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Police

Variantes Singulier Pluriel
Féminin police polices

Définitions de « police »

Trésor de la Langue Française informatisé

POLICE1, subst. fém.

A. −
1. Vx. Organisation politique et administrative (d'une société, d'un État). Ce peuple [la Chine], dont on vante tant la police, n'ose point s'étendre au-delà de sa muraille (Voy. La Pérouse,t.3, 1797, p.16).
2. P. ext., vieilli ou littér. Organisation rationnelle, discipline. Le défrichement des forêts, la multitude des grands chemins (...) font régner une sorte de police naturelle qui maintient l'ordre à la surface de la société (Chateaubr.,Polém.,1818-27, p.20).Un homme, quelque pudibond que vous le supposiez dans la police de sa bouche, ne saurait se défendre d'un excès quand l'appétit ne s'exerce complètement qu'une fois par jour (Balzac, OEuvres div.,t.2, 1830, p.43).Des actions qui sont toujours à portée, comme de régler l'emploi du temps; (...) par cette humble police de soi, l'esprit se trouve délivré sans qu'on s'en doute (Alain, Propos,1929, p.878).
B. −
1. Organisation rationnelle de l'ordre public dans un groupe social donnant souvent lieu à une réglementation. Exercer, faire la police; mesures, ordonnance, règlement de police; police des cultes, des établissements de boisson, de jeux; police des prix. Souviens-toi de la police maintenue jusques ici, sans baïonnettes, par la seule vertu populaire (Robesp., Discours,Guerre, t.8, 1792, p.200).Pour veiller à la police, quatre compagnies, de mille hommes chacune, faisaient nuit et jour le guet à Amiens (Barante, Hist. ducs Bourg.,t.2, 1821-24, p.40).Muselier vient d'être chargé par Giraud des pouvoirs de police à Alger (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p.488).
En partic.
Police administrative. V. infra C 1 a.
Police municipale. Ensemble des ,,mesures d'ordre, de salubrité et de sûreté applicables dans la circonscription de la commune`` (Réau-Rond. 1951); pour un autre sens, v. infra C 3 a.
Police rurale. Ensemble des ,,mesures destinées à assurer dans les campagnes la sécurité publique, la salubrité et le maintien du bon ordre notamment en ce qui concerne la protection des récoltes et la surveillance des animaux`` (Réau-Rond. 1951); pour un autre sens, v. infra C 3 c).
Police sanitaire vétérinaire. ,,Ensemble des textes réglementant la lutte contre les maladies légalement réputées contagieuses et la surveillance des établissements classés comme dangereux, insalubres ou incommodes`` (Lar. agric. 1981).
2. P. ext. Organisation de l'ordre dans un lieu, dans un organisme privé ou public. Du reste, ils offraient que l'on prît quelles précautions on voudrait pour la police de ce lieu de réunion (Barante, Hist. ducs Bourg.,t.3, 1821-24, p.363).
Loc. verb. fam. Faire la police. Faire régner l'ordre. Elle veut qu'on se taise à temps, elle fait la police de son salon (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t.2, 1850, p.317):
1. Les petites se poussent pour voir, et des bourrades s'échangent déjà, ainsi que des plaintes aigres. −Assez! crie Mademoiselle. Croyez-vous que j'ai le temps de faire la police? Colette, Cl. école,1900, p.288.
C. − Ensemble d'organes et d'institutions de la force publique, chargés d'assurer le maintien de l'ordre public en empêchant que des infractions soient commises et en recherchant, constatant et permettant de réprimer les infractions commises; p.méton., personnes faisant partie de ces institutions (d'apr. Yam.-Kell. 1970). La police est en bas, dans la loge de la concierge (Duhamel, Notaire Havre,1933, p.221).Et voilà que la police vient me tourner autour, et qu'on finit par faire une perquisition monstre rue de l'Université! (Triolet, Prem. accroc,1945, p.337).V. brigade ex. 4 et infra ex. 2 et 3.
HIST. Lieutenant* (général) de police.
Vx. Haute police. ,,Ensemble des moyens employés, des dispositions prises ou à prendre dans l'intérêt de l'État et de la sécurité des citoyens`` (Littré). Translation à Blois, où il habiterait sous la surveillance de la haute police (Sainte-Beuve, Volupté,t.2, 1834, p.7).Juge de police. Synon. de juge* de paix. (Dict.xixeet xxes.).
1. [Finalités de la police]
a) DR. ADMIN. Police administrative. ,,Ensemble des pouvoirs et des règlements tendant à assurer l'ordre et la sécurité publics et l'organisation des services publics, mais limités dans la mesure indispensable à la paix publique, par des lois réglementant l'usage des libertés`` (Barr. 1967):
2. La dépendance de certains corps de police vis-à-vis de multiples autorités, les unes attachant une importance prédominante à la police judiciaire, les autres à la police dite traditionnellement ,,administrative``, n'est pas sans créer parfois de douloureux conflits de rôles. Yam.-Kell.1970, p.79.
b) DR. PÉNAL. Police judiciaire (abrév. P.J.*). ,,Organisation qui a pour mission de rechercher les infractions en vue d'assurer leur répression`` (Yam.-Kell. 1970, p.79). Procéder ou faire procéder à toutes opérations de police judiciaire dans les conditions prévues à l'article 10 du code d'instruction criminelle (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p.554).V. supra ex. 2.(Tribunal de) police correctionnelle*, p.oppos. à tribunal* de (simple) police.
c) DR. MAR. Police du bord. ,,Capitainerie d'armes du bord, chargée d'assurer l'ordre et la discipline parmi l'équipage`` (GDEL). Police sanitaire maritime. Corps de l'administration chargé de veiller à l'exécution des prescriptions du service sanitaire (d'apr. GDEL).
d) Domaine milit.
Bonnet* de police. Poste de police. V. poste2.
Salle de police. Local où couchent les soldats punis pour des fautes légères contre la discipline. L'élève-officier Bodina, huit jours de salle de police «pour avoir tiré la langue à son maréchal des logis...» (Barrès, Cahiers,t.11, 1915, p.121).V. apprendre ex. 14.
Police militaire (abrév. P.M.). Corps de militaires chargé d'assurer les missions de police au sein des forces armées. (Dict.xxes.; pour un autre sens, v. infra C 4 b).
Police judiciaire militaire. Institution chargée de rechercher les crimes ou délits commis par les personnes justiciables des juridictions militaires, d'en rassembler les preuves et d'en livrer les auteurs aux tribunaux chargés de les sanctionner (d'apr. GDEL).
2. [Services particuliers de la police]
a) Police de l'air et des frontières. Forces de police chargées de veiller sur le déplacement des personnes d'un État à un autre. La région mentonnaise est terrain de chasse pour les 170 hommes de la PAF (police de l'air et des frontières, détachée, depuis 1969, au service des «Renseignements généraux») du commissaire Hansemann (L'Événement du jeudi,22-28 nov. 1984, no3, p.48).
b) Police des moeurs*, police mondaine*.
c) Police montée. Corps de policiers à cheval. V. monté II B 1 ex. de Bernanos.
En partic. Gendarmerie royale du Canada. Du Canada, les livres français connaissent la police montée, le sentier de la guerre (via Hollywood) et la cabane au Canada (F. Leclerc, Moi, mes souliers,1955, p.130 ds Richesses Québec 1982, p.1857).
d) Police de la route. Forces de police chargées de la circulation routière.
e) Police secrète. V. secret1.
f) Police scientifique. Synon. de criminalistique.P. ext. Ensemble des techniques de la police fondées sur le recours aux moyens modernes d'investigation et de contrôle. La sous-direction de la police scientifique et technique (...). Englobant les services de l'identité judiciaire et les laboratoires scientifiques, elle est rattachée à la direction centrale de la police judiciaire (Le Monde, 9 mars 1985, p.11, col. 3).
g) Fam. La police des polices. L'Inspection générale des services de la police nationale. L'IGS, la police des polices, a été saisie et l'enquête est partie sur des chapeaux de roue (Le Canard enchaîné,24 avr. 1985, p.4, col. 2).
3. [Compétence territoriale des différents services]
a) Police municipale. Ensemble des forces de police dont la compétence s'exerce sur une commune et qui sont placées sous l'autorité du maire. Le bruit courait que le directeur de la police municipale, qui dirigeait le service d'ordre sur les boulevards, avait reçu un coup de couteau (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p.410).Pour un autre sens, v. supra B 1.
b) Police nationale. Ensemble des forces de police dont la compétence s'exerce notamment dans les villes de plus de 10000 habitants et qui relèvent du ministre de l'Intérieur. V. infra ex. 4:
3. La France dispose de trois organes différents de police: la Sûreté nationale, police civile de tous les départements français sauf la Seine, la Préfecture de police (le «Quai des Orfèvres»), compétente dans les seules limites de Paris et de ses départements périphériques, la Gendarmerie nationale, police militaire chargée de la tranquillité et de la sûreté des campagnes. Depuis janvier 1968, la Sûreté nationale et la préfecture de police ne forment plus qu'un corps unique: la Police nationale. Yam.-Kell.1970.
c) Police rurale. Ensemble des forces de police dont la compétence s'exerce principalement dans les campagnes et qui dépendent, dans le cas de la Gendarmerie nationale, du ministre des Armées:
4. ... la police rurale −c'est-à-dire la gendarmerie −(...) a bénéficié d'une politique systématique de recrutement, de formation, d'équipement, ce qui l'a conduite à un point d'achèvement remarquable (...). Dans le même temps, la police nationale, la police de villes, qui concerne plus de trente millions de citoyens, qui traite les trois quarts des affaires judiciaires, bénéficie, pour des effectifs comparabes, de crédits d'équipement quatre fois moins importants. Le Monde,6 nov. 1984, p.12, col. 3 et 4.
4. [Rattachement administratif des services de police]
a) Police civile. Police rattachée au ministre de l'Intérieur. V. supra ex. 3.
b) Police militaire. Police rattachée au ministre des armées. V. supra ex. 3; pour un autre sens, v. supra C 1 d.
5. Loc. verb. Être dans, de la police. Faire partie d'un corps de police. Je vous donne ma parole que je ne vous livrerai pas, je pourrais être cent fois de la police, comme vous dites, eh bien! je ne vous livrerais pas (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p.222).Qui aurait pu croire tout de même qu'il était de la police? (Nizan, Conspir.,1938, p.206).
6. En empl. interj. Police! [Empl. par les policiers pour se présenter, dans le cadre de leurs missions] Deux hommes se détachèrent de l'ombre. −«Police!» articula l'un d'eux, en tirant, avec un geste de prestidigitateur, un carton de sa poche (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p.499).
7. Région. (Canada). Policier. Y'a une police qui m'a pissé dans l'front (J. Barbeau, Le Chemin,1971, p.23 ds Richesses Québec 1982, p.1857).
SYNT. Agent* de police; agent* de la police judiciaire; commissaire* de police; inspecteur* de police; officier de police judiciaire (v. officier2); préfet de police; contrôle, descente, opération, rafle de police; barrage, charge, cordon, forces, patrouille de police; car, fourgon, voiture de police; archives, interrogatoire, rapport, registre de police; aller chercher, appeler, avertir, prévenir la police; collaborer avec la police; dénoncer à la police; être filé, interrogé, poursuivi, recherché, surveillé, traqué par la police; école nationale, laboratoire de police; médaille d'honneur de la police; enquêteur, espion (vx), indicateur, informateur de (la) police; commissariat, poste, préfecture de police.
D. − P. anal.
1. Police parallèle*.
2. Police politique. ,,Appareil policier établi par le régime en place, spécialement chargé de la surveillance des opposants politiques et de la répression des délits d'opinion dans les régimes totalitaires`` (Debb.-Daudet Pol. 1978). Le NKVD et les polices politiques en général (Camus, Homme rév.,1951, p.295).
3. Police privée
a) Organisation privée spécialisée dans les enquêtes, les recherches criminelles et les renseignements confidentiels. Dès qu'on a su que j'étais ici, votre agence de police privée l'a envoyée à Florence (Larbaud, Barnabooth,1913, p.163):
5. Petit-Pouce se pencha vers lui et murmura: −Je fais une enquête. Mésange s'est également penché pour mieux entendre. −Te voilà dans la secrète? demanda Pierrot. −Non. Non. Police privée. Queneau, Pierrot,1942, p.174.
b) Entreprise de surveillance ou de protection utilisant les mêmes techniques que la police. (Ds Rob. 1985).
4. En compos. Police(-)secours. Organisation de police chargée, dans les grandes villes, de porter secours dans les cas d'urgence. Appeler Police secours. −Police-secours, S.A.M.U. [Service d'aide médicale d'urgence], médecin traitant? Qui m'envoie ce nouveau patient? s'interroge Pierre Balladur en s'élançant dans les interminables couloirs qui mènent à la «Porte» [aux urgences]. Dehors, sous la pluie, le gyrophare du S.A.M.U. tourne toujours. Sur un brancard, un homme geint (Le Figaro Magazine,9 mars 1983, p.79).Un fourgon de Police-Secours attendait, le gyrophare lançait ses éclairs bleutés (Th. Jonquet, La Bête et la belle,1985, p.70).
Prononc. et Orth.: [pɔlis]. Homon. et homogr.: formes de polir et de policer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. [Ca 1250 (copie du dernier quart du xvies.) pollice «réglementation» (doc. ds G. Espinas, La Vie urbaine de Douai au Moy. Âge, t.3, p.148)] 1365 police [ms. xves.] «bon ordre, bonne administration» (N. Oresme, Traictié des monnoies, éd. L. Wolowski, p.LXXIX); 1426 «administration, législation (d'une ville)» (doc. 4 avr. ds Livre Roisin, éd. Brun-Lavainne, p.446); 1606 «ensemble des règles d'un état» (Nicot); spéc. 1690 Chambre de police (Fur.); 1762 juge de police (Ac.); 2. 1651 «administration veillant à l'observation des règles qui garantissent la sécurité publique» (Scarron, Le Roman comique, éd. E. Magne, 1955, p.25 d'apr. F. Siccardo, «Police», p.71); 1660 gens de police (Molière, Sganarelle, 17, éd. R. Bray, p.317); 1667 lieutenant de police (édit 15 mars d'apr. F. Siccardo, op. cit., p.80); 1797 agent de police (Laffon-Ladebat, Journal de ma déportation à la Guyane fr., 18 fructidor, pp.89-90 ds Quem. DDL t.15, s.v. agent); 1913 p.ext. police privée (Larbaud, loc. cit.); 3. 1825 milit. salle de police (Le Couturier, Dict. portatif et raisonné des connaissances milit.). Empr. au lat. tardif politia «organisation politique, gouvernement» (St Ambroise ds Blaise Lat. chrét.; désigne déjà chez Cicéron la République, traité de Platon, v. De Divinatione, 1, 60 ds OLD) accentué sur le rad., du gr. π ο λ ι τ ε ι ́ α «situation de citoyen; vie de citoyen; ensemble des citoyens; constitution républicaine ou démocratique» (v. Chantraine), dér. de π ο ́ λ ι ς «cité». La forme policie, att. du xives. (Oresme) au xviiies. (Rousseau) est issue de politia accentué sur le suff. (v. FEW t.9, p.129). Bbg. Lötmarker (R.). Policier, adj. de relation. St. neophilol. 1978, t.50, pp.81-99. _Quem. DDL t.3, 11, 15, 21. _Siccardo (F.). Police. Genova, 1979, pp.7-261.

POLICE2, subst. fém.

A. − ASSUR. Police (d'assurance). ,,Imprimé en double exemplaire délivré et signé par l'assureur et par l'assuré, constatant les obligations respectives des parties et comportant les conditions générales qu'on trouve dans tout contrat, les conditions particulières, spéciales à un contrat déterminé`` (Barr. 1974). Police ajustable; police à indice variable. Muni de la police d'assurance dont la prime était payée, il avait tenu ce langage à monsieur le baron de Nucingen (Balzac, Cous. Bette,1846, p.129).Enfin, c'est une saleté que vous me conseillez! cria M. Josserand. Je mentirais, je ferais un faux en produisant la police de cette assurance (Zola, Pot-Bouille,1882, p.123):
. [L'anxieux] s'épuise dans ce combat inégal contre des titans inconnus. Il s'y perçoit si misérablement impuissant qu'il accumule les défenses puériles pour tâcher, mais en vain, de réduire le vertige de ses craintes: polices d'assurance, verrous et judas à ses portes, superstitions, fétiches, voeux, consultations du sort, manies, parfois fugues et déménagements répétés. Mounier, Traité caract.,1946, p.233.
Police multi-risques. ,,Police d'assurances garantissant la plupart des risques pouvant frapper l'assuré au cours de son activité professionnelle et même en dehors d'elle`` (Barr. 1974).
Police tous risques. ,,Police [d'assurance automobile] garantissant, non pas tous les risques mais certains d'entre eux, qui sont dénombrés par la police, à savoir généralement: assurance directe (ou au tiers), tierce-assurance (dommages à la voiture), incendie et vol du véhicule, dommages corporels au conducteur`` (Barr. 1974).
B. − MAR., vx. Police de chargement. ,,Écrit par lequel un commandant de navire reconnaît l'état des marchandises embarquées`` (Lar. Lang. fr.; dict.xixeet xxes.). Synon. connaissement.
C. − IMPR. ,,Dans un corps déterminé, assortiment complet des caractères`` (Impr. 1877). Une feuille de caractères distribuée conformément à la police, y compris l'italique, les espaces et les quadrats, doit peser... (Bertrand-Quinquet, Impr.,1799, p.262).La plupart des polices de caractères sont aujourd'hui disponibles en photocomposition (Le Monde aujourd'hui,20-21 janv. 1985, p.iii, col. 5).
Prononc. et Orth.: [pɔlis]. Homon. et homogr.: formes de polir et de policer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1371 «certificat, attestation» (doc. concernant la levée des droits sur le sel en Dauphiné ds Ordonn. des rois de France, t.5, p.405); 2. 1584 pollice d'assurance (doc. ds J.-M. Pardessus, Coll. des lois maritimes antérieures au XVIIIes., t.4, p.296 d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod. t.26, p.56); 3. 1606 police de chargement (traité févr. ds Rec. gén. anc. lois fr., t.15, p.299 d'apr. Kuhn, p.199); 4. 1723 impr. (Savary). Empr. à l'ital. polizza (att. au sens 1 dep. 1308-48, G. Villani; au sens 2 dep. 2emoitié du xvies., Sassetti d'apr. DEI), que l'on explique: −soit comme issu du lat. médiév. apodixa (xiiies. d'apr. Nierm.), du gr. byz. α ̓ π ο ́ δ ε ι ξ ι ς «quittance, reçu», avec déglutination de l'art. et passage de d à l dus à l'infl. de polyptychon «registre, livre de comptes, etc.» (v. Du Cange, s.v. polyptycha et Blaise Lat. chrét., s.v. polyptychum; FEW t.25, p.16a); −soit comme empr. au gr. byz. α ̓ π ο ́ δ ε ι ξ ι ς avec passage de δ à l propre à la prononc. byz. (cf. pilote; v. Kahane Byzanz, 378 et 433, et Cor.-Pasc., s.v. poliza). Pour FEW, loc. cit., le mot fr. a été empr. à l'ital. par l'intermédiaire de l'a. prov. polissia (1372 au sens de «acte, quittance, règlement» d'apr. Pansier) mais ceci ne paraît pas confirmé par la localisation géogr. et le domaine de réf. des 1resattest. (v. Hope, p.48).
STAT.Police1 et 2. Fréq. abs. littér.: 3984. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6034, b) 7001; xxes.: a) 5074, b) 4990.
BBG.Gagnon (L.). Les Opérations de crédit documentaire. Banque Mots. 1980, no19, pp.44-45.

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

police \pɔ.lis\ féminin

  1. Contrat par lequel une compagnie d’assurances s’engage, moyennant une somme convenue, appelée prime, à indemniser quelqu’un de certaines pertes ou dommages éventuels.
    • Ma police d’assurance pour mon habitation était expirée depuis le jour précédent, et […] il avait été convenu qu'à six heures je me présenterais devant le conseil des directeurs de la compagnie pour arrêter les termes d’un renouvellement. — (Edgar Poe, L'Ange du bizarre, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
    • Aussi, avait-il fait préparer une police d’assurance sur la vie au nom de la comédienne. — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
  2. Contrat d’abonnement au gaz, à l’électricité, etc.
  3. (Typographie) (Vieilli) Liste de tous les caractères composant une fonte, avec leur nombre (éventuellement au poids).
    • Quand un maître imprimeur veut acquérir une fonte, son premier soin doit être de dresser la police du caractère dont il a besoin, c’est-à-dire la liste de toutes les lettres qui composent la casse, avec l’indication de la quantité respective de chaque sorte de lettres pour un poids général déterminé. — (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, tome 12, page 1296, article « Police »)
  4. (Par extension) (Cartographie, Typographie) Ensemble de caractères homogènes constituant un alphabet complet existant normalement en plusieurs corps[3].
    • Quelle police utilises-tu ?
    • Il n’y a pas d’outil parfaitement capable d’identifier n’importe quelle police à partir d’une image. — (DessineMoiUnSite.com, « Comment reconnaitre une police dans une image », décembre 2013)

Nom commun 1 - français

police \pɔ.lis\ féminin

  1. Ordre, règlement établi dans un État, dans une ville, pour tout ce qui regarde la sûreté, la tranquillité et la commodité des citoyens, des habitants.
    • Dans les mellahs, le moqadem des quartiers de la vie musulmane était remplacé par le cheikh el yhoud qui en assurait la police sous l'autorité du gouverneur de la ville. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 30)
    • Règlement, ordonnance de police.
    • La police est bien faite dans cette ville.
    • En bonne police, telle chose devrait être défendue.
    • La police des mœurs.
  2. Administration qui exerce cette police.
    • Personne ne croit plus que les chrétiens se réfugiaient dans des carrières souter­raines pour échapper aux perquisitions de la police ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 257)
    • Des repaires dangereux existaient où la police n’osait s’aventurer. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 210 de l’édition de 1921)
    • Cette infiltration de la police partout où nous étions allé me stupéfiait. Ainsi, je n'en pouvais douter, elle avait ses secrets aboutissant jusqu'en cette basse-pègre cependant si cauteleuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Essayez donc de vous soustraire, filles imprudentes non pas à l’œil de la police ; mais à ce bavardage incessant qui, dans la dernière bourgade, scrute les actions les plus indifférentes, […]. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
    • […] la haine et le dégoût profonds que j’ai pour la police (physiquement : brutes grossières, sentant la sueur, le derrière brumeux et le prépuce mal lavé – bien plus sales que des ouvriers qui eux, du moins, ne traînent pas ces relents de chambrée). — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, pages 47-48)
    • Introduit en France vers 1725, ce jeu devint rapidement populaire et il donna lieu à de tels excès que la police s’efforça, à maintes reprises, de l’interdire. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & C°, 1966, page 47)
    • La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […], avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
  3. Ordre et du règlement établi dans quelque assemblée, dans quelque société que ce soit.
  4. (Amérique du Nord) (Familier) Agent de police, policier.
    • Il est une police.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

POLICE. n. f.
Ordre, règlement établi dans un État, dans une ville, pour tout ce qui regarde la sûreté, la tranquillité et la commodité des citoyens, des habitants. Règlement, ordonnance de police. La police est bien faite, est mal faite dans cette ville. Il n'y a pas de police dans cette ville. En bonne police, telle chose devrait être défendue. La police des marchés. La police des grains. La police des mœurs. La police des jeux. Police administrative. Police municipale. Police judiciaire. Police militaire. Police maritime. Police sanitaire. Il se dit aussi de l'Administration qui exerce la police. Il y avait autrefois un lieutenant général de police à Paris. Préfet de police. Commissaire de police. Inspecteur de police. Agent de police. Indicateur de police. Les bureaux de la police. Il est signalé à la police. La police délivre des permis de séjour aux étrangers. Être mis sous la surveillance de la haute police. Police correctionnelle, Tribunal qui connaît des faits qualifiés Délits, par opposition au Tribunal de simple police qui connaît des Contraventions, et à la Cour d'assises qui connaît des faits qualifiés Crimes. Il a été traduit, jugé, condamné en police correctionnelle.

POLICE se dit aussi de l'Ordre et du règlement établi dans quelque assemblée, dans quelque société que ce soit. La police d'un camp. La police d'une armée, d'un régiment. La police du bord. La police d'une communauté. On est parfois obligé de faire sa police soi-même. En termes militaires, Garde de police, Détachement chargé du maintien de l'ordre au quartier ou en campagne. Salle de police, Lieu où l'on fait subir aux soldats de courtes détentions pour des fautes légères. Mettre, envoyer un soldat à la salle de police. Bonnet de police, Bonnet de drap que portent les militaires, à la caserne ou au quartier, quand ils ne sont pas en tenue.

Littré (1872-1877)

POLICE (po-li-s') s. f.
  • 1Organisation politique. La pente vers soi est le commencement de tout désordre, en guerre, en police, en économie, Pascal, Pens. XXIV, 56, éd. HAVET. La police céleste avec laquelle Dieu régit les hommes l'oblige à leur faire connaître qu'il déteste infiniment le péché, Bossuet, Sermons, Rechutes, 2. C'est là que, chargé de la protection des lois et des polices humaines… il réprimait la licence des uns, relevait la faiblesse des autres…, Fléchier, le Tellier. Les cyclopes ne connaissent point de lois ; ils n'observent aucune règle de police, Fénelon, t. XXI, p. 393. Des peuples sauvages qui vivaient sans loi, sans police, Massillon, Panégyr. Saint Benoît. Les Grecs n'imaginèrent point la vraie distribution des trois pouvoirs dans le gouvernement d'un seul : ils ne l'imaginèrent que dans le gouvernement de plusieurs, et ils appelèrent cette sorte de constitution police, Montesquieu, Esp. XI, 11. Quoi ! depuis que vous êtes établis en corps de peuple, vous n'avez pas encore le secret d'obliger tous les riches à faire travailler tous les pauvres ? vous n'en êtes dont pas encore aux premiers éléments de la police ? Voltaire, Dial. 1.
  • 2Ordre, règlement établi dans un État, dans une ville, pour tout ce qui regarde la sûreté et la commodité des citoyens. Un homme de bien laisse régler l'ordre des successions et de la police aux lois civiles, comme il laisse régler le langage et la forme des habits à la coutume, Bossuet, Connaiss. IV, 5. Et par une exacte police il sauva ce peuple, Fléchier, Duc de Mont. Si l'on faisait une exacte police, On ne souffrirait point tous ces vilains mots-là, Boursault, Mots à la mode, 15. Selon Jurieu l'unité d'une Église n'est qu'une simple police, Fénelon, t. II, p. 86. À Sparte les magistratures brisaient les instruments dont l'harmonie était trop délicieuse, et c'était là une de leurs plus importantes polices, Fénelon, t. XVII, p. 103. Les adultères, les vengeances… ne sont plus pour vous que des défenses humaines, et des polices établies par la politique des législateurs, Massillon, Carême, Vérité de la relig. Elle [une certaine loi] confond toutes les idées, faisant un crime d'État de ce qui n'est qu'une violation de police, Montesquieu, Esp. XX, 14. Dans l'exercice de la police, c'est plutôt le magistrat qui punit que la loi ; dans les jugements des crimes, c'est plutôt la loi qui punit que le magistrat, Montesquieu, ib. XXVI, 24.
  • 3L'administration qui exerce la police. Le préfet de police à Paris. Commissaire de police. Agent de police. Inspecteur de police. Espion de police. Ou si, par un arrêt, la grossière police D'un jeu si nécessaire interdit l'exercice, Boileau, Sat. X. Les matières de police sont des choses de chaque instant, et où il ne s'agit ordinairement que de peu : il ne faut donc guère de formalités, Montesquieu, Espr. XXVII, 24. Les limiers de la police Sont à craindre en ce moment, Béranger, Judas. Malgré messieurs de la police, Le vaudeville est si frondeur, Béranger, Désaug.

    Haute police, l'ensemble des moyens employés, des dispositions prises ou à prendre dans l'intérêt de l'État et de la sécurité des citoyens. Ce personnage a été sous la surveillance de la haute police.

    Être sous la surveillance de la police, se dit de ceux qui, par suite d'un jugement, ne peuvent, pendant plus ou moins longtemps, disposer de leur personne sans l'autorisation de la police.

    Lieutenant de police, nom du magistrat qui présidait à la police de la ville de Paris.

  • 4Police correctionnelle, tribunal connaissant des délits qui sont plus graves que les contraventions à la police ordinaire, mais qui ne le sont pas assez pour être déférés aux cours d'assises.

    Tribunal de police, de simple police, tribunal qui connaît des infractions aux règlements de police. Cette juridiction est attribuée au juge de paix et au maire, ou au juge de paix seulement, suivant les cas.

    On dit de même : juge de police ; jugement de police ; citation à la police.

  • 5L'ordre et le règlement établi dans une assemblée, dans une société. Que pour l'ordre, la police et les lois de cette assemblée [l'Académie française], on a trouvé à propos de les réduire en un statut à part, Pellisson, Hist. de l'Acad. I. Les prêtres chez les Germains mettaient la police dans l'assemblée, Montesquieu, Esp. XVIII, 31. On entend par police des grains les règlements que fait le gouvernement lorsqu'il veut lui-même diriger le commerce des grains, Condillac, Comm. gouv. II, 12. Quelle doit être la police des diètes ? quelles règles doivent-elles suivre en délibérant sur les affaires ? Condillac, Études hist. III, 5.

    Par extension. La seconde tentative de centralisation météorologique eut lieu sous les ordres d'un grand navigateur, le célèbre capitaine Beecher ; vainement le nouveau directeur de la police atmosphérique indique le moyen de mettre de l'ordre dans tous ces documents confus…, Fonvielle, Presse scientifique, 16 juin 1863, p. 747.

    Faire la police, faire régner l'ordre, la sûreté. Nos frégates faisaient la police, et les Ottomans respiraient sous le pavillon français, Chateaubriand, Itin. 1re part.

    Fig. Faire la police, régenter. Croyez-moi, monsieur, peu de gens ont le droit de faire la police du monde, Marmontel, Cont. mor. Misanth.

  • 6Police médicale ou sanitaire, tout ce qui se rapporte à la conservation de la santé dans les villes et durant les épidémies.
  • 7Bonnet de police, bonnet de drap dont les militaires font usage quand ils ne sont pas en tenue.

    Salle de police, voy. SALLE.

PROVERBES

Bonne police est cause d'abondance.

HISTORIQUE

XVe s. Ne le roy ne se doit mie tenir si commun et si familier, que chascun parle à luy qui veult… et est une chose hors de police faire le contraire…, Bibl. des ch. 6e série, t. II, p. 139. S'ilz sont pervers et rigoureux, Vous y mettrez bonne police, Rec. de farces, etc. p. 391. Ainsi desiroit de tout son cueur de povoir mettre une grant pollice en ce royaulme et principallement sur la longueur des procès…, Commines, VI, 6.

XVIe s. Platon, en la police qu'il forge à discretion, Montaigne, I, 16. Nature ne se desment pas en cela de la generale police, Montaigne, I, 105. Cette police de la plus part de nos colleges m'a tousjours despleu, Montaigne, I, 183. Promit d'empoisonner le roy, et pour y parvenir voicy la police qu'il y tint, Pasquier, Rech. VI, p. 547, dans LACURNE. Nos rois… Ploians la pieté au joug de leur service, Gardent religion pour ame de police, D'Aubigné, Tragiques, Princes.

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Étymologie de « police »

Lat. politia, du grec πολιτεία, gouvernement (voy. POLITIQUE).

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(Nom 1) (1365) Du latin politia (« organisation politique, gouvernement de la cité »), lui-même du grec ancien πολιτεία, politeía ; il est passé du sens de « bon ordre, bonne administration » à celui, plus restreint, de « ensemble des règles à suivre » puis « administration veillant au bon ordre ».
(Nom 2) (1370) De l’italien polizza (« certificat, attestation, police d’assurance »)[1] d’origine discutée :
  1. avec déglutination de l’article, du grec byzantin ἀπόδειξις, apodeixis (« démonstration, publication ») du verbe ἀποδείκνυμι apodeíknumi (« faire voir, faire paraître ») ; au sujet du passage de \d\ à \l\, propre au grec byzantin → voir pilote.
  2. Apparenté[2] à pouillé, polyptyque en français, du latin pollex, polegium, poletum, poleticum, altération de polyptycha (« tablettes, registre, pièce écrite »).
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Phonétique du mot « police »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
police pɔlis

Fréquence d'apparition du mot « police » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « police »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « police »

  • La police ne semble pas attirer les gens intelligents en période de plein emploi.
    Commissaire Whitrod
  • Sans les bavards, qu'est-ce que deviendrait la police ?
    Tristan Bernard — Mathilde et ses mitaines
  • Assommer, Monsieur, assommer ! On n'assomme personne dans une ville bien policée !
    Denis Diderot — Le Neveu de Rameau
  • La diplomatie est la police en grand costume.
    Napoléon Bonaparte
  • Dans la police, la mégalomanie se développe comme la coqueluche dans une école maternelle.
    Frédéric Dard — Réflexions jubilatoires sur l’existence
  • « Si les faits sont avérés » dans l’affaire des policiers accusés de racisme au tribunal de Paris, Gérald Darmanin veut savoir pourquoi les préconisations proposées par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) ne sont « pas encore mises en place », a expliqué le ministre de l’intérieur, mardi 28 juillet, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale.
    Le Monde.fr — Le ministre de l’intérieur Darmanin se demande « pourquoi les sanctions n’ont pas été prises » contre des policiers accusés de racisme
  • La police doit être une mère et non pas une commère.
    Charles Joseph de Ligne — Mes écarts
  • La police est sur les dents, celles des autres, évidemment.
    Boris Vian
  • L'art de la police est de ne pas voir ce qu'il est inutile qu'elle voie.
    Napoléon Ier — Lettres, à Fouché, 24 mai 1800
  • Police : A toujours tort.
    Gustave Flaubert — Dictionnaire des idées reçues
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Traductions du mot « police »

Langue Traduction
Anglais police
Espagnol policía
Italien polizia
Allemand polizei
Chinois 警察
Arabe شرطة
Portugais polícia
Russe полиция
Japonais 警察
Basque poliziaren
Corse polizia
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Synonymes de « police »

Source : synonymes de police sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « police »

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Police

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