La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « supporter »

Supporter

Variantes Singulier Pluriel
Masculin supporter supporters

Définitions de « supporter »

Trésor de la Langue Française informatisé

SUPPORTER1, verbe trans.

I. − [Le suj. désigne une chose ou une pers.; le compl. d'obj. désigne une chose] Avoir sur soi le poids, la charge de quelque chose.
A. − [Le suj. désigne une chose concr.]
1. Porter, soutenir une chose pesante, en recevant son poids, sa poussée. Synon. porter, soutenir.Colonne qui supporte un mur, une voûte; statue qui supporte un balcon. Des maisons rouges, supportées par des piliers de granit bleuâtre, la ferment de tous côtés [la place de Burgos] (Gautier, Tra los montes, 1843, p. 34).Cette gouttière était si ruinée que je doute qu'elle eût supporté sans s'écrouler le poids d'un chat (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 235).
P. ext. Constituer la surface sur laquelle est posée quelque chose. Colonne supportant un vase. Des planches brutes posées sur de simples tréteaux, supportant un bon nombre de livres épars (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 456).Dans une attitude méditative (...), un coude posé sur le bras du fauteuil, sa main supportant son menton (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 156).
2. En partic.
a) Tenir, faire tenir dans une position donnée; servir de support à. Elle avait pour pendants d'oreilles deux petites balances de saphir supportant une perle creuse, pleine d'un parfum liquide (Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 40).Sous le manteau de la cheminée, deux landiers supportent les bûches (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 157).
b) Maintenir suspendu. Mur supportant des toiles. Tu me laisses te passer au cou cette petite corde (...) et (...) tu te laisses pendre gentiment à ce crochet qui supporte ton escopette (Ponson du Terr., Rocambole, t. 5, 1859, p. 106).À côté du lit, une perche étendue horizontalement sert à supporter les vêtements quand on les quitte pour se coucher (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 159).
3. Constituer le support, la base, le fondement de quelque chose. Synon. sous-tendre.Cette hypothèse de la confusion du bien moral et du bonheur supporte pourtant une construction plus plausible que la précédente de la conduite humaine (Gaultier, Bovarysme, 1902, p. 163).Le plaisir ingénu de croire, qui engendre le plaisir ingénu de produire, et qui supporte toute lecture (Valéry, Variété III, 1936, p. 60).
B. − Au fig.
1. [Le suj. désigne une pers.] Prendre en charge, assumer une obligation financière, juridique, morale; être assujetti à. Synon. se charger de, endosser.Supporter une dépense, une serviture; supporter les frais d'un procès, d'une campagne publicitaire; supporter un risque, une responsabilité. Lorsqu'il a été stipulé que l'époux ou ses héritiers n'auront qu'une certaine part dans la communauté, (...) [ceux-ci] ne supportent les dettes de la communauté que proportionnellement à la part qu'ils prennent dans l'actif (Code civil, 1804, art. 1521, p. 281).Jamais Nadine ne m'avait soufflé mot de ce désir de maternité (...). Pour un temps du moins, il faudra que ce soit ton père ou Henri qui supportent cette charge (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 502).
En partic. Supporter les conséquences de qqc. Avoir tous les inconvénients, tout l'embarras de quelque chose. Supporter les conséquences d'une attitude maladroite:
Eh! Il vous est facile de faire de l'obstruction, très cher ami! C'est moi qui en supporte les conséquences, voilà tout. Je vois déjà venir une engueulade, ah là là! Une engueulade maison Camus, Cas intéress., 1955, 2etemps, 10etabl., p. 706.
2. P. anal. [Le suj. désigne une chose] Être l'objet d'une charge, d'une obligation. Budget qui supporte des dépenses énormes; produit qui supporte des taxes; maison qui supporte des charges. Tes biens ne sont peut-être pas assez considérables pour supporter une hypothèque de trois millions (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 64).Cette énorme inflation des dépenses (...) est supportée par une économie terriblement déficiente (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 117).
II. − [Le suj. désigne un animé ou une chose; le compl. d'obj. désigne une chose] Résister à, subir en résistant (l'effet de) quelque chose.
A. − [Le suj. désigne un animé ou une chose concr.]
1. Résister à l'action violente, à l'effet destructeur de quelqu'un ou de quelque chose. Synon. résister à.Matière qui supporte les acides; porcelaine qui supporte le feu; bateau qui supporte la tempête; voiture qui supporte une collision; armée qui supporte le choc de l'adversaire. Plutôt que de laisser mourir vos bêtes une à une, vous achetez une vingtaine de kilogrammes d'acide prussique que vous mettez en topettes, en calculant la dose que peuvent supporter vos animaux (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 317).Mon compagnon (...) referma la porte vitrée juste à temps pour supporter l'assaut de ceux qui nous poursuivaient (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p. 41).
2. Ne pas être altéré, endommagé par les effets d'une action ou d'une épreuve physique. Synon. endurer, tolérer.Supporter le froid; supporter de s'exposer au soleil; (bien) supporter un jeûne, le vin; hiver dur à supporter; mur qui ne supporterait pas un exhaussement; plante qui supporte la gelée; vin qui supporte le coupage. Dans le cas où Votre Altesse Royale n'aurait pu, pendant l'hiver, supporter le climat de Prague, elle serait retournée en Italie (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 467).Mais les expériences de Paul Becquerel ont montré que, même en état de vie latente, les micro-organismes sont incapables de supporter l'effet de telles radiations (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 191).
Empl. pronom. passif. Dans ces climats-ci la chaleur se supporte beaucoup mieux que le froid (Flaub., Corresp., 1850, p. 181).
[P. méton. du suj.] Estomac qui ne supporte pas les aliments acides; peau qui supporte mal les tissus synthétiques. Ces teints délicats qui ne supportent pas le hâle (Bernanos, Dialog. Carm., 1948, 3etabl., 3, p. 1616).
B. − [Le suj. désigne une chose concr. ou abstr.] Résister à un examen, à une épreuve. Synon. admettre, résister à.En revenant au sol égyptien, il trouvait que (...) tous ces fameux débris tant vantés (...) ne sauraient néanmoins supporter la comparaison, ni donner l'idée de Paris (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 154).Ses nouveaux papiers pouvaient supporter toutes espèces de vérification (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 258).
III. − [Le suj. désigne une pers.; le compl. d'obj. désigne une chose ou un animé] Tolérer, s'accommoder de quelque chose ou de quelqu'un.
A. − [Le compl. d'obj. désigne une chose abstr.] Subir, endurer avec constance, en faisant face, une souffrance physique ou morale, les conséquences d'un état ou d'un événement pénible. Synon. s'accommoder de, encaisser (fam.), souffrir.Supporter la douleur, la faim, la fatigue; ne pas supporter la vue du sang; supporter un malheur, une épreuve, son sort, la vie; ne pas supporter l'absence (de qqn), l'attente (de qqc.). Mon oncle (...) ne sait pas supporter l'adversité! (Goncourt, Journal, 1878, p. 1275).Pour supporter votre condition, la condition humaine, vous avez besoin, comme tout le monde, de beaucoup de courage (Sartre, Nausée, 1938, p. 155).
Empl. pronom. passif. De sorte que ce filou de père Saucisse, quand il serait enfin crevé, aurait les pieds sur le crâne du père Fouan. Est-ce que cette idée-là pouvait se supporter une minute? (Zola, Terre, 1887, p. 505).La souffrance physique se supporte aisément si elle accompagne le succès d'un long effort (Carrel, L'Homme, 1935, p. 375).
P. anal. Éprouver sans défaillance un état ou un sentiment agréable et d'une grande intensité. Elle était une niaise de n'avoir pu supporter la douceur cuisante d'une caresse (Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 168).Il ne distinguait pas ses yeux, mais sentait l'envelopper son regard. Comme s'il n'en pouvait supporter la douceur, cachant sa face dans ses mains:Ah! pourquoi vous ai-je rencontrée si tard? (Gide, Caves, 1914, p. 871).
B. − [Le compl. d'obj. désigne une chose concr. ou abstr.]
1. [Surtout dans des tournures nég. ou restrictives] Ne pas être gêné, perturbé par une incommodité, n'en éprouver aucun inconvénient. Synon. s'accommoder, tolérer.Ne pas supporter les cris des enfants, les inconvénients d'une maison; ne pas supporter l'avion; ne plus supporter Paris. Le philosophe allait et venait (...) comme un homme agité (...) qui, sitôt en promenade, pense à rentrer, et, sitôt rentré, ne peut pas supporter sa chambre (Bourget, Disciple, 1889, p. 209).Saveilhan, promotion 33. Bon orateur. Dissimulé sûrement et douteur. Ne supportera pas longtemps la discipline du Parti Communiste (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 150).
2. [Surtout dans des tournures nég. ou restrictives] Considérer comme acceptable ou admissible. Synon. admettre, tolérer.Ne pas supporter tel genre de film, de livre, l'opéra; ne plus supporter telle sorte de conversation, de raisonnement. Ma fièvre de tout voir ne se peut plus guérir; Je ne supporte pas la demi-découverte, Il me faut maintenant deviner ou mourir (Sully Prudh., Justice, 1878, p. 70).Claire et moi, nous ne pouvons pas supporter l'acajou, surtout l'acajou plaqué (Duhamel, Nuit St-Jean, 1935, p. 66).
3. En partic.
a) [Le compl. d'obj. désigne une boisson, un aliment] Trouver buvable, mangeable. Aimez-vous les épinards?Avec des petits croûtons je les supporte, mais je ne ferais pas des folies pour (Queneau, Zazie, 1986 [1959], p. 74).
b) [Le compl. d'obj. désigne un vêtement, un pansement] Endurer ou porter sans incommodité. On supporte un lainage; ne pas supporter les corsets, les vêtements serrés. Cela (...) me rendit (...) insensible au froid au point d'avoir peine à supporter les plus légers vêtements même en hiver (Vigny, Mém. inéd., 1863, p. 45).Il ne peut supporter les bandages herniaires (Jacob, Cornet dés, 1923, p. 44).
C. −
1. [Le compl. d'obj. désigne une manière d'agir, un comportement] Subir quelque chose de la part d'autrui, sans protester ou sans intervenir. Synon. souffrir, subir, tolérer.Supporter un affront, un mensonge, une punition; supporter l'autorité d'un tyran; supporter les incartades d'un enfant; ne pas supporter la critique. Mon goût pour Amélie m'a appris à esquiver la colère de Germaine ou à la supporter sans y céder à l'instant (Constant, Journaux, 1803, p. 47).J'espérais un regard d'elle, un sourire, mais son visage restait impassible et plus impénétrable que jamais. Je sentis que je ne pourrais supporter son dédain et m'apprêtais à la haïr (Gide, Geneviève, 1936, p. 1354).
Supporter + adv. ou pron. de qqn.Accepter stoïquement la conduite de quelqu'un. Tout supporter de qqn. Chez moi, il n'y a que mon œuvre de fixée. Je supporterais mille fois plus d'un bâtard non reconnu que d'un enfant légitime, d'une maîtresse que d'une épouse, parce que c'est le caractère légal, obligatoire, du lien, qui me rend fou (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1235).
Empl. abs. Accepter. Je ne pouvais plus vivre dans le marais, le chaos, la confusion. Je ne voulais plus supporter sans comprendre (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p. 107).Il s'humiliait. Il s'inclinait... − « Ertragung − Ergebung − Ergebung!... » − « Supporte, accepte, accepte! (...) » Ce consentement au destin... Imagine-t-on ce qu'à un Beethoven il a pu coûter! (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 57).
2. [Surtout dans des tournures nég. ou restrictives] (Ne pas) supporter de + inf./que + subj.(Ne pas) admettre, tolérer de/que. Synon. tolérer.Il ne supporte pas qu'on se fiche de lui. Comme elle est souvent ridicule, je ne pourrais supporter d'aller avec elle dans le monde (Constant, Journaux, 1803, p. 41).Pluvinage (...) ne pouvait simplement plus supporter que le commissaire remuât son crayon du même mouvement que Daniel la veille (Nizan, Conspir., 1938, p. 210).
D. − [Le compl. d'obj. désigne un animé] Admettre, tolérer la présence, le comportement d'une personne ou d'un animal en dépit des inconvénients que cela peut comporter. Ne pas supporter les chats. Il ne pouvait supporter la présence et la figure du marquis de Cazolles (Maupass., Bel-Ami, 1885, p. 365).Il faut parfois une patience d'ange pour supporter Saniette (Proust, Sodome, 1922, p. 973).
Empl. pronom. réfl. S'accepter tel qu'on est. Je suis sorti pour faire des visites et promener mon ennui. Il faudrait dans ces états se supporter soi-même et ne pas se répandre au dehors (Maine de Biran, Journal, 1818, p. 177).C'est à son insu que je viens vous dire que vous seul pouvez la rendre heureuse (...). Du reste, après cette démarche, je ne pourrai plus l'épouser, ni me supporter moi-même (Camus, Possédés, 1959, 2epart., 11etabl., p. 1035).
Empl. pronom. réciproque. S'accepter mutuellement. Synon. se souffrir, se tolérer.Il avait beaucoup du caractère de Rose, c'est pour cela qu'ils ne pouvaient pas se supporter (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 37).V. support I C ex. de Gide.
Prononc. et Orth.: [sypɔ ʀte], (il) supporte [-pɔ ʀt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1385 « prendre en charge, soulager » (Eustache Deschamps, Mir. de mariage, éd. G. Raynaud, t. 9, p. 210: Si les [les vieillards] devons en leur vieillesse Servir, supporter leur detresse); b) 1385 l'un l'autre supporter « s'aider mutuellement » (Id., ibid.); c) 1470 (Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen, t. 4, p. 108: nostre dicte ville a esté supportée plus que nulle autre) − 1718 « favoriser, appuyer » (Ac.), encore ds Bern. de St-P., Ét. nat., t. 3, 1784, p. 405; 2. a) 1431 (Clement de Fauquemberge, Journal, éd. A. Tuetey, t. 2, p. 164: ne pourroit soubstenir ne supporter les charges de la prevosté; t. 3, p. 23: pour laquelle despense supporter; t. 3, p. 24: a supporté en grant pacience les estranges manieres et verbales responses faictes en ceste matiere); b) 1432 (Régnier, Fortunes et adversitez, éd. E. Droz, p. 105: Job (...) le bien et le mal supporta); c) ca 1485 « maintenir, porter par-dessous » (Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 35627); d) 1607 (Urfé, Astrée, t. 1, p. 228: ne me pouvant supporter courroucée); e) 1611 (Bertaut, Œuvres poét., p. 31: supporter la clarté); f) 1623 (Garasse, Doctrine curieuse, p. 544: ainsi les articles de nostre creance supportent et soustiennent toute l'oeconomie de la doctrine evangelique); g) 1671 (Bouhours, Entretiens, p. 35: elle [la vérité] ne peut supporter les metaphores trop hardies); h) 1699 ne plus pouvoir se supporter soi-même (Fénelon, Aventures de Télémaque, p. 251); i) 1748 supporter le même examen (Diderot, Bijoux indiscrets, p. 142); j) 1751 (Prévost, Lettres angloises, t. 5, p. 533: un habile homme (...) qui lui a prescrit un régime, aussitôt que son estomac sera capable de le supporter); 3. 1963 « encourager, soutenir (un sportif, une équipe) » (d'apr. Rey-Gagnon), contesté en ce sens (cf. J. Darbelnet, Regards sur le fr. actuel, 1963, pp. 31-32, ibid.). Empr. au b. lat.supportare « soutenir » et « souffrir, tolérer, endurer » (ives. ds Blaise Lat. chrét.), du lat. class. supportare (comp. de sub « sous » et portare « porter ») att. au sens de « porter, transporter ». En fr. l'ext. des sens de supporter s'explique prob. par l'infl. des nombreux comp. de porter*, en partic. de l'a. fr. sorporter (sourporter, surporter) att. aux sens de « entraîner, emporter » (xiie-xiiies., v. Gdf.), « endurer » (fin xiies.), « favoriser, avantager » (xives.) et l'a. m. fr. sousporter (sosporter) att. aux sens de « soulager » aux xiiie-xives. et « supporter le coût de » au xives. (v. Gdf., s.v. sourporter et sousporter; v. aussi FEW t. 9, p. 217); cf. aussi lat. médiév. supportare « aider, encourager » (1223) et « supporter le coût de » (1487, v. Latham). Le sens 3 est repris à l'angl. to support (lui-même empr. au xives. au fr. avec les sens de « endurer, tolérer » et « encourager, donner aide, soutien à [quelqu'un, une cause] ») , att. dans le domaine du sport en 1952 (v. NED et NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.: 4 899. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 7 259, b) 5 444; xxes.: a) 5 674, b) 8 393.

SUPPORTER2, verbe trans.

A. − [Le compl. d'obj. désigne une pers., un ensemble de pers. ou, p. méton., une action] Aider activement, donner son soutien moral ou matériel à. Supporter un candidat, un parti politique; supporter l'action courageuse de qqn. [L'Allemagne] a des agences de renseignements dans toutes contrées, des ligues de négociants qui supportent ces agences (Valéry, Conq. méthod., 1897, p. 23).« L'Aube » (quotidien) a disparu purement et simplement ainsi que le parti qui le supportait (Conférencier, 24 janv. 1968ds Gilb. 1971).
B. − SPORTS, fam. [Le compl. d'obj. désigne un sportif, une équipe sportive, un club] Encourager, soutenir. Supporter un champion, une équipe de rugby. Beaucoup de Transalpins qui auront franchi la frontière pour supporter leurs compatriotes (coureurs italiens du Tour de France) (La Croix, 9 juill. 1965ds Gilb. 1971).
Prononc. et Orth.: [sypɔ ʀte], (il) supporte [-pɔ ʀt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. supporter1. Bbg. Becker 1970, p. 73, 268, 327. − Buies (A.). Anglicismes et canadianismes. Montréal, 1979, p. 38.

SUPPORTER3, -TRICE, subst.

A. − Personne qui est favorable à quelqu'un ou à une cause et qui lui apporte son appui matériel ou moral, ses encouragements. Supporters d'un candidat aux élections présidentielles. Je crois bien que MmeRachel, et bien d'autres, ont eu ainsi leurs « supporters » et leurs ennemis personnels (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 1).L'affaire est venue devant la Commission sociale des Nations Unies où la proposition polonaise dictée par un souci d'humanité a soulevé contre elle tous les supporters du régime de Franco (L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 3, col. 5).
B. − SPORTS. Amateur de sport qui manifeste son soutien à un sportif, une équipe, un club qui a sa préférence. Supporters d'un coureur cycliste, d'un footballeur. Quelques jolies femmes supportrices pour la plupart (Paris-Sport, 27 mai 1934ds Höfler Anglic. 1982).Sans doute ne voulaient-ils pas tuer, ces supporters anglais qui se sont lancés à l'assaut d'une tribune italienne. Ils voulaient en découdre, bien sûr, sortir vainqueurs de cette conquête du terrain, mime grotesque de la conquête à venir du vrai terrain. Ils jouaient leur match (Le Monde aujourd'hui, 2-3 juin 1985, p. II, col. 6).
[Dans certains n. comp., en appos. ou avec une valeur d'adj.] Le problème des supporters-casseurs préoccupe (Le Point, 3 oct. 1977, p. 107, col. 2).Au moment du coup de canon de départ [de la Route du rhum] (...). L'immense plan d'eau compris entre les remparts de Saint-Malo, le phare du Grand-Jardin et le cap Fréhel était blanc de voiles de bateaux-supporters, quadrillé de vedettes, de simples barques, de chalutiers (Le Point, 13 nov. 1978, p. 95, col. 3).
REM.
Supporterisme, subst. masc.,sports. Action de supporter. Le « supporterisme » est un comportement social qui engage l'individu, y compris dans son corps: lui aussi, il « fait le déplacement ». Il y a onze bons joueurs (face à onze méchants) sur le terrain, mais ils sont aussi des milliers dans les tribunes (Le Monde aujourd'hui, col. 4, 2-3 juin 1985, p. II, col. 6).
Prononc. et Orth.: [sypɔ ʀtε:ʀ], [-tœ:ʀ]; fém. [-tʀis]. Martinet-Walter 1973 [-tε:ʀ], [-tœ:ʀ] (13/4). Avec la forme fr. du suff., supporteur (Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 307). Étymol. et Hist. a) 1846 supporter « partisan (domaine pol.) » (Louis-Philippe, Let. à Guizot, 25 juill., in R. rétrospective, 12, p. 185a ds Quem. DDL à paraître); b) 1907 sports (L'Auto, 9 oct. ds Petiot); 1934 supportrice (Paris-Sport, 27 mai, ibid.). Empr. à l'angl.supporter (dér. de to support, v. supporter1) « personne qui donne son appui à (une personne, une cause) », att. dep. 1432-50, en partic. dans le domaine milit. dep. la fin du xviiies. au sens de « forces de seconde ligne » et dans le domaine du sport dep. 1922 (v. NED et NED Suppl.2); cf. lat. médiév. supportator « celui qui défend, qui aide » (xves. ds Latham). En fr. une attest. isolée de supporteur « celui qui apporte son appui, son soutien » (1553, Guillaume Postel, Les tres merveilleuses victoires des femmes du Nouveau Monde, p. 79), repris ds Lar. 19e, « personne qui supporte », Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965. Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Becker 1970, p. 267. − Bloch.-Runk. 1971, p. 290.

Wiktionnaire

Nom commun - français

supporter \sy.pɔʁ.tɛʁ\ masculin (pour une femme, on dit : supportrice)

  1. Personne encourageant un sportif ou une équipe sportive.
    • Des études ont montré, par exemple, que les supporters d'une équipe de football qui perd voient leur niveau de testostérone chuter, contrairement à celui des supporters de l'équipe vainqueure, dont le taux de testostérone augmente (sachant que les niveaux étaient comparables avant le match). — (Bernard Roullet & ‎Olivier Droulers, Neuromarketing: Le marketing revisité par la neuroscience du consommateur, Dunod, 2010, page 36)
    • À quelques mètres des grilles, le bus est stoppé par des « supporters » qui lancent des pierres et des bombes agricoles sur le véhicule. Bloqués pendant de longues minutes et traumatisés, les joueurs rentrent en Normandie sans avoir joué. — (Tony Chapron, en collaboration avec Patrick Lafayette, Enfin libre ! Itinéraire d'un arbitre intraitable, Arthaud/Flammarion, 2018)
    • L'hymne des hirakistes, les manifestants antirégime qui défilent pacifiquement dans les rues chaque vendredi en Algérie, est une adaptation de La Casa del Mouradia, une célèbre chanson des supporters de l'équipe de football USM Alger. — (Petit Futé Algérie 2020/2021, sous la direction de Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, 2020)
  2. (Figuré) Personne encourageant une autre personne ou une entité lors d’une épreuve, d’une compétition.
    • Qu'il s'agisse de sensualité ou d'expériences préconjugales, les supporters traditionnels du poujadisme ont un comportement absolument prévisible, triste et réactionnaire, là comme ailleurs. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 163)

Verbe - français

supporter \sy.pɔʁ.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Porter ; soutenir.
    • À l'intérieur, quatre colonnes corinthiennes et les colonnettes cannelées du chancel supportent le jubé de bois, orné de panneaux en bas-relief polychrome. — (Alain Stéphan, Guide du Finistère, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2004, page 25)
  2. (Anglicisme) Soutenir, encourager.
    • Il y a une réelle solidarité africaine : les Sud-Africains supportent leur équipe, les Bafana Bafana, mais aussi les autres équipes africaines. — (Phathisani Moyo, dans Benoît Vitkine, « Mondial : “Respectez les coutumes de l’Afrique du Sud !” », Le Monde, 16 juin 2010)
    • Je m'en suis sortie parce que j'en ai parlé, parce que j'ai eu de l'aide, parce que j'ai pu me confier, parce qu'on m'a supportée...», a-t-elle mentionné. — (Cassandre Caron, Annie Villeneuve admet avoir été victime de violence conjugale, Le Journal de Québec, 22 avril 2021)
    • Les gens commencent à voir plus les camionneurs comme un groupe de sauveurs qui vont faire tomber toutes les mesures sanitaires, mais il ne faut pas oublier qu'à la base, ils se sont levés pour dénoncer la vaccination obligatoire aux frontières et je les supporte là-dedans. — (Kate Tremblay, Convoi de camionneurs: une mobilisation qui divise, Le Journal de Québec, 26 janvier 2022)
  3. (Figuré) Porter ; avoir à charge.
    • Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
    • Il en supportera les conséquences.
  4. Souffrir ; endurer.
    • Bien qu’il fût Islandais pur sang, il semblait supporter difficilement le climat de son pays : il était affligé d’une toux opiniâtre. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 78)
    • Pauvre Mauricia ! Transplantée sous le ciel inclément de la banlieue parisienne, elle paraissait pourtant supporter vaillamment sa captivité. — (Marcel Roland, Vie et mort des insectes, Paris, Mercure de France, 1936)
    • Celui qui remarquait que les fils supportent mieux la mort d’un père que la perte de leur patrimoine eût pu voir que les pères le leur rendaient bien : ils supportent mieux la mort de leurs fils que la perte de leur argent. La mort de deux millions de fils fait courir moins de risques à un gouvernement que la réclamation de quelques millions d’impôts. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 211)
    • — Les gars des Stups prétendent que beaucoup de drogués prennent de la méthédrine quand ils ne peuvent se procurer de l’héro. Apparemment, ça les aide à supporter les douleurs du manque. — (Joe Gores, Double jeu, traduit de l'américain par René Bulle et Gilles de Villepoix, Paris : Éditions Minerve, 1987, chapitre 9)
    • Angie avait bien vite compris les raisons de cette attitude : Petrina ne supportait pas que sa propre enfant lui volât la vedette en société et entendait bien rester le centre d'intérêt de tous... — (Lynne Graham , Un réveillon chez les Demetrios, traduit de l'anglais (Irlande du Nord), éd. Harlequin, 2014)
  5. Souffrir avec patience.
    • Ses menaces ? peuh ! des paroles de soulaud. Comment avait-on pu le supporter et le craindre si longtemps ! — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • La priorité chez eux était la chute de rein. Le cul quoi ! Et sur ce sujet, leur sévérité était impardonnable. Ils ne supportaient pas la moindre stéatopygie. Fusse-t-elle légère. — (Laurent Leonard, Les Occis-morts, vol. 1 : Blanc nocturne, BoD-Books on Demand 2016, page 31)
    • Pour supporter cette anxiété, nous inventons des mythologies personnelles ou collectives. Plutôt que de céder à la panique, nous construisons des mondes. C’est le moment. Il ne durera peut-être pas. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
  6. Être à l’épreuve de.
    • Le gréement dormant en fil d'acier galvanisé, peut supporter un effort de dix tonnes sans se rompre. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Ces plantes peuvent supporter un grand froid.
    • Cet ouvrage ne supporte pas l’examen, la critique.
  7. (Anglicisme informatique) Fournir, intégrer, prendre en charge.
    • Ce logiciel supporte toutes les fonctionnalités de détection des anglicismes.
  8. (Anglicisme informatique) Être compatible avec.
    • Ce logiciel supporte tous les systèmes d’exploitation.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SUPPORTER. v. tr.
Porter, soutenir. Ces piliers, ces colonnes supportent toute la voûte. Il signifie figurément Porter, avoir à charge. Il supporte toute la dépense. Il en supportera les conséquences. Il signifie aussi Souffrir, endurer. Il supporte le froid, la chaleur. Il a la vue si faible qu'il ne saurait supporter l'éclat de la lumière. Il supporte son mal patiemment. Il ne peut rien supporter. Ce livre n'est que du fatras, je n'en puis supporter la lecture. C'est un fat, je n'ai jamais pu le supporter. Il signifie encore Souffrir avec patience. Il y a de la charité à supporter les défauts, les infirmités de son prochain. Je ne saurais supporter une telle insolence. Les hommes doivent se supporter les uns les autres. Il signifie aussi Être à l'épreuve de. Ces plantes peuvent supporter un grand froid. Cet ouvrage ne supporte pas l'examen, la critique.

Littré (1872-1877)

SUPPORTER (su-por-té) v. a.
  • 1Porter, en étant dessous. Un seul pilier supporte toute la voûte. La première [pièce de bois] qui pesait 188 livres, a supporté, pendant 46 minutes, une charge de 11 475 livres, Buffon, Hist. nat. Introd. Œuvr. t. VIII, p. 235.
  • 2 Fig. Souffrir, endurer. Ceux qui sont échappés du naufrage disent un éternel adieu à la mer ; et, comme disait un ancien, ils n'en peuvent même supporter la vue, Bossuet, Reine d'Anglet. La faiblesse du corps de sainte Thérèse pouvait à peine supporter la joie de son âme, Fléchier, Panég. Ste Thérèse. [M. de Montausier] supportant lui-même avec constance toutes les fatigues et toutes les contraintes que lui imposaient… la raison et l'ordre, Fléchier, Duc de Mont. Supportons la vie qui n'est pas grand'chose ; ne craignons pas la mort qui n'est rien du tout, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 9 mai 1764. L'âme supporte des fatigues que le corps ne soutient pas, Voltaire, Lett. d'Argental, 3 févr. 1778. Vous ne supportez rien ; n'apprendrez-vous jamais L'art de dissimuler et de souffrir en paix Les contrariétés dont la vie est semée ? Lachaussée, Mélanide, I, 2. Qui ne sait pas supporter un peu de souffrance doit s'attendre à beaucoup souffrir, Rousseau, Ém. IV. Après un long exil, le bonheur doit venir ; Supportez le présent, espérez l'a venir, Delille, Parad. perdu, XI.
  • 3Avoir de la patience pour une personne ou une chose. Il y a de la charité à supporter les défauts de son prochain. Je suis un homme simple, dépourvu de science et plein de faiblesse comme les autres ; c'est beaucoup si vous me supportez, Voltaire, Socr. I, 3. On supporte si aisément dans une société les gens insupportables, Barthélemy, Anach. ch. 61.

    Absolument. Comment il faut supporter d'autrui, Corneille, Imit. I, 16, éd. 1658.

    Se faire supporter, obtenir d'être supporté. Lucile aime mieux user sa vie à se faire supporter de quelques grands, que d'être réduit à vivre familièrement avec ses égaux, La Bruyère, IX.

  • 4Ne pas trouver trop mauvais. Il y a des situations d'esprit favorables à la lecture des ouvrages qui n'ont point d'ordre : quelquefois, par exemple, je lis Montaigne avec beaucoup de plaisir ; d'autres fois, j'avoue que je ne puis le supporter, Condillac, Conn. hum. II, II, 4.
  • 5Ne pas supporter, avec que et le subjonctif, s'irriter de ce que. Neptune, quoique favorable aux Phéniciens, ne pouvait supporter plus longtemps que Télémaque eût échappé à la tempête qui l'avait jeté contre les rochers de l'île de Calypso, Fénelon, Tél. IX.
  • 6 Fig. Être assez fort pour s'accommoder à. Après cela, faut-il s'étonner si Archestrate disait que la Grèce entière n'était pas assez puissante pour supporter deux Alcibiades ? Fénelon, Dial. des morts anc. (Alcibiade, Mercure et Caron). Interrogé [Solon] s'il avait donné aux Athéniens les meilleures de toutes les lois, il répondit les meilleures qu'ils pouvaient supporter, Barthélemy, Anach. Introd. part. II, sect. 1.
  • 7Prendre le parti de, soutenir. Nous ne sommes pas gens à la supporter dans de mauvaises actions, Molière, G. Dand. I, 4. Celui-ci est un grand faux monnayeur et qui supporte certains corsaires, Tallemant, Histor. t. III, p. 430, 1re éd.
  • 8Résister à. Ce navire ne supporterait pas la mer. Les hommes, les animaux et les plantes peuvent supporter pendant quelque temps la rigueur de ce froid extrême, qui est de 60 degrés au-dessous de la congélation ; pourraient-ils également supporter une chaleur qui serait de 60 degrés au-dessus ? Buffon, Théor. terr. part. hypoth. Œuvr. t. IX, p. 369.
  • 9Être assujetti à. Le gouvernement a voulu rester l'arbitre des frais de douane que les soieries et les cafés destinés pur l'État seraient obligés de supporter, Raynal, Hist. phil. v, 4.
  • 10Se supporter, v. réfl. Se souffrir patiemment les uns les autres. Les hommes doivent se supporter les uns les autres.
  • 11Avoir pour soi-même de l'indulgence. Comment nous pouvons-nous supporter nous-mêmes, en croyant de si grands mystères et les déshonorant tout ensemble par un mépris si outrageux ! Bossuet, Panég. Ste Catherine, 1. Cette âme, qui s'est tant aimée et tant cherchée, ne se peut plus supporter aussitôt qu'elle est seule avec elle-même, Bossuet, la Vallière.

HISTORIQUE

XVe s. Jaquemart d'Artevelle, qui les supportoit [soutenait] et honoroit de toutes manieres, Froissart, I, I, 67. …si doit l'un l'autre mocquer, Mais doit l'un l'autre supporter, Deschamps, Miroir de mariage, p. 102.

XVIe s. … Qui te fust consoleur Pour surporter maintenant ta douleur ? Marot, IV, 31. Supporterons-nous telles insolences ? Lanoue, 607. Eux ne pouvans suporter la mer, D'Aubigné, Hist. II, 274. Il y a des duels qui sont très justes, à savoir quand le roy les concede, ou pour maintenir l'honneur d'une femme de bien oppressée, ou pour supporter l'orfelin contre le meurtrier mjuste du pere, D'Aubigné, Faen. I, 9. Ceulx qui favorisent et supportent mes plus grands et mortels ennemis, Carloix, VIII, 20. Lucullus pressa le plus qu'il peut le siege, se persuadant que jamais Tigranes ne supporteroit qu'elle [sa capitale] fust prise, Amyot, Lucull. 48. Ce qui est grief à supporter est après doux à raconter, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 260.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

SUPPORTER. Ajoutez :
12Supporter quelque chose de quelqu'un, ne pas s'en irriter. C'est une patience qui ne se trouve qu'en un homme de bien de supporter si longtemps que…, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.

Absolument. Supporter de quelqu'un, être patient avec lui (cet emploi est inusité ; voyez-en un exemple de Corneille à SUPPORTER, n° 4). Il est raisonnable de lui aider et supporter de lui, Malherbe, Lexique. Que veut dire qu'un homme qui vous avait tant d'obligations n'ait pu supporter de vous ? Malherbe, ib.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « supporter »

Wallon, supoirté ; provenç. supportar, sotzportar ; espagn. suportar ; portug. soportar ; ital. sopportare ; du lat. supportare, de sub, sous, et portare, porter

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

(Verbe) (Date à préciser) Emprunté au latin supportare.
(Nom commun) (Date à préciser) Emprunté à l’anglais supporter.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « supporter »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
supporter sypɔrte

Fréquence d'apparition du mot « supporter » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « supporter »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « supporter »

  • Je n'ai jamais connu, de ma vie, aucun homme qui ne pût supporter les malheurs d'autrui comme un parfait chrétien.
    Alexander Pope — Pensées sur divers sujets Thoughts on Various Subjects
  • Le mal fait supporter les médicaments.
    Proverbe maghrébin
  • Nous ne pouvons supporter ni nos vices ni leurs remèdes.
    Tite-Live — Histoire romaine
  • Si tu sais te supporter, tu supporteras mieux les autres.
    Proverbe français
  • C'est un malheur de ne pouvoir supporter le malheur.
    Bias
  • Le masque est difficile à supporter avec la chaleur
    France Bleu — Avec la chaleur, difficile de supporter le masque pour les serveurs des restaurants à Montpellier
  • Treize départements ont été placé en alerte orange canicule. A Lyon, dans le Rhône-Alpes, le mercure a atteint 37 degrés ce jeudi 30 juillet, une température difficile à supporter pour des soudeurs par exemple, vêtus d’une combinaison et avec un simple parasol comme protection. Ouvriers, déménageurs, livreurs n’ont pour se protéger qu’une solution : débuter plus tôt. L’épisode caniculaire doit durer jusqu’à dimanche 2 août. Travailleurs et vacanciers doivent donc se montrer prudents, notamment en voiture durant le grand chassé-croisé de l’été.
    Franceinfo — Fortes chaleurs : le masque difficile à supporter
  • On a toujours assez d'humilité pour supporter sa propre réussite.
    Maurice Toesca
  • On a toujours assez de force pour supporter les peines d'autrui.
    Léon Bloy — Exégèse des lieux communs
  • Les caprices d’un hôte sont faciles à supporter.
    Proverbe wolof
Voir toutes les citations du mot « supporter » →

Traductions du mot « supporter »

Langue Traduction
Anglais support
Espagnol apoyo
Italien supporto
Allemand unterstützung
Chinois 支持
Arabe الدعم
Portugais apoio, suporte
Russe служба поддержки
Japonais サポート
Basque laguntza
Corse sustegnu
Source : Google Translate API

Synonymes de « supporter »

Source : synonymes de supporter sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « supporter »

Combien de points fait le mot supporter au Scrabble ?

Nombre de points du mot supporter au scrabble : 13 points

Supporter

Retour au sommaire ➦