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Réveil

Variantes Singulier Pluriel
Masculin réveil réveils

Définitions de « réveil »

Trésor de la Langue Française informatisé

RÉVEIL1, subst. masc.

A. − Passage de l'état de sommeil à l'état de veille; action de se réveiller. Réveil brusque, brutal; réveil naturel, provoqué; avoir le réveil pénible; avoir le réveil hargneux; heure du réveil; moment du réveil. Il était de grand matin. (...) on entendait le réveil bruyant des moineaux (Zola,Faute Abbé Mouret,1875, p. 1418):
1. Quand on est jeune on a des matins triomphants! Quand on est jeune, on a de magnifiques réveils, avec la peau fraîche, l'œil luisant, les cheveux brillants de sève. Quand on vieillit, on a des réveils lamentables. L'œil terne, la joue rouge et bouffie, la bouche épaisse, les cheveux en bouillie et la barbe mêlée donnent au visage un aspect vieux, fatigué, fini. Maupass.,Contes et nouv.,t. 1, Rencontre, 1884, p. 938.
Au réveil. Au moment du réveil. Chaque matin au réveil, après une nuit profonde, on trouve qu'on n'a pas assez dormi (Gide,Corresp.[avec Valéry], 1897, p. 284).Le lendemain au réveil, nous comprîmes en ouvrant les hublots que nous venions d'arriver à destination (Céline, Voyage,1932, p. 230).
ART MILIT. Battre, sonner le réveil. Faire une batterie de tambour, une sonnerie de clairon spécifiques annonçant l'heure du lever (aux soldats ou aux membres d'une communauté organisée de façon militaire); p. méton., air de musique (joué au tambour ou au clairon) utilisé pour annoncer l'heure du lever. Vers six heures, les tambours battirent la diane, les trompettes des artilleurs à cheval et du train sonnèrent le réveil (Erckm.-Chatr.,Conscrit 1813,1864, p. 108).La chambrée s'éveilla à l'aube avec des soupirs, des bruits de toux. Le voisin de Simon s'assit sur son lit et sortit d'un morceau de serge verte une trompette d'harmonie; il sonna le réveil en fantaisie, et joua une java que les hommes écoutèrent, engourdis de sommeil (Nizan,Conspir., 1938, p. 96).
P. anal. Sur la fosse à fumier, seul un grand coq jaune sonnait le réveil, de sa note éclatante de clairon (Zola,Terre,1887, p. 91).
Réveil en fanfare*.
B. − P. métaph. ou au fig.
1.
a) Retour à l'activité, reprise de l'activité, de la vigueur (de quelque chose qui paraissait en sommeil). Réveil de la nature, d'un volcan; réveil du printemps, de la terre, de la vie; réveil de la foi, du patriotisme; réveil d'une passion, d'une maladie; réveil religieux. Sous la marquise, les becs de gaz brûlaient toujours, pâlis par le froid humide et l'heure matinale (...). Les portes des salles n'étaient pas ouvertes, les quais s'étendaient déserts, dans ce réveil engourdi de la gare (Zola,Bête hum.,1890, p. 53).Elle eut encore (...) un dernier émoi de tendresse juvénile où son cœur se reprit, un réveil désespéré de sa force d'amour et d'espoir de bonheur (Rolland,J.-Chr.,Antoinette, 1908, p. 913).
b) Reprise de l'activité, de la vigueur; passage à l'action après une période d'inaction (de quelqu'un qui paraissait en sommeil). Tout un réveil met debout la jeunesse; elle refuse de s'enfermer davantage dans la tour d'ivoire, où ses aînés se sont morfondus si longtemps (Zola,Corresp.,t. 2, 1902, p. 869):
2. Madame de Maintenon le tira [Racine] de son inaction vers 1688, en lui demandant une pièce pour Saint-Cyr: de là le réveil en sursaut de Racine, à l'âge de quarante-huit ans; une nouvelle et immense carrière parcourue en deux pas: Esther pour son coup d'essai, Athalie pour son coup de maître. Sainte-Beuve,Portr. littér., t. 1, 1829, p. 83.
2. Retour à la réalité après une période de rêve, d'illusions. Je m'abandonnais à ma rêverie pendant des heures entières. Cette vie intérieure a son charme et son amertume. Si ces songes sont doux, le réveil est triste, sombre (Toepffer,Nouv. genev.,1839, p. 209).J'ai respiré l'odeur de ses arbres [de Paris] et de sa fumée et des centaines de visages ont arrêté leurs regards sur moi, comme dans un rêve. Le réveil a été dur (Green,Journal,1940, p. 37).
Prononc. et Orth.: [ʀevεj]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1262 « action de se réveiller » (Rutebeuf, Complainte de Rutebeuf, 85 ds Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 556, cf. réveiller* subst. 2 a); 2. [cf. réveil2s.v. réveille-matin] ca 1570 [v. éd. p. VII] « ce qui annonce, sonne la fin du sommeil » (Nouvelle ajoutée aux Nouvelles Récréations de B. Des Periers ds Œuvres, éd. L. Lacour, 1856, t. 2, p. 388: Par ambassades, missives, reveilz et aubades); 1771 « batterie de tambour annonçant l'heure du lever des soldats » (Trév.); 1864 milit. sonner le réveil (Erckm.-Chatr., loc. cit.); 3. 1690 fig. « action de renaître » cont. relig. (Fénelon, Dialogue des morts, Dialogue entre les Anciens, XXVIII, Paris, 1716, p. 156: Toute la vie n'est peut-être qu'un songe continuel. Peut-être que le moment « de la mort » sera un réveil soudain); 4. 1691 id. « action d'être désabusé d'une illusion » (Racine, Athalie, II, 9); 5. 1770 retour à la pleine conscience, à l'activité » réveil [des peuples] (Raynal, Hist. philos., XVIII, 39 ds Littré). Déverbal de réveiller*.

RÉVEILLE-MATIN, RÉVEIL2, subst. masc.

I. − Réveille-matin
A. − Pendule munie d'une sonnerie dont le déclenchement peut être, grâce à un mécanisme, réglé et fixé à une heure déterminée. Sonnerie d'un réveil-matin; remonter un réveille-matin. Il réglait son réveille-matin à cinq heures, heure à laquelle il devait être debout (Zola, Bête hum., 1890, p. 129).
P. métaph. ou au fig. Elle pose le pain tout debout en appelant par leur nom ses pratiques, à qui elle sert de réveille-matin (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 230).Au fond du jardin est le couvent aux fenêtres ouvertes où l'on entend répéter les leçons apprises avant de s'endormir et qu'on ne saura qu'au réveil; tandis que, présage de celui-ci, fait résonner son tic tac ce réveille-matin intérieur que notre préoccupation a réglé si bien que, quand notre ménagère viendra nous dire: il est sept heures, elle nous trouvera déjà prêt (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 87).
B. − BOT. Espèce d'euphorbe. Le cresson de fontaine, la mille-feuille, le réveil-matin, la bétoine (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p. 173).
II. − Réveil (usuel). Abrév. de réveille-matin. Réveil à sonnerie progressive, réveil à quartz; sonnerie d'un réveil, tic-tac d'un réveil; remonter un réveil; mettre un réveil à sonner; mettre son réveil à l'heure. « À quelle heure voulez-vous vous lever? » me demande-t-il. « À 7 heures. » Il s'affaire, plié en deux sur le réveil qu'il a l'air de dépecer. « Voilà, » fait-il au bout de quelques minutes d'efforts. Je le remercie. De retour dans ma chambre, je jette les yeux sur le cadran et m'aperçois que le réveil est mis pour 2 heures (Green, Journal, 1941, p. 176).
REM. 1
Réveil-, 1erélém. de compos. entrant dans la formation de subst.a)
Réveil-radio, subst. masc.Voici le Réveil-Radio Bayard. Sa radio vous réveille en musique ou son Vibrason en douceur (Elle, 6 déc. 1976, p. 25).
b)
Réveil-cuisine, subst. masc.Le « réveil-cuisine » Préparation pour sauces, omelettes, riz et plats cuisinés (Marie-Claire, mars 1984, p. 223).
c)
Réveil-rasoir, subst. masc.Pour ces messieurs voyageurs, voici une nouveauté très pratique: le « réveil-rasoir » à poser sur la table de nuit (Le Figaro Magazine, 14 déc. 1985, p. 226, col. 2).
2.
-réveil, 2eélém. de compos. entrant dans la formation de subst.a)
Radio-réveil, subst. masc.Ventes exceptionnelles de « radio-réveils » (...), qui triplent leur marché en un an (Le Nouvel économiste, 15 mars 1976, p. 10, col. 3).
b)
Horloge-radio-réveil, subst. fém.Ce bien-être, cette douceur de vivre, la nouvelle horloge-radio-réveil Soudesign peut enfin vous l'offrir (Le Nouvel Observateur, 2 févr. 1976, p. 80, col. 1).
c)
Télé-réveil, subst. masc.Quand les émissions commenceront à 9 heures, je m'achèterai un « télé-réveil » (Le Nouvel Observateur, 24 févr. 1984, p. 8, col. 2!!).
d)
Cafetière-réveil, subst. fém.Sacs à main en Bakélite, bijoux en plastique, « cafetières-réveils » (Le Nouvel Observateur, 24 oct. 1986, p. 18, col. 3).
Prononc. et Orth.: [ʀevεjmatε ̃]. Ac. 1694, 1718: réveille-matin; dep. 1740: ré-; Littré: ,,Béranger a écrit réveil-matin``. Pour un ex. de cette graph. appliquée au terme de bot. supra B. Plur. ds Ac., Littré, Rob. 1985: des réveille-matin. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 254: des réveille-matins. V. garde-. Étymol. et Hist. I. Réveil 1440 resveil (doc. ds Gay). II. Réveille-matin. 1. 1497 [ms.] « branle bas au réveil » (Myst. de la Pass., ms. de Troyes [2282], fol. 122a ds Gdf. Compl.); 2. 1514 reveille matin garny de ses contre-poix (doc. ds Gay); 1680 réveil-matin (Rich.), forme rare; 3. 1538 bot. resveillematin (Est., s.v. amygdala, amygdalites). I déverbal de réveiller*. II comp. de la forme verbale réveille (réveiller*) et de matin* empl. comme adverbe. Fréq. abs. littér. Réveil-matin: 36. Réveil1 et 2: 1 933. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 416, b) 2 722; xxes.: a) 3 392, b) 2 658. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 249.

Wiktionnaire

Nom commun - français

réveil \ʁe.vɛj\ masculin

  1. (Sens propre) Retour à l’état d’éveil. → voir heure du réveil
    • Au réveil, dans les premières blancheurs de l’aube apparaît un fleuve qui tourne sous ses fumées matinales, […]. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
    1. Instant de transition entre un état d’inactivité et un état d’activité.
      • Le lendemain, c’est la roupillade prolongée, la courbature au réveil, l’impossibilité de besogner utilement. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 143)
      1. (Militaire, Éducation, Société) Heure du lever dans les casernes ou les dortoirs.
        • Il réunit chaque matin toutes les pièces et rapports de la caserne et les fait porter au réveil à l’état-major du corps, Cantines, pensions et réfectoires. — (France. Ministère de la guerre, Bulletin officiel de la guerre, 1889)
        • Je préfère appréhender le réveil du dortoir des « hébergés de la rue d’hiver » plus par l’ouïe que par la vue. — (Ibrahim Alabi Oridota, À Paris dans la peau d’un S.D.F, Editions Publibook, 2011, page 321)
      2. (Psychanalyse) Retour à l’état de conscience objective.
        • Malheureusement, le temps réel – toujours enregistrable sur machine – et le temps subjectif – souvent remémorable et restituable après réveil – du rêve sont deux chronologies neurophysiologique et psychologique que nous ne pouvons pas encore discerner objectivement et convenablement par voie expérimentale. — (Christian Beaubernard, Quels enseignements peut-on tirer de l’étude des rêves ?, part. 3 de Rêves récurrents : Voie royale pour l’étude et l’explication des rêves ; A propos d’un enfant, Éditions Publibook Université, 2009, page 93)
      3. (Phytologie) reprise de la croissance végétale.
        • Ce réveil fâcheux de la végétation est souvent amené par la lumière, principalement au printemps. — (Louis Walkhoff, Traité complet de fabrication et raffinage du sucre de betteraves, volume 1, F. Savy, 1874, page 205)
      4. (Sociologie) Changement comportemental.
        • Le réveil - un réveil éclatant et inespéré - se fit immédiatement après la conclusion de la paix avec la Hollande. — (Revue de l’instruction publique en Belgique, volume 29, 1886, page 342)
    2. (Par extension) Laps de temps pendant lequel l’esprit effectue la transition.
      • Dans la tiède torpeur du réveil le père Jourgeot savoura ce délicieux engourdissement qui est comme la prise de conscience des bons sommeils réparateurs et des nuits tranquilles ; […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Par métonymie) Dispositif permettant de régler l’heure de la transition.
    • Inutile de mettre le réveil : c’est Mémé qui, souvent plus tôt que nécessaire, venait près de son lit, dans sa chaise roulante […] — (Petru Cimpoesu, Siméon l’Ascenseurite, Ginkgo Editeur, 2013, page 305)
    1. (Technologie) Appareil produisant un son à l’heure choisie. → voir régler le réveil et réveil-matin
      • Les scientifiques ont récemment montré que l’interruption de la sonnerie du réveil a un effet nuisible sur la fonction cérébrale et la productivité […] — (Mel Robbins, La règle des 5 secondes, Éditions Leduc.s, 2018, page 158)
    2. (Militaire) Exécution d'une batterie de tambour, d'une sonnerie de clairon ou de trompette pour annoncer aux soldats qu’il est l’heure du lever. → voir battre le réveil, sonner le réveil et réveil en fanfare
      • […] le rôle essentiel de la musique à tous les moments de la vie militaire depuis le réveil de la caserne au son du clairon jusqu'aux défilés de parade aux accents tonitruants des harmonies, en passant par les charges de cavalerie. — (Alain Fleischer, La Hache et le Violon, Média Diffusion, 2016)
  3. (Figuré) Prise de conscience d’une réalité.
    • Elle épiait le premier réveil de son esprit ; il lui semblait que, sorti du tombeau, il devait adorer la main divine qui l’avait conservé. — (Journal des demoiselles, Bureau du journal, 1873, page 271)
  4. (Botanique) Appellation commune de l’hellébore fétide.
    • Hellébore fétide, […] Marfourée, Réveil, Herbe aux bœufs, […] — (Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion, G. Dumé, Flore forestière française, Forêt privée française, 1989, page 1515)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

RÉVEIL. n. m.
Cessation de sommeil. Un doux réveil. À mon réveil. Il apprit cette nouvelle à son réveil, à l'heure de son réveil. Il a eu après son opération un réveil très pénible. Battre, sonner le réveil, Exécuter une batterie de tambour, une sonnerie de clairon ou de trompette pour annoncer aux soldats qu'il est l'heure du lever. Fig., Il a eu un fâcheux réveil se dit d'un Homme qui a été détrompé cruellement de quelque espérance, de quelque illusion flatteuse.

RÉVEIL se dit figurément de Tout mouvement d'ordre moral que l'on compare à un réveil d'ordre physique. Le réveil de son ambition, de ses espérances. Le réveil de l'esprit de parti.

RÉVEIL désigne encore une Petite pendule appelée aussi Réveille-matin. Voyez ce mot. Il faut mettre le réveil sur telle heure.

Littré (1872-1877)

RÉVEIL (ré-vèll, ll mouillées) s. m.
  • 1Passage du sommeil à l'état de veille. Un songe… Qui d'un amas confus des vapeurs de la nuit Forme de vains objets que le réveil détruit, Corneille, Poly. I, 1. …à son réveil il treuve L'attirail de la mort alentour de son corps, La Fontaine, Fabl. III, 7. Les réveils de la nuit ont été noirs, et le matin je n'étais point avancée d'un pas pour le repos de mon esprit, Sévigné, 14. Quoi ! tandis que Néron s'abandonne au sommeil, Faut-il que vous veniez attendre son réveil ? Racine, Brit. I, 1. Comme une grande image Survit seule au réveil dans un songe effacé, Lamartine, Méd. I, 6. Quand son œil s'entr'ouvre pareil Au rayon de l'aube première, D'un enfant le premier réveil Est moins pur aux yeux de sa mère, P. Lebrun, Poés. II, II, 36.

    Fig. Dans un sommeil profond ils ont passé leur vie, Et la mort a fait leur réveil, Rousseau J.-B. Odes, I, 12.

    Batterie de tambour, ou sonnerie de trompette qui annonce l'heure du lever.

    Fig. Il a eu un fâcheux réveil, se dit d'un homme qui a été détrompé d'une illusion flatteuse.

  • 2 Poétiquement. Le réveil de l'aurore, le point du jour. Je suis, je suis le cri de joie Qui sort des prés à leur réveil, De Laprade, la Chanson de l'alouette.

    Le réveil de la nature, le printemps, époque où la nature semble renaître.

  • 3Il se dit de la sortie hors du sommeil de la tombe. De tous ces vains plaisirs où leur âme se plonge Que leur restera-t-il ? ce qui reste d'un songe Dont on a reconnu l'erreur ; à leur réveil (ô réveil plein d'horreur !)…, Racine, Ath. II, 9. Toute la vie n'est peut-être qu'un songe continuel ; peut-être que le moment de la mort sera un réveil soudain, Fénelon, Dial. des morts anc. Dial. XXVIII. Ce n'est qu'un paisible sommeil, Que, par une conduite sage, La loi de l'univers engage à n'avoir jamais de réveil, Chaulieu, à la duch. de Bouillon. Mourons ; que craindre encor quand on a cessé d'être ? La mort, c'est le sommeil… c'est un réveil peut-être ! Ducis, Hamlet, IV, 1. Là [dans un cimetière] tout dit : espérance ; Tout parle de réveil, Lamartine, Harm. III, 10.
  • 4 Fig. Mouvement moral comparé à un réveil. Dès que le moment de ce réveil terrible sera venu, dès qu'ils [les peuples] auront pensé qu'ils ne sont pas faits pour leurs chefs, mais que leurs chefs sont faits pour eux, Raynal, Hist. phil. XVIII, 39. En quel insensible sommeil, Europe, restes-tu plongée ! Le cri de la Grèce égorgée Ne hâte-t-il pas ton réveil ? P. Lebrun, Voy. de Grèce, Prologue.
  • 5Machine d'horlogerie pour éveiller, dite aussi réveille-matin. Il faut mettre le réveil à telle heure.
  • 6Nom que l'on donnait à un canon de 96 livres de balles.
  • 7Espèce d'euphorbe, dite plus souvent réveille-matin.

HISTORIQUE

XVIe s. …Par ambassades, missives, reveils [sérénades] et aubades, Despériers, Contes, CXXVIII. Las ! ce qui m'a tant pleu n'estoit rien qu'un faux songe, Et mon mal au contraire est un ferme reveil, Desportes, Imit. de l'Arioste.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « réveil »

(1262) déverbal de réveiller. Littéralement : re éveiller.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Re…, et éveil ; provenç. revelh. On trouve dans Froissart et dans Perceforest resveil au sens de divertissement, mais ce paraît être une confusion avec l'ancien substantif revel qui a ce sens.

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Phonétique du mot « réveil »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
réveil revɛl

Fréquence d'apparition du mot « réveil » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « réveil »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « réveil »

  • Nous sommes près de nous réveiller quand nous rêvons que nous rêvons.
    Edgar Allan Poe
  • Rêver pour vous réveiller ! De rêveurs vous deviendrez des éveilleurs !
    Gitta Mallasz
  • Se réveiller, c’est se mettre à la recherche du monde.
    Alain
  • Dans certains coins d’Irlande, le sommeil qui ne connaît pas de réveil est toujours suivi d’un réveil qui ne connaît pas de sommeil.
    Mary Wilson Little — A Paragrapher’s reveries
  • Quand je me réveille c’est malgré moi.
    Jacques Rigaut
  • La vie est un rêve dont la mort nous réveille.
    Hodjviri
  • Si vous voulez vraiment rêver, réveillez-vous...
    Daniel Pennac — Au bonheur des ogres
  • C'est une habitude souvent prise à l'adolescence : on règle son réveil à une heure précise et, une fois qu'il sonne, on repousse plusieurs fois l'alarme jusqu'à se lever, au final, beaucoup plus tard, avec l'impression d'avoir grappillé du sommeil en plus. 
    Magazine Lifestyle | Décaler son réveil : une vraie raison d'être davantage fatigué
  • Le confinement a réveillé chez beaucoup d’entre nous une motivation, jusque-là bien enfouie, pour le sport.
    J’ai testé pour vous… le réveil musculaire en bord de mer à Dieppe | Les Informations Dieppoises
  • Je m’endormis, et à mon réveil trouvais que ma difficulté avait beaucoup perdu de sa violence.
    Saint Augustin
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Traductions du mot « réveil »

Langue Traduction
Anglais wake up
Espagnol despierta
Italien svegliati
Allemand aufwachen
Chinois 醒来
Arabe استيقظ
Portugais acorde
Russe просыпайся
Japonais 目を覚ます
Basque esnatu
Corse svegliati
Source : Google Translate API

Antonymes de « réveil »

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Nombre de points du mot réveil au scrabble : 8 points

Réveil

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