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Muser
Sommaire
Définitions de « muser »
Trésor de la Langue Française informatisé
MUSER1, verbe intrans.
MUSER2, verbe intrans.
VÉN. [Le suj. désigne un cerf] Entrer en rut. Les cerfs commencent à muser (Ac.). Un cerf muse, quand il commence à entrer en rut, et qu'il court la tête basse pour trouver la voie des biches (Baudr.Chasses1834).Wiktionnaire
Verbe 3 - ancien français
muser \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)
- Variante de mucier.
Verbe 2 - ancien français
muser \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)
-
Composer de la poésie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Faire de la musique.
Verbe 1 - ancien français
muser \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)
-
Penser, ruminer, réfléchir.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- S’amuser, perdre son temps.
- Entrer en rut, en parlant du cerf.
- Jouer de la musette.
Verbe - français
muser \my.ze\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
-
Flâner ; perdre son temps à des riens ; musarder.
- Il vit venir le facteur du télégraphe qui, sans se presser, musait à droite et à gauche. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Attends-moi un peu, mauvais chien, avec ta chique… Eh ! te voilà déjà ! tu n’étais pas loin ! Je vais te faire muser en route, moi... — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- De l’autre côté, sur la rue, les enfants insolents musaient, jouaient aux billes, troussaient leurs jupons, au-dessus du ruisseau. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 17)
- Sans doute aurais-je musé dans des chemins de traverse, sans doute aurais-je écrivaillé de droite et de gauche, sans doute n’aurais-je pas concentré mes efforts si une main ferme ne m’avait constamment maintenu ou ramené dans la voie rectiligne où j’avais décidé de marcher. — (Joseph Caillaux, Mes mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Je crois qu’il a eu pitié de ma solitude ; reprenant une coutume d’adolescent depuis longtemps interrompue, il venait, presque chaque soir, frapper à ma porte, sous prétexte de muser dans ma bibliothèque ; puis il s’asseyait, et nous causions quelques moments. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- Le promeneur hasardé, quant à lui, musait, musardait. […]. Simultanément, il badait, badait les badauds du quartier populeux devenu presque exclusivement populaire. — (Bernard Jannin, Ça sent le tabac, Éditions Champ Vallon, 2013)
-
(Chasse) Entrer en rut, en parlant du cerf.
- Les cerfs commencent à muser.
-
(Musique) Émettre un bruit sourd la bouche fermée.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Flâner, perdre son temps à des riens. Cet écolier ne fait que muser. On dit aussi MUSARDER.
MUSER, en termes de Chasse, se dit du Cerf qui entre en rut. Les cerfs commencent à muser.
Littré (1872-1877)
- S'amuser, perdre son temps à des riens.
Cet arrangement, qui devenait pour moi l'œuvre de Pénélope, me donnait le plaisir de muser quelques moments
, Rousseau, Confess. XI.Avec lui tu pourras, sans te compromettre, faire de la musique, te promener, t'égarer, enfin muser tout à ton aise
, Picard, M. Musard, sc. 33.Je m'en vais musant et baguenaudant jusqu'à Naples
, Courier, Lett. II, 64.Impersonnellement, au passif. C'est assez musé, on a assez musé, perdu de temps.
PROVERBE
Qui refuse, muse, c'est-à-dire en refusant une offre, on perd une occasion qu'on ne retrouvera plus.Je lui dis : homme qui refuse Ordinairement après muse
, Scarron, Virg. II.Tel refuse qui après muse
, La Fontaine, Stances en vieux lang.Tu veux de moi ; Je veux de toi ; Voilà ma foi ; Qui refuse, muse
, Legrand, Famille extrav. Divert.Cette locution trouve son explication dans les vers de Scarron : elle signifie que celui qui refuse est ensuite dans la situation de l'homme qui muse, qui perd son temps.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
HISTORIQUE
XIIIe s. Tout ce li disoit ele pour li faire muser, Pour avoir plus d'espace de leur chose areer
, Berte, XVII. Il [Narcisse] musa tant à la fontaine Qu'il ama son umbre demaine
, la Rose, 1501. Qu'il ne m'i convient plus muser, Ne mon tems en gloses user
, ib. 7241. Qui en sa conscience voudroit souvent muser, Assez y troveroit de quoi soi accuser
, J. de Meung, Test. 269. Dame, gardez-vous de la bée [l'attente, l'action d'être béant après], Qui en maint leu par la contrée S'arest et fet la gent muser
, Lai du conseil.
XVe s. Elle s'en revint devers le roi, qui encore pensoit et musoit fortement
, Froissart, I, I, 166. Je ne veul plus, dame, sur vous muser ; Vous povez bien querir autre musart ; Car m'aperçoy qu'on m'a fait amuser
, Deschamps, Poésies mss. f° 182.
XVIe s. Tel refuse qui après muse
, Marguerite de Navarre, Nouv. XLIV. Pendant le parlement [capitulation] et qu'ils musoient sur leur seuretez
, Montaigne, I, 27.
Étymologie de « muser »
Wallon, mûzer, être triste, mus', morne, taciturne ; provenç. musar, muzar ; anc. espagn. musar ; ital. musare. Origine incertaine. Diez y voit un dérivé du radical mus, museau ; de sorte que muser serait tenir le museau béant, la bouche béante. D'autres y voient le latin mussare, parler entre les dents, hésiter ; mais les lettres et même le sens concordent mal. Huet alléguait le latin musa, muse ; muser serait se livrer aux muses, à l'étude, à la contemplation, etc. Les patois suisses ont musen, être triste, mus, mélancolie, qu'on peut rapprocher des significations wallonnes. Enfin l'allemand offre Musse, loisir, anc. haut all. muezôn, être oisif ; ce qui est la dérivation la plus probable.
- (Date à préciser) De l’ancien français muser, origine incertaine. On y a vu un dérivé du radical mus, « museau » ; de sorte que muser serait « tenir le museau béant, la bouche béante ». D’autres y voient le latin mussare, « parler entre les dents, hésiter » ; mais les lettres et même le sens concordent mal. Huet alléguait le latin musa, « muse » ; muser serait « se livrer aux muses, à l’étude, à la contemplation, etc. ». Les patois suisses ont musen, « être triste », mus, « mélancolie ». Enfin, l’allemand offre Musse, « loisir », haut allemand muezôn, « être oisif », ce qui, d’après Littré, est la dérivation la plus probable.
Phonétique du mot « muser »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
muser | myze |
Citations contenant le mot « muser »
-
Situé à Gatineau, sur la rive de la rivière des Outaouais, le Musée canadien de l’histoire attire des foules. On y va pour des expositions portant sur l’histoire du Canada et du monde. On parcoure la Grande Galerie, promenade de bois qui regroupe des magnifiques mâts totémiques et des habitations traditionnelles, et qui donne un aperçu du patrimoine culturel des Autochtones de la côte Ouest. Les enfants peuvent s’amuser au Musée canadien des enfants, situé à l’intérieur du Musée canadien de l’histoire, et découvrir de nombreuses cultures. Un incontournable pour toute la famille! Plus d’info ici Châtelaine, Les 15 plus beaux musées du Québec - Châtelaine
Traductions du mot « muser »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | muser |
Espagnol | muser |
Italien | muser |
Allemand | muser |
Chinois | 缪斯 |
Arabe | مسير |
Portugais | muser |
Russe | muser |
Japonais | ミューザー |
Basque | muser |
Corse | muser |
Synonymes de « muser »
- flâner
- lanterner
- musarder
- traîner
- traînasser
- baguenauder
- balader
- bourdonner
- chantonner
- froufrouter
- sonner
- tarder
- muser
- s'attarder
Combien de points fait le mot muser au Scrabble ?
Nombre de points du mot muser au scrabble : 7 points