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Gain

Variantes Singulier Pluriel
Masculin gain gains

Définitions de « gain »

Trésor de la Langue Française informatisé

GAIN, subst. masc.

I. − [Correspond à gagner I] Acquisition d'un avantage, matériel ou non.
A. − [Correspond à gagner I A] Action de gagner de l'argent, ce qu'on gagne.
1. [Par un travail ou une activité quelconque] Synon. appointements, paie, traitement; bénéfice, excédent.Puisque vous avez besoin de vingt-cinq millions de plus, pourquoi n'émettez-vous pas les actions à mille ou douze cents francs tout de suite, ce qui vous éviterait d'anticiper sur les gains du prochain bilan? (Zola, Argent,1891, p. 260).Astreints, par le service régulier des paquebots, de marcher par tous les temps, ils menaient une vie dure, mais assurée par un gain journalier de six à sept francs (Hamp, Champagne,1909, p. 192).L'économie marchande propose le profit maximum, le gain maximum dans l'échange pour atteindre le but de l'enrichissement des individus et des groupes particuliers (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 462).V. appât ex. 4, avidité ex. 5 :
1. Je crains beaucoup que les financiers et les grands industriels qui deviennent peu à peu les maîtres de l'Europe ne se montrent tout aussi belliqueux que les rois et que Napoléon. Ils ont intérêt à l'être, tant pour le gain que leur procureront les fournitures de guerre que pour l'accroissement que la victoire donnera à leurs affaires. A. France, Vie fleur,1922, p. 475.
SYNT. Gain considérable, énorme, médiocre, modeste; gain honnête, licite; gain sordide, illicite, usuraire; gain d'un ouvrier, d'un paysan, d'un chef d'entreprise; être âpre au gain (cf. âpre B 2); appât du gain; avidité du (pour le) gain; amour, appétit, passion, soif du gain; âpreté au gain (cf. âpreté B 1); gains réalisés en fin d'exercice; anticiper sur les gains.
2. [Par le hasard, par le jeu] Gains réalisés par un joueur. Un homme qui après avoir longtemps perdu au jeu fait un jour un gain considérable (Duranty, Malh. H. Gérard,1860, p. 217).C'est toujours moi que l'on charge d'apprendre (...) le gain du million de la loterie à un cardiaque (Giraudoux, Intermezzo,1933, I, 7, p. 70).
B. − [Correspond à gagner I B] Ce qu'on obtient en plus.
1. Avantage en quantité. Rencontré notre curé allant à la cérémonie. Il paraît qu'il faut cela pour obtenir le gain fort hypothétique de quelques paroissiens de plus (Bloy, Journal,1899, p. 295).Appelons C le changement survenu dans le plasma, C pouvant d'ailleurs être positif ou négatif, c'est-à-dire, représenter ou le gain ou la perte de certaines substances (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 83).N'assistons-nous pas (...) à chaque élection, à des présentations dessinées des gains et pertes des partis (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 58).
En partic. Synon. économie.Gain de place. Oui, dit Marcel, il y a à vingt pas d'ici un excellent restaurant; il est un peu cher, mais comme il est notre voisin, la course sera moins longue, et nous nous rattraperons sur le gain de temps (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 87).
2. Au fig. Avantage non matériel. Le gain historique dont nous parlons ici, c'est la prise de conscience de la dignité du travail et de la dignité ouvrière, de la dignité de la personne humaine dans le travailleur comme tel (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 249).Dans la marche de l'humanité, une perte solde presque toujours un gain (Huyghe, Dialog. avec visible,1955p. 57) :
2. ... du sacrifice apparent qu'exige la mortification naturelle des désirs comprimés, résultera le gain réel qu'apporte à la volonté la conversion des mouvements rebelles. Blondel, Action,1893, p. 195.
II. − [Correspond à gagner II] Manifestation ou indice d'une supériorité.
A. − [Correspond à gagner II B] Action de gagner (une compétition, une lutte). Le gain d'une partie, d'un match. Mon avoué m'assure le gain de mon procès, parce que tout est en règle de mon côté (Balzac, Corresp.,1833, p. 319).Drouot (...) établit de lui-même une batterie qui assura du mouvement et le gain de la bataille par la prise de la redoute d'Hondtschoote (Lacordaire, Éloge fun. Drouot,1847, p. 14).Cette fois, c'était tout à fait la bouteille à l'encre, parce que, semblait-il, l'affaire était liée avec le gain de la majorité parlementaire sur la question de la loi des trois ans (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 424) :
3. Volontiers, comme il faisait naguère aux échecs, il eût donné la tour à l'adversaire, et, comme si l'événement tout à coup lui faisait le gain trop facile et désintéressait tout son jeu, il sentait qu'il n'aurait de cesse qu'il n'eût poussé plus loin le défi. Gide, Caves,1914, p. 866.
Loc. verb. Avoir, obtenir, donner gain de cause (cf. cause1B 2).
B. − [Correspond à gagner II C 3] Gain de terrain. Quand le combat s'arrête à la tombée du jour, la 42edivision d'infanterie seule a pu enregistrer un gain de terrain au nord et à l'est de la ferme d'Alger (Foch, Mém., t. 1, 1929, p. 158).
Prononc. et Orth. : [gε ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1145 gaaing « ce qu'on gagne, augmentation d'avoir » (Wace, Conception Notre-Dame, éd. W. R. Ashford, 198); 2. 1539 gain de cause (Est.). Déverbal de gagner*; l'a. fr. a également connu gain « époque de la récolte; regain », directement issu de l'a. b. frq. *waida, v. regain. Fréq. abs. littér. : 833. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 255, b) 857; xxes. : a) 1 413, b) 1 161.

Wiktionnaire

Nom commun - français

gain \ɡɛ̃\ masculin

  1. Profit que l’on tire d’une entreprise, d’un travail, d’un commerce, d’une vente, etc.
    • Gain considérable.
    • gain médiocre.
    • gain illicite.
    • gain honnête.
    • Travailler pour le gain.
    • Vivre de son gain.
    • Il est âpre au gain.
    • L’amour du gain.
    • L’appât du gain.
    • Il a dépensé en un mois le gain de dix années.
  2. Succès, victoire, avantage que l’on a dans une entreprise, dans une affaire.
    • A la fin, il était si las de ce gain perpétuel, qu’il aurait donné tout au monde pour perdre une seule fois; mais son bonheur le poursuivait avec un acharnement implacable. — (Charles Deulin, Cambrinus)
  3. (Électronique) Rapport entre la valeur d'entrée et celle de sortie de la tension, de l’intensité ou de la puissance d’un montage. Il est généralement exprimé en décibel.
    • En général, les transistors de puissance ont un gain plus faible que les transistors de faible signal.
    • Le gain issu de cette fonction de transfert est représenté par la courbe rouge, « proche » du gabarit donné. — (François Lavallou, « Le complexe industriel », Les nombres complexes, Bibliothèque Tangente no 63, mai 2018, page 146.)
  4. (Par extension) (Télécommunications) Capacité d’amplification d’une antenne.
    • Très grossièrement on peut dire que pour la même fréquence d’utilisation, les dimensions d’une antenne seront d’autant plus grandes que son gain sera élevé et son lobe principal plus étroit.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

GAIN. n. m.
Profit que l'on tire d'une entreprise, d'un travail, d'un commerce, d'une vente, etc. Gain considérable. Gain médiocre. Gain illicite. Gain honnête. Travailler pour le gain. Vivre de son gain. Il est âpre au gain. L'amour du gain. L'appât du gain. Il a dépensé en un mois le gain de dix années. Il signifie aussi Heureux succès, victoire, avantage que l'on a dans une entreprise, dans la poursuite d'une affaire. Le gain d'une bataille. Le gain d'un procès. On dit de même, en termes de Jeu, Le gain d'une partie, le gain de la partie. Se retirer sur son gain, Quitter le jeu lorsqu'on a gagne. Gain de cause se dit de l'Avantage que l'on obtient dans un procès, et, par extension, dans un débat quelconque. Il a eu, on lui a donné, il a obtenu gain de cause.

Littré (1872-1877)

GAIN (ghin ; l'n ne se lie pas : un ghin excessif ; au pluriel, l's se lie : des ghin-z excessifs) s. m.
  • 1Ce que l'on gagne, ce que l'on obtient en fait d'argent ou de valeurs. Mettre en commun le gain et la perte. Il risque de nouveau le gain qu'il avait fait ; Mais rien, pour cette fois, ne lui vint à souhait, La Fontaine, Fabl. VII, 14. L'espérance du gain n'est pas ce qui me flatte, Molière, l'Ét. I, 10. Travaillez pour la gloire, et qu'un sordide gain Ne soit jamais l'objet d'un illustre écrivain, Boileau, Art. p. IV. Un vil amour du gain, infectant les esprits, De mensonges grossiers souilla tous les écrits, Boileau, ib. IV.
  • 2 Fig. Avantage, succès, réussite dans une entreprise, une affaire. Je tire un double gain d'un si petit dommage, Régnier, Élég. II. Il [Dieu] nous assure en notre peur, Et nous donne gain de nos pertes, Régnier, Hymne. Mourir c'était un gain selon son estime, parce que c'était passer dans le sein de Dieu et arriver au terme du salut, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 46. Comme si sauver son âme ne valait pas mieux que le gain du monde entier, Massillon, Panég. St-Benoît.
  • 3 Terme de droit. Gains nuptiaux ou mieux gains de survie, avantages qui se font entre époux en faveur du survivant.

    Gains et épargnes, acquisitions que font les enfants en dehors des biens paternels et maternels.

  • 4Le gain d'une bataille, l'action de remporter une victoire. Montrez-lui comme il faut s'endurcir à la peine… Et ne devoir qu'à soi le gain d'une bataille, Corneille, Cid, I, 3.
  • 5Gain d'un procès, avantage dans un procès obtenu par sentence des juges.

    Gain de cause, l'avantage que l'on obtient dans un procès, et, par extension, dans un débat quelconque. Vous venez d'entendre ses propres paroles [de Jurieu], et il donne gain de cause aux tolérants, qui ne sont que des sociniens déguisés, Bossuet, 1er avert. 46. Un jour, Louis XIV jouant au trictrac, il y eut un coup douteux… Eh sire [dit le comte de Grammont qui donna trot au roi, sans avoir vu le coup], ne voyez-vous pas que, pour peu que la chose eût été seulement douteuse, tous ces messieurs vous auraient donné gain de cause ? Voltaire, S. de Louis XIV, 28.

  • 6Le gain d'une partie, l'avantage obtenu dans une partie de jeu.

    Se retirer sur son gain, quitter le jeu lorsqu'on a gagné.

HISTORIQUE

XIIe s. De tout vostre gaaing ne vous demant-je mie, Sax. VII. Al jour del jugement, quant Dex tiendra ses plais, Or ont li pecheor grant gaain de lor fais [actions], ib. X.

XIIIe s. Et li empereres Henris ot rassemblés ses os [armées] qui orent amené leur guains à garison tresques en l'ost [qui avaient ramené leur butin en sûreté jusqu'à l'armée], Villehardouin, CLXVI. À meschief l'ai nourry [un cheval] cest yver de mon gain, Berte, LXXIII. Fui laid gaaing comme perte, Latini, Trésor, p. 362. Plusors gaains et plusors pertes avienent souvent par compaignie [association], selonc nostre coustume, Beaumanoir, XXI, 1. Li autre oir n'emporteront point gaaing du plet, Beaumanoir, XII, 24.

XIVe s. Le gaaing doit estre appellé perte, qui sa bonne fame [réputation] ne garde. Ménagier, I, 9.

XVe s. Nous defendons que nul creancier ne face renouveler lettres de creance et obligations de sa debte, par quoy le gain se convertisse en sort ni en autre maniere d'usure ou interest, Ordonn. des rois, t. II, p. 311.

XVIe s. Un hardi cueur aymeroit mieux mourir, Quand ennemy il voit en la campaigne, Qu'il n'y allast, soit à perte ou à gaigne, Marot, J. V, 108. Elle feit si bien qu'elle gaigna [une partie de jeu], et demanda Mesabates pour son gaaing, Amyot, Artax. 21. Ce qui est donné par forme de gain nuptial (qu'on appelle au pays de Lognes), en traicté de mariage ne gist point en restitution, Coust. gén. t. II, p. 518. D'injuste gain, juste daim [dommage], Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 131. Du gain l'odeur a bonne saveur, Leroux de Lincy, ib.

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Encyclopédie, 1re édition (1751)

* GAIN, s. m. profit que l’on tire de son travail, de son industrie, de son jeu. Il est l’opposé de perte Voyez l’article Gagner.

Gain, (Jurispr.) ce terme s’applique dans cette matiere à plusieurs objets différens.

Gain d’une cause, Instance ou Procès, c’est lorsqu’une partie obtient à ses fins. (A)

Gain de la dot, est le droit que le mari a dans certains pays & dans certains cas de retenir pour lui en tout ou partie la dot de sa femme prédécédee.

Ce gain ou avantage est aussi nommé gain de nôces desunies, droit de rétention & contr’augment, parce qu’il est opposé à l’augment de dot que la femme survivante gagne sur les biens de son mari. Voyez ci-devant COntre’augment & Dot.

Voyez aussi les questions de lucro dotis de Rolland, Duval, & Phannucius de phannuccis, en son comm. sur les statuts de la ville de Lucques, sive tract. de lucro dotis, lib. II. cap. xjx. (A)

Gain conventionnel, est un gain de nôces & quelquefois aussi de survie, qui est fondé ou regle sur le contrat de mariage. Voyez ci-après Gains nuptiaux. (A)

Gain coûtumier, est le gain de nôces & de survie que le mari ou la femme qui a survécu à son conjoint, gagne suivant la coûtume ou l’usage sur les biens de ce conjoint prédécédé. Voyez ci-après Gain statutaire. (A)

Gain de nôces, est un avantage qui est acquis au mari ou à la femme, à cause du mariage sur les biens de l’autre conjoint.

Il y a des avantages qui sont tout-à-la-fois gains de nôces & de survie, d’autres qui sont gains de nôces simplement. Voyez ci-après Gain nuptial & Gain de survie. (A)

Gain nuptial, est un avantage qui revient au mari ou à la femme sur les biens de l’autre conjoint, & qui lui est accordé en faveur du mariage.

Ces sortes de gains sont fondés sur la loi, ou sur le contrat de mariage, ou sur un usage non écrit qui a acquis force de loi.

Par le terme de gains nuptiaux pris dans un sens étendu, on comprend quelquefois généralement tous les avantages qui ont lieu entre conjoints en faveur de mariage.

Mais le terme de gains nuptiaux est usité plus particulierement dans les pays de droit écrit, pour exprimer l’augment ou agencement, le contr’augment, les bagues & joyaux & autres avantages qui ont lieu entre conjoints, soit en vertu de la loi ou de l’usage, ou en vertu du contrat. On les appelle aussi gains de survie, parce qu’il faut survivre pour les gagner. Il y a néanmoins des cas où l’un des conjoints peut les demander du vivant de l’autre : comme en cas de faillite, séparation, mort civile.

Les avantages qui ont lieu en pays coûtumier, sont compris sous le nom de reprises & conventions matrimoniales.

L’usage de différentes provinces de droit écrit n’est pas uniforme sur les gains nuptiaux.

Lorsqu’ils sont reglés par le contrat de mariage, il faut se conformer au contrat.

S’il n’y a point de contrat ou qu’il n’en parle point, en ce cas on suit la loi ou l’usage du lieu où les conjoints ont d’abord établi leur domicile.

Les gains nuptiaux pour la femme se reglent communément à proportion de sa dot, & pour le mari à proportion du gain que doit avoir la femme.

Lorsque ces gains n’excedent point ce qui est fixé par la loi ou par l’usage, ils ne sont pas réductibles pour la légitime, mais ils sont sujets au retranchement de l’édit des secondes nôces.

Ils ne sont ordinairement exigibles qu’un an après la mort du conjoint prédécédé ; les intérêts n’en sont dûs que du jour de la demande, excepté au parlement de Paris, où ils sont dûs de plein droit, du jour du décès ; leur hypotheque est du jour du mariage ou du contrat, s’il y en a un qui les regle.

Ces sortes de gains sont ordinairement reversibles aux enfans, à-moins qu’il n’y ait clause au contraire.

Dans le cas où ils sont reversibles, le survivant doit donner caution, mais il a une virile en propriété dont il peut disposer comme bon lui semble.

Si le su vivant se remarie ayant des enfans, il perd tout droit de propriété dans les gains nuptiaux, même dans la virile, & est obligé de reserver le tout à ses enfans.

Le survivant qui ne poursuit pas la vengeance de la mort du prédécédé, ou qui est lui-même auteur de sa mort, est privé des gains nuptiaux ; les femmes en sont encore privées lorsqu’elles sont convaincues d’adultere, ou qu’elles ont quitté leur mari sans cause légitime, ou qu’elles se remarient à des personnes indignes, qu’elles se remarient dans l’an du deuil, ou qu’elles vivent impudiquement après la mort de leur mari.

Les enfans n’ont aucun droit certain dans les gains nuptiaux du vivant de leurs pere & mere, quand on les fait renoncer d’avance à ces sortes de gains nuptiaux ; il faut que la renonciation en fasse mention nommément, parce que ces gains sont un troisieme genre de biens que les enfans ont droit de prendre, quoiqu’ils ne soient point héritiers de leurs pere & mere. Voyez mon traité des gains nuptiaux & de survie. (A)

Gain de survie, est celui qui n’est acquis que par le prédécès de quelqu’un ; on comprend sous ce terme toutes les donations qui sont faites à condition de survivre au donateur ; mais ce terme est plus usité dans les pays de droit écrit, pour exprimer les gains nuptiaux qu’on appelle aussi quelquefois simplement gains de survie, parce qu’il faut survivre pour les gagner. Voyez ci-devant Gain de nôces & Gain nuptial. (A)

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Étymologie de « gain »

Voy. GAGNER ; wallon, wâgn ; provenç. gazanh, guazanh, gazainh, guazaing, gaanh, gaaing ; anc. catal. gazagn, guadagn ; ital. guadagno. Il y a dans l'ancien français gaaing, et gaing ou vain, qui signifie herbe de pâturage, et, par extension, automne, qui est en italien guaime, en wallon wayen, en lorrain veyen, en normand vouin, et qui se trouve dans le français re-gain (voy. REGAIN) ; c'est le sens propre du mot, correspondant au sens propre de gagner ou gaagner.

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(XIIIe siècle)[1] Déverbal de gagner[2], en ancien français gaaing (« butin »)[3].
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Phonétique du mot « gain »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
gain gɛ̃

Fréquence d'apparition du mot « gain » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « gain »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « gain »

  • L'appât du gain ne représentera jamais la motivation principale du chercheur.
    Pierre Joliot — La recherche passionnément
  • L'appât du gain n'a pas de limites.
    Jean-Jules Richard — Pièges
  • Travaillez pour la gloire, et qu'un sordide gain Ne soit jamais l'objet d'un illustre écrivain.
    Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux — L'Art poétique
  • L’eau trouble est le gain du pêcheur
    Proverbe français
  • La guigne, c'est l'absence de veine chez un individu sans gain.
    Anonyme
  • L'ingratitude est un gain de temps.
    Frédéric Dard
  • Espoir de gain diminue la peine.
    Proverbe français
  • Gagner son pain n’intéresse plus grand monde, c’est garder son gain qui compte.
    Jacques Sternberg — Dictionnaire des idées revues
  • Le gain de la recherche, c’est la recherche elle-même.
    Saint Grégoire de Nysse — Homélies sur l’Ecclésiaste
  • Ne fais pas de mauvais gain : Mauvais gain vaut désastre.
    Hésiode — Les Travaux et les Jours, 352 (traduction E. Bergougnan)
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Images d'illustration du mot « gain »

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Traductions du mot « gain »

Langue Traduction
Anglais gain
Espagnol ganancia
Italien guadagno
Allemand dazugewinnen
Chinois 获得
Arabe كسب
Portugais ganho
Russe усиление
Japonais 利得
Basque irabazia
Corse guadagnà
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Synonymes de « gain »

Source : synonymes de gain sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « gain »

Combien de points fait le mot gain au Scrabble ?

Nombre de points du mot gain au scrabble : 5 points

Gain

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