Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « parti »
Parti
Sommaire
- Définitions de « parti »
- Étymologie de « parti »
- Phonétique de « parti »
- Fréquence d'apparition du mot « parti » dans le journal Le Monde
- Citations contenant le mot « parti »
- Images d'illustration du mot « parti »
- Traductions du mot « parti »
- Synonymes de « parti »
- Antonymes de « parti »
- Combien de points fait le mot parti au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | parti | partis |
Féminin | partie | parties |
Définitions de « parti »
Trésor de la Langue Française informatisé
PARTI, subst. masc.
PARTI, -IE, part. passé et adj.
Wiktionnaire
Nom commun - français
parti \paʁ.ti\ masculin
-
Union de plusieurs personnes contre d’autres qui ont un intérêt ou une opinion contraire.
- […] on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l’étaient à cette heure le parti protestant et le parti catholique […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- L'Islande a son parti de Home Rulers qui veulent affranchir leur pays de la tutelle du Danemark et rétablir l'ancienne république islandaise. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 3)
- Cette fin de l’année 1871 ne fut signalée que par la propagande des partis ; un grand nombre des brochures bonapartistes et légitimistes se distribuèrent en province. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Il existe en Hollande depuis quelques années un parti rationaliste, qui grandit de jour en jour. Ce parti ne proclame aucun système, puisqu’il les résume tous […] — (Rudolf Charles, préface du Testament de Jean Meslier, tome 1, édition R. C. Meijer, 1864)
- Les clans berbères sont divisés en çofs ou partis hostiles qui se disputent la prépondérance, souvent par une guerre au couteau; […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 41)
- Le parti adverse est un parti de concussionnaires, d’ennemis du peuple, traîtres à la patrie, vendus à l’ennemi, à quelque parti que tu appartiennes […] — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
-
(Politique) (Par ellipse) Parti politique.
- La direction nationale du Parti communiste, dans sa presse clandestine, dans ses tracts, attaquait toujours plutôt Vichy que l’occupant. — (Robert Bailly, Les feuilles tombèrent en avril, Éditions sociales, Paris, 1977, page 69)
- S’il n’y a qu’une circonscription nationale, comprenant tous les sièges, et que ces sièges sont tous attribués au parti qui a obtenu le plus de votes, le système sera tout à fait disproportionnel. — (Vincent Lemieux, Systèmes partisans & partis politiques, 1985, page 233)
- La clé de l’énigme ? C’est qu’on ne saurait fonder un parti sur une seule idée, si grande soit-elle. Toute idée seule est une idée fixe, et toute idée fixe est une idée folle. — (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, p. 3)
- Bagambiki, je l’apprendrai plus tard, est un personnage influent venant du MRND, le parti du président assassiné, dont il est l’un des durs. — (Jacques Morel, La France au cœur du génocide des Tutsi, 2010, page 937)
-
Note : L’utilisation du terme avec une majuscule initiale désigne généralement le parti unique sous les régimes autoritaires.
- J’avais commencé à travailler pour le Parti dès 41. (Je n’ai pas adhéré au Parti : on peut avoir la foi et ne pas se sentir la vocation d’un apostolat, on peut aimer une femme, et craindre le quotidien du mariage. Jean n’a pas insisté.) — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 302)
- Staline devenait ainsi le directeur du personnel du Parti. C’est lui qui affectait les agents du Parti là où il estimait qu’ils seraient utiles, et il n’en rendait compte qu’au Politburo et au Comité central. Sous ce régime de centralisme démocratique, les agents du Parti allaient où on leur disait d’aller. — (Martin Malia, La tragédie soviétique, Points, 1999, ISBN 978-2020362832)
-
Winston officie au ministère de la Vérité, ou Miniver en novlangue. Son travail consiste à remanier les archives historiques afin de faire correspondre le passé à la version officielle du Parti. — (1984 (roman) sur l’encyclopédie Wikipédia
)
-
Résolution ; détermination.
- Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris. — (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)
- Il fallut tout l’artifice de Malvoisin pour maintenir Bois-Guilbert dans le parti qu’il venait de prendre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mme Lureau voyant que l’aubergiste, pour la première fois de sa vie conjugale, ne manifestait aucun signe de repentir ou d’émotion, prit le parti de s’évanouir, tout en surveillant du coin de l’œil les allées et venues de Lureau. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Vous ne pouvez rester dans cette situation embarrassante, il faut prendre un parti.
- Prendre son parti : Prendre une dernière et ferme résolution.
- Il est inutile de lui parler davantage de cette affaire, il a pris son parti ; c’est un parti pris.
- (Proverbial) À parti pris point de conseil.
- Parti pris : Décision prise d’avance, opinion préconçue.
- C’est un homme plein de partis pris.
-
(Beaux-arts) Intention déterminée qui s’affirme nettement dans l’exécution.
- Un parti pris d’archaïsme.
-
Avantage, utilité, profit.
- Il a tiré un bon parti de cette affaire.
- C’est le parti qu’il faut prendre.
- Il sait bien prendre son parti dans l’occasion.
- Il a tiré un parti avantageux, un grand parti, un parti médiocre de cette entreprise.
- C’est un homme qui sait tirer parti, tirer un grand parti de ses relations.
- Il tire parti de tout.
- Tirer parti d’un renseignement.
-
Traitement, conditions qu’on fait à quelqu’un.
- Faire un mauvais parti à quelqu’un : Lui faire essuyer quelque mauvais traitement, ou même attenter à sa vie.
- Si vous ne vous tenez sur vos gardes, ces misérables vous feront un mauvais parti.
- Furieux, l’homme marcha vers moi, balançant ses gros poings, et instinctivement je reculai. Pensant qu’il allait me faire un mauvais parti, Kay s’interposa, menaçant l’homme de son parapluie. Les choses en restèrent là, mais je fus atrocement humilié. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 177.)
- Personne à marier, considérée par rapport à sa fortune ou à sa naissance.
- Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
- Cette jeune fille est un bon parti, un riche parti.
- On lui propose un beau parti.
-
(Vieilli) Partage, distribution de chances dans un jeu.
- On appelait Règle des partis ce qu’on appelle maintenant Calcul des probabilités.
-
Troupe de gens de guerre, soit de cavalerie, soit d’infanterie, que l’on détache pour battre la campagne, reconnaître l’ennemi, faire des prisonniers, etc.
- Mon inexpérience m’égara dans les bois, et je fus pris par un parti de Muscogulges et de Siminoles, comme Lopez me l’avait prédit. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- C’est un parti de pillards composé d’une douzaine d’hommes […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Cela ne constitue pas un armement bien formidable, mais au moins nous sommes à l'abri de la nécessité de nous rendre à la première sommation, si nous venions à être attaqués par un parti de flibustiers. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 46)
Adjectif 2 - français
parti \paʁ.ti\
-
(Héraldique) Partition de l’écu suivant une ligne verticale passant par le milieu et délimitant 2 champs.
- Il porte parti d’or et de gueules.
- Parti d’or à la clef de gueules et mi-parti de gueules à deux saumons adossés d’argent, qui est d’Aboncourt-Sur-Seille → voir illustration « écu parti d’or et de gueules »
-
(Rare) Se dit d’un meuble qui est divisé en 2 suivant la ligne de parti (voir sens précédent). Ce qualificatif ne s’applique pas aux meubles brochant sur les partitions dont les couleurs sont de l’un en l’autre.
- D’or, au lion parti de gueules et de sable, armé et couronné du second, qui est de De Cadrieu
- D’hermine au lion passant parti de gueules et d’or, surmonté en chef de trois épis de blé tigés et feuillés du dernier émail, rangés en fasce, qui est de Drewe du Castle Drogo (Angleterre) → voir illustration « lion parti de gueules et d’or »
Adjectif 1 - français
parti \paʁ.ti\
-
(Familier) En état d’ivresse.
- Mais ce jour-là, un peu gai, peut-être un peu parti, l’idée me prit de découcher. — (Jules Vallès, Les Réfractaires, G. Charpentier, 1881)
- Comme ils reviennent se balancer de mon côté, j’avale vivement mon whisky et fais semblant de me sentir un peu parti. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 18)
- Et puis un ivrogne, même complètement parti, aurait mieux choisi son point de chute. — (Louis Chevalier, Les Relais de mer, Librairie Arthème Fayard, 1983)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Union de plusieurs personnes contre d'autres qui ont un intérêt, une opinion contraire. Le parti de la Ligue. Le parti des Gibelins. Le parti des honnêtes gens. Se mettre dans un parti, d'un parti. Entrer dans un parti. Se ranger du parti de quelqu'un. Se déclarer d'un parti. Se détacher d'un parti. Quitter, abandonner un parti. Relever un parti. Soutenir un parti. Être choisi comme chef de parti. Il n'est d'aucun parti. Il est neutre entre les partis. Ils sont de partis opposés, de partis contraires. Le choc des partis. Chacun des deux partis. Homme de parti, Celui qui se montre crédule ou passionné en tout ce qui intéresse son parti. Il faut se défier de tout homme de parti. Les hommes, les gens de parti sont souvent injustes de bonne foi. Esprit de parti, Disposition morale d'un homme tellement attaché à son parti qu'il est aveugle ou même injuste en tout ce qui regarde ce parti et le parti contraire. L'esprit de parti altère tous ses jugements et tous ses récits. Fig., Prendre le parti de quelqu'un, Se déclarer pour lui, le défendre, le protéger. J'ai pris son parti. Il a pris mon parti envers et contre tous. On dit dans le même sens Prendre parti pour quelqu'un; et dans le sens opposé Prendre parti contre quelqu'un, Se tourner contre lui, l'attaquer. Fig., Être, se ranger du parti de quelqu'un, de quelque chose, Favoriser, préférer quelqu'un, quelque chose. Il est toujours du parti des malheureux, des opprimés. Il faut être toujours du parti de la vérité. Je suis du parti, je me range du parti de la modération, de l'indulgence. Fig., Avoir un parti, Avoir pour soi, avoir dans ses intérêts un certain nombre de personnes par qui l'on est soutenu, défendu, prôné. Il a un parti, un grand parti à la cour, dans l'armée. Ce poète, ce peintre, ce musicien a un parti, un parti nombreux dans le public.
PARTI se dit aussi d'une Troupe de gens de guerre, soit de cavalerie, soit d'infanterie, que l'on détache pour battre la campagne, reconnaître l'ennemi, faire des prisonniers, etc. Un parti d'ennemis. Un gros parti. Il est vieux.
PARTI signifie encore Résolution, détermination. Prendre un parti modéré, un parti violent. C'est le parti qu'il faut prendre. Il sait bien prendre son parti dans l'occasion. C'est un homme qui ne sait jamais prendre de parti. Vous ne pouvez rester dans cette situation embarrassante, il faut prendre un parti. C'est le parti le plus sûr, le plus sage, le plus honnête. De plusieurs partis il a choisi le pire. Il répugne aux partis extrêmes. Absolument, Prendre son parti, Prendre une dernière et ferme résolution. Il est inutile de lui parler davantage de cette affaire, il a pris son parti. On dit à peu près dans le même sens C'est un parti pris; et proverbialement À parti pris point de conseil. Prendre son parti signifie aussi Se résigner à ce qui doit arriver. Dès qu'on lui eut démontré qu'il ne pouvait obtenir ce qu'il désirait, il prit son parti, il en prit son parti. Parti pris, Décision prise d'avance, opinion préconçue. C'est un homme plein de partis pris. Il désigne aussi, en termes de Beaux-Arts, une Intention déterminée qui s'affirme nettement dans l'exécution. Un parti pris d'archaïsme.
PARTI signifie aussi Avantage, utilité, profit. Il a tiré un bon parti de cette affaire. Il a tiré un parti avantageux, un grand parti, un parti médiocre de cette entreprise. C'est un homme qui sait tirer parti, tirer un grand parti de ses relations. Il tire parti de tout. Tirer parti d'un renseignement.
PARTI signifie encore Traitement, conditions qu'on fait à quelqu'un. Faire un mauvais parti à quelqu'un, Lui faire essuyer quelque mauvais traitement, ou même Attenter à sa vie. Si vous ne vous tenez sur vos gardes, ces misérables vous feront un mauvais parti.
PARTI se dit aussi d'une Personne à marier, considérée par rapport à sa fortune ou à sa naissance. Cette jeune fille est un bon parti, un riche parti. On lui propose un beau parti.
PARTI signifiait encore anciennement Partage, distribution de chances dans un jeu. On appelait Règle des partis ce qu'on appelle maintenant Calcul des probabilités.
Littré (1872-1877)
-
1Cela est tout parti, c'est-à-dire la répartition, la balance des gains et des risques est toute faite (locution vieillie).
Il y a ici [dans le pari entre l'affirmation et la négation de la religion] une infinité de vie infiniment heureuse à gagner, un hasard de gain contre un nombre fini de hasards de perte, et ce que vous jouez est fini ; cela est tout parti… il n'y a point à balancer
, Pascal, Pens. X, 1.Mi-parti, voy. MI-PARTI.
- 2 Terme de botanique. Profondément divisé par des incisions aiguës.
-
3 Terme de blason, en parlant de l'écu, divisé perpendiculairement en parties égales. Il porte parti d'or et de gueules.
On le dit aussi en parlant d'un aigle à deux têtes. Il porte de sable à l'aigle d'or au chef parti.
Écu parti et coupé de six pièces, celui qui a trois pièces en chef et trois en pointe.
Parti de l'un et de l'autre, se dit d'un écu qui a un seul meuble, lequel, à moitié de l'écu, change réciproquement d'émail avec le champ.
S. m. Division de l'écu en deux parties égales depuis le haut jusqu'en bas. Il y a quatre divisions de l'écu, le parti, le coupé, le tranchant et le taillé.
- 4Charte-partie, voy. CHARTE.
- 5 Terme du moyen âge. Jeux partis, demandes joyeuses et roulant sur l'amour, que posaient les poëtes ou trouvères et sur lesquelles on s'exerçait dans les bonnes compagnies.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
PARTI, s. m. (Gramm.) il se dit de la chose à laquelle on se détermine. Quel parti avez-vous pris ? de rester ou d’aller ? Il a pris le parti le plus doux, celui de l’église. Vous avez pris un parti violent. Il est quelquefois synonyme à avantage. J’en saurai tirer bon parti. Voyez ses autres acceptions aux articles suivans.
Parti, (Hist. mod.) est une faction, intérêt ou puissance que l’on considere comme opposée à une autre. Voyez Faction.
Les François & les Espagnols ont été long-tems de partis opposés.
L’Angleterre depuis plus d’un siecle est divisée en deux partis. Voyez Wig & Tory.
L’Italie a été déchirée pendant plusieurs siecles par les partis des Guelphes & des Gibelins. Voyez Guelphes & Gibelins.
Parti, dans l’Art militaire, est un corps de troupes, soit de cavalerie, d’infanterie, ou de tous les deux, commandé pour quelque expédition.
Un parti de cavalerie a enlevé un grand nombre de bestiaux. Suivant les lois militaires de France, ceux qui vont en parti doivent avoir un ordre par écrit de l’officier qui commande, & être au moins au nombre de vingt, s’ils sont fantassins, ou de quinze, si c’est de la cavalerie ; autrement on les regarde comme des voleurs. Chambers.
Il est nécessaire que le général envoie des partis dans tous les environs de son camp, & dans les chemins par où l’ennemi peut venir, afin d’être instruit de toutes ses démarches. On appelle partisans, les officiers qui commandent les partis. Il faut qu’ils ayent une grande connoissance du pays pour se soustraire aux recherches de l’ennemi, & regagner le camp en sûreté.
Le général envoie aussi des partis dans le pays ennemi pour en tirer des contributions. Voyez Contribution, Guerre & petite Guerre.
Tout officier qui va en parti doit être muni d’un ordre du général en bonne forme, sans quoi lui & sa troupe sont regardés comme voleurs, ou gens sans aveu, & punis comme tels. Il faut que le parti soit au moins de vingt-cinq hommes d’infanterie, ou de vingt cavaliers ou dragons ; sans ce nombre, s’ils sont pris, l’ordonnance du 30 Novembre 1710 veut qu’ils soient réputés voleurs, & punis de la même maniere.
Les partisans ne doivent tirer aucun rafraîchissement des lieux où ils passent, qu’en payant de gré-à-gré. Ils ne doivent disposer des effets pris sur l’ennemi qu’après qu’il en a été dressé un procès-verbal par le prevôt de l’armée. Ceux qui en disposent auparavant, sont réputés voleurs, & les particuliers qui les achetent, recéleurs. Même ordonnance que ci-dessus. (Q)
Parti, en termes de Finance, traité que l’on fait avec le roi, recouvrement de deniers dont on traite à-forfait. Le parti du tabac, le parti de la paulette. Ce terme ne se dit guere en ce sens que des fermes du roi. Dict. de Comm.
Parti-bleu, (Art milit.) c’est ordinairement une petite troupe de huit ou dix soldats de différens régimens, qui courent dans le pays ami comme dans celui de l’ennemi pour piller le paysan. Ces gens sont communément sans chef ; & sous prétexte que la maraude aura été permise à certains égards, ils commettent les derniers brigandages. Aussi des soldats attrapés ainsi en parti, sont pendus sans rémission. (Q)
Parti, en Blason, est un terme dont on se sert pour exprimer qu’un champ ou écusson est divisé & partage en plusieurs parties. Voyez Champ, Ecusson.
En France, ceux qui savent le Blason, dont nous empruntons ce mot, n’ont qu’une sorte de parti, le même que notre parti en pal, qu’ils nomment simplement parti ; mais chez nous ce mot s’applique à toute sorte de partitions, & on ne s’en sert jamais sans y ajouter quelques mots pour caractériser la partition particuliere que l’on entend.
Ainsi nous avons parti en croix, en chef, en pal, en fasce, en bande droite, en bande gauche, en chevron, &c. Voyez Ecarteler.
L’inclination de nos ancêtres, comme l’observe de la Colombiere, étant fort portée aux faits d’armes & de chevalerie, ils étoient dans l’usage de conserver leurs armes coupées & fracassées, comme des marques honorables de leurs exploits courageux ; & ceux qui se sont trouvés aux actions les plus chaudes, étoient distingués par le plus de coupures & de brisures qui paroissoient sur leurs écus. Pour en perpétuer la mémoire, dit le même auteur, ils les faisoient peindre sur leurs boucliers, & par ce moyen les faisoient passer à la postérité. Et quand le Blason devint un art, & que les officiers reçurent ordre de choisir leurs armoiries, ils donnerent à ces coups des noms convenables à leur nature, & en prescrivirent quatre, dont tous les autres sont tirés : savoir parti (en anglois) ; parti en pal, coupé (en anglois) ; parti en face, tranché (en anglois) ; parti en bande droite, & taille (en anglois) ; parti en bande gauche. Voyez Coupé, Tranché, &c.
Parti en pal, c’est quand l’écusson est divisé perpendiculairement en deux par une coupure dans le milieu depuis le sommet jusqu’en bas. Voyez Pal, &c.
Parti en fasce, c’est quand l’écusson est coupé à-travers le milieu de côté en côté. Voyez Fasce.
Parti en bande droite, c’est quand la coupure descend depuis l’angle supérieur de l’écusson du côté droit jusqu’à l’angle inférieur qui lui est opposé. Voyez Bande.
Parti en bande gauche, c’est quand la coupure descend de l’angle gauche supérieur à-travers l’écusson jusqu’à l’angle inférieur qui lui est opposé.
De ces quatre portions ont été composées quantité d’autres de formes différentes & extraordinaires.
Spelman observe dans son Aspilogie, que les divisions dont on se sert à présent dans les écussons, étoient inconnues sous le regne de l’empereur Théodose ; qu’elles ont été introduites dans le tems de Charlemagne, ou après ; qu’elles étoient peu en usage chez les Anglois sous le regne d’Henri II roi d’Angleterre, mais beaucoup sous celui d’Edouard III.
La section droite de haut en bas, observe le même auteur, est appellée en latin palaris, à cause de sa ressemblance avec un poteau ou palus ; & il y a souvent deux armoiries entieres sur les côtés, celle des maris à droite, & celle des femmes à gauche. La section directe en-travers étant à la place d’une ceinture, est appellée baltica, &c.
Quand l’écusson est parti & coupé, on le nomme écartelé. Voyez Quartier & Ecartelé.
On appelle parti l’un de l’autre, lorsque l’écusson entier est chargé de quelque piece honorable coupée par la même ligne qui coupe l’écusson. Il y a une regle qui demande qu’un côté soit de métal, & l’autre de couleur : ainsi, il porte de sable parti d’argent, un aigle éployé parti de l’un sur l’autre. Bailleul, d’hermine parti de gueules.
Parti, (Jeu.) On dit au lansquenet faire le parti, donner le parti, lorsqu’il n’y a pas d’égalité dans les cartes, que celle du joueur est double : alors il est obligé de jouer trois contre deux, parce qu’il lui reste en main trois cartes en gain, & qu’il ne lui en reste que deux en perte. On joue quelquefois le parti forcé, c’est-à-dire qu’on est obligé de prendre & de donner le parti.
Étymologie de « parti »
- (Adjectif 1) Participe passé adjectivé de partir au sens de « prendre un départ ».
- (Adjectif 2) (Nom) Participe passé adjectivé et substantivé de partir au sens étymologique de « répartir, partager », → voir partie. Comparez avec le portugais partido,, l’occitan partit, l’espagnol partido, l’italien partito.
Phonétique du mot « parti »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
parti | parti |
Fréquence d'apparition du mot « parti » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « parti »
-
En politique vaut mieux participer qu'être parti pisser.
Gustave Parking -
[…] Les vices d'un archevêque peuvent être, dans une infinité de rencontres, les vertus d'un chef de parti.
Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz — Mémoires -
Quand on croit prendre parti, on est toujours, déjà, de parti pris.
Claude Aveline — Les Réflexions de Monsieur F.A.T. -
Celui qui assiste en spectateur voit clair, celui qui prend parti se laisse égarer.
Proverbe chinois -
Le silence est le parti le plus sûr de celui qui se défie de soi-même.
François de La Rochefoucauld — Maximes -
Un parti pris vaut mieux qu'une équivoque.
Louis Casamayor — Contact ou une des 36 manières de voir les choses -
Certains hommes changent de parti en fonction de leurs opinions, d’autres changent d’opinion en fonction de leur parti.
Winston Churchill — Les Sautes d’humour de Churchill, 2014 -
Il est quelquefois plus facile de former un parti que de venir par degrés à la tête d'un parti déjà formé.
Vauvenargues — Maximes -
L'esprit de parti abaisse les plus grands hommes jusques aux petitesses du peuple.
Jean de La Bruyère — Les Caractères, De l'homme -
Le renom d'habileté vient souvent de maladresses dont on a su tirer parti.
Henri de Régnier — Donc...
Images d'illustration du mot « parti »
⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.-
Photo de henri meilhac via Unsplash
-
Photo de Andrew Neel via Unsplash
-
Photo de Tricia Galvin via Unsplash
-
Photo de timJ via Unsplash
-
Photo de JOSHUA COLEMAN via Unsplash
-
Photo de Sugarman Joe via Unsplash
Traductions du mot « parti »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | party |
Espagnol | izquierda |
Italien | sinistra |
Allemand | links |
Chinois | 剩下 |
Arabe | اليسار |
Portugais | esquerda |
Russe | осталось |
Japonais | 左 |
Basque | ezker |
Corse | manca |
Synonymes de « parti »
- état physique
- gai
- un peu ivre
- éméché
- pompette
- état
- absent
- disparu
- annexé
- compartimenté
- désuni
- détaché
- fragmenté
- gris
- ivre
- perdu
- pété
- ponctué
- schlass
- sectionné
- émoustillé
- séparé
- politique
- formation
- organisation
- mouvement
- rassemblement
- union
- front
- corps
- cartel
- position
- décision
- détermination
- solution
- résolution
- fait
- profit
- avantage
- bénéfice
- intérêt
- utilité
- personne
- fiancé
- accordé
- association
- clan
- dessein
- dulcinée
- faction
- gain
- groupement
- idéologie
- opinion
- préjugé
- prévention
- groupe
- ligue
- à priori
- parti
- mûr
Antonymes de « parti »
Combien de points fait le mot parti au Scrabble ?
Nombre de points du mot parti au scrabble : 7 points