
Le sentiment d’épée doit être tel qu’il ne fatigue pas le bras de l’ennemi, & qu’il ne le contraigne pas de dégager. Mais il doit être assez sensible pour s’appercevoir si l’ennemi quitte l’épée, s’il fait un coulement d’épée, ou s’il force l’épée. Voyez Engagement.
Sentiment, (Vénerie.) lorsqu’un chien reçoit le vent de la voie, on dit qu’il a du sentiment.
Étymologie de « sentiment »
Sentir, et le suffixe ment (voy. …, MENT, n° 2) ; provenç. sentiment ; espagn. sentimiento ; ital. sentimento.
- De l’ancien français sentement.
Phonétique du mot « sentiment »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
sentiment | sɑ̃timɑ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « sentiment » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « sentiment »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « sentiment »
-
En amour, il est plus facile de renoncer à un sentiment que de perdre une habitude.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu, la Prisonnière , Gallimard -
Si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit.
Jean-Jacques Rousseau — Julie ou la Nouvelle Héloïse -
Dès qu'on s'écarte de deux et deux font quatre, les raisons ne sont que la façade des sentiments.
Marcel Aymé — Uranus, Gallimard -
La voix du sentiment ne peut nous égarer, Et l'on n'est point coupable en suivant la nature.
Évariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny — Élégies -
La stérilité de sentiment nourrit la paresse.
Vauvenargues — Réflexions et maximes -
Si le symbole meurt, le sentiment reste.
Sahar Khalifa — L'Impasse de Bab Essaha -
La sentimentalité est du sentiment à bon marché.
Arthur Schnitzler -
L'amour est un sentiment servi par les organes.
Comte de Belvèze -
Le style est un sentiment du monde.
André Malraux — Les Voix du silence -
Les sentiments nobles poussés à l'absolu produisent des résultats semblables à ceux des plus grands vices.
Honoré de Balzac — La Cousine Bette
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Traductions du mot « sentiment »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | feeling |
Espagnol | sensación |
Italien | sensazione |
Allemand | gefühl |
Chinois | 感觉 |
Arabe | شعور |
Portugais | sentindo-me |
Russe | чувство |
Japonais | 感じ |
Basque | sentimendu |
Corse | sintimentu |
Synonymes de « sentiment »
- opinion
- idée
- pensée
- jugement
- critique
- impression
- perception
- sens
- sensation
- instinct
- conscience
- connaissance
- affection
- émotion
- amour
- tendresse
- passion
- affectivité
- appréciation
- enthousiasme
- fibre
- intuition
- pressentiment
- sensibilité
- trouble
- nature
- point de vue
Antonymes de « sentiment »
Combien de points fait le mot sentiment au Scrabble ?
Nombre de points du mot sentiment au scrabble : 11 points