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Délicatement

[delikatœmɑ̃]
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Définitions de « délicatement »

Délicatement - Adverbe

  • De manière molle.

    Je suis moi-même une femme délicatement élevée, faible, craintive et épouvantée de la douleur ; ….
    — Walter Scott, Ivanhoé
  • Avec douceur et légèreté.

    Dans un souci délicat de vérité, le reporter avait posé ses questions, égrainant chaque mot avec douceur et légèreté.
    (Citation fictive)
  • Avec finesse et élégance.

    Il y a deux choses qui font la bonté de son roman [d'Honoré d’Urfé], la disposition qui est régulière, et les passions tendres et amoureuses qu’il avait ressenties lui-même, qui sont touchées très délicatement.
    — Segrais, Mémoires
  • De façon agréable au goût.

    On y mangeait délicatement.
    — Antoine Hamilton, Gramm. 6.

Étymologie de « délicatement »

Dérivé du mot délicat, par son féminin délicate, avec le suffixe -ment. Comparable au provençal delicadamens, catalan delicadament, espagnol delicadamente, et italien delicatamente.

Usage du mot « délicatement »

Évolution historique de l’usage du mot « délicatement » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « délicatement » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « délicatement »

Antonymes de « délicatement »

Citations contenant le mot « délicatement »

  • Mourir si délicatement Qu'on ne sent aucun mouvement Passer de la vie à trépas Sans qu'on entende un bruit de pas.
    Gilles Vigneault
  • -- Incorporez délicatement le blanc à la préparation précédente.
    France Bleu — Les beignets de fleurs de (g)courgettes
  • - Laisser le chocolat durcir au frais, puis décoller délicatement les triangles de pastèques du papier cuisson pour servir et déguster soit à la main côté peau soit monté sur un bâton (d'esquimau ou de sucette).
    ladepeche.fr — Recette : Sucettes de pastèque au chocolat - ladepeche.fr
  • Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.
    Thérèse Raquin — Émile Zola
  • Quand elle ressortit, elle tapota délicatement ses vêtements, lissa sur ses hanches sa robe froissée et refit le couloir avec les mêmes minauderies et le même air de Sainte Nitouche.
    Thomas Wolf —  Le Temps et le fleuve - Chronique de la jeunesse et de sa faim
  • Un soir, étant entré au casino, le narrateur du présent récit entend, avec surprise, un bruit singulier, celui d'un craquement ou d'un claquement de doigts qui se brisent. Il s'approche de la table d'où lui parvient ce bruit. Zweig réussit merveilleusement bien à nous rendre l'atmosphère fébrile qui règne dans le casino et la tension particulière du joueur qu'il observe.C'étaient des mains d'une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides - des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés et délicatement arrondis. Je les ai regardées toute la soirée, oui, je les ai regardées avec une surprise toujours nouvelle, ces mains extraordinaires, vraiment uniques ; mais ce qui d'abord me surprit d'une manière si terrifiante, c'était leur fièvre, leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s'étreindre et de lutter entre elles. Ici, je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans les extrémités de ses doigts, pour qu'elle ne fît pas exploser son être tout entier. Et maintenant..., à la seconde où la boule tomba dans le trou avec un bruit sec et mat et où le croupier cria le numéro ..., à cette seconde les deux mains se séparèrent soudain l'une de l'autre, comme deux animaux frappés à mort d'une même balle.
    Stefan Zweig — vingt-quatre heures dans la vie d’une femme

Traductions du mot « délicatement »

Langue Traduction
Anglais delicately
Espagnol delicadamente
Italien delicatamente
Allemand zart
Chinois 精致地
Arabe بدقة
Portugais delicadamente
Russe деликатно
Japonais 繊細に
Basque leuntasunez
Corse delicatamente
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.