S'envoler

Verbe - français

s’envoler \s‿ɑ̃.vɔ.le\ pronominal 1^er groupe (voir la conjugaison)

1. Prendre son vol, quitter un lieu en volant.
   • Les oiseaux innombrables nichent dans les falaises escarpées, et effarés par la sirène des navires, s’envolent en nuages bruyants. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
   • C’est le 6 avril 1917, le jour du Vendredi-Saint, une semaine avant l’offensive du Chemin des Dames, que le maréchal des logis Clérisse s’envola sur un Sopwith-Clerget. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p. 124)
   • Une mouche qui s’envole.
   • (Transitif) Le moindre bruit fait s’envoler les moineaux.
2. (Quelquefois) (Par analogie) Être emporté par le vent, en parlant de choses légères.
   • Le vent s’éleva, qui fit s’envoler et tourbillonner les feuilles jaunes des arbres, et la pluie tomba, fine, oblique, cinglante et froide. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
   • Je me baissai pour ramasser le portefeuille et les cartes de visite qui s'étaient envolées dans le ruisseau. — (Henry Miller, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
3. (Figuré) Disparaître soudainement, s’évanouir.
4. (En particulier) S’enfuir, en parlant d’un être animé.
   • Quand la police passa l’arrêter, le suspect s’était envolé.
5. (En particulier) Être dérobé, en parlant d’un objet inanimé.
   • À mon retour, j’ai réalisé que le porte-monnaie que j’avais laissé sur le bureau s’était envolé.
6. (Figuré) Passer pour ne jamais revenir.
   • Le temps s’envole, l’occasion s’envole.
   • Notre dernier espoir s’envole.
7. (Figuré) Augmenter considérablement ; atteindre des sommets, en parlant d'une quantité.
   • Avec l'arrivée des militaires, le nombre des prostituées clandestines et des contagions s'envole. — (Régis Latouche, Une maison de tradition : le 52 ; Bruyères et la prostitution, 1800-1946, Journées d'études vosgiennes, 2005)