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Empétrées
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Définitions de « empétrées »
Trésor de la Langue Française informatisé
EMPÊTRER, verbe trans.
A.− Vieilli ou région. (Ouest). Lier les pieds d'un animal par une entrave, pour limiter ses mouvements. Synon. usuel entraver.Empêtrer un cheval pour le mettre en pâture (Lar. 19e-Lar. encyclop.).
− P. ext., emploi pronom., usuel. S'empêtrer dans
♦ [Le suj. désigne un animal ou une pers.] Se prendre les pieds ou les pattes dans un lien, un obstacle. Ce cheval s'est empêtré dans ses traits (Ac.1798-1932).Fil de fer barbelé dans lequel le chien s'empêtre et se blesse (Gide, Journal,1933, p. 1150).Les trois premiers [officiers] s'empêtrèrent dans les décors [de la scène] (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 290):
Il [M. Thibault] essaya de se débattre; par bonheur, ses bras et ses jambes s'empêtraient dans les plis du drap, et tous ses mouvements se trouvaient paralysés!
Martin du Gard, Les Thibault,La Mort du père, 1929, p. 1283.
− P. anal. [L'obj. désigne une pers. ou un inanimé concr.] Engager dans un lieu d'où l'on ne peut sortir que difficilement. Synon. embarrasser.Des champs de labour, où elle [Emma] enfonçait, trébuchait et empêtrait ses bottines minces (Flaub., MmeBovary,t. 1, 1857, p. 187).
B.− Au fig. Engager quelqu'un dans une situation difficile ou inextricable. Empêtrer qqn dans une mauvaise affaire (Ac.1798-1932).
− Souvent en emploi pronom. S'empêtrer dans, de.Il [le marquis] s'empêtrait en ses compliments et ne faisait que balbutier (Gautier, Fracasse,1863, p. 450).Les « impedimenta » domestiques dont il s'empêtrait (Rolland, Beeth.,t. 1, 1937, p. 36).
♦ Emploi abs. Il (...) la prenait par son récit même pour lui montrer avec une mine candide qu'elle se contredisait. Si bien qu'elle balbutiait, s'empêtrait (Pourrat, Gaspard,1931, p. 160).
Rem. On rencontre ds la docum. empêtreau, subst. masc. Obstacle dans lequel on peut s'empêtrer. Fais attention, sacré empêtreau! Pour un peu nous allions t'écraser (Genevoix, Rroû, 1931, p. 51).
Prononc. et Orth. : [ɑ
̃pεtʀe] ou, p. harmonis. vocalique et malgré l'infl. de l'accent circonflexe, [ɑ
̃petʀe]; (j')empêtre [ɑ
̃pε:tʀ
̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 fig. « mettre (quelqu'un) dans l'embarras » (Benoit de Ste-Maure, Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 4760); 2. 1316-28 « mettre des entraves à un animal, l'attacher » (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, I, 3545). Du lat. vulg. *impastoriare « mettre une entrave », dér. de [chorda] pastoria « corde qui retient un cheval broutant » (643 ds Nierm.), lui-même dér. de pastus « paturage ». Il existait, d'autre part, en a. fr. et m. fr. un verbe empasturer distinct de celui-là (ca 1200 Aiol, 5447 ds T.-L.), v. paturon. Fréq. abs. littér. : 216. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 78, b) 269; xxes. : a) 345, b) 467.
DÉR.
Empêtrement, subst. masc.,rare. Ce qui empêtre. a) [Correspond à empêtrer A] Synon. encombrement.Tant de retours semblables, depuis trois hivers, dans l'empêtrement des toilettes (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 22).b) Au fig. [Correspond à empêtrer B] Synon. gêne, contrainte.Quand on aime trop le style (...) quel empêtrement! (Flaub., Corresp.,1853, p. 382).− [ɑ
̃pεtʀ
əmɑ
̃]. − 1resattest. 1242 « entrave, empêchement » (Arch. Maine-et-Loire, Fontevr., La Roch., fen. 3, sac. 13 ds Gdf.); − 1611, Cotgr. repris au xixes.; du rad. de empêtrer, suff. -ment1*. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 260.
EMPÊTRÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de empêtrer*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant d'une pers. ou d'un animal; correspond à empêtrer A]
1. [Avec une const. prép.]
a) Empêtré dans.Qui est pris dans des liens, dans un obstacle. On est tout empêtré dans l'enchevêtrement confus de ramures (Gide, Retour Tchad,1928, p. 870).Un cheval fou tout empêtré dans ses guides danse dans un pré (Giono, Gd troupeau,1931, p. 248).
b) Empêtré de.Qui est gêné par un encombrement. Le bon Tartarin empêtré de son fourniment (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 102).
2. [Sans prép.] Qui est pris dans des liens, dans un obstacle. Le braconnier était dessus, décoiffait le lapin empêtré (Genevoix, Raboliot,1925, p. 285).Empêtré, il [l'homme] essayait de se dégager des barbelés (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 384).
B.− Au fig. [En parlant d'une pers.; correspond à empêtrer B]
1. [Avec une constr. prép.]
a) Empêtré dans.Qui est embarrassé, enfoncé dans. Un enfant empêtré dans son mensonge (Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 243).Camille est complètement empêtré dans ses affaires (Drieu La Roch., Rév. bourg.,1937, p. 193).
b) Empêtré de.Qui est encombré de. Mères de famille qui (...) se trouvent empêtrées de filles difficiles à marier (Balzac, Melmoth,1835, p. 333).
c) Rare et métaph. Empêtré à.Cette existence empêtrée aux choses (Gracq, Syrtes,1951, p. 285).
2. [Sans prép.] Qui est embarrassé. Synon. balourd, gauche, gêné.L'air bonhomme et un peu empêtré (Rivière, Corresp.[avec Alain Fournier], 1909, p. 87).
− Emploi subst. Depuis mon retour j'ai écrit XV pages, ce qui est bien joli pour un empêtré comme moi (Flaub., Corresp.,1860, p. 378).
Wiktionnaire
Nom commun - français
empétrées \ɑ̃.pe.tʁe\ féminin
- (Botanique) Famille de plantes dont l’empetrum est le type.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
EMPÊTRER. v. tr.
Engager dans des entraves, dans ce qui gêne. Il se dit proprement en parlant des Pieds, des jambes. Il s'est empêtré les pieds. Ce cheval s'est empêtre dans ses traits. Il s'est empêtré. Fig., Empêtrer quelqu'un dans une méchante affaire. Pourquoi m'avez-vous empêtré de cet homme-là? S'empêtrer dans un discours. S'empêtrer sottement. Fig. et fam., Avoir l'air empêtré, tout empêtré, Avoir le maintien embarrassé.
Engager dans des entraves, dans ce qui gêne. Il se dit proprement en parlant des Pieds, des jambes. Il s'est empêtré les pieds. Ce cheval s'est empêtre dans ses traits. Il s'est empêtré. Fig., Empêtrer quelqu'un dans une méchante affaire. Pourquoi m'avez-vous empêtré de cet homme-là? S'empêtrer dans un discours. S'empêtrer sottement. Fig. et fam., Avoir l'air empêtré, tout empêtré, Avoir le maintien embarrassé.
Littré (1872-1877)
EMPÉTRÉES (an-pé-trée ou an-pé-tra-sée) s. f.
- Terme de botanique. Famille de plantes dont l'empetrum est le type.
Étymologie de « empétrées »
Lat. empetros, perce-pierre, du grec ἔμπετρον, de ἐν, en, et πέτρα, pierre.
- latin empetros, « perce-pierre », du grec ancien « de, en » et « pierre ».
Phonétique du mot « empétrées »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
empétrées | ɑ̃petre |
Évolution historique de l’usage du mot « empétrées »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Traductions du mot « empétrées »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | Entered |
Espagnol | enredado |
Italien | impigliati |
Allemand | verstrickt |
Chinois | 纠缠 |
Arabe | متشابكا |
Portugais | enredado |
Russe | запутанными |
Japonais | もつれた |
Basque | entangled |
Corse | ingannatu |
Synonymes de « empétrées »
- gêner
- entraver
- enfoncer
- embarquer
- compromettre
- brouiller
- embringuer
- embourber
- emberlificoter
- embarbouiller
- embarrasser
Antonymes de « empétrées »
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Nombre de points du mot empétrées au scrabble : 11 points