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Gorge
Sommaire
- Définitions de « gorge »
- Étymologie de « gorge »
- Phonétique de « gorge »
- Fréquence d'apparition du mot « gorge » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « gorge »
- Citations contenant le mot « gorge »
- Images d'illustration du mot « gorge »
- Traductions du mot « gorge »
- Synonymes de « gorge »
- Antonymes de « gorge »
- Combien de points fait le mot gorge au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | gorge | gorges |
Définitions de « gorge »
Trésor de la Langue Française informatisé
GORGE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
gorge \Prononciation ?\ féminin
- (Anatomie) Gorge.
Nom commun - français
gorge \ɡɔʁʒ\ féminin
-
(Anatomie) Partie antérieure du cou de l’homme ou de l’animal.
- Alors, sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Cette fois, Concini voulut la saisir à la gorge, mais il recula, en murmurant : "Je suis trop lâche !" — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
-
(Anatomie) Gosier, le dedans de la gorge.
- Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L’air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71)
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Voix de la gorge.
-
Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l’étoile Hölderlin
Est-ce vers l’étoile Verlaine. — (Louis Aragon, Les Poëtes)
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Au-dessus des eaux et des plaines
-
(Figuré) Siège de la voix.
- Un sanglot roula dans sa gorge, comme ces coups de tonnerre lointains qui sont le prélude de l’orage. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Lorsqu’au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu’elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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(Fauconnerie) Sachet supérieur de l’oiseau, qui se nomme vulgairement poche.
- Tout autour de la jeune femme, les pigeons voletaient, roucoulaient. Les mâles, empressés, la gorge gonflée, saluaient jusqu’à terre les femelles. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- (Par métonymie) Ce qui entre dans la gorge de l’oiseau, l’aliment qu’on lui donne.
- (Par métonymie) Partie supérieure de la chemise d’une femme.
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(Désuet) Les seins.
- Elle a une belle gorge, la gorge plate, trop de gorge.
- La petite Rosette changée en femme, ses yeux noirs, ses longs cils, ses grands cheveux et la gorge ronde qui marquait son sarrau souillé de cuisinière. — (Pierre Gamarra, Rosalie Brousse, chapitre V ; Éditeurs Français Réunis, Paris, 1953)
- D'un geste rapide, elle arracha les dentelles qui couvraient sa gorge. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- [...]. Une fois, à un clair de lune, Cosette se pencha pour ramasser quelque chose à terre, son corsage s'entrouvrit et laissa voir la naissance de sa gorge. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Combien l’eussent préférée, par exemple, à Mme de la Vallée-Chourie, de dix ans plus jeune, qui était petite, avait la peau brune et n’avait presque pas plus de gorge qu’un garçon ? — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 20)
-
Entrée, ouverture, orifice plus ou moins rétrécie de certaines choses.
- La gorge d’une tabatière.
- Arriver à la gorge d’un souterrain.
- Les pots à fleurs seront marqués et contremarqués au corps ; la gorge ou collet et carré du pied seront marqués du poinçon du maître, — (Règlement du 30 décembre 1679)
- (Botanique) Entrée du tube d’une corolle, d’un calice ou d’un périgone.
-
(Fortification) Entrée d’une fortification du côté de la place.
- La gorge d’un bastion.
- La gorge d’une redoute, l’entrée de la redoute du côté de celui qui l’a construite pour se défendre.
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Pièce mobile de certaines serrures, dont le déplacement sous l’effet d’un cran de la clé libère le déplacement du pêne.
- […] on installa au lieu d’un simple verrou de sécurité, une porte pourvue d’une serrure à gorge, avec une clé branlante qu’il fallait tourner pour s’enfermer. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 464)
-
Étranglement, rétrécissement de certaines choses.
- Partie de l’éventail sur laquelle est attaché un clou rivé qui retient les brins.
- Espèce d’étranglement que l’on forme à l’orifice de la cartouche d’une fusée.
- Partie d’une cheminée qui s’étend depuis le chambranle jusqu'au couronnement du manteau.
- (Architecture) Partie la plus étroite des chapiteaux dorique et toscan qui se nomme aussi gorgerin et colerin.
- (Charpenterie) Gorge d’amaigrissement : Entaillement fait à angle aigu dans une pièce de charpente.
- (Mécanique) désengagement sur le pourtour d'une pièce cylindrique, souvent afin d'y loger un joint torique
-
Passage étroit entre deux montagnes.
- D’ordinaire, elle le menait dans la gorge tourmentée et sauvage d’un oued assez loin du douar. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Du temps de Lê Thái Tô (1385-1433), la princesse Liêu Hanh, fille de l’Empereur céleste, fut exilée des cieux et vint s’établir dans une gorge montagneuse dans la région de Ninh Binh (Nord) où elle bâtit une tour à trois étages. — (Le Courrier du Vietnam, Trang Quynh, le malin, lecourrier.vn, 11 octobre 2020)
-
(Ornement) Moulure concave, cannelure, creux demi-circulaire.
- La gorge d’une poulie : La cannelure qui règne sur la circonférence d’une poulie, et dans laquelle passe la corde.
- Échancrure au bassin à barbe, dans laquelle on met le cou pour se faire faire la barbe.
- Bâton de bois qu’on place au bas d’une carte de géographie, d’une estampe pour la maintenir tendue, et dans laquelle se loge la carte quand elle a été mise en cylindre sur son rouleau.
- Dans les environs de Paris, froment qui reste dans les gerbes après qu’on en a ôté la semence par un léger battage.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Partie antérieure du cou. On le dit aussi en parlant des Animaux. Un chien qui prend un taureau à la gorge. Pigeon à grosse gorge. Couper la gorge à quelqu'un, L'égorger, le tuer. Se couper la gorge. Se couper la gorge l'un à l'autre, S'entre-tuer. Si vous n'allez pas apaiser la querelle, ils se couperont la gorge. Se couper la gorge avec quelqu'un, Se battre en duel avec lui. Il veut se couper la gorge avec son rival. Gorge-de-pigeon, Couleur composée et mélangée qui parait changer suivant les différents aspects du corps coloré, comme celle de la gorge des pigeons. Du taffetas gorge-de-pigeon. Une robe gorge-de-pigeon. Fig., Tendre la gorge, Livrer sa vie, sans résistance, à un assassin. Fig., Tenir quelqu'un à la gorge, Le réduire dans un état à ne pouvoir faire aucune résistance à ce qu'on veut de lui. Fig., Prendre quelqu'un à la gorge, Le contraindre avec violence à faire quelque chose. S'il n'a point d'argent pour vous payer, le prendrez-vous à la gorge? On dit, dans le même sens, Tenir le pied sur la gorge à quelqu'un; lui mettre, lui tenir le pistolet, le couteau, le poignard sur la gorge; et, dans un sens analogue, Avoir le poignard, le couteau sur la gorge, en parlant de la Personne qui est l'objet d'une violence. Il désigne spécialement le Cou et le sein d'une femme. Elle a la gorge belle. Elle a la gorge plate. Montrer, découvrir sa gorge. Cacher, couvrir sa gorge. Avoir la gorge découverte. Il désigne, par extension, la Partie supérieure de la chemise d'une femme. Il se prend aussi pour le Gosier. Avoir mal à la gorge. Avoir un mal de gorge. Il lui est resté une arête, un os dans la gorge. En termes de Musique vocale, Chanter de la gorge, se dit d'un Chanteur qui ne sait modifier sa voix qu'en resserrant la gorge avec effort. On dit, dans le même sens, Voix de la gorge. Rire à gorge déployée, crier à pleine gorge, Rire, crier de toute sa force. Il a menti par la gorge, se dit pour donner fortement un démenti à quelqu'un. Vous en avez menti par la gorge. Fig. et fam., Faire rentrer à quelqu'un les paroles dans la gorge, L'obliger à désavouer les propos offensants qu'il a tenus. Pop., Rendre gorge, Vomir après avoir trop bu ou trop mangé. Il signifie, figurément et familièrement, Restituer par force ce qu'on a pris, ce qu'on a acquis par des voies illicites. Cet intendant s'était scandaleusement enrichi : on lui a fait rendre gorge. En termes de Fauconnerie, Gorge chaude, La chair des animaux vivants que l'on donne aux oiseaux de proie. Fig. et fam., Faire des gorges chaudes, Faire des plaisanteries plus ou moins malveillantes sur quelqu'un ou quelque chose. L'accoutrement de cet original parut très ridicule : on en fit des gorges chaudes. Il désigne, par analogie, l'Entrée, l'ouverture, l'orifice de certaines choses. Arriver à la gorge d'un souterrain. Il se dit encore d'un Passage entre deux montagnes. Les gorges du Tarn, du Var. L'armée souffrit beaucoup en traversant les gorges étroites de ces montagnes. En termes d'Architecture, il signifie Moulure concave. La gorge d'une poulie, La cannelure, le creux demi-circulaire qui règne sur la circonférence d'une poulie. On dit de même La gorge d'une serrure.
GORGE se dit aussi d'un Bâton ou morceau de bois tourné auquel on attache les estampes, les cartes de géographie, etc., pour pouvoir les rouler.
Littré (1872-1877)
-
1La partie antérieure du cou. Il a la gorge enflée. Mettre, tenir le poignard, le pistolet sur la gorge de quelqu'un.
Mettre, tenir le pied sur la gorge à quelqu'un
, Dict. de l'Acad.Il semblait présenter sa gorge au coup mortel
, Corneille, Hor. IV, 2.Seigneur, voyez ces yeux Déjà tout égarés, troubles et furieux… Cette gorge qui s'enfle
, Corneille, Rodog. v, 4.Elle avait le poignard contre sa gorge nue
, Rotrou, Herc. mour. IV, 4.Tendre la gorge au couteau, ou, simplement, tendre la gorge, présenter la gorge pour être égorgé.
De festons odieux ma fille couronnée Tend la gorge aux couteaux par son père apprêtés
, Racine, Iphig. V, 4.Fig. Tendre la gorge, ne plus faire de résistance, renoncer à une résistance inutile.
Tenir quelqu'un à la gorge, lui serrer la gorge avec les mains.
Se tenir à la gorge, se dit de deux hommes qui se sont saisis l'un l'autre à la gorge.
Je remarque dans une chambre deux hommes en chemise qui se tiennent à la gorge et aux cheveux
, Lesage, Diable boit. II, 3 (édit. de Paris, 1737).Fig. Tenir quelqu'un à la gorge, le réduire dans un état où il ne peut plus faire de résistance.
Fig. En un autre sens, accabler, tourmenter.
Malgré la vue de toutes nos misères qui nous touchent, qui nous tiennent à la gorge
, Pascal, Grandeur, 7, édit. de FAUGÈRE.Fig. Prendre quelqu'un à la gorge, lui faire violence, le presser sans relâche.
Hélas ! c'est ce lutin-là qui me prend à la gorge ; elle veut que je l'aime
, Marivaux, Surpr. de l'amour, II, 4.Fig. Tenir le pied sur la gorge à quelqu'un, lui mettre, lui tenir le pistolet, le poignard, le couteau sur la gorge, lui porter un poignard à la gorge, lui faire violence.
J'ai été extrêmement étonné quand j'ai reconnu son écriture… je ne crois pas pourtant qu'elle ait fait cela de sa volonté ; et il faut que vous lui ayez fait écrire le poignard sur la gorge
, Voiture, Lett. 57.Mais dis-moi, te portais-je à la gorge un poignard ?
Corneille, Ment. V, 3.Il me tient, le scélérat, le poignard sur la gorge
, Molière, l'Avare, II, 1.Par plaisanterie, la bourse sur la gorge, en offrant de l'argent.
Marton, monsieur, Marton, la bourse sur la gorge A voulu me séduire et surprendre ma foi
, Boissy, Sage étourdi, III, 5.Fig. Avoir le poignard, le couteau sur la gorge, se dit de la personne qui est l'objet d'une violence.
Couper la gorge à quelqu'un, le tuer, l'égorger. Des voleurs lui coupèrent la gorge.
Fig. Couper la gorge à quelqu'un, le ruiner, faire avorter ses desseins, lui faire le plus grand tort.
Couper ainsi la gorge à cette petite créature
, Sévigné, 44.Il se dit aussi de ce qui ruine, perd, fait tort.
Elle n'ose aller à Saint-Germain ; il ne peut parler à M. Colbert : cela nous coupe la gorge
, Sévigné, 128.Il ne viendra rien d'ici qui vous coupe la gorge
, Sévigné, 176.Cet argument, cette pièce lui coupe la gorge, lui ôte tout moyen de se défendre, de soutenir ses prétentions.
On dit dans le même sens : Vous vous coupez la gorge par cette pièce.
Fig. Couper la gorge à quelqu'un, lui gagner tout son argent au jeu.
Tandis qu'il couperait la gorge au pauvre Cameran
, Hamilton, Gramm. 3.Se couper la gorge, se donner la mort en s'ouvrant la gorge.
Se couper la gorge l'un l'autre, s'entre-tuer.
Se couper la gorge avec quelqu'un, se battre avec lui.
Il faut, si vous le trouvez bon, que nous nous coupions la gorge ensemble
, Molière, Mar. forcé, 16.Je suis votre valet, je n'ai point de gorge à me couper
, Molière, ib.Ah ! la belle amitié ! je disais comme le maréchal de Grammont : si je vous faisais embrasser, messieurs, je ne vois rien qui vous empêchât de vous couper la gorge
, Sévigné, 461.…De m'accorder le plaisir et l'honneur De me couper la gorge avec vous…
, Destouches, Glor. III, 7.Il en a menti par sa gorge, il en a audacieusement menti ; locution prise des combats judiciaires du moyen âge.
Et Dieu sait cependant s'ils mentent par la gorge
, Régnier, Sat. VI.Vous avez menti par la gorge et, toutes les fois que le direz, mentirez
, Voltaire, Mœurs, 124.Cet homme est chatouilleux de la gorge, s'est dit d'un fripon exposé à être pendu.
-
2Gorge se dit aussi des animaux. Le dogue prit le loup à la gorge. Pigeon à grosse gorge. Ce moineau est mâle, il a la gorge noire.
Fig. C'est un franc mâle, il a la gorge noire, signifie : c'est un bon compagnon.
-
3Le dedans de la gorge, gosier. Mal de gorge. L'entrée de la gorge. Se mettre les doigts dans la gorge.
Un dragon enivré des plus mortels poisons… Vomissant mille traits de sa gorge enflammée
, Corneille, Médée, II, 2.Haro ! la gorge m'ard, Tôt ! tôt, dit-il, que l'on m'apporte à boire
, La Fontaine, Paysan.Il se plaint toujours beaucoup de ses vapeurs, et je crois bien qu'il espère se soulager par quelque dispute de longue haleine ; mais je ne suis guère en état de lui donner contentement, me trouvant toujours assez incommodé de ma gorge dès que j'ai parlé un peu de suite
, Racine, Lett. à Boileau, 25 juillet 1687.Arroser la gorge, boire.
On dit qu'un ris ne passe pas le nœud de la gorge, quand il est contraint, forcé.
Rire, crier à gorge déployée, à pleine gorge, rire, crier de toute sa force.
Tantôt nous en riions à gorge déployée, tantôt nous en pleurions à chaudes larmes
, Diderot, Salon de 1765, Œuv. t. XIII, 282, dans POUGENS.Par opposition à gorge déployée.
Mme de Lavardin riait sous gorge
, Sévigné, 384.À pleine gorge, en remplissant la gorge. Il sent l'eau-de-vie à pleine gorge.
Fig.
Je ne doute pas que, quand vous lirez cette lettre à la belle Madelonne, elle ne se récrie que cela sent le P. Rapin et le P. Bouhours à pleine gorge
, Bussy-Rabutin, Lett. à Mme de Sév. 14 mai 1677.Fig. Faire rentrer à quelqu'un les paroles dans la gorge, l'obliger à rétracter ce qu'il a dit.
Terme de musique vocale. Chanter de la gorge, chanter en resserrant la gorge avec effort.
On les exerce à la légèreté, et non à forcer le son, ou à le donner de la gorge, défaut de presque toutes les chanteuses françaises
, Genlis, Adèle et Théod. t. III, lett. 14, p. 98, dans POUGENS.On dit dans le même sens : voix de la gorge.
- 4 Terme de chasse. On dit qu'un chien a belle gorge, quand il a la voix grosse et forte.
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5 Terme de fauconnerie. Gorge, le sachet supérieur de l'oiseau, qui se nomme vulgairement poche.
Par métonymie, ce qui entre dans la gorge de l'oiseau, l'aliment qu'on lui donne.
Enduire la gorge, se dit de l'oiseau qui digère trop vite les aliments.
Donner bonne gorge, repaître généreusement un oiseau.
Donner grosse gorge à un oiseau, lui donner une nourriture qui n'est pas détrempée dans l'eau.
Gorge chaude, la chair des animaux vivants que l'on donne aux oiseaux de proie.
Par extension.
Mettez les hommes chacun à part soi, que sera-ce qu'une gorge chaude au reste des animaux, et un peu de sang, qu'ils auront plus tôt épandu que désiré ?
Malherbe, le Traité des bienf. de Sénèque, IV, 18.Notre bonne commère S'efforce de tirer son hôte au fond de l'eau, Contre le droit des gens, contre la foi jurée, Prétend qu'elle en fera gorge chaude et curée
, La Fontaine, Fabl. IV, 11.Fig. et familièrement. Faire gorge chaude de quelque chose, se l'approprier (emploi qui a vieilli). Il comptait avoir cette succession, et en faire une gorge chaude, une bonne gorge chaude.
Fig. Faire des gorges chaudes, une gorge chaude de quelqu'un, ou de quelque chose, faire des plaisanteries, exercer sa malignité.
Le duc de St-Aignan trouva l'aventure si plaisante qu'il en fit une gorge chaude au lever du roi
, Saint-Simon, 95, 3.Le soir le duc du Maine fit chez lui une gorge chaude fort plaisante de Fagon avec le Brun
, Saint-Simon, 405, 53.Voler sur sa gorge, se dit de l'oiseau qui vole après le gibier, aussitôt après s'être repu ; et fig. d'une personne qui danse aussitôt après être sortie de table.
Rendre gorge, se dit de l'oiseau qui rend la viande qu'il a avalée.
Par extension, rendre gorge, rendre ou vider sa gorge, vomir après un excès.
Fig. Rendre gorge, restituer par force ce qu'on a pris ou acquis par des voies illicites.
Ah ! sandis, messieurs les coquins, vous rendrez gorge
, Dancourt, Déroute du Pharaon, sc. 26.Faire rendre gorge à quelqu'un, l'obliger à restituer ce qu'il a pris.
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6Le sein d'une femme. Elle a une belle gorge, la gorge plate, trop de gorge.
Sa gorge est blanche, pleine, et l'on ne saurait voir Dans toute la nature une gorge plus belle
, Deshoulières, Portr. de Mlle de Villène.Des faiseurs de stances et d'élégies amoureuses, de ces beaux esprits qui tournent un sonnet sur une absence ou sur un retour, qui font une épigramme sur une belle gorge, un madrigal sur une jouissance
, La Bruyère, Disc. à l'Acad. fr. Préface.Elle étale une gorge d'albâtre qui est la chose du monde la plus dégoûtante et qu'on ne connaît presque point dans nos climats
, Voltaire, Princ. de Babyl. 11.Le prophète Isaïe se plaignait il y a déjà longtemps que les filles d'Israël allaient tête levée et la gorge nue
, Diderot, Opin. des anc. philos. (Juifs).La gorge, la partie supérieure de la chemise d'une femme.
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7Entrée, ouverture plus ou moins rétrécie de certaines choses. La gorge d'une tabatière. Les pots à fleurs seront marqués et contremarqués au corps ; la gorge ou collet et carré du pied seront marqués du poinçon du maître, Règl. du 30 déc. 1679.
La gorge d'une poulie, la cannelure qui règne sur la circonférence d'une poulie, et dans laquelle passe la corde.
Partie de l'éventail sur laquelle est attaché un clou rivé qui retient les brins.
Espèce d'étranglement que l'on forme à l'orifice de la cartouche d'une fusée.
La gorge d'une cheminée, la partie qui s'étend depuis le chambranle jusqu'au couronnement du manteau.
En termes d'architecture, la gorge des chapiteaux dorique et toscan en est la partie la plus étroite qui se nomme aussi gorgerin et colerin.
Terme de charpenterie. Gorge d'amaigrissement, entaillement fait à angle aigu dans une pièce de charpente.
Terme de botanique. L'entrée du tube d'une corolle, d'un calice ou d'un périgone.
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8Passage étroit entre deux montagnes.
Les peuples qui demeurent dans les cavernes, dans les îles, dans les marais, dans les gorges de montagnes, dans les rochers, conservent leur liberté comme les Suisses, les Grisons, les Vénitiens, les Génois
, Voltaire, Dial. 24.De la plupart des lacs sortent des torrents qui, avec le temps, ont creusé des gorges d'une profondeur effrayante
, Raynal, Hist. phil. VII, 25.Et des monts du Frioul, des gorges du Tyrol, L'aigle rapide a déjà pris son vol
, Delille, Convers. ch. I.Nous descendîmes ensuite dans une gorge de vallon
, Chateaubriand, Itin. 1re part. -
9 Terme de fortification. Entrée d'une fortification du côté de la place. La gorge d'un bastion.
La gorge d'une redoute, l'entrée de la redoute du côté de celui qui l'a construite pour se défendre.
Le roi [Murat] lui montre le nouveau flanc de l'ennemi : il faut l'enfoncer jusqu'à la hauteur de la gorge de leur grande batterie [des Russes] ; là, pendant que la cavalerie légère poussera son avantage, lui, Caulaincourt, tournera subitement à gauche avec ses cuirassiers, pour prendre à dos cette terrible redoute
, Ségur, Hist. de Nap. VII, 11.Demi-gorge, ligne qui va de l'angle de la courtine au centre du bastion.
- 10Échancrure au bassin à barbe, dans laquelle on met le cou pour se faire faire la barbe.
- 11 En termes d'architecture, une moulure concave.
- 12Pièce de bois en forme de gorge, qu'on place au bas d'une carte de géographie pour la maintenir tendue, et dans laquelle se loge la carte quand elle a été mise en cylindre sur son rouleau.
- 13Nom qu'on donne, dans les environs de Paris, au froment qui reste dans les gerbes après qu'on en a ôté la semence par un léger battage.
-
14Nom de différents oiseaux. Gorge blanche, sylvie grisette et mésange nonnette.
Gorge bleue, la motacille suédoise de Gmelin et la fauvette gorge bleue de certains auteurs.
Grosse gorge, le combattant, oiseau.
Gorge jaune, le figuier ou fauvette trichas.
Gorge noire, le rossignol des murailles.
Gorge une, espèce de perdrix.
Rouge gorge, voy ROUGE-GORGE.
- 15 Terme de manége. Gorge de pigeon, espèce d'embouchure pour le cheval.
REMARQUE
Selon Ménage : " Il faut dire : On lui a fait écrire cela le poignard à la gorge et non pas le poignard sur la gorge comme dit Voiture dans ses lettres. " L'usage a donné raison à Voiture. Il est de fait que sur n'a rien de fautif.
HISTORIQUE
XIIe s. Del gros del poing li a tele donée, à pou la gorge ne lui a effondrée
, Bat. d'Aleschans, V. 6830.
XIIIe s. Nois [neige] qui par iver s'apure Est, envers sa gorge [d'une dame], oscure à remirer
, Bruneau de Tours, p. 10.
XIVe s. Vers lui s'adresce touz iriez, Si avoit haucié le pié destre, Dessus la gorge li volt metre Qui miex l'en cuidoit mestroier
, Ren. 5098. Et cil par la gorge l'aert, à deus poins l'estraint, si l'estrangle
, la Rose, 12568. Et ausi puent à Dieu les gorges où traïson est et mençonge
, Psautier, f. 10. Li essaucement de Dieu sunt en leur gorges [des fidèles]
, ib. f° 179.
XVe s. Et furent ceux de la garnison d'Ardembourch plus soigneux de garder leur ville… et honorerent grandement entre eux les quatre dessus dits ; car, si ils n'eussent esté, d'Ardembourch estoit perdue, et ils avoient tous les gorges coupées
, Froissart, II, III, 229. Or convient un large colet Es robes de nouvelle forge, Par quoy les tettins et la gorge, Par la façon des entrepans, Puissent estre plus apparans
, Deschamps, Miroir de mariage, p. 27. Et alors le duc ayant en gorge tousjours les mots de l'autre avocat passé
, Chastelain, Chron. des ducs de Bourg. III, 32. Et si luy escript qu'il luy feroit gehir [avouer] de sa gorge la desloyauté qu'il avoit fait
, Fenin, 1424. C'est un morcel fort amer, Car il me tient fort en gorge
, Resurrect. de N. S. J. C. Incontinent que l'autre ouyt Ce bruit, il me print à la gorge
, Villon, Monol. du franc archer de Bagnolet.
XVIe s. Bren, ma plume, n'en parlez plus… Vous me feriez rendre ma gorge
, Marot, III, 46. Elle a tres bien ceste gorge d'albastre, Ce doux parler, ce cler tainct, ces beaux yeux
, Marot, III, 78. … S'ils le nient, leur impieté sera desja assez conveincue ; en confessant ils se couperont la gorge
, Calvin, Instit. 93. Les maulx qui me tiennent à cette heure à la gorge
, Montaigne, III, 205. … Que luy mesme avec ses propres voix logeoit le tyran dedans la forteresse, qui luy mettroit un jour le pied sur la gorge
, Amyot, C. d'Utiq. 45. Il y eut des meschans qui coupperent la gorge à ceulx qu'ils sçavoient avoir de l'or et de l'argent
, Amyot, Anton. 62. Il se prit à japper à pleine gorge
, Amyot, Aratus, 9. Crier à gorge rompue
, Despériers, Contes, LXXI. J'ai fait une gorge chaude d'une couple de perdrix
, Despériers, ib. LXXIV. Je dis, madame, que Monsieur que voilà a bien estudié ; mais de payer ses estudes de nos gorges [de notre vie], nous n'en pouvons pas comprendre la raison
, D'Aubigné, Hist. II. 337. Les bandes espagnolles qui tenoient le pied sur la gorge au païs, se r'alierent
, D'Aubigné, ib. II, 385. Je luy appris à rire du coin des dents, à parler de la gorge, à peigner ses cheveux, au moins aux pauses des discours
, D'Aubigné, Conf. II, 1.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
GORGE. Fig. Sauter à la gorge, se dit de quelque chose qui presse et inquiète. L'embarras de choisir un autre général sautait à la gorge
, Saint-Simon, t. VIII, p. 343, éd. Chéruel.
REMARQUE
Ajoutez :2. Il était inacceptable que les citoyens fussent appelés devant des espèces de confesseurs financiers, et que, le pistolet sur la gorge, ils fussent contraints de choisir entre leur intérêt et leur devoir,
Journ. offic. 4 janv. 1872, p. 38. On disait naturellement le poignard sur ou sous la gorge ; si on remplace poignard par pistolet, comme cela se fait souvent, la locution devient absurde : on égorge avec le poignard, mais non avec le pistolet.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
GORGE, s. f. (Anatomie.) partie antérieure d’un animal entre la tête & les épaules, dans laquelle est le gosier. Voyez Cou ou Col.
Les Medecins comprennent sous le mot de gorge, tout le creux ou toute la cavité que l’on peut voir quand une personne ouvre la bouche fort grande. Voyez Œsophage & Bouche. On l’appelle aussi quelquefois isthme, parce que c’est un passage étroit qui a quelque ressemblance avec ces gorges de montagnes ou langues de terre que les géographes appellent isthmes. Chambers.
On donne quelquefois ce nom aux mamelles ; c’est en ce sens qu’on dit d’une femme, qu’elle a une belle gorge. Voyez Mammelle. (L)
Gorge, (Art milit. & Fortifications.) en termes de Fortification, est l’entrée du bastion, des demi-lunes, ou autres ouvrages extérieurs. Voyez Bastion, Demi-lune, &c.
La gorge d’un bastion est ce qui reste des côtés du polygone intérieur de la place, après qu’on en a retranché les courtines : dans ce cas, il se fait un angle au centre du bastion ; tel est l’angle FKL, Pl. I. de Fortification, fig. 1. Voyez Angle du centre du bastion. Aux bastions plats, c’est une ligne droite sur la courtine qui communique d’un flanc à l’autre.
Il est avantageux que la gorge du bastion soit grande, pour augmenter la capacité du bastion. Voyez Demi-gorge.
La gorge d’une demi-lune est la partie de la contrescarpe sur laquelle elle est construite.
La gorge des autres ouvrages extérieurs, est l’espace qui est entre leur flanc attenant le fossé ; ou c’est la partie qui les termine du côté de la place.
Toutes les gorges doivent être sans parapet, parce que les assiégeans après s’en être rendus maîtres, s’en serviroient pour se mettre à couvert des coupe de la place : on se contente de les fortifier avec des palissades, pour éviter une surprise.
Demi-gorge est la partie du polygone qui est depuis le flanc jusqu’au centre du bastion, comme FK. Voyez Demi-gorge. Chambers. (Q)
Gorge, (Hydraulique.) se dit d’une fondriere & vallée où l’on a dessein de faire descendre une conduite d’eau, ou de la faire passer sur un aqueduc, pour raccorder les deux niveaux. (K)
Gorge de Pigeon, (Manége.) expression usitée parmi les Eperonniers, pour désigner une sorte d’embouchure dont la liberté de langue ou l’espace qui forme cette liberté, diminue toûjours à-mesure que le canon s’éleve & jusqu’au point de la terminaison du montant. Il est des gorges de pigeon brisées, il en est de non brisées. Voyez Mors. (e)
* Gorge, (Architecture.) espece de moulure concave, plus large & plus profonde qu’une scotie ; elle se pratique aux cadres, chambranles, & ailleurs.
La gorge d’une cheminée, c’est la partie comprise depuis le manteau jusque sous le couronnement du manteau ; il y en a de droites ou à-plomb, en adoucissement ou conge, en balustre, en campane ou cloche. Voyez Gorgerin. Chambers.
Gorge ; les Artificiers appellent ainsi l’orifice d’une fusée dont le cartouche est étranglé sans être fermé, & dont le trou est précédé d’une espece d’écuelle concave qui sert à contenir l’amorce.
Gorge, en terme de Fondeur de cloches, est le renflement compris depuis les faussures jusqu’au bord ou arrondissement de la cloche. Voyez la fig. I. Pl. de la Fonderie des cloches, & l’art. Fonte des Cloches.
Gorge, chez les Orfevres en grosserie, est un petit collet qui commence la monture d’un chandelier ou autre ouvrage ; il peut aussi y en avoir à différens endroits de cette monture, selon le goût de l’artiste & l’effet qu’elles produisent dans son ouvrage.
Gorge, (Serrurerie.) il se dit de la partie d’un ressort à laquelle répond la barbe du pêne, lorsque le panneton de la clé est mû pour ouvrir & fermer ; la gachette a aussi sa gorge. Voyez dans nos Planches de Serrurerie, la gorge du ressort & de la gachette.
Gorge, (Tourneur.) ce nom se donne aux bâtons tournés qu’on met au bas & au haut des planches & des cartes de Géographie qui les tiennent tendues quand elles sont déployées, & sur lesquels on les tourne pour les serrer.
Gorge, (Vénerie.) on dit d’un chien qu’il a belle gorge, c’est-à-dire qu’il a l’aboyement vigoureux & retentissant.
Gorge, (Fauconnerie.) est la poche ou sachet supérieur des oiseaux de proie : il faut donner grosse gorge à l’oiseau, c’est-à-dire de la viande grossiere & non trempée dans l’eau, non essuyée, en un mot leur faire faire une mauvaise chere.
On appelle gorge chaude la viande chaude qu’on donne aux oiseaux de proie, & qu’on prend du gibier qu’ils ont attrapé.
On dit aussi donner bonne gorge, quand les Fauconniers repaissent les oiseaux ; demi-gorge ou quart de gorge, selon que l’on les veut traiter.
Enduire ou digérer sa gorge, se dit de l’aliment que l’oiseau a pris : on dit, l’oiseau a digéré sa gorge, lorsque cette gorge passe vîte & que l’oiseau émeutit incontinent sans prendre nourriture : on tient que c’est un mauvais signe, qu’il devient éthique ; ce qu’on appelle mal subtil.
Gorge-rouge, rubecula, erithacus, s. m. (Hist. nat. Ornitholog.) petit oiseau qui pese une demi-once ; il a un demi-pié de longueur depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue ; l’envergure est de neuf pouces. La poitrine a une couleur rouge ou orangée, qui a fait donner à cet oiseau le nom de gorge-rouge : cette même couleur entoure les yeux & la partie supérieure du bec ; il y a une bande bleue entre la couleur rougeâtre & la couleur du reste de la tête & du cou. Le ventre est blanc ; la tête, le cou, le dos & la queue, sont de couleur brune, verdâtre ou jaunâtre, comme dans les grives. La face intérieure des ailes est legerement teinte de couleur orangée ; les barbes extérieures des grandes plumes sont presque toutes de la même couleur que le dos : les bords intérieurs sont jaunâtres. La queue a deux pouces & demi de longueur, & elle est composée de douze plumes. Le bec est mince & de couleur brune ; la langue est fourchue ; l’iris des yeux a une couleur de noisette ; les pattes, les doigts, & les ongles, sont de couleur brune mêlée de noir.
L’hyver ces oiseaux approchent des maisons pour chercher à manger : en été dès qu’ils peuvent trouver de quoi se nourrir dans les bois, & que le froid ne se fait plus sentir, ils se retirent avec leurs petits dans les lieux les plus deserts. Ils aiment la solitude : d’où vient le proverbe qui dit, « deux gorges-rouges ne vivent pas sous le même arbuste » : unicum arbustum non alit duos erithacos.
Cet oiseau fait son nid parmi les épines, dans les endroits les plus touffus des bois & les plus remplis de feuilles de chêne, & il le couvre avec ces feuilles : on dit qu’il n’y entre que par un seul endroit, & que toutes les fois qu’il en sort, il ferme l’ouverture avec les mêmes feuilles. On distingue le mâle de la femelle, par les pattes qui sont plus noires, & par quelques poils qu’il a de chaque côté du bec. Ces oiseaux se nourrissent de petits vers & d’autres insectes, d’œufs de fourmis, &c. Willughbi, ornith. Voyez Oiseau. (I)
Étymologie de « gorge »
Provenç. gorga, gorja ; portug. gorja ; ital. gorga, gorgia ; du latin gurges. gouffre ; la gorge ayant été comparée à une ouverture béante. Comp. le sanscr. gargara, tourbillon, radical gar, avaler.
- Du latin gurges (« gouffre ») d’où le sens de « passage étroit entre deux montagnes » (gorges du Tarn). Anatomiquement, la gorge ayant été comparée à une ouverture béante.
- Comparez avec le sanscrit gargara (« tourbillon »), à partir du radical *gar (« avaler »), avec gargariser, gargarisme issu du grec ancien, avec carcan issu du germanique, et Gurgel en allemand ou hrdlo en tchèque. L’ancien français avait gargate dont est dérivé gargouille, gargouiller et Gargantua.
Phonétique du mot « gorge »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
gorge | gɔrʒ |
Fréquence d'apparition du mot « gorge » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « gorge »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « gorge »
-
Un honnête homme ne saute à la gorge d'un autre qu'en cas de nécessité urgente.
Alexandre Soukhovo-Kobyline — L'affaire -
Quand l'épée est dans votre gorge, que se passe-t-il en cas de hoquet ?
Woody Allen -
A la première défaillance de gratitude, le bienfaiteur sent tout ses bienfaits lui remonter à la gorge.
Jean Rostand — De la vanité -
Trois choses sont impossibles d'acquérir : le don de la poésie, la générosité, un rossignol dans la gorge.
Proverbe irlandais -
Des imprudentes ont même envoyé paître leur soutien-gorge, en oubliant que les seins aussi obéissent à la pesanteur.
Paul Guth — Lettres à votre fils qui en a ras-le-bol -
Les pauvres gens ne soupçonnent jamais le diable, quand même il les tiendrait à la gorge.
Johann Wolfgang von Goethe — Faust -
Ce n'est pas en ouvrant la gorge d'un rossignol que l'on découvrira le secret de son chant.
Marcel Pagnol -
Un forcené qui menaçait de se trancher la gorge au cutter maîtrisé au Lavandou
Var-Matin — Un forcené qui menaçait de se trancher la gorge au cutter maîtrisé au Lavandou - Var-Matin -
A quoi peut tenir la vertu d'une femme ? Un soutien-gorge sale !
Henri Calet — Peau d'ours -
On croit que tout est fini, mais alors il y a toujours un rouge-gorge qui se met à chanter.
Paul Claudel
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Traductions du mot « gorge »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | throat |
Espagnol | garganta |
Italien | gola |
Allemand | kehle |
Chinois | 喉 |
Arabe | حلق |
Portugais | garganta |
Russe | горло |
Japonais | 喉 |
Basque | eztarria |
Corse | gola |
Synonymes de « gorge »
Source : synonymes de gorge sur lebonsynonyme.frAntonymes de « gorge »
Combien de points fait le mot gorge au Scrabble ?
Nombre de points du mot gorge au scrabble : 7 points