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Paradis

Définitions de « paradis »

Trésor de la Langue Française informatisé

PARADIS, subst. masc.

A. −
1. ANTIQ. ,,Verger, parc, jardin arrosé et planté d'arbres`` (Bible 1912, p.2120). Un vieux mot, paradis (...) qui désigna d'abord les parcs des rois achéménides, résumait le rêve de tous: un jardin délicieux où l'on continuerait à jamais la vie charmante que l'on menait ici-bas (Renan, Vie Jésus, 1863, p.200).L'Égypte, la Chaldée, les jardins ou paradis de l'Asie occidentale jouèrent pour les animaux le même rôle que pour les plantes (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.287).
,,Les terrasses de Babylone`` (Ac. Compl. 1842). Synon. jardins suspendus (v. jardin).
Région. (Ouest), vieilli. Pré planté d'arbres fruitiers. Elle, avec un panier au bras, allait au paradis fruitier des Mariel (Pérochon, Les Fils Madagascar, 1932ds Rézeau, Note sur le lexique d'Ernest Pérochon ds R. Ling. rom. t.42 1978, p.112).
En partic. [P. réf. à Gen. II, 8, 15, 22] Paradis terrestre. ,,Jardin merveilleux que Dieu donna comme séjour à Adam et Ève au moment de leur création`` (Bible, loc. cit.). Synon. Éden.Les arbres, les fleuves du paradis; Adam chassé du paradis terrestre. Le village où cette Jézabel nous a donné des fleurs, c'est Freidis, mot syriaque qui veut dire petit paradis. On croit que c'est l'endroit où se trouvait le paradis terrestre à cause de ce grand fleuve qui s'y trouve (Barrès, Cahiers, t.10, 1914, p.356).P. anal. Lieu très agréable; ce qui constitue sur terre un paradis. Tous mes regrets, comme toutes mes espérances, me ramènent en Surrey. C'est là le paradis terrestre pour moi (Staël, Lettres div., 1793, p.465).
Paradis perdu. Paradis d'où Adam a été chassé. Je comprends que les traditions arabes placent à Damas le site du paradis perdu: aucun lieu de la terre ne rappelle mieux l'éden (Lamart., Voy. Orient, t.2, 1835, p.238).Au fig. Ce qui fait l'objet de regrets, de nostalgie. Je prends mes dispositions pour passer ma première nuit dans le jardin de mon enfance, ce paradis perdu et, ce soir, retrouvé (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.106).
2. P. anal. et p.métaph.
a) Lieu enchanteur par sa beauté, sa douceur de vivre. Un paradis d'herbe, de roses, de verdure. J'ai couru la Provence et la Savoie; la Savoie de Chambéry, un paradis! (Sand, Corresp., t.4, 1861, p.264):
1. ... Beyrouth avec ses maisons en amphithéâtre, au milieu de vastes jardins, un paradis délicieux planté d'orangers, de citronniers et de palmiers. Zola, Argent, 1891, p.77.
Lieu qui est à l'image du paradis. C'est un vrai paradis; ce pays, votre maison est un vrai paradis. Un de ces paradis sur terre, si chers aux Méridionaux, qu'on intitule villas à Nice, bastides en Avignon, cabanons à Marseille (Arène, Veine argile, 1896, p.233).
Coin de paradis. Endroit très agréable, paradisiaque. Je revoyais ce pays merveilleux, cette côte d'azur aperçue au réveil comme un coin de paradis après l'horrible départ de Paris (G. Leroux, Parfum, 1908, p.28).
b) Endroit rêvé pour les plaisirs qu'il peut offrir; lieu idéal pour quelqu'un, quelque chose. Paradis culinaire, matériel; paradis d'insouciance; paradis des jouets, de la technique. Montparnasse, avant d'être le quartier des faux peintres arrivés, a longtemps été un petit paradis (Fargue, Piéton Paris, 1939, p.154):
2. ... dans le pays de cocagne, dans ce paradis dont un trouvère du xiiiesiècle a dépeint les ineffables douceurs, la place est largement faite aux plaisirs de la bouche. Faral, Vie temps st Louis, 1942, p.174.
Paradis fiscal. ,,Pays où la législation fiscale est très avantageuse et permet notamment de placer ou de mettre en sûreté des capitaux étrangers de telle sorte qu'ils échappent à certaines impositions qui les auraient frappés dans leur pays d'origine`` (Gilb. 1980). À Bâle un référendum populaire institue une «taxe sur les riches»: à partir d'un certain niveau de revenu, la Suisse cesse d'être un paradis fiscal (Le Nouvel Observateur,24 sept. 1973,ds Gilb. 1980).
Paradis de qqn.Le paradis des enfants, des chasseurs, des pêcheurs. On appeloit la France le paradis des femmes, parce qu'elles y jouissoient d'une grande liberté (Staël, Allemagne, t.1, 1810, p.79).La France apparaissant comme le paradis des inventeurs et le berceau de la voiture sans chevaux (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p.343).
c) État qui procure le contentement, le bonheur. Le paradis de l'enfance; un paradis de tendresse; trouver le paradis sur terre. Il a, dans sa jeunesse, connu le paradis, un bonheur dont il ne peut guérir (Guéhenno, Jean-Jacques, 1952, p.86).
P. métaph. Le paradis d'un visage. Donne-moi encore une fois ce paradis de ta petite tête (Montherl., Malatesta, 1946, iv, 1, p.511).
[P. réf. à l'oeuvre de Baudelaire (1860)] Paradis artificiels. L'état de bien-être, l'euphorie extrême produits par l'usage des stupéfiants. [Baudelaire] atteignait à la contemplation de l'éternité. (...) c'est (...) dans les Paradis artificiels qu'il a parlé de ses états de rêverie avec le plus de netteté (Béguin, Âme romant., 1939, p.378).
B. − RELIGION
1. Région suprême; lieu de séjour où, dans les différentes traditions, les âmes se retrouvent après la mort. Paradis bouddhique, celte, germanique. Quelques nations du sud (...) plaçaient leur paradis au milieu des mers, où les élus jouissaient d'une fraîcheur qu'ils ne rencontrent jamais dans leurs sables brûlans (Voy. La Pérouse, t.2, 1797, p.274).Mais où vont ces ames célestes lorsqu'elles sont séparées du corps? (...) elles passent dans un des sept paradis ou mondes (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.281).
Paradis de Mahomet, du prophète, d'Allah. Lieu de délices promis aux musulmans après leur mort en récompense de leurs mérites, et où ils jouiront de tous les plaisirs des sens. Les houris du paradis. Comme on comprend, sous ces verdures, le désordre passionné de la poésie arabe et son éternelle promesse de paradis verdoyants! (Tharaud, Fête arabe, 1912, p.18).
Paradis orphique. Le paradis orphique, promis aux initiés, était une région bienheureuse du monde souterrain, prairies émaillées de fleurs où abondent les arbres chargés de fruits, où les âmes se reposent dans une douce lumière, participent aux danses et aux chants sacrés, et festoyent à des tables dressées sous les ombrages de beaux jardins (Encyclop. univ.t.61970, p.240).
2. CHRIST. [P. oppos. à purgatoire, à enfer] Lieu de séjour où les âmes des justes jouissent de la béatitude éternelle. Aller, monter au/en paradis; mériter le paradis; avoir sa place en paradis. Dieu (...) nous a toutes fait la même révélation, qui est que nous irons en paradis si nous vivons en bons chrétiens (Péguy, Myst. charité, 1910, p.27).La mère disait que si les pauvres gagnent le paradis par leur misère même, les riches n'arrivent à le gagner que par leur charité. Les uns parce qu'ils n'ont rien, les autres parce qu'ils donnent ce qu'ils ont (Pourrat, Gaspard, 1925, p.86):
3. ... tôt ou tard le seigneur m'appellera (...) j'irai donc dans le paradis, je verrai Jésus-Christ, la Vierge, les anges, les bienheureux apôtres saint Pierre et saint Paul, tous les martyrs, les chérubins et les séraphins... Flaub., Tentation, 1849, p.369.
Le chemin du paradis. ,,Chemin étroit, montant et difficile`` (Ac. 1835, 1878).
La clef, les clefs, les portes du paradis. À droite, on voit (...) saint Pierre avec la clef du paradis (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p.352).Fam. Le portier du paradis. Saint Pierre. (Dict.xixeet xxes.).
Part de paradis. Place promise au paradis aux élus. Attendre sa part de paradis; jurer qqc. sur sa part de paradis. Sur ton salut éternel tu promets de faire ce que je t'ai dit? Landry: Sur la part que j'espère dans le paradis, je le jure (Dumas père, Tour Nesle, 1832, iii, 2, p.57).
Loc. verb.
Avoir, faire son paradis en ce monde. ,,Se livrer à toutes sortes de plaisirs`` (Ac. 1878, 1935).
Envoyer en paradis (pop., vieilli). Tuer. Que j' t'y prenne à me faire des queues, j' t'envoie en paradis (H. Monnier) (Larch.1872, p.126).
Être, se croire en/au paradis; avoir le paradis dans le coeur. Éprouver un grand sentiment de repos, de joie. Renée répondit à ce regard par son plus doux sourire, et Villefort sortit avec le paradis dans le coeur (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.71).La pelouse était couverte de faibles vapeurs condensées, qui déroulaient leurs blancs flocons sur les pointes des herbes. Nous pensions être en paradis (Nerval, Filles feu, Sylvie, 1854, p.595).
Avoir heurté à la porte du paradis (vieilli). Avoir été à l'agonie. (Ds Besch. 1845, Littré, Lar. 19e-20e).
[En formule d'invocation, de prière ou de souhait] Bonjour papa, bonjour maman, je vous souhaite une bonne année, une bonne santé et le paradis à la fin de vos jours (Renard, Poil carotte, 1894, p.114).Dieu, messer Farinata, vous garde de l'enfer et vous reçoive, après votre mort, en son saint Paradis! (A. France, Clio, 1900, p.133).Se recommander à tous les saints du paradis. Implorer leur protection. Grands saints du paradis! s'écria le vieillard, où sommes-nous? (Hugo, Han d'Isl., 1823, p.143).
[En formule de menace] Ne pas l'emporter en/au paradis; ne pas porter en/au paradis (vieilli et pop.). Être puni de telle action. Le fait est que ces messieurs se sont cruellement joués de vous (...) Ils ne le porteront pas en paradis (Augier, Fils Giboyer, 1862, pp.143-144).Il faut le laisser à ses bougies, au petit ménage de l'autel... Tout de même, il ne l'emportera pas en paradis! (Vercel, Cap.Conan, 1934, p.191).
P. anal.
JEUX. ,,Jeu de marelle, à cause du nom donné au point gagnant`` (France 1907).
LITURGIE
Vieilli. ,,Autels provisoires élevés dans les rues les jours de procession solennelle`` (Ac. Compl. 1842). Synon. reposoir.Paradis: Reposoirs que l'on fait à la Fête-Dieu, que l'on faisait autrefois à la porte des églises (Collinet, Région. hte-montagne, 1925).
Ces mêmes autels élevés dans les églises, les chapelles au temps des grandes fêtes chrétiennes. Visiter les «Paradis» dans les églises et les chapelles (Arène, Calanque, 1896, p.88).
THÉÂTRE, vieilli. Places les plus élevées et les moins chères d'un théâtre. Synon. poulailler (fam.).Un public de paradis. Elle est pleine [la salle], des fauteuils d'orchestre au paradis (P. Lalo, Mus., 1899, p.49).
Spécialement
BOT. Pommier de paradis ou paradis. Espèce de pommier nain utilisé comme porte-greffe. Ce moyen de propagation reste le plus employé pour la production commerciale des porte-greffes autres que les francs (cognassiers, pommiers paradis) (Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.77).
ORNITH. Oiseau de paradis. Synon. de paradisier.Les colibris et les oiseaux de paradis étalaient en plein air les richesses de leur plumage (Verne, 500 millions, 1879, p.109).
Plumes de paradis, p.ell., paradis. Plumes de cet oiseau que les femmes portent dans leur coiffure. Longue figure immobile (...) encadrée de deux plumes de paradis roses qui lui emprisonnent les joues entre deux parenthèses (Green, Journal, 1945, p.272).
REM.
Paradiser, verbe trans.,rare. Rendre merveilleux comme un paradis. La variété prodigieuse, infinie, des parures dont la nature a voulu maternellement glorifier l'hymen de l'insecte et lui paradiser ses noces (Michelet, Insecte, 1857, p.156).
Prononc. et Orth.: [paʀadi]. Att.ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.A. 1. Fin xes. «lieu où les âmes des justes jouissent de la béatitude» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 300: Eu t'o promet, oi en cest di Ab me venras in paradis); ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 173: Quar il ad Deu bien ed a gret servit, Ed il est dignes d'entrer en paradis); ca 1135 (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 431: Qui en ce jor morra en la bataille, En paradis sera son herbergage); 1188 le paradis considéré comme le comble de la félicité (Aimon de Varennes, Florimont, 6019 ds T.-L.: Est gueris qui la [la pucele] puet vëoir; Vis est qu'il soit em paradix); 2. fin xiies. «bonheur parfait, béatitude» (Mainet, III, 3, ibid.); 1226-27 (Guillaume le Clerc, Besant de Dieu, éd. P. Ruelle, 452: Querez vus autre paradis Que seeir en tel palefrei); 3. 1269-78 «séjour des divinités païennes» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 5399); 4. 1597 mar. «anse d'un port où les navires sont en sûreté» (doc. ds Jal1); 5. 1606, avr. «amphithéâtre placé dans la partie la plus haute d'un théâtre» (doc. ds G. Cohen, Compte des dépenses pour le Mystère de la Passion, 1925, LI). B. 1. Ca 1135 «jardin merveilleux où, selon Gen. II, 8-10, Dieu plaça Adam et Ève» (Couronnement de Louis, 703); 1146-70 (Jeu d'Adam, éd. W. Noomen, 198, 345); ca 1200 le paradis considéré comme un lieu riche et fécond, aux productions délectables (Aye d'Avignon, 62 ds T.-L.: ... qui ert vaillant et clere [la pierre precïose] De paradis terrestre l'avoit on aportee); ca 1240 (Narbonnais, 4318, ibid.: ... une espice aroment, ... En paradis fu prise voirement, Là ò Dex fist Adan primierement); spéc. a) 1225-30 graine de paradis (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 1341); b) 1256 poume de paradis «banane» (,,Régime du corps`` de Aldebrandin de Sienne, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p.99, 6); 1538 pomme de paradis «pomme d'api» (Est., s.v. malus); c) 1585 oyseaulx de paradis (Franchières, Fauc., ms. Chantilly 1528, fol. 5 rods Gdf. Compl.); d) 1521 fleur de paradis (Trév.). Empr. au lat. chrét. paradisus (gr. π α ρ α ́ δ ε ι σ ο ς «parc clos où se trouvent des animaux sauvages [en parlant des parcs des rois et des nobles perses]» empr. à l'iranien [Chantraine], utilisé dans les Septante aux sens B [Gen. II, 8] et A [Luc XXIII, 43; 2 Cor. XII, 4]) «parc, enclos» (Aulu-Gelle), «jardin délicieux» (Cant. IV, 12), employé pour désigner le paradis terrestre (Tertullien, St Jérôme), le séjour des justes, le ciel [p.oppos. à inferi] (Tertullien), de là le sens de «lieu de bonheur spirituel» (St Augustin, Gen. Man. ds Blaise Lat. chrét.). Cf. la forme adaptée a. fr. pareïs «séjour des élus» (ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 1855, 2396; 1121-35 parais terrestre Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1456); pour la forme a. fr. parevis, parvis, v. ce dernier mot. Fréq. abs. littér.: 2401. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2705, b) 4032; xxes.: a) 3894, b) 3399.

Wiktionnaire

Nom commun - français

paradis \pa.ʁa.di\ masculin invariable

  1. (Bible, Religion) Jardin de délices, d’éden.
    • Dieu chassa Adam du paradis.
  2. (Bible, Religion) Selon certaines religions, lieu de bonheur éternel et de délices où vont les hommes bienheureux, les âmes des justes (parfois aussi les animaux), après leur mort.
    • Les approches du bonheur sont, pour les vrais amants, comparables à ce que la poésie catholique a si bien nommé l’entrée du paradis, pour exprimer un lieu ténébreux, difficile, étroit, et où retentissent les derniers cris d’une suprême angoisse. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Les âmes de nos chastes fondateurs, […] et de ces sept saints qui se sont réunis les premiers pour le service du Temple sont troublées même dans les joies célestes du paradis. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Sous la première République, au moment même où toute l’Europe nous tombait sur le dos, c'est les curés qui ont excités la guerre civile en Vendée, fanatisant les paysans, les menant au combat, et leur promettant le paradis s'ils étaient tués. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 203)
    • Des associations d’idées s’étaient, là-dessus, faites en lui naturellement, et bien malin eût été celui qui l’aurait pu convaincre que l’église est le vestibule d’un lieu de délices appelé « Paradis ». — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Et sais-tu ce que je me disais à l’instant, en t’apercevant, si gracieuse, qui cueillais les fleurs parmi la rosée du matin ? Que les jeunes Parisiennes, et même que les houris qui nous attendent au paradis sont, à coup sûr, moins belles que toi […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
  3. (Par extension) Lieu merveilleux, qui apporte le bonheur ; séjour délicieux, charmant, orné par la nature ou par l’art.
    • […] le professeur Haug […] nous signala l’intérêt qu’il y avait à recueillir des ammonites et autres fossiles sur la Terre de Jameson ; ce paradis des géologues, côte Nord de L’Hurry Inlet, était à une vingtaine de milles de la station de Rosenving. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Cette île est un paradis perdu en pleine mer. - Ce magasin de jouets est un paradis pour les enfants. - Cette campagne, cette vallée, ce jardin est un paradis terrestre, est un vrai paradis, un petit paradis, un paradis.
  4. (Par extension) L’état le plus heureux dont on puisse jouir.
    • Si je pouvais me réincarner, je serai plante, plus précisément coton. Car avec un peu de chance je finirai comme bonnet de sous-tif, le paradis quoi..... — (Erick Belot, Pensées, Passez....., BoD/Books on Demand France, 2010, page 37)
  5. (Architecture) Étage le plus élevé d’une salle de spectacle ou d’un théâtre.
    • Les deux plus intrépides hurleurs qui se répondaient de l’orchestre au paradis, avaient cessé leurs cri. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
    • J’ouvrais les narines toutes larges pour humer l’odeur de gaz et d’oranges, de pommades et de bouquets, qui rendait l’air lourd et vous étouffait un peu. Comme j’aimais cette impression chaude, ces parfums, ce demi-silence !… ce froufrou de soie aux premières, ce bruit de sabots au paradis ! Les dames décolletées se penchaient nonchalamment sur le devant des loges ; les voyous jetaient des lazzis et lançaient des programmes. Les riches mangeaient des glaces ; les pauvres croquaient des pommes ; il y avait de la lumière à foison ! — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Trois rangées d’arcades superposées, et au-dessus un très haut mur avec les trous très nets où s’inséraient les poutres de la charpente qui faisaient le paradis, les septièmes loges. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
  6. (Jeux) Dernière case du jeu de la marelle, celle où l'on a gagné.
    • Quand j’arrivais au « paradis » , c’était vraiment le paradis. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Livre de Poche, page 76)
  7. (Antiquité) Jardin d'agrément.
    • Arsame promit de nous conduire à la fête de Milyta, et nous invita à diner pour le lendemain à son paradis, avec une autre de ses maîtresses. — (Étienne-François de Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie avec des notions sur l’Égypte, Paris : Belin & Bernard, an VI, 2e édition, tome 3, pages 25-26)
    • Les satrapes (gouverneurs des satrapies, régions de l'Empire perse) se sont mis à imiter le roi en bâtissant des jardins dans leur palais que les grecs ont nommé "paradeiso", qui veut dire "paradis". Un satrape de Babylone, entre l'époque d'Hérodote et celle d'Alexandre le Grand, aurait très bien pu bâtir un jardin dans le palais royal, en s'inspirant à la fois des paradis perses et des jardins assyriens. — (Les Jardins suspendus de Babylone, site http://lemondeantique.org, lu le 14-10-2014)
  8. (Beaujolais) Jus qui coule du pressoir avant même sa mise en action. Ce jus donne un vin de beaujolais particulièrement alcoolisé.
    • On appelle “paradis”, en Beaujolais, le premier jus qui sort du pressoir. Le paradis est d'ailleurs un vin tout à fait délicieux. — (Édouard Brasey, L'effet pivot, Éd. Ramsay, 1986)
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PARADIS. n. m.
Jardin de délices. Il n'est d'usage en ce sens que dans cette expression : Le paradis terrestre, Le jardin où Dieu mit Adam aussitôt qu'il l'eut créé. Dieu chassa Adam et Ève du paradis terrestre, ou simplement du paradis. Il se dit, figurément et familièrement, d'un Lieu, d'un séjour délicieux, charmant, orné par la nature ou par l'art. Cette campagne, cette vallée, ce jardin est un paradis terrestre, est un vrai paradis, un petit paradis, un paradis. Oiseau de paradis. Voyez OISEAU.

PARADIS désigne aussi le Séjour des bienheureux, le lieu de délices où les âmes des justes voient Dieu et jouissent d'un bonheur éternel. Les joies du paradis. Mériter le paradis par ses bonnes œuvres. Fig. et fam., Être en paradis, croire être en paradis, dans le paradis, Être dans une extrême joie ou Se trouver délivré de quelque grande douleur, de quelque grande peine d'esprit. Fig. et fam., Se recommander à tous les saints du paradis, Implorer l'assistance, la protection de tout le monde. Fig., Faire son paradis en ce monde, Se livrer à toute sorte de plaisirs. Fam., et par manière de menace, Vous ne l'emporterez pas en paradis, Je me vengerai de vous tôt ou tard. Le paradis de Mahomet, Lieu où Mahomet a fait espérer aux sectateurs de sa loi qu'après leur mort ils jouiront de tous les plaisirs des sens.

PARADIS se dit figurément de l'État le plus heureux dont on puisse jouir et du Lieu où l'on en jouit. Un bon ménage est le paradis sur la terre. Cette plage est le paradis des enfants.

PARADIS, dans les Théâtres, se dit, par extension, de l'Étage le plus élevé d'une salle de spectacle.

Littré (1872-1877)

PARADIS (pa-ra-di ; l's se lie : le pa-ra-di-z et les bienheureux ; d'après Chifflet, Gramm. p. 216, au XVIIe siècle, l's ne se prononçait pas, même devant une voyelle) s. m.
  • 1 Terme d'antiquité. Grands parcs chez les anciens Perses ; jardins délicieux. Un vieux mot, paradis, que l'hébreu, comme toutes les langues de l'Orient, avait emprunté à la Perse, et qui désigna d'abord les parcs des rois achéménides, Renan, Vie de Jésus, I, 11.
  • 2Le paradis terrestre, ou, simplement, le paradis, jardin où Dieu mit Adam dès qu'il l'eut créé. Le Seigneur Dieu prit donc l'homme, et le mit dans le paradis de délices, afin qu'il le cultivât et qu'il le gardât, Sacy, Bible, Genèse, II, 15. Son innocence tout ensemble et sa félicité dans le paradis, Bossuet, Hist. I, 1. Il est certain par le témoignage des livres sacrés, que le paradis terrestre était en Asie, et que l'Asie était un continent habité avant le déluge, Buffon, Hist. nat. Preuv. théor. terr. Œuvr. t. I, p. 291.
  • 3 Fig. et familièrement. Séjour délicieux. Ce pays est un paradis. Et Tours, que l'on appelait le jardin de la France, se doit à cette heure nommer le paradis de la terre, Voiture, Lett. 86. Il n'y a rien de plus agréable que La Haye, quand le soleil daigne s'y montrer ; on ne voit ici que des prairies, des canaux et des arbres verts ; c'est un paradis terrestre depuis La Haye jusqu'à Amsterdam, Voltaire, Lett. Mme de Bernières, 7 oct. 1722.
  • 4Lieu où résident les âmes des justes et les anges, jouissant d'un bonheur éternel. Les joies du paradis. Il est maintenant en paradis. On ne sait ce qui en arrivera [du sermon hardi d'un moine] ; tout au pis aller, un moine n'a rien à perdre ; il n'y a pas plus loin en paradis de la Bastille que de son couvent, Patin, Lett. t. II, p. 388. Elle a principalement dans la tête de vouloir aller en paradis, Sévigné, 332. Nous avons ici une petite huguenote qui dit que les enfants morts sans baptême vont droit en paradis sur la foi de leurs pères, Sévigné, 435. Ô Dieu, que peuvent-elles [les intelligences angéliques] trouver en ce monde, que peut produire cette terre ingrate qui soit capable d'y attirer ces glorieux citoyens du paradis ? Bossuet, Sermons, Anges, 1. Quoi donc ! cher Renaudot, un chrétien effroyable Qui jamais, servant Dieu, n'eut d'objet que le diable, Pourra, marchant toujours dans des sentiers maudits, Par des formalités gagner le paradis ! Boileau, Ép. XI. Paradis aux bienfaisants, disait toujours l'abbé de Saint-Pierre, Voltaire, Dict. phil. Paradis.

    Portier du paradis, saint Pierre.

    Fig. Se recommander à tous les saints et saintes du paradis, être en grand danger, implorer la protection de tout le monde.

    Fig. Être en paradis, se croire en paradis, dans le paradis, c'est-à-dire être dans une extrême joie, ou se trouver délivré d'une vive douleur, d'une grande inquiétude.

    Fig. Entendre les joies du paradis, c'est quand on voit ou entend les autres prendre des plaisirs, sans qu'on y ait part.

    On dit des riches qui prennent toutes leurs aises et qui goûtent tous les plaisirs, qu'ils ont leur paradis en ce monde.

    Vous ne l'emporterez pas en paradis, c'est-à-dire vous me le revaudrez avant de mourir, je me vengerai tôt ou tard.

    Il a heurté à la porte du paradis, se dit d'un homme qui a été à l'agonie.

    Fig. Mettre en paradis, glorifier. Peut-être qu'avec toute sa haute faveur, il [Mazarin] ne rejetterait pas la bonne volonté d'un artisan qui peut, aussi bien que Michel-Ange, mettre en enfer ou en paradis un cardinal, Guez de Balzac, Lett. à Chapelain, 21 janv. 1644, dans PELLISSON, Hist. de l'Acad. III.

    Fig. Aller par delà paradis, faire au delà de son devoir, de ce qui est exigé. Je ne veux pas surpasser la mère de Chantal, qui serait proprement vouloir aller par delà paradis, Sévigné, 9 fév. 1683. Le maréchal de Schomberg a donné sur l'arrière-garde des ennemis… quarante dragons plus braves que des héros y ont péri ; un d'Aigremont tué sur le champ ; le fils de Bussy, qui voulait aller par delà paradis, prisonnier, Sévigné, 18 sept. 1676.

    Titre de poëmes consacrés au paradis chrétien. Le Paradis, une des trois parties du poëme de Dante. Le Paradis perdu, de Milton.

  • 5Le paradis de Mahomet, lieu où les fidèles musulmans jouiront, après leur mort, de toutes sortes de plaisirs. On déclame tous les jours contre le paradis sensuel de Mahomet ; mais l'antiquité n'en avait jamais connu d'autres, Voltaire, Mœurs, 7.
  • 6 Fig. État le plus agréable et le plus heureux dont on puisse jouir. Un bon ménage est le paradis sur terre. En me tirant d'erreur m'ôte du paradis, Boileau, Sat. IV. Je serai en paradis quand mes oreilles entendront mes vers embellis par votre musique, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 42. Le paradis ou l'enfer des familles dépend à tout jamais de l'opinion qu'elles ont donnée d'elles, Beaumarchais, Mère coupable, II, 2.
  • 7Ancien terme de marine. Nom donné, dans le XVIe et le XVIIe siècle, à une retraite pratiquée dans un port, pour mettre les navires à l'abri des accidents de la mer et du vent. La France n'avait avant le règne de Votre Majesté aucun havre qui fût capable de recevoir une flotte royale… c'est par la prudence et les ordres de Votre Majesté que le paradis de Calais, le bassin du Havre de Grâce, la chambre de Brest… ont été bâtis, P. Fournier, (1643), dans JAL.
  • 8 Terme de théâtre. Amphithéâtre placé au plus haut rang des loges. Pourquoi a-t-on appelé paradis le rang des troisièmes loges à la comédie et à l'opéra ? est-ce parce que, ces places étant moins chères que les autres, on a cru qu'elles étaient faites pour les pauvres, et qu'on prétend que dans l'autre paradis il y a beaucoup plus de pauvres que de riches ? est-ce parce que, ces loges étant fort hautes, on leur a donné un nom qui signifie aussi le ciel ? Voltaire, Dict. phil. Paradis.
  • 9Nom donné anciennement à des cours devant une église. Pourquoi a-t-on donné le nom de paradis à des cours carrées au devant d'une église ? Voltaire, ib.

    Se disait des autels provisoires élevés dans les rues les jours de procession solennelle. On dit maintenant reposoir.

  • 10Oiseau de paradis, oiseau des Indes à longues plumes effilées, genre paradisaea, Linné, passereaux conirostres.

    Oiseau de paradis, se dit aussi des plumes de cet oiseau que les femmes portent dans leur coiffure. Son oiseau de paradis lui coûte fort cher.

  • 11Pommier de paradis, ou, simplement, paradis, espèce de pommier nain.

    Pomme de paradis, ou, simplement, paradis, espèce de pomme rouge qui se mange en été.

  • 12Fleurs de paradis, bel arbre du Pérou.

    Paradis des jardiniers, le saule pleureur.

  • 13Nom spécifique d'un polynème, poisson.

PROVERBES

C'est le chemin du paradis, on n'y va qu'un à un, se dit d'un chemin, d'un passage fort étroit.

Paris est le paradis des femmes, le purgatoire des hommes et l'enfer des chevaux.

HISTORIQUE

XIe s. Sieges aurez al greignor [au plus grand] pareïs, Ch. de Rol. LXXXVII.

XIIe s. Lors dit Ansiaux de Chartres : par Deu de paradis…, Sax. XXVI. Quant Deus ot fait Adam e mis en paradis, Th. le mart. 31.

XIIIe s. Diex ! dist Renart, sainte Marie ! Où fu trovez icist biax estres ? Je cuit c'est paradis terrestres, Ren. 4896. Et il [Louis IX] demanda se il avoit nulles nouvelles du conte d'Artois son frere ; et il dit que il en savoit bien nouvelles ; car estoit certein que son frere le conte d'Artois estoit en paradis, Joinville, 229.

XVe s. Lequel ils affirmoient, sur leur part de paradis et sur le peril de leurs ames, que celui estoit droict et vrai pape, Bouciq. III, 4. Vous regarder est un droit paradis ; De jour en jour vo beauté renouvelle, Deschamps, Poésies mss. f° 250. Quand madame et ma deesse Et mon paradis mondain…, Deschamps, ib. f° 100. Quand elle me vit, pour entrée Elle me bailla un soubriz, Et, pour dire vray, sa risée M'estoyt ung petit paradis, Coquillart, Monol. de la botte de foin.

XVIe s. Il n'y a ny paradis [reposoirs] bien tapissez et dorez, ny processions… qui nous donnent à manger, Sat. Mén. p. 175. Je chante une beauté des beautez la premiere, Le paradis des yeux…, Desportes, Angélique, 1.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

PARADIS. Ajoutez :
14 Arbre de paradis, le thuya occidentalis, L., Baillon, Dict. de bot. p. 257.
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Étymologie de « paradis »

Bourg. pairaidi ; prov. paradis ; espagn. paraiso ; ital. paradiso ; du lat. paradisus, de παράδεισος, jardin. Παράδεισος est un mot persan : zend, pairidaeza, enclos, de pairi, entour (le grec περὶ), et daeza, rempart, sanscrit dēha, équivalent au grec τεῖχος. Le paradis des théâtres vient des mystères, qui représentaient le paradis en haut, la terre au-dessous, l'enfer au niveau du sol.

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(Xe siècle)[1] De l’ancien français paradis, qui a supplanté les formes populaires pareïs, parais et parevis – la dernière ayant donné parvis[1] – du latin ecclésiastique paradīsus[1], du grec ancien παράδεισος, parádeisos (« enclos pour animaux, jardin ; paradis »)[1], le terme fut utilisé lors de la traduction de la bible en grec pour désigner l’Éden ; le mot est lui-même issu de l’avestique 𐬞𐬀𐬌𐬭𐬌⸱𐬛𐬀𐬉𐬰𐬀, paiṛidaēza (« jardin, enclos, espace clos ») composé de paiṛi (« autour ») et de daēza (« mur ») et a été transmis en Grèce par l’intermédiaire du persan پردیس, pardêz (« jardin ; paradis »)[2][3].
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Phonétique du mot « paradis »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
paradis paradi

Fréquence d'apparition du mot « paradis » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « paradis »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « paradis »

  • La forêt, c'est encore un peu du Paradis perdu. Dieu n'a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché.
    Marcel Aymé — Clérambard, I, 10, le moine , Grasset
  • Quand l'homme essaie d'imaginer le Paradis sur terre, ça fait tout de suite un enfer très convenable.
    Paul Claudel — Conversations dans le Loir-et-Cher, Gallimard
  • Va-t’en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t’en je déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance. Va-t’en mauvais gris-gris, punaise de moinillon. Puis je me tournais vers des paradis pour lui et les siens perdus, plus calme que la face d’une femme qui ment, et là, bercé par les effluves d’une pensée jamais lasse je nourrissais le vent, je délaçais les montres et j’entendais monter de l’autre côté du désastre, un fleuve de tourterelles et de trèfles de la savane que je porte toujours dans mes profondeurs à hauteur inverse du vingtième étage des maisons les plus insolentes et par précaution contre la force putréfiante des ambiances crépusculaires, arpentée nuit et jour d’un sacré soleil vénérien.
    Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal
  • Le chercheur de tare en trouvera même au paradis.
    Henry David Thoreau
  • Mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu'un paradis bête.
    Victor Hugo — Quatrevingt-Treize
  • Adam croit dur comme fer qu'il a été chassé du paradis terrestre. Ève n'en est pas sûre du tout, et agit, en tout cas, comme si elle y restait.
    Jean Giraudoux — Pour Lucrèce, I, 8, Paola , Grasset
  • L'avenir est un paradis d'où, exactement comme de l'autre, personne n'est encore jamais revenu.
    Pierre Reverdy — En vrac, Éditions du Rocher
  • Le paradis terrestre est où je suis.
    Voltaire — Satires
  • La terre est le probable paradis perdu.
    Federico García Lorca — Mar, Versos finales
  • La vengeance, c'est la volupté du paradis.
    André Thérive
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Traductions du mot « paradis »

Langue Traduction
Anglais paradise
Espagnol paraíso
Italien paradiso
Allemand paradies
Chinois 天堂
Arabe الجنة
Portugais paraíso
Russe рай
Japonais パラダイス
Basque paradise
Corse paradisu
Source : Google Translate API

Synonymes de « paradis »

Source : synonymes de paradis sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de « paradis »

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Paradis

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