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Variantes Singulier Pluriel
Féminin page pages

Définitions de « page »

Trésor de la Langue Française informatisé

PAGE1, subst. masc.

A. −
1. Jeune garçon, jeune homme généralement d'origine noble, attaché au service d'un roi, d'un seigneur ou d'une grande dame (dont il portait la livrée), pour servir d'escorte, effectuer le service d'honneur et apprendre certaines fonctions civiles et militaires. Beau, jeune page; page de la reine, de la chambre du roi, de la musique, de la vénerie; brevet de page; appartenir au corps des pages. Wallstein fut placé comme page à la cour du margrave de Burgovie, prince de la maison d'Autriche, qui le fit voyager dans presque toute l'Europe (Constant,Wallstein,1809, p.179).Dégoûté à neuf ans du collège, il [Ronsard] devint page de cour, passa près de trois ans en Écosse au service du roi Jacques (Sainte-Beuve,Tabl. poés. fr.,1828, p.63):
. Cécile (...), après avoir mené durant de longues années une vie honnête et chaste, et déjà sur le retour, s'éprit de Jean Violle, le petit page de madame la comtesse de Maubec, qui habitait l'hôtel du Paon sur la Grève. Il n'avait pas encore dix-huit ans; sa taille et sa figure étaient très mignonnes. A. France,Île ping.,1908, p.392.
[Dans un cont. métaph.] Une reine, l'imposture, avec pour pages le vol et le crime, à ses pieds (Montherl.,Maître Sant.,1947, i, 4, p.614).
[P. allus. à l'insolence proverbiale des pages]
Effronté*, hardi* comme un page (de cour).
Tour de page. Farce, espièglerie. Une diatribe plaisante sur les tours de page joués par le ministre à tel président du conseil (Stendhal,Rossini,1823, p.179).
Être hors de page, sortir de page. Avoir effectué son temps de service dans le corps des pages. Au sortir de page, on devenoit écuyer et la religion présidoit toujours à ces changemens (Chateaubr.,Génie,t.2, 1803, p.486).La mère de Comminges a donné au roi des détails (...). Ils expliqueraient comment un si redoutable champion a succombé si facilement sous les coups d'un enfant à peine sorti de page (Mérimée,Chron. règne Charles IX,1829, p.131).
Au fig., vieilli. Être indépendant, affranchi de toute tutelle. Le voilà hors de page, [Bonaparte] empereur demain, maître absolu sur nos têtes. Eh! bien, dès avant demain il a commencé de tomber (Sainte-Beuve,Volupté,t.2, 1834, p.57).Dites à Leroux que j'élève Maurice dans son Évangile. Il faudra qu'il le perfectionne lui-même, quand le disciple sera sorti de page (Sand,Corresp.,1839, p.128).
2. P. anal., vx. Jeune homme servant d'aide ou de commissionnaire dans différents métiers. Synon. vx gamin.De quatorze à dix-sept ans, il fut le Séide de Séchard, qui le mit sous la direction d'un des plus habiles ouvriers, et qui en fit son gamin, son page typographique (Balzac,Illus. perdues,1843, p.559).
3. MODE, empl. adj. inv. [En parlant d'un article de bonnet.] De la plus petite dimension qui se fasse pour hommes. Caleçon, chaussettes page. (Ds DG, dict. xxes.).
B. − MODE, vx. Petite pince suspendue à la ceinture et permettant de relever le bas d'une jupe, d'une robe sans avoir à la tenir à la main. (Ds Littré). [Comme 1erou 2eélém. de mot comp.] Agrafe-page (rem. s.v. agrafe) ou page-agrafe. Nous ne devons pas oublier de rappeler le page-agrafe, si commode par temps de pluie (...). Le page-agrafe, qui se place dans la ceinture, soutient merveilleusement la jupe (J. femmes,1847, p.43).
C. − VÉN., vieilli. Jeune cerf (synon. écuyer), jeune sanglier qui en accompagne un vieux (d'apr. Duchartre 1973).
Prononc. et Orth.: [pa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1225 «jeune valet» (Gautier de Coinci, Miracles Nostre-Dame, éd. V. F. Koenig, II Chast 10, 12); b) 2emoitié xives. «jeune garçon, généralement de famille noble, attaché au service d'un prince, d'un seigneur» (Jean d'Outremeuse, Geste de Liège, 26297 ds A. Scheler, Gloss. philol.); 1456 estre hors de paige «être en âge de cesser d'être page» (A. de La Sale, Jehan de Saintré, éd. J. Misrahi et Ch. A. Knudson, p.65); 1532 au fig. être hors de page «être affranchi de toute dépendance» (Rabelais, Pantagruel, Prol., éd. V. L. Saulnier, p.7); 2.1847 mode page-agrafe (J. femmes, loc. cit.); 1868 page (Littré); 3.1874 vén. «jeune cerf dont un vieux s'accoste pour donner le change» (Lar. 19e). Orig. incertaine. Un empr. à l'ital. paggio (dep. 2emoitié du xives., Filippo Villani ds Tomm.-Bell.), qui serait issu du gr. π α ι δ ι ́ ο ν par l'intermédiaire d'une forme romanisée páidiu (Diez3p.232; Bl.-W.4-5; FEW t.7, p.475a) fait difficulté en raison de l'antériorité du mot fr. (cf. aussi angl. page, dep. 1300 d'apr. NED, empr. au fr.). F. Holthausen (ds Anglia, Beiblatt t.14, p.336), suivi par DEI, propose comme étymon le lat. pathicus «sodomite passif» (ds OLD), lui-même empr. au gr. (v. Liddell-Scott), mais cette hyp. fait difficulté du point de vue hist. (v. REW3no6150 et Cor.-Pasc., s.v. paje). L. Spitzer (ds Z. rom. Philol. t.42, pp.340-342) propose un lat. *pagicus «paysan» (dér. de pagus) mais cette hyp. ne convient ni du point de vue sém. (v. FEW, loc. cit.) ni du point de vue phonét. (v. Cor.-Pasc., loc. cit.); un lat. vulg. *pageus, lui aussi dér. de pagus (C. A. Rice ds Language t.9, pp.309-310) est tout aussi invraisemblable. Bbg. Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p.68, 337, 338.

PAGE2, subst. fém.

A. −
1. Chacun des deux côtés d'un feuillet, d'une feuille de parchemin ou de papier, pouvant recevoir un texte manuscrit, dactylographié, imprimé et des illustrations. Page blanche, imprimée, quadrillée, vierge; page d'un cahier, d'une revue; première, dernière page d'un journal; livre de trois cents pages; recto, verso d'une page; noircir, remplir des pages; marquer, perdre la page; signer au bas d'une page. Cosette tira de l'enveloppe ce qu'elle contenait, un petit cahier de papier dont chaque page était numérotée (Hugo,Misér.,t.2, 1862, p.131).Quand (...) je ferme les yeux, il se présente devant moi une feuille blanche, avec un encadrement et une grande lettre ornée, une page toute préparée pour être remplie (Goncourt,Journal,1875, p.1032):
1. ... j'emportais (...) ces énormes livres au grenier. Ils avaient très peu d'images, peut-être trois ou quatre par volume. Mais chacune occupait une grande page à elle toute seule, une page dont le verso était resté blanc. Cela me faisait d'autant plus d'effet que, sur les autres feuilles, on avait disposé le texte en deux colonnes pour gagner de la place. Sartre,Nausée,1938, p.185.
P. métaph. C'est dans la jeunesse qu'il faut apprendre à lire les Anciens. Alors la page de l'esprit est toute blanche, et la mémoire boit avidement tout ce qu'on y verse (Sainte-Beuve,Nouv. lundis,t.7, 1864, p.47).Ce livre, peu à peu, je l'ai écrit à chaque étape et tout le jour, pendant que je marchais, il s'enrichissait des sciences qui étaient écrites dans les champs sur des feuillets d'herbes, sur des pages de labours, entre les grands points d'exclamation de peupliers dressés dans lesquels le vent parlait (Giono,Poids du ciel,1938, p.262).
Loc. fig. (Être) à la page. (Être) au courant des dernières nouveautés (en matière de mode, d'usages, etc.); être débrouillard, sans scrupules. Synon. pop. être à la coule (v. coule2).Moi, le crâneur du collège, l'étudiant le plus lancé, toujours à la page, le président du club universitaire (Camus,Requiem,1956, 1repart., 3etabl., p.856):
2. La place Saint-Germain-des-Prés, qui ne figure pas dans le laïus adressé aux Yougoslaves et aux Écossais par le speaker du car de Paris la nuit, est pourtant un des endroits de la Capitale où l'on se sent le plus «à la page», le plus près de l'actualité vraie, des hommes qui connaissent les dessous du pays, du monde et de l'Art. Fargue,Piéton Paris,1939, p.157.
2. IMPR. ,,Paquet de composition mis en hauteur (avec le nombre de lignes déterminé), pourvu d'un folio, d'un titre courant s'il y a lieu et d'une ligne de pied`` (Comte-Pern. 1963). Le propre d'un bloc de bois gravé est de pouvoir s'incorporer à une page composée en caractères d'imprimerie, s'encrer comme elle, se tirer en même temps qu'elle (Dacier1944, p.6).Pour un article important, son auteur ou le secrétaire de rédaction revoit l'épreuve et fait lui-même les corrections. L'épreuve de la page entière s'appelle morasse (Coston,A.B.C. journ.,1952, p.158).
Belle page, page impaire. Page qui porte un numéro impair et qui est généralement située à droite. Mettre en belle page (Ac.1935).Toutes les pièces (de L'Année terrible) doivent tomber en belle page. Autrement elles ont l'air d'être toutes des sections de la même, ce qui les rendrait inintelligibles (Hugo,Corresp.,1872, p.307).Belle page. −Désigne la page impaire d'une revue qui est considérée, à juste titre, comme la meilleure; s'oppose à fausse page qui est la page paire (Coston,A.B.C. journ.,1952p.191).
Fausse page, page paire. Page qui porte un numéro pair et qui est généralement située à gauche. Supra ex. de Coston, op. cit., p.191.
Page de garde. V. garde1III B.
Page grise. Page dont l'impression est défectueuse, généralement par suite d'une insuffisance d'encrage ou de pression (d'apr. Bég. Estampe 1977).
Page de titre. Page comportant le titre d'un ouvrage et éventuellement le nom de l'auteur, à l'exclusion de toute partie du texte. Je reçois à l'instant (...) la page de titre de l'Otage. Je n'ai rien à dire des caractères et de l'encadrement fort agréables. Mais je n'aime pas beaucoup les trois points au-dessous de mon nom, une simple barre serait mieux (Claudel,Corresp.[avec Gide], 1911, p.174).Une admirable fontaine dresse un fronton triangulaire au-dessus d'une auge d'abreuvoir (...). Cela fait penser aux plus belles pages de titre des vieilles éditions padouanes (T'Serstevens,Itinér. esp.,1933, p.136).
Mettre en page(s). Réunir et disposer selon la présentation voulue toutes les parties de la composition typographique (textes, titres, clichés, etc.). [Le secrétariat de rédaction d'un journal] doit tout lire et tout retenir, pour que, au fur et à mesure de son examen, s'échafaude dans son esprit le plan de l'exemplaire qu'il va avoir à mettre en pages (Civilis. écr.,1939, p.40-16):
3. Il entra dans les bureaux de l'Indépendant, avec un bruit de tempête, en demandant son article d'une voix étranglée. L'article était déjà mis en page. Il fit desserrer la forme, et ne se calma qu'après avoir décomposé lui-même l'article... Zola,Fortune Rougon,1871, p.105.
[P. ell. du verbe] Veille à ce que cette épreuve soit sur papier blanc et que tout soit en page (Balzac,Corresp.,1832, p.91).
Mise en page(s). Action de mettre en page(s); résultat de cette action. Voici, ci-joint les épreuves dont j'attends la mise en page commençant le 2evolume du Curé de village (Balzac,Corresp.,1840, p.124):
4. Dans un journal important, le plus grand soin est apporté dans l'équilibre et dans l'attrait des pages, en particulier de la «devanture», autrement dit la une. C'est ce qu'on appelle la mise en pages: la mise en pages s'effectue sous la direction du secrétaire de rédaction. Coston,A.B.C. journ.,1952p.173.
Metteur* en pages.
3. P. méton. Ensemble formé par les deux côtés d'un feuillet, la feuille complète. Arracher, écorner une page; feuilleter les pages; il manque une page (à un cahier, à un registre). Tout en parlant, Paganel préparait machinalement son carnet. Il en déchira une page blanche, puis, le crayon à la main, il se mit en devoir d'écrire (Verne,Enf. cap. Grant,t.2, 1868, p.230):
5. Nous nous pressions autour du radiateur électrique, et je m'amusais à le regarder dévorer Hegel ou Kant: il tournait les pages aussi rapidement que s'il eût feuilleté un roman policier; et le fait est qu'il comprenait. Seuls ses rêves étaient lents. Beauvoir,Mandarins,1954, p.28.
Loc. fig. Tourner la page. Changer de sujet, d'occupation; oublier le passé, se tourner vers l'avenir. Ne regrettons pas le passé, murmura-t-elle. À présent j'ai tourné la page (Gide,Porte étr.,1909, p.578).Je rendis mes effets, mes armes, mon cheval, et je tournai pensif cette page de ma vie (Pesquidoux,Livre raison,1925, p.225).Empl. pronom. passif. La/une page se tourne. [Pour marquer que les choses changent] Vous prétendez juger Picquart? Vous ne pouvez que le frapper lâchement, tous contre un. Hâtez-vous, car déjà je vois se tourner la page, et c'est votre condamné qui vous juge (Clemenceau, Vers réparation,1899, p.433).
4. P. anal., INFORM.
a) ,,Subdivision du contenu d'une mémoire dont la valeur est fixée arbitrairement. Par exemple 4096 octets constitueront une page, la mémoire totale comprenant un nombre de pages égal à sa capacité divisée par 4096`` (Morvan 1980). La page constitue la plus petite unité d'accès au sens physique. Sa taille est définie par l'utilisateur; une page doit pouvoir contenir différents types d'enregistrements (A. Mesguich, B. Normier,Comprendre les bases de données,1981, p.123).
b) ,,Partie de programme ou partie de l'information qui, en mode d'exploitation en mémoire virtuelle, passe de la mémoire auxiliaire dans la mémoire centrale au moment où elle a besoin d'être traitée`` (Mess. Télém. 1979). Le déroulement [du programme] peut commencer dès que la première page est entrée en mémoire centrale (J. Stern, P. Lepetit, J.-M. Chabanas, Initiation prat. à l'informat.,1971, p.137).
B. − P. méton.
1. Ce qui est inscrit ou imprimé sur une page (au sens A 1). Page d'écriture; page manuscrite, dactylographiée, imprimée; composer, lire, apprendre une page; être payé à la page. Nous ne nous verrons pas, ma pauvre chérie, avant la fin de janvier au plus tôt: ma Bovary va si lentement! Je ne fais pas quatre pages dans la semaine (Flaub.,Corresp.,1852, p.84).C'est vers l'âge de cinq ans que j'appris à écrire. Ma mère me faisait faire de grandes pages de bâtons et de jambages (Sand,Hist. vie,t.2, 1855, p.257):
6. J'irai jusqu'au bout de ce récit. Je sais maintenant à qui je le destine, il fallait que cette confession fût faite; mais je devrai en supprimer bien des pages dont la lecture serait au-dessus de leurs forces. Moi-même, je ne puis les relire d'un trait. Mauriac,Noeud vip.,1932, p.212.
En partic. [Dans un journal imprimé et, p. anal., dans le domaine audiovisuel]Sujet de ce qui est imprimé sur une page. Page de + subst.; page + subst. en appos.; page + adj. précisant le contenu.Page spectacle(s); page de publicité, des petites annonces. Nous avons, bien entendu, à l'A.F. [Action française] une page sportive, une page littéraire, une page de théâtre et cinéma, etc. (L. Daudet,Brév. journ.,1936, p.93).Les quotidiens ont voulu soutenir la concurrence des hebdomadaires littéraires, renforcer l'étendue et la qualité de leurs pages magazine (Civilis. écr.,1939, p.42-11).
2.
a) Passage d'une oeuvre littéraire ou musicale souvent considérée comme caractéristique du style de son auteur. Une belle page; une page admirable; bonnes pages; pages choisies. Telle page de Nicole sur la réprobation engendra net, par contre-coup, telle page de Diderot sur l'indifférence en matière de dogme (Sainte-Beuve,Port-Royal,t.1, 1840, p.22).René d'Avril rendant compte d'un concert écrit: «La Mort d'Iseult, cette page musicale unique est une orgie sentimentale et voluptueuse» (Barrès,Cahiers,t.3, 1904, p.188):
7. L'esthétique de Proust, réponse aux interrogations de la conscience romantique, s'accorde merveilleusement à d'autres voix, et, dans des pages comme celles du Temps retrouvé, celui que l'on a pris longtemps pour un mémorialiste ou un psychologue apparaît comme l'un des grands génies contemplatifs de notre temps. Béguin,Âme romant.,1939, p.357.
b) P. anal. Il est, à coup sûr, peu de plus belles pages architecturales que cette façade (Hugo,N.-D. Paris,1832, p.126).Une unité secrète rejoint ensemble, sans qu'on sache comment, ces oeuvres de tous les âges, une page de Fouquet, une page de Corot, une scène de Poussin, une scène de Cézanne (Gillet,Art fr.,1938, p.40).
3. Au fig. Moment de la vie d'un individu, période de l'histoire d'un groupe de personnes, d'un pays (envisagé(e) par rapport aux événements antérieurs et postérieurs). Page glorieuse de l'histoire de France; la plus belle page de sa vie. Ce mot fut écrit devant lui: «Solitude». Souvent déjà il l'avait lu aux pages sombres de sa vie (Ramuz,A. Pache,1911, p.91).L'odyssée de Jocelin de Courtenay de Kharpout en Syrie constitue une des pages les plus étonnantes de cette histoire (Grousset,Croisades,1939, p.122):
8. ... maintenant que nous avons montré Tartarin de Tarascon comme il était en son privé (...), maintenant que nous avons raconté cette vie héroïque dans un milieu modeste, ses joies, ses douleurs, ses rêves, ses espérances, hâtons-nous d'arriver aux grandes pages de son histoire et au singulier événement qui devait donner l'essor à cette incomparable destinée. A. Daudet,Tartarin de T.,1872, p.29.
Prononc. et Orth.: [pa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1160-74 «chacun des deux côtés d'une feuille de papier ou d'une matière analogue, susceptible de recevoir un texte» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, Chron. ascendante, 17, t.1, p.3); p.méton. ca 1220 «ce qui est écrit, récit» (Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 1547 ds T.-L.); 2. 1530 «ce qui est écrit sur une page» (Lefèvre d'Etaples, Bible, Jer. chap. 36, fo329 vo); 3. loc. a) impr. 1765 mettre en pages (Encyclop. t.8, p.611b); 1835 mise en pages (Ac.); 1799 fausse page (Bertrand-Quinquet, Imprim., p.67); b) au fig. 1899 tourner la page ici pronom. passif (Clemenceau, loc. cit.); 1914 être à la page «être bien au fait (de quelque chose)» (soldats d'apr. Esn.); 1921 id. «être au courant des dernières tendances (de la mode, etc.)» (Bourget, Drame, p.81); 4. 1801 «période de la vie d'un individu, d'un groupe, d'un peuple» ici page de l'histoire (Crèvecoeur, Voyage, t.2, p.141); 5. 1832 se dit de toute oeuvre ou fragment d'oeuvre artistique (Hugo, loc. cit.). Empr. au lat. pagina «feuillet, page»; cf. a. wallon, a. pic. pagene, pagine (ds Gdf.) et pagine chez Rabelais (Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, chap.21, p.144).
STAT.Page1 et 2. Fréq. abs. littér.: 8682. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 9219, b) 14567; xxes.: a) 13415, b) 13184.

Page, subst. masc.,arg. [Par apocope de pageot] Même sens. J'arrive là-haut dans ma chambre... Ma mère était sur le page, affalée, retournée complètement (Céline,Mort à crédit,1936p.383).

Article lié : « La page un » ou « la page une » ?

Wiktionnaire

Nom commun 3 - français

page \paʒ\ masculin

  1. (Populaire) Lit, endroit où l’on dort.
    • Au page jusqu’à midi, et la nuit, bien sûr, ça n’avait plus sommeil. — (Raymond Guérin, L’Apprenti, Gallimard, 1946)
    • Dans le fond d’la salle derrière la séparation à mi-hauteur d’homme, écroulé sur une table, un gars roupille comme dans un page d’hôtel — (Robert Giraud, Le Vin des rues, Denoël, 1955)
    • On plonge au page. Je la défonce. Comme des bêtes. — (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N'Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 15, page 171)

Nom commun 2 - français

page \paʒ\ masculin (pour une femme, on dit : pagesse)

  1. (Histoire) Serviteur d’un aristocrate.
    • Les plus heureux étaient ceux qui pouvaient entrer en qualité de pages chez quelques grands et chez des évêques, où ils demeuraient sur un pied de domesticité absolue, sauf la livrée. — (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • De longues bottes de cuir noir, comme en avaient les pages et les varlets, lui montaient au-dessus du genou. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
    • Mettant son épée aux mains d’un page, seule escorte dont il voulût se faire accompagner, il prit le chemin du Louvre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • On pourra songer aussi au déhanché gracieux que Musset arbore, par exemple, dans le célèbre dessin de Devéria le représentant en costume de page de la cour de Charles IX. — (Valentina Ponzetto, Musset ou la Nostalgie libertine, Droz, 2007, page 156)

Nom commun 1 - français

page \paʒ\ féminin

  1. Face d’une feuille de papier, de parchemin, de vélin, servant à l’écriture ou à l’impression.
    • On pourrait remplir des pages entières avec l’exposé sommaire des thèses contradictoires, cocasses et charlatanesques qui forment le fond des harangues de nos grands hommes ; rien ne les embarrasse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, p. 159)
    • Chaque semaine, sur quatre pages, le journal se fera le défenseur des industriels. Hebdomadaire conçu par des patrons pour des patrons, il se veut un véritable outil de décision. — (Thibaut de Jeagher, L’Usine nouvelle a 120 ans, dans L’Usine nouvelle, n°3266, 15 décembre 2011, page 8)
  2. (Par métonymie) (Imprimerie) Impression contenue dans la page même.
    • Il faut faire la page plus longue d’une ligne.
    • Dans ce volume, la page a trente lignes, il y a trente lignes à la page.
    • Une page à deux, à trois colonnes.
    • Cette page est trop grise, le tirage n’a pas été régulier.
  3. Écriture.
    • On paie ce copiste tant la page.
  4. (Par analogie) (Par ellipse) Page web, élément contenu dans un site internet.
    • Chaque article du Wiktionnaire apparaît dans une page.
  5. Contenu de la page considéré sous le rapport littéraire.
    • Mme Surville n’a laissé sur son frère que quelques pages insignifiantes, une apologie froide, banale, où nous n’avons pas une seule note à prendre, pas un seul document à retenir. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
    • Dès l’instant où, à l’occasion de cette réédition, je me suis retourné vers les premières pages que j’ai écrites, c’est cela d’abord, que j’ai eu envie de consigner ici. — (Albert Camus, L’Envers et l’Endroit, Gallimard, 1958, préface, p.33)
  6. (Figuré) Moment, haut fait.
    • C’est la plus belle page de son histoire : C’est l’action qui lui fait le plus d’honneur, c’est le moment le plus honorable de sa vie.
  7. (Informatique) Page de mémoire dans la mémoire paginée.

Nom commun - ancien français

page \Prononciation ?\ masculin (pour une femme, on dit : pagesse)

  1. Page, domestique.
    • Qui parleront plus bel c'uns pages,
      C'uns trote à pié, ne c'uns corlieux.
      — (Miracles de la sainte Vierge, XIIIe s.)
    • [Ils] Metent à mort es herbergages
      Chevaliers, escuiers et pages.
      — (Guiart, XIVe s.)
    • Aux aideeurs, souffleurs, hasteurs, pages, enfans et les autres appartenans à nostre cuisine. — (Guiart, ib.)
  2. Page, jeune noble, écuyer.
    • Les pages, de froid et de mal-aise, ne pouvoient porter les lances, mais les laissoient cheoir. — (Jean Froissart, XVe s.)
    • Avec ses paiges, qui nobles hommes estoient. — (Jean Le Fèvre de Saint-Remy, XVe s.)
    • Les Anglois eurent peur desdits Lombards du costé senestre qui vinrent derriere eux, et s'enfuirent les pages des Anglois et autres qui estoient derriere leur bataille — (Chron. de 1402 à 1461, XVe s.)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

PAGE. n. f.
Chacun des côtés d'un feuillet de papier, de parchemin, de vélin, servant à l'écriture ou à l'impression. Ce livre a 500 pages. La seconde page était blanche. Le haut, le bas de la page. Ce passage est à la page 102. Numéroter et parapher les pages d'un registre. Il se prend quelquefois pour l'Écriture ou pour l'impression contenue dans la page même. Il faut faire la page plus longue d'une ligne. Dans ce volume, la page a trente lignes, il y a trente lignes à la page. Une page à deux, à trois colonnes. Cette page est trop grise, le tirage n'a pas été régulier. On paie ce copiste tant la page. En termes d'Imprimerie, Mettre en pages, Rassembler plusieurs paquets de composition pour en former des pages d'une longueur déterminée. Ces épreuves ont été corrigées, on peut maintenant les mettre en pages. Mise en pages, Action de mettre en pages ou Résultat de cette action. On a envoyé ces épreuves à la mise en pages. Lire sur la mise en pages. Lire la mise en pages. Metteur en pages, Le compositeur chargé de cette opération. Mettre en belle page, Placer au recto d'un feuillet le début d'un chapitre de livre ou d'un article de revue.

PAGE se dit aussi du Contenu de la page considéré sous le rapport littéraire. La première page de ce discours est admirable. Il y a de belles pages dans cet ouvrage. Fig., C'est la plus belle page de son histoire, C'est l'action qui lui fait le plus d'honneur, c'est le moment le plus honorable de sa vie.

Littré (1872-1877)

PAGE (pa-j' ; d'après Chifflet, Gramm. p. 183, l'a était long : pâge) s. f.
  • 1L'un des côtés d'un feuillet de papier, de parchemin, etc. Les deux pages d'un feuillet. Le nombre des pages dans une feuille d'imprimerie est déterminé par le format : il y en a quatre dans une feuille in-folio, huit dans une feuille in-quarto, seize dans une feuille in-octavo, etc. L'Ecclésiaste, après avoir commencé son divin ouvrage par les paroles que j'ai récitées [vanité des vanités], après en avoir rempli toutes les pages du mépris des choses humaines, Bossuet, Duch. d'Orl. De l'encre, du papier ! dit-il [Linière] ; qu'on nous enferme ! Voyons qui de nous deux, plus aisé dans ses vers, Aura plus tôt rempli la page et le revers, Boileau, Ép. II. Si l'on ôte de beaucoup d'ouvrages de morale l'avertissement au lecteur, l'épître dédicatoire, la préface, la table, les approbations, il reste à peine assez de pages pour mériter le nom de livre, La Bruyère, I.

    Poétiquement et fig. Les cieux pour les mortels sont un livre entr'ouvert… Chaque siècle avec peine en déchiffre une page, Lamartine, Harm. II, 4.

    Page blanche, page où il n'y a rien d'écrit. Sur cette page blanche où mes vers vont éclore, Qu'un regard quelquefois ramène votre cœur ; De votre vie aussi la page est blanche encore ; Que ne puis-je y graver un seul mot : le bonheur ! Lamartine, Pièces div. Vers sur un album.

    Fig. Ah ! grâce aux passions que mon cœur se retranche, Puisse toute ma vie être une page blanche ! Lamartine, dans le Dict. de DOCHEZ.

  • 2Écriture ou impression contenue dans la page. Une page à deux colonnes. Il y a tant de lignes a la page. Tous les jours malgré moi, cloué sur un ouvrage, Retouchant un endroit, effaçant une page, Boileau, Sat. II. Tout le mal est dans ce peu [le peu de pages d'un pamphlet] ; seize pages, vous êtes pamphlétaire : faites-en seize cents, vous serez présenté au roi, Courier, Pamphl. des pamphl.

    Terme d'imprimerie. Mettre en pages, rassembler des paquets de composition pour en former des pages.

    Metteur en pages, le compositeur chargé de cette opération.

  • 3Le contenu de la page, par rapport au sens, au style. Pour dernier exemple des exagérations dont je me plains, j'alléguerai ce que les mystiques répètent à toutes les pages, que…, Bossuet, Ét. d'orais. I, 8. Deux ou trois pages auraient suffi pour la vérité, les passions firent des livres, Fontenelle, Guglielmini. Une page de Locke contient plus de vérités que tous les volumes de Malebranche, Diderot, Opin. des anc. philos. (malebranchisme). Aussi a-t-il écrit de belles pages, comme il disait lui-même, mais il n'a jamais fait un livre, Marmontel, Mém. VII. La Bruyère s'est amusé à écrire une page dans le style de Montaigne ; et il l'a très bien imité, Marmontel, Élém. litt. Œuv. t. IX, p. 188, dans POUGENS. Oh ! qu'une page pleine dans les livres est rare, et que peu de gens sont capables d'en écrire dix sans sottises ! Courier, Pamphl. des pamphl.

    Fig. C'est la plus belle page de son histoire, c'est l'action qui lui fait le plus d'honneur.

  • 4 Terme de botanique. Chacune des deux surfaces d'une feuille plane.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. PAGE. Ajoutez :
5 Fig. Page se dit, en peinture, d'une composition que l'on compare à une page de style. Cette petite page de peinture, comme on dit en français banal, fait songer à certaines pages des romans de George Sand, la Petite Fadette ou Geneviève, Bürger, Salons de 1861 à 1868, t. II, p. 482.
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Encyclopédie, 1re édition (1751)

PAGE, s. m. (Hist. mod.) c’est un enfant d’honneur qu’on met auprès du prince & des grands seigneurs, pour les servir, avec leurs livrées, & en même tems y recevoir une honnête éducation, & y apprendre leurs exercices.

On voit par les Mémoires de Philippes de Comines, que les pages qui servoient les princes & les seigneurs de son tems, étoient nobles enfans, qui par-tout suivoient leurs maîtres pour apprendre la vertu & les armes. Le chevalier d’Accily, qui ne vivoit pas de ce tems-là, a dit au contraire :

S’il est beau le fils de Climene,
Quoiqu’elle ait un homme assez laid,
Cela n’a rien qui me surprenne ;
Son page est un garçon bien fait.

Loiseau remarque, dans son traité des Ordres, qu’anciennement les jeunes gentilshommes étoient pages des seigneurs, & les jeunes demoiselles étoient filles-de-chambre des dames ; car, comme nous enseigne fort bien Ragueau, les pages sont pædagogia, sive pædagogiani pueri.

On distinguoit alors deux sortes de pages, savoir les pages d’honneur, & les communs. Les pages d’honneur n’étoient que chez les princes & les souverains, & étoient ordinairement fils de barons ou chevaliers, desquels la fonction est, pour ainsi dire, décrite par Quinte-Curce, l. VIII. hæc cohors veluti seminarium ducum præfectorum est ; en effet, quand ils étoient hors de pages, ils devenoient bacheliers ou damoiseaux. Bachelier signifie prétendant à chevalerie : damoiseau est le diminutif de dant, qui signifie seigneur, jusqu’à ce qu’étant devenus chefs de maison, ils soient qualifiés seigneurs tout-à-fait. Les pages communs sont issus de simple noblesse, & servent les chevaliers ou seigneurs ; car un simple gentilhomme ne doit point avoir pages, mais seulement laquais qui sont roturiers.

Lancelot dérive le mot page du grec παῖς, qui veut dire un enfant. Ménage & Caseneuve le tirent de pædagogium. Cujas & Jacques Godefroi témoignent que les enfans d’honneur étoient nommés chez les Européens pædagogiani pueri. Dans la suite on appella pages & enfans de cuisine, les petits officiers servant à la cuisine du roi. Le président Fauchet dit, que jusqu’au regne des rois Charles IV. & Charles VII. on nommoit pages de simples valets-le-pié ; & que de son tems les Tuilliers appelloient pages certains valets qui portoient sur des palettes les tuiles vertes pour les faire sécher : il ajoute, que c’étoit seulement depuis quelque tems qu’on avoit distingué les pages nobles des pages vilains servant-à-pié, qui ont été nommés naquets ou laquais.

Il est vrai que les pages du tems de l’ancienne chevalerie, se nommoient autrement varlets ou damoiseaux, & qu’ils remplissoient alors l’emploi de domestiques auprès de la personne de leurs maîtres ou de leurs maîtresses ; ils les accompagnoient à la chasse, dans leurs voyages, dans leurs visites ou promenades, faisoient leurs messages, & même les servoient à table : le célebre chevalier Bayard avoit versé à boire & fait les autres fonctions de page auprès de l’évêque de Grenoble.

C’étoit ordinairement les dames qui se chargeoient de leur apprendre leur catéchisme & la galanterie, l’amour de Dieu & des dames ; car l’un ne pouvoit aller sans l’autre, & l’amant qui entendoit à loyaument servir une dame, étoit sauvé, suivant la doctrine de la dame des belles cousines.

On prenoit grand soin de les instruire aux exercices des écuyers & chevaliers, qui étoient les grades auxquels ils devoient aspirer. Ils ne quittoient point l’état de page sans passer par une cérémonie religieuse. Le gentilhomme mis hors de page étoit présenté à l’autel par son pere & sa mere, qui chacun un cierge à la main alloient à l’offrande : le prêtre célébrant prenoit de dessus l’autel une épée & une ceinture qu’il attachoit au côté du jeune gentilhomme, après les avoir bénis. Voyez l’Histoire de la chevalerie, par M. de Saint-Palaye. (D. J.)

Pages-Mousses, Garçons, (Marine.) ce sont les jeunes gens de l’équipage, apprentis matelots, ou éleves de la navigation. Voyez Mousses.

Page de la chambre du capitaine, c’est le garçon qui sert le capitaine.

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Étymologie de « page »

(Nom 1) (Vers 1160)[1] Du latin pagina (« colonne d’écriture, feuille de papyrus »).
(Nom 2) (1225)[1] Voir l’ancien français page.
(Nom 3) De pageot par apocope[1].
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Wallon, pâg, paûg ; prov. espagn. et ital. pagina ; du lat. página, où l'accent est sur a, de pagere, pangere, fixer ; grec πηγνύω. Le sens propre est lame, plaque, chose que l'on fixe. Festus dit autrement : Paginæ dictæ, quod in illis versus (des lignes d'écriture) panguntur, id est figuntur. Bien qu'on ne trouve pas d'exemple de ce mot, il doit être ancien ; car página n'a pu donner page que dans l'origine de la langue.

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Phonétique du mot « page »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
page paʒ

Évolution historique de l’usage du mot « page »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « page »

  • On voudrait revenir à la page où l'on aime Et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts. De Alphonse de Lamartine / Poésies diverses , 
  • Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer. De Achille Chavée , 
  • Le chemin du savoir commence aussitôt qu'on a tourné la page. De Anonyme , 
  • Une femme mariée : un livre qui s’ouvre toujours à la même page. De Anonyme , 
  • Toute personne capable d’écrire une page de prose ajoute quelque chose à nos vies. De Raymond Chandler , 
  • Il faut être seul pour lire une page que l'on aime. De Henri Lacordaire , 
  • Je suis en train d’écrire un livre. J’ai déjà tous les numéros de page. De Steven Wright , 
  • Le monde est un livre dont chaque pas nous ouvre une page. De Alphonse de Lamartine / Voyage en Orient , 
  • La femme est une page blanche sur laquelle l’époux écrit à son gré. De Paul Doumer / Le livre de mes fils , 
  • Une page ne devient blanche que lorsqu'on l'a écrite. De Pierre Turgeon / Prochainement sur cet écran , 
  • Aucune page, jamais, ne vaudra le regard d'un enfant qui vous attend. De Françoise Lefèvre / Souliers d'automne , 
  • Un fêtard qui tombe amoureux, c’est quelqu’un qui tourne la page. De Frédéric Beigbeder / Mémoires d’un jeune homme dérangé , 
  • Un vers est encore meilleur lu sur une page non coupée. De Jules Renard / Journal 1893 - 1898 , 
  • De simples petits actes qui sont toute une page de vie. De Sacha Guitry / Pièces en un acte , 
  • Pour Hervé Leduc et son épouse Mady une page se tourne. Trente-trois ans après avoir ouvert leur commerce, ils s’apprêtent à le céder en fin de semaine. Pour eux, l’aventure s’arrête là. L’heure de la retraite a sonné. La Voix du Nord, Une page se tourne au Carrefour Contact d’Hucqueliers
  • Poursuivant son action d’ouverture vers un public plus large, l’association De page en page, qui anime la bibliothèque municipale, a installé une boîte à livres au jardin public. Elle est accessible à tous. Chacun peut y déposer des livres afin que d’autres puissent les prendre et les lire, suivant le principe " prenez, lisez, déposez ", cette interaction ne peut qu’engendrer des échanges qui bénéficient à tous et offrent la possibilité d’accéder à la lecture sans aucune contrainte. Tous les âges sont concernés, tous les thèmes sont évoqués, tous les auteurs sont proposés, le monde de l’imaginaire est grand ouvert pour le bonheur des petits et des grands. lindependant.fr, L’association de Page en page ouvre sa 1re boîte à livres à Saint-Nazaire-d’Aude - lindependant.fr

Traductions du mot « page »

Langue Traduction
Anglais page
Espagnol página
Italien pagina
Allemand seite
Chinois
Arabe الصفحة
Portugais página
Russe страница
Japonais ページ
Basque orri
Corse pagina
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Synonymes de « page »

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Nombre de points du mot page au scrabble : 7 points

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