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Imitation

Variantes Singulier Pluriel
Féminin imitation imitations

Définitions de « imitation »

Trésor de la Langue Française informatisé

IMITATION, subst. fém.

I. − Action d'imiter (v. ce mot I) et résultat de cette action.
A. −
1. [Correspond à imiter I A 1, 3] Action d'imiter (un bruit, un comportement, une personne ou bien un animal en essayant de reproduire les attitudes, les façons de s'exprimer); résultat de cette action. Synon. mime, reproduction, simulacre, simulation.Imitation des aboiements du chien; imitation des gestes, des intonations, des propos, des manières, des tics de qqn. « Son changement de front, ça été fait avec ça... » Et une main faisait l'imitation d'un pouce et d'un index qui comptent de l'argent (Goncourt, Journal,1873, p. 947).Ils prononçaient « minionne », avec une affreuse grimace tordue, suivie d'une imitation de nausée (Colette, Sido,1929, p. 154) :
1. ... on lui disait : « C'est singulier, vous pensez là-dessus comme M. Schmidt », ou : « Tiens! vous vous êtes fait faire un pantalon semblable à celui de M. Schmidt. − Vous vous coiffez comme M. Schmidt. − Vous ressemblez prodigieusement à M. Schmidt. − Vous jurez comme M. Schmidt. » C'est en vain que Stephen changeait ses habits à mesure que Schmidt les imitait; et, d'ailleurs, il ne pouvait changer ses opinions aussi facilement. Un jour, Stephen lui avait dit : « Je ne connais rien de bête et de creux comme l'imitation et le plagiat. » Schmidt n'avait pas vu là un reproche; il n'avait vu qu'une idée dont il pouvait faire son profit. Quelques jours après, dans un salon, Schmidt lui dit tout haut : « Dites-moi, Stephen, connaissez-vous rien d'aussi bête et d'aussi creux que l'imitation... » Karr, Sous tilleuls,1832, p. 275.
2. En partic. [Correspond à imiter I A 2; en parlant de qqn] Parodie qui va jusqu'à la caricature :
2. ... il se lança dans des imitations, d'ailleurs exquises de finesse et d'observation maligne (...) de M. de La Hourmerie, dont il singea jusqu'à la perfection la solennité pleine de tics. Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 4etabl., II, p. 139.
Faire des imitations, l'imitation de qqn. Daudet nous faisait l'imitation drolatique d'un oncle, ancien militaire (Goncourt, Journal,1894, p.615) :
3. Pour prendre comme exemple l'exercice qu'on appelle, dans une autre acception du mot imitation, « faire des imitations » (ce qui se disait chez les Guermantes « faire des charges »)... Proust, Guermantes 2,1921, p. 461.
SPECTACLES. Action de reproduire dans leurs particularités, et souvent jusqu'à la caricature, le jeu de physionomie, la voix d'un personnage connu, d'imiter divers bruits ou instruments de musique. Synon. parodie.Thierry Le Luron (...) peaufine au scalpel quelque 63 imitations au théâtre Marigny (...). Irrévérencieux, insolent, il croque, il caricature (Elle,5 nov. 1979, p. 14).
B. −
1. [Correspond à imiter I B I] Le fait de s'inspirer intellectuellement, moralement ou socialement de quelqu'un. Imitation d'un maître, d'un parent :
4. ...dans les pays protestants, de petites sectes exaltées jouent le rôle des monastères. Ce sont ces champs de bataille qui permettent à la morale chrétienne de se maintenir (...) et lui donne assez de lustre pour entraîner dans la société quelques pâles imitations. Sorel, Réflex. violence,1908, p. 320.
Loc. À l'imitation de. À la façon de. Membre d'un ordre institué par l'apôtre saint Paul lui-même, qui se prévalut du titre de citoyen romain, je me flattais de me conduire, à son imitation, en bon citoyen français (A. France, Dieux ont soif,1912, p. 159).
Proposer qqc. à l'imitation de qqn. Le lui proposer en exemple. Des exemplaires de sentiments que certains écrivains de notre époque proposent à l'imitation des tout jeunes gens (Bourget, Essais psychol.,1883, p. xiv).
Imitation de Jésus-Christ (ouvrage anonyme de piété, du xves.). J'observais à la lettre ce précepte de l'Imitation de Jésus-Christ (...). Fuis avec un grand soin la pratique des femmes (A. France, Livre ami,1885, p. 172).
2. En partic. [Correspond à imiter I B 3; en parlant des enfants, des individus dans la société, d'une collectivité] Tendance à reproduire, consciemment ou non, les gestes, les actes de l'entourage. Synon. mimétisme.Esprit, instinct d'imitation; imitation instinctive, volontaire. Quand elles [les compagnies] défilaient dans les rues de Paris, un murmure d'admiration s'élevait le long du chemin et leur formait une sorte de cortège. Adoptaient-elles un insigne, un ornement, à l'instant même une épidémie d'imitation se déclarait sur les deux rives de la Seine; toutes les légions faisaient acte de plagiat (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 175).Mais elle n'en savait guère plus qu'une fillette élevée en un couvent, ses audaces de parole venant de sa mémoire, de cette faculté d'imitation et d'assimilation qu'ont les femmes, et non d'une pensée instruite et devenue hardie (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Yvette, 1884, p. 523) :
5. Nous n'avons encore regardé la présence d'autrui que lorsqu'elle stimule ou inhibe une activité constituée en dehors d'elle. Dans les deux formes élémentaires de la communication : la contagion affective involontaire et l'imitation consciente, elle ne se limite plus à une simple intervention auxiliaire ou perturbatrice, elle suscite proprement une image d'elle-même. Mounier, Traité caract.,1946, p. 498.
Jeux d'imitation. Jeux éducatifs basés sur l'imitation. Des jeux collectifs d'imitation des bambins de la maternelle à ceux que pratiquent les enfants de onze à douze ans, on peut encore distinguer trois niveaux. D'abord des jeux où la réalisation reste individuelle, mais à l'intérieur du groupe : on joue par exemple à « faire » la poule (...). À ces jeux succèdent les imitations faites par un groupe pris dans son ensemble : par exemple, on fera un train, ou on jouera au battage, à l'alambic, etc. (Jeux et sports,1967, p. 111).
C. − [Correspond à imiter I C]
1. BEAUX-ARTS. [Correspond à imiter I C 1] Reproduction des apparences, des formes réelles de ce que l'art prend pour modèle dans la nature. Dans tous leurs tableaux [des peintres Flamands] on ne trouve qu'une imitation froide, étriquée (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 32).Qu'est-ce que l'imitation? C'est une copie fidèle, et rien de plus. Si les arts du dessin n'avaient d'autre objet que de copier la nature, (...) ils seraient un pléonasme (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 17).
Théorie, concept de l'imitation :
6. Le concept d'imitation (...) est la base des esthétiques qui se construisent alors : Aristote se fonde sur lui, et Platon le respecte jusqu'à en faire une loi de l'art, bien que sa philosophie même exige qu'on cherche ailleurs l'essence de la beauté. Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 66.
Arts d'imitation (vx). On donne particulièrement le nom d'arts d'imitation à la peinture et à la sculpture; les autres arts, comme la musique, la poésie, n'imitent pas la nature directement, quoique leur but soit de frapper l'imagination par des sentiments (Delacroix, Journal,1857, p. 57).
2. BEAUX-ARTS, LITT. [Correspond à imiter I C 2]
a) Fait de prendre pour modèle le style, la manière, les œuvres d'un autre écrivain et de s'en inspirer plus ou moins étroitement. Synon. copie.La traduction conserve, mais l'imitation détruit (Vigny, Journal poète,1838, p. 1099).L'imitation est le vertige des esprits souples et brillants, et souvent même une preuve de supériorité (Baudel., Salon,1859, p. 263).L'imitation est destructive du talent; on perd ce qu'on a de génie en voulant prendre celui d'un autre (Bussy, Art dram.,1866, p. 23) :
7. La tapisserie, on peut le déclarer à la stupéfaction de bon nombre de gens, la tapisserie est un art perdu. Ce n'est plus qu'une laborieuse imitation terne et noire de la peinture, un produit quelque peu supérieur aux contrefaçons en toile peinte d'anciennes tapisseries. Goncourt, Journal,1874, p. 994.
P. ext. ,,Cela est au-dessus de toute imitation, se dit d'une chose qu'il est impossible de bien imiter`` (Ac. 1935).
Loc. À l'imitation de qqc. La place où sont plantées, à l'imitation des cirques antiques, deux bornes de marbre (A. France, Lys rouge,1894, p. 118).
b) P. méton. Œuvre inspirée d'une autre œuvre, souvent de manière assez libre pour être plaisante ou pour rester personnelle. Il faut lire cet original pour mieux admirer la richesse de la copie, mieux sentir (...) l'originalité de l'imitation (A. France, Rabelais,1909, p. 62).Car les joies dont nous souffrions que ma grand'mère fût écartée, c'étaient les joies les plus simples de la vie, une nouvelle, une pièce, moins que cela, une « imitation », qui l'eussent amusée (Proust, Fugit.,1922, p. 660).La Prisonnière (...) a un si vif succès qu'elle donne naissance à des imitations américaines (Morand, New-York,1930, p.175).
Imitation plate, servile. Œuvre sans originalité. Synon. plagiat.Cette vaste église qui n'est qu'une triste et froide imitation des cathédrales européennes (Green, Journal,1942, p. 205).
3. MUS. Répétition par une partie d'un motif d'un thème musical énoncé par une autre partie. Quand cette reproduction [la reproduction du dessin mélodique par imitation dans une autre partie] est absolument exacte, quand (...) [tous les intervalles] de la partie modèle sont représentés dans la partie imitante par des espaces [intervalles] identiquement semblables, (...) l'imitation est dite régulière ou canonique (Lavignac, Mus. et musiciens,1895, p. 378).L'Hosanna se prête bien à de souples vocalises, et même au style fugué. Mais généralement, on y abuse des répétitions, et les développements sont interminables. Ne parlons pas de ces pauvres imitations canoniques (Potiron, Mus. église,1945, p. 107).
4. LING., rare. ,,Figure de construction consistant à imiter le tour d'une autre langue, ou un tour inusité`` (Phél. Ling. 1976). Latinisme, hébraïsme, marotisme (...) sont des imitations (Phél. Ling. 1976).
5. SC. EXP. Synon. anc. de simulation.J'ai parlé précédemment des sphères pulsantes de Bjerknes et de l'imitation par ces sphères des phénomènes électrostatiques (H. Poincaré, Électr. et opt.,1901, p. 613).On pourra d'ailleurs pousser assez loin l'imitation du vivant par l'inorganisé. Non seulement la chimie opère des synthèses organiques, mais on arrive à reproduire artificiellement le dessin extérieur de certains faits d'organisation, tels que la division indirecte de la cellule et la circulation protoplasmique (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 33).
D. − [Correspond à imiter I D] Reproduction de quelque chose dont on veut faire passer la copie pour vraie. Synon. contrefaçon, copie, falsification.Imitation d'une écriture, d'un billet de banque :
8. ... contrefaçon, altération d'écritures ou de signatures. − La contrefaçon suppose la falsification de l'écriture de l'acte tout entier, alors que l'altération ne le falsifie qu'en partie; mais l'imitation de la signature n'est pas nécessaire. Réau-Rond. 1951.
II. − [Correspond à imiter II] Matière qui imite une matière plus riche, ou objet qui en imite un autre, ancien ou de valeur. Un bronze, un diamant d'imitation; un objet en imitation d'ivoire. Enfin, la fabrique s'essaye aux trompe-l'œil, aux imitations de statuettes de Saxe (G. Fontaine, Céram. fr.,1965, p. 98).Le canapé du salon est une imitation de l'ancien (Davau-Cohen1972).Imitations de Saxe. Porcelaines qui imitent la porcelaine de Saxe.
En imitation. En matière imitée. Synon. en toc (fam.).Un diamant, des bijoux en imitation (d'apr. Rob.).
P. ext., rare. Tout objet qui en imite un autre. C'était dans un précieux musée d'imitations anatomiques. Cette tête, merveilleusement reproduite et grossie énormément, jusqu'à rappeler celle du tigre et du jaguar, offrait dans sa forme horrible une chose plus horrible encore (Michelet, Oiseau,1856, p. 100).
En appos., fam. Sur la nappe d'un blanc glacé, les verres et l'argenterie-imitation resplendissent (Dabit, Hôtel Nord,1929, p. 19).Son mantelet en Chantilly imitation, sur des épaules en bouteille à vin du Rhin (Colette, Képi,1943, p. 163).
Au fig. [En parlant d'abstractions] ,,Substitut insatisfaisant de quelque chose. Le succès, imitation frelatée de la gloire`` (Rob.). Synon. pâle image, reflet.
Prononc. et Orth. : [imitasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. [Ca 1236 « action de prendre quelqu'un pour modèle » (G. de Coinci, Mir. 11 ds FEW t. 4, p. 570a)]; 1364 (Mir. ND par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, III, 307); 1488 (Cy comance le livre tres-salutaire, la Ymitation Jhesu Christ... Tholose, H. Mayer Alaman, 28 may 1488 d'apr. L. Hain, Repertorium bibliographicum, no9120); 1549 spéc. domaine littér. (Du Bellay, Deffence et illustration, II, III, éd. H. Chamard, p. 103); 2. av. 1711 B.-A. « reproduction des aspects sensibles de la nature par les moyens de l'art » (Corresp. entre Boileau et Brossette, p. 537 ds Boileau, Œuvres, éd. A. Adam et F. Escal, III, p. 996, note 1); cf. 1763 (J.-J. Rousseau, Emile, IV, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, p. 672); id. « œuvre imitée de la nature » (Id., op. cit., p. 397); 1857 arts d'imitation (Delacroix, supra); 3. 1845 « contrefaçon, fabrication illicite » (Besch.); 1861 (Labiche, Poudre aux yeux, I, VI, t. 2, p. 323: elle [une chaîne dorée] est en imitation). Empr. au lat.imitatio « imitation, copie; faculté d'imitation », spéc. en lat. médiév. « imitation de modèles, d'exemples de vertu » (viies., B. Botte ds ALMA t. 16, pp. 149-154), cf. l'Imitatio Christi, petit traité spirituel du xves., se rattachant à la même accept. et dont l'auteur est peut-être Thomas Hemerken a Kempis (ca 1380-1471 : 1retrad. fr. sous le titre de Internelle Consolation en 1447). Fréq. abs. littér. : 1 442. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 182, b) 1 571; xxes. : a) 1 986, b) 2 233.

Wiktionnaire

Nom commun - français

imitation \i.mi.ta.sjɔ̃\ féminin

  1. Action d’imiter ou résultat de cette action.
    • Le palier est long et étroit, le mur est tendu d’une imitation de tapisserie à ramages vert sombre où brille le cuivre d’une applique à gaz. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Sont vains également les efforts tentés par tant de savants pour trouver dans le passé des institutions à imiter, qui seraient capables de discipliner leurs contemporains : l’imitation n'a jamais donné grand'chose de bon et a souvent engendré beaucoup de déboires; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.363)
    • Le matériel est plus onéreux pour la pêche de la crevette grise et les pêches au filet, car il ne faut pas hésiter à investir dans un équipement résistant en évitant les vagues imitations vendues dans les bazars de plage, qui rendront l'âme dès votre première sortie. — (Gérard Houdou & Pascal Durantel, Pêche à pied en bord de mer, Losange, 2005 & Éditions Artemis, 2007, p. 100)
  2. (En particulier) (Art) Ouvrage où l’on s’est proposé d’en imiter d’autres.
    • Si c'est de la sorte que Kaulbach entend le réalisme, nous aimons encore mieux les abstractions les plus nuageuses ou les imitations les plus archaïquement byzantines. — (Théophile Gautier, L'Art moderne, Paris : chez Michel Lévy frères, 1856, p. 272)
    • Cette pièce de vers est une imitation d'une ode d’Horace.
    • (Par ellipse) L’imitation a été mise en vers par Pierre Corneille.
  3. (Art) Ouvrage d’orfèvrerie et de bijouterie où l’on imite, mais sans intention de fraude, l’or, l’argent, les pierres précieuses, l’écaille, l’ivoire, etc.
    • (Par apposition)Voyant que l'amant au membre de gladiateur se redresse à demi, je le refoudroie d'un coup de bouddha en ivoire imitation. — (Frédéric Dard, San-Antonio, n°171 : Du sable dans la vaseline, Fleuve Noir, 1998, chap. 25)
    • Des bijoux, des dentelles en imitation.
    • Vendre, acheter de l’imitation.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

IMITATION. n. f.
Action d'imiter ou Résultat de cette action. Avoir la manie de l'imitation. Se proposer l'imitation des plus grands hommes. Il agit ainsi par esprit d'imitation. La peinture et la sculpture sont des arts d'imitation. Il n'a pas d'invention, mais il a le talent de l'imitation. Cet artiste s'attache à l'imitation de la nature. Ce poète se borne à une servile imitation des anciens. On croirait que ces fleurs sont naturelles, tant l'imitation en est parfaite. Cela est au-dessus de toute imitation, se dit d'une Chose qu'il est impossible de bien imiter. Il se dit, particulièrement en termes de Littérature et de Beaux-Arts, des Ouvrages où l'on s'est proposé d'en imiter d'autres. Cette pièce de vers est une imitation de telle ode d'Horace. C'est plutôt une imitation qu'une traduction. Ce tableau est une imitation de la Nativité du Corrège. Cet ouvrage est une imitation de l'allemand, de l'anglais, etc., Est l'imitation d'un ouvrage écrit en allemand, en anglais, etc. Il se dit, par ellipse, pour l'Imitation de JÉSUS-CHRIST. Une belle édition de l'Imitation. L'Imitation a été mise en vers par Pierre Corneille. Acheter une Imitation.

IMITATION se dit, en termes d'Arts, d'Ouvrages d'orfèvrerie et de bijouterie où l'on imite, mais sans intention de fraude, l'or, l'argent, les pierres précieuses, l'écaille, l'ivoire, etc. Des bijoux, des dentelles en imitation. Vendre, acheter de l'imitation.

À L'IMITATION DE, loc. prép., À l'exemple de, sur le modèle de, etc. Faire quelque chose à l'imitation de quelqu'un. Cet édifice a été fait à l'imitation de tel autre.

Littré (1872-1877)

IMITATION (i-mi-ta-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • 1Action d'imiter ; résultat de cette action. Loin d'ici cette piété d'imitation et de complaisance qui porte dans le sanctuaire des vœux intéressés et profanes ! Fléchier, Duc de Mont. Ouvrage qui était une imitation du grand labyrinthe, Fénelon, Tél. V. Trop d'imitation éteint le génie, Voltaire, Mél. littér. Cons. à L. Racine. L'imitation est de tous les résultats de la machine animale le plus admirable, Buffon, Nature des anim. Parmi les hommes, ce sont ordinairement ceux qui réfléchissent le moins qui ont le plus le talent de l'imitation, Buffon, ib. Ce talent d'imitation, bien loin de supposer de l'esprit et de la pensée dans les animaux, prouve au contraire qu'ils en sont absolument privés, Buffon, ib. Il marcha sur ses traces par esprit d'imitation plutôt que par caractère, Raynal, Hist. phil. XIII, 35.

    Cela est au-dessus de toute imitation, se dit d'une chose qu'il est impossible de bien imiter.

    Les arts d'imitation, la peinture, la sculpture.

    Au théâtre, don ou talent de contrefaire les acteurs célèbres. Exceller dans les imitations.

  • 2 Terme de littérature. Œuvre dans laquelle on se propose d'en imiter une autre. C'est plutôt une imitation qu'une traduction. Mon imitation n'est point un esclavage ; Je ne prends que l'idée et les tours et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois, La Fontaine, Poésies mêlées, LXX. Imitation d'Anacréon, Titre d'une petite pièce de vers de la Fontaine. Le conte du tonneau du doyen Swift est une imitation des trois anneaux ; la fable de ces trois anneaux est fort ancienne ; elle est du temps des croisades, Voltaire, Mél. littér. Lettres à S. A. S. le prince de.... lett. 5. Corneille a réformé la scène tragique et la scène comique par d'heureuses imitations, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Menteur, préf. commentaire.

    Cet ouvrage est une imitation de l'anglais, de l'allemand, est l'imitation d'un ouvrage anglais, allemand.

  • 3 Terme de musique. Répétition d'une phrase ou d'un fragment de phrase musicale d'une partie dans une autre.
  • 4 Par ellipse, Imitation se dit de l'Imitation de Jésus-Christ, ouvrage de piété très célèbre. Une belle édition de l'Imitation. L'Imitation a été mise en vers par P. Corneille.
  • 5 Terme d'industrie. Sorte de contrefaçon qui n'a rien d'illicite, lorsqu'elle n'a point pour but de tromper l'acheteur. Vendre, fabriquer de l'imitation. Bijoux en imitation.
  • 6À l'imitation de, à l'exemple de, sur le modèle de. Cet édifice a été fait à l'imitation de tel autre. À son imitation, les femmes de tous les grands seigneurs des Perses et des Mèdes mépriseront les commandements de leurs maris, Sacy, Bible, Esth. I, 18.

HISTORIQUE

XVIe s. Comme l'un [Cicéron] se fust entierement adonné à l'imitation des Grecz, Du Bellay, J. Illustr. de la langue franç. I, 7.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

* IMITATION, s. f. (Gramm. & Philosoph.) c’est la représentation artificielle d’un objet. La nature aveugle n’imite point ; c’est l’art qui imite. Si l’art imite par des voix articulées, l’imitation s’appelle discours, & le discours est oratoire ou poétique. Voyez Eloquence & Poésie. S’il imite par des sons, l’imitation s’appelle musique. Voyez l’article Musique. S’il imite par des couleurs, l’imitation s’appelle peinture. Voyez l’article Peinture. S’il imite avec le bois, la pierre, le marbre, ou quelque autre matiere semblable, l’imitation s’appelle sculpture. Voyez l’article Sculpture. La nature est toujours vraie ; l’art ne risquera donc d’être faux dans son imitation que quand il s’écartera de la nature, ou par caprice ou par l’impossibilité d’en approcher d’assez près. L’art de l’imitation en quelque genre que ce soit, a son enfance, son état de perfection, & son moment de décadence. Ceux qui ont créé l’art, n’ont eu de modele que la nature. Ceux qui l’ont perfectionné, n’ont été, à les juger à la rigueur, que les imitateurs des premiers ; ce qui ne leur a point ôté le titre d’hommes de génie ; parce que nous apprétions moins le mérite des ouvrages par la premiere invention & la difficulté des obstacles surmontés, que par le degré de perfection & l’effet. Il y a dans la nature des objets qui nous affectent plus que d’autres ; ainsi quoique l’imitation des premiers soit peut être plus facile que l’imitation des seconds, elle nous intéressera davantage. Le jugement de l’homme de goût & celui de l’artiste sont bien différens. C’est la difficulté de rendre certains effets de la nature, qui tiendra l’artiste suspendu en admiration. L’homme de goût ne connoît guere ce mérite de l’imitation ; il tient trop au technique qu’il ignore : ce sont des qualités dont la connoissance est plus générale & plus commune, qui fixeront ses regards. L’imitation est rigoureuse ou libre ; celui qui imite rigoureusement la nature en est l’historien. Voyez Histoire. Celui qui la compose, l’exagere, l’affoiblit, l’embellit, en dispose à son gré, en est le poëte. Voyez Poésie. On est historien ou copiste dans tous les genres d’imitation. On est poëte, de quelque maniere qu’on peigne ou qu’on imite. Quand Horace disoit aux imitateurs, ô imitatores servum pecus, il ne s’adressoit ni à ceux qui se proposoient la nature pour modele, ni à ceux qui marchant sur les traces des hommes de génie qui les avoient précédés, cherchoient à étendre la carriere. Celui qui invente un genre d’imitation est un homme de génie. Celui qui perfectionne un genre d’imitation inventé, ou qui y excelle, est aussi un homme de génie. Voyez l’article suivant.

Imitation, s. f. (Poésie. Rhétor.) on peut la définir, l’emprunt des images, des pensées, des sentimens, qu’on puise dans les écrits de quelque auteur, & dont on fait un usage, soit différent, soit approchant, soit en enchérissant sur l’original.

Rien n’est plus permis que d’user des ouvrages qui sont entre les mains de tout le monde ; ce n’est point un crime de les copier ; c’est au contraire dans leurs écrits, selon Quintilien, qu’il faut prendre l’abondance & la richesse des termes, la variété des figures, & la maniere de composer : ensuite, ajoute cet orateur, on s’attachera fortement à imiter les perfections que l’on voit en eux ; car on ne doit pas douter qu’une bonne partie de l’art ne consiste dans l’imitation adroitement déguisée.

Laissons dire à certaines gens que l’imitation n’est qu’une espece de servitude qui tend à étouffer la vigueur de la nature ; loin d’affoiblir cette nature, les avantages qu’on en tire ne servent qu’à la fortifier. C’est ce que M. Racine a prouvé solidement dans un mémoire agréable, dont le précis décorera cet article.

Stésychore, Archiloque, Hérodote, Platon, ont été des imitateurs d’Homere, lequel vraissemblablement n’a pû lui-même, sans imitation de ceux qui l’ont précédé, porter tout d’un coup la Poésie à son plus haut point de perfection. Virgile n’écrit presque rien qu’il n’imite ; tantôt il suit Homere, tantôt Théocrite, tantôt Hésiode, & tantôt les poëtes de son tems ; & c’est pour avoir eu tant de modeles, qu’il est devenu un modele admirable à son tour.

J’avoue qu’il n’est pas impossible que des hommes plus favorisés du ciel que les autres, s’ouvrent d’eux-mêmes un chemin nouveau, & y marchent sans guides ; mais de tels exemples sont si merveilleux, qu’ils doivent passer pour des prodiges.

En effet, le plus heureux génie a besoin de secours pour croître & se soutenir ; il ne trouve pas tout dans son propre fonds. L’ame ne sauroit concevoir ni enfanter une production célebre, si elle n’a été comme fécondée par une source abondante de connoissances. Nos efforts sont inutiles, sans les dons de la nature ; & nos efforts sont imparfaits si l’on n’accompagne ces dons, si l’imitation ne les perfectionne.

Mais il ne suffit pas de connoître l’utilité de l’imitation ; il faut savoir encore quelles regles on doit suivre pour en retirer les avantages qu’elle est capable de procurer.

La premiere chose qu’il faut faire est de se choisir un bon modele. Il est plus facile qu’on ne pense de se laisser surprendre par des guides dangereux ; on a besoin de sagacité pour discerner ceux auxquels on doit se livrer. Combien Séneque a-t-il contribué à corrompre le goût des jeunes gens de son tems & du nôtre ? Lucain a égaré plusieurs esprits qui ont voulu l’imiter, & qui ne possédoient pas le feu de son éloquence. Son traducteur entraîné comme les autres, a eu la folle ambition de lui dérober la gloire du style ampoulé.

Il ne faut pas même s’attacher tellement à un excellent modele, qu’il nous conduise seul & nous fasse oublier tous les autres écrivains. Il faut comme une abeille diligente, voler de tous côtés, & s’enrichir du suc de toutes les fleurs. Virgile trouve de l’or dans le fumier d’Ennius ; & celui qui peint Phedre d’après Eurypide, y ajoute encore de nouveaux traits que Séneque lui présente.

Le discernement n’est pas moins nécessaire pour prendre dans les modeles qu’on a choisis les choses qu’on doit imiter. Tout n’est pas également bon dans les meilleurs auteurs ; & tout ce qui est bon ne convient pas également dans tous les tems & dans tous les lieux.

De plus, ce n’est pas assez que de bien choisir ; l’imitation doit être faite d’une maniere noble, généreuse, & pleine de liberté. La bonne imitation est une continuelle invention. Il faut, pour ainsi dire, se transformer en son modele, embellir ses pensées, & par le tour qu’on leur donne, se les approprier, enrichir ce qu’on lui prend, & lui laisser ce qu’on ne peut enrichir. C’est ainsi que la Fontaine imitoit, comme il le déclare nettement.

Mon imitation n’est point un esclavage :

« Je n’emploie que l’idée, les tours & les lois que nos maîtres suivoient eux-mêmes ».

Si d’ailleurs quelque endroit plein chez eux d’excellence,
Peut entrer dans mes vers sans nulle violence,
Je l’y transporte, & veux qu’il n’ait rien d’affecté,
Tâchant de rendre mien, cet air d’antiquité.

Malherbe, par exemple, montre comment on peut enrichir la pensée d’un autre, par l’image sous laquelle il représente le vers si connu d’Horace, pallida mors æquo pulsat pede, pauperum tabernas, regumque turres.

Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses lois ;
Et la garde qui veille aux barrieres du louvre,
N’en défend pas nos rois.

Sophocle fait dire au malheureux Ajax, lorsqu’étant prêt de mourir, il trouve son fils :

Ὦ παῖ, γένοιο πατρὸς εὐτυχέστερος,
Τὰ δ’ ἄλλ’ ὁμοῖος.
.

Virgile exprime la même chose d’une maniere différente.

Disce, puer, virtutem ex me, verumque laborem,
Fortunam ex aliis.

Et nous trouvons dans Andromaque la même idée rendue encore d’une façon nouvelle.

Fais connoître à mon fils, les héros de sa race :
Autant que tu pourras, conduis-le sur leur trace ;
Dis-lui par quels exploits leurs noms ont éclaté,
Plutôt ce qu’ils ont fait, que ce qu’ils ont été.

M. Despréaux qui disoit en badinant, « qu’il n’étoit qu’un gueux revêtu des dépouilles d’Horace,» s’est si fort enrichi de ces dépouilles, qu’il s’en est fait un trésor, qui lui appartient justement ; en imitant toujours, il est toujours original. Il n’a pas traduit le poëte latin, mais il ajoûté contre lui, parce que dans ce genre de combat, on peut être vaincu sans honte.

Si Virgile n’avoit pas osé joûter contre Homere, nous n’aurions point sa magnifique description de la descente d’Enée aux enfers, ni l’admirable peinture du bouclier de son héros. C’est ici qu’il faut convenir que le poëte latin nous apprend comment il s’y faut prendre pour se rendre original en imitant ; c’est de cette maniere que les grands Peintres & les Sculpteurs imitent la nature, je veux dire en l’embellissant. Voyez le mémoire de M. l’abbé Fraguier sur les imitations de l’Enéïde.

L’approbation constante que l’Iphigénie de Racine a reçûe sur le théâtre françois, justifie sans doute l’opinion de ceux qui mettent cette tragédie au nombre des plus belles. En la comparant à la piece du même nom, qui a fait les délices du théâtre d’Athènes, on verra de quelle façon on doit imiter les anciens. Eurypide, de l’aveu d’Aristote, ne donne pas à son Iphigénie, un caractere constant & soutenu ; d’abord, elle déclare qu’elle périt par le meurtre injuste d’un pere barbare : un moment après, elle change de sentiment, elle excuse ce pere, & prie Clytemnestre de ne point haïr Agamemnon, pour l’amour d’elle. L’auteur de l’Iphigénie moderne sentant la faute d’Eurypide, a pris grand soin de l’éviter ; il a peint cette fille toujours respectueuse & toujours soumise aux volontés de son pere.

Ainsi l’imitation née de la lecture continuelle des bons originaux, ouvre l’imagination, inspire le goût, étend le génie, & perfectionne les talens ; c’est ce qui fait dire à un de nos meilleurs poëtes :

Mon feu s’échauffe à leur lumiere,
Ainsi qu’un jeune peintre instruit
Sous Coypel & sous l’Argilliere,
De ces maîtres qui l’ont conduit,
Se rend la touche familiere ;
Il prend noblement leur maniere,
Et compose avec leur esprit.

Ne rougissons donc pas de consulter des guides habiles, toujours prêts à nous conduire. Quoiqu’ils soient nos maîtres, la grande distance que nous voyons entre eux & nous, ne doit point nous effrayer. La carriere dans laquelle ils ont couru si glorieusement est encore ouverte ; nous pouvons les atteindre, en les prenant pour modeles & pour rivaux dans nos imitations ; si nous ne les atteignons pas, du-moins nous pouvons en approcher, & après les grands hommes, il est encore des places honorables. La réputation de Lucrece n’empêcha pas Virgile de paroître, & la gloire d’Hortensius ne rallentit point l’ardeur de Cicéron pour l’éloquence. Quel homme étoit plus propre à desespérer ses rivaux que Corneille ? cependant il a trouvé un égal ; & quoiqu’un autre ait mérité la même couronne, la sienne lui est demeurée toute entiere, n’a rien perdu de son éclat.

Concluons que c’est à l’imitation que les modernes doivent leur gloire, & que c’est de cette même imitation que les anciens ont tiré leur grandeur. (D. J.)

Imitation, s. f. (Morale.) c’est, dit Bacon, la traduction des préceptes en exemples. Un jeune homme qui veut s’avancer dans la carriere de la gloire & de la vertu, doit commencer par se proposer d’excellens modeles, & ne pas prendre d’après eux quelques traits de ressemblance, pour une parfaite conformité ; mais avec le tems, il doit devenir lui-même son modele ; c’est-à-dire régler ses actions par ses actions, & donner des exemples après en avoir suivi. (D. J.)

Imitation en Musique, est l’emploi d’un même tour de chant dans plusieurs parties qui se font entendre l’une après l’autre. A l’unisson, à la tierce, à la quarte, ou à quelqu’autre intervalle que ce soit, l’imitation est toujours bien prise, même en changeant plusieurs notes, pourvû que le même chant se reconnoisse toûjours, & qu’on ne s’écarte point des lois d’une bonne modulation. Souvent pour rendre l’imitation plus sensible, on la fait précéder d’un silence. On traite l’imitation comme on veut ; on la prend, on l’abandonne, on en commence une autre à sa liberté ; en un mot les regles en sont aussi relachées que celles de la fugue sont séveres : c’est pourquoi les grands maîtres la dédaignent, & toute imitation trop affectée décele presque toûjours un écolier en composition.

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Étymologie de « imitation »

Lat. imitationem, de imitari, imiter.

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Du latin imitatio.
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Phonétique du mot « imitation »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
imitation imitasjɔ̃

Citations contenant le mot « imitation »

  • La mode étant l'imitation de qui veut se distinguer par celui qui ne veut pas être distingué, il en résulte qu'elle change automatiquement. De Paul Valéry / Tel Quel , 
  • Qu'il y ait simulacre, imitation et fable, et que plusieurs prennent plaisir, non seulement à jouer, mais à regarder et à s'étonner : le théâtre se définit par là tout entier. De Michel Deutsch , 
  • N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe. Victor Hugo, Tas de pierres, Éditions Milieu du monde
  • Mon imitation n'est point un esclavage. Je ne prends que l'idée, et les tours, et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois. Jean de La Fontaine, Épître à Huet
  • Il faut être ignorant comme un maître d'école Pour se flatter de dire une seule parole Que personne ici-bas n'ait pu dire avant vous. Alfred de Musset, Premières Poésies, Namouna
  • L'art n'est pas une imitation mais une conquête. Isaac Félix, dit André Suarès, Goethe, le grand Européen, Émile-Paul
  • Le très grand art est celui dont les imitations sont légitimes, dignes, supportables ; et qui n'est pas détruit ni déprécié par elles ; ni elles par lui. Paul Valéry, Choses tues, Gallimard
  • Imite qui voudra les merveilles d'autrui : Malherbe a fort bien fait, mais il a fait pour lui. Théophile de Viau, Élégie à une dame
  • L'imitation est la plus sincère des flatteries. Charles Caleb Colton, Lacon
  • Une bonne imitation est une nouvelle invention. De Xavier de Maistre , 
  • Jamais l’imitation n’a rien créé. De Georges-Louis Leclerc de Buffon / Discours de réception à l’Académie , 
  • Tout art est une imitation de la nature. De Sénèque , 
  • Ce qui est une imitation de la nature ne peut pas être un défaut. De Gotthold Ephraim Lessing / Dramaturgie , 
  • Mon imitation n'est point un esclavage. De Jean de La Fontaine / Fables , 
  • L’imitation de la nature, dans le domaine artistique, est le symptôme d’une déchéance irrémédiable. De Yann Apperry / Diabolus in musica , 
  • Le théâtre n'est pas l'art de l'imitation ni du portrait-robot. De Claude-Henri Buffard , 
  • L'instinct d'imitation et l'absence de courage gouvernent les sociétés comme les foules. De Marcel Proust / Sodome et Gomorrhe , 
  • Qu'est-ce que la beauté d'imitation ? La conformité de l'image avec la chose. De Denis Diderot / Discours sur la poésie dramatique , 
  • Vivant depuis longtemps sous le règne de l'imitation, nous avons sans doute exigé d'être limités pour nous venger. De Elie Faure / D'autres terres en vue , 
  • L’imitation, après tout, est une manière de se défaire d’un objet d’adoration ou de peur, ou les deux. De Jean-Jacques Schuhl / Ingrid Caven , 
  • Pour profiter de votre jardin à petit prix cet été, Cdiscount met les bouchées doubles pour vous offrir ce salon de jardin en imitation résine pour 4 personnes avec une belle promotion. Cet ensemble se compose d’un canapé, de deux fauteuils ainsi que d’une table-coffre. L'Obs, [Publireportage] Soldes Cdiscount : le top des bonnes affaires !
  • J'ai glissé cette lettre dans mon imitation, un vieux livre qui appartenait à maman, et qui sent encore la lavande, la lavande qu'elle mettait en sachet dans son linge, à l'ancienne mode. De Georges Bernanos / Journal d'un curé de campagne , 
  • PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant de rasoirs, briquets et stylos Bic a annoncé jeudi avoir obtenu l'interdiction d'importation sur le sol américain de toute imitation de ses briquets. , Bic : obtient l'interdiction d'importation aux Etats-Unis d'imitations de ses briquets | Zone bourse
  • Maxime Gasteuil taille un costume à Monsieur "question vite répondue" et une imitation parfaite de Jeff Tuche au drive d'un fast food. France Bleu, Vu sur le web : Maxime Gasteuil taille un costard à JP et Jeff Tuche passe au drive
  • Une agression de confettis, une imitation de Francis Cabrel «qui chante le thème de Walking Dead trois heures de temps pas d’entracte», le récit d’une participation à L’amour est dans le pré, un faux striptease silencieux de Barbu (générateur de plusieurs coups de klaxon sentis), des gags d’essence de vanille, une apparition fictive de Tammy Verge, des clins d’œil à Breen LeBoeuf, Roch Voisine, Bernard Pivot et Colette Provencher dans une tirade de cinq secondes, une «visite» au centre commercial: on a abondamment sauté du coq à l’âne dans ce délire 100 % Denis pur jus. Le Journal de Montréal, TD musiparc: irrésistibles Denis Drolet | JDM

Images d'illustration du mot « imitation »

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Traductions du mot « imitation »

Langue Traduction
Anglais imitation
Espagnol imitación
Italien imitazione
Allemand nachahmung
Chinois 仿制
Arabe تقليد
Portugais imitação
Russe имитация
Japonais 模倣
Basque imitazioa
Corse imitazione
Source : Google Translate API

Synonymes de « imitation »

Source : synonymes de imitation sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « imitation »

Combien de points fait le mot imitation au Scrabble ?

Nombre de points du mot imitation au scrabble : 11 points

Imitation

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