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Échec
Sommaire
- Définitions de « échec »
- Étymologie de « échec »
- Phonétique de « échec »
- Fréquence d'apparition du mot « échec » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « échec »
- Citations contenant le mot « échec »
- Images d'illustration du mot « échec »
- Vidéos relatives au mot « échec »
- Traductions du mot « échec »
- Synonymes de « échec »
- Antonymes de « échec »
- Combien de points fait le mot échec au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | échec | échecs |
Définitions de « échec »
Trésor de la Langue Française informatisé
ÉCHEC1, subst. masc.
JEUXÉCHEC2, subst. masc.
[À propos d'une activité hum.] Résultat négatif, et généralement d'une certaine gravité, d'une entreprise. Les amis de François (...) songeaient (...) à l'échec amoureux qu'ils venaient de subir (Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 118).Ils aiment mieux se persuader que leur défaite est irrémédiable (...) « C'est toujours consolant si tu peux penser que ton échec est celui de l'espèce entière » (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 262).Wiktionnaire
Adjectif - français
échec \e.ʃɛk\ invariable
-
(Échecs) Menacé de perdre son roi au prochain coup.
- Tu ne peux pas jouer ici car tu es échec.
- Être échec et mat, c’est perdre la partie.
Nom commun - français
échec \e.ʃɛk\ masculin
-
(Échecs) Coup par lequel, au jeu d’échecs, on met le roi en péril.
- Le roi ne peut pas rocquer étant en échec, ni lorsqu’il a remué, ni lorsqu’il essuierait un échec en passant, ni avec une tour qui aurait remué de sa place. — (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
-
(Figuré) Obstacle, gène ou embarras causés à quelqu’un.
- Faire échec à quelqu’un.
-
(Par extension) Revers momentané dans une entreprise.
- Carcassonne était la place centrale des opérations entreprises contre l’armée aragonaise et un refuge assuré en cas d’échec. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Si la réussite d'un pétanquiste chevronné est imputable à sa capacité technique, il en va autrement de l’échec. Celui-ci est attribué à des causes extérieures au joueur, qui pour l'expliquer invoque la « déveine ». — (Hélène Vouhé, « Le métal, ça s'travaille : La pétanque, ou comment la technique transforme un monde régi par la chance », dans Jeux rituels: dédiés à la mémoire d'Éric de Dampierre et en hommage à sa vision de la recherche, Paris : Centre d'études mongoles & sibériennes/ Librairie C. Klincksieck, 2000, p. 358)
- Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d’hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité. — (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier, 2008, page 18)
- Je semble défier la mort et pourtant je ne peux protéger les corps meurtris. Les soldats vont encore être obligés de faire des sacrifices pour un résultat plus qu'incertain, probablement un échec. — (Jean-Louis Riguet, Aristide, la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), Éditions Dédicaces, 2014)
-
(Échecs) (pluriel) Jeu qui se joue par deux personnes sur un tablier, appelé échiquier, avec huit pièces et huit pions de chaque couleur.
- On ne perd aux échecs que par sa faute.
- Une partie d’échecs.
- Un grand joueur d’échecs.
-
(Échecs) Pièces avec lesquelles on joue à ce jeu, considérées toutes ensemble.
- Des échecs d’ivoire, de buis, d’ébène.
Interjection - français
échec \e.ʃɛk\ invariable
-
(Échecs) Attaque sur le roi, au jeu d’échecs, de sorte qu’il est obligé de se retirer ou de se couvrir.
- Échec au roi !
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
qui s'emploie au jeu des échecs, lorsqu'on attaque le roi, en sorte qu'il est obligé de se retirer ou de se couvrir. Il s'emploie aussi comme nom masculin et signifie Coup par lequel, au jeu des Échecs, on met le roi en péril. Faire échec au roi. Faire échec et mat, Gagner la partie. Adjectivement, Être échec et mat, Perdre la partie. Fig., Faire échec à quelqu'un, Lui créer des embarras, des obstacles. Tenir quelqu'un en échec, L'empêcher d'agir, de se déterminer. Il signifie par extension Revers momentané dans une entreprise. L'armée ennemie a éprouvé plusieurs échecs. Ses démarches ont abouti à un échec. C'est un échec à sa fortune. Il a eu un échec à son examen. Le pluriel ÉCHECS (Le c final ne se prononce ordinairement pas) désigne le Jeu qui se joue par deux personnes sur un tablier ou damier, avec huit pièces et huit pions de chaque côté. On ne perd aux échecs que par sa faute. Une partie d'échecs. Un grand joueur d'échecs. Prov., Au jeu des échecs, les fous sont les plus proches des rois. Il se dit aussi des Pièces avec lesquelles on joue à ce jeu, considérées toutes ensemble. Des échecs d'ivoire, de buis, d'ébène.
Littré (1872-1877)
-
1Terme qu'on emploie au jeu d'échecs chaque fois qu'on attaque le roi ou qu'on met la reine en prise. Échec au roi. Échec à la reine. Il se couvrit de l'échec par un pion. On ne peut se couvrir de l'échec du cavalier. Faire échec. Être en échec.
Échec et mat, se dit quand le roi ne peut plus se couvrir ni se retirer, ce qui décide du gain de la partie. Faire le roi échec et mat. Faire échec et mat, gagner la partie. Mon roi est échec et mat, ou je suis échec et mat, c'est-à-dire j'ai perdu la partie.
Fig.
Et n'était, quel qu'il fût, morceau dedans le plat Qui des yeux ou des mains n'eût un échec et mat
, Régnier, Sat. X.Nous le trouvâmes [M. de Pomponne] et les dames qui nous reçurent fort gaiement ; on causa tout le soir ; on joua aux échecs ; ah ! quel échec et mat on lui préparait à Saint-Germain [sa destitution] !
Sévigné, 386.La vie de la cour est un jeu sérieux, mélancolique, qui applique ; il faut arranger ses pièces… et après toutes ses rêveries et toutes ses mesures on est échec, et quelquefois mat
, La Bruyère, VIII.Le roi qu'on n'osait ni secourir ni abandonner fut échec et mat
, Voltaire, Lett. Prusse, 57.Échec et mat, sorte de proposition elliptique pour dire qu'on n'a pas réussi, qu'on a échoué dans une entreprise.
Échec et mat, se dit le vieillard en se rasseyant tranquillement ; parbleu ! voilà une maîtresse femme
, Ch. de Bernard, la Femme de 40 ans, § X.Tenir en échec, mettre dans l'impossibilité d'agir, de prendre une résolution.
Si vous voulez qu'il puisse trouver la vérité, chassez cet animal [une mouche bourdonnante], qui tient sa raison en échec et trouble cette puissante intelligence qui gouverne les villes et les royaumes
, Pascal, Pensées, t. I, p. 258, éd. Lahure, 1860.Ne savez-vous pas comment les jansénistes les tiennent en échec ?
Pascal, Prov. 3.Vous lui supposez une audace, une présomption qui tient ses lumières en échec
, Marivaux, dans DESFONTAINES.Tenir en échec, se dit aussi d'une troupe de guerre qu'on empêche d'agir.
De là ils tinrent en échec leur ennemi, qui souffrait également et de la chaleur du climat et du défaut de rafraîchissements
, Raynal, Hist. phil. X, 16. -
2Dommage, revers. Sa fortune a éprouvé un échec considérable.
Et si de quelque échec notre faute est suivie, Nous disons injures au sort
, La Fontaine, Fabl. VII, 14.Pourquoi sortirait-il d'une situation brillante, quoique non assurée, pour se jeter dans une situation si critique où le moindre échec pouvait tout perdre, où tout revers serait décisif ?
Ségur, Hist. de Napol. II, 4.Perte considérable éprouvée par une armée.
L'échec d'Inkowo venait de décider Napoléon ; dix mille chevaux russes, dans une rencontre d'avant-garde, avaient culbuté Sébastiani et sa cavalerie
, Ségur, ib. VI, 1.
HISTORIQUE
XIIIe s. Au roc [avec le roc, la tour] [il] en prist un grant tropel, Et dist eskec ; moult li fu bel
, Fl. et Bl. fl. V. 2117. [Il] L'assailli por li desconfire, Eschec et mat li ala dire
, la Rose, 6676.
XVIe s. Ainsi, à divers tours de vieille guerre, les endommageoit, et conduisoit tellement ses entreprises que sur ses ennemis avoit tousjours eschec à l'advantage
, Jean D'Auton, Annales de Louis XII, p. 134, dans LACURNE. L'artillerie fit son eschec [coup] dans les Mutinades
, D'Aubigné, Hist. III, 393. Une grande sortie sur le reste fit un merveilleux eschec sur les Turcs
, Carloix, I, 41. M. de Vieilleville, qui avoit laissé M. le prince de la Roche-sur-Yon en peine de lui, le voulut bien lever de cet eschec [inquiétude]
, Carloix, IV, 4.
Étymologie de « échec »
- (Siècle à préciser)[1] En ancien français eskec[2], du persan شاه مات, shâh mât (« le roi est mort ») qui a donné échec et mat ; voir chah (« roi ») et mat. L’ajout du \k\ final a été influencé par l’ancien français eschac, eschec (« butin »), du francique *skâk[1].
Voy. ÉCHECS. Il y avait dans l'ancien français escheq, eschieq, eschac, qui signifiait butin et que Diez rattache à l'ancien haut allemand schâh, butin, le c empêchant de rattacher ce mot à échoir.
Phonétique du mot « échec »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
échec | eʃœk |
Fréquence d'apparition du mot « échec » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « échec »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « échec »
-
Après que nous avons fait notre mieux touchant les choses qui nous sont extérieures, tout ce qui manque de nous réussir est au regard de nous absolument impossible.
René Descartes — Discours de la méthode -
Les personnages principaux de Flaubert sont bien souvent des personnages de Balzac conçus dans l'échec au lieu de l'être dans la réussite.
André Malraux — Le Triangle noir, Gallimard -
[…] Il est peu et de réussites faciles, et d'échecs définitifs.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu, le Temps retrouvé , Gallimard -
La hâte est la mère de l'échec.
Hérodote -
Beaucoup rêvent de succès. A mon sens, le succès ne peut être atteint qu’après une succession d’échecs et d’introspections. En fait, le succès représente 1% de votre travail qui comporte lui, 99% de ce qu’on peut appeler échec.
Soichiro Honda -
Mais n’est-ce pas déjà l’insulter injurieusement que d’appeler les échecs un jeu ?
Stefan Zweig — Le Joueur d’échec -
Le succès a de nombreux pères, l’échec aucun.
Philip Caldwell -
Quelquefois l’échec est nécessaire à l’artiste. Cela lui rappelle que l’échec n’est pas un désastre définitif. Et cela le libère de la tapageuse contrainte du perfectionnisme.
John Berger -
Oublie les conséquences de l’échec. L’échec est un passage transitoire qui te prépare pour ton prochain succès.
Denis Waitley — Seeds of Greatness -
L'échec fait partie intégrante de notre réussite. L'échec, c'est l'envers de la réussite.
Adonis — Identité inachevée
Traductions du mot « échec »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | failure |
Espagnol | fracaso |
Italien | fallimento |
Allemand | fehler |
Chinois | 失败 |
Arabe | خسارة |
Portugais | falha |
Russe | отказ |
Japonais | 失敗 |
Basque | porrota |
Corse | fallimentu |
Synonymes de « échec »
Source : synonymes de échec sur lebonsynonyme.frAntonymes de « échec »
Combien de points fait le mot échec au Scrabble ?
Nombre de points du mot échec au scrabble : 11 points