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Parti

Variantes Singulier Pluriel
Masculin parti partis
Féminin partie parties

Définitions de « parti »

Trésor de la Langue Française informatisé

PARTI, subst. masc.

A. − Profit qu'une personne reçoit pour sa part.
1.
a) Vx. Salaire d'un employé; part de profit; bénéfice. (Dict. xixeet xxes.).
b) Tirer parti de (qqn, qqc.). Tirer profit de, faire tourner à son avantage. Synon. exploiter, utiliser.Savoir tirer parti de tout. Un peintre de l'école de Léopold Robert tirerait grand parti de ces scènes d'une simplicité biblique et primitive [scènes de la moisson] (Gautier,Tra los montes, 1843, p.183):
1. Pour ces hommes-là [les courtisans], il n'y a qu'une manière de tirer parti de ses amis: c'est d'abord de les avoir puissants et ensuite de les faire intriguer pour soi ou de s'accrocher à leur fortune. Delacroix,Journal, 1854, p.264.
[Avec un déterm.] Tirer le meilleur parti, tout le parti possible de. Voyez le parti que le tendre Racine a tiré de l'amitié héroïque, et si consacrée dans l'antiquité, d'Oreste et de Pylade (Stendhal,Amour, 1822, p.291).Madame la comtesse Chabert avait su tirer un si bon parti de la succession de son mari, qu'après dix-huit mois de veuvage elle possédait environ quarante mille livres de rente (Balzac,Chabert, 1832, p.84).
2. Situation qui échoit à quelqu'un.
a) Vx. Profession, état, condition. Le parti du barreau, de la robe, de l'Église, de l'épée (Ac.). La Révolution lui fit prendre le parti des armes; il servit à l'armée d'Italie et y fut fait général de brigade (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.1072).
b) Faire un mauvais parti à qqn. Faire subir un mauvais traitement; tuer. Synon. malmener, maltraiter, rudoyer.Le marabout (...) a appelé à son aide de peur que Bou-Amama vînt lui faire un mauvais parti (Jaurès,Paix menacée, 1914, p.138).
3. Personne à marier, envisagée du point de vue de sa situation sociale et financière. Un beau, bon parti; repousser un riche parti. La Genevoise vit en MlleChâtelus, qu'elle savait très riche, un parti pour son fils et prépara fort habilement le mariage (A. Daudet,Évangéliste, 1883, p.79):
2. ... (il y avait bien plusieurs «riches partis» en vue, mais enfin le nombre des fortes dots était beaucoup moindre que le nombre des aspirants)... Proust,Guermantes 2, 1921, p.401.
Un parti avantageux. Un beau mariage. Mademoiselle de Liniers (...) avait consenti enfin à accepter ce qu'on appelle un parti avantageux; elle avait épousé une personne plus âgée qu'elle, mais de naissance et dans des fonctions élevées (Sainte-Beuve,Volupté, t.2, 1834, p.229).
B. − Conduite (adoptée ou à adopter).
1.
a) Littér. Solution proposée ou choisie afin de résoudre une situation. Hésiter entre deux partis; choisir, refuser un parti; le parti le meilleur, le plus sûr, le plus avantageux. Pas de bateau! pas d'issue! −Il n'y avait qu'un parti, se faire tuer au seuil de Notre-Dame (Hugo,N.-D. Paris, 1832, p.466):
3. ... il dit que la guerre étant devenue inévitable, il fallait choisir entre deux partis: attaquer l'ennemi sans délai, ou bien se fortifier en attendant l'invasion. Mérimée,Cosaques d'autrefois, 1865, p.167.
b) BEAUX-ARTS. Conception d'ensemble d'une oeuvre d'art; solution choisie pour l'appliquer. Je vous demande un peu d'attention pour le mot idéaliser. L'antique altère la nature en diminuant la saillie des muscles, Michel-Ange en l'augmentant. Ce sont deux partis opposés (Stendhal,Hist. peint. Ital., t.2, 1817, p.223).
2. Loc. div.
a) Loc. verb.
Prendre un parti. Faire un choix. Enfin (...) je n'hésitai pas à prendre un parti héroïque, celui de venir m'installer définitivement faubourg Saint-Jacques (Léautaud,Amours, 1906, 249).
Prendre un parti, prendre le parti de + inf. Décider (de). Hésiter sur le parti à prendre:
4. Donc, j'en étais arrivé à ne plus pouvoir dormir dans mon appartement, à ne plus pouvoir même l'habiter et, en ayant encore pour une année de bail, j'avais pris le parti d'aller loger à l'hôtel... Lorrain,Sens. et souv., 1895, p.132.
Prendre parti. Choisir une opinion, se décider pour un point de vue. Synon. choisir, décider, s'engager, opter, prendre position, trancher; (fam.) se jeter à l'eau, se mouiller.Ne pas vouloir prendre parti. Tant que son père vécut, il n'osa déclarer sa volonté. Peut-être n'était-il point fâché de devoir attendre encore, avant de prendre parti (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1481):
5. Nous ne pouvons, en effet, prendre parti qu'en cédant à ce qu'il y a de plus particulier dans notre nature, et de plus accidentel dans le présent. L'esprit libre se sent inaliénable. Valéry,Regards sur monde act., 1931, p.65.
Prendre parti pour, contre qqn. Se prononcer en faveur de quelqu'un ou non, lui donner raison ou tort. Le roi: On m'assure que mon cousin Louis XIV a pris parti pour les Hollandais contre l'évêque de Munster (Dumas père, Laird de Dumbiky, 1844, iii, 3, p.69).Cela dura jusqu'au jour où je pris parti pour grand-père. Alors ce fut la brouille avec mon père et l'éloignement de maman (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p.218).
Prendre son parti. Se déterminer fermement. Je pris sur-le-champ mon parti; je quittai le vaisseau avec elle (Jouy,Hermite, t.4, 1813, p.339):
6. −Mon parti est irrévocablement pris, me dit le comte. Préparez les actes nécessaires pour transporter à Gobseck la propriété de mes biens. Balzac,Gobseck, 1830, p.420.
Prendre son parti de qqc., en prendre son parti. Accepter (ce qu'on ne peut éviter, quelque chose de pénible, de déplaisant). Synon. s'accommoder; se résigner.La déception de mon corps, j'en prenais mon parti; mais ce vide, j'avais de la peine à le supporter (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.309):
7. ... on restera jusqu'à la fin sans savoir à quoi s'en tenir; en attendant, la vie continue, tout comme si de rien n'était. Et de cela aussi on prend son parti! Comme de tout le reste... comme de tout. Gide,Faux-monn., 1925, p.1189.
Absol. Prendre son parti. Se faire une raison. Je crains (...) qu'il ne me reste plus (...) qu'à prendre mon parti en brave et honnête homme bafoué (Verlaine,Corresp., t.1, 1872, p.83).
b) Parti(-)pris, subst. masc.
Vieilli ou Littér. Décision irrévocable, idée arrêtée. Il n'y a que les hommes forts (...) pour avoir ces partis pris de confiance, cette générosité pour la faiblesse, cette constante protection, cet amour sans jalousie, cette bonhomie avec la femme (Balzac,Paysans, 1844, p.20).Paul, au lycée (...) se distingua surtout par une cancrerie volontaire, entêtée (...) devant le parti-pris de paresse, le père avait voulu sévir brutalement, à l'auvergnate (A. Daudet,Immortel, 1888, p.32).
De parti pris. Après avoir pris position, avoir réfléchi. S'il doit vous chercher querelle, que ce soit du moins de parti pris et après avoir dormi sur sa colère (Sand,M. Sylvestre, 1866, p.294).
Péj. Opinion préconçue, choix arbitraire. Synon. partialité, préjugé, prévention.Le mode de publication d'un livre par feuilletons (...). Je n'ai là-dessus aucun parti-pris ni aucun préjugé; des noms illustres ont consacré ce procédé excellent de publication (Hugo,Corresp., 1866, p.531):
8. ... la décision de ne retrouver aucun élément connu me paraît arbitraire, et de plus inhumaine. J'y vois une trace de snobisme ou plus exactement d'un préjugé bien moderne, d'un parti pris d'inouï qui n'est pas le mien. Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p.132.
Être de parti pris. Être partial, exclusif. (Dict.xixes.).
Sans parti pris. Honnêtement, de façon impartiale. J'ai laissé mon civisme en friche; ma justice se forme donc sans parti pris (Cocteau,Poés. crit.II, 1960, p.47).
3. [Surtout dans des loc. verb.] Opinion défendue par quelqu'un, par plusieurs personnes; cause d'une personne ou d'un groupe:
9. ... il est vain de louer comme un saint, de réprouver comme un pécheur, un philosophe, selon qu'il embrasse le parti des hommes, ou qu'il le déserte. Nizan,Chiens garde, 1932, p.128.
Être, se ranger, se mettre du parti de qqn. Défendre la même opinion que quelqu'un. Je suis toujours du parti des amoureux persécutés contre les tuteurs et les pères (Theuriet,Mariage Gérard, 1875, p.136).La soeur et le frère étaient du parti de Segrais et de Benserade. Ils regardaient Boileau comme un ennemi (A. France,Génie lat., 1909, p.153).
Prendre le parti de qqn. Défendre (la cause de), protéger. Synon. prendre fait* et cause* pour:
10. Mon grand-père saisissait au bond l'occasion de montrer sa faiblesse: il prenait mon parti contre sa femme qui se levait, outragée, pour aller s'enfermer dans sa chambre. Sartre,Mots, 1964, p.25.
C. − Groupe plus ou moins organisé de personnes.
1.
a) Vx. Détachement de soldats armés. Je suis un fourrageur. J'ai perdu mon parti dans l'orage et je me suis égaré (Giono,Bonh. fou, 1957, p.248).
Parti bleu. V. bleu I B 4.
b) Ensemble de personnes ayant des opinions, des positions communes ou une même ligne d'action. Synon. camp, clan, clique, coterie.Richemont voulut reprendre de force sa place auprès du roi (...). La belle-mère du roi, Yolande d'Aragon (...) entra dans le parti des mécontents (A. France,J. d'Arc, t.1, 1908, p.170).
Du même parti. Synon. fam. du même bord*.Nous sommes du même parti des opprimés, ce n'est pas à vous que j'en ai (Frapié,Maternelle, 1904, p.99).
Homme de parti. Homme qu'un attachement déplacé aux idées de son parti rend intolérant. Si les journalistes de ce temps-ci (...) étaient autre chose que des hommes de parti (...) ils ne demanderaient pas des immunités dans la servitude, mais plutôt des responsabilités dans la liberté (Veuillot,Odeurs de Paris, 1866, p.30).
Esprit de parti. Intolérance de ceux qui sont trop attachés aux idées de leur parti et qui jugent avec partialité. Synon. esprit de système*, partialité.Dès le premier coup de canon tiré (...) l'esprit national n'est plus qu'un esprit de parti (Bernanos,Enf. humil., 1948, p.40).
2.
a) Vx. [Au xixes.] ,,Union de plusieurs personnes contre d'autres qui ont un intérêt, une opinion contraire`` (Ac. 1835):
11. Élisabeth Cazotte, fiancée depuis longtemps par son père au chevalier de Plas (...) épousa, huit ans après [la mort de Cazotte], ce jeune homme, qui avait suivi le parti de l'émigration. Nerval,Illuminés, 1852, p.371.
b) En partic. Parti (politique). Organisation dont les membres, animés de convictions politiques communes, les font connaître à l'opinion publique et mènent une action en vue de les faire triompher. Synon. formation, mouvement, rassemblement, union.Nous avons vu comment on assassine moralement un adversaire sous le règne des partis (Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1961, p.367).
SYNT. Parti militaire, monarchiste, républicain, démocrate, ouvrier, fasciste, conservateur, travailliste, radical, modéré, socialiste, communiste; partis de droite, de gauche, de la majorité, de l'opposition; gouvernement, république des partis; régime des partis; alliance de partis (synon. cartel, front); adhérer à un parti; adhérent, membre, chef, dirigeant, militant, responsable, (premier, second) secrétaire d'un parti; cellules, sections, fédérations d'un parti; programme, scission d'un parti; système du parti unique.
Absol. Le parti. [Souvent avec une majuscule] Le parti dont il est question, auquel on adhère; en partic. le parti communiste. Candidats, réunions du parti; être inscrit au parti; prendre sa carte du parti. Mais le plus grave, c'est que Léopold a été dénoncé par un communiste, autant dire par le parti et qu'il n'a pas été arrêté (Aymé,Uranus, 1948, p.80).V. communiste ex. 6.
REM. 1.
Parti-niais, subst. masc. comp.,vx. Nous sommes Ronquerolles, Montriveau, les Grandlieu (...), tous alliés contre le parti-prêtre, comme dit ingénieusement le parti-niais représenté par le Constitutionnel (Balzac,Contrat mariage, 1835, p.350).
2.
Parti-prêtre, subst. masc. comp.,vx. Parti des prêtres au XIXes. Le parti libéral se réjouissait de voir échouer dans une scène publique (...) le parti-Prêtre, expression inventée par Montlosier, royaliste passé aux constitutionnels et entraîné par eux au-delà de ses intentions (Balzac,Curé vill., 1839, p.72).
Prononc. et Orth.: [paʀti]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.I. 1. Ca 1200 numism. «monnaie de compte valant une demi-maille» (Jean Bodel, Jeu de St Nicolas, éd. A. Henry, 281 et 294, v. note, p.189 et N. Dupire ds Romania t.68, 1944-45, p.204); 1320, 1350 Flandre (doc. ds Du Cange, s.v. partitus); 2. 1680 hérald. (Rich.). II. Part revenant à quelqu'un 1. fin xiiies. «partie, portion» (Mathieu Le Vilain, Météores d'Aristote, éd. R. Edgren, I, 1, p.5, 12: Et a chascunne planete parti de son ciel); 2. 4equart xives. «situation, état, conjoncture» soi metre en dur parti; soi veoir en un parti (Froissart, Chron., II, § 319, éd. S. Luce, t.11, p.17; III, § 7, t.12, p.30); id. estre en dur parti d'armes «en situation militaire difficile» (Id., op. cit., I, § 233, t.3, p.183); spéc. a) 1639 faire un fort mauvais parti à (quelqu'un) (Tristan L'Hermite, Panthée, III, 3 ds Littré); b) 1646 prendre parti «s'engager dans une situation, un état» (N. Perrot d'Ablancourt, Les Guerres d'Alexandre par Arrian, 1. 1 ds Rich. 1680); 1679 «profession, état» (Fléchier, Hist. Théodose, II, 39 ds Littré); 3. a) fin xves. «traitement, condition avantageuse offerts à quelqu'un» offrir de beaulx et grandz partiz (Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t.2, p.264); spéc. 1580 en parlant d'un mariage (Montaigne, Essais, I, XXXIII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.219); b) 1538 «personne à marier considérée par rapport à sa naissance, sa fortune» (Est. d'apr. FEW t.7, p.680a); 1606 (Nicot); c) 1734 tirer parti de (Montesquieu, Causes de la grandeur des Romains, XV ds OEuvres, éd. R. Caillois, t.2, p.151); 4. 1616-20 «part de profit attribuée pour la levée de certains impôts; ferme d'un impôt» (D'Aubigné, Hist. universelle, IX, 1 ds Hug.: Ces marchands s'advisèrent de le mettre dans le parti du sel); 1623 (Ch. Sorel, Francion, VII, éd. E. Roy, t.3, p.57: Son père... un des plus grands Usuriers de la France... ne s'addonnoit qu'a... prendre quelques partis); 5. av. 1658 math. règle des partis [ainsi dite parce qu'on partageait les chances] (Pascal, Le Triangle arithmétique ds OEuvres, éd. J. Chevalier, p.115). III. Détermination, solution choisie pour résoudre une situation 1. 4equart .iventrer en un parti; prendre un parti (Froissart, op. cit., I, § 232, t.3, p.89; III, § 7, t.12, p.30); 2. fin xves. prendre parti «adopter résolument une décision» (Commynes, op. cit., t.3, p.215); ca 1590 prendre parti de + inf. (Pascal, Pensées, 333 ds OEuvres, éd. citée, p.1171); 1664 prendre son parti «se résigner» (Molière, Princesse d'Elide, V, 3); 1667 prendre le bon parti (Boileau, Satires, VIII ds OEuvres, éd. F. Escal, p.45); 1798 c'est un parti pris (Ac.). IV. Groupe à part. 1. Groupe de personnes unies contre d'autres en raison de leurs opinions communes 1415 (Procès de Jean Fusoris, éd. L. Mirot ds Mém. Société hist. Paris t.27, 1900, p.175: dit... que... au Roy, a nul Angloys, ne à aultres de leur parti ou aliance il n'a point rescript); 1465, 21 oct. tenir le parti de (quelqu'un) (Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen et E. Charavay, t.3, p.2) ; 1606 suyvre le parti d'aucun (Nicot); 1636 prendre le parti de (quelqu'un) (Corneille, Cid, II, 7); 1640 se mettre du parti de (quelqu'un) (Id., Cinna, III, 4); 1688 esprit de parti (La Bruyère, Caractères, De l'homme, § 63 ds OEuvres, éd. J. Benda, p.311); 1798 homme de parti (Ac.); 2. 1606 «ensemble de personnes ayant des aspirations communes» estre du parti des gens de bien (Nicot); 3. 1619 «groupe organisé de citoyens ayant les mêmes convictions politiques» (F. Bacon, Les Essais politiques et moraux, trad. de I. Baudoin, p.149 ds Mack. t.1, p.69); 4. «groupe de soldats détachés pour accomplir une mission» [cf. Pomey 1671]; de là 1655 faire parti «faire un coup de main» (Molière, Étourdi, III, 6). Part. passé masc. subst. de partir1*; a servi à traduire le lat. pars, plur. partes «parti politique». Le sens I 2 parce que le blason ainsi nommé portait des armes parties. Pour la formation de sens III, spéc. III 2, v. L. Foulet ds Romania t.69, 1946-47, pp.145-73. Fréq. abs. littér.: 11546. Fréq. rel. littér.: XIXes.: a) 18234, b) 13574; xxes.: a) 12764, b) 14349. Bbg. Archit. 1972, p.22. _Bäcker 1975, p.245. _Dub. Pol. 1962, pp.366-367. _Greive (A.). Frz. part, partie, parti. Bonn, 1961, pp.146-173. _Quem. DDL t.11 (Comp.); 19. _Rabotin (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Paris, 1975, p.58, 59, 63, 64. _Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp.280-282.

PARTI, -IE, part. passé et adj.

I. − Part. passé de partir1 et 2.
II. − Adjectif
A. − [Corresp. à partir1]
1. HÉRALDIQUE
a) [En parlant de l'écu] Divisé perpendiculairement en deux parties égales. Il porte parti d'or et de gueules (Ac.).
b) [En parlant d'un aigle à deux têtes] Il porte de sable à l'aigle d'or au chef parti (Ac.1835-1935).
Rem. V. aussi mi-parti et charte-partie.
2. Jeu* parti.
B. − [Corresp. à partir2] Fam. Excité par le vin, pris de boisson. Synon. enivré, gris, saoûl.Être un peu parti. Ce jour là, un peu gai, peut-être un peu parti, l'idée me prit de découcher (Vallès, Réfract., 1865, p.60).Après les glaces et le dessert, vinrent le café puis le cognac (...). La comtesse Jenny, complètement partie, dormaillait d'un air béat (L. Daudet, Phryné, 1937, p.11).
Prononc.: [paʀti]. Étymol. et Hist. V. partir1 et 2. Fréq. abs. littér.: 6636. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12149, b) 8279; xxes.: a) 7732, b) 8772.

Article lié : « Faire partie » ou « faire parti » ?

Wiktionnaire

Nom commun - français

parti \paʁ.ti\ masculin

  1. Union de plusieurs personnes contre d’autres qui ont un intérêt ou une opinion contraire.
    • […] on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l’étaient à cette heure le parti protestant et le parti catholique […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
    • L'Islande a son parti de Home Rulers qui veulent affranchir leur pays de la tutelle du Danemark et rétablir l'ancienne république islandaise. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 3)
    • Cette fin de l’année 1871 ne fut signalée que par la propagande des partis ; un grand nombre des brochures bonapartistes et légitimistes se distribuèrent en province. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Il existe en Hollande depuis quelques années un parti rationaliste, qui grandit de jour en jour. Ce parti ne proclame aucun système, puisqu’il les résume tous […] — (Rudolf Charles, préface du Testament de Jean Meslier, tome 1, édition R. C. Meijer, 1864)
    • Les clans berbères sont divisés en çofs ou partis hostiles qui se disputent la prépondérance, souvent par une guerre au couteau; […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 41)
    • Le parti adverse est un parti de concussionnaires, d’ennemis du peuple, traîtres à la patrie, vendus à l’ennemi, à quelque parti que tu appartiennes […] — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
  2. (Politique) (Par ellipse) Parti politique.
    • La direction nationale du Parti communiste, dans sa presse clandestine, dans ses tracts, attaquait toujours plutôt Vichy que l’occupant. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Éditions sociales, Paris, 1977, page 69)
    • S’il n’y a qu’une circonscription nationale, comprenant tous les sièges, et que ces sièges sont tous attribués au parti qui a obtenu le plus de votes, le système sera tout à fait disproportionnel. — (Vincent Lemieux, Systèmes partisans & partis politiques, 1985, page 233)
    • La clé de l’énigme ? C’est qu’on ne saurait fonder un parti sur une seule idée, si grande soit-elle. Toute idée seule est une idée fixe, et toute idée fixe est une idée folle. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, p. 3)
    • Bagambiki, je l’apprendrai plus tard, est un personnage influent venant du MRND, le parti du président assassiné, dont il est l’un des durs. — (Jacques Morel, La France au cœur du génocide des Tutsi, 2010, page 937)
  3. Note : L’utilisation du terme avec une majuscule initiale désigne généralement le parti unique sous les régimes autoritaires.
    • J’avais commencé à travailler pour le Parti dès 41. (Je n’ai pas adhéré au Parti : on peut avoir la foi et ne pas se sentir la vocation d’un apostolat, on peut aimer une femme, et craindre le quotidien du mariage. Jean n’a pas insisté.) — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 302)
    • Staline devenait ainsi le directeur du personnel du Parti. C’est lui qui affectait les agents du Parti là où il estimait qu’ils seraient utiles, et il n’en rendait compte qu’au Politburo et au Comité central. Sous ce régime de centralisme démocratique, les agents du Parti allaient où on leur disait d’aller. — (Martin Malia, La tragédie soviétique, Points, 1999, ISBN 978-2020362832)
    • Winston officie au ministère de la Vérité, ou Miniver en novlangue. Son travail consiste à remanier les archives historiques afin de faire correspondre le passé à la version officielle du Parti.
  4. Résolution ; détermination.
    • Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. — (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
    • Il fallut tout l’artifice de Malvoisin pour maintenir Bois-Guilbert dans le parti qu’il venait de prendre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Mme Lureau voyant que l’aubergiste, pour la première fois de sa vie conjugale, ne manifestait aucun signe de repentir ou d’émotion, prit le parti de s’évanouir, tout en surveillant du coin de l’œil les allées et venues de Lureau. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Vous ne pouvez rester dans cette situation embarrassante, il faut prendre un parti.
    • Prendre son parti : Prendre une dernière et ferme résolution.
    • Il est inutile de lui parler davantage de cette affaire, il a pris son parti ; c’est un parti pris.
    • (Proverbial) À parti pris point de conseil.
    • Parti pris : Décision prise d’avance, opinion préconçue.
    • C’est un homme plein de partis pris.
  5. (Beaux-arts) Intention déterminée qui s’affirme nettement dans l’exécution.
    • Un parti pris d’archaïsme.
  6. Avantage, utilité, profit.
    • Il a tiré un bon parti de cette affaire.
    • C’est le parti qu’il faut prendre.
    • Il sait bien prendre son parti dans l’occasion.
    • Il a tiré un parti avantageux, un grand parti, un parti médiocre de cette entreprise.
    • C’est un homme qui sait tirer parti, tirer un grand parti de ses relations.
    • Il tire parti de tout.
    • Tirer parti d’un renseignement.
  7. Traitement, conditions qu’on fait à quelqu’un.
    • Faire un mauvais parti à quelqu’un : Lui faire essuyer quelque mauvais traitement, ou même attenter à sa vie.
    • Si vous ne vous tenez sur vos gardes, ces misérables vous feront un mauvais parti.
    • Furieux, l’homme marcha vers moi, balançant ses gros poings, et instinctivement je reculai. Pensant qu’il allait me faire un mauvais parti, Kay s’interposa, menaçant l’homme de son parapluie. Les choses en restèrent là, mais je fus atrocement humilié. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 177.)
  8. Personne à marier, considérée par rapport à sa fortune ou à sa naissance.
    • Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
    • Cette jeune fille est un bon parti, un riche parti.
    • On lui propose un beau parti.
  9. (Vieilli) Partage, distribution de chances dans un jeu.
    • On appelait Règle des partis ce qu’on appelle maintenant Calcul des probabilités.
  10. Troupe de gens de guerre, soit de cavalerie, soit d’infanterie, que l’on détache pour battre la campagne, reconnaître l’ennemi, faire des prisonniers, etc.
    • Mon inexpérience m’égara dans les bois, et je fus pris par un parti de Muscogulges et de Siminoles, comme Lopez me l’avait prédit. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • C’est un parti de pillards composé d’une douzaine d’hommes […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Cela ne constitue pas un armement bien formidable, mais au moins nous sommes à l'abri de la nécessité de nous rendre à la première sommation, si nous venions à être attaqués par un parti de flibustiers. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 46)

Adjectif 2 - français

parti \paʁ.ti\

  1. (Héraldique) Partition de l’écu suivant une ligne verticale passant par le milieu et délimitant 2 champs.
    • Il porte parti d’or et de gueules.
    • Parti d’or à la clef de gueules et mi-parti de gueules à deux saumons adossés d’argent, qui est d’Aboncourt-Sur-Seille → voir illustration « écu parti d’or et de gueules »
  2. (Rare) Se dit d’un meuble qui est divisé en 2 suivant la ligne de parti (voir sens précédent). Ce qualificatif ne s’applique pas aux meubles brochant sur les partitions dont les couleurs sont de l’un en l’autre.
    • D’or, au lion parti de gueules et de sable, armé et couronné du second, qui est de De Cadrieu
    • D’hermine au lion passant parti de gueules et d’or, surmonté en chef de trois épis de blé tigés et feuillés du dernier émail, rangés en fasce, qui est de Drewe du Castle Drogo (Angleterre) → voir illustration « lion parti de gueules et d’or »

Adjectif 1 - français

parti \paʁ.ti\

  1. (Familier) En état d’ivresse.
    • Mais ce jour-là, un peu gai, peut-être un peu parti, l’idée me prit de découcher. — (Jules Vallès, Les Réfractaires, G. Charpentier, 1881)
    • Comme ils reviennent se balancer de mon côté, j’avale vivement mon whisky et fais semblant de me sentir un peu parti. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 18)
    • Et puis un ivrogne, même complètement parti, aurait mieux choisi son point de chute. — (Louis Chevalier, Les Relais de mer, Librairie Arthème Fayard, 1983)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PARTI. n. m.
Union de plusieurs personnes contre d'autres qui ont un intérêt, une opinion contraire. Le parti de la Ligue. Le parti des Gibelins. Le parti des honnêtes gens. Se mettre dans un parti, d'un parti. Entrer dans un parti. Se ranger du parti de quelqu'un. Se déclarer d'un parti. Se détacher d'un parti. Quitter, abandonner un parti. Relever un parti. Soutenir un parti. Être choisi comme chef de parti. Il n'est d'aucun parti. Il est neutre entre les partis. Ils sont de partis opposés, de partis contraires. Le choc des partis. Chacun des deux partis. Homme de parti, Celui qui se montre crédule ou passionné en tout ce qui intéresse son parti. Il faut se défier de tout homme de parti. Les hommes, les gens de parti sont souvent injustes de bonne foi. Esprit de parti, Disposition morale d'un homme tellement attaché à son parti qu'il est aveugle ou même injuste en tout ce qui regarde ce parti et le parti contraire. L'esprit de parti altère tous ses jugements et tous ses récits. Fig., Prendre le parti de quelqu'un, Se déclarer pour lui, le défendre, le protéger. J'ai pris son parti. Il a pris mon parti envers et contre tous. On dit dans le même sens Prendre parti pour quelqu'un; et dans le sens opposé Prendre parti contre quelqu'un, Se tourner contre lui, l'attaquer. Fig., Être, se ranger du parti de quelqu'un, de quelque chose, Favoriser, préférer quelqu'un, quelque chose. Il est toujours du parti des malheureux, des opprimés. Il faut être toujours du parti de la vérité. Je suis du parti, je me range du parti de la modération, de l'indulgence. Fig., Avoir un parti, Avoir pour soi, avoir dans ses intérêts un certain nombre de personnes par qui l'on est soutenu, défendu, prôné. Il a un parti, un grand parti à la cour, dans l'armée. Ce poète, ce peintre, ce musicien a un parti, un parti nombreux dans le public.

PARTI se dit aussi d'une Troupe de gens de guerre, soit de cavalerie, soit d'infanterie, que l'on détache pour battre la campagne, reconnaître l'ennemi, faire des prisonniers, etc. Un parti d'ennemis. Un gros parti. Il est vieux.

PARTI signifie encore Résolution, détermination. Prendre un parti modéré, un parti violent. C'est le parti qu'il faut prendre. Il sait bien prendre son parti dans l'occasion. C'est un homme qui ne sait jamais prendre de parti. Vous ne pouvez rester dans cette situation embarrassante, il faut prendre un parti. C'est le parti le plus sûr, le plus sage, le plus honnête. De plusieurs partis il a choisi le pire. Il répugne aux partis extrêmes. Absolument, Prendre son parti, Prendre une dernière et ferme résolution. Il est inutile de lui parler davantage de cette affaire, il a pris son parti. On dit à peu près dans le même sens C'est un parti pris; et proverbialement À parti pris point de conseil. Prendre son parti signifie aussi Se résigner à ce qui doit arriver. Dès qu'on lui eut démontré qu'il ne pouvait obtenir ce qu'il désirait, il prit son parti, il en prit son parti. Parti pris, Décision prise d'avance, opinion préconçue. C'est un homme plein de partis pris. Il désigne aussi, en termes de Beaux-Arts, une Intention déterminée qui s'affirme nettement dans l'exécution. Un parti pris d'archaïsme.

PARTI signifie aussi Avantage, utilité, profit. Il a tiré un bon parti de cette affaire. Il a tiré un parti avantageux, un grand parti, un parti médiocre de cette entreprise. C'est un homme qui sait tirer parti, tirer un grand parti de ses relations. Il tire parti de tout. Tirer parti d'un renseignement.

PARTI signifie encore Traitement, conditions qu'on fait à quelqu'un. Faire un mauvais parti à quelqu'un, Lui faire essuyer quelque mauvais traitement, ou même Attenter à sa vie. Si vous ne vous tenez sur vos gardes, ces misérables vous feront un mauvais parti.

PARTI se dit aussi d'une Personne à marier, considérée par rapport à sa fortune ou à sa naissance. Cette jeune fille est un bon parti, un riche parti. On lui propose un beau parti.

PARTI signifiait encore anciennement Partage, distribution de chances dans un jeu. On appelait Règle des partis ce qu'on appelle maintenant Calcul des probabilités.

Littré (1872-1877)

PARTI (par-ti, tie) part. passé de partir 1
  • 1Cela est tout parti, c'est-à-dire la répartition, la balance des gains et des risques est toute faite (locution vieillie). Il y a ici [dans le pari entre l'affirmation et la négation de la religion] une infinité de vie infiniment heureuse à gagner, un hasard de gain contre un nombre fini de hasards de perte, et ce que vous jouez est fini ; cela est tout parti… il n'y a point à balancer, Pascal, Pens. X, 1.

    Mi-parti, voy. MI-PARTI.

  • 2 Terme de botanique. Profondément divisé par des incisions aiguës.
  • 3 Terme de blason, en parlant de l'écu, divisé perpendiculairement en parties égales. Il porte parti d'or et de gueules.

    On le dit aussi en parlant d'un aigle à deux têtes. Il porte de sable à l'aigle d'or au chef parti.

    Écu parti et coupé de six pièces, celui qui a trois pièces en chef et trois en pointe.

    Parti de l'un et de l'autre, se dit d'un écu qui a un seul meuble, lequel, à moitié de l'écu, change réciproquement d'émail avec le champ.

    S. m. Division de l'écu en deux parties égales depuis le haut jusqu'en bas. Il y a quatre divisions de l'écu, le parti, le coupé, le tranchant et le taillé.

  • 4Charte-partie, voy. CHARTE.
  • 5 Terme du moyen âge. Jeux partis, demandes joyeuses et roulant sur l'amour, que posaient les poëtes ou trouvères et sur lesquelles on s'exerçait dans les bonnes compagnies.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « parti »

(Adjectif 1) Participe passé adjectivé de partir au sens de « prendre un départ ».
(Adjectif 2) (Nom) Participe passé adjectivé et substantivé de partir au sens étymologique de « répartir, partager », → voir partie. Comparez avec le portugais partido,, l’occitan partit, l’espagnol partido, l’italien partito.
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Phonétique du mot « parti »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
parti parti

Fréquence d'apparition du mot « parti » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « parti »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « parti »

  • En politique vaut mieux participer qu'être parti pisser.
    Gustave Parking
  • […] Les vices d'un archevêque peuvent être, dans une infinité de rencontres, les vertus d'un chef de parti.
    Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz — Mémoires
  • Quand on croit prendre parti, on est toujours, déjà, de parti pris.
    Claude Aveline — Les Réflexions de Monsieur F.A.T.
  • Celui qui assiste en spectateur voit clair, celui qui prend parti se laisse égarer.
    Proverbe chinois
  • Le silence est le parti le plus sûr de celui qui se défie de soi-même.
    François de La Rochefoucauld — Maximes
  • Un parti pris vaut mieux qu'une équivoque.
    Louis Casamayor — Contact ou une des 36 manières de voir les choses
  • Certains hommes changent de parti en fonction de leurs opinions, d’autres changent d’opinion en fonction de leur parti.
    Winston Churchill — Les Sautes d’humour de Churchill, 2014
  • Il est quelquefois plus facile de former un parti que de venir par degrés à la tête d'un parti déjà formé.
    Vauvenargues — Maximes
  • L'esprit de parti abaisse les plus grands hommes jusques aux petitesses du peuple.
    Jean de La Bruyère — Les Caractères, De l'homme
  • Le renom d'habileté vient souvent de maladresses dont on a su tirer parti.
    Henri de Régnier — Donc...
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Traductions du mot « parti »

Langue Traduction
Anglais left
Espagnol izquierda
Italien sinistra
Allemand links
Chinois 剩下
Arabe اليسار
Portugais esquerda
Russe осталось
Japonais
Basque ezker
Corse manca
Source : Google Translate API

Synonymes de « parti »

Source : synonymes de parti sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « parti »

Combien de points fait le mot parti au Scrabble ?

Nombre de points du mot parti au scrabble : 7 points

Parti

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