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Cure
Sommaire
- Définitions de « cure »
- Étymologie de « cure »
- Phonétique de « cure »
- Fréquence d'apparition du mot « cure » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « cure »
- Citations contenant le mot « cure »
- Traductions du mot « cure »
- Synonymes de « cure »
- Antonymes de « cure »
- Combien de points fait le mot cure au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | cure | cures |
Définitions de « cure »
Trésor de la Langue Française informatisé
CURE1, subst. fém.
CURE2, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
cure \Prononciation ?\ féminin
-
Envie (désir de faire ou d’avoir quelque chose).
-
Il n’ot cure d’autre gent — (Éliduc, Marie de France, f. 157r, 1re colonne de ce manuscrit de 1275-1300)
- Il n’avait pas envie [de prendre avec lui] d’autres personnes
-
N’ont mais cure d’autre deport — (Guillaume d’Angleterre, f. 7, au milieu de la 8e colonne (manuscrit de 1288))
- Ils n’ont plus envie de nul autre amusement
-
Il n’ot cure d’autre gent — (Éliduc, Marie de France, f. 157r, 1re colonne de ce manuscrit de 1275-1300)
-
(Médecine) Traitement, soin.
-
Le mire doit refuser tant com il peut cures perilleuses — (H. de Mondeville, Chirurgie, page 35, vers la fin de la 2e colonne)
- Le médecin doit refuser, s’il peut, les remèdes dangereux
-
Le mire doit refuser tant com il peut cures perilleuses — (H. de Mondeville, Chirurgie, page 35, vers la fin de la 2e colonne)
Nom commun - français
cure \kyʁ\ féminin
-
Soin, souci. — En ce sens, il est surtout usité dans l’expression : n’avoir cure.
- Il connaissait Zaheira: elle était toute jeune et robuste, belle. Instruite aussi, ce dont il n’avait cure. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
-
Traitement des maladies, des affections graves ou chroniques.
- Tout cela me semble un rêve, dit le précepteur ; nous avons assez de médecins juifs qui font des cures merveilleuses sans qu’on les regarde comme sorciers. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
-
(En particulier) Soins dispensés dans un établissement thermal.
- Je vous raconterai tout cela cet été si vous venez à Aix-les-Bains, vers le mois de septembre, car James veut y faire sa cure et je crois que je l'accompagnerai. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- La cure de boisson est la base du traitement à Vals. L'eau y est consommée suivant les prescriptions médicales dans des buvettes élégantes et bien agencées. — (Vals-Saint-Jean - la station de Vals-les-Bains et environs, éditée spécialement pour la Société Vals-Saint-Jean par G.-L. Arlaud, éditeur, Lyon (sans date ; vers 1930-1931), p.16)
-
(Par extension) Faire une cure de quelque chose : manger exclusivement de cette chose. Par extension, passer son temps à une activité.
- Le hâd des Arabes [Cornacula monacantha Del. ; tb, kn = mi], plante très spéciale du désert, pourvue de nombreux piquants, très salée et dont les chameaux font avec profit une cure annuelle. — (Maurice Abadie, Afrique centrale ; la colonie du Niger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927, p. 236)
- Je fais une cure de natation.
-
Demeure du curé.
- La cure est en général dans le voisinage de l’église.
-
(Par extension) Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d’une paroisse.
- D’autres places ecclésiastiques, telles que les principales chaires des universités et quelques grandes cures, s’obtenaient au concours. — (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Il vicaria à la campagne jusqu'au mois de Janvier 1692, époque où il fut pourvu de la cure d’Étrépigny et de But, sa succursale. — (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier, tome 1, page XXXV, édition R.C. Meijer, 1864)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Soin, souci. En ce sens, il n'est guère usité que dans l'expression N'avoir cure d'une chose. Il signifie aussi Traitement, guérison de quelque maladie ou blessure. On le dit surtout en parlant des Affections graves ou chroniques. Cure d'eau, cure de raisin, cure d'air. J'ai fait ma cure à Aix-les-Bains. Il signifie par extension Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d'une paroisse. Cure de village. Il signifie aussi Demeure du curé, presbytère. La cure est en général dans le voisinage de l'église.
Littré (1872-1877)
-
1Soin, souci. Ce mot ne se dit guère qu'avec le verbe avoir et sans article. Il n'a cure de rien.
L'âne, qui goûtait fort l'autre façon d'aller, Se plaint en son patois ; le meunier n'en a cure
, La Fontaine, Fabl. III, 1.Les Biron le sucèrent [Noyer] si parfaitement qu'il est mort sur un fumier, sans que pas un d'eux en ait eu souci ni cure
, Saint-Simon, 479, 192.Sa femme languit et meurt ; le mari n'en a cure, et c'est là, dit-on, ce qui l'a tuée
, Courier, Lett. II, 95.PROVERBES
On a beau prêcher à qui n'a cure de bien faire, se dit de ceux qui n'ont aucun soin de profiter des instructions qu'on leur donne.
À beau parler qui n'a cure de bien faire, les belles paroles de celui qui se conduit mal ne persuadent pas.
-
2 Terme de médecine. Traitement d'une maladie, d'une blessure, qui en produit la guérison. Il a entrepris cette cure. Cure difficile.
Il en fit prendre soin, la cure fut complète
, Corneille, Poly. I, 4.Un médecin d'importance qui fait des cures merveilleuses
, Molière, Am. médecin, III, 4.S'il fait cette cure, il ne sera pas mal à la cour
, Sévigné, 422.Votre prieur a fait là une belle cure
, Sévigné, 441.Ce qui arriva de cela [une saignée de pied], c'est que ma difficulté de respirer ne diminua point, et que, le lendemain, ayant marché mal à propos, le pied m'enfla de telle sorte que j'en fus trois semaines dans le lit ; c'est là toute la cure qu'il [Perrault le médecin] m'a jamais faite, que je prie Dieu de lui pardonner en l'autre monde
, Boileau, Longin, Subl. réflex. I.Tous deux [les médecins] s'étant trouvés différents pour la cure, Leur malade paya le tribut à nature
, La Fontaine, Fabl. V, 12.Par là, le plus difficile étant fait, il formait en lui-même le plan de la cure et le suivait avec une constance inébranlable…
, Fontenelle, Chirac.Cette cure coûta à M. Littre quatre mois de soins les plus assidus et les plus fatigants
, Fontenelle, Éloges, Littre.Chaque médecin [en Égypte], si l'on en croit Hérodote, se renfermait dans la cure d'une seule espèce de maladie, les uns pour les yeux, d'autres pour les dents, et ainsi du reste
, Rollin, Hist. anc. Œuvres, t. I, p. 94, dans POUGENS.Cure radicale, celle qui consiste à faire disparaître complétement une affection interne ou chirurgicale. Cure palliative, celle qui ne fait qu'enlever quelques-uns des symptômes d'une maladie et qui en laisse subsister le fond.
Cure d'eaux minérales, cure de bains de mer, saison passée aux eaux, afin d'en faire un emploi méthodique pour un but déterminé.
On dit de même : cure de petit-lait, cure de raisin, usage du petit-lait, du raisin pendant un certain temps et en grande quantité chaque jour.
-
3 Terme de fauconnerie. Peloton de chanvre, de coton ou de plume qu'on fait avaler à an oiseau de chasse pour dessécher son flegme. Les oiseaux se portent mieux quand ils ont rendu leur cure. Ce faucon tient sa cure. Armer les cures, les préparer pour les faire avaler
Se dit aussi des excréments des oiseaux de proie.
- 4Revêtement des moules à laiton avec de la bouse de vache.
SYNONYME
1° CURE, CURATION. Il y a cette différence entre cure et curation, que le premier de ces mots indique un traitement achevé et le second un traitement proposé ou actuellement employé.
2° CURE, GUÉRISON., Il y a cette différence entre cure et guérison, que le premier se rapporte au médecin, et le second au malade. On fait une cure, on procure une guérison. On dit une belle cure, c'est-à-dire qui fait honneur à celui qui l'a entreprise ; et l'on dit une guérison prompte et parfaite. Enfin, cure exigeant l'intervention d'un traitement, ne se dit guère que des maux qui ont quelque durée, quelque gravité, tandis que guérison se dit de toute espèce de maux, petits ou grands.
HISTORIQUE
XIe s. Ce sait hom bien, n'ai cure de menace
, Ch. de Rol. X. Dist Oliviers : n'ai cure de parler
, ib. X. Qui si sont fier, n'ont cure de leur vie
, ib. CLXXXIV.
XIIe s. Nos bons Franzois n'ont cure de fuir
, Ronc. p. 60. J'aim et desir ce qui de moi n'a cure
, Couci, p. 125.
XIIIe s. Et Tybers et la vieille n'ont cure d'arester [de s'arrêter]
, Berte, XVII. Com cele qui n'avoit fors de bien faire cure
, ib. XLII. Et fist souper ses chevaliers et sa gent de haute cure et donner avoine as chevaux
, Chr. de Rains, p. 15. De l'autre amor dirai la cure [guérison] Selonc la devine Escripture
, la Rose, 4415. Ton cuer ne porras apaier, Ains iras encor essaier Se tu verras par aventure Ce dont tu ies en si grant cure
, ib. 2348.
XIVe s. La cure des filz appartient au pere
, Oresme, Eth. 247. Il met sa cure et son entente à si bonnes sciences
, Oresme, ib. Prol. Et qui ne les fait, il n'a cure de estre bon
, Oresme, ib. 41. Avoir cure et diligence de savoir particulierement les comptes des mises et receptes, c'est condicion de homme qui a vice de parvificence
, Oresme, ib. 113.
XVe s. Monseigneur Jean le Bel, qui grand cure et toute bonne diligence mit en cette matiere
, Froissart, Prol. Ils en trouverent si grand foison [de richesses], que garçons n'avoient cure de draps fourrés de vair
, Froissart, I, I, 266. Si fit adonc en ce temps de celui qui puis fut le roi de France, la plus belle cure dont on pust ouïr parler
, Froissart, II, II, 70. Et prenoit tout le soin et la cure de l'ost [Charles de Bourgogne]
, Commines, VI, 13.
XVIe s. Nous ne sommes point si malades les uns que les autres, ni d'une mesme maladie : et pour tant il n'est jà mestier que la cure soit pareille en tous
, Calvin, Instit. 552. Il faut rejeter loin toutes cures [soins] estranges, par lesquelles l'entendement soit transporté çà et là
, Calvin, ib. 675. Il se jecta en la pauvreté, pour se desfaire des indignitez et cures de la maison
, Montaigne, IV, 77. Consumer son ame de cures et d'ennuis
, Amyot, Comm. il faut nourrir les enfants, 37. Ceulx qui louent les hommes vertueux sans les aimer, ceux-là reverent bien leur renommée, mais ilz ne portent point d'affection à leur vertu, ny n'ont cure de l'imiter
, Amyot, C. d'Utiq. 15. Comme le medecin Menecrates, pour avoir esté heureux en la cure de quelques maladies desesperées, eust esté surnommé Jupiter
, Amyot, Agésil. 34. Il ne s'est fait cure tant grande et difficile fust-elle, où ma main et mon conseil n'ayent esté requis
, Paré, Au lecteur. Je mets après cela la cure generale, puis la particuliere, avec les instrumens propres pour la curation de quelque maladie que ce soit
, Paré, ib. Il est tout presché qui n'a cure de bien faire
, Cotgrave †
Encyclopédie, 1re édition (1751)
CURE, (Jurisprud.) ainsi appellée du latin cura, qui signifie en général soin, charge : en matiere ecclésiastique signifie ordinairement une église & bénéfice ecclésiastique, auxquels est attaché le soin des ames de certaines personnes ; & lorsque cette église a la charge des ames d’un territoire limité, elle forme une paroisse : & en ce cas les termes de cure & de paroisse sont souvent employés indifféremment, quoiqu’ils ne soient pas absolument synonymes.
Il y a plusieurs sortes de cures, comme on l’expliquera dans les subdivisions suivantes.
Celui qui possede un bénéfice cure est ordinairement appellé curé ; mais si cette cure est attachée à un bénéfice régulier, celui qui en est titulaire est appellé prieur-curé ou prieur simplement. Voyez ci-après Curé.
Les fonctions curiales seront aussi expliquées au même endroit.
Les revenus des cures consistent en dixmes, oblations & offrandes, gros, portion congrue : chacun de ces objets sera aussi expliqué en son lieu.
Cure-bénéfice, est tout bénéfice qui a charge d’ames. Ces sortes de bénéfices ne forment pas tous des paroisses ; car on peut avoir charge d’ames de certaines personnes, sans avoir un territoire circonscrit & limité, lequel est nécessaire pour constituer une paroisse. Les chapitres, par exemple, ont charge d’ames, & font les fonctions curiales pour leurs chanoines & chapelains ; ils leur administrent les sacremens & la sépulture, quoiqu’ils demeurent hors du cloître.
Cures exemptes, c’est-à-dire celles qui dépendent d’ordres exempts de la jurisdiction de l’ordinaire : les églises paroissiales de ces cures, quoique desservies par des réguliers, ne laissent pas d’être sujettes à la visite des évêques ; & si les curés réguliers commettent quelque faute dans leurs fonctions curiales, ou administration des sacremens, ils sont soûmis à cet égard à la jurisdiction de l’évêque diocésain, & non au supérieur de leur monastere.
Cures personnelles, sont des églises qui font les fonctions curiales pour certaines personnes, sans avoir de territoire limité.
Cure à portion congrue, est celle où le curé n’a point les grosses dixmes, au lieu desquelles les gros décimateurs lui payent annuellement une somme de 300 1. à titre de portion congrue. V Portion congrue.
Cures-prieurés, sont des prieurés réguliers, mais non conventuels, auxquels sont attachées les fonctions curiales d’un certain territoire ou paroisse. Il y en a beaucoup dans l’ordre de S. Benoît, & dans ceux de saint Augustin, de Prémontré, & autres ; les premiers, c’est-à-dire ceux de l’ordre de S. Benoît, sont remplis par des religieux qui sont seulement curés primitifs, & les fonctions curiales sont faites par un vicaire perpétuel : dans les ordres de S. Augustin & de Prémontré, les prieurés-cures sont remplis par des religieux qui sont titulaires des cures, & font eux-mêmes les fonctions curiales.
Cure primitive, est le droit qui appartenoit anciennement à une église de faire les fonctions curiales dans une paroisse dont le soin a depuis été confié à des vicaires perpétuels.
Cures régulieres, sont les prieurés-cures dépendant d’un ordre régulier, comme il y en a beaucoup dans l’ordre de S. Augustin & de Prémontré qui sont remplies par des chanoines réguliers de ces ordres. Voy. ci-apr. au mot Curé l’article Réguliers & Religieux.
Cures séculieres, sont celles qui peuvent être possédées par des prêtres séculiers, à la différence des prieurés-cures qui sont des cures régulieres, qui sont affectés aux réguliers du même ordre. Voyez ci-devant Cures-prieurés & Cures régulieres.
Cures des villes murées : il faut être gradué pour les posséder ; elles ne peuvent être permutées par des gradués avec d’autres ecclésiastiques qui ne le seroient pas. Voyez le code des curés. (A)
Cure, dans quelques anciennes ordonnances, est dit pour curatelle des enfans mineurs. Voyez le IV. tome, pag. 50. 173. & 183. (A)
CURE, s. f. (Medecine.) Ce terme a différentes significations, selon les différens cas dans lesquels il est employé.
1°. On s’en sert pour exprimer le succès d’un medecin (ou de tout autre guérisseur) dans le traitement d’une grande maladie, qui est suivi ou de la guérison que l’on n’avoit pas lieu d’espérer, selon toutes les apparences, ou qui sembloit extrèmement difficile à opérer ; ainsi on dit à cette occasion qu’il a fait une belle cure, lorsque par l’évenement il est censé avoir réussi, ou qu’il a réussi en effet à empêcher que la maladie n’ait été suivie de la mort, ou qu’elle ne restât incurable, comme il y avoit lieu de le craindre dans la supposition. Le mot cure n’est employé dans ce sens que dans le cas où la maladie est terminée, ou comme terminée par le rétablissement de la santé ; ainsi il est alors presque synonyme à guérison. Voyez Guérison.
Il est bien des medecins, ou autres gens soi-disans tels, qui se vantent ou se font honneur d’avoir opéré des cures merveilleuses par des méthodes de traiter qui ne sont le plus souvent (aux yeux des connoisseurs) qu’un tissu de fautes, & autant de preuves de leur ignorance dans le véritable art de guérir ; leur mérite bien apprécié, ne consiste donc, dans ce cas, qu’en ce qu’ils ont été assez heureux pour avoir eu à traiter des sujets dans lesquels la nature a été assez robuste, non-seulement pour détruire seule la cause de ces maladies, mais encore pour surmonter tous les obstacles qu’on a mis à ses opérations dans le cours du traitement, par les effets multipliés des remedes employés mal-à-propos, & conséquemment sans qu’on l’ait consultée, & sans qu’on ait cherché à connoître ce qu’elle indique, parce qu’on ne l’a jamais connue elle-même comme morborum medicatrix. C’est cependant d’un semblable bonheur que naît le plus souvent la plus grande réputation & la moins méritée, parce que très-peu de personnes sont en état de discerner le vrai medecin, parce que le grand nombre ne juge que d’après l’évenement, qui est très-souvent un fort mauvais garant, & qui n’est jamais sûr pour les conséquences qu’on peut en tirer. « Le sage préjugé fut toûjours pour la regle, dit M. de Fontenelle. S’il n’y a pas de moyen absolument sûr pour éviter de se tromper dans le choix d’un medecin, il est au moins certain qu’il est de la prudence de ne donner sa confiance qu’à celui dont l’expérience a toûjours été éclairée par de bonnes études ; & qu’il est au contraire très-dangereux de la donner à celui qui travaille à conserver l’espece humaine, comme Deucalion & Pyrrha travailloient à la réparer ».
2°. Il est aussi d’usage d’employer le mot cure comme synonyme de curation, traitement de maladie, θεραπεία, ἴασις, sanatio, curatio, & par conséquent pendant le cours de la maladie que l’on traite, en employant les moyens propres à en procurer la guérison : ainsi un medecin dit qu’il a eu un tel symptome à combattre, qu’il a fait usage de tel remede pendant toute la cure d’une telle maladie.
Les auteurs d’institutions de Medecine distinguent dans ce dernier sens quatre sortes de cures : 1°. la conservative ou vitale, sous laquelle est aussi comprise l’analeptique : 2°. la préservative ou prophylactique : 3°. la palliative ou mitigative, qui renferme l’urgente : 4°. la radicale, qui est proprement le traitement thérapeutique ou curatif.
Ces différentes sortes de cures sont reglées, pour le choix, par autant de sortes d’indications correspondantes, qui déterminent les différens objets que doit se proposer le medecin dans le traitement de chaque maladie, d’après la connoissance bien acquise de la nature du vice qui trouble l’œconomie animale, dans le cas qui se présente.
La partie de la Medecine qui enseigne la maniere de procurer la cure (guérison) des maladies, & de procéder dans leur cure (traitement), est la Thérapeutique. Voyez Thérapeutique, Méthode de traiter les maladies, ou Traitement ; Indication, Remede, & l’article Medecine. (d)
Cure, (Fauconnerie.) c’est une sorte de pillule composée de coton, d’étoupes & de plumes, que les Fauconniers font prendre aux oiseaux de proie pour dessécher leur flegme. Armer les cures de l’oiseau, c’est mettre auprès quelques petits morceaux de chair, pour lui faire mieux avaler la cure. Tenir sa cure, se dit de l’oiseau quand la pillule fait son devoir. On dit, les oiseaux se portent bien, quand ils ont rendu leur cure.
Étymologie de « cure »
Wallon, keure ; provenç. espagn. et ital. cura ; du latin cura, coira, coera, que quelques étymologistes ont essayé de ramener à une forme cov, cav, radical de cavere, avoir soin, prendre garde.
- (Traitement) Du latin cura (« soin, surveillance »).
- (Fonction ecclésiastique) Du latin curia (« division du peuple romain » et « temple » (où chaque curie s’assemblait pour sacrifier)) qui a aussi donné « curie » en français.
Phonétique du mot « cure »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
cure | kyr |
Fréquence d'apparition du mot « cure » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « cure »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « cure »
-
De la coutume du hara-kiri, les Japonais ont gardé la manie du cure-dents.
Paul Claudel -
Un petit trot est une cure contre nos démons.
Benjamin Disraeli -
Sans l’amour, qu’est-ce que la vie ? C’est un dîner sans cure-dents.
Octave Uzanne — Le bric-à-brac de l’amour -
L'expérience ressemble aux cure-dents. personne ne veut s'en servir après vous.
Roland Dorgelès -
Contrairement à ce que pensent les gens, l'écriture n'est pas un exutoire et ne permet pas d'aller mieux, à moins de la vivre comme une cure analytique.
Françoise Chandernagor — Entretien avec Catherine Argand - Juin 1995 -
Fret SNCF continue sa cure de minceur pour ne pas disparaître
LEFIGARO — Fret SNCF continue sa cure de minceur pour ne pas disparaître -
La seule cure contre la vanité, c'est le rire, et la seule faute qui soit risible, c'est la vanité.
Henri Bergson — Le rire -
On ne vous le présente plus, le citron est depuis toujours un allié de taille pour notre organisme. Cependant, connaissiez-vous la cure de citron et ses bienfaits ? On vous dit tout pour que vous puissiez l'essayer.
Grazia.fr — Détox : faire une cure de citron est-il vraiment une bonne idée ? - Grazia
Traductions du mot « cure »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | priest |
Espagnol | sacerdote |
Italien | sacerdote |
Allemand | priester |
Chinois | 牧师 |
Arabe | كاهن |
Portugais | sacerdote |
Russe | священник |
Japonais | 祭司 |
Basque | apaiz |
Corse | prete |
Synonymes de « cure »
- traitement
- soins
- saison
- guérison
- médecine
- presbytère
- souci
- soin
- analgésique
- anesthésique
- antispasmodique
- cataplasme
- crème
- dépuratif
- électuaire
- embrocation
- emplâtre
- gargarisme
- laxatif
- médicament
- médication
- panacée
- pharmacopée
- purgatif
- reconstituant
- régime
- remède
- remontant
- révulsif
- sacristie
- sédatif
- sinapisme
- thérapeutique
- prêtre
- desservant
- pasteur
- ecclésiastique
- vicaire
- abbé
- aumônier
- aumonier
- chapelain
- coadjuteur
- doyen
- recteur
Antonymes de « cure »
Combien de points fait le mot cure au Scrabble ?
Nombre de points du mot cure au scrabble : 6 points