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Dé
Sommaire
Variantes | Singulier | Pluriel |
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Masculin | dé | dés |
Définitions de « dé »
Trésor de la Langue Française informatisé
DÉ1, subst. masc.
DÉ2, subst. masc.
COUT. Petit étui, en métal ou autre matière solide, de forme tronconique, à surface piquetée, qui protège le doigt qui pousse l'aiguille. Dé à coudre :Wiktionnaire
Nom commun 1 - français
dé \de\ masculin
-
(Couture) Objet cylindrique dans lequel on peut insérer un doigt pour le protéger.
- Ma tante, voici le dé de ma mère, je le gardais précieusement dans ma toilette de voyage, dit Charles en présentant un joli dé d’or à madame Grandet, qui depuis dix ans en désirait un, — (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834)
- — Je ne vous en veux plus d’être venue, dit-elle enfin ; et fouillant dans un coffret de bois dur : « je voudrais que vous emportiez un souvenir de cette visite, que vous n’aurez peut-être pas l’occasion de renouveler. Voici un mauvais petit dé d’argent, mais qui a été mon premier. Prenez-le, et si jamais il vous arrivait quelque chose de grave où je puisse vous servir, envoyez-le moi avec votre adresse et quelqu’un passera chez vous de ma part. » — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Une des couturières lui apprit l’air et chantonnait avec lui, tirant ses bas qui tombaient et son sarrau qui remontait ; il s’en alla après les avoir embrassées toutes, même la fille Renaud qui n’avait ni cils ni sourcils, et il n’eut pas la malice de mêler leurs dés. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 98)
Nom commun - ancien français
dé \Prononciation ?\ masculin
-
Dé (jeux).
- Auquant demandent dez et tables — (Wace, Roman de Brut, édition de Le Roux de Lincy. Circa 1155.)
Nom commun 2 - français
dé \de\ masculin
-
(Jeux) Petit morceau d’os ou d’ivoire, cubique, à six faces, dont chacune est marquée d’un nombre d’un nombre de creux ou de tâches, depuis un jusque six, et qui sert à jouer.
- Mais par-dessus tout il avait l’indécision en horreur, et gardait depuis nombre d’années, comme un fétiche, le dé d’un jeu de tric-trac que dans le temps lui avait donné Baldi. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Sa spécialité consistait à scier les dés et à les piper. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- – Qu'est-ce que vous vouliez écouter ? lui demanda le patron en jetant sur le velours vert de la piste les trois dés qu'il avait dans la main. — (Lorris Murail, Bleu cerise, Gründ, 2010)
-
(Par extension) Objet dont la forme cubique rappelle celle d’un dé.
- Couper de la viande en dés.
-
(Par extension) Tout autre objet aux faces numérotées, permettant de faire un jet aléatoire.
- Il existe des dés à quatre, huit, dix, douze, vingt, voire même trente faces.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Petit morceau d'os ou d'ivoire, de figure cubique, ou à six faces, dont chacune est marquée d'un différent nombre de points, depuis un jusqu'à six, et qui sert à jouer. Des dés bien marqués. Jeu de dés. Jouer aux dés. Tenir les dés. Piper les dés. On dit aussi Dé à jouer pour le distinguer de Dé à coudre. Coup de dés, Le nombre de points que l'on amène en jetant une fois les dés. Un beau coup de dé, Un heureux hasard. Fig. et fam., C'est un coup de dés ou de dé, C'est une affaire où le hasard aura beaucoup d'influence. Jouer sa fortune sur un coup de dé, La risquer dans une entreprise hasardeuse. Fig. et fam., Tenir le dé dans la conversation, Se rendre maître de la conversation. Fig. et fam., Faire quitter le dé à quelqu'un, rompre le dé, Obliger quelqu'un à céder, à renoncer à quelque entreprise. Fig. et fam., Le dé en est jeté, se dit en parlant d'un Parti pris, de la résolution où l'on est de faire une chose, quoi qu'il puisse arriver. Fig. et fam., À vous le dé, C'est à vous à parler, à répondre, à agir. Fig., Les dés sont pipés, Les choses ont été préparées pour que le jeu ne soit plus loyal; il y a de la tromperie, de la tricherie. Par extension, en termes d'Arts, il désigne Toutes sortes d'objets ou de dispositifs qui en rappellent la forme, tels que la Partie cubique d'un piédestal; les Petits cubes qu'on place sous des poteaux, des colonnes, des vases, etc., pour les isoler de terre; le Petit bloc de cuivre ou de fonte qu'on fixe au centre d'une poulie pour en recevoir l'axe, etc.
Littré (1872-1877)
-
1Petit morceau d'os ou d'ivoire, de figure cubique, marqué sur chaque face d'un différent nombre de points, et servant à jouer Jeter les dés. Dés pipés, dés qu'on a préparés pour tricher au jeu. Dés chargés, dès qui, garnis d'un petit poids dans leur intérieur, tombent de préférence sur un côté déterminé.
Je dis que l'on doit faire ainsi qu'au jeu de dés, Où, s'il ne vous vient pas ce que vous demandez, Il faut jouer d'adresse et d'une âme réduite Corriger le hasard par la bonne conduite
, Molière, Éc. des f. IV, 8.Un fatal jeu de dés dont la fureur les possédait, noircissait leur esprit et absorbait leur âme
, Marmontel, Mém. liv. VII, t. II, p. 206, dans POUGENS.Chacun après le dé vous montre comment il fallait jouer
, Courier, Lett. I, 129.Voyons si la vertu n'est qu'une sainte erreur, L'espérance un dé faux qui trompe la douleur
, Lamartine, Harm. IV, 11.Coup de dé ou coup de dés, le nombre de points qu'on amène en jetant une fois les dés ; et, figurément, coup de hasard.
Ma fille, il ne s'en faut qu'une tête qu'elle [une terre] soit à vous ; ce serait un beau coup de dé
, Sévigné, 349.Elle peut vous valoir beaucoup, elle peut vous valoir très peu ; tout est coup de dé dans ce monde
, Voltaire, Lett. Thiriot, 4 mars, 1769.Avoir le dé, être le premier à jouer. À vous le dé, c'est à vous de jouer ; et, figurément, à vous le dé, c'est à vous de parler, d'agir.
À vous le dé, monsieur [c'est de vous qu'il s'agit]
, Molière, Mis. V, 4.Fauteuil vacant à la deuxième classe, On meurt souvent parmi ces immortels, à vous le dé…
, Millevoye, Épigr. Fauteuil acad.Tenir le dé, avoir les dés en main pour jouer ; et, figurément, tenir le dé dans la conversation, s'en rendre maître, la diriger.
… L'on est chez vous contrainte de se taire : Car madame, à jaser, tient le dé tout le jour
, Molière, Tart. I, 1.Silly tenait le dé du raisonnement et de la politique
, Saint-Simon, 136, 262.Quitter le dé, abandonner les dés qu'on tient à la main ; et, figurément, ne vouloir pas tenir ce qu'un autre veut jouer.
Faire quitter le dé, faire abandonner les dés par le joueur qui les tient pour qu'ils passent à un autre, et, figurément, faire quitter le dé à quelqu'un, obliger quelqu'un à renoncer à une entreprise.
Rompre le dé, c'est brouiller le dé avant qu'on ait vu ce qu'il porte ; et, figurément, rompre le dé à quelqu'un, faire avorter ses desseins, ses entreprises.
Flatter le dé, jeter doucement les dés dans l'espoir de n'amener qu'un petit nombre de points ; et, figurément, ne pas parler franchement et librement de quelque chose, adoucir quelque chose de fâcheux.
Le dé en est jeté, la résolution en est prise.
Fig. et familièrement. Je jetterais cela à trois dés, je jouerais cela à trois dés, c'est-à-dire le choix entre ceci ou cela m'est tout à fait indifférent, et je m'en remettrais volontiers au hasard pour choisir.
Au plur. Dés, jeu de dé.
Pierre le bon enfant aux dés a tout perdu
, Régnier, Sat. XI. - 2Synonyme de domino, au jeu qui porte ce nom ; synonymie qui vient de ce qu'il y a une grande analogie entre les dés et les dominos qui sont en quelque sorte des dés étendus. Je n'ai plus que deux dés. Couvrir, boucher, fermer un dé, mettre, par exemple, du six contre du six. Ouvrir un dé, le faire paraître pour la première fois. Jouer à dé forcé. Rendre le dé, remettre à son partner du six, par exemple, s'il a déjà ouvert le six.
-
3 Terme d'architecture. La partie cubique d'un piédestal.
Petits cubes de pierre qu'on place sous des poteaux, des colonnes, des vases pour les isoler de terre.
- 4Dé de drapeau, garniture en métal à l'extrémité inférieure de la hampe d'une enseigne.
-
5Plaque de cuivre percée d'un trou circulaire, qu'on adapte aux rouets des bois des poulies pour recevoir l'axe.
Morceau de bois percé de trous dans lesquels l'orfévre enfonce au marteau les pièces d'argent qu'il veut rétreindre.
Terme de vitrier. Espèce de compartiment de panneau.
Terme de marine. Plaque percée pour exécuter les coutures des voiles.
Diverses chevilles ou tampons.
Terme de typographie. Morceau d'acier qui se place dans la grenouille d'une presse et reçoit le pivot de la vis.
REMARQUE
Delille a écrit dez, comme on faisait dans le XVIIe siècle : Dans le cornet fatal le dez a retenti,
Delille, Imag. II.
HISTORIQUE
XIIe s. Quant cil denier serunt despendu e alé, E en malvaises genz et en guerre guasté, Malvaisement conquis, malement alué, Li dé serunt mult tost sur ambes as turné, Qui unt esté sovent sur sines [le six] ruelé
, Th. le mart. 157.
XIIIe s. Je cuit et croi vos dites voir ; Jà por ce n'ert li dez changiez
, Ren. 3229. Bien me seront li dé changié, Quant por ce que j'aurai mangié, M'aura Diex issi estrangié De sa meson
, Fab. mss. n° 7218, f° 299, dans LACURNE.
XIVe s. Et dient les expositeurs que tetragone est un corps quarré comme un dey
, Oresme, Eth. 24. Sire, ce dit Bertran, qu'avez-vous empensé ? Visez-vous à l'avoir ? je n'y acompte un dé
, Guesclin. 15930. J'ai dez du plus, j'ai dez du mains [moins], De Paris, de Chartres, de Rains ; Si en ai deuz, ce n'est pas gas [plaisanterie], Qui au hocher chieent [tombent] sor as
, Dict. du mercier, dans DE LABORDE, Émaux, p. 247.
XVe s. [Le prud homme] s'en vint à la porte de Gand, où les gardes veilloient, et là les trouva jouant aux dés
, Froissart, II, II, 213. Fortune fait souvent tourner Les dez contre moi malement
, Orléans, Ball. 45.
XVIe s. Que n'entreprendroit-il [l'homme], puis que la brefveté qui luy coupe le chemin et luy rompt le dé, comme l'on dict, et l'incertitude d'icelle [la vie] qui oste tout courage, ne le peust arrester, vivant comme s'il avoit tousjours à vivre ?
Charron, Sagesse, I, 36.
Encyclopédie, 1re édition (1751)
DÉ, (Jeu de) s. m. Littér. sorte de jeu de hasard fort en vogue chez les Grecs & chez les Romains. L’origine en est très-ancienne, si l’on en croit Sophocle, Pausanias, & Suidas, qui en attribuent l’invention à Palamede. Hérodote la rapporte aux Lydiens, qu’il fait auteurs de tous les jeux de hasard.
Les dés antiques étoient des cubes de même que les nôtres ; c’est pourquoi les Grecs les appelloient κύϐοι : ils avoient par conséquent six faces, comme l’épigramme xvij. du liv. XIV. de Martial le prouve.
Ce qui s’entend des deux dés avec lesquels on joüoit quelquefois. Le jeu le plus ordinaire étoit à trois dés, suivant le proverbe, ἢ τρεῖς ἕξ, ἢ τρεῖς κύϐοι ; trois six ou trois as, tout ou rien.
Je ne parcourerai point les diverses manieres de joüer aux dés qui étoient en usage parmi les anciens, il me suffira d’indiquer les deux principales : je renvoye pour les autres aux ouvrages des érudits, qui les ont rassemblés dans des livres exprès.
La premiere maniere de joüer aux dés, & qui fut toûjours à la mode, étoit la rafle, que nous avons adoptée. Celui qui amenoit le plus de points emportoit ce qu’il y avoit sur le jeu. Le plus beau coup étoit, comme parmi nous, rafle de six, mot dérivé de ῥᾴως ἀφελών. On le nommoit venus, qui désignoit dans les jeux de hasard le coup le plus favorable. Les Grecs avoient donné les premiers les noms des dieux, des héros, des hommes illustres, & même des courtisanes fameuses, à tous les coups différens des dés. Le plus mauvais coup étoit trois as. C’est sur cela qu’Epicharme a dit, que dans le mariage comme dans le jeu de dés, on amene quelquefois trois six & quelquefois trois as. Outre ce qu’il y avoit sur le jeu, les perdans payoient encore pour chaque coup malheureux : ce n’étoit pas un moyen qu’ils eussent imaginé pour doubler le jeu ; c’étoit une suite de leurs principes sur les gens malheureux, qu’ils méritoient des peines par cela même qu’ils étoient malheureux. Au reste comme les dés ont six faces, cela faisoit cinquante-six combinaisons de coups, savoir six rafles, trente coups où il y a deux dés semblables, & vingt où les trois dés sont différens.
La seconde maniere de joüer aux dés généralement pratiquée chez les Grecs & chez les Romains, étoit celle-ci : celui qui tenoit les dés nommoit avant que de joüer le coup qu’il souhaitoit ; quand il l’amenoit, il gagnoit le jeu : ou bien il laissoit le choix à son adversaire de nommer ce coup ; & si pour lors il arrivoit, il subissoit la loi à laquelle il s’étoit soûmis. C’est de cette seconde maniere de joüer aux dés que parle Ovide dans son art d’aimer, quand il dit,
Et modò tres jactet numeros, modò cogitet aptè,
Quam subeat partem callida, quamque vocet.
Voyez les mém. des Inscript. & Belles-lett. tome I. & les dictionn. des antiq. greq. & rom.
Comme le jeu s’accrut à Rome avec la décadence de la république, celui de dés prit d’autant plus faveur, que les empereurs en donnerent l’exemple. Quand les Romains virent Néron risquer jusqu’à quatre mille sesterces dans un coup de dés, ils mirent bien-tôt une partie de leurs biens à la merci des dés. Les hommes en général goûtent volontiers tous les jeux où les coups sont décisifs, où chaque évenement fait perdre ou gagner quelque chose : de plus, ces sortes de jeux remuent l’ame sans exiger une attention sérieuse dont nous sommes rarement capables ; enfin on s’y jette par un motif d’avarice, dans l’espérance d’augmenter promptement sa fortune ; & les hommes enrichis par ce moyen sont rares dans le monde, mais les passions ne raisonnent ni ne calculent jamais.
Ceux qui tirent avec Ducange l’étymologie du mot jeu de dé, du vieux Gaulois jus de dé, auront beaucoup de personnes de leur avis ; car nous savons que jus autrefois signifioit jugement, que nos anciens poëtes ont dit De pour Dieu ; & personne n’ignore que la superstition n’a fait que trop souvent intervenir la divinité dans les évenemens qui dépendent entierement du hasard. Art. de M. le Chevalier de Jaucourt.
Dé, (Anal. des hasards.) Il est visible qu’avec deux dés on peut amener trente-six coups différens ; car chacune des six faces du dé peut se combiner six fois avec chacune des six faces de l’autre. De même avec trois dés on peut amener 36 × 6, ou 216 coups différens : car chacune des 36 combinaisons des deux dés peut se combiner six fois avec les six faces du troisieme dé. donc en général avec un nombre de dés = n, le nombre des coups possibles est 6n.
Donc il y a 35 contre 1 à parier qu’on ne fera pas rafle de 1, de 2, de 3, de 4, de 5, de 6, avec deux dés. Voyez. Mais on trouveroit qu’il y a deux manieres de faire 3, 3 de faire 4, 4 de faire 5, 5 de faire 6, & 6 de faire 7, 5 de faire 8, 4 de faire 9, 3 de faire 10, 2 de faire 11, 1 de faire 12 ; ce qui est évident par la table suivante qui exprime toutes les 36 combinaisons.
2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 |
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 |
7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
Dans la premiere colonne verticale de cette table, je suppose qu’un des dés tombe successivement sur toutes ses faces, l’autre dé amenant toûjours 1 ; dans la seconde colonne, que l’un des dés amene toûjours 2, l’autre amenant ses six faces, &c. les nombres pareils se trouvent sur la même diagonale. On voit donc que 7 est le nombre qu’il est le plus avantageux de parier qu’on amenera avec deux dés, & que 2 & 12 sont ceux qui donnent le moins d’avantage. Si on prend la peine de former ainsi la table des combinaisons pour trois dés, on aura six tables de 36 nombres chacune, dont la premiere aura 3 à gauche en haut, 13 à droite en bas, & la derniere aura 8 à gauche en haut, & 18 à droite en bas ; & l’on verra par le moyen des diagonales, que le nombre de fois que le nombre 8 peut arriver est égal à 6 + 5 + 4 + 3 + 2 + 1, c’est-à-dire à 21 ; qu’ainsi il y a 21 cas sur 216 pour que ce nombre arrive, qu’il y a 15 cas pour amener 7, 10 pour 6, 6 pour 5, 3 pour 4, 1 pour 3 ; que pour amener 9 il y a un nombre de combinaisons = 5 + 6 + 5 + 4 + 3 + 2 = 25 ; que pour amener 10 il y a 4 + 5 + 6 + 5 + 4 + 3 = 27 ; que pour amener 11 il y a 3 + 4 + 5 + 6 + 5 + 4 = 27 ; que pour amener 12 il y a 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 5 = 25 ; que pour amener 13 il y a 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 = 21 ; que pour amener 14 il y a 15 ; que pour amener 15 il y a 10 ; que pour amener 16 il y a 6 ; que pour amener 17 il y a 3 ; & pour amener 18, une seule combinaison. Ainsi 10 & 11 sont les deux nombres qu’il est le plus avantageux de parier qu’on amenera avec trois dés, il y a à parier 27 sur 216, c’est-à-dire 1 contre 8, qu’on les amenera ; ensuite c’est neuf ou douze, ensuite c’est huit ou treize, &c.
On peut déterminer par une méthode semblable quels sont les nombres qu’il y a le plus à parier qu’on amenera avec un nombre donné de dés ; ce qu’il est bon de savoir dans plusieurs jeux. Voyez Baraïcus, Trictrac, &c. (O)
Dé, en terme d’Architecture ; c’est le tronc du pié-d’estal, ou la partie qui est entre sa base & sa corniche.
Les Italiens l’appellent dado, & Vitruve le nomme tronc. Voyez Pié-d’estal.
Dé se dit aussi, & des pierres qui se mettent sous des poteaux de bois qui portent un engard, pour les élever de terre crainte qu’ils ne pourrissent, & des petits quarrés de pierre avec une moulure sur l’arrête de dessus, qui servent à porter des vases dans un jardin. (P)
Dé, petit cylindre d’or, d’argent, de cuivre ou de fer, creusé en-dedans, & grené tout-au-tour avec symmétrie, qui sert aux ouvrieres & tailleurs à appuyer la tête de leur aiguille, afin de la pousser plus facilement & sans se piquer les doigts à-travers les étoffes ou autres matieres qu’ils veulent coudre ensemble. Le dé se met ordinairement au doigt du milieu de la main qui tient l’aiguille.
Il y a deux sortes de dés ; les uns sont fermés par le bout avec la même matiere du dé ; les autres sont ouverts par le bout : c’est ordinairement de ceux-ci que se servent les Tailleurs, Tapissiers, &c.
Les dés qui se font à Blois sont extrèmement recherchés.
Les dés de cuivre & de fer font partie du négoce des Merciers, & des maîtres Aiguilliers & Epingliers qui les fabriquent. Voyez la Planche du Tailleur.
Dé à emboutir, est un cube de cuivre à six faces, sur chacune desquelles sont pratiqués des trous de forme & grandeurs différentes, dans lesquels s’emboutissent les fonds des chatons en frappant dessus avec des morceaux de fer appellés bouteroles. Voyez Bouterole.
Chez les Grossiers, ce n’est qu’un morceau de bois avec des trous de diverses grandeurs, dans lesquels ils enfoncent au marteau les pieces d’argent qu’il faut retraindre. Voyez Retrainte. Voyez aussi les figures du Metteur en œuvre & du Joüaillier.
Étymologie de « dé »
Provenç. dat, datz ; catal. dau ; espagn. portug. et ital. dado ; d'après Ménage, du latin dare, dans le sens de jeter : datum, ce qui est jeté sur la table ; d'après Golius, de l'arabe dadd, jeu. De ces deux étymologies, la première est de beaucoup la plus vraisemblable.
- (Nom commun 1) Du latin digitus (« doigt »).
- (Nom commun 2) Du latin datum (« pion, dame »).
- (Nom commun 3) Du latin dē.
Phonétique du mot « dé »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
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dé | de |
Fréquence d'apparition du mot « dé » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
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Synonymes de « dé »
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Nombre de points du mot dé au scrabble : 2 points