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Sceptique
[sɛptik]
Définitions de « sceptique »
Sceptique - Adjectif
-
(Philosophie) Se dit des penseurs affirmant l'impossibilité d'atteindre une certitude absolue.
Dans le tourbillon incessant des informations, nous sommes tous invités à devenir des sceptiques, des penseurs qui, sans nier la réalité, admettent l'impossibilité d'atteindre une certitude absolue.
— (Citation fictive) -
(Courant de pensée) Désigne ceux qui manifestent un doute systématique face à toute affirmation non étayée par des preuves irréfutables.
À force de rouler à travers les hommes et les pays, d’en observer les coutumes contraires, ses idées se modifièrent, et il devint sceptique.
— Honoré de Balzac, Eugénie Grandet
Sceptique - Nom commun
-
Individu qui manifeste une attitude de doute systématique ou refuse de croire sans preuve suffisante.
Pyrrhon, bien qu’il n’en souhaitât pas, ni le contraire bien sûr, eut des disciples aux noms différents : les zététiques cherchaient la vérité sans relâche, les sceptiques examinaient tout sans jamais rien trouver, les éphectiques suspendaient leurs jugements, les aporétiques s’affirmaient incertains, y compris de leurs incertitudes.
— Michel Onfray, L’ordre libertaire : La vie philosophique d’Albert Camus -
Courant philosophique prônant le doute comme moyen d'atteindre la vertu intellectuelle.
Selon cela les doutes de la sceptique établiront le milieu de la vertu intellectuelle, examinant les raisons qui proposent de tous côtés, sans rien déterminer que sur le vraisemblable seulement, et avec sa suspension ordinaire.
— François de La Mothe Le Vayer, Lettre CXXIV. Du prix de la sceptique
Expressions liées
- Agir, sourire sceptiquement
- C'est un sceptique
- Doute sceptique
- Fait, miracle qui laisse sceptique
- Geste, ton sceptique
- Maximes, thèses sceptiques
- Philosophes sceptiques
- Sceptique et blasé
- Être, se déclarer très sceptique sur quelque chose
Étymologie de « sceptique »
Du grec ancien σκεπτικός, skeptikós, de σϰέπτεσθαι, signifiant « voir, considérer ». Ce terme partage le même radical que le latin specere, spectare.Usage du mot « sceptique »
Évolution historique de l’usage du mot « sceptique » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « sceptique » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « sceptique »
Antonymes de « sceptique »
Citations contenant le mot « sceptique »
-
Défiez-vous des sceptiques à outrance : ils sont capables de juger bien sévèrement vos moindres actions.
Jules Renard — Journal 1887-1892 -
Un sceptique est un type qui, s'il rencontrait Dieu, lui demanderait ses papiers.
Edgar A. Shoaff -
Dans chaque Français, il y a un sceptique qui ne dort jamais que d'un demi-oeil.
Roger Martin du Gard — Les Thibault -
Les sceptiques sont les hommes les plus consciencieux...
Honoré de Balzac — La Peau de chagrin -
Je suis trop sceptique pour être incrédule.
Benjamin Constant -
Présentée sous forme mathématique, l'erreur acquiert un grand prestige. Le sceptique le plus endurci attribue volontiers aux équations de mystérieuses vertus...
Gustave Le Bon -
Les passionnés soulèvent le monde, et les sceptiques le laissent retomber.
Albert Guinon -
Les femmes sont plus sceptiques que les hommes, surtout les vieilles.
Francis Picabia — Lettres à Christine
Traductions du mot « sceptique »
| Langue | Traduction |
|---|---|
| Anglais | skeptical |
| Espagnol | escéptico |
| Italien | scettico |
| Allemand | skeptisch |
| Chinois | 怀疑的 |
| Arabe | متشكك |
| Portugais | cético |
| Russe | скептический |
| Japonais | 懐疑的 |
| Basque | eszeptiko |
| Corse | scetticu |