Abjection

Définitions de « abjection »

Abjection - Nom commun

• Condition d'extrême avilissement suscitant le dédain universel.

  Dans le monde de la politique, il est tombé dans une abjection telle que même ses alliés les plus fidèles ne pouvaient plus détourner les yeux de son déshonneur.

• Manifestations ou actes extrêmement méprisables et indignes.

  […] le Jardin de cactus. Différentes espèces, choisies pour leur morphologie répugnante, sont disposées le long d’allées pavées de pierre volcanique. Gras et piquants, les cactus symbolisent parfaitement l’abjection de la vie végétale – pour ne pas dire plus.

Étymologie de « abjection »

Évolution historique de l’usage du mot « abjection » depuis 1800

Synonymes de « abjection »

• infamie
• vilenie
• bassesse
• ignominie
• turpitude
• indignité
• saleté
• laideur
• boue
• impureté
• horreur
• avilissement

Antonymes de « abjection »

• beauté
• dignité
• grandeur
• honneur
• noblesse
• élévation

Citations contenant le mot « abjection »

• Je crois que la misère n'est pas une fatalité, mais un phénomène entretenu, géré rationnellement, une abjection indispensable à la seule prospérité d'un petit groupe sans scrupules [...]

• «Le premier degré de l’humilité, c’est la connaissance de soi-même, note-t-il. Grâce à notre propre conscience, nous connaissons que nous ne sommes rien que pauvreté, que misère et abjection. (...) Il se trouve peu de personnes qui vivent avec tant d’aveuglement qu’elles ne connaissent assez clairement leur vileté, c’est pourquoi il ne faut pas s’arrêter à ce degré-là, et passer au deuxième, qui est la reconnaissance.»

• Le crime comme symptôme social, comme violence expiatoire et climax passionnel, n’intéresse pas Desplechin. Il ne le représente d’ailleurs même pas. Le crime comme témoignage de l’existence et de l’opacité du mal, sa reconstitution comme reconquête maïeutique – par les mots et par les gestes – d’une humanité perdue, voilà en revanche qui justifie sa recherche sur la possible représentation de l’abjection.

• Le comble de l'orgueil, ou de l'abjection, est le comble de l'ignorance de soi-même.

• Nous avons affaire à des hommes. Nous serions naïfs d'espérer uniquement de l'intelligence et du dévouement. C'était fatal que nous rencontrions aussi l'abjection, la sottise.

• C’est une abjection de faire descendre une élection à ce niveau-là. C’est criminel ! C’est souiller les personnes que nous sommes, c’est souiller nos familles. C’est maculer l’image de notre ville ! 

• Il doit s'y prendre à quatre ou cinq fois avant que son "dessin", qui n'est plus qu'un déni de création, soit enfin accepté : par le dégueulis des couleurs, le kitsch des photos, le démodé des typos, la perversion de toutes les divines proportions, il a atteint le sommet de l'abjection : un formulaire qu'on va pouvoir imprimer, diffuser, distribuer et faire remplir par des quantités de gens qui ne se rendent compte de rien, ils prennent ça pour un jeu, car dans la plupart des cas, il faut remplir des cases.  

• Lorsque, dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave ou la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de la vengeance des peuples. C'est en vain que Néron prospère. Tacite est déjà né dans l'empire ; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà l'intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du monde.

Traductions du mot « abjection »

Sources et ressources complémentaires

• Définitions du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
• Définitions du TLFi
• Définitions du Wiktionnaire
• Définitions du Littré (1872-1877)
• Synonymes de abjection sur lebonsynonyme.fr