Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « accommodation »
Accommodation
Sommaire
- Définitions de « accommodation »
- Étymologie de « accommodation »
- Phonétique de « accommodation »
- Fréquence d'apparition du mot « accommodation » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « accommodation »
- Images d'illustration du mot « accommodation »
- Traductions du mot « accommodation »
- Synonymes de « accommodation »
- Combien de points fait le mot accommodation au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | accommodation | accommodations |
Définitions de « accommodation »
Trésor de la Langue Française informatisé
ACCOMMODATION, subst. fém.
Action (ou résultat de l'action) d'accommoder, de s'accommoder.
A.− [Avec une idée d'arrangement répondant à l'amélioration du confort, de l'utilisation]
1. Vieilli. [L'obj. désigne une pers.] Action d'installer convenablement :
1. Dans chaque maison, même, on recommande de tenir autant que possible le malade en un appartement distinct. Les hôpitaux ne sont que des constructions exceptionnelles et restreintes, pour l'accommodation temporaire de quelques cas pressants. « Vingt, trente malades au plus, peuvent se trouver, − chacun ayant sa chambre particulière, − centralisés dans ces baraques légères... »
J. Verne, Les Cinq cents millions de la Bégum,1879, p. 163.
2. [L'obj. désigne une chose] Action d'aménager, de préparer pour un meilleur usage.
a) Très rare. [En parlant d'un lieu] :
2. La nécessité de s'unir pour l'aménagement des eaux, la construction de puits, l'entretien de certains travaux, l'accommodation d'un milieu favorable aux cultures, resserre la cohabitation.
P. Vidal de La Blache, Principes de géographie humaine,1921, p. 186.
b) Peu attesté. [En parlant d'aliments] (Attesté ds Lar. 3).
B.− [Avec une idée de mise en rapport d'harmonie ou de correspondance]
1. [L'obj. désigne une entité abstr. ou l'esprit]
a) SC. RELIG. [En parlant de l'Écriture sainte] Action d'appliquer (le contenu d') un texte à un objet différent de son objet originel − en vue de favoriser sa compréhension :
3. ... il est résulté, dans le siècle dernier, de violentes controverses entre les catholiques et les rationalistes. Ceux-ci prétendent que Jésus-Christ et ses apôtres ne se sont pas toujours expliqués clairement sur quelques points d'une discussion dangereuse, afin d'éviter les attaques auxquelles aurait pu les exposer cette discussion même, et qu'ils ont professé parfois une doctrine moins élevée, moins céleste que la leur, mais plus propre à frapper les esprits grossiers de leurs contemporains. C'est là, selon les rationalistes, le système d'accommodation.
Besch.1845.
4. Cette adaptation se fait de deux manières. Le texte, appliqué à une personne, un objet, une situation différents de ceux qu'avait en vue l'auteur inspiré, garde-t-il son sens premier et naturel, l'accommodation a lieu par extension. L'application est fondée sur quelque ressemblance, sur l'analogie et une sorte d'identité morale des situations. Ainsi un pécheur emploierait pour excuser sa faute les paroles d'Ève : Serpens decepit me, Gen., III, 13 (...). Par suite de son adaptation à une autre circonstance, le texte perd-il son sens naturel et a-t-il une signification nouvelle [?] Il n'y a plus qu'une simple allusion à l'Écriture, une coïncidence de sens entre une parole divine et l'expression d'une pensée humaine.
Bible1912, pp. 112-115.
b) Domaine idéol., philos.[En parlant d'une doctrine quelconque] Action d'adapter aux individus, aux circonstances :
5. Le communisme soviétique a compris la gravité du problème; et c'est justement pourquoi il a entrepris de créer une humanité nouvelle. Comme je l'indiquais plus haut, il s'agit pour lui (je parle des exigences idéales du système, quoi qu'il en soit des atténuations et accommodations que la vie concrète pourra ou a pu déjà introduire), il s'agit pour lui de changer l'homme afin d'évincer le Dieu transcendant dont il est l'image...
J. Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 71.
6. Le type courant en est offert par le mensonge oratoire qui, sans positivement briser les reins à la vérité, accentue ce qui doit plaire à l'auditeur, atténue ce qui ne doit pas lui plaire et ne sait plus bien lui-même où sont les limites du vrai. Il est un type d'orateur et de politicien que Gambetta représente à merveille et que les partis ont reproduit depuis en de nombreux exemplaires; ils ne vivent que de compromis, non par lâcheté franche ou par esprit de synthèse; seulement, ils ne savent refuser à leur partenaire cette accommodation de la vérité qui assure une séduction immédiate.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 492.
2. [L'obj. désigne un organe, une struct.]
a) OPHTALMOLOGIE, OPT. Mise au point de la vision (grâce aux modifications de courbure du cristallin selon la distance des objets et grâce à la dilatation de la pupille selon les variations d'intensité lumineuse) de façon à former une image claire et nette sur la rétine. (Se dit aussi d'un syst. opt.) :
7. Sa vue a beaucoup baissé (...), elle a été consulter un spécialiste. Il paraît que c'est la sensibilité rétinienne qui faiblit. Tu comprends qu'il y a deux choses très différentes : d'une part une défectueuse accommodation du cristallin, à quoi les verres remédient. Mais, même après qu'ils ont écarté ou rapproché l'image visuelle, celle-ci peut impressionner insuffisamment la rétine et cette image n'être plus transmise que confusément au cerveau.
A. Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 1161.
8. Il existe en outre tout un groupe de réflexes dont le point de départ est un organe sensoriel et dont l'effecteur est l'organe mobile qui porte ce sens : ce sont les réflexes d'accommodation et d'exploration : cligner des yeux à l'approche brusque d'un objet ou sous l'effet d'une lumière vive et subite, suivre des yeux un objet qui ne sort pas du champ visuel, accommoder, amener les yeux en convergence sur un objet peu distant, voilà des réflexes qui d'ailleurs ne sont pas incoercibles au même degré, dont plusieurs se commandent par synergie (par exemple la contraction ciliaire, la convergence et l'accommodation) et qui ne sont manifestement pas des réflexes de défense mais bien d'orientation, d'adaptation à une situation : ...
P. Ricœur, Philosophie de la volonté,1949, pp. 223-224.
9. La mise au point des images dans l'œil comporte : − une variation de la courbure de la face antérieure du cristallin entraînant une variation de la convergence des milieux transparents de l'
œil : c'est l'accommodation, grâce à laquelle l'image nette est constamment ramenée sur la rétine (...); − une variation du diamètre de la pupille : c'est la diaphragmation.
H. Camefort, A. Gama, Sciences naturelles(baccalauréat 2epart.), Paris, Hachette, 1953, p. 152.
10. Accommodation aux distances. Un
œil ne peut voir nettement en même temps un objet rapproché et un objet éloigné. Mais il passe rapidement de la vision nette d'un objet éloigné à celle d'un objet rapproché et inversement : l'
œil s'accommode aux distances.
L'
œil normal est au point pour l'infini. Pratiquement il voit encore nettement sans accommodation un objet distant de 60 m. De l'infini à 60 m, l'
œil normal voit sans accommoder.
R. Simon, Anatomie et physiologie humaines,Paris, Dunod, 1954, pp. 100-101.
11. Chez l'Homme et les Mammifères, l'accommodation comporte essentiellement une déformation du cristallin dans le sens d'un accroissement du pouvoir de réfraction, exclusivement, ce qui a pour effet de projeter sur la rétine les images de points de plus en plus rapprochés de l'
œil, avec une limite variable définissant l'amplitude d'accommodation. Sur le mécanisme de cette déformation, engendrée par une contraction du muscle ciliaire, plusieurs théories s'opposent encore. Il existe toutefois une très faible capacité de déformation inverse diminuant le pouvoir de réfraction (accommodation négative).
Piéron1963.
b) PHONÉT. ou plus gén. ACOUSTIQUE. Action d'accorder aux vibrations sonores.
− [En parlant de l'appareil auditif] :
12. Le tympan est une membrane vibrante, capable d'entrer en vibration à l'unisson des ondes sonores qui la frappent. Ses différentes zones, dont la tension peut être modifiée par l'action des muscles agissant sur la chaîne des osselets, peuvent s'accommoder au nombre et à l'amplitude des ondes sonores, et vibrer à l'unisson d'une série très étendue de sons. La cavité de l'oreille moyenne fait fonction de caisse de résonance, d'où son nom de caisse du tympan. Les vibrations sont transmises à l'oreille interne, à la fois par l'air qui remplit l'oreille moyenne, par les parois osseuses et par la chaîne des osselets. Cette dernière joue en même temps le rôle d'un appareil d'accommodation.
P. Rey, Sciences naturelles(Manuel du baccalauréat, 2epart.), Paris, Vuibert, 1946, pp. 122-123.
13. L'oreille moyenne transmet les vibrations sonores. Le tympan peut vibrer synchroniquement avec toutes les vibrations audibles, car il est inégalement tendu des bords au centre et, de plus, il est capable d'une certaine accommodation : sa tension peut être augmentée par la traction que lui fait subir en se contractant le muscle du marteau, ce qui l'accorde pour les sons aigus; inversement, le muscle de l'étrier le détend et l'accorde pour les sons graves.
H. Camefort, A. Gama, Sciences naturelles(baccalauréat 2epart.), Paris, Hachette, 1953, p. 164.
♦ Spéc. Accommodation auditive : ,,deuxième stade de l'adaptation auditive (on l'appelle encore adaptation perstimulatoire).`` (Piéron 1963).
− [En parlant d'un appareil phonateur] :
14. Dans toute la tessiture de la voix (...) on peut chanter dans ces deux timbres [clair et sombre] sauf sur quelques notes extrêmes, rebelles aux différentes transformations des cavités de résonances ne possédant qu'une seule accomodation [sic] des résonateurs capables de donner un joli son.
J. Arger, Initiation à l'art du chant,1924, p. 56.
− [En parlant de phonèmes voisins qui s'assimilent plus ou moins partiellement] :
15. Les articulations françaises s'unissent très étroitement, si bien qu'il y a entre elles compénétration et non pas simple juxtaposition. L'accommodation est de règle. Ainsi dans ya et dans yu, la position des lèvres variera même pour y (...). Comparer également pa et pu. L'organe obéit ici à une loi de prévoyance : il prépare, autant que la chose est possible, dès la première articulation, le mouvement de la seconde.
Rouss.-Lacl.1927, p. 73.
16. ... deux phonèmes, du fait qu'ils sont contigus ou à brève distance, tendent à devenir identiques ou à acquérir des caractères communs : la sonore g de latin ago devient sourde c devant la sourde t de actus (...). L'assimilation est partielle et s'appelle alors quelquefois accommodation (...) dans le cas qui vient d'être cité de actus...
Mar. Lex.1951, p. 33 (s.v. assimilation).
c) PHYSIOL. [En parlant d'un organisme] Processus de modifications morpho-physiologiques non héréditaires qui permet l'équilibre et la survie dans le milieu ambiant :
17. L'homme s'acclimate à une haute altitude par des modifications de son sang et des systèmes circulatoire, respiratoire, squelettique et musculaire. Les globules rouges répondent à l'abaissement de la pression barométrique en se multipliant. L'accommodation se fait rapidement. (...). En même temps, la peau se protège contre la lumière de la neige par une pigmentation intense. Le thorax et les muscles de la poitrine se développent. Après peu de mois de vie active dans les hautes montagnes, le système musculaire s'accoutume à l'effort plus grand de la marche et à l'escalade des rochers. La forme et l'attitude du corps se modifient. L'appareil circulatoire et le cœur s'habituent aussi à l'exercice incessant qui leur est demandé. En même temps, l'organisme devient résistant au froid.
A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, pp. 259-260.
18. Par opposé aux réflexes que la physiologie découvre à la base du besoin et plus largement de l'organisation, les réflexes de protection et de défense, d'appropriation, d'accommodation et d'exploration se donnent comme réflexes dans le corps ou comme emprise incoercible du monde sur moi; ils ne sont pas impliqués dans un autre vécu dont ils seraient en quelque sorte l'envers objectif; ils constituent par eux-mêmes un embryon de fonction avec une adaptation de première urgence...
P. Ricœur, Philosophie de la volonté,1949, p. 219.
19. ... il peut se faire aussi que la subsistance dans le second milieu soit due à un simple phénomène d'accommodation, se reproduisant à chaque génération, dans les mêmes conditions, la modification non héréditaire étant une réaction de l'organisme aux facteurs du nouveau milieu.
Encyclopédie de la Pléiade, Biologie, 1965, p. 1655.
20. Le terme général d'adaptation englobe divers phénomènes : l'adaptation individuelle ou accommodation, l'adaptation spécifique ou naturalisation, l'adaptation éthologique ou statistique.
Encyclopédie de la Pléiade, Biologie, 1965p. 1699.
Rem. La fixation héréditaire de ces modifications constituerait l'adaptation (cf. Baldwin ds Lal. 1968).
− Spécialement
♦ OBSTÉTRIQUE. Changement postural du fœtus qui fait concorder ses particularités formelles avec celles de l'utérus et du bassin :
21. L'expérience journalière a montré que le plus souvent, le fœtus est placé, in utero, la tête en bas et le siège en haut; cette disposition est d'autant plus fréquente que la grossesse est plus avancée. Cette situation, ainsi que toutes les autres, se trouve commandée par une série de facteurs physiologiques et mécaniques, dont l'ensemble constitue ce que l'on a nommé l'accommodation foeto-utéro-pelvienne.
L. Dubrisay, C. Jeannin, Précis d'accouchement,Paris, Lamarre, 1946, p. 120.
♦ ÉLECTRO-BIOL. Accommodation électrique, ,,relèvement du seuil, faible par rapport au processus d'excitation, et accompagnant, d'après les observations, une stimulation de durée adéquate.`` (Lar. 3).
d) PSYCHOL. [En parlant du psychisme d'un individu] Processus de modifications psychologiques (avec répercussion éventuelle sur le comportement) qui permet l'équilibre dans ou avec le milieu ambiant; spéc. ,,Activité mentale de l'enfant transformant un schème initial pour s'adapter à une situation nouvelle (soit que la situation soit telle qu'elle ne puisse être assimilée, soit que sa maturation ait fait dépasser à l'enfant le stade de la simple assimilation) (Piaget).`` (Piéron 1963) :
22. Se subordonner, ce n'est pas seulement servir la société, c'est nous servir. C'est la grande vérité découverte et pratiquée par Gœthe. Il est rare qu'un artiste tout jeune en ait la divination. D'ordinaire il hésite entre la révolte de son individualité et l'accommodation au milieu, mais dans cette hésitation même on peut deviner la sagesse des renoncements futurs.
P. Bourget, Essais de psychologie contemporaine,t. 1, 1883, p. 18.
23. Et lui se devait considérer comme un modèle de bel animal pensant, absolument souple et délié; doué de plusieurs modes de mouvement; (...). Il doit suffire à l'être suprêmement coordonné de se prescrire certaines modifications cachées et très simples au regard de la volonté, et immédiatement il passe de l'ordre des transformations purement formelles et des actes symboliques au régime de la connaissance imparfaite et des réalités spontanées. Posséder cette liberté dans les changements profonds, user d'un tel registre d'accommodations, c'est seulement jouir de l'intégrité de l'homme, telle que nous l'imaginons chez les Anciens.
P. Valéry, Variété 1,1924, p. 193.
24. Que la vie mentale soit aussi accommodation au milieu ambiant, cela ne peut faire davantage de doute. L'assimilation ne peut jamais être pure, parce qu'en incorporant les éléments nouveaux dans les schèmes antérieurs, l'intelligence modifie sans cesse ces derniers pour les ajuster aux nouvelles données. (...) l'adaptation intellectuelle, comme tout autre, est une mise en équilibre progressive entre un mécanisme assimilateur et une accommodation complémentaire. L'esprit ne peut se trouver adapté à une réalité que s'il y a parfaite accommodation, c'est-à-dire si plus rien, dans cette réalité, ne vient modifier les schèmes du sujet.
J. Piaget, La Naissance de l'intelligence chez l'enfant, Paris, Delachaux et Niestlé, 1935, p. 15.
25. Le bois, cette croix brute qui n'a pas encore parachevé sa forme, c'est tout ce à quoi entre les circonstances Dieu a confié la tâche de refaire l'homme à Son image, tout ce qui dans l'ambiance est né pour exercer sur lui une action, une contrainte formative. C'est l'armature et le patron. C'est l'instrument de cette douloureuse accommodation en nous de l'intérieur avec l'extérieur. Dans cet hymen de la Croix et de l'homme qu'elle est appelée à pétrir, il y a trois choses à considérer : résistance, effort, transport.
P. Claudel, Un Poète regarde la croix,1938, p. 56.
26. Réciproquement, le milieu agit sur l'organisme, et l'on peut désigner, conformément à l'usage des biologistes, cette action inverse sous le terme « d'accommodation », étant entendu que l'être vivant ne subit jamais telle quelle la réaction des corps qui l'environnent, mais qu'elle modifie simplement le cycle assimilateur en l'accommodant à eux. Psychologiquement, on retrouve le même processus, en ce sens que la pression des choses aboutit toujours, non pas à une soumission passive, mais à une simple modification de l'action portant sur elles. Cela dit, on peut alors définir l'adaptation comme un équilibre entre l'assimilation et l'accommodation, ce qui revient donc à dire un équilibre des échanges entre le sujet et les objets.
J. Piaget, La Psychologie de l'intelligence,Paris, Colin, 1962, p. 13-14.
Rem. Except., par une création d'aut., accommodation donne lieu à une expr. composée :
27. ... l'humidité, qui amollit, apparaissait comme l'agent de la plasticité et de la passivité : corrigeant l'action du chaud, elle le rendait utile en développant les facultés d'adaptation et de modération, la réceptivité sensorielle, intellectuelle et morale, avec, comme contrepartie, la versatilité; le sec, au contraire, figurait la tension, la non-accommodation, la rigidité, et par suite l'âpreté, la dureté, l'obstination, la violence.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 179.
Rem. 1. Accommodation relève essentiellement de la lang. techn. mod. (notamment sc.). Dans son accept. A, il paraît rivaliser avec accommodage et accommodement, p. ex. dans le lang. culin. 2. Accommodation s'associe syntagmatiquement avec les subst. suiv. (auxquels il sert souvent de compl.) : amplitude d'-; champ d'-; - du cristallin; effort d'-; - au, avec le, du milieu; réflexe d'-; spasme d'-; et avec les adj. suiv. : - auditive, mentale, négative, visuelle. 3. Accommodation s'associe paradigmatiquement aux subst. suiv. : a) synon. accommodement, adaptation, ajustement, aménagement, appropriation, arrangement, assimilation, atténuation, changement, compromis, conciliation, contraction, convergence, déformation, dilatation, entretien, équilibre, installation, intégration, interprétation, lâcheté, mensonge, mise au point, modification, naturalisation, passivité, plasticité, réaction, réceptivité, réglage, renoncement, réponse, révolte, soumission, transformation, transposition, utilisation, variation, versatilité; b) anton. dureté, rigidité.
Prononc. : [akɔmɔdasjɔ
̃]. Enq. : /akomodasiõ/.
Étymol. ET HIST. − A.− 1395 terme de coutume « prêt gratuit » (J. Bout., Somme rur., fo97a, éd. 1486 ds Gdf. : Accommodation que les coustumiers appellent prester a aultre par courtoysie aucune chose), attest. isolée. B.− 1. 1455-75 « moyen de satisfaire qqn » (Chast., Chron. V, 246, 9, éd. K. de Lettenhove : en luy exhibant honneur, service, reverence, toute accomodation et prestance), attest. isolée. Ce sens est contesté par FEW, XXIV, s.v. accommodare, note 1, qui donne celui de « remise de qqc. à qqn, prêt » sans doute à la suite d'une interprétation erronée de prestance au sens de « action de prêter » (cf. FEW, IX, s.v. praestare, note 15); 2. 1690 « accord » ds Fur. s.v. : accommodation, t. de Palais. Accord qui se fait à l'amiable. Ce procès est si embrouillé, qu'il n'y a pas moyen d'en sortir que par voye d'accommodation; 1690 « id. (en parlant de textes) », Id., ibid. : ...on le dit aussi figurément de la conciliation des loix, des passages des auteurs qui semblent être contraires. Le plus grand soin des Commentateurs est de trouver l'accommodation des textes de leurs Autheurs qui se contrarient). C.− 1566 « action d'accommoder à qqc., de conformer » (H. Est., Apol. p. Herod., I, 121 ds Gdf. : Or laisserai je veoir la deduction et accommodation de ce propos à ceux qui auront le livre); d'où divers emplois : a) 1701 philos. « déduction, appropriation » (Fur., ibid. : accommodation, terme de Philosophie. Connoître par accommodation, c'est connoître une chose par l'idée d'une autre); b) 1845 théol. (Besch., ibid. : accommodation... Ce mot résume tout un système d'interprétation des livres saints...); c) 1863 physiol. « action d'accommoder (de l'œil) : modification de la courbure du cristallin selon la distance des objets » (Littré s.v. : accommodation, terme de physiologie. On donne le nom d'accommodation de l'œil aux changements qui s'y opèrent pour rendre la vision distincte à des distances diverses); d) 1868 ling. « assimilation partielle d'un son à un autre qui lui est voisin » (Baudry, Gramm. comp. des lang. class., § 79, ibid. : l'accomodation consiste en ce que le voisinage d'une lettre force la lettre voisine à changer d'une certaine façon, pour rendre la prononciation du mot plus facile); e) 1872 « installation, disposition d'un local pour un objet quelconque » (Journ. offic., 7 mars 1872, p. 1611, 3ecol., ibid. : l'accomodation des écoles laisse à désirer.) D.− 1578 sens vieilli « action de traiter qqn (en mauvaise part) » (H. Est., Nouv. lang. franç. italian., I, 116 ds DG : Se dira quelque fois quand il l'aura tué : voilà une accommodation horrible).
Empr. au lat. accommodatio attesté au sens C ds Rhet. Herr., I, 2, 3 ds TLL s.v., 330, 24 : elocutio est idoneorum verborum et sententiarum ad inventionem accommodatio; au sens A, en lat. médiév. (« prêt d'argent »), ds Chartae Friburgenses, 126 ds Mittellat. W. 97, 71 : decem marcas... titulo accommodationis... accepimus.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 52.
BBG. − Battro 1966. − Bible 1912. (s.v. accommodatice). − Birou 1966. − Fries t. 1 1965 (s.v. adaptation). − Galiana Astronaut. 1963. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Goblot 1920. − Husson 1964. − Lafon 1963. − Laitier 1969. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Piéron 1963. − Sc. 1962. − Séguy 1967. − Sill. 1965. − Springh. 1962 (s.v. accomodamento). − Uv.-Chapman 1956.
Wiktionnaire
Nom commun 1 - français
accommodation \a.kɔ.mɔ.da.sjɔ̃\ féminin
-
Action d’accommoder ou de s’accommoder à quelque chose.
- Qu’il y ait divergence de l’idéal premier, voici qui ne peut être mis en doute. […] Y a-t-il faillite ? ou opportune et indiscutable accommodation à d’imprévues difficultés ? — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
-
(Vieilli) Action d’installer convenablement une personne[6].
- Dans chaque maison, même, on recommande de tenir autant que possible le malade en un appartement distinct. Les hôpitaux ne sont que des constructions exceptionnelles et restreintes, pour l’accommodation temporaire de quelques cas pressants. « Vingt, trente malades au plus, peuvent se trouver, − chacun ayant sa chambre particulière, − centralisés dans ces baraques légères… » — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, 1879, p. 163)
-
(Médecine) Mécanisme de positionnement naturel du fœtus pour l’accouchement.
- L’essentiel est la concordance des axes de poussée utérine et de franchissement du détroit supérieur. L’accommodation de la tête fœtale au détroit supérieur se fait dans le même temps, grâce à son orientation en oblique et à sa flexion. — (Cours de gynécologie, l’Engagement, Paris 5)
-
(Rare) Fait d’adapter un lieu.
- La nécessité de s’unir pour l’aménagement des eaux, la construction de puits, l’entretien de certains travaux, l’accommodation d’un milieu favorable aux cultures, resserre la cohabitation.— (Paul Vidal de La Blache et Emmanuel de Martonne, Principes de géographie humaine, 1921, p. 186)
- Charles V. Aubrun l’appelle « l’accommodation des lieux, la mise en scène ». Je ne m’attacherai pas ici au décor, dont je reconnais que c’est un élément essentiel dans la création de l’espace scénique, mais qui n’est pas spécifique du théâtre. — (Jean-Jacques Alcandre, Enjeux de l’espace littéraire, scénique et filmique : actes du colloque interdisciplinaire 6 et 7 mai 1987, 1988, page 21)
-
(Cuisine) Fait d’arranger des aliments entre eux.
- La cuisine française est réputée, car, depuis Vatel (1631-1671), on a prêté attention à la présentation et à l’accommodation des plats. Je pense que les Anglais faisaient une très bonne cuisine à la même époque. D'ailleurs, ils mangeaient encore leur rosbif cru. Avant de le faire bouillir plus tard… — (Antoine de Tournemire, Depardieu, citoyen d’honneur belge, se met à table, 22 août 2013)
- Chaque candidat peut se faire assister par un coach. Le coach [sic : l’entraîneur] se positionnera en face du coin cuisine de son candidat, afin de le soutenir. Pendant la compétition il sera strictement défendu au coach de se rendre dans ou derrière le coin cuisine pour y effectuer des activités d’accommodation ou d’assaisonnement des plats et des assiettes. — (Sélection du Bocuse d’Or)
-
(Par extension) (Rare) Formation musicale.
- Après son dernier album « Simple » sorti en 2011 sous une formation en trio acoustique, c’est à nouveau sous cette accommodation que Daan nous revenait cette fin d’année sur scène dans plusieurs villes wallonnes. — (Marine Clément, Nouvelle Tournée pour Daan, www.wallonight.be, 19 décembre 2012)
-
(Physique) Dans le domaine de la fatigue des matériaux, désigne un chargement cyclique formant une courbe d'hystérésis, par effet Bauschinger.
- Les comportements asymptotiques des structures élasto-visco-plastiques soumises à des chargements mécaniques cycliques sont : élasticité, adaptation, accommodation et rochet. — (Habibou Maitournam, [www.nafems.org/events/nafems/2011/page1/03_maitournam_nafems8juin11.pdf/ Simulation des structures sous chargements cycliques], Département de Mécanique de l’école polytechnique, Palaiseau, planche 13)
-
(Droit) (Désuet) Prêt sans intérêt. Note : ce premier sens du mot est encore existant au XVIIe siècle, mais disparaît ensuite.
- […] & à chacun d’eux en ſon égard, & en ce que leſdites difficultez les touchent & regardent, decider & terminer tous les différends qui ſont et pourront eſtre à cauſe deſdites terres de ſurſeance, villages mipartis & tripartis, circonstances, appartenances & dépendances, meſme par échange, accommodation, recompene ou autrement, ainſi que beſoin ſera […] — (Pierre Dupuy, Traitez touchant les droits du Roy, 1670, p. 352)
- […] et à chacun d’eux en son égard, et en ce que lesdites difficultés les touchent et regardent, décider et terminer tous les différends qui sont et pourront être à cause desdites terres et surséances, villages mipartis et tripartis, circonstances, appartenances et dépendances, même par échange, accommodation, récompense ou autrement, ainsi que besoin sera […]
-
Ce qui monſtre, qu’auant cette donation, il eſtoit Seigneur de la Melleraye, à la reſerue de la iuſtice, & qu’alors icelle Seigneurie releuoit de Vouuent, ce qui n’eſt pas auiourd’huy. Car elle eſt tenuë de Fontenay le Comte ainſi que i’ay deſia dit : poſſible par acommodation d’vn droit de vente, que le Seigneur de Fontenay leuoit ſur les foires de Vouuent. — (André Duchesne, Histoire généalogique de la maison des Chasteigners, seigneurs de la Chasteigneraye, de la Rochepozay, de Saint Georges de Rexe, de Lindoys, de la Rochefaton, et autres lieux, 1634, p. 64)
- Ce qui montre, qu’avant cette donation, il était Seigneur de la Melleraye, à la réserve de la justice, et qu’alors cette Seigneurie relevait de Vouvent, ce qui n’est pas aujourd’hui. Car elle est tenue de Fontenay le Comte ainsi que j’ai déjà dit : possible par accommodation d’un droit de vente, que le Seigneur de Fontenay levait sur les foires de Vouvent.
- […] & à chacun d’eux en ſon égard, & en ce que leſdites difficultez les touchent & regardent, decider & terminer tous les différends qui ſont et pourront eſtre à cauſe deſdites terres de ſurſeance, villages mipartis & tripartis, circonstances, appartenances & dépendances, meſme par échange, accommodation, recompene ou autrement, ainſi que beſoin ſera […] — (Pierre Dupuy, Traitez touchant les droits du Roy, 1670, p. 352)
-
(Religion) Fait d’accommoder individuellement les paroles de l’Écriture à sa propre pensée en profitant à cet effet d’une ressemblance réelle ou accidentelle.
- Ceux-ci prétendent que Jésus-Christ et ses apôtres ne se sont pas toujours expliqués clairement sur quelques points d’une discussion dangereuse, afin d’éviter les attaques auxquelles aurait pu les exposer cette discussion même, et qu’ils ont professé parfois une doctrine moins élevée, moins céleste que la leur, mais plus propre à frapper les esprits grossiers de leurs contemporains. C’est là, selon les rationalistes, le système d’accommodation. — (Bescherelle, 1845)
-
(Par extension) (Philosophie) Procédé par lequel on accommode une doctrine aux opinions, aux connaissances ou aux préjugés de ceux à qui on l’enseigne.
- Le communisme soviétique a compris la gravité du problème ; et c’est justement pourquoi il a entrepris de créer une humanité nouvelle. Comme je l’indiquais plus haut, il s’agit pour lui (je parle des exigences idéales du système, quoi qu’il en soit des atténuations et accommodations que la vie concrète pourra ou a pu déjà introduire), il s’agit pour lui de changer l’homme afin d’évincer le Dieu transcendant dont il est l’image... — (Jacques Maritain, Humanisme intégral, 1936, p. 71)
-
(Biologie, Ophtalmologie, Optique) Mécanisme réflexe des muscles ciliaires par lequel s’effectue la mise au point du système optique selon les variations de clarté et de distance entre l’objet vu et la rétine en modifiant plus ou moins la courbure du cristallin[7].
- On considère qu’une personne est devenue presbyte lorsque son amplitude d’accommodation n’est plus que de 3 ou 4 dioptries. — (Raymond A. Serway, Physique : Optique et physique moderne, éditeur De Boeck Supérieur, 1992)
- L’accommodation de ses yeux aux distances ne s’opère pas comme chez nous : au lieu qu’elle rectifie la courbure du cristallin, elle modifie l’éloignement du cristallin et de la rétine […] — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
-
(Biologie) Adaptation d’un organisme aux modifications de son milieu de vie.
- […] Les « feuilles d’ombre » sont petites et minces, leur nervures moins développées que celles des « feuilles de soleil ». Une diminution de l’éclairement entraîne aussi une diminution du nombre des stomates, des assises du parenchyme palissadique, des méats intercellulaires des vaisseaux du xylème et des tubes criblés du phloème. Pour qu’une telle accommodation se réalise, il suffit que l’action modificatrice du milieu s’exerce à point nommé pendant une courte étape de la vie de la plante. On distingue, à côté des accommodats non héréditaires, des structures adaptatives héréditaires. — (« Feuille », in Encyclopedia Universalis, 2013)
-
(Psychologie) Modelage psychique inconscient permettant l’adaptation d’un individu à son milieu[8].
- Toute action (et toute opération) en se répétant se généralise et s’incorpore des objets nouveaux (assimilation) ; aussi bien se module-t-elle en fonction des particularités de ces objets, à mesure même que l’assimilation ouvre l’accès à ces particularités (accommodation, qui est donc l’envers de l’assimilation, et non pas un processus distinct et de sens contraire). — (« Jean Piaget », in Encyclopedia Universalis, 2013)
-
(Linguistique) Changement d’une lettre par rapport à sa voisine pour rendre la prononciation plus fluide.
- L’accommodation consiste en ce que le voisinage d’une lettre force la lettre voisine à changer d’une certaine façon, pour rendre la prononciation du mot plus facile. Ainsi dans ac-tum qui vient d’ag-ere, le changement du g sonore radical en sourde c a lieu pour en accommoder la prononciation à la sourde t qui suit. Quand l’accommodation assimile complétement la première consonne à la suivante, comme dans ac-cipere pour ad-capere, elle est dite assimilation. — (Frédéric Baudry, Grammaire complète des langues classiques, 1879)
-
(Acoustique) Action de s’accorder avec les vibrations du milieu ambiant.
- Dès 1950, comme preuve et application de ses théories, le Docteur Tomatis concentra ses efforts de recherches sur la mise au point d’un appareil susceptible de modifier la manière d’entendre et, par voie de conséquence, la façon de parler d’un sujet. Son souci fut également de créer un véritable conditionnement audio-vocal obligeant l’oreille à utiliser un mode d’accommodation déterminant une manière d’entendre typique d’une langue et entraînant le geste vocal correspondant. — (Alfred Tomatis, Nous sommes tous nés polyglottes, diffusion Hachette, éd. Fixot, 1991)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
ACCOMMODATION. n. f.
Action d'accommoder ou de s'accommoder. L'accommodation des êtres vivants aux conditions dans lesquelles ils se trouvent. L'accommodation de l'il.
Action d'accommoder ou de s'accommoder. L'accommodation des êtres vivants aux conditions dans lesquelles ils se trouvent. L'accommodation de l'il.
Littré (1872-1877)
ACCOMMODATION (a-ko-mo-da-sion) s. f.
- 1Action d'accommoder ou de s'accommoder. L'accommodation des êtres vivants aux conditions dans lesquelles ils se trouvent.
- 2 Terme de physiologie. On donne le nom d'accommodation de l'œil aux changements qui s'y opèrent pour rendre la vision distincte à des distances diverses.
- 3 Terme de philosophie. Procédé par lequel souvent on accommode une doctrine aux opinions, aux connaissances, aux préjugés de ceux à qui on l'enseigne.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ACCOMMODATION. Ajoutez :
4Installation, disposition d'un local pour un objet quelconque.
L'accommodation des écoles laisse à désirer, Journ. offic. 7 mars 1872, p. 1611, 3e col.
5 Terme de linguistique.
L'accommodation consiste en ce que le voisinage d'une lettre force la lettre voisine à changer d'une certaine façon, pour rendre la prononciation du mot plus facile, Baudry, Gramm. comp. des langues classiques, § 79. Ainsi dans ac-tum qui vient d'ag-ere, le changement du g sonore radical en sourde c a lieu pour en accommoder la prononciation à la sourde t qui suit. Quand l'accommodation assimile complétement la première consonne à la suivante, comme dans ac-cipere pour ad-capere, elle est dite assimilation.
Étymologie de « accommodation »
- (Nom 1) (XIVe siècle) À l’origine du mot on trouve la racine latine *med-/*mod- (« réfléchir, mesurer, peser »)[1]. Elle est présente dans le mot latin modus (« mesure »)[1]. Composé avec le préfixe com- (désigne un ensemble ou une convergence)[2], l’adjectif latin commodus signifiait : « dont la mesure va bien avec, approprié, convenable »[1]. Donnant les verbes commodare (pas d’équivalent en français) et accommodare (« ajuster »), il n’est récupéré en français qu’à travers le dernier sous le mot accommoder[1]. Mais accommodare a aussi donné le nom accommodatio (« appropriation, esprit d’accommodement »)[3]. Le mot entre dans l’ancien français (accommodation), puis dans le moyen français (accommodation) sous la graphie qu’il a conservé jusqu’à nos jours. À la fin du XIVe siècle, où nous avons une attestation de 1395[4], le mot avait un sens de « prêt gratuit, sans intérêt pour le prêteur ». C’est un acte de courtoisie, effectué pour simplifier la vie de l’emprunteur qui aurait mal à rembourser des intérêts, acte de bonté ou d’amitié[4]. Cinquante ans plus tard (1455-75), c’est cette notion de faciliter la vie d’autrui qui généralise le sens du mot dans une attestation isolée[4]. Ce sens d’accorder les choses et les personnes entre elles n’apparaît réellement que cent ans plus tard (1566)[4] dans les écrits. De là, les autres sens en découlent notamment en généralisant dans la réaction (accommodation visuelle, accommodation psychologique et biologique) nécessaire face à un changement dans le milieu (que ce soit un changement instantané comme en optique, ou bien une évolution longue mais constante comme en biologie et en psychologie).
- (Nom 2) (XXe siècle) De l’anglais accommodation (« espace disponible »), attesté en 1603[5], par le moyen français[5], sous le sens primaire de « aider quelqu’un ». Le sens de « lieu d’accommodation » est arrivé plus tard. Il est ensuite revenu en français dans son sens strict pour la géologie avec l’essor des études de sédimentologie.
- (Nom 3) (XXe siècle) De l’anglais accommodation (« gîte ») issu de la généralisation du sens « lieu d’accommodation ». Cette réintroduction dans le français, s’est faite parallèlement à celle d’au-dessus, et vraisemblablement plus tardivement avec l’intérêt croissant des Anglais pour des vacances en France. Il faut noter que le terme est restreint à l’immobilier local cible de leur intérêt.
Phonétique du mot « accommodation »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
accommodation | akɔmɔdasjɔ̃ |
Fréquence d'apparition du mot « accommodation » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « accommodation »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Traductions du mot « accommodation »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | accommodation |
Espagnol | alojamiento |
Italien | accomodazione |
Allemand | akkommodation |
Portugais | acomodação |
Synonymes de « accommodation »
- accommodat
- acclimatement
- adaptation
- ajustement
- accoutumance
- agencement
- accommodant
- adéquation
- modification
- adaptabilité
- appropriation
- réglage
Combien de points fait le mot accommodation au Scrabble ?
Nombre de points du mot accommodation au scrabble : 22 points