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Chien
Sommaire
- Définitions de « chien »
- Étymologie de « chien »
- Phonétique de « chien »
- Fréquence d'apparition du mot « chien » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « chien »
- Citations contenant le mot « chien »
- Images d'illustration du mot « chien »
- Traductions du mot « chien »
- Synonymes de « chien »
- Antonymes de « chien »
- Combien de points fait le mot chien au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | chien | chiens |
Définitions de « chien »
Trésor de la Langue Française informatisé
CHIEN1, CHIENNE, subst.
CHIEN2, CHIENNE, adj.
FamilierWiktionnaire
Nom commun - français
chien \ʃjɛ̃\ masculin (pour la femelle, on dit : chienne)
-
(Zoologie) Mammifère carnivore de la famille des Canidés, apparenté au loup (dont il est considéré comme une sous-espèce) et domestiqué par l’être humain, existant sous de nombreuses races aux morphologies variables, de nom scientifique : Canis lupus familiaris.
- Il faut que les piqueurs aient l’œil à terre dans tous les lieux où ils croiront de pouvoir en revoir, afin d’aider à leurs chiens & s’assurer que c’est le cerf de la meute qu’ils chassent. — (Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances, tome 42, 1775, page 19)
- Le chien s’était mis à rôder dans les environs, fouillant avidement les tas d’ordures, sans doute pour y déterrer un os ou quelque régal de ce genre. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- – C’est un Prince, ça ? – cria-t-il, inexprimablement indigné. – Il n’est même pas aussi poli qu’un chien ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Le chien, qui se faisait vieux et n’aimait point à découcher, était, comme d’habitude, rentré dès le premier soir et gardait le coin du feu, car on était en hiver. — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les chiens distinguent-ils les hommes de leurs sœurs les jeunes filles, de leurs femmes les femmes ; les chiens peuvent-ils être attentifs à d’autres qu’à la vieille demoiselle en visite qui leur dit, grattant le dessous de sa chaise : « Le chat ! » — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 123)
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L’ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer.
— Naturellement c’est plein de cabots, crut devoir déclarer spirituellement Mr. Morgan. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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(Figuré) (Familier) Personne rude ou sévère, avare, déloyale, ou faisant autrement preuve de bassesse.
- Oui, pourquoi, roumi, chien, fils de chien, viens-tu encore à cette heure, avec ta femme trois fois maudite, me narguer jusque dans ce bouge… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- – Maintenant on a la certitude que c’est cette ordure de Jacques qui l’a donné, c’est exactement le même coup que pour Lafont… Son compte est bon !... Ce chien ! Ce chien ! Ce chien ! Ce chien ! » Il sortit de la pièce. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 75)
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(Figuré) (Bible) Prostitué homosexuel.
- Tu n’apporteras point dans la maison de l’Éternel, ton Dieu, le salaire d’une prostituée ni le prix d’un chien, pour l’accomplissement d’un vœu quelconque ; car l’un et l’autre sont en abomination à l’Éternel, ton Dieu. — (Deutéronome, XXIII, 19, traduction de Louis Segond)
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(Cartes à jouer) Talon de cartes constitué par celui qui distribue au jeu de tarot, le preneur devra écarter autant de cartes avant que la partie commence.
- Faire son chien.
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(Marine) Mâchoire métallique empêchant les deux hunes d’un chalut de s’écarter pendant le trait.
- (Technique) (Vieilli) Chariot servant au transport du minerai.
- (Technique) (Vieilli) Outil de tonnelier.
- (Technique) (Vieilli) Barre de fer avec deux crochets, dont l’un est mobile pour assembler la menuiserie.
- (Technique) Outil utilisé par les cordonniers pour assembler les chaussures.
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(Par analogie) (Armement) Pièce d’une arme à feu portative, qui assure la percussion de l’amorce de la cartouche.
- L’inconnu arma le pistolet, et l’on entendit au milieu du profond silence qui accompagnait les intervalles du dialogue le craquement du chien. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- C’était le petit Gavroche qui s’en allait en guerre. Sur le boulevard il s’aperçut que le pistolet n’avait pas de chien. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 11, 1 ; 1862)
- Le jeune homme caressait son arme avec amour ; il rabattit le chien à plus de vingt reprises, introduisit son petit doigt dans le canon, examina attentivement la crosse. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre I ; réédition 1879, page 13)
- […] un très joli fusil, qui paraissait tout neuf. Les canons étaient d'un beau noir mat, la gâchette était nickelée et, sur la crosse sculptée, s'allongeait un chien, noyé dans le bois verni. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 231)
- La crosse n'en était pas sculptée, et elle avait perdu son vernis ; la gâchette n'était pas nickelée, et les chiens étaient si grands qu'ils avaient l'air d'un ouvrage de ferronnerie. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 233)
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(Figuré) (Familier) En parlant des choses : très mauvais, exécrable.
- Il alla à la fenêtre. La neige tombait toujours et rayait le gris du ciel. – Quel chien de temps ! dit-il. — (Victor Hugo, Les Misérables, III, 8, 8 ; 1862)
- Cela n’est pas tant chien. : Cela n’est pas trop mauvais.
- – Savez-vous, reprit le père, qu’il fait un froid de chien dans ce galetas du diable ? — (Victor Hugo, Les Misérables, III, 8, 8 ; 1862)
- (Ichtyologie) Synonyme d’émissole lisse car elle se rassemble souvent en meutes comme les chiens (poisson).
- (Musique) Pièce de bois placée entre un bourdon et la table d’harmonie d’une vielle qui permet au joueur de rythmer la mélodie avec un son grésillant.
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(Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il s’agit généralement d'un braque mais la race importe peu sauf quand il s’agit d'un lévrier. Il est généralement passant. À rapprocher de goupil, levrette, lévrier, loup et renard.
- Coupé, au premier d’azur, au deuxième ondé d’argent et d’azur de six pièces, au chien braque d’or colleté et bouclé de sable lampassé de gueules brochant sur le tout, qui est d’Hundsbach d’Alsace → voir illustration « armoiries avec un chien »
- (Technique) Pinceau court, en poils de sanglier, utilisé par les doreurs, et destinés à lustrer l’assiette avant la pose d’une feuille d’or.
- (Technique) Héridelle.
- (Maçonnerie) Outil utilisé pour griffer un enduit frais de manière à pouvoir ensuite faire tenir par dessus un parement ou un crépi.
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(Familier) Charme provocant.
- - Oh, elle était belle, continua-t-elle sans tenir compte de l’interruption. Terriblement sexy. Un chien à fleur de peau, et elle savait en jouer, croyez-moi ! — (Tito Topin, Brelan de nippons, Série noire, Gallimard, 1982, page 116)
- Objet d'une ancienne taxe perçue par les communes.
- Le contrôleur lui-même sait que pour ma famille les chiens de chasse n’ont pas plus d’importance que des chiens de berger, et il se garde de les taxer plus d’un franc. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 48)
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(Lorraine) (Champagne) (Foresterie, Agriculture, Viticulture) Repas commun célébrant la fin de la période de travail (saison de martelage, vendanges, moissons…).
- Après les vendanges, on tue le chien.
- Suivant l'expression consacrée, les agriculteurs de Pâlis auront donc fait le chien de moisson ce lundi, symbole de la fin des quelques jours de travail intensif qui caractérisent désormais cette épisode toujours délicat dans la saison du paysan. — (Matthieu, Chien de moisson, 31 juillet 2008 → lire en ligne)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Quadrupède domestique digitigrade, de l'ordre des Carnassiers. Chien de berger. Chien de Terre-Neuve. Le museau, la gueule, les pattes d'un chien. Les aboiements d'un chien. Chien de basse-cour. Chien de garde. Tenir un chien à l'attache, en laisse. Jeter un os à un chien. Chien de chasse. Chien couchant. Chien d'arrêt. Chien courant. Dresser un chien. Chien de luxe. Coupler, découpler les chiens. Chien hargneux. Chien enragé. Chien savant, Chien dressé à certains exercices qui semblent exiger plus que de l'instinct. Rompre les chiens. Voyez ROMPRE. Fig., Il est fou comme un jeune chien, se dit d'un Jeune garçon étourdi et folâtre. Fig., Il est là comme un chien à l'attache, comme un chien d'attache. Voyez ATTACHE. Fig., Il fait cela comme un chien qu'on fouette, Il fait cela de fort mauvaise grâce. Fig. et fam., Battre quelqu'un, traiter quelqu'un comme un chien, Le traiter fort mal. Prov. et fig., C'est le chien de Jean de Nivelle, il s'enfuit quand on l'appelle, se dit de Quelqu'un qui s'éloigne, qui s'en va quand on veut le retenir. Fig., Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, Il pleut à verse, il fait un temps affreux. Fig. et fam., Mourir comme un chien, Mourir dans un coin, sans l'assistance de qui que ce soit. Il signifie aussi Mourir sans vouloir témoigner le moindre repentir de ses fautes. Être enterré comme un chien, Être inhumé sans aucun appareil, sans aucune cérémonie religieuse. Mener une vie de chien, Mener une vie misérable. Se donner un mal de chien, Se donner beaucoup de peine au travail. C'est un métier de chien, Profession laborieuse qui donne beaucoup de peine. On dit aussi, en faisant du Chien une sorte d'adjectif uni à un nom par la préposition de, Une chienne de vie. Un chien de métier. Un chien de temps. Une chienne de mine. Fig. et fam., Cela ne vaut pas les quatre fers d'un chien. Voyez FER. Fig. et fam., C'est saint Roch et son chien, se dit de Deux personnes qu'on voit toujours ensemble. Prov. et fig., Qui m'aime, aime mon chien. Voyez AIMER. Fig. et fam., Ils s'accordent, ils vivent comme chien et chat. Voyez CHAT. Prov. et fig., Il n'est chasse que de vieux chiens, Il n'y a point d'hommes plus propres au conseil et aux affaires que les vieillards, à cause de leur expérience. Prov. et fig., Les bons chiens chassent de race, ou Bon chien chasse de race. Voyez CHASSER. Prov. et fig., Chien qui aboie ne mord pas, Les gens qui font le plus de bruit ne sont pas toujours les plus à craindre. Prov. et fig., Chien hargneux a toujours l'oreille déchirée, Il arrive toujours quelque accident aux querelleurs. Prov. et fig., Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage, ou Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage, On trouve aisément un prétexte quand on veut quereller ou perdre quelqu'un. Fig. et fam., Ce sont deux chiens après un os, se dit de Deux personnes qui sont en débat pour emporter une même chose, qui poursuivent la même chose. Il y a trop de chiens après l'os, se dit en parlant d'une Spéculation pour laquelle les associés sont tellement nombreux que la part de profit qui doit revenir à chacun d'eux ne peut être que fort petite. Fig., Faire le chien couchant, Flatter quelqu'un, tâcher de le gagner par des soumissions basses et rampantes. On dit de même C'est un bon chien couchant. Fig. et fam., Il n'en donnerait pas, il n'en jetterait pas sa part aux chiens, se dit de Quelqu'un qui se croit bien fondé dans les prétentions qu'il a sur quelque chose, ou Qui ne veut pas se défaire de ce qui lui revient. Fig. et fam., Jeter, donner sa langue aux chiens, Renoncer à deviner quelque chose. Il m'est impossible de trouver le mot de cette énigme, je jette, je donne ma langue aux chiens. Fig. et fam., S'il disait, s'il faisait telle chose, il ne serait pas bon à jeter aux chiens. Voyez BON. Fig. et fam., Il vient là comme un chien dans un jeu de quilles, se dit de Quelqu'un qui vient à contretemps dans une compagnie où il embarrasse. Recevoir quelqu'un comme un chien dans un jeu de quilles, Lui faire un très mauvais accueil. Prov. et fig., Il ne faut point se moquer des chiens qu'on ne soit hors du village, Il faut se mettre à l'abri du danger avant de s'en moquer. Fam., Il n'attache pas son chien avec des saucisses, se dit de Quelqu'un qui ne passe pas pour prodiguer son argent. Fam., Garder à quelqu'un un chien de sa chienne, Se préparer à faire payer à quelqu'un le mal qu'il nous a fait. Prov., Il est comme le chien du jardinier qui ne mange point de choux et n'en laisse point manger aux autres, ou simplement, Il est comme le chien du jardinier, se dit de Quelqu'un qui ne peut pas se servir d'une chose et qui ne veut pas que les autres s'en servent. Fig., Entre chien et loup, désigne le Moment du crépuscule où l'on ne distinguerait pas un chien d'un loup, où l'on ne fait qu'entrevoir les objets sans pouvoir les distinguer. Il était entre chien et loup quand nous aperçûmes je ne sais quoi. Fam.,
CHIEN se dit d'une Personne sévère et dure. C'est un mauvais chien. Quel mauvais chien! Fig. et fam., Querelle de chien, bruit de chien, train de chien, colère de chien, Grande querelle, grand bruit, etc. Fig. et fam., Quel chien! Quel avare! En termes d'Histoire naturelle, il se dit du Genre des mammifères auquel appartient le chien. Le loup, le renard, le chacal sont du genre des chiens, du genre chien. Chien-loup, chien-renard, Espèces de chiens qui tiennent du loup, du renard. Des chiens-loups. Des chiens-renards. Chien marin, ou Chien de mer, Poisson de mer du genre Squale, dont la peau est si rude que lorsqu'elle est séchée les menuisiers s'en servent pour polir un ouvrage. Chien de faïence, se dit de Représentations de chiens qui servent d'ornements en étant mises en regard. Fig. et fam., Ils se regardent comme des chiens de faïence, se dit de Personnes qui se regardent avec hostilité. Il désigne encore la Pièce qui en se rabattant fait partir une arme à feu. Le chien d'un fusil, d'un revolver.
Littré (1872-1877)
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1Quadrupède domestique, le plus attaché à l'homme, gardant sa maison et ses troupeaux, et l'aidant à la chasse. Chien de garde. Chien de berger. Chien de Malte. Chien de Terre-Neuve, grand chien à long poil, aimant à aller à l'eau. Chien danois, grande espèce de dogue. Chien de St-Bernard, grande espèce de chien des Alpes. Chien de trait, chien habitué à traîner de petites voitures.
Ce chien, voyant sa proie en l'eau représentée, La quitta pour l'image et pensa se noyer
, La Fontaine, Fables, VI, 17.Ce chien, parce qu'il est mignon, Vivra de pair à compagnon Avec monsieur, avec madame
, La Fontaine, ib. IV, 5.Et votre petit chien Brusquet gronde-t-il toujours aussi fort, et mord-il toujours bien aux jambes les gens qui vont chez vous ?
Molière, Don Juan, IV, 3.Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux
, Racine, Ath. II, 5.Dans son sang inhumain les chiens désaltérés
, Racine, ib. I, 1.Chien de manchon, chien de petite espèce que les dames portent dans leur manchon.
Chien d'Artois, sorte de chien camus ; d'où la locution camus en chien d'Artois, pour signifier confus, désappointé.
Madame votre fille est pleurante en un coin, Monsieur votre neveu grommelle sur du foin, Camus en chiens d'Artois d'avoir compté sans hôte
, La Fontaine, Je vous prends sans vert, sc. 14.Les chiens courants, les dogues, les turcs, les chiens d'Artois, les mâtins
, Segrais, l'Ile imaginaire, t. II, p. 200.Chien-lion, sorte de chien qui paraît provenir du croisement entre l'épagneul et le petit danois.
Chien traître, chien qui mord sans aboyer.
Chien fou, nom que l'on donne quelquefois au chien atteint de la rage ; et fig. Maigre comme un chien fou.
Chien savant, chien dressé à certains exercices.
En termes de l'Écriture, il retourne comme le chien à son vomissement, se dit de celui qui retombe dans ses vices.
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2Chien de chasse, chien dont l'homme se sert pour prendre le gibier. Chien courant, chien qui chasse les bêtes à la course. Chien couchant ou chien d'arrêt, chien qui arrête le gibier. Chien d'aiguail, chien qui n'est bon que le matin. Chien allongé, chien qui a les doigts étendus par quelque blessure. Chien à belle gorge, chien qui crie bien. Chien buté, chien qui a la jointure de la jambe fort grosse.
Chien sage, chien qui ne s'emporte pas après le gibier.
Fig. Faire le chien couchant, flatter bassement quelqu'un pour gagner ses bonnes grâces. On dit de même : c'est un bon chien couchant.
Rompre les chiens, les arrêter, les détourner de la voie ; et, figurément, rompre brusquement une conversation embarrassante.
Mais le mari rompait les chiens
, La Fontaine, Fér.Le duc de Tresmes voulut rompre les chiens plus d'une fois ; à toutes Caumartin l'arrêtait, haussait le ton et continuait
, Saint-Simon, 277, 243. -
3Locutions diverses. Être comme un chien d'attache ou à l'attache, être assujetti à un travail continuel.
N'être pas bon à jeter aux chiens, en parlant des personnes, ne valoir rien du tout.
On ne me trouve pas bonne à jeter aux chiens
, Sévigné, 235.Jeter sa langue aux chiens, renoncer à deviner quelque chose.
Ne sauriez-vous le deviner ? jetez-vous votre langue aux chiens ?
Sévigné, 248.Jeter ou donner sa part aux chiens, faire fi de quelque chose ; et avec un sens contraire, ne pas jeter sa part aux chiens.
Il était désolé, il eût jeté sa part aux chiens
, Sévigné, 431.Mlle de la C*** n'en jette pas sa part aux chiens
, Sévigné, 350.Jeter ses louanges aux chiens, les prodiguer mal à propos.
Ces gens-là ne jettent point leurs louanges aux chiens
, Sévigné, 491.Droit comme la jambe d'un chien, se dit d'une chose tortue.
Battre quelqu'un comme un chien, étriller quelqu'un en chien courtaud, le battre très fort.
Si vous voulez des nouvelles de nos armées, le régiment de Champagne s'est battu comme un lion et a été battu comme un chien
, Voltaire, Lettr. d'Argent. 24 fév. 1761.Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, il fait un temps affreux.
Cela ne vaut pas les quatre fers d'un chien, c'est-à-dire cela ne vaut absolument rien, puisqu'un chien n'est pas ferré.
C'est saint Roch et son chien, c'est-à-dire ces deux personnes vont toujours ensemble.
Venir là comme un chien dans un jeu de quilles, arriver très mal à propos dans une société, y être très mal reçu. On dit dans le même sens : recevoir quelqu'un comme un chien dans un jeu de quilles.
Fig. Fréquenter le chien et le chat, fréquenter toute sorte de personnes.
Il n'est pas étrange que M. le duc se soit avantagé de l'exemple de 1688, pour la promotion qu'il fit signer toute faite au roi en 1724, et où il fourra le chien, le chat et le rat
, Saint-Simon, 328, 43.Fig. Battre le chien devant le lion, ou devant le loup, réprimander une personne inférieure devant une personne supérieure, à qui cela doit servir de leçon.
Entre chien et loup, à petit jour, le soir ou le matin, c'est-à-dire quand le jour est si sombre qu'on ne saurait distinguer un chien d'avec un loup.
Que pensez-vous que tout cela fasse entre chien et loup ?
Sévigné, 221. Substantivement.Je crains l'entre chien et loup quand on ne cause pas
, Sévigné, 232.Fig. Leurs chiens ne chassent pas ensemble, c'est-à-dire ces personnes ne sont pas en bonne intelligence.
Vivre comme un chien, vivre dans la débauche et le libertinage. Mourir comme un chien, mourir dans le mépris et l'abandon, et aussi sans avoir reçu les sacrements.
Mener une vie de chien, mener une vie pénible et misérable.
Il est fou comme un jeune chien, se dit d'un jeune garçon étourdi et folâtre.
Il est fait à cela comme un chien à aller à pied, à aller nu-tête, c'est-à-dire il est tout à fait accoutumé, endurci à une chose.
Entrez, nos chiens sont liés, se dit à quelqu'un pour le prévenir qu'il peut aller de l'avant, n'y ayant aucun risque.
C'est une charrue à chiens, ce sont des associés qui n'avancent pas, ne font rien de bon ni d'utile.
Ils s'accordent, ils vivent comme chiens et chats, c'est-à-dire ils sont toujours en querelle.
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4 Fig. et familièrement, un individu qu'on maltraite, qu'on méprise. C'est un chien. Pour cet homme orgueilleux les domestiques sont des chiens.
Que je suis un grand chien ! Parbleu je te saurai, Maudit jeu de trictrac, ou bien je ne pourrai
, Regnard, le Joueur, I, 4.M. le duc de Villars ne s'y connaît-il point ? ma nièce est-elle sans goût ? suis-je un chien ? que coûte-t-il d'essayer ce qui fait chez nous le plus grand effet ?
Voltaire, Lett. d'Argental, 27 sept. 1760.Populairement, une personne rude et sévère. Quel chien ! Il n'est pas trop chien avec (ou pour) ses ouvriers. C'est un mauvais chien.
Populairement et bassement. Cela n'est pas tant chien, cela n'est pas trop mauvais.
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5Chien de, avec les noms masculins, chienne de, avec les noms féminins, locution qui se dit, par une sorte de dépréciation, des personnes et des choses. Un chien d'homme. Une chienne de femme. Chien de chrétien, dénomination injurieuse que les musulmans donnent aux chrétiens.
Quelle chienne de mine vous a-t-il faite ?
Hamilton, Gramm. 11.Moi j'aurais de l'amour pour ta chienne de face
, Molière, le Dép. IV, 4.Quel chien de commerce avez-vous là ?
Sévigné, 69.Que ne vous défaites-vous de cette chienne de maison aussi ?
Dancourt, la Maison de campagne, sc. 7.Maugrebleu de la chienne de parente
, Dancourt, ib. sc. 16.Quiconque veut vivre sans boire Fera très bien de voyager Dans votre chien de territoire
, Voltaire, Ép. 65.Je vous serai attaché tout le temps de ma courte et chienne de vie
, Voltaire, Lett. vers et prose, 33.Quel chien de train ! quelle chienne de vie !
Rousseau J.-B. Épigr. IV, 5.Je cours toujours pour ma chienne de vente ; j'ai eu ce matin de bons renseignements
, Courier, Lett. II, 123.Voilà une bonne chienne de condition, direz-vous
, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 24 mai 1764.Ces occupations sont satisfaisantes ; combien elles consolent de ces chiens de bureaux, de ces chiens de commis !
Voltaire, Lett. d'Argental, 15 févr. 1760.De chien, même sens. Un temps de chien. Une pluie de chien. Querelle de chien, bruit de chien, train de chien, grande querelle, grand bruit.
Ne soyez point en peine de mon écriture, c'est que j'ai une plume de chien
, Sévigné, 314.Allez, philosophe de chien
, Molière, Bourg. II, 4. - 6 Terme de zoologie. Genre de mammifères auquel le chien appartient. Le loup, le chacal sont des chiens.
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7Nom de différents animaux qui n'appartiennent pas au genre chien. Chien crabier, un des noms donnés au chien cancrivore (digitigrades), appelé chien des bois par Buffon, dit aussi raton.
Chien-rat, mangouste du Cap.
Chien d'eau, cabiai.
Chien de mer, chien marin, nom vulgaire de la grande roussette (scyllium canicula).
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8 Terme d'astronomie. Le Grand et le Petit Chien, constellations de l'hémisphère austral.
Chiens de Chasse, petite constellation boréale entre la Grande Ourse et le Bouvier.
- 9Chien de faïence, petite figure de chien qui se mettait souvent sur les cheminées, une d'un côté, l'autre de l'autre. De là la locution, se regarder en chiens de faïence, c'est-à-dire se regarder fixement et d'un air surpris ou hébété.
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10Chien de fusil, pièce qui tient la pierre d'une arme à feu, et dans les armes à percussion, pièce qui vient frapper la capsule et en produit l'inflammation.
Sorte de sergent de tonnelier.
Fer plat du métier à tisser.
Sorte de chariot ou de brouette dans les mines.
Brosse des blanchisseuses, faite ordinairement de chiendent.
En termes de marine, sorte de grappin.
PROVERBES
C'est un beau chien s'il voulait mordre, c'est-à-dire il a belle apparence, mais il est sans courage.
C'est un chien qui aboie à la lune, c'est-à-dire il crie inutilement contre plus puissant que lui.
Il ne faut point se moquer des chiens qu'on ne soit hors du village, c'est-à-dire il faut se mettre à l'abri du danger avant de s'en moquer.
Il est comme le chien du jardinier, qui ne mange point de choux et n'en laisse pas manger aux autres, se dit de ceux qui, ne pouvant pas se servir d'une chose, ne veulent pas que les autres s'en servent.
Ils veulent faire comme les grands chiens, ils veulent pisser contre la muraille, se dit des petits garçons qui veulent faire comme les grandes personnes.
Pendant que le chien pisse, le loup s'en va, c'est-à-dire le moindre retardement fait manquer l'occasion.
Il y a trop de chiens après l'os, c'est-à-dire c'est une affaire où il y a trop de partageants.
Ce sont deux chiens après un os, c'est-à-dire le même objet est poursuivi de deux personnes.
Il mourrait plutôt un chien de berger, se dit en parlant d'une personne peu recommandable et qui est revenue d'une maladie grave.
C'est un chien au grand collier, c'est-à-dire il a le principal crédit dans une compagnie, dans une maison.
Chien hargneux a toujours l'oreille déchirée, c'est-à-dire il arrive toujours quelque accident aux gens querelleurs.
Chien en cuisine souper ne demande, c'est-à-dire il le prend.
Il a du crédit comme un chien à la boucherie, se dit d'un homme sans crédit, sans importance.
Petit chien, belle queue, proverbe qui équivaut à celui-ci pour le sens : dans les petites boîtes, les bons onguents.
Si vous n'avez pas d'autre sifflet, votre chien est perdu, se dit à ceux qui ont une mauvaise cause.
Jamais à un bon chien il ne vient un bon os, se dit d'une bonne fortune qui ne vient point à ceux qui en seraient dignes.
Bon chien chasse de race, c'est-à-dire les enfants ont les qualités de leurs parents, ou, ironiquement, leurs défauts, leurs vices.
Il n'est chasse que de vieux chiens, c'est-à-dire les gens qui ont de l'expérience, qui ont vieilli dans une chose, sont ceux qui rendent les meilleurs services.
Je lui garde un chien de ma chienne, c'est-à-dire je me vengerai d'un mauvais office.
Il vaut autant être mordu d'un chien que d'une chienne, c'est-à-dire entre des risques égaux il n'y a pas de raison d'être plus effrayé de l'un que de l'autre.
On ne lui demande pas es-tu chien ? es-tu loup ? se dit d'un misérable qu'on abandonne.
Il a été mordu d'un chien, il veut l'être d'une chienne, c'est-à-dire il n'a pas assez du mal qu'il a reçu déjà.
Qui m'aime, aime mon chien, c'est-à-dire quand on aime quelqu'un, on aime tout ce qui lui appartient.
C'est le chien de Jean de Nivelle, il s'enfuit quand on l'appelle, se dit d'un homme qui s'en va quand on veut le retenir ; proverbe venu de ce que Jean de Nivelle, fils du duc de Montmorency, ayant été sommé pour quelque méfait, à son de trompe, dans les carrefours de Paris, de comparaître, se hâta de gagner la Flandre, où étaient les biens de sa femme, LE ROUX, Dict. comique. Suivant cette explication, il s'agirait non pas du chien de Jean de Nivelle, mais de ce chien de Jean de Nivelle. Une traîtresse voix bien souvent vous appelle ; Ne vous pressez donc nullement ; Ce n'était pas un sot, non, non, et croyez-m'en, Que le chien de Jean de Nivelle
, La Fontaine, Fabl. VIII, 21.
Chien en vie vaut mieux que lion mort, c'est-à-dire il vaut mieux être pauvre et misérable qu'être riche et mourir.
Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage, c'est-à-dire on ne manque jamais de prétexte pour se débarrasser d'une personne qui déplaît. Me voilà bien chanceuse ! Hélas ! l'on dit bien vrai : Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage
, Molière, Fem. sav. II, 5.
Chien qui aboie ne mord pas, c'est-à-dire ceux qui crient beaucoup ne sont pas les plus à craindre.
Un chien regarde bien un évêque, c'est-à-dire que, quelque élevé que soit un homme, il ne doit pas trouver mauvais qu'un autre s'adresse à lui.
À chien qui mord il faut jeter des pierres, on ne doit pas avoir pitié des gens malfaisants.
Chien sur son fumier est hardi.
Jamais chien ne mordit l'Église qu'il n'enrageât, s'est dit de ceux qui se sont élevés contre l'Église et qui ont fait une fin malheureuse.
À mauvais chien on ne peut montrer le loup, on ne peut décider un homme couard à s'exposer en rien.
Les coups de bâton sont pour les chiens, se dit quand quelqu'un, traité en parole ou en action d'une façon qui ne lui convient pas, remet à sa place celui qui le traite ainsi.
Il ne faut pas tuer son chien pour une mauvaise année, on ne doit pas se désespérer pour une seule ou une petite disgrâce.
Écorcher son chien pour en avoir la peau, sacrifier une chose importante pour un petit bénéfice.
L'hôpital n'est pas fait pour les chiens, se dit quand on réclame l'usage d'une chose qui est destinée au public.
HISTORIQUE
XIe s. Vous lui durrez [donnerez] ours et lions et chens
, Ch. de Rol. III.
XIIe s. Mult par fu fel, orrible et chien ; Suz [sous] ciel n'out si mal crestien
, Benoit de Sainte-Maure, Chron. t. I, p. 348. Muetes de chiens lui donez pour chasser
, Ronc. p. 3. Dunc veïssiez entr'els les beaubelez [bijoux] duner, E les chiens enveier, e les oisaus porter
, Th. le mart. 99.
XIIIe s. Il fait trop bon le chien chuer, Tant qu'on ait la voie passée
, la Rose, 7430. Cum chien honteus en un coignet
, ib. 456. Si l'en envoie sanz targier As chiens de mer et as balaines Conter les noveles certaines
, Fabl. BARBAZ. t. IV, 85. En un carrefour [il] fist un feu Lez un cerne entre chien et leu [loup]
, Bataille des sept arts. Ki volentiers fiert vostre chien, Ja mar crerés qu'il vus aint [aime] bien
, Marie de France, Graelent. Elle avoit tort d'esveiller le chien qui dort,
Hist. littér. t. XXIII, p. 571. Si dist on souvent… Que d'aire [race] est le ciens qui devient Veneres [chasseur] sans aprendeour
, Ph. Mouskes, ms. p. 449 et 450, dans LACURNE. Chien en cuisine son per [compagnon] n'i desire
, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 165. On ne peut pas deffendre bien le chien à abaier ne le menteor à jaingler [faire des contes]
, Leroux de Lincy, ib. t. II, p. 362.
XIVe s. Plaindre se fait autant qu'un chien qu'on voit crier
, Guesclin. 15190. Cellui qui s'entremet des noises d'autruy est semblable à cellui qui prent le chien par les oreilles
, Ménagier, I, 9. Et est la brette aussi comme chien de mer
, ib. II, 5. Nul ne soit si hardi qu'il mesle les rayes ne chiens de mer avec autre poisson en un mesme panier
, Ordonn. des rois de Fr. t. II, p. 359.
XVe s. Et ne demeura onques chien en la ville, que tous ne fussent morts ou jetés dedans les fossés
, Froissart, II, II, 161. Qui à nul bien de present ne s'applique, Fors à avoir condition de chien
, Deschamps, Poésies mss. f° 244, dans LACURNE. Chiens de mer, marsouins, saumons, Congres, turboz et leurs semblables
, Deschamps, ib. f° 485. Ils nous sont venus assaillir sur nostre fumier, monstrons defense comme fait le chien
, Perceforest, t. III, f° 47. Il estoit jà moult anuyté ; car il estoit ainsi que entre chien et leu
, ib. t. I, f° 67. Chien en cuisine ne demande pas son compaignon
, ib. t. III, f° 129. Par avant ilz se entre-hayoient comme chiens et chas
, Chron. du siége d'Orl. Bibl. des Chartes, t. III, 1re série, p. 509. Et mon gosier est sy torchié Qu'il est sec comme dent de chien
, Mir. de St. Genev. Foy que doy vous, Sire Robers, Ce sont gens plus cruels que chiens
, ib. La estoit grand pitié à veoir ces nobles seigneurs… amener liés de cordes estroitement par ces chiens Sarrasins laids et horribles qui les tenoient durement
, Bouciq. I, ch. 25. Tel le chien nourrit, qui puis mange la courroie de son soulier
, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 171. Tel huchia le chien es brebis, qui ne le peut retraire
, Leroux de Lincy, ib. t. II, p. 422.
XVIe s. Courez toujours après le chien, jamais ne vous mordra ; et buvez toujours avant la soif, jamais ne vous adviendra
, Rabelais, Garg. I, 5. Où est vostre chenil ? je ne vois ni chiens courans, ni auseaux. - Une meutte de chiens, de limiers, des aboieurs, des chiens pour le fauve, chiens pour le noir, levriers de compagnon et d'attache
, D'Aubigné, Faen. I, 5. Lequel l'attendoit au coin d'une rue avec deux pistolets, dont le chien estoit levé
, D'Aubigné, Vie, XLI. Et comme à chien maigre vont les mousches
, D'Aubigné, Faen. I, 3. Il lui mit tant de chiens aux fesses, qu'il fut contraint de se sauver de vistesse
, D'Aubigné, Hist. I, 190. Il avoit accez en la place par le moien d'un chien couchant, dont il faisoit manger force perdrix au gouverneur
, D'Aubigné, ib. II, 114. Les chefs coururent pour rompre les chiens, mais la nuit les separa plus que leurs commandemens
, D'Aubigné, ib. II, 357. Quelques poissons se perdirent en la suitte des dauphins, comme font les chiens, les barbuës, les maquereaux, etc.
D'Aubigné, Conf. I, 9. … Et les poulces dedans le chien de la harquebuze…
, Carloix, VI, 23. L'herbe dite langue de chien
, Paré, XVI, 35. Si le coq chante incontinent après le soleil couchant (comme l'on dit entre chien et loup), c'est signe de pluye
, Paré, Animaux, 2. Et sans morsure De chiens enragez et fous
, Ronsard, 921. À petit chien, petit lien
, H. Estienne, Précell. 198. Je sçais qu'il s'est trouvé des simples païsans s'estre laissez griller la plante des piedz, ecrazer le bout des doigts à tout le chien d'une pistole, avant que de s'estre seulement voulu mettre à rençon
, Montaigne, III, 152. Car, dict un ancien, l'on est mieux en la compagnie d'un chien cognu, qu'en celle d'un homme duquel le langage est incognu
, Charron, Sagesse, I, 12. Le chien se frotte à la charongne
, Génin, Récréat. t. II, p. 243. Par petits chiens le lieuvre est trouvé, et par les grands est happé
, Génin, ib. p. 246. Le chien au matin à l'herbe va pour son venin
, Génin, ib. p. 242. Plus fol que chien qui aboye à ses soupes, les cuidant par ce refroidir
, Génin, ib. p. 247. Chien affamé, de bastonnade n'est intimidé
, Leroux de Lincy, Proverbes, t. I, p. 165. Chien couart voir le loup ne veut
, Leroux de Lincy, ib. Chien enragé ne peut longuement vivre
, Leroux de Lincy, ib. Chien rioteur a volontiers les oreilles tirées
, Leroux de Lincy, ib. À meschant chien, court lien
, Leroux de Lincy, ib. p. 166. Disner de chien, pain et eau
, Leroux de Lincy, ib. En lict de chien n'a point d'oingture [parfum]
, Leroux de Lincy, ib. Fien de chien et marc d'argent seront tout un au jour du jugement
, Leroux de Lincy, ib. Qui chien s'en va à Rome, mastin s'en revient
, Leroux de Lincy, ib. p. 170. Qui hante chiens puce remporte
, Leroux de Lincy, ib. Qui perd un chien et retrouve un chat, c'est toujours une beste à quatre pieds
, Leroux de Lincy, ib. p. 171. On ne congnoist pas les gens aux robbes ne les chiens aux poilz
, Leroux de Lincy, ib. Qui veut avoir bon serf ou chien, il faut qu'il lui couste du sien
, Leroux de Lincy, ib. t. II, p. 409. Il y va douanant comme un badin, et trotte de côté comme un chien qui vient de vespres [ainsi dit à cause des coups de fouet que les bedeaux distribuaient aux chiens voulant suivre leurs maîtres dans l'église]
, Moyen de parvenir, n° LXVII, élégie. Je m'apperçus assez tost que son mal procedoit d'ailleurs que de moi, et qu'il ne s'attachoit à moi que pour battre et gourmander le chien devant le lyon
, Mém. de VILLEROY, t. I, p. 42, dans LACURNE.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
CHIEN. Ajoutez :Chiens verts, chiens ainsi nommés, parce que les piqueurs étaient habillés de vert ; ils formaient un équipage pour la chasse du daim, qui était payé sur la cassette du roi et que commandaient M. de Dampierre et le valet de chambre Lebel, Luynes, VI, 153.
Une table couverte d'un tapis vert où écrivait le chien du commissaire, un grand diable à tête de pion, à redingote râpée, Daudet, Fromont jeune et Risler aîné, III, 5.
À force de voyager en wagon avec des filles bizarrement accoutrées, les cheveux sur les yeux à la chien, ou flottants dans le dos à la Geneviève de Brabant, elle finit par leur ressembler, Daudet, Fromont jeune et Risler aîné, III, 2.
Quand j'ai dû aller en Portugal, j'ai trouvé des objections à tuer chiens, mais que j'ai enfin vaincues pour ce même arrangement si convenable, D'Argenson, Mémoires, 1860, t. II, p. 299.
Ajoutez : - REM. 1. Mme de Sévigné a dit par une singulière ellipse : On soupe pendant le chien et le loup
, Sévigné, Lett. 29 juin 1689. ; c'est-à-dire pendant le temps dit entre chien et loup.
Mme de Sévigné connaissait le proverbe du chien du jardinier : Jamais il n'y eut un véritable chien de jardinier comme lui
, Sévigné, Lett. 13 sept. 1677.
Étymologie de « chien »
Picard, kien, et, dans le Santerre, tchèn ; rouchi, tien ; wallon, chen ; Berry, chen, chin ; chian, chine, chienne ; Saintonge, chein, et cheune, chienne ; bourguig. chen ; provenç. can ; ital. cane ; du latin canis ; au même radical appartiennent le gaélique cu, le bas-breton kî, le gothique hunts (allemand Hund, anglais hound), le lithuanien szu, le zend çpa, le sanscrit svan.
- Du moyen français chien, de l’ancien français chien, du latin canem (« chien, chienne »), accusatif singulier de canis.
Phonétique du mot « chien »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
chien | ʃjɛ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « chien » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « chien »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « chien »
-
Si l'homme est véritablement le roi de la création, le chien peut, sans être taxé d'exagération, en passer pour le baron, tout au moins.
Alphonse Allais — Pas de bile, Flammarion -
Affame ton chien, il te suivra ; engraisse-le, il te mangera.
Abu Djafar al-Mansur — Sentence -
Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, ne jetez pas vos perles devant les porcs.
Évangile selon saint Matthieu, VII, 6 -
Bien qu'entouré d'amis sincères, le lièvre fut mangé par les chiens.
Ignacy Krasicki — Fables, les Amis -
Ainsi en est-il des reliques : tout y est si brouillé et confus, qu'on ne saurait adorer les os d'un martyr qu'on ne soit en danger d'adorer les os de quelque brigand ou larron, ou bien d'un âne, ou d'un chien, ou d'un cheval.
Jean Calvin de son vrai nom Cauvin — Traité des reliques -
A vieux chasseur, il faut jeune chien, A jeune chasseur, il faut vieux chien.
Proverbe bourguignon -
C'était un gentilhomme, ses chiens l'aimaient beaucoup.
Anonyme — Chanson de geste -
La lune se soucie-t-elle de l'aboiement d'un chien ?
Robert Burton — The Anatomy of Melancholy, II -
Vous êtes semblable au chien qui crie avant que la pierre ne lui soit tombée dessus.
Anonyme — Roman de Renart -
Sac à vin ! il de chien et cœur de cerf !
Homère — L'Iliade, I, 225 (traduction P. Mazon)
Traductions du mot « chien »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | dog |
Espagnol | perro |
Italien | cane |
Allemand | hund |
Portugais | cão |
Synonymes de « chien »
Source : synonymes de chien sur lebonsynonyme.frAntonymes de « chien »
Combien de points fait le mot chien au Scrabble ?
Nombre de points du mot chien au scrabble : 10 points