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Conjurer

Définitions de « conjurer »

Trésor de la Langue Française informatisé

CONJURER1, verbe trans.

A.− Écarter les influences néfastes par des procédés surnaturels. Il associe toujours la magie qui conjure les mauvais sorts ou dispose favorablement les génies bienfaisants (L'Univers écon. et soc.,1960, p. 6209).
B.− P. ext.
1. Écarter un danger quelconque par différents moyens. Nous parlerons d'un petit système que j'ai imaginé pour faire venir le beau temps et conjurer la pluie (Jarry, Ubu Roi,1895, III, 7, p. 64).Pour conjurer ce danger, on peut penser entre autres aux mesures fiscales suivantes (L'Univers écon. et soc.,1960, p. 4815):
1. Pour la signature des accords, on conjurait le péril par une présentation sous forme circulaire, permettant à chacun de signer au même rang, ... J. Chazelle, La Diplom.,1962, p. 18.
2. Conjurer qqn de + inf.Supplier avec insistance. Je vous conjure d'intercéder pour tous ses besoins (E. de Guérin, Lettres,1839, p. 287).Monseigneur, dit la Belcredi, revenez à vous, je vous en conjure (Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 213):
2. Il venoit quelquefois me trouver, fondant en larmes, et me conjurant de l'arracher des bras de la mort; ... Ph. Pinel, Traité médico-philos. sur l'aliénation mentale, ou la manie,1801, p. 55.
Absol. On peut penser quel était l'état du prince. Il suppliait, il conjurait (Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 98).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃ ʒyʀe], (je) conjure [kɔ ̃ ʒy:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932.
DÉR.
Conjureur, subst. masc.,vx. Celui qui, à l'aide de pratiques magiques, écarte les puissances malfaisantes. Les conjureurs de sorts et les sorcières Que vont trouver les filles-mères (Verhaeren, Les Villes tentaculaires,Les Campagnes hallucinées, 1895, p. 55).Cf. conjurateur1. [kɔ ̃ ʒyʀ œ:ʀ]. 1reattest. 1560 (Farel, du Vrayes usage de la Croix, p. 150, Fick ds Gdf.); de conjurer « écarter le mauvais sort », suff. -eur2*; dès 1418 conjureur « celui qui appelle, requiert pour entamer une procédure, juger une affaire » (ds Coutumes Lille, éd. Roisin, p. 191), dér. de l'a. fr. conjurer « adresser une semonce à qqn pour venir juger une affaire » (1252 ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 1.

CONJURER2, verbe.

A.− Emploi trans., vx. Préparer une conjuration (cf. conjuration2).
P. ext. Collaborer à la réalisation d'un dessein commun. Ils conjurèrent la ruine de leur patrie. Ils ont conjuré votre perte (Ac.1835-1932).
B.− Emploi intrans. ou pronom. Se lier par une conjuration; s'engager à réaliser ensemble une chose généralement funeste. Tous les personnages de sa cour vont se conjurer pour détruire l'amour d'Arlequin et de Sylvia (Anouilh, La Répétition,1950, I, p. 36).Ils se sont conjurés, tous, (...) pour m'écraser (A. Arnoux, Les Crimes innocents,1952, p. 107):
... [à Florence] les Pazzi, irrités de voir toute la puissance aux mains des Médicis, se conjurèrent avec l'archevêque de Pise pour assassiner les deux Médicis, Julien et Laurent, ... Taine, Philos. de l'art,t. 1, 1865, p. 175.
P. métaph. Lui [Ronsard] et ses amis, ils avaient conjuré ensemble pour que la langue française eût enfin une haute poésie (Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. 2, 1851-62, p. 64).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃ ʒyʀe], (je) conjure [kɔ ̃ ʒy:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 980 conjurer « prier solennellement [sous l'invocation de Dieu] » (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 178); fin xiies. (Orson de Beauvais, 3528 ds T.-L. : ... si te conjur de dei onnipotent que...); 2. fin xiies. « prononcer des paroles magiques sur quelqu'un, quelque chose pour obtenir tel effet » (ibid., 580); 1397 « écarter un mal, un danger par des pratiques magiques » (Lettre de remission ds Du Cange, s.v. conjurium). B. Fin xves. conjurer « s'unir dans une conjuration, comploter » (Prem. vol. des grans décades de Tit.-Liv., fo46ads Gdf. Compl.); 1544 se conjurer « s'unir dans une conjuration » (Seyssel, trad. d'Appien, Guerre Mithridatique, ch. 5 ds Hug.). Empr. au lat. conjurare (proprement « jurer ensemble ») class. « se liguer; conspirer » d'où B; en b. lat. « supplier, adjurer sous l'invocation de quelque chose de sacré, de Dieu » (TLL s.v., 340, 1; v. aussi Nierm. s.v. 9o) d'où A 1; de l'exhortation par invocation d'une puissance sacrée, est issu le sens A 2.
STAT. − Conjurer1 et 2. Fréq. abs. littér. : 783. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 967, b) 960; xxes. : a) 635, b) 752.
BBG. − Cohen 1946, p. 37.

Wiktionnaire

Verbe - français

conjurer \kɔ̃.ʒy.ʁe\ transitif, pronominal ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se conjurer)

  1. Prier instamment.
    • L’évêque constitutionnel de Rhône-et-Loire : Lamourette, ayant conjuré ses collègues de s'unir « pour rendre l'ordre à l'Empire et la sécurité à la nation », l’inimaginable s'était produit : Feuillants et Jacobins, la Montagne et la Plaine, avaient oublié leur mutuel soupçon, leurs accusations réciproques, en se jurant de ne plus songer qu'au salut public. — (Robert Margerit, La Révolution: Les autels de la peur, Gallimard, 1963, page 128)
    • Je vous conjure de faire cela. — Faites cela, je vous en conjure.
  2. (Religion) Exorciser, se servir de certaines prières, de certaines formules pour chasser les démons, pour écarter la peste, l’orage, etc.
    • Conjurer le diable.
    • TANTE MICHELLE. – Le Vieux de la Montagne conjurait les bêtes. Il disait : « Tu te signes, tu la signes et tu lui demandes : Vilaine bête, quel jour est la Fête-Dieu ? » — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 389)
    • Conjurer les éléments.
  3. (Figuré) Détourner par prudence, par adresse, un malheur dont on est menacé.
    • Qu’y a-t-il Héloïse ?
      Le prénom familier rompait l’envoûtement, conjurait le péril. Il la rejetait vers l’enfance, niait sa flamboyante puberté.
      — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Nobles polonais, ne tenez pas à une chimère ; […]. Hâtez-vous d’accomplir votre nuit du 4 août, si vous voulez conjurer un 93. — (François-Vincent Raspail, De la Pologne — Pour une réforme agraire, 1839)
    • Atteint d’un mal nommé porphyrie, le pauvre garçon est contraint de s’abreuver de sang humain pour conjurer sa langueur chronique. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
    • Sauf que cette fois, les numéros pagnolesques devant les caméras ne suffisent plus à conjurer la crise. Gaudin a choqué la population en s'enfermant d'abord dans le déni, allant jusqu'à accuser la pluie. — (Louis Hausalter, A Marseille, l'effondrement du système Gaudin, dans Marianne n° 1132 du 23-29 novembre 2018, page 28)
  4. Compenser, annuler.
    • Il cornait et ralentissait dans les virages en se tenant incliné sur le côté pour conjurer la force centrifuge. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 22.)
  5. Décider, résoudre une chose de concert avec une ou plusieurs personnes, en ayant une ferme détermination de l’exécuter, de l’accomplir.
    • Ils conjurèrent la ruine de leur patrie.
    • Ils ont conjuré votre perte.

se conjurer pronominal ou conjurer intransitif

  1. (Pronominal) (Intransitif) (Vieilli) Se concerter entre plusieurs personnes après avoir prêté serment de fidélité, en vue de renverser le pouvoir du souverain ou du gouvernement établi.
    • Catilina conjura contre la République.
    • Cinna conjura contre Auguste.
    • Cet ambitieux était toujours prêt à conjurer.
    • Il les voyait tous conjurés pour le perdre.
  2. (Pronominal) (Intransitif) (Figuré) (En parlant des choses)La maladie, la température, l’état des routes, tout conjure contre nous.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

CONJURER. v. tr.
Prier instamment. Je vous conjure de faire cela. Faites cela, je vous en conjure. Je vous conjure au nom de Dieu. Il le conjura par tout ce qu'il avait de plus cher au monde, par l'amour de la patrie, par le souvenir de... Il signifie aussi Exorciser, se servir de certaines prières, de certaines formules pour chasser les démons, pour écarter la peste, l'orage, etc. Conjurer le diable. Conjurer les éléments. Fig., Conjurer le danger, l'orage, Détourner par prudence, par adresse, un malheur dont on est menacé. Conjurer la colère céleste. Il n'a pu conjurer sa triste destinée. Il signifie encore Décider, résoudre une chose de concert avec une ou plusieurs personnes, en ayant une ferme détermination de l'exécuter, de l'accomplir. Dans ce sens, on ne le dit guère qu'en mauvaise part. Ils conjurèrent la ruine de leur patrie. Ils ont conjuré votre perte.

SE CONJURER ou plus souvent

CONJURER, v. intr., signifie Se concerter entre plusieurs personnes après avoir prêté serment de fidélité, en vue de renverser le pouvoir du souverain ou du gouvernement établi. Catilina conjura contre la République. Cinna conjura contre Auguste. Cet ambitieux était toujours prêt à conjurer. Il les voyait tous conjurés pour le perdre. Il vieillit. Figurément en parlant des choses, La maladie, la température, l'état des routes, tout conjure contre nous.

Littré (1872-1877)

CONJURER (kon-ju-ré) v. a.
  • 1Projeter par complot, par ligue. Les Juifs virent mille fois… tout l'univers conjurer leur ruine, Massillon, Car. Vérité de la religion. Dès qu'ils se sentirent de la force, on a vu qu'ils conjurèrent sa perte, et que ce fut de l'avis de leurs docteurs, Bossuet, Variat. X. Mille embûches toujours certaines Semblent conjurer vos malheurs, Rousseau J.-B. Cantate, 14.

    V. n. Les ennemis de Rome conjuraient contre elle, ou elle conjurait contre ses ennemis. Cet ambitieux était toujours prêt à conjurer, Dict. de l'Acad. La France et l'Espagne, par manière de dire, sont conjurées contre lui seul, Voiture, Lett. 74.

    Par extension. Conjurer contre quelqu'un, se concerter avec d'autres contre les intérêts de quelqu'un. Le monde entier conjure contre eux, et ils sont plus forts que le monde, Massillon, Confér. Zèle contre les scandales.

  • 2 V. a. Exorciser. L'on ne voyait que des prêtres qui conjuraient des démons, Voltaire, Louis XIV, 2.
  • 3Détourner soit par des cérémonies religieuses soit par des pratiques magiques. Va porter tes présents aux autels des Furies, Conjure leurs serpents prêts à te déchirer, Voltaire, Œdipe, IV, 1. Tout le peuple avec lui, conduit par le grand prêtre, Vient des dieux irrités conjurer les rigueurs, Voltaire, ib. I, 1. Cet airain résonnant qui, balancé dans l'air, Intercédait le ciel et conjurait l'orage, Masson, Helvétiens, v. Des prières… Pour conjurer des sorcières L'œil malfaisant tourné vers nous, Béranger, Chev. et lait. Un homme enfin sort de nos rangs ; Il dit : je suis le dieu du monde. L'on voit soudain les rois errants Conjurer sa foudre qui gronde, Béranger, Ch. d'asile.

    Fig. Conjurer l'orage, détourner un péril, un malheur qui menace. C'est loin d'ici qu'il faut conjurer un orage, Voltaire, Sémir. III, 1. Quand par des soins prudents j'ai conjuré l'orage, Voltaire, Triumv. I, 4.

    On dit dans le même sens conjurer la colère céleste. Il ne put conjurer sa destinée.

  • 4Prier avec beaucoup d'instance. Je l'eusse conjuré de se donner la vie, Corneille, Pomp. III, 4. Pour la dernière fois, ingrat, je t'en conjure, Corneille, Hor. V, 3. Ils conjuraient ce Dieu de veiller sur vos jours, Racine, Esth. III, 4. Elle me conjurait de me donner à vous, Racine, Baj. V, 4. J'ose vous conjurer de ne vous perdre pas, Th. Corneille, Essex, III, 2. Sa mère… La conjure en tremblant de presser son départ, Voltaire, Mariamne, III, 1.
  • 5 Terme de féodalité. Adresser à ses vassaux l'invitation dite semonce et conjure.
  • 6Se conjurer, se liguer. Les deux partis se conjurèrent pour renverser sa puissance.

REMARQUE

Conjurer, v. n. se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut marquer l'action : ces deux puissances ont conjuré de le perdre ; avec l'auxiliaire être, quand on veut marquer l'état : ces deux puissances sont conjurées contre lui.

HISTORIQUE

XIIe s. Lores conjurad Saül le ponle, que tant n'entendissent à mangier, cume sei de lur enemis vengier, Rois, 48.

XIIIe s. … il lui a demandé S'ele estoit de par Dieu, mout l'en a conjuré, Berte, XLV. Ge te conjur, se tu es tex [tel] Que tu doies parler à gent, Parole à moi isnelement, Ren. 21 802. Cil qui les deus arbres planterent, Trestos les diex en conjurerent, Fl. et Bl. 627. Et lors le seignor deit mander deus ou trois de ses homes ce enquerre, et les deit conjurer, par la fei que il li deivent, que il enquierent, Ass. de J. 104. Ô tu, li miens pueples, oies moi, et je te conjureré que tu soies mes feels, Psautier, f° 99.

XIVe s. Tout celui temps il emploierent en conseillant avecques les conjuriez, Bercheure, f° 28, verso.

XVIe s. Il attira aucuns de ses compagnons à conjurer avec lui contre ce capitaine. Si furent seize conjurez en tout, Amyot, Cimon, 2. Il y avoit un temple où l'on conjuroit les ames des trespassez, Amyot, ib. 11. Je vous supplie et conjure, que vous me tuez vous mesme en ce lieu, Amyot, Eumènes, 36. Ô Grecs, qui plus de maux vous procurez, Qu'oncques n'ont fait barbares conjurez, Amyot, Agésil. 23. Conjurant et conjoignant de nouveau les Estats de France avec le roi, tous les pretextes de la Ligue estoient esteints, D'Aubigné, Hist. II, 459. Il sembloit que toute la chrestienté est conjurée à sa ruine, Carloix, I, 43. Ceux qui ont esmeu ceste guerre civile, ont conjuré de troubler la tranquillité du royaume, Condé, Mémoires, p. 656. Car amour, Dieu, beauté ne sont ensemble qu'un ; Qui contre l'un des trois conjure une querelle, Celuy-là des geants l'audace renouvelle, Digne que son destin avec eux soit commun, Am. Jamyn, Poésies, p. 89, dans LACURNE. Mes tentations sont si cassées et mortifiées qu'elles ne veulent pas qu'elle [la raison] s'y oppose ; tendant seulement les mains au devant, je les conjure [écarte], Montaigne, III, 272.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CONJURER. Ajoutez :
7Conjurer de, s'entendre par conjuration pour. Quand tout ce qu'il y a d'hommes au monde auraient conjuré de vous servir, il n'y en aura jamais un qui le fasse avec plus d'affection, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.
8Conjurer à, former une conjuration contre (peu usité). Assassiner sa patrie et conjurer à sa ruine sont les marques de grandeur et d'autorité, Malherbe, ib.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « conjurer »

Provenç. et espagn. conjurar ; ital. congiurare ; du latin conjurare, de cum, et jurare, jurer.

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Du latin conjurare → voir con- et jurer.
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Phonétique du mot « conjurer »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
conjurer kɔ̃ʒyre

Fréquence d'apparition du mot « conjurer » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « conjurer »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « conjurer »

  • Se reconnaître dans une race est le seul moyen de conjurer l'échéance mortelle dont chaque instant nous rapproche.
    Paul Guimard — Le mauvais temps
  • L'analyse géopolitique est aussi un moyen de conjurer des guerres ou de trouver une solution à certains conflits.
    Yves Lacoste — Samedis de la Connaissance - 6 Décembre 2003
  • Les fantômes existent. Ce sont les parasites de notre mémoire. Ils viennent tantôt du monde, tantôt du plus profond de notre être. Qui peut les conjurer ?
    Andrée Maillet — Le lendemain n'est pas sans amour
  • Réfléchir, c'est conjurer le sort.
    Michel Clément — Confidences d'une prune
  • Une gare est le plus bel endroit pour des retrouvailles, parce que c'est normalement le lieu des séparations. En se retrouvant dans une gare, on a l'impression de conjurer le mauvais sort.
    Daniel Poliquin — Visions de Jude
  • Rien comme la confiance pour conjurer le sort !
    Renée Garneau — L'oeuf de coq
  • J’aime bien sentir que j’ai un pouvoir de séduction sur les femmes, cela me rassure et m’aide à conjurer la timidité de mes premières années. Car on ne peut séduire que si on est bien dans sa peau.
    Michel Polnareff — Spèrme
  • Si le mensonge n'existait pas, il n'y aurait nul besoin de le conjurer en disant des "je le jure".
    François Cavanna — Le hun blond
  • Se reconnaître dans une race est le seul moyen de conjurer l'échéance mortelle dont chaque instant nous rapproche.
    Paul Guimard — Le mauvais temps
  • L'analyse géopolitique est aussi un moyen de conjurer des guerres ou de trouver une solution à certains conflits.
    Yves Lacoste — Samedis de la Connaissance - 6 Décembre 2003
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Images d'illustration du mot « conjurer »

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Traductions du mot « conjurer »

Langue Traduction
Anglais conjure up
Espagnol conjurar
Italien evocare
Allemand zaubern
Chinois 变戏法
Arabe استحضار
Portugais conjurar
Russe заклинаю
Japonais 想起させる
Basque conjure
Corse coniu
Source : Google Translate API

Synonymes de « conjurer »

Source : synonymes de conjurer sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « conjurer »

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Nombre de points du mot conjurer au scrabble : 17 points

Conjurer

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