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Soir

Variantes Singulier Pluriel
Masculin soir soirs

Définitions de « soir »

Trésor de la Langue Française informatisé

SOIR, subst. masc.

A. − [Soir en tant que moment particulier de la journée compris dans un espace de temps indivisible] Fin de la journée, annoncée par la tombée du jour et le coucher du soleil; première partie de la nuit. Ô soir, tu viens épandre un délice tranquille, Horizon des sommeils, stupeur des cœurs pieux, Persuasive approche, insidieux reptile (Valéry, Alb. vers anc., 1900, p. 86):
1. Voici la fin du jour, hélas! voici le Soir, Voici d'immenses flots de glissant désespoir, Voici des pas, des voix et des âmes sans nombre, Des cœurs blessés, jaloux, et qui pourraient nous voir. Noailles, Éblouiss., 1907, p. 100.
1. [Syntagmes liés aux phénomènes phys., géogr., atmosphériques se produisant à ce moment de la journée]
La brise, le brouillard, la brume, la douceur, la fraîcheur, le froid, l'humidité, la pluie du soir. La lune se levait; − le vent du soir faisait craquer les feuilles d'un gros bouquet de houx (Barb. d'Aurev., Memor. pour l'A... B..., 1864, p. 432).Sa robe est claire encore au sentier déjà noir; De légères vapeurs montent dans l'air du soir, Et la forêt s'endort dans les derniers murmures (Samain, Chariot, 1900, p. 216).
L'astre du soir (la lune); les rayons du soir. Ah, Musset! Tu connais ça, dis: Pâle étoile du soir, messagère lointaine Dont le front sort brillant des voiles du couchant... (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 666).Le soleil du soir lançait, à travers les frondaisons, les rais d'une lumière amicale et poignante comme la lumière de nos souvenirs (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 163).
La (les) couleur(s), la lumière, l'obscurité, l'ombre du soir. Si nous récitions nos prières Dans le crépuscule du soir (...) Avant d'allumer les lumières (Nouveau, Valentines, 1886, p. 240).
La beauté, les bruits, la paix, le silence du soir. Le calme du soir s'épandait goutte à goutte, comme un filet d'eau qui tintait sous la mousse... (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1437).
L'heure, la tombée du soir. Les promontoires, à l'occident, s'enveloppaient déjà, à l'approche du soir, de leur écharpe de pourpre (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 37).Le soir tombant. Le soir venu, elle fait un brin de toilette et pique une rose à son corsage (Renard, Journal, 1900, p. 613).Le soir approche, descend. Le soir venait doucement, un de ces soirs calmes et tièdes qui font s'exhaler tous les parfums de la terre (Maupass., Contes et nouv., t. 1, J. Romain, 1886, p. 1297).Le soir tombe, les premières lampes s'allument dans la ville. Mon Dieu! Comme la ville a l'air naturelle (Sartre, Nausée, 1938, p. 201).
Attendre le soir. Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le Soir; il descend; le voici (Baudel., Fl. du Mal, 1861, p. 134).
Absol. [Loc. à valeur de compl. circ. de temps] Le soir, au soir, dès le soir, d'ici au soir; jouer, lire, marcher, parler, partir, se promener le soir. Vers le soir, le vent se réveilla et une fraîcheur délicieuse descendit sur la terre comme un pardon (Hémon, M. Chapdelaine, 1916, p. 69):
2. Dans le bureau tunisien... Vous arrangerez votre sopha... L'on y demeure parfaitement... Vous y serez joliment tranquille! Ah veinard!... Vous verrez un peu sur le soir! Quel séjour! Quel calme! Le Palais-Royal est à vous absolument tout entier à partir de neuf heures!... Vous serez heureux Ferdinand! Céline, Mort à crédit, 1936, p. 420.
[Expr. calquée sur le modèle de faire nuit] Faire soir. Les grilles se ferment On rentre Il fait soir (Cendrars, Du monde entier, La Guerre au Luxembourg, 1916, p. 108).Var. Il est soir. Il est soir: la lune s'élance Sur son trône mystérieux (Sainte-Beuve, Vie et pens. J. Delorme, 1829, p. 35).
2. [Syntagmes liés aux activités habituelles des hommes en fin de journée]
a) [P. oppos. à matin ou midi ou à des activités propres à ce moment de la journée] Baiser, cloche, coucher, courrier, dîner, office, prière, soupe du soir. L'angélus du soir s'était mis à sonner, interrompant le bruit des bancs qu'on déplaçait (Ramuz, Gde peur mont., 1926, p. 43).Nous aimions ces repas du soir où régnait autour de la table une cordialité bruyante (Gracq, Syrtes, 1951, p. 28).
En partic. [P. oppos. à la presse du matin] Presse du soir; journal, quotidien du soir. Publication journalière paraissant le soir ou l'après-midi. Pour les quotidiens parisiens du midi et du soir, l'approvisionnement des marchands est assuré au fur et à mesure du tirage des diverses éditions par des tournées de cyclistes ravitaillés à des points fixes de la capitale par des camionnettes (Civilis. écr., 1939, p. 42-2).
Être du soir. Aimer se coucher tard le soir; être, se sentir en meilleure forme le soir que le matin. Anton. être du matin*.
b) [P. oppos. à l'après-midi ou au reste de la journée] Concert, conversation, étude, promenade, sortie, séance du soir; rentrer tard le soir. Jamais il ne sortait le soir, et jamais n'était invité (Montherl., Célibataires, 1934, p. 762).Parfois deux ou trois des enfants avaient dû passer la journée à Paris. Ils rentraient par le train du soir (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 120).
En partic.
Cours du soir. Cours dispensés aux adultes après la journée de travail. Les cours pour adultes, connus le plus souvent sous le nom de cours du soir, ont pour but de mettre à la disposition de ceux qui le désirent un enseignement complétant celui reçu à l'école (Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 45).
Toilette, robe, costume, sac du soir. Toilette, vêtement ou accessoire, généralement habillé que l'on porte pour les sorties du soir. Une grosse mémère, en robe du soir outrageusement décolletée, attaquait avec une grâce d'éléphant au piano le fameux et ridicule et attendrissant refrain: I am a sailorman!... (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 234).Coiffure du soir. Coiffure apprêtée accompagnant généralement la tenue de soirée. Pour les coiffures du soir, le lien de ce ruban servait à attacher les aigrettes ou les plumes (Stéphane, Art coiff. fém., 1932, p. 141).Empl. adj. Plus élégant encore est [le tablier] « Je sers moi-même. » Il rendra très « soir » votre robe longue, toute simple, car il est long, en taffetas vert pâle, changeant (L'Œuvre, 21 avr. 1941).
PÊCHE. Coup du soir. Moment propice pour la pêche à la mouche. (Ds Lar. encyclop.).
B. − [Soir en tant qu'expr. d'une certaine durée] Dernière partie de la journée, succédant à l'après-midi et précédant le matin (en principe de seize ou dix-sept heures à minuit).
1. [Avec une indication plus ou moins précise]
a) [des heures] À, vers cinq heures, sept heures, neuf heures du soir; le soir à sept (neuf, onze) heures. Il sonnait onze heures du soir au campanile de Saint-Marc, lorsque j'abordai à Venise (Quinet, All. et Ital., 1836, p. 145).La journée de travail, qui commence, il est vrai, de très bonne heure, presque à la pointe du jour, finit le soir à quatre heures (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 17).
b) [des jours de la semaine]
Lundi, mardi, mercredi (au) soir. Les longs dimanches soir, toutes ces existences Réduites à songer si tristement, là-bas (Rodenbach, Règne sil., 1891, p. 139).
c) [d'un jour repère]
Avant-hier (au) soir. J'irai vous porter ma réponse demain au soir, chez vous (Pagnol, Fanny, 1932, i, 2etabl., 4, p. 85).Hier soir, à minuit, on sonne chez moi (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 79).
L'avant-veille au soir. Brignolles avait quitté Paris la veille au soir pour le midi (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 65).
Le surlendemain (au) soir. Mon rival vint le lendemain au soir (Restif de La Bret., M. Nicolas, 1796, p. 128).
d) [d'une date: jour, mois de l'année] Le 12 au soir, le 3 février au soir; le soir du 3 février. 26 au soir: Le coucher du soleil a été très remarquable (Chênedollé, Journal, 1833, p. 176).Le soir du 4 septembre, à six heures, (...) Joffre décidait l'offensive générale, la bataille de la Marne (Barrès, Cahiers, t. 11, 1918, p. 325).C'était un soir admirable de mai, un soir d'universel baiser, et les oiseaux, partout en amour, ne pouvaient plus se taire sur le bord de leurs nids (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 59).
e) [d'une saison] Un soir d'automne. Les soirs d'hiver, les soirs de feux et de légendes, les lueurs mourantes ou ranimées ébauchent au fond de l'ombre de fuyantes apparitions (Faure, Hist. art, 1909, p. 29):
3. Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue: Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Rimbaud, Poés., 1871, p. 39.
f) [Le mot soir indique un soir particulier précisé par le cont.]
Pour ce soir, ce soir-là, le même soir. − Vous voilà, mon ami! Que faites-vous ce soir? − Cela peut-il se demander? Je vais à l'Odéon (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 135).Un rendez-vous assigné de la sorte (...) n'était certainement pas pour le lendemain; c'était pour le soir même (Gobineau, Pléiades, 1874, p. 72).Avant, dès, jusqu'à ce soir. La révolution semblait là, inévitable. Elle était pour ce soir, pour demain (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 291).Le premier, le dernier soir; le soir de, le soir que. Chaque jeudi et chaque dimanche, je vins demander des nouvelles d'Yvonne de Galais jusqu'au soir où, convalescente enfin, elle me fit prier d'entrer (Alain-Fournier, Meaulnes, 1913, p. 298).
Un soir avant, après dîner; le (un) soir avec. Ne viens pas mercredi. Je suis invité le soir chez la princesse Mathilde (Flaub., Corresp., 1863, p. 75):
4. Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. Musset, Nuit déc., 1835, p. 91.
À ce soir. [Formule empl. dans la journée lorsque l'on doit retrouver une pers. le soir même] − Adieu, lui dit-il, à ce soir! − À ce soir! répéta-t-il. Et il sauta lestement en selle (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 439).
Région. (Canada). À soir. Ce soir. V. à matin*.Le Survenant va nous chanter une chanson. − Ah! non. J'ai pas ça dans le gosier, à soir (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 129).
Rem. Dans les empl. b et e la prép. est obligatoire dans le 12 au soir, le 3 février au soir, la veille, l'avant-veille au soir; elle est rare, voire impossible dans les cas suiv.: Lundi soir, demain soir, après-demain soir, avant-hier soir, le lendemain soir, le surlendemain soir. Seuls hier soir/hier au soir s'emploient indifféremment. Lorsqu'il y a ell. de au après un jour de la semaine (tournure dir.) le mot soir peut s'accorder ou non: les dimanches soir(s), les lundis soir(s) (supra ex. de Rodenbach).
2. [Sans indication précise dans le temps] (Par) un beau soir, certains soirs, un prochain soir, un de ces prochains soirs; c'était un soir. L'autre soir, Catherine et moi nous amusions à nous demander dans la peau de qui elle et moi pouvions souhaiter vivre (Gide, Journal, 1946, p. 298).Viens donc dîner un de ces soirs à la maison, on ne se voit plus jamais (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 294).
3. [Suivi ou accompagné d'un déterminatif (subst., adj.) précisant]
a) [la nature du soir considéré (conditions climatiques, ambiance affective)]
Un soir de brouillard, de canicule, de gel, d'orage, de pluie, de (grand) vent. Le soir était revenu, un soir de dégel au ciel livide chargé de gros nuages (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 93).
Un soir de lune, de pleine lune. C'était un soir sans lune, un soir sans étoiles, un de ces soirs brumeux où l'air semble gras d'humidité (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Père Amable, 1886, p. 219).
Un céleste, doux, féerique, joli, long soir. À peine ils ont goûté la paix de leur séjour, La fraîcheur d'un beau soir, ou l'aube d'un beau jour (Delille, Homme des champs, 1800, p. 126).
Un soir blanc, bleu, brumeux, calme, chaud, clair, diaphane, doux, étoilé, frais, glacé, humide, livide, lourd, neigeux, pâle, tiède. J'aime les soirs sereins et beaux, j'aime les soirs, Soit qu'ils dorent le front des antiques manoirs (...) Soit que la brume au loin s'allonge en bancs de feu (Hugo, Feuilles automne, 1831, p. 785).
Un soir couleur de feu. C'est un beau soir couleur de rose et d'ambre clair (Samain, Chariot, 1900, p. 77).
Un soir d'ivresse, de larmes, de mystère, de plaisir. Chaque rêve, les soirs de rêve, qu'on formule A l'air de s'évader de nous languissamment (...) Portant la part d'azur au fond de nous dormant (Rodenbach, Règne sil., 1891, p. 19).
Un soir charmant, divin, étrange, joyeux, mélancolique, nostalgique, tendre:
5. C'est un soir tendre comme un visage de femme. Un soir étrange, éclos sur l'hiver âpre et dur, Dont la suavité, flottante au clair-obscur, Tombe en charpie exquise aux blessures de l'âme. Samain, Chariot, 1900, p. 39.
b) [un événement particulier] Le soir de mon arrivée, du bal, de la bataille, des fiançailles, du mariage, de ses noces; un soir de fête, de Noël. Ce fut le soir du mariage à l'église que le comte Muffat se présenta dans la chambre de sa femme, où il n'était pas entré depuis deux ans (Zola, Nana, 1880, p. 1430).Un soir de gala, tout le monde est obligé, dit-elle, d'avoir une rose à la boutonnière (Renard, Journal, 1900, p. 592).
HIST., POL. Le Grand Soir. Révolution, bouleversement social dans le vocabulaire des milieux anarchistes ou extrémistes. En Russie, la révolution d'Octobre 1917, avait (...) « ébranlé le monde ». Le fameux « Grand Soir », qui berçait les illusions des ouvriers parisiens, avait réellement eu lieu (Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 71).
P. anal., littér. [P. réf. à soir marquant la fin de la journée]
Soir de l'année. Fin de l'année. Partout c'était le dépouillement et l'ensevelissement de l'automne, le commencement de la saison sombre et du soir de l'année (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p. 294).
Soir de la vie, des ans, des jours. Déclin, vieillesse. Anton. matin* de la vie, jeunesse.Jusqu'au dernier soir de la vie, la tige de l'espérance est encore verte: la fleur du repentir y peut éclore (Ozanam, Philos. Dante, 1838, p. 147).Il vaut mieux dès lors, comme Dodgson [Lewis Carroll] l'a fait au soir de sa vie, se cloîtrer dans sa chambre et ne plus voir personne (L. Carroll, Logique sans peine, Paris, Hermann, introd. de Jean Gattegno, 1966, p. 42):
6. On n'atteint sans ennui le soir de la journée qu'en s'imposant un travail quelconque, fût-il vain du reste. Je m'avancerai vers le soir de la vie, trompé, si je puis, et soutenu par l'espoir d'ajouter à ces moyens qui furent donnés à l'homme. Senancour, Obermann, t. 2, 1840, p. 158.
c) [un lieu] Un soir à Paris, à la maison, au bureau, à l'opéra, au théâtre. Ce soir à la Scala, à dix heures trois quarts à l'horloge du théâtre, nous renverrons tout le monde de notre loge (Stendhal, Chartreuse, 1839, p. 85).Je suis arrivé hier soir à Paris et je pense que nous vous verrons bientôt (Nizan, Conspir., 1938, p. 74).
4. [Dans des loc. marquant]
a) [une durée continue] Du matin (jusqu') au soir, du soir (jusqu') au matin. V. matin B 2 a.
b) [la périodicité] Bien des soirs, tous les soirs, midi et soir, tous les samedis soir(s). On passe ce bouillon ainsi enrichi, et on peut en prendre matin et soir, ou plutôt le matin seulement (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 343).Il avait l'habitude, chaque soir avant de s'endormir, de se remémorer ses paroles et ses actions de la journée écoulée, et de les juger (Larbaud, F. Marquez, 1911, p. 84).Elle dénoua donc sa chevelure et se chercha dans le miroir, comme elle faisait soir et matin, comme elle faisait cent fois le jour, comme elle n'avait pas cessé de faire depuis le commencement du monde (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 292).
Le soir. [Avec une valeur de compl. circ.] Chaque soir. Celui qui besogne sans trêve et ne connaît point d'heure (...) qui part le matin et rentre le soir, dînant à midi sur le chantier; dont la femme va aussi dehors, ou, restant à la maison, a besoin d'être partout (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 237).
c) Souhaiter le bon soir (à qqn). [Formule de politesse s'adressant à une pers. que l'on rencontre le soir] V. bonsoir.Stéphany, entre un fusil sous le bras; il le pose dans le fond de la chambre: Bon soir, petite cousine. Cœlina: Bon soir, Stéphany (Guilbert de Pixer., Cœlina, 1801, i, 2, p. 5).
REM. 1.
Soireux, subst. masc.,vieilli, souvent péj. a) Élégant, viveur fréquentant les soirées mondaines, les théâtres, les cabarets. (C'était), comme on disait, les soireux, les cercleux, les péripatéticiennes et les dégrafées qui hantaient Maxime's (Fargue, Refuges, 1942, p. 46 ds Rheims 1969).b) Synon. péj. de soiriste (infra).C'en était une [vengeance] que de commander aux trois ou quatre soireux qui vont prendre le mot d'ordre chez elle [Colette] des chroniques où on laissait entendre que j'avais lu la pièce à quelques artistes qui m'avaient déconseillé de la présenter (Bourget, Physiol. amour mod., 1890, p. 305).
2.
Soiriste, subst. masc.,vieilli. Chroniqueur chargé plus particulièrement de relater les soirées mondaines, théâtrales. Synon. courriériste.Indépendamment de la loge de Fauchéry, il y a (...) une baignoire pour son soiriste (P. Mahalin dsBruant1901, p. 285).
Prononc. et Orth.: [swa:ʀ]. Homon. seoir. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Fin xes. ser « dernières heures de la journée » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 425); ca 1160 al seir (Eneas, 685 ds T.-L.); 1553 jusqu'au soir (Ronsard, De Folatries ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 5, p. 24, vers 65); id. un soir (Id., ibid., p. 47, vers 1); 1554 ce soir (Id., Le Bocage, t. 6, p. 105, vers 13); 1748 un beau soir (Diderot, Les Bijoux indiscrets, p. 112); 1762 un de ces soirs (Id., Lettres à Sophie Volland, p. 207); 1827 journal du soir (Delécluze, Journal, p. 447); 2. 1550 « première moitié de la nuit » (Ronsard, Odes, t. 1, p. 240, vers 37); 3. 1552 littér. « la vieillesse » (Id., Les Amours, t. 4, p. 22, vers 3); 4. 1636 « l'Occident » (Monet); 5. 1690 « seconde partie de l'après-midi » (Fur.). B. 1100 her seir (Roland, éd. J. Bédier, 2745). Du lat. sērō « tard », tiré de serus « tardif ». Fréq. abs. littér.: 38 197. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 39 827, b) 69 041; xxes.: a) 66 665, b) 51 375. Bbg. Bellenger (Y.). La Journée et ses moments ds la poésie fr. du 16es. Lille-Paris, 1975, pp. 34-35; Dix ét. sur le 16eet le 17es. Paris, 1982, pp. 45-48. − Dubois (J.). Représentation de syst. paradigm. formalisés dans un dict. struct. Cah. Lexicol. 1964, n o5, pp. 3-15. − Gilliéron (J.). Pathol. et thérap. verbales. Genève-Paris, 1977, pp. 8-10. − Petrovic (N.). Qq. aspects du processus de grammaticalisation. R. Lang. rom. 1980, t. 84, pp. 32-34. − Quem. DDL t. 25 (s.v. soireux).

Wiktionnaire

Nom commun - français

soir \swaʁ\ masculin

  1. Déclin du jour, dernières heures de la journée.
    • Le soir est venu. Il se lève une grande lune ronde, un grand plateau d’étain que doivent considérer avec amour, en ce moment, l’artilleur à barbe noire et le ténor. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Pas un détenu qui ne se retourne le soir sur sa paillasse à l’idée que l’aube peut être sinistre, qui ne s’endort sans souhaiter qu’il ne se passe rien. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
  2. (En particulier) (Métrologie) Les heures de 18h à minuit, utilisées avec le cadran de 12 heures sont dites du soir, celles de midi à 17 heures étant dites de l’après-midi, pour éviter l’ambigüité avec celles du matin.
    • Huit heures du soir est 20 heures dans le système horaire de 24 heures.

Verbe - français

soir \swaʁ\ 3e groupe (voir la conjugaison) (orthographe rectifiée de 1990)

  1. Variante du verbe désuet seoir. Note : Des dictionnaires décrivent cet infinitif en se référant aux Rectifications orthographiques de 1990 [1][2]. Cependant le Petit Larousse Référence nécessaire, qui se dit complet quant aux verbes concernés par ces rectifications, omet ce verbe.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

SOIR. n. m.
Déclin du jour, dernières heures de la journée. Il travaille depuis le matin jusqu'au soir, du matin au soir. Je l'ai rencontré hier soir, hier au soir. Il se promène tous les soirs. Nous nous verrons un de ces soirs à la promenade. C'était le soir. Vers le soir. Sur le soir. Il est venu à six heures du soir. Du soir au matin. Un beau soir d'été. La fraîcheur du soir. Robe du soir, Robe que l'on met pour les réceptions, pour les sorties du soir. Bon soir. Voyez BON. À ce soir, Locution familière dont on se sert en quittant, dans le cours de la journée, une personne qu'on doit revoir dans la soirée. Fig. et poétiquement, Le soir de la vie, La vieillesse.

Littré (1872-1877)

SOIR (soir) s. m.
  • 1Déclin du jour, passage du soleil au côté occidental de l'horizon. J'irai vous voir demain au soir, lundi au soir. Un beau soir d'été. Puisqu'on fait bonne garde aux murs et sur le port, C'est assez pour ce soir, Corneille, Cid, II, 7. C'est dans votre festin Que ce soir par votre ordre on tranche son destin, Corneille, Sertor. I, 1. Du soir jusqu'au matin ils demeurent au guet, Th. Corneille, Feint astrol. I, 2. Je suis las de me voir les soirs en ma maison Seul avec des valets souvent voleurs et traîtres, Et toujours à coup sûr ennemis de leurs maîtres, Boileau, Sat. X. Du matin jusqu'au soir qui vous défend de rire ? Boileau, Epît. I. Sitôt que du soir les ombres pacifiques, D'un double cadenas font fermer les boutiques, Boileau, Sat. VI. Vous n'y trouveriez [à Ferney] d'autre amusement que celui d'un peu de société les soirs et une petite bibliothèque, si vous aimez la lecture, Voltaire, Let. d'Étallonde, 20 déc. 1773. Le soir ramène le silence ; Assis sur ces rochers déserts, je suis dans le vague des airs Le char de la nuit qui s'avance, Lamartine, Médit. I, 4.

    Fig. Du soir au matin, du matin au soir, en très peu de temps. Ces sortes de résolutions peuvent changer du soir au matin, Pellisson, Lettr. hist. t. I, p. 189. Combien en [de gens] a-t-on vus Qui du soir au matin sont pauvres devenus, Pour vouloir trop tôt être riches ? La Fontaine, Fabl. V, 13. Il en est qui ne font que se montrer à la terre, qui finissent du matin au soir, Massillon, Carême, Mort. La beauté dans son printemps Brille pompeuse et chérie, Semblable à la fleur des champs, Le matin épanouie, Le soir livide et flétrie, En horreur à ses amants, Voltaire, Préc. de l'Eccl.

  • 2Bon soir, voy. BONSOIR, à son rang.
  • 3À ce soir, locution elliptique dont on se sert en se quittant pour dire qu'on se reverra le soir.
  • 4 Poétiquement. L'occident. Qu'un vent vienne à souffler du soir ou de l'aurore…, Lamartine, Harm. I, 5.

    Le soir, le soleil du soir. Déjà des minarets le soir dore le faîte, P. Lebrun, Voy. de Grèce, X.

  • 5 Fig. et poétiquement. Le soir de la vie, ou, simplement, le soir, la vieillesse. Et sans aucun midi la mort et le destin Confondent votre soir avec votre matin, Mairet, Sophon. V, 9. [Le sage] Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour, Rien ne trouble sa fin, c'est le soir d'un beau jour, La Fontaine, Phil. et Bauc. Il embellit l'aurore et le soir de la vie, Saint-Lambert, Sais. I. Au soir des ans doit sembler doux Ce chant qui nous a charmés tous, Béranger, Nourrice. Quel est sur moi le froid qui tombe ? C'est le froid du soir de mes jours ; Promettez un rêve à ma tombe ; Muses, restez, restez, amours, Béranger, les Sciences.

REMARQUE

On dit hier au soir, lundi au soir, etc. et, par abréviation, hier soir, lundi soir, etc. Bien que des grammairiens aient condamné la dernière forme, l'usage l'a adoptée, de la même façon qu'on dit hier matin, lundi matin.

HISTORIQUE

XIe s. Un [fils] [j'] en aveie, cil fut ocis her seir, Ch. de Rol. CXCIII.

XIIe s. Que n'oi [que je n'ouïs] chanter par breuille [bocage] Oisel n'au main n'au soir, Couci, VIII. Et quant il s'en ala la nuit en l'oscur seir…, Th. le mart. 52.

XIIIe s. Uns miens amis me vint dès er soir acointer…, Berte, X. Moult se peinent de cuer à soir et à matin, ib. LV. Tout droit en Honguerie, un diemanche au soir, ib. LXV.

XVIe s. Nul soir sans jour, Cotgrave Les paroles du soir ne ressemblent pas à celles du matin, Cotgrave Las ! dès le point du jour mon soir est arrivé, Desportes, Amours d'Hippolyte, LXXXVIII, Stances.

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Étymologie de « soir »

Du latin sērō (« tard »), de serus (« tardif »).
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Berry, à soir, hier au soir, à ce soir, ce soir, de soir, le soir de ce jour ; bourg. soi ; poit. ser, seras ; provenç. ser, sera ; ital. sera ; du lat. serus. Serus, se rattachant au radical sanscrit sr, aller, se suivre, veut dire long, tardif, d'où soir.

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Phonétique du mot « soir »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
soir swar

Fréquence d'apparition du mot « soir » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « soir »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « soir »

  • Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons.  » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
    André Breton et Philippe Soupault —  Les Champs magnétiques
  • Partir le matin de bonne heure se décide le soir.
    Proverbe malinké
  • Dès le premier soir, ils se réunirent sur la terrasse du monastère en présence du jeune garçon. Tenzin prit la parole avec une assurance qui étonna ses hôtes. […] Le jeune lama marqua un temps d’arrêt et porta son regard vers Natina qui l’observait de ses yeux bleu intense.
    Frédéric Lenoir — L’Âme du monde
  • Cela ne donnait pas grand-chose. À la fin j’ai tout plaqué et j’ai trouvé mon chemin de Damas un beau soir. Je me suis mis à écrire simplement, directement, comme une de mes lettres, par petits paragraphes serrés et voluptueux, une histoire simple qui pourrait être la mienne. Depuis, ça marche tout seul.
    Alain-Fournier — Miracles
  • Vive l’armée ! s’écria Rodolphe d’une voix vibrante qui fit battre les cœurs des jeunes filles. J’ai trouvé hier soir mon chemin de Damas. J’abandonne ma fortune pour me dévouer à ma famille et à mon pays.
    Marcel Aymé — Le Nain
  • Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
    Jean Anouilh —  Antigone
  • La prière doit être la clef du matin et le verrou du soir.
    Owen Feltham
  • Le soir de la vie apporte avec soi sa lampe.
    Joseph Joubert — Pensées
  • J'aimais les voix du soir dans les airs répandues, Le bruit lointain des chars gémissant sous leur poids, Et le sourd tintement des cloches suspendues Au cou des chevreaux dans les bois.
    Alphonse de Prât de Lamartine — Nouvelles Méditations, les Préludes
  • Probable qu’il est en manque, et qu’il marche en attendant Gino, le dealer, en croyant qu’il est huit heures du soir et que l’autre pourri ne va pas tarder à pointer sa tête de nœud.
    Hervé Le Corre — Les effarés
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Traductions du mot « soir »

Langue Traduction
Anglais evening
Espagnol noche
Italien sera
Allemand abend
Chinois 晚间
Arabe مساء
Portugais tarde
Russe вечер
Japonais イブニング
Basque arratsaldean
Corse sera
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Synonymes de « soir »

Source : synonymes de soir sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « soir »

Combien de points fait le mot soir au Scrabble ?

Nombre de points du mot soir au scrabble : 4 points

Soir

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