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Pardonner

Définitions de « pardonner »

Trésor de la Langue Française informatisé

PARDONNER, verbe trans.

A. −
1. Pardonner qqc. à qqn[Le suj. désigne une pers.] Considérer pour non avenu(e) un manquement, une faute, une offense en n'en tenant pas rigueur à l'auteur et en n'en gardant aucun ressentiment. Pardonner une infidélité à son conjoint; n'avoir rien à pardonner à qqn. Je lui pardonne de bon coeur tout le mal qu'il m'a fait (Ac.1835-1935).Sa colère se ralluma quand il sut que le roi avait, à la demande de ses oncles, pardonné au duc toute offense et tout attentat (Barante,Hist. ducs Bourg., t.1,1821-24,p.385).«(...) Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour; pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés (...)» Qu'elle est belle, la première prière! (Psichari,Voy. centur., 1914, p.242).Dieu lui pardonne, comme je lui ai pardonné, la blessure qu'il m'a faite! (Martin du G.,Thib., Cah. gr., 1922, p.662).
Pardonner à qqn de + inf.:
1. mère ubu: Vous n'avez qu'une manière de vous faire pardonner tous vos méfaits (...). Il faut pardonner à la mère Ubu d'avoir détourné un peu d'argent. père ubu: Eh bien, voilà! Je lui pardonnerai quand elle m'aura rendu tout, qu'elle aura été bien rossée... Jarry,Ubu, 1895, V, 1, p.86.
Se faire pardonner qqc.V. supra ex. 1.
[P. allus. à la Bible (Luc VII, 48): Tes péchés te sont pardonnés] Quand la protestante arriva à ce verset: «Puis, Jésus dit à la femme: tes péchés te sont pardonnés» Madeleine eut un sourire de céleste joie (Zola,M. Férat, 1868, p.131).
2. [Avec effacement du compl. indir.] Pardonner qqc.Pardonner une injure, les péchés. Apprendre (...) à pardonner les crimes et les injustices des hommes (Crèvecoeur,Voyage, t.2, 1801, p.281).On peut pardonner toute faute si un éclair de repentir peut seulement être supposé (Alain,Propos, 1914, p.183).Elle est perdue pour toi. Surtout après ce que tu lui as fait, c'est le genre de choses qu'on ne pardonne pas (Sagan,Bonjour tristesse, 1954, p.135).
Au passif et au part. passé. Faute pardonnée; péché pardonné. Il ne pouvait pourtant pas (...) livrer aux enfants le secret de l'égarement passager de leur mère. Ah! tout était si bien pardonné, oublié, réparé (Gide,Faux-monn., 1925, p.946).
En partic. Renoncer à punir. J'avais pour règle de toujours pardonner un premier écart, une première faute [de discipline] (Billy,Introïbo, 1939, p.167).
Proverbes. Faute, péché* avoué(e) est à moitié pardonné(e); faute, péché* caché(e) est à moitié pardonné(e) (vieilli).
Empl. pronom. à sens passif. La haine se pardonne encore plus que le mépris (Chênedollé,Journal, 1833, p.167).
3. [Avec effacement du compl. dir.]
a) Pardonner à qqn.Pardonner à ses ennemis. Je vous pardonne pour cette fois mais n'y revenez plus (Ac.1835-1935).Je me demande encore à cette heure s'il m'a pardonné en mourant (Sandeau,Mllede La Seiglière, 1848, p.185).Dieu pardonne à chaque homme (Philos., Relig., 1957, p.34-4):
2. michel (...): Pardonne-moi, ma petite fille, ma petite Madeleine, pardonne-moi. Tu me pardonnes? madeleine: Te pardonner, mon pauvre Michel chéri, moi qui t'ai fait tant de mal! Cocteau,Parents, 1938, III, 6, p.289.
Vieilli, fam. Dieu me pardonne! V. dieu III B 2 d.
Se faire pardonner.Obtenir le pardon. Le nationalisme a mis à son service des forces religieuses qui, peut-être, éprouvent le besoin de se faire pardonner ou de donner des gages (Philos., Relig., 1957, p.48-1).
[P. allus. à la Bible]
[(Luc XXIII, 34): Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font] Mon père, s'écrioit-il [le Christ] sous le fer des bourreaux: pardonnez-leur; car ils ne savent ce qu'ils font (Chateaubr.,Génie, t.2, 1803, p.362).P. anal. Seigneur! Pardonnez-leur. Ils ne savent ce qu'ils lisent (H. Bazin,Vipère, 1948, p.221).
[(Luc VII, 47): Il lui sera beaucoup pardonné parce qu'il a beaucoup aimé] Je me la figurai (...) suivant toujours d'un regard ineffable (...) celui qui avait laissé tomber sur elle cette promesse divine: «Il te sera beaucoup pardonné, parce que tu as beaucoup aimé!» (Du Camp,Mém. suic., 1853, p.252).P. anal. Et puis enfin il sera beaucoup pardonné à Bergotte puisqu'il a trouvé mon petit enfant gentil (Proust,J. filles en fleurs, 1918, p.574).
Empl. pronom. réciproque. Des rivaux peuvent à peine se pardonner, après leur passion cessée; ils ne s'aiment jamais (Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, p.208).
Rare. Pardonner qqn.Qu'on n'eût point pardonné Labédoyère, parce qu'on n'eût vu dans la clémence qu'une prédilection en faveur de la vieille aristocratie, cela se concevait (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.427).[P. allus. à la Bible, Matth. XVIII, 21, 22] Quand Pierre demande à Christ combien il devra pardonner son frère: Faut-il jusqu'à sept fois? (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p.786).
À la forme passive. Vous êtes tout pardonné (Ac.1878, 1935).Mais ne va pas me dire que tu es malade, n'entreprends pas de te justifier. Bon Dieu! Tu es pardonnée (Napoléon Ier, Lettres Joséph., 1796, p.43).La paix était aussi en lui, parce qu'il était pardonné (Ramuz,A. Pache, 1911, p.283).Part. passé en empl. adj. Le silence que l'éloignement et le temps ont amené pour toujours entre quelques personnages de cette histoire leur a permis de se croire mutuellement pardonnés, réhabilités et heureux (Fromentin,Dominique, 1863, p. 280).Rencontre du pécheur pardonné avec le Dieu qui est son père (Monod,Sermons, 1911, p.212).Elle s'endormit, pardonnée, rassurée, triomphante (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.176).
Rem. Si la constr. pardonner qqn est considérée comme incorrecte par les grammairiens, la forme passive est admise (d'apr. Dupré 1972).
b) Littér. [Le compl. indir. désigne p.méton. un inanimé abstr., une qualité de la pers.] Pardonner à qqc.Pardonnez à ma faiblesse, à ma franchise. Dieu est bonté: il pardonne au repentir (Joubert,Pensées, t.1, 1824, p.126).
4. Absol. Pratiquer le pardon (des offenses), accorder son pardon de manière habituelle ou occasionnelle. Pardonner facilement. Je ne pardonne pas par générosité... par grandeur d'âme... Je pardonne parce que je ne puis pas faire autre chose (Flers, Caillavet,M. Brotonneau, 1923, i, 10, p.7).Donc, pas de pardon. Et d'ailleurs j'en ai plein le dos, de pardonner toujours (Montherl.,Pitié femmes, 1936, p.1195).On ne pardonne pas un peu, ou à moitié; le pardon est comme l'amour: un amour qui aime avec des réserves ou avec une seule arrière-pensée n'est pas de l'amour; et de même un pardon qui pardonne jusqu'à un certain point, mais pas au delà, n'est pas le pardon (Jankél.,Le Pardon, Paris, Aubier-Montaigne, 1967, p.128).
B. − [Dans des tours ou formules avec atténuation du sens; le suj. désigne une pers.]
1. Considérer avec indulgence une erreur, un défaut, une imperfection, une faiblesse, en trouvant une excuse (à quelqu'un). Synon. excuser, tolérer, supporter.Savoir pardonner une erreur à un débutant; pardonner une étourderie, une incartade, une réflexion. Si vous pardonnez à mon âge, je dois, moi, pardonner à votre peu d'expérience (Fiévée,Dot Suzette, 1798, p.135).On pardonne une sottise à un ami. Mais on ne pardonne rien à sa femme (Chardonne,Épithal., 1921, p.264).[Le peuple] lui aurait sans doute, en faveur de ses quartiers de noblesse, pardonné ses idées démocratiques (Proust,Temps retr., 1922, p.853):
3. ... je trouve que votre indulgence pour elle passe les bornes. Moi, je n'ai jamais pu lui pardonner ses robes qui se fourrent obstinément sous les pieds de ma chaise, l'odeur de patchouli qu'elle répand auprès de moi, et les regards pâmés qu'elle promène autour de la table. About,Roi mont., 1857, p.280.
Pardonner à qqn de.J'espère (...) que si l'on trouve que mes forces personnelles n'ont pas répondu à mon zèle, on me pardonnera de n'avoir pu tout faire (Cuvier,Anat. comp., t.3, 1805, p.xvii).
Se faire pardonner.Il se remettait à suivre l'impatient narrateur en redoublant d'attention, pour se faire pardonner (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1535).
Empl. pronom. réfl. Ne pas se pardonner qqc.Ne pas se trouver d'excuses pour quelque chose. Mathilde, votre arrivée à Besançon (...) va être un coup mortel pour M. de La Mole, et voilà ce que jamais je ne me pardonnerai (Stendhal,Rouge et Noir, 1830, p.463).Elle ne s'était jamais pardonné, elle ne se pardonnerait jamais d'avoir échoué là où réussissaient beaucoup de femmes qui ne la valaient pas (Bernanos,Mauv. rêve, 1948, p.1020).
[P. méton., le suj. désigne un attribut de la pers.] Ce soir, pour la première fois, je me suis vu moi-même à la télévision. Je ne passais pas «en direct» (...). Je me suis donc vu et observé de cet oeil implacable qui ne se pardonne rien parce qu'il se sait sous le contrôle d'innombrables témoins (Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1961, p.158).
[Formule de politesse ou d'atténuation employée dans les mêmes circonstances que pardon (v. pardon B 2)]
À l'impér. Pardonne-moi, pardonnez-moi ce dérangement, ma distraction, mon irruption chez vous; pardonnez-moi de ne pas vous avoir reconnu, de vous contredire. Pardonnez-moi; je ne l'ai pas dit exprès; ah! ah! ah! c'est drôle; ça m'a échappé (Gide,Faux-monn., 1925, p.1119).Et maintenant, je me sauve. Pardonnez-moi, Suzanne: je suis pressé, pressé (Duhamel,Suzanne, 1941, p.262).
[Dans des formules développées] Veuillez me pardonner de vous avoir fait attendre. Ces messieurs voudront-ils bien me pardonner si je leur adresse la parole sans être connu? (Stendhal,L. Leuwen, t.3, 1835, p.113).Mais, Monsieur Triballet, vous êtes tout pardonné d'avance... [d'un retard] (Champfl.,Souffr. profess. Delteil, 1853, p.64).Daignez pardonner, monsieur, la liberté que je prends (Sardou,Rabagas, 1872, ii, 11, p.77).
2. Ne pas être affecté d'un avantage, d'une supériorité qu'un autre possède sur vous; voir sans chagrin, sans dépit, sans jalousie. Cette femme a bien de la peine à pardonner aux autres leur beauté (Ac.1835-1935).Ne peux-tu me pardonner de te ravir un prix que tu as ravi toi-même à mon frère, et à tous ceux qui ont osé se mesurer avec toi? (Cottin,Mathilde, t.2, 1805, p.181).[Souvent à la forme négative] Ne pas pardonner à qqn son succès. Voilà dans quelle condition m'a mis l'inimitié d'un procureur du roi devenu substitut à Paris aujourd'hui, qui ne m'a pas pardonné ma supériorité (Balzac,Cous. Pons, 1847, p.212).
Ne pas pardonner à qqc.Le monde ne pardonne pas (...) aux affections vraies, aux dévouements absolus: ce sont des mariages de coeur, qui le blessent personnellement (Goncourt,Journal, 1860, p.828).
Se faire pardonner qqc.Se faire pardonner sa gloire à force d'amabilité. Nouvel enrichi qui veut se faire pardonner ses millions (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.518).
C. − Au fig., absol. [Le suj. désigne un inanimé]
1. Ne laisser aucune chance de survie. Oui, mon ami, je suis malade, et d'une de ces maladies qui ne pardonnent pas (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p.33).On l'assura qu'il s'agissait bien de cette maladie. −Ce n'est pas possible puisqu'il est guéri. Vous le savez aussi bien que moi, la peste ne pardonne pas (Camus,Peste, 1947, p.1345).
Fam. Erreur, manoeuvre qui ne pardonne pas; ça ne pardonne pas. (Dict.xxes.).
2. Ne laisser (aucun défaut) dans l'ombre. La grande lumière ne pardonne rien. Le soleil est encore plus cruel (Arts et litt., 1935, p.22-1).
REM.
Pardonnant, -ante, part. prés. adj.[En parlant d'une pers.] Qui pardonne (facilement). Un Espagnol pardonnant ne croit pas avoir pardonné (Chateaubr.,Mém., t.3, 1848, p.230).Je sortirai d'ici à son bras, plaintive et pardonnante (Colette,Cl. ménage, 1902, p.258).V. chevaucher ex. 8.[P. méton.] Amour pardonnant. Les épanchements de sa pardonnante tendresse (Milosz,Amour. initiation, 1910, p.204).2.
Pardonnement, subst. masc.,rare et littér. Aptitude, penchant à pardonner. Synon. pardon.[Daudet] arrive, comme en ces heures qui précèdent la mort, à avoir un peu de pardonnement de Jésus-Christ à l'égard de ceux qui ont été les plus cruels pour lui (Goncourt,Journal, 1891, p.18).
3.
Pardonneur, subst. masc.,rare. Celui qui pardonne. Je me sentais plein d'une générosité de paresse qui avait les mêmes effets apparents que la morale chrétienne du pardon. Splendide hypocrisie des pardonneurs! (Abellio,Pacifiques, 1946, p.158).
Prononc. et Orth.: [paʀdɔne], (il) pardonne [paʀdɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.I. 1. Fin xes. perdoner vida a «faire grâce, laisser la vie à (quelqu'un qui était condamné à mort)» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 223); 2. fin xes. «remettre à quelqu'un (la punition d'un péché)» (ibid., 307: tu nos perdone celz pecaz); 3. 1100 «tenir une offense comme non avenue» (Roland, éd. J. Bédier, 2005: Ferut vos ai, car le me pardunez); 4. mil. xvies. formule de politesse (Yver, Le Printemps, Troisiesme histoire ds Conteurs français du XVIes., éd. La Pléiade, p.1197: pardonnez moy si je ne peus mentir); 1694 vous êtes tout pardonné «terme de civilité par lequel on répond à quelqu'un qui s'excuse d'une liberté qu'il a prise» (Ac.); 5.1573 «épargner» (Larivey, Straparole, 2enuict, V ds Gdf. Compl.); 6. 1616-20 «excuser, juger avec indulgence» (A. D'Aubigné, Histoire Universelle, VII, 23, éd. De Ruble, V, p.39); 7. 1693 «voir sans dépit chez quelqu'un» (Racine, Phèdre, II, 5). II. Verbe pronom. 1. 1520 «se ménager» (G. Michel, trad. Suétone, III, 107vods Hug.: Pardonne toy, mon amy Tibere, pardonne toy et faictz prudentement tes affaires); 2. 1606 «être pardonnable» (Nicot: Peine qui ne se pardonne point quelque prière qu'on face); 3. 1668 verbe réfl. (La Fontaine, Fables, I, VII, éd. H. Régnier, I, p.79: Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes). Du lat. tardif perdonare (att. une seule fois dans l'Esope de Romulus [entre 350 et 500], éd. Thiele, p.157 d'apr. FEW t.8, p.231a, v. aussi Ern.-Meillet, p.179a). Fréq. abs. littér.: 6144. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 10563, b) 10191; xxes.: a) 8006, b) 6835. Bbg. Gohin 1903, p.338. _ Recanati (Fr.). Encore un mot d'excuse. Semantikos. 1979, t.3, no1, p.31.

Wiktionnaire

Verbe - français

pardonner \paʁ.dɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Accorder le pardon d’une faute commise, ne garder aucun ressentiment d’une injure reçue. — Note d’usage : En ce sens il a toujours le nom de la chose pour complément direct et le nom de la personne pour complément indirect avec la préposition.
    • Je lui pardonne de bon cœur tout le mal qu’il m’a fait.
    • Je vous pardonne pour cette fois, mais n’y revenez plus.
    • J'imagine que, tout au long de leurs amours intermittentes, toujours traversées et toujours renaissantes, Romain et Meg, puis Romain et Margault avaient eu, l'un et l'autre, chacun de son côté, beaucoup à se pardonner et à se faire pardonner. — (Jean d'Ormesson, Voyez comme on danse, éd. Robert Laffont, 2001)
    • « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font », telles sont les paroles du Christ condamné à mourir injustement. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, page 140)
  2. Excuser, supporter, tolérer.
    • C’est une insolence qui ne peut se pardonner.
    • Pardonnez mes craintes, mes soupçons, mon oubli.
    • Je ne me pardonnerai jamais la faute que j’ai commise, la sottise que j’ai faite.
    • Je ne me pardonne pas de m’être fié à ce malhonnête homme.
    • Dans l’amitié, dans le commerce de la vie, il faut se pardonner mutuellement beaucoup de choses.
  3. Voir sans chagrin, sans dépit, sans jalousie.
    • Elle lui pardonna une légèreté d'esprit, dont, après tout, elle n'avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu'ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • On lui pardonne ses succès à cause de sa modestie.
    • Cette femme a bien de la peine à pardonner aux autres leur beauté.
  4. (Désuet) Avec la préposition à.
    • Pardonnez à ma franchise, à mon amitié les reproches que je vous fais.
    • Je pardonne cela à l’état où vous êtes.
  5. S’emploie souvent comme un terme de civilité.
    • Pardonnez-moi/Pardonnez si je vous contredis.
    • Pardonnez-moi la liberté que je prends.
    • Vous me pardonnerez de vous dire que l’affaire ne se passa pas de la sorte. Note : Dans cette acception, on dit quelquefois simplement, et sans rien ajouter, Pardonnez-moi, vous me pardonnerez pour exprimer avec politesse qu’on n’est pas d’accord de ce qu’un autre dit.
  6. Excepter, épargner. — Note d’usage : En ce sens, il ne s’emploie guère qu’avec la particule négative.
    • On dit encore que, profondément atteint, sous la rongeure d'un mal qui ne pardonne pas, Abd-ul-Hamid est préoccupé de sa succession. — (Victor Bérard, Le sultan, l'islam et les puissances, page 62, Armand Colin, 1907)
    • La phalloïde ne pardonne pas, la panthère non plus. Pour la fausse oronge, elle est toxique ; elle tue les mouches, dit-on ; pourtant dans les pays du nord, les gens en usent pour donner de beaux rêves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • La mort ne pardonne à personne.
    • Le temps ne pardonne à aucune chose.
    • Cette maladie ne pardonne point, on y succombe tôt ou tard.
  7. (Intransitif) Faire grâce.
    • C'était à qui danserait, jouerait ou chanterait avec le plus d’entrain. Les casseux-de-veillée comme moi n'étaient pas populaires. Mais comme j'étais "nouveau", on me pardonnait. — (Jean-Claude Castex, Rivière-Rouge, Vancouver : Éditions P.O., 2015, page 296)
    • Cet écolier avait mérité une punition, son maître lui a pardonné.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PARDONNER. v. tr.
Accorder le pardon d'une faute commise, ne garder aucun ressentiment d'une injure reçue. En ce sens il a toujours le nom de la chose pour complément direct et le nom de la personne pour complément indirect avec la préposition à. Pardonner les offenses. Pardonner à quelqu'un. JÉSUS-CHRIST dit à Marie-Madeleine : Tes péchés te sont pardonnés. Je lui pardonne de bon cœur tout le mal qu'il m'a fait. Je lui pardonne de m'avoir offensé. Je vous pardonne pour cette fois, mais n'y revenez plus. Prov., Faute avouée est à demi pardonnée. Il signifie aussi, intransitivement, Faire grâce. Le roi lui pardonna. Cet écolier avait mérité une punition, son maître lui a pardonné. Dieu me pardonne, Façon de parler qui s'emploie dans le discours familier, comme une espèce d'excuse et d'adoucissement. À l'entendre parler, je croirais, Dieu me pardonne, qu'il a perdu l'esprit.

PARDONNER signifie encore Excuser, supporter, tolérer. C'est une insolence qui ne peut se pardonner. Pardonnez mes craintes, mes soupçons, mon oubli. Je ne me pardonnerai jamais la faute que j'ai commise, la sottise que j'ai faite. Je ne me pardonne pas de m'être fié à ce malhonnête homme. Dans l'amitié, dans le commerce de la vie, il faut se pardonner mutuellement beaucoup de choses. Il signifie aussi Voir sans chagrin, sans dépit, sans jalousie. On lui pardonne ses succès à cause de sa modestie. Cette femme a bien de la peine à pardonner aux autres leur beauté. Il ne lui pardonne pas son mérite. Il ne sait pas se faire pardonner sa supériorité. Il régit quelquefois les choses avec la préposition à, comme si elles étaient personnifiées. Pardonnez à ma franchise, à mon amitié les reproches que je vous fais. Je pardonne cela à l'état où vous êtes. Il s'emploie souvent comme un terme de civilité. Pardonnez-moi, ou simplement Pardonnez si je vous contredis. Pardonnez-moi la liberté que je prends. Vous me pardonnerez de vous dire que l'affaire ne se passa pas de la sorte. Dans cette acception, on dit quelquefois simplement, et sans rien ajouter, Pardonnez-moi, vous me pardonnerez, pour exprimer avec politesse qu'On n'est pas d'accord de ce qu'un autre dit. Il signifie encore Excepter, épargner. En ce sens, il ne s'emploie guère qu'avec la particule négative ne et avec la préposition à. La mort ne pardonne à personne. Le temps ne pardonne à aucune chose. Absolument, Cette maladie ne pardonne point, On y succombe tôt ou tard. Le participe passé s'applique parfois aux Personnes. Il se retira pardonné. Vous êtes tout pardonné.

Littré (1872-1877)

PARDONNER (par-do-né)
  • 1 V. a. Remettre la punition ou la vengeance de quelque chose. Pardonner une offense. Tes péchés te sont pardonnés. Je lui pardonne ses torts. Dieu pardonne plus aisément les crimes que les vices, Maintenon, Lett. à Mme de Dangeau, 16 mai 1708. Quelque délicat qu'on soit en amour, on pardonne plus de fautes que dans l'amitié, La Bruyère, IV. On pardonne les maux, mais non pas les injures, Delille, Parad. perdu, IV.

    Neutralement, même signification. Je lui pardonne de m'avoir offensé. On pardonne aisément aux personnes qu'on aime, Hauteroche, le Coch. 23. Ô ciel ! pardonne-lui comme je lui pardonne, Molière, Tart. III, 7. Pardonnez-vous sans peine à tous vos ennemis ? Boileau, Ép. XI. Il est pénible à un homme fier de pardonner à celui qui le surprend en faute, et qui se plaint de lui avec raison, La Bruyère, IV. Les rois pardonnent rarement à ceux qu'ils craignent, Duclos, Œuv. t. III, p. 38. On ne pardonne point à qui nous fait rougir, La Harpe, Mélanie, III, 1.

    Il s'applique quelquefois à un nom de chose personnifiée. Et qui pardonne au crime en devient le complice, Voltaire, Brutus, V, 1.

    Absolument. On dit que pardonner est une œuvre divine, Régnier, Sat. XI. Pardonner à demi, c'est ne pardonner pas, Mairet, Mort de Chrispe, III, 2. Qui pardonne aisément invite à l'offenser, Corneille, Cinna, IV, 3. On pardonne tant que l'on aime, La Rochefoucauld, Max. 330. Dire qu'on ne saurait haïr N'est-ce pas dire qu'on pardonne ? Molière, Amph. II, 6. Les rois comme les dieux sont faits pour pardonner, Boursault, Ésope à la cour, V, 7. Peut-être l'on préfère avec quelque plaisir L'orgueil de pardonner à l'orgueil de punir, La Harpe, Warwick, IV, 4.

    Familièrement. Dieu me pardonne, espèce d'excuse ou d'adoucissement à ce qu'on dit. Dieu me pardonne ! madame, je crois que vous n'avez point de chemise ! Voltaire, Dial. 23.

    Faire grâce. Le roi lui pardonna. Cet écolier avait mérité une punition, le maître lui a pardonné.

  • 2Excuser, tolérer. Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous, Nous nous pardonnons tout et rien aux autres hommes, La Fontaine, Fabl. I, 7. Les plus expérimentés dans les affaires font des fautes capitales ; mais que nous nous pardonnons aisément nos fautes, quand la fortune nous les pardonne ! Bossuet, Reine d'Anglet. M. de Montausier n'a-t-il pas eu, dans la licence de la guerre, une scrupuleuse retenue dans un temps où l'on pardonnait un peu d'avarice, pour entretenir le courage et la bonne humeur des gens de guerre ! Fléchier, Duc de Mont. En faveur de Titus vous pardonnez le reste, Racine, Bérén. I, 4. Pardonnez à l'éclat d'une illustre fortune Ce reste de fierté qui craint d'être importune, Racine, Andr. III, 6. L'on ne peut aller loin dans l'amitié, si l'on n'est pas disposé à se pardonner les uns aux autres les petits défauts, La Bruyère, V. Si quelquefois une femme survient qui n'est pas de leurs plaisirs [des gens d'une coterie]…, ils ne lui pardonneront ni son ton de voix, ni son silence, ni sa taille, ni son visage, ni son habillement, ni son entrée, ni la manière dont elle est sortie, La Bruyère, VII. Elle nous a amenées, et elle ne nous le pardonnerait pas si nous restions, Marivaux, Marianne, 7e part. Ô mes rois, pardonnez mes larmes paternelles, Voltaire, Orphel. II, 2.

    Neutralement, même signification. Nous pardonnons souvent à ceux qui nous ennuient ; mais nous ne pardonnons pas à ceux que nous ennuyons, La Rochefoucauld, dans GIRAULT-DUVIVIER. Pardonne, cher Hector, à ma crédulité, Racine, Andr. III, 6. Je lui pardonne De préférer les beautés De Palès et de Pomone Au tumulte des cités, Rousseau J.-B. dans GIRAULT-DUVIVIER. Ah ! seigneur, pardonnez à son impatience, Voltaire, Fanat. II, 3.

    Terme de civilité. Pardonnez-moi la liberté que je prends d'être d'une autre opinion que vous.

    On dit de même : pardonnez-moi ce langage, ces expressions. Représentons-nous ce jeune prince que les Grâces semblaient elles-mêmes avoir formé de leurs mains ; pardonnez-moi ces expressions ; il me semble que je vois encore tomber cette fleur, Bossuet, Mar.-Thér.

    Il s'emploie aussi absolument dans des formules analogues de civilité. Pardonnez-moi, ou, simplement, pardonnez si je vous contredis. Vous me pardonnerez si je rectifie ce que vous venez de dire.

    Dans cette acception, on dit quelquefois simplement et sans rien ajouter : Pardonnez-moi, vous me pardonnerez, pour exprimer civilement qu'on n'est pas d'accord de ce qu'un autre dit.

  • 3Ne point pardonner, juger sévèrement, condamner. Il ne pardonne point les endroits négligés, Boileau, Art p. I.

    V. n. Même signification. Il ne pardonne pas aux vers de la Pucelle, Boileau, Sat. IX.

  • 4Voir sans dépit, sans jalousie. On lui pardonne ses succès à cause de sa modestie. Il [Antoine Arnauld] plaida cette cause avec une véhémence et un éclat que les jésuites ne lui ont jamais pardonnés, Racine, Hist. Port-Royal. Les grands surtout ne pouvaient pardonner à César la vie qu'il leur avait donnée dans les plaines de Pharsale, Vertot, Révol. rom. XIII, 270.

    V. n. Même signification. Des droits de ses enfants une mère jalouse Pardonne rarement au fils d'une autre épouse, Racine, Phèdre, II, 5.

  • 5 V. n. Épargner, excepter (en cet emploi, il ne se dit qu'avec ne et à). La mort ne pardonne à personne. On ne pardonne ni à âge, ni à sexe, à lieu sacré ni à profane, Perrot D'Ablancourt, Tacite, 42.

    Absolument. Cette maladie ne pardonne point, on y succombe tôt ou tard.

  • 6Se pardonner, v. réfl. Être pardonné. Perfide, cet affront se peut-il pardonner ? Racine, Iphig. II, 5.

REMARQUE

Quand ce verbe a pour régime un nom de personne, c'est toujours le régime indirect qu'il faut employer : pardonner à quelqu'un, et non pardonner quelqu'un. Cependant le passif s'emploie quelquefois ; voyez ce qui est noté au participe.

HISTORIQUE

XIe s. Ferut [je] vous ai ; car le me perdunez, Ch. de Rol. CXLVII. Jel vous parduin ici et devant Deu, ib. 147.

XIIe s. Et ses pechez perdonas au larron, Ronc. p. 48. Mais or en aiez [obtenez] merci, Et si vous soit pardonné, Couci, XI.

XIIIe s. Li rois demande les ostages, à nul d'els nes a pardonés [n'a permis qu'ils ne les donnassent pas], Ren. 14521. Ge lo [conseille] que vous li requerés, Qu'il vous pardoint sa malvoillance, Par amors et par recordance, la Rose, 3151. Biaus seignors, qui que me pardoigne L'ort pechié dont si fort me poise, Ne comment que du pardon voise [aille], Ge ne m'en pardoint pas la paine, ib. 8679.

XIVe s. Pierre des Essars fut condamné à cent mille florins ; mais, à la priere du comte de Flandres, le roy luy pardonna 50 mille florins, Chron. de St-Denis, t. II, f° 216.

XVIe s. Dieu me le pardoint, je ne le dy de bon cueur, Rabelais, Garg. I, 6. Pardonnant tout le passé, avecques oubliance sempiternelle de toutes les offenses precedentes, Rabelais, Pant. III, 1. Le sort, l'usure, et les interestz je perdonne, je me contente des despens, Rabelais, ib. III, 15. Granius Silvanus et Statius Proximus, aprez estre pardonnez par Neron, se tuerent, Montaigne, II, 34. Le malheur ou la faute d'experience d'Ynovie le fit camper une fois seulle en lieu où il n'y avoit point d'eau, ce qui ne lui fut pas pardonné par les bachas et Pierre avec eux qui sçavoit la contrée, D'Aubigné, Hist. II, 200. Les vitriers disent que la lune a ce fait, mais ils me pardonneront : car c'est l'humidité des pluies…, Palissy, 50. Elle ne pardonnoit jamais depuis qu'elle avoit pris une chose à cueur, Amyot, Artax. 24. Pardonne à tous, mais à toy point, Cotgrave

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Étymologie de « pardonner »

Prov. ét esp. perdonar ; port. perdoar ; ital. perdonare ; du latin per, et donare : proprement donner complétement, remettre.

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(Xe siècle)[1] Composé de par et de donner, littéralement « donner complètement, remettre »[2], du latin *perdonare qui donne perdoner, pardoner en ancien français, perdonare en italien, perdonar en espagnol et occitan.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « pardonner »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
pardonner pardɔne

Fréquence d'apparition du mot « pardonner » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « pardonner »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « pardonner »

  • Succession désopilante de saynètes, cette comédie de mœurs est un éloge de l’amitié masculine, servie par deux acteurs complémentaires, le rondouillard et l’altier, selon l’habituelle distribution dans ce registre. Kyle Marvin est un gentil nounours, prêt à se rebeller mais son bon cœur l’incline à tout pardonner. Quant à Michael Angelo Covino, il est parfait dans son rôle de perpétuel et désolant perturbateur.
    La Croix — « The Climb », les ruses d’une amitié indestructible
  • On croit pardonner, et ce n'est que faiblesse.
    Valery Larbaud — Amants, heureux amants, Gallimard
  • Errer est humain, pardonner est divin.
    Alexander Pope — Essay on cristicism
  • Prenant la parole, Jean Claude Kazembe Musonda a profité de l’occasion pour appelé à la réconciliation de tous les Katangais, à un dialogue entre Katangais et à se pardonner mutuellement, à faire la paix et l’unité entre eux juste pour l’intérêt des Katangais.
    Politico.cd — Visite de réconfort au Général John Numbi, Jean-Claude Kazembe appelle à "la réconciliation, au dialogue et au pardon mutuel entre les Katangais" | Politico.cd
  • La modestie ajoute au mérite, et fait pardonner la médiocrité.
    Larochefoucauld-Doudeauville — Mémoires
  • On pardonne à qui sait pardonner.
    Proverbe québécois
  • Qu’est-ce que pardonner ? Serait-ce l’oubli volontaire de la trahison, de la blessure, et de l’amertume que suscite l’offense ? Juste réaction que cette colère, mais qui dégénère bien souvent en volonté de vengeance et de destruction. La blessure est parfois très vive devant ce que la victime estime être une injustice : « Je n’ai pas mérité cela ». Celui ou celle qui a provoqué cette offense est en dette vis-à-vis de celui qu’il (elle) a offensé. Pardonner n’est pas effacer la blessure de l’offense, mais sa dette.
    Aleteia — Couple : peut-on pardonner une infidélité ?
  • Pardonner à celui qui vous a bousculé, mal parlé, dont le comportement vous a blessé... pourquoi pas. Ne serait-ce pas simplement le savoir-vivre d'une personne bien éduquée ? Mais pardonner celui ou celle qui a réellement voulu vous nuire, celui ou celle qui a été cruel envers vous ou l'un de vos bien-aimés, cela semble bien impossible, parfois même surhumain ! Que faire alors pour faire soi cette prière que nous a enseigné Jésus ?
    France Culture — Pardonner ?
  • Que son corps et son âme reposent en paix. L'esprit peut-il pardonner que son propriétaire l'a tué? il ne saura jamais son propriétaire pourquoi l'assassiner? ça devient douloureux, du sang sur tout le corps, tombe sur le strret, hurle pour «AIDE» et se bat jusqu'à son dernier souffle! Pourquoi les gens cruels envers les animaux? L'homme a tué son meilleur ami? Le père assassine son propre enfant? Très, très, très triste et personne ne peut pardonner cet acte maléfique.
    lindependant.fr — Bobigny : un homme poignarde son chien sous les yeux des passants - lindependant.fr
  • Le plus grand regret de John Sculley ? N’avoir pas réembauché Steve Jobs lorsqu’il était encore à la tête d’Apple. « Je ne l’ai pas fait, ça a été une grave erreur. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi je n’ai pas eu la sagesse de le faire. » Trahison et pardon, deux extrêmes de l’être humain capable du pire comme du meilleur. Être lucide sur la trahison ne doit pas désespérer : des personnes arrivent à se pardonner des actes graves, où sinon, regrettent amèrement de ne pas l’avoir fait. Comme John Sculley.
    Aleteia — Peut-on pardonner à un collègue une affreuse crasse ?
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Traductions du mot « pardonner »

Langue Traduction
Anglais forgive
Espagnol perdonar
Italien perdonare
Allemand verzeihen
Chinois 原谅
Arabe يغفر
Portugais perdoar
Russe прощать
Japonais 許す
Basque barkatzen
Corse perdona
Source : Google Translate API

Synonymes de « pardonner »

Source : synonymes de pardonner sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « pardonner »

Combien de points fait le mot pardonner au Scrabble ?

Nombre de points du mot pardonner au scrabble : 12 points

Pardonner

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