Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « calcul »
Calcul
Sommaire
- Définitions de « calcul »
- Étymologie de « calcul »
- Phonétique de « calcul »
- Fréquence d'apparition du mot « calcul » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « calcul »
- Citations contenant le mot « calcul »
- Traductions du mot « calcul »
- Synonymes de « calcul »
- Antonymes de « calcul »
- Combien de points fait le mot calcul au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | calcul | calculs |
Définitions de « calcul »
Trésor de la Langue Française informatisé
CALCUL1, subst. masc.
CALCUL2, subst. masc.
MÉD. Concrétion pierreuse qui se forme dans le corps de l'homme et des animaux. Calculs biliaires, rénaux, urinaires :Wiktionnaire
Nom commun - français
calcul \kal.kyl\ masculin ou (Québec pop.) \kɛl.kyl\
-
Opération, ensemble d'opérations que l’on effectue sur des nombres ou des grandeurs mathématiques.
- Un reporter qui ne précise pas, c’est un géomètre qui néglige de pousser ses calculs jusqu’à la dixième décimale. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — qu’il n’y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Il n'y a pas lieu de rechercher en ce cas, des procédés de calcul spéciaux pour l'application de ces formules si simples. — (Agenda Lumière 1930, Paris : Société Lumière & librairie Gauthier-Villars, page 121)
- Mais alors il devenait inutile de calculer l’hendécagone. Et ce n'est pas là un polygone d’un calcul aisé comme le triangle et le carré dont Ptolémée a fait mention en hors-d’œuvre. — (Joseph Bidez, Albert Joseph Carnoy & Franz Valery Marie Cumont, L’Antiquité classique, volume 2, imprimerie Marcel Istas, 1933, page 185)
-
(Par extension) Estimation.
- C'est l’annaliste L. Calpurnius Pison (suivi par Denys) qui, à la suite de calculs chronologiques, faisait de Tarquin l’Ancien l’aïeul de Lucius. — (Tite-Live, Histoire romaine, éd. 'Les belles Lettres, 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, note bas de page 75)
- Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi: les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
- D’après mes calculs, il doit être arrivé à destination.
-
(Absolument) Arithmétique.
- À l’école, on lui avait enseigné, avec le calcul, les éléments du dessin, et il en savait assez pour se débrouiller en géométrie. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 151 de l’édition de 1921)
-
(Figuré) Moyens que l’on combine, mesures que l’on prépare pour le succès de quelque affaire.
- Il lui était doux de les avoir auprès de lui, mais il désirait que leur attitude n’offusquât en rien le nouvel esprit qui se manifestait en France, et entendait leur imposer la simplicité qu'il s’imposait à lui-même par goût autant que par calcul. — (Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire faisant suite a l'Histoire de la Révolution française, livre 58, tome 19, Paris : chez Lheureux & Cie, 1861, page 403)
- Restait Adélaïde. Pour rien au monde, Pierre ne voulait continuer à demeurer avec elle. Elle le compromettait. C’était par elle qu’il aurait désiré commencer. Mais il se trouvait pris entre deux alternatives fort embarrassantes : la garder, et alors recevoir les éclaboussures de sa honte, s’attacher au pied un boulet qui arrêterait l’élan de son ambition ; la chasser, et à coup sûr se faire montrer au doigt comme un mauvais fils, ce qui aurait dérangé ses calculs de bonhomie. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, page 60)
- Sa froideur a, pour moi, tant d’attraits, qu’elle me brûle et me glace. J’ai beau savoir qu’au fond de ce regard, tout est calcul et complaisance, où qu’il m’entraîne, je le suivrai. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Cela n’entre pas dans mes calculs. — Les calculs de l’intérêt, de l’ambition. — Sa finesse a déjoué tous leurs calculs.
-
(Médecine) Cas de lithiase urinaire avec diverses espèces de concrétions pierreuses (pierres) qui se forment dans le corps de l’homme et des animaux.
- Calculs biliaires et urinaires.
-
Autour des gens debout, un cordon de fantassins, l’arme au pied.
Derrière les fantassins, la foule amorphe.
Au plus obscur de la foule amorphe, Bénin, Broudier, Huchon, Omer, comme un calcul dans un rognon. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 168)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Opération qu'on effectue sur des nombres. Calcul exact. Calcul faux. Erreur de calcul. Se tromper dans un calcul. Calcul différentiel. Calcul intégral. Calcul des probabilités. Les calculs astronomiques. Calcul mental. Par extension, D'après mes calculs, il doit être arrivé à destination. Il se dit, d'une manière absolue, de l'Arithmétique. Dans cette école on enseigne le calcul. Il se dit figurément des Moyens que l'on combine, des mesures que l'on prépare pour le succès de quelque affaire. Se tromper dans son calcul. Faire un faux calcul, un mauvais calcul. Cela n'entre pas dans mes calculs. Les calculs de l'intérêt, de l'ambition. Sa finesse a déjoué tous leurs calculs.
Littré (1872-1877)
-
1 Terme de médecine. Concrétion pierreuse qui se forme dans certains organes. Calculs biliaires, urinaires, etc.
La maladie même. Avoir le calcul. Peu usité en cet emploi.
-
2Opération par laquelle on trouve le résultat de la combinaison de nombres ou de quantités. Calcul exact. Calcul faux. Sauf erreur de calcul.
De calcul fait, tout bien compté.
Scapin, elle obéit à sa mère, je suis perdu ; il y a de l'erreur de calcul
, Regnard, la Sérénade, 7.Absolument, le calcul, l'arithmétique. Dans cette école on apprend le français, l'histoire et le calcul.
En algèbre, le calcul, l'opération arithmétique. L'équation est posée ; c'est au calcul à la résoudre, c'est-à-dire il n'y a plus à faire que les opérations arithmétiques qui donnent les valeurs de tous les termes inconnus.
Calcul différentiel, partie de l'analyse transcendante dans laquelle on considère des quantités infiniment petites s'évanouissant dans le résultat et permettant de mettre en équation une foule de conditions géométriques, mécaniques et physiques.
Calcul intégral, partie de l'analyse qui est au calcul différentiel ce qu'est l'extraction des racines à la formation des puissances.
Dans le siècle dernier l'invention des nouveaux calculs avait produit une révolution dans les sciences mathématiques
, Condorcet, Bourdelin.Calcul aux différences partielles ou finies, calcul qui a pour but de trouver les différences des quantités données et de remonter de ces différences aux fonctions dont elles dérivent.
Il dit que D'Alembert a le premier résolu, d'une manière générale, le problème des cordes vibrantes et qu'il a inventé le calcul des différences partielles
, Voltaire, Lettre d'Argental, 17 août 1774. -
3 Fig. Mesures combinées, dessein prémédité, plan. Il avait fait d'avance son calcul. La fortune fit échouer les calculs les plus sages.
PROVERBE
L'erreur de calcul ne se couvre point, c'est-à-dire on peut toujours revenir sur une erreur de calcul.
HISTORIQUE
XVe s. Et disoit-on que le roy devoit avoir sceu, par calculation des etoiles là haut… que…
, Chastelain, Chr. des ducs de Bourg. 3e partie, ch. 11.
XVIe s. Ceste poudre a grande efficace pour dissiper la matiere du calcul
, Paré, XV, 38. Si la preuve du partiteur et du quotiens multipliez l'un par l'aultre et ajoustez à la reste du partir, se reste y a, est egale à celle du nombre parti, le calcule est bon
, Est. de la Roche, Arismetique, f° 11, verso.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
CALCUL, s. m. (Mathém. pures.) supputation de plusieurs sommes ajoûtées, soustraites, multipliées, ou divisées. Voyez Arithmétique.
L’erreur de calcul ne se couvre jamais ni par arrêt ni par transaction, &c. Quand on arrête un compte, on sous-entend toûjours sauf erreur de calcul.
L’art de calculer en général, est proprement l’art de trouver l’expression d’un rapport unique, qui résulte de la combinaison de plusieurs rapports. Les différentes especes de combinaisons, donnent les différentes regles de calcul. Cela est expliqué plus au long à l’article Arithmétique.
Voyez les différentes especes de calcul aux articles Algébre, Différentiel, Exponentiel, Intégral, Addition, &c.
Plusieurs peuples de l’Amérique, de l’Afrique, & de l’Asie calculent avec des cordes, auxquelles ils font des nœuds.
Le calcul aux jettons se fait aisément, en représentant les unités par des jettons, les dixaines par d’autres jettons, les centaines par d’autres. Par exemple, si je veux exprimer 315 avec des jettons, je mets 3 jettons pour marquer les centaines, 1 pour les dixaines, 5 pour les unités. Voyez Dixaine, &c. (E)
Le mot calcul vient du Latin calculus, qui signifie une pierre, parce que les anciens se servoient de petits cailloux plats pour faire leurs supputations, soit des sommes multipliées ou divisées dans les comptes, soit en Astronomie & en Géométrie. De-là vient que nous avons donné le nom de calcul aux Sciences des nombres, à l’Arithmétique, à l’Algebre. Les Romains s’en servoient encore pour donner les suffrages dans les assemblées & dans les jugemens ; ils marquoient aussi les jours heureux avec une pierre blanche, dies albo notanda lapillo, dit Horace, & les jours malheureux par une pierre noire. Ils avoient emprunté la premiere de ces coûtumes des Grecs, qui nommoient ces especes de jettons naturels ψῆφος ; c’étoient d’abord des coquilles de mer, remplacées depuis par des pieces d’airain de la même figure, appellées spondyles. Deux choses distinguoient les calculs ; la forme & la couleur. Ceux qui portoient condamnation étoient noirs & percés par le milieu, les autres étoient entiers & blancs. M. l’abbé de Canaye, dont nous avons déjà parlé à l’article Aréopage, avec l’éloge que méritent la finesse de son esprit & la variété de ses connoissances, dit qu’on pourroit regarder la précaution de percer les noirs comme une preuve que les Aréopagites, qui s’en servoient, jugeoient pendant la nuit ; car à quoi bon percer les calculs noirs, si l’on eût pû voir les uns & les autres, & appercevoir, par le secours de la lumiere, la différence de leur couleur ; au lieu qu’en jugeant dans les ténebres il est clair qu’on avoit besoin d’une différence autre que celle de la couleur & relative au tact, pour démêler les calculs de condamnation d’avec ceux qui marquoient l’absolution. On comptoit ces calculs, & le nombre des uns ou des autres décidoit pour ou contre l’accusé.
On se servoit aussi de calculs ou bulletins pour tirer les athletes au sort dans les jeux publics, & les apparier. Voici comme la chose se pratiquoit aux jeux olympiques, au rapport de Lucien dans son dialogue intitulé Hermotime ou des Sectes. « On place, dit-il, devant les juges, une urne d’argent consacrée au dieu en l’honneur de qui se célebrent les jeux. On met dans cette urne des ballotes de la grosseur d’une féve, & dont le nombre répond à celui des combattans. Si ce nombre est pair, on écrit sur deux de ces ballotes la lettre Α, sur deux autres la lettre Β, sur deux autres la lettre Γ, & ainsi du reste. Si le nombre est impair, il y a de nécessité une des lettres employées qui ne se trouve inscrite que sur une seule ballote ; ensuite les athletes s’approchent l’un après l’autre, & ayant invoqué Jupiter, chacun met la main dans l’urne & en tire une ballote. Mais un des mastigophores ou porte-verges lui retenant la main, l’empêche de regarder la lettre marquée sur cette ballote jusqu’à ce que tous les autres ayent tiré la leur. Alors un des juges faisant la ronde examine les ballotes de chacun, & apparie ceux qui ont les lettres semblables. Si le nombre des athletes est impair, celui qui a tiré la lettre unique est mis en réserve pour se battre contre le vainqueur ». Mém. de l’Académ. des Bell. Lett. tom. I. & VII. (G)
Calcul des nombres, signifie, en Méchanique & parmi les Horlogers, l’art de calculer les nombres des roues & des pignons d’une machine, pour leur faire faire un nombre de révolutions donné dans un tems donné. On ne peut parvenir à cela, qu’en modérant la vîtesse des roues par un pendule ou balancier, dont les vibrations soient isochrones. Voy. Pendule & la fig. 2. & 3. Pl. I. de l’Horlogerie, qui représente un roüage de pendule ; D, la roue de rencontre ; C, la roue de champ ; B, la grande roue, laquelle doit faire un tour en une heure. Le mouvement lui est communiqué par la roue A adossée à une poulie que le poids G fait tourner en tirant en en-bas : cette roue engrene dans un pignon fixe au centre ou sur la même tige que la roue B, qui doit faire un tour en une heure. Cette roue engrene de même dans le pignon fixe sur la tige de la roue de champ C ; cette derniere engrene dans le pignon de la roue de rencontre D, dont la vîtesse est modérée par les vibrations du pendule, qui ne laisse passer qu’une dent de la roue de rencontre à chaque vibration du pendule. Mais comme chaque dent de la roue de rencontre, dans une révolution entiere, frappe deux fois contre les palettes du pendule, il suit que le nombre de vibrations pendant un tour de la roue de rencontre est double de celui des dents de cette roue. Ainsi, si les vibrations du pendule durent chacune une seconde, & que la roue de rencontre ait 15 dents, le tems de sa révolution sera de 30″ ou une demi-minute. Si on suppose que le pignon x de la roue de rencontre D ait six ailes ou dents, & que la roue de champ qui le mene en ait 24, il est manifeste, vû que les dents du pignon ne passent qu’une à une dans celles de la roue, qu’il faudra, avant que la roue de champ C ait fait un tour, que le pignon x en ait fait quatre, puisque le nombre de ses dents 6 est contenu 4 fois dans le nombre 24 de la roue. Mais on a observé que la roue de rencontre, & par conséquent le pignon x qui est fixé sur la même tige, employe 30″ à faire une révolution ; par conséquent la roue de champ C doit employer quatre fois plus de tems à faire une révolution entiere : 30″ ✕ 4 = 120″ = 2′, ainsi le tems de sa révolution est de deux minutes.
Présentement si on suppose que le pignon y fixé sur la roue de champ ait six ailes, & que la roue à longue tige B ait 60 dents, il faudra que le pignon y fasse dix tours avant que la roue B en ait fait un ; mais le pignon y fixé sur la tige de la roue de champ C employe le même tems qu’elle à faire une révolution, & le tems est de 2′ ; la roue B en employera donc 10 fois davantage, c’est-à-dire 20′ ou 1200″ ou vibrations du pendule. Ainsi l’on voit que le tems qu’elle met à faire une révolution, n’est que le tiers de 3600″ ou d’une heure, qu’elle devoit employer à la faire. Les nombres supposés sont donc moindres que les vrais, puisqu’ils ne satisfont pas au problème proposé ; ainsi on sent qu’il est nécessaire d’avoir une méthode sûre de trouver les nombres convenables.
Il faut d’abord connoître le nombre des vibrations du pendule que l’on veut employer pendant le tems qu’une roue quelconque doit faire une révolution. Voyez à l’article Pendule la maniere de déterminer le nombre des vibrations, par cette regle, que le quarré de ce nombre, dans un tems donné, est en raison inverse de la longueur du pendule. Divisez le nombre par deux, & vous aurez le produit de tous les exposans : on appelle les exposans les nombres qui marquent combien de fois une roue contient en nombre de dentures le pignon qui engrene dans cette roue. Ainsi si on a une roue de soixante dents & un pignon de six qui y engrene, l’exposant sera 10 qui marque que le pignon doit faire dix tours pour un de la roue : on écrit les pignons au-dessus des roues, & l’exposant entre deux en cette sorte :
6 = | pignon, |
10 = | exposant, |
60 = | roue. |
Lorsqu’il y a plusieurs pignons & roues, on les écrit
à la file les uns des autres, en séparant les exposans
par le signe ✕ (multiplié par) dont un des côtés représente
la tige sur laquelle est un pignon & une roue,
qui ne composant qu’une seule piece, font leur révolution
en tems égaux. Exemple :
0 | 7 | 7 | 8 | |||||||
A2 | ✕ | 15 | ✕ | 6 | ✕ | 5 | ✕ | 7 | &c. | |
15 | 42 | 35 | 60 | B |
1, 2, 15, 6, 5, 7 , sont les exposans ou les quotiens
des roues divisés par leurs pignons. 7, 7, 8,
les pignons. 15, 42, 35, 60, les roues qui engrenent
dans les pignons placés au-dessus. Les ✕ marquent,
comme il a été dit, que le pignon 7 & la roue
15 sont sur une même tige, ainsi que le second pignon
7 & la roue 42, de même le pignon 8 est sur
la tige de la roue 35.
Théorème. Le produit des exposans doublé est égal au nombre des vibrations du pendule pendant une révolution de la derniere roue B.
Démonstration. La roue de rencontre 15, ainsi qu’il a été expliqué ci-dessus, ne laisse passer qu’une dent à chaque vibration du pendule : mais comme chaque dent passe deux fois sous les palettes du pendule, le nombre des vibrations, pendant une révolution de la roue de rencontre, est le double du nombre de dents de cette roue ; ainsi on doit compter 30 vibrations ou 2 ✕ 15 : mais le pignon 7 fixé sur la tige de la roue de rencontre, fait sa révolution en même tems que la roue fait la sienne ; & il faut qu’il fasse six révolutions pour que la roue 42 en fasse une ; le nombre de vibrations pendant une révolution de cette seconde roue 42, sera donc sextuple de celui du pignon 7 qui employe 2 ✕ 15 à faire sa révolution ; ainsi la roue 42 employera 2 ✕ 15 ✕ 6 vibrations à faire une révolution entiere. Le second pignon 7 fixé sur la tige de cette roue, employera autant de tems qu’elle a à faire une révolution : mais il faut cinq révolutions de ce pignon pour un tour de la roue 35 : ainsi le nombre de vibrations pendant un tour de cette derniere roue, sera (2 ✕ 15 ✕ 6) ✕ 5 vibrations ; le pignon 8 employera le même tems, & la roue 60, 7 fois davantage, puisqu’il faut que le pignon 8 fasse 7 tours, pour que la roue 60 en fasse un : ainsi le nombre des vibrations pendant une révolution de cette derniere roue, sera (2 ✕ 15 ✕ 6 ✕ 5) ✕ 7 , ce qui est le produit de tous les exposans multiplié par 2. Ce qu’il falloit démontrer.
Dans un roüage on place ordinairement les plus petits pignons vers l’échappement, & les plus gros vers le moteur : on place de même les roues plus chargées de dentures ; ce qui fait que les plus grands exposans se trouvent vers l’échappement : ainsi dans l’exemple précédent, les roues 35 & 42 devroient changer de place, pour que les exposans allassent en décroissant de A vers B en cette sorte :
0 | 5 | 7 | 9 | |||||||
A2 | ✕ | 15 | ✕ | 10 | ✕ | 8 | ✕ | 7 | B | |
50 | 56 | 63 |
ce qui fait un roüage qui peut être employé avec
avantage pour toutes les parties. On met le nombre
de vibrations ou produit des exposans à la fin, séparé seulement par le signe = en cette sorte :
5 | 7 | 9 | ||||||||
2 | × | 15 | × | 10 | × | 8 | × | 7 | = | 16800 |
15 | 50 | 56 | 63 |
ce qui exprime le nombre de vibrations pendant une
révolution entiere de la derniere roue 63.
Lors donc que l’on propose de construire un roüage, il faut connoître le nombre de vibrations du pendule qu’on veut appliquer au roüage pendant le tems que l’on veut qu’une roue employe à faire sa révolution : supposons que ce tems soit une heure, & que le pendule batte les secondes, c’est-à-dire, que chaque vibration soit de la durée d’une seconde, une heure en contient 3600 : ainsi pendant la révolution de la roue qui fera un tour en une heure, le pendule fera 3600 vibrations, & ce nombre 3600 est le double du produit de tous les exposans 2 × r × s × t des roues & des pignons qu’il faut connoître. Divisez le nombre 3600 par 2, il vient 1800 qui est le produit de trois grandeurs inconnues r, s, t, mais que l’on sait devoir aller en décroissant de r à t, & que l’exposant r qui représente le rochet de la roue de rencontre, peut être double du triple de l’exposant s, qui ne doit surpasser le troisieme t que d’une unité au plus.
Pour trouver ces trois inconnues, on suppose une valeur à la premiere r, & cette valeur est un nombre commode pour être un rochet, & est toûjours un nombre impair pour une roue de rencontre. Supposant que r = 30, on le dégage facilement de l’équation 1800 = rst, & on a pour la valeur de st, . Présentement, puisque s & t sont égaux ou presqu’égaux, en supposant t = s, on aura l’équation ss = 60 ; donc : ainsi il faut extraire la racine quarrée de 60 : mais comme elle n’est pas exacte, on prend pour exposant la racine du quarré le plus prochain, soit en-dessus, ou en-dessous, & on divise le produit st = 60 par cette racine, & le quotient est l’autre exposant, & le plus grand est celui que l’on met le premier : ainsi dans l’exemple, 64 est le quarré le plus prochain de 60, sa racine est 8 ; on divise 60 par 8, il vient pour l’autre exposant.
On les disposera tous en cette sorte :
Présentement il faut trouver les pignons & les roues,
ce qui n’est point difficile : pour on prendra 8 pour
pignon, & pour roue 8 fois l’exposant , ce qui
fait 60 ; pour l’exposant 8, on prendra un pignon 7,
& la roue sera 56 ; la troisieme roue qui est le rochet
est toûjours égale au premier exposant :
1 | 7 | 8 | ||||||
2 | × | 30 | × | 8 | × | = | 3600 | |
30 | 56 | 60 |
On doit observer 1°. lorsque l’exposant est un mixte,
que le pignon doit toûjours être le dénominateur de
la fraction du mixte, ou un multiple de ce dénominateur,
s’il est trop petit pour être un pignon. 2°. Que
s’il y avoit trois exposans stu, non compris le rochet
ou la roue de rencontre, on devroit extraire la
racine cubique de leur produit ; cette racine cubique
ou celle du cube le plus prochain, sera un des exposans.
(D)
Calcul, (Medecine.) Voyez Pierre.
Étymologie de « calcul »
Calculus, caillou : parce que l'on comptait avec de petits cailloux, calculus a signifié compte, calcul. Calculus est un diminutif de calx, chaux (voy. ce mot). Par cette étymologie on comprend comment calcul peut signifier à la fois supputation et petite pierre, et comment le sens primitif est caillou.
- Du latin calculus, (« caillou utilisé pour compter avec un boulier ou avec l’abaque »). Ce sens explique l’usage médical du mot.
Phonétique du mot « calcul »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
calcul | kalkyl |
Fréquence d'apparition du mot « calcul » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « calcul »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « calcul »
-
Il y a dans la fidélité de la paresse, de la peur, du calcul, du pacifisme, de la fatigue et quelquefois de la fidélité.
Etienne Rey — De l'Amour de Stendhal -
Le calcul des probabilités, appliqué à la mortalité humaine a donné naissance à une science nouvelle : celle des assurances.
Emile de Girardin — Les 52 -
Le Français est rarement aimable de premier jet ; on dirait toujours qu’il est aimable par ordre, par calcul.
Fiodor Dostoïevski — Le Joueur -
Le statisticien est un homme qui fait un calcul juste en partant de prémices douteuses pour aboutir à un résultat faux.
Jean Delacour -
L'avarice est un calcul dont on retrouve la racine à l'origine de maintes vertus.
Marcel Jouhandeau -
On dit communément que le temps c’est de l’argent. Faites le calcul, au cours du dollar.
Jean Tardieu — Un mot pour un autre -
La fonction de la mémoire est aussi importante que celle du calcul.
Jacques Le Goff -
Les plus dangereux de nos calculs sont ceux que nous appelons des illusions.
Georges Bernanos — Dialogues des carmélites, Le Seuil -
Lorsque l'on investit dans l'immobilier, le calcul de la rentabilité est une étape clé. Le premier rendement calculé est le rendement brut. Il s'agit de la rentabilité la plus simple à calculer pour le futur investisseur. Découvrez le calcul du rendement brut pour un investissement immobilier locatif.
Figaro Immo — Calculer le rendement brut d'un investissement locatif -
A trente ans, les hommes ont déjà fini de se connaître par le coeur. Le calcul leur suffit.
Jean-Pierre Guay — Le Bonheur de Christian Dagenais
Traductions du mot « calcul »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | calculation |
Espagnol | cálculo |
Italien | calcolo |
Allemand | berechnung |
Portugais | cálculo |
Synonymes de « calcul »
- supputation
- arithmétique
- évaluation
- computation
- gravier
- combinaison
- gravelle
- lithiase
- manigance
- arrière-pensée
- spéculation
- estimation
Antonymes de « calcul »
Combien de points fait le mot calcul au Scrabble ?
Nombre de points du mot calcul au scrabble : 10 points