Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « absent »
Absent
Sommaire
- Définitions de « absent »
- Étymologie de « absent »
- Phonétique de « absent »
- Fréquence d'apparition du mot « absent » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « absent »
- Citations contenant le mot « absent »
- Images d'illustration du mot « absent »
- Traductions du mot « absent »
- Synonymes de « absent »
- Antonymes de « absent »
- Combien de points fait le mot absent au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | absent | absents |
Féminin | absente | absentes |
Définitions de « absent »
Trésor de la Langue Française informatisé
ABSENT, ENTE, adj. et subst.
Wiktionnaire
Nom commun - français
absent \ap.sɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : absente)
-
Personne qui n’est pas là, qui ne participe pas.
- Ni Arsène André, ni Victor Mouria n'étaient à la grand’messe ; c’étaient à peu près les seuls absents et Amélie Bayet se réjouit en soi-même de n’être pas la femme d’un tel mécréant… — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
(Droit) Personne non présente au jugement.
- Les personnes présumées absentes.
- Les biens que l’absent possédait au jour de sa disparition.
- Après le jugement de déclaration d'absence, toute personne qui aurait des droits à exercer contre l'absent ne pourra les exercer que contre ceux qui auront été envoyés en possession des biens, ou qui en auront l'administration légale. — (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre IV - Des absens)
Adjectif - français
absent masculin
- Qui n’est pas là où on l’attend.
- Notre hôte, absent au moment de notre arrivée, ne tarde pas à paraître et me fait l’accueil auquel je m’attendais de sa part. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 38)
- Les négociants en ânes qui vivaient hors de chez eux à longueur de temps et étaient absents huit à neuf mois dans l’année ne pouvaient éviter d’avoir une maîtresse quelque part. — (Liu Zhenyun , En un mot comme en mille, traduit du chinois par Isabelle Bijon et Wang Jiann-Yuh, Éditions Gallimard, 2013, chapitre 2)
- Qui manque ; qui fait défaut.
- Dans les dépressions où leur puissance était grande, les prêles ont protégé les roches meubles sous-jacentes, tandis que l’érosion déblayait celles-ci là où cette couverture protectrice était absente ou moins épaisse. — (Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, volume 57 à 58, 1948, page 620)
-
(Figuré) Qui est distrait, inattentif.
- Son esprit est quelquefois absent.
- Durant toute notre conversation il est resté comme absent.
- Avoir l’air absent.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Qui est éloigné de sa demeure, de sa résidence ordinaire, ou Qui n'est pas dans le lieu où l'on devait le trouver. Vous avez été longtemps absent. Être absent de Paris. Absent par congé. J'étais absent au moment de l'appel. Il signifie au figuré Qui est distrait, inattentif. Son esprit est quelquefois absent. Durant toute notre conversation il est resté comme absent. Avoir l'air absent. Il est aussi employé comme nom. Tant les absents que les présents. On oublie aisément les absents. Prov., Les absents ont toujours tort. Il s'emploie aussi en termes de Jurisprudence. Les personnes présumées absentes. Les biens que l'absent possédait au jour de sa disparition. Voyez ABSENCE.
Littré (1872-1877)
-
1Qui n'est pas présent. Être absent. Absent par congé. Vous avez été longtemps absent.
C'est donc ainsi qu'absent vous m'avez obéi
, Molière, Éc. des f. II, 2.Absent comme présent, il voyait le fond des cœurs
, Bourdaloue, Pensées, t. III, p. 381.Faut-il l'exhorter beaucoup et le solliciter de penser à la personne dont il est épris ? que dis-je, peut-il même n'y penser pas et l'oublier ? Tout absente qu'elle est, il ne la perd, en quelque manière, jamais de vue, et elle lui est toujours présente
, Bourdaloue, t. II, p. 52.Présente, je vous fuis ; absente, je vous trouve
, Racine, Ph. II, 2. -
2Avec de et un nom de lieu. Absent de Paris. Il est depuis longtemps absent de chez lui.
Absente de la cour, je n'ai pas dû penser, Seigneur, qu'en l'art de feindre il fallût m'exercer
, Racine, Brit. II, 3.De ce même rivage absent depuis un mois
, Racine, Iph. II, 1. -
3Avec de et un nom de personne.
Quand j'ai été absent de Camille, je veux lui rendre compte de ce que j'ai pu voir
, Montesquieu, Temple de Gnide, 5.être absent de quelqu'un
, Voiture, II, 168.Tant de jours ennuyeux, Que je m'en vais passer absent de vos beaux yeux
, Montreuil, II, 71.Et qu'un rival absent de vos divins appas
, Molière, D. Garcie, I, 3.Absent de vous, je vous vois, vous entends
, Fontenelle, X, 468. - 4En parlant des choses. Les choses absentes sortent de la mémoire. La fausseté des plaisirs présents et l'ignorance des plaisirs absents.
- 5Distrait, inattentif. Son esprit est parfois absent.
-
6Subst. Souvenez-vous d'un absent. Défendre les absents. Mesdames, ne parlez pas mal d'une absente, des absentes.
Et ce vieux droit d'aînesse est souvent si puissant Que, pour remplir un trône, il rappelle un absent
, Corneille, Nic. IV, 3. - 7 En termes de droit, se dit des personnes absentes dont on n'a point reçu de nouvelles depuis un certain temps et dont on ne connaît pas la résidence actuelle.
-
8Proverbe. Les absents ont tort, on néglige les intérêts des personnes absentes.
Absent ne se met qu'après son substantif.
HISTORIQUE
XIVe s. Ils n'estoient pas absens pour creinte
, Bercheure, f. 36.
XVIe s. Nul heur, nul bien ne me contente, Absent de ma divinité
, François I.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
ABSENT adj. en Droit, signifie en général, quiconque est éloigné de son domicile.
Absent, en matiere de prescription, se dit de celui qui est dans une autre Province que celle où est le possesseur de son héritage. Voyez Prescription & Présent.
Les absens qui le sont pour l’intérêt de l’Etat, sont réputés présens, quoties de commodis eorum agitur.
Lorsqu’il s’agit de faire le partage d’une succession où un absent a intérêt, il faut distinguer s’il y a une certitude probable qu’il soit vivant, ou si la probabilité au contraire est qu’il soit mort. Dans le premier cas il n’y a qu’à le faire assigner à son dernier domicile, pour faire ordonner avec lui qu’il sera procédé au partage. Dans l’autre cas, ses co-héritiers partageront entre-eux la succession, mais en donnant caution pour la part de l’absent. Mais la mort ne se présume pas sans de fortes conjectures ; & s’il reste quelque probabilité qu’il puisse être vivant, on lui réserve sa part dans le partage, & on en laisse l’administration à son héritier présomptif, lequel aussi est obligé de donner caution. (H)
Lorsque M. Nicolas Bernoulli, neveu des célebres Jacques & Jean Bernoulli, soûtint à Bâle en 1709 sa these de Docteur en Droit ; comme il étoit grand Géometre, aussi-bien que Jurisconsulte, il ne put s’empêcher de choisir une matiere qui admît de la Géométrie. Il prit donc pour sujet de sa these de usu artis conjectandi in Jure, c’est-à-dire, de l’application du calcul des probabilités aux matieres de Jurisprudence, & le troisieme chapitre de cette these traite du tems où un absent doit être réputé pour mort. Selon lui il doit être censé tel, lorsqu’il y a deux fois plus à parier qu’il est mort que vivant. Supposons donc un homme parti de son pays à l’âge de vingt ans, & voyons suivant la théorie de M. Bernoulli, en quel tems il peut être censé mort.
Suivant les tables données par M. Deparcieux de l’Académie Royale des Sciences, de 814 personnes vivantes à l’âge de 20 ans, il n’en reste à l’âge de 72 ans que 271, qui sont à peu près le tiers de 814 ; donc il en est mort les deux tiers depuis 20 jusqu’à 72 ; c’est-à-dire en 52 ans ; donc au bout de 52 ans il y a deux fois plus à parier pour la mort que pour la vie d’un homme qui s’absente & qui disparoît à 20 ans. J’ai choisi ici la table de M. Deparcieux, & je l’ai préférée à celle dont M. Bernoulli paroît s’être servi, me contentant d’y appliquer son raisonnement : mais je crois notre calcul trop fort en cette occasion à un certain égard, & trop foible à un autre ; car 1°. d’un côté la table de M. Deparcieux a été faite sur des Rentiers de tontines qui, comme il le remarque lui-même, vivent ordinairement plus que les autres, parce que l’on ne met ordinairement à la tontine que quand on est assez bien constitué pour se flater d’une longue vie. Au contraire, il y a à parier qu’un homme qui est absent, & qui depuis long-tems n’a donné de ses nouvelles à sa famille, est au moins dans le malheur ou dans l’indigence, qui joints à la fatigue des voyages ne peuvent guere manquer d’abréger les jours. 2°. D’un autre côté je ne vois pas qu’il suffise pour qu’un homme soit censé mort, qu’il y ait seulement deux contre un à parier qu’il l’est, surtout dans le cas dont il s’agit. Car lorsqu’il est question de disposer des biens d’un homme, & de le dépouiller sans autre motif que sa longue absence, la loi doit toûjours supposer sa mort certaine. Ce principe me paroît si évident & si juste, que si la table de M. Deparcieux n’étoit pas faite sur des gens qui vivent ordinairement plus long-tems que les autres, je croirois que l’absent ne doit être censé mort que dans le tems où il ne reste plus aucune des 814 personnes âgées de vingt ans, c’est-à-dire à 93 ans. Mais comme la table de M. Deparcieux seroit dans ce cas trop favorable aux absens, on pourra ce me semble faire une compensation, en prenant l’année où il ne reste que le quart des 814 personnes, c’est-à-dire environ 75 ans. Cette question seroit plus facile à décider si on avoit des tables de mortalité des voyageurs : mais ces tables nous manquent encore, parce qu’elles sont très-difficiles, & peut-être impossibles dans l’exécution.
M. de Buffon a donné à la fin du troisieme volume de son Histoire Naturelle, des tables de la durée de la vie plus exactes & plus commodes que celles de M. Deparcieux, pour résoudre le problème dont il s’agit, parce qu’elles ont été faites pour tous les hommes sans distinction, & non pour les Rentiers seulement. Cependant ces tables seroient peut-être encore un peu trop favorables aux voyageurs, qui doivent généralement vivre moins que les autres hommes : c’est pourquoi au lieu d’y prendre les comme nous avons fait dans les tables de M. Deparcieux, il seroit bon de ne prendre que les , ou peut-être les . Le calcul en est aisé à faire ; il nous suffit d’avoir indiqué la méthode. (O)
* D’ailleurs la solution de ce problème suppose une autre théorie sur la probabilité morale des événemens que celle qu’on a suivie jusqu’à présent. En attendant que nous exposions à l’article Probabilité cette théorie nouvelle qui est de M. de Buffon, nous allons mettre le lecteur en état de se satisfaire lui-même sur la question présente des absens reputés pour morts, en lui indiquant les principes qu’il pourroit suivre. Il est constant que quand il s’agit de décider par une supposition du bien-être d’un homme qui n’a contre lui que son absence, il faut avoir la plus grande certitude morale possible que la supposition est vraie. Mais comment avoir cette plus grande certitude morale possible ? où prendre ce maximum ? comment le déterminer ? Voici comment M. de Buffon veut qu’on s’y prenne, & l’on ne peut douter que son idée ne soit très-ingénieuse, & ne donne la solution d’un grand nombre de questions embarrassantes, telles que celles du problème sur la somme que doit parier à croix ou pile un joüeur A contre un joüeur B qui lui donneroit un écu, si lui B amenoit pile du premier coup ; deux écus, si lui B amenoit encore pile au second coup ; quatre écus, si lui B amenoit encore pile au troisieme, & ainsi de suite : car il est évident que la mise de A doit être déterminée sur la plus grande certitude morale possible que l’on puisse avoir que B ne passera pas un certain nombre de coups ; ce qui fait rentrer la question dans le fini, & lui donne des limites. Mais on aura dans le cas de l’absent la plus grande certitude morale possible de sa mort, ou d’un évenement en général, par celui où un nombre d’hommes seroit assez grand pour qu’aucun ne craignît le plus grand malheur, qui devroit cependant arriver infailliblement à un d’entre-eux. Exemple : prenons dix mille hommes de même âge, de même santé, &c. parmi lesquels il en doit certainement mourir un aujourd’hui : si ce nombre n’est pas encore assez grand pour délivrer entierement de la crainte de la mort chacun d’eux, prenons-en vingt. Dans cette derniere supposition, le cas où l’on auroit la plus grande certitude morale possible qu’un homme seroit mort, ce seroit celui ou de ces vingt mille hommes vivans, quand il s’est absenté, il n’en resteroit plus qu’un.
Voilà la route qu’on doit suivre ici & dans toutes autres conjonctures pareilles, où l’humanité semble exiger la supposition la plus favorable.
Étymologie de « absent »
Provenç. absens ; catal. absent ; espagn. ausente ; ital. assente ; de absens, de abs, indiquant éloignement, et de ens, étant, participe inusité du verbe sum, je suis (voy. ESSENCE).
- Du latin absens.
Phonétique du mot « absent »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
absent | ɛbsœnt |
Fréquence d'apparition du mot « absent » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « absent »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « absent »
-
La folie, ce n'est pas la confusion, c'est un palmier qui donne des dattes sans noyau, c'est une brûlure qui ne fait pas mal, c'est le baiser de l'absent.
Tahar Ben Jelloun — L'Auberge des pauvres -
Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi.
Proverbe arabe -
Le deuil est une convalescence. Le repos de l'être absent devient notre propre repos. Il y a de la contagion dans la mort.
Robert Baillie -
L'amour n'est il pas essentiellement une quête de l'absent, de l'ailleurs, une poursuite dont paradoxalement, le succès coïncide avec l'échec ?
Marc-André Poissant — Journal de nuit -
Les brebis s'égarent quand le maître est absent.
Érasme — Adages -
Une façon de se faire remarquer est d’être absent.
Alessandro Morandotti -
On ne peut pas tresser la tête d'un absent.
Proverbe malien -
Il n'est rien de si absent que la présence d'esprit.
Antoine de Rivarol — Rivaroliana -
L'absent s'éloigne chaque jour.
Proverbe japonais -
Quand un père, absent toute la journée, rentre à six heures du soir, ses enfants profitent de son humeur mais pas de son enseignement.
Robert Bly
Images d'illustration du mot « absent »
⚠️ Ces images proviennent de Unsplash et n'illustrent pas toujours parfaitement le mot en question.-
Photo de Taylor Young via Unsplash
-
Photo de Bernard Hermant via Unsplash
Traductions du mot « absent »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | absent |
Espagnol | ausente |
Italien | assente |
Allemand | abwesend |
Portugais | ausente |
Synonymes de « absent »
- distrait
- absorbé
- lointain
- inexistant
- songeur
- rêveur
- négligent
- contumace
- manquant
- préoccupé
- amnésique
- au loin
Antonymes de « absent »
Combien de points fait le mot absent au Scrabble ?
Nombre de points du mot absent au scrabble : 8 points