Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « muet »
Muet
Sommaire
- Définitions de « muet »
- Étymologie de « muet »
- Phonétique de « muet »
- Fréquence d'apparition du mot « muet » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « muet »
- Citations contenant le mot « muet »
- Images d'illustration du mot « muet »
- Traductions du mot « muet »
- Synonymes de « muet »
- Antonymes de « muet »
- Combien de points fait le mot muet au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | muet | muets |
Féminin | muette | muettes |
Définitions de « muet »
Trésor de la Langue Française informatisé
MUET, -ETTE, adj.
Wiktionnaire
Nom commun 2 - français
muet \mɥɛ\, \my.ɛ\ masculin
-
(Par ellipse) (Familier) Cinéma muet.
- Elle avait sa théorie sur le sexe: l’essentiel n’était pas dans la position, ni les petits gémissements, ça, n’importe quelle pétasse savait le faire. L’essentiel, c’était le dialogue, et le porno n’apprenait rien sur ce qu’il faut dire, le porno, quasiment, c’était du muet. — (Virginie Despentes, Apocalypse bébé, éd. Grasset, 2015)
Nom commun 1 - français
muet \mɥɛ\, \my.ɛ\[1] masculin (pour une femme, on dit : muette)
-
Homme privé de la parole.
- Aux temps anciens, les Sourds et les Muets ne pouvaient tester. Ulpien proclame l’incapacité du muet, du sourd, du furieux, du prodigue interdit. Le muet ne pourra pas tester, puisqu’il ne parle pas, et le sourd sera dans la même impossibilité, puisqu’il ne peut parvenir à entendre le langage de ses parents. — (Edmond Falgairolle, La Condition sociale et juridique des Sourds-muets, Nancy, 1901, p. 34)
-
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi. — (Georges Brassens, La Mauvaise Réputation, 1952)
- Homme qui ne dit rien , qui ne donne pas d’avis ou d’opinion.
- Dans nos Sociétés médicales, il y a des chefs d’emploi, des docteurs idémistes et des muets. La séance est intéressante si les muets sont intéressés. — (Lyon médical : organe officiel de la Société médicale des hôpitaux de Lyon et de la Société médico-chirurgicale des hôpitaux de Saint-Étienne, 1893, page 309)
-
(Histoire) (Au masculin) (Surtout au pluriel) Serviteur du sultan, qui était muet ou qui ne devait jamais parler.
- Les muets du Sérail.
- Le sultan lui envoya les muets, qui l’étranglèrent.
- Soliman […] qui suivait de l’œil la lutte des muets contre son fils, soulève un des coins du rideau de la tente, et leur lance un regard étincelant de fureur. À cet aspect, les muets se relèvent, et parviennent à étrangler le jeune prince. — (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, page 369)
Adjectif - français
muet \mɥɛ\, \my.ɛ\[1]
- Qui est privé de l’usage de la parole, naturellement ou par accident.
- Il est sourd et muet.
- Il est sourd-muet.
-
(Zoologie) (Par analogie) Qui n’a pas de cri.
- Plus loin, l’idée que le pêcheur trompe et que le pirate surprend sa proie fait attribuer aux clients des Poissons le caractère de bavards fallacieux et sans scrupules, chose d’autant plus étonnante que les poissons sont muets. — (Auguste Bouché-Leclercq, L’Astrologie grecque, Paris : Ernest Leroux, 1899, Cambridge University Press, 2014, p. 148)
-
(Figuré) Qui est empêché momentanément de parler, par la peur, la honte, l’étonnement, ou d’autres causes morales.
- Il est muet comme un poisson.
- Il demeura muet d’étonnement.
- Il fut si honteux qu’il resta muet.
- La frayeur le rendit muet. Substantivement,
- Il fait le muet. On dit de même Sa bouche resta muette.
-
(Figuré) Qui se tait.
- Plût aux dieux que Teresa fût restée muette elle aussi ! Elle ne cessait de crier : […]. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre X)
- Et, tournant à son tour les yeux vers la portière, il s’abîma dans une soudaine et muette rêverie. Le balancement de la voiture l’engourdissait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Les grandes joies, les grandes douleurs sont muettes.
- Les lois sont muettes sur ce point.
-
(Par extension) Qui est dépourvu de signe, de légende, d’indication.
- Cette marche vous conduira à partager l’opinion de Lelewel , c’est-à-dire , comme lui , vous trouverez en quelque sorte autant d’intérêt dans l’étude des pièces muettes que de celles qui ont des légendes. — (André Jeuffrain, Essai d’interprétation des types de quelques médailles muettes émises par les Celtes-Gaulois, Tours : chez Alfred Mame & Cie, 1846, p. 51)
-
(En particulier) (Géographie) (En parlant d’une carte géographique) Qui n’a aucun nom inscrit.
- La carte muette est très-propre, par sa simplicité, à donner à l’élève une idée nette de la configuration et de l’aspect physique d’un pays : la carte intermédiaire lui montre la position des villes et l’étendue des divers états ; ensuite la carte parlante lui fait connaître le nom de chaque objet. — (H. Selves, La lithographie appliquée à l’enseignement : Prospectus, Paris : au Dépôt général, 1833, p. 10)
-
(Figuré) Ayant la sorte d’expression qu’ont certains objets ou certaines attitudes sans voix.
- Je la regardais — minutes silencieuses où l’on n’entendait que le tic-tac de l’horloge accrochée au mur — et j’essayais de lire dans son visage muet, mais rien d’elle ne m’était familier. — (Stefan Zweig, La peur, traduit de l’allemand par Alzir Hella éd. Grasset, 1935, 2002)
- La peinture est un langage muet.
- Ses regards étaient de muets interprètes de son amour.
-
(Cinéma, Théâtre) (En parlant d’une partie du jeu) Qui exprime, sans parler, les sentiments dont il doit paraître affecté.
- Un jeu muet plein d’émotions.
-
(Cinéma, Théâtre) (En parlant d’une scène) Dont l’action d’un ou de plusieurs personnages se fait sans parler, mais où ils expriment leurs sentiments par le geste, le maintien, l’air du visage, etc.
- Le cinéma de Charlie Chaplin est riche de scènes muettes.
-
(Cinéma, Théâtre) (En parlant d’un personnage) Qui n’a rien à dire dans une pièce, et son rôle.
- Avoir le rôle muet, jouer un personnage muet c’est à peine mieux que de jouer les figurants.
-
(Grammaire) Qui ne se prononce pas, bien que figurant dans un mot.
- E muet, H muette.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Qui est privé de l'usage de la parole, naturellement ou par accident. Il est sourd et muet. Il est sourd-muet. Substantivement, Un muet, une muette. On dit de même Un sourd-muet, une sourde-muette. Fam., N'être pas muet, se dit d'une Personne qui parle hardiment ou qui parle beaucoup. Je vous assure qu'il n'est pas muet.
MUET se dit également des Personnes que la peur, la honte, l'étonnement, ou d'autres causes morales, empêchent momentanément de parler. Fig., Il est muet comme un poisson. Il demeura muet d'étonnement. Il fut si honteux qu'il resta muet. La frayeur le rendit muet. Substantivement, Il fait le muet. On dit de même Sa bouche resta muette.
MUET signifie, figurément, Qui se tait. Les grandes joies, les grandes douleurs sont muettes. Sa douleur était muette. Les lois sont muettes sur ce point. Il se dit encore de la Sorte d'expression qu'ont certains objets ou certaines attitudes. La peinture est un langage muet. Ses regards étaient de muets interprètes de son amour. En termes de Théâtre, Jeu muet, la Partie du jeu d'un acteur par laquelle il exprime, sans parler, les sentiments dont il doit paraître affecté. Scène muette, Action d'un ou de plusieurs personnages qui ne parlent pas, mais qui expriment leurs sentiments par le geste, le maintien, l'air du visage, etc. Personnage muet, Celui qui n'a rien à dire dans une pièce. Rôle muet, Rôle d'un personnage muet. En termes de Géographie, Carte muette, Carte géographique sur laquelle aucun nom; n'est inscrit. En termes de Grammaire, il se dit d'une Voyelle ou d'une consonne qui ne se prononce pas, bien que figurant dans un mot. E muet, H muette.
MUETS, au pluriel, se disait particulièrement des Serviteurs du sultan, dont les uns étaient muets et les autres ne devaient jamais parler. Les muets du Sérail. Le sultan lui envoya les muets, qui l'étranglèrent.
À LA MUETTE, loc. adv. Sans parler, sans faire de bruit.
Littré (1872-1877)
-
1Privé de l'usage de la parole. Sourd et muet de naissance. Il est muet comme un poisson.
On lui présenta un homme muet possédé du démon ; le démon ayant été chassé, le muet parla
, Sacy, Bible, Évang. St Math. IX, 32.Qu'est-ce que notre être ! dites-le-nous, Ô mort ; car les hommes trop superbes ne m'en croiraient pas ; mais, ô mort, vous êtes muette, et vous ne parlez qu'aux yeux
, Bossuet, Sermons, Mort, 1.Familièrement. N'être pas muet, parler hardiment, ou parler beaucoup.
Fig. Carte muette, carte géographique où il n'y a rien d'écrit.
Personnages muets, se dit des figures qui, dans des dessins, des cartes à jouer, etc. ne portent pas d'inscription.
-
2Que des causes morales ou autres empêchent momentanément de parler.
Je demeure à vos yeux muet d'étonnement
, Corneille, Héracl. II, 6.Ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles
, Fléchier, Turenne.Le vin au plus muet fournissant des paroles
, Boileau, Sat. III.Et le triste orateur Demeure enfin muet aux yeux du spectateur
, Boileau, Lutr. VI.Vous demeurez muette ; et, loin de me parler, Je vois, malgré vos soins, vos pleurs prêts à couler
, Racine, Mithrid. II, 4.Les oracles ont duré plus de quatre cents ans après Jésus-Christ, et ils ne sont devenus tout à fait muets que lors de l'entière destruction du paganisme
, Voltaire, Dict. phil. Oracles.On dit dans le même sens : bouche muette.
Ma bouche et mes regards, muets depuis huit jours, L'auront pu préparer à ce triste discours
, Racine, Bérén. III, 1.Vos bouches sont muettes
, Voltaire, Oreste, III, 4.Demeurer muet, n'avoir rien à répondre.
Interpellés d'en produire [des originaux différents des Évangiles], ils sont demeurés muets
, Bossuet, Hist. II, 13.Muet à, qui garde le silence en voyant ou entendant…
Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes, Semblait-il seulement qu'il eût part à mes larmes ?
Racine, Andr. V, 1.Terme de vénerie. Chien muet, chien qui guette et suit la bête sans aboyer.
-
3 Fig. Il se dit des choses morales que l'on compare à un être humain qui se tait.
Mon honneur est muet, mon devoir impuissant !
Corneille, Cid, IV, 1.La nature est aveugle et la vertu muette
, Corneille, Nicom. II, 1.J'entendrai des regards que vous croirez muets
, Racine, Brit. II, 3.L'amour est-il muet, ou n'a-t-il qu'un langage ?
Racine, ib. III, 7.Il ne pouvait ignorer qu'une assiduité muette mène à la fortune, mais il ne voulait pas de fortune à ce prix-là
, Fontenelle, Lahire.Ils ont rendu muette la vaine philosophie des sages
, Massillon, Carême, Doutes.Mais le dessus écrit suffit pour te confondre ; à ce témoin muet que pourras-tu répondre ?
Regnard, Distr. V, 7.Vous affectez sur elle un odieux silence, Interprète muet de votre intelligence
, Voltaire, Adél. du Guesclin. II, 7.Ma passion muette, étonnée et timide
, Lemercier, Agamemn. III, 7. -
4Il se dit semblablement des choses inanimées.
…n'osant vous écrire la présente, ainsi mal polie et rude comme elle est ; mais, à la fin, j'ai pensé que ce n'est pas ce que vous attendez de moi, qui fais profession de choses muettes
, Poussin, Lett. 20 févr. 1639.Il me rend tout à vous par ce muet refus
, Corneille, Sertor. III, 4.La terre à son pouvoir rend un muet hommage
, Rotrou, St-Genest, III, 2.Voyant sur un tombeau ces muettes reliques
, Rotrou, Herc. mour. IV, 3.En voyant l'aveuglement et la misère de l'homme, en regardant tout l'univers muet et l'homme sans lumière…
, Pascal, Pens. XI, 8, éd. HAVET.L'arche sainte est muette et ne rend plus d'oracles
, Racine, Athal. I, 1.Jésus ! qu'est-il devenu ? je le demande à toute la nature, et toute la nature est muette
, Fénelon, t. XVIII, p. 148.Et je ne pense point Que le ciel de mon sort à ce point s'inquiète, Qu'il anime pour moi la nature muette
, Voltaire, M. de César, III, 5.Oui, dans ces noirs cachots, dans ces muets abîmes, Où Venise engloutit le coupable et ses crimes
, Ducis, Othello, V, 4.Voyez là-haut les bois dont la muette horreur Aujourd'hui même encore inspire la terreur
, Delille, Én. VIII.Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Lamartine, Médit. le Lac.Pour eux [les poëtes] rien n'est muet, rien n'est froid, rien n'est mort
, Hugo, Voix intérieures, 19. -
5Se dit des choses qui ne font pas le bruit qui leur est ordinaire.
Fontaines muettes, fontaines qui n'ont pas d'eau.
Le comte de Vaux, qui avait su mon arrivée, et qui me donna un très bon souper ; et toutes les fontaines muettes, et sans une goutte d'eau, parce qu'on les raccommodait, ce petit mécompte me fit rire
, Sévigné, 291.Armes muettes, armes incapables de faire feu.
On voit, d'un côté, quatre-vingt-mille hommes… ; de l'autre côté, cinq mille soldats, une colonne traînante, morcelée, une marche incertaine, languissante, des armes incomplètes, sales, la plupart muettes et chancelantes dans des mains affaiblies
, Ségur, Hist. de Nap. X, 8.Vin muet, moût préparé de manière à ne pas fermenter.
-
6Au théâtre, jeu muet, la partie du jeu d'un acteur, par laquelle il exprime, sans parler, les sentiments dont il doit paraître affecté, ou par laquelle il feint certaines choses.
Scène muette, action d'un ou plusieurs personnages qui, sans parler, expriment leurs sentiments par les gestes, par les regards, ou feignent certaines actions.
Par extension.
De sorte qu'il se passa alors entre nous deux une petite scène muette qui fut la plus plaisante chose du monde
, Marivaux, Pays. parv. 1re part.Personnages muets, personnages qui dans une pièce ne disent rien, et ne sont là que pour figurer ; tels sont les gardes dans une tragédie.
Fig.
Ce qui le fâchait, c'est que je ne lui donnais aucun rôle à jouer dans cette comédie ; il s'en plaignit à moi, et me demanda s'il n'y ferait qu'un personnage muet
, Lesage, Guzm. d'Alf. V, 1.Un muet langage, manière de se faire comprendre d'une manière expressive, mais sans parler. Le muet langage des yeux.
-
7 Terme de grammaire. Lettre muette, toute lettre qui ne se prononce pas. La lettre p est muette dans compter, dompter.
H muette, celle qui n'est point aspirée, comme dans le mot honneur.
E muet, l'e féminin, tel qu'il se prononce dans les mots boire, flamme, etc. ; on donne aussi le nom d'e muet à l'e sans accent qui se prononce eu dans les monosyllabes je, me, que.
S. f. Une muette, une lettre muette.
Terme de grammaire grecque, les muettes, nom donné à neuf consonnes (β, γ, δ, π, ϰ, τ, φ, χ, θ), qui ne peuvent être articulées sans voyelle ; aujourd'hui, dans la grammaire comparée, ces lettres se nomment plutôt explosives.
- 8Semaine muette, la semaine sainte, ainsi dite parce qu'on ne sonne pas les cloches.
-
9 S. m. et f. Un muet, une muette. L'institution des sourds et muets.
Les poissons… forment un peuple de muets chez qui le langage des signes est peu abondant
, Bonnet, Contempl. nat. X, 30.Par antiphrase. Une muette des halles, une harengère, une femme qui n'épargne pas les injures.
Les femmes de la halle, qui sont les muettes de Paris, mais qui ne laissent pas de babiller plus que le reste du monde
, Patin, Lettres, t. II, p. 601. -
10 Au plur. Muets, gens attachés au service des sultans, et qui, sans être privés de l'usage de la parole, ne s'expriment jamais que par signes. Le sultan lui envoya les muets, qui l'étranglèrent.
Cette foule de chefs, d'esclaves, de muets, Peuple que dans ses murs renferme ce palais
, Racine, Bajaz. II, 1.Que la main des muets s'arme pour son supplice
, Racine, ib. IV, 5.Les muets bigarrés armés du noir cordon
, Hugo, Orientales, la Douleur du pacha. - 11Le muet, espèce de serpent à sonnettes.
-
12À la muette, loc. adv. Sans faire de bruit.
Celui-ci [l'épeiche] arrive toujours à la muette, c'est-à-dire, sans faire du bruit, et jamais d'un seul vol
, Buffon, Ois. t. XIII, p. 90.
REMARQUE
Appliqué aux personnes, muet suit toujours le substantif : un homme muet, une femme muette. Appliqué aux choses, il peut le précéder : une muette horreur.
HISTORIQUE
XIIe s. Tant puet [peut] et tant set et tant vaut Mes sire Kex en totes corz [cours], Qu'il n'i est ja muez ne sorz
, Chrestien de Troyes, Chev. au Lyon, V. 630.
XIIIe s. Mais l'en ne puet muet servir, Qui pert sovent par soi trop taire
, Roman de la poire. Quant li bourgois oïrent çou, si furent tout esbahi, et li rois les regarda, si les vit tous mues
, Chr. de Rains, p. 229.
XVe s. Aveugle fault estre, muet et sourt ; Trop de perilz sont à suir [suivre] la court
, Deschamps, Douleur advenant à ceux qui suivent la cour.
XVIe s. Et n'est si grand douleur, qu'une douleur muette
, Du Bellay, J. VI, 16, recto. Ne monstre que tu sois trop ennemi du vice, Et sois souvent encor muet, aveugle et sourd
, Du Bellay, J. VI, 36, verso. Muet comme un francolin pris
, Cotgrave † Ô supplice muet [taire son amour], que ta force est terrible !
Desportes, Amours d'Hippolyte, 1.
Étymologie de « muet »
Diminutif de l'anc. franç. mu (voy. MUE 2) ; wallon, mouwai ; namur. moia ; Hainaut, muau ; ces formes sont parallèles à l'anc. français muel, muiaux, autre diminutif de mu, qui, à beaucoup près, était le plus usité.
- (Date à préciser) Avec le suffixe diminutif -et, de l’ancien français mu, dérivé du latin mutus et sorti de l’usage sauf sous sa forme féminine et rare mue.
Phonétique du mot « muet »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
muet | mµɛ |
Fréquence d'apparition du mot « muet » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « muet »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « muet »
-
La danse est une poésie muette.
Simonide de Céos -
Dieu reste muet, si seulement nous pouvions convaincre l’être humain d’en faire autant.
Woody Allen — Destins tordus -
Si tu es muet comme une taupe et myope comme une carpe, dis-toi que ça aurait pu être pire.
Anonyme -
Cinéma : muet de naissance.
Tristan Bernard — Mots croisés -
Un sourd-muet qui a le Parkinson, les autres sourds-muets pensent qu’il bégaye.
Pierre Legaré — Mots de tête -
Cinéma : était muet de naissance.
Tristan Bernard — Mots-croisés -
Celui qui cherche la paix doit être sourd, aveugle et muet.
Proverbe turc -
Il s’agit de sonoriser un film muet tiré de l’œuvre grandiose de Georges Méliès, "Le raid Paris Monte-Carlo en deux heures". La restitution de leur création collective aura lieu le jeudi 30 juillet, après leur dernier jour de préparation, à 21 h 30 au jardin public Suzanne Noël, pour une soirée de ciné-concert nommée "Méliès Mix".
ladepeche.fr — Lavelanet. Ils donnent leurs sons au film muet de Georges Méliès - ladepeche.fr -
Quand on voyage sans connaître l’anglais, on a l’impression d’être sourd-muet et idiot de naissance.
Philippe Bouvard — Maximes au minimum -
L'affection et la naïveté muette disent bien plus en disant moins.
William Shakespeare — Le songe d'une nuit d'été
Traductions du mot « muet »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | mute |
Espagnol | mudo |
Italien | muto |
Allemand | stumm |
Chinois | 静音 |
Arabe | كتم الصوت |
Portugais | mudo |
Russe | немой |
Japonais | ミュート |
Basque | mutu |
Corse | mute |
Synonymes de « muet »
Source : synonymes de muet sur lebonsynonyme.frAntonymes de « muet »
Combien de points fait le mot muet au Scrabble ?
Nombre de points du mot muet au scrabble : 6 points