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Médecine

Variantes Singulier Pluriel
Féminin médecine médecines

Définitions de « médecine »

Trésor de la Langue Française informatisé

MÉDECINE, subst. fém.

A. − Science qui a pour objet l'étude, le traitement, la prévention des maladies; art de mettre, de maintenir ou de rétablir un être vivant dans les meilleures conditions de santé. La médecine vaut mieux pour les hommes que les sacrements (...) le médecin qui s'expose à la mort pour procurer à ses semblables le salut du corps est supérieur au prêtre qui confère le salut de l'âme (Renan,Drames philos., Eau jouvence, 1881, ii, 1, p.460).L'expérience d'un médecin est merveilleusement riche, mais toujours trouble et ambiguë. (...) ceux qui seraient le mieux placés pour faire avancer la science ne possèdent à la fin qu'un art mélangé de savoir et de sorcellerie. C'est pourquoi la médecine (...) ne peut avancer que par les travaux de ceux qui ne pratiquent point (Alain,Propos, 1924, p.580).Si la médecine veut bien (...) devenir enfin une médecine humaine au lieu d'errer, sous prétexte de réalisme, entre la cuisine et la boucherie, de couper après avoir intoxiqué, elle doit hiérarchiser toutes ses connaissances organiques et physico-chimiques dans les perspectives de l'homme total (Mounier,Traité caract., 1946, p.224).V. aussi docte C ex. de Faral et empirisme ex. 1:
1. La médecine a été diversement définie (...). Suivant Hérophile, la médecine est la science des choses qui sont bonnes à la santé, ou qui lui nuisent ou qui sont indifférentes. C'est l'art de conserver la santé présente, dit Galien, et de rétablir celle qui est altérée (...). Pinel (...) a donné la définition suivante: une maladie étant donnée, trouver sa place dans un cadre nosologique (...). On voit donc que la physiologie, la pathologie et la thérapeutique renferment toutes les données des problèmes que le médecin est appelé à résoudre. Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.132.
SYNT. Médecine actuelle, ancienne, antique, contemporaine, moderne; académie, chaire, cours, école, études, faculté*, professeur, société, système de médecine; enseignement de la médecine; connaître, étudier la médecine.
Loc. à valeur adj. De médecine. Qui traite de sujets propres à la médecine. Ouvrage, revue, thèse de médecine. Le médecin, qui craignait ces crises, avait mis un signet, dans un livre de médecine (...) à la page où elles sont décrites et où il nous avait dit de nous reporter pour trouver l'indication des premiers soins à donner (Proust,Swann, 1913, p.122).On a pu écrire les traités de médecine. (...) les traités, décrivant des entités pathologiques, contiennent seulement une partie des connaissances nécessaires à celui qui soigne des malades (...). Il faut aussi qu'il distingue clairement l'être humain malade, décrit dans les livres médicaux, du malade concret en face duquel il se trouve (Carrel,L'Homme, 1935, p.298).
[La médecine dans ses objets d'étude ou ses modes d'organisation]
Médecine + adj. de relation.Médecine dentaire, géographique, libérale*, militaire, néonatale, périnatale, vétérinaire*. Médecine aérospatiale. Branche de la médecine qui s'occupe des problèmes de santé soulevés par les voyages spatiaux. Au Centre d'Essais en vol et au laboratoire de médecine aérospatiale de Brétigny (Téléguide, 16 juin 1981, p.34).
Médecine générale*. Un certificat délivré par un médecin de médecine générale assermenté (Encyclop. éduc., 1960, p.365).
Médecine globale. Médecine qui, se référant à une conception pseudophilosophique, s'adresse à «l'homme entier» qu'elle considère comme une union indissoluble entre un corps et un esprit (d'apr. J.-Ch. Sournia, fiche CLIF, févr. 1977 ds Clé Mots). Des médecins et un «patron», professeur de médecine «générale», admettent que ce dernier terme a vieilli et se trouve délaissé, au profit d'abord de «médecine globale», expression assez peu utilisée, sinon par les syndicats médicaux, − et surtout de «médecine interne», terminologie adoptée officiellement par le Ministère de l'Éducation depuis une quinzaine d'années (Télé-Langage (ORTF), 15 déc. 1976, no81 ds Clé Mots).
Médecine infantile. Synon. de pédiatrie. (Dict. xxes.).
Médecine interne. ,,Médecine qui a pour objet les phénomènes pathologiques qui atteignent l'organisme dans son ensemble au-delà de l'altération de telle ou telle de ses fonctions. La «médecine interne», bien qu'elle ait toujours existé, est une spécialité récente, officiellement reconnue par l'ordre des médecins depuis deux à trois ans et qui groupe environ six cents médecins français`` (Le Monde, 3 oct. 1973 ds Clé Mots).
Médecine légale. Branche de la médecine qui a pour objet d'éclairer la justice (notamment par des expertises en cas de sévices ou de morts suspectes). Le professeur de médecine légale chargé de faire l'autopsie de tous les gens qui, sur la voie publique, meurent de mort violente − crime, suicide ou accident − (Nocard,Tubercul. bovine, 1903, p.1).Évaluer un dommage corporel après un accident, un traumatisme, une névrose, (...) un diabète post-traumatique, la perte d'une partie ou de la totalité de l'acuité auditive ou visuelle, (...) l'identification de victimes au cours de grandes catastrophes sont les principaux cas qui relèvent de la médecine légale et mettent en relief le rôle du médecin dans les affaires judiciaires (Télé 7 jours, 30 mai 1980, p.86).
Médecine mentale. Synon. de psychiatrie.V. médecin ex. de Nizan.
Médecine opératoire. Branche de la médecine qui a pour objet les opérations chirurgicales. Il est de règle en médecine opératoire, lorsqu'on veut faire une incision cruciale, de la pratiquer en trois temps pour éviter le froncement de la peau (Journ. de méd. et de chir. pratiques, 1834, p.217).
Médecine préventive. Branche de la médecine qui s'efforce de déterminer et de favoriser les conditions d'épanouissement de la santé et, secondairement, de dépister précocement les modifications, les altérations de cette santé. La médecine préventive est l'étude et l'application des moyens médicaux destinés à protéger la santé (R. Sand,La Méd. soc., 1950, p.227).
Médecine psychosomatique. Branche de la médecine qui a pour objet les rapports entre troubles physiques et facteurs psychiques. Paroles d'Alexander, fondateur de la médecine psychosomatique, sur les influences émotionnelles (Amadou,Parapsychol., 1954, p.255).
Médecine scolaire. ,,Organisation médicale ayant pour objectif principal d'assurer la surveillance médicale et la prophylaxie des maladies chez les enfants depuis leur entrée dans les classes maternelles jusqu'à la fin de leurs études (...). La médecine scolaire est exercée par des médecins contractuels plein temps en province`` (Lafon 1963 et 1969).
Médecine sociale. Branche de la médecine qui s'occupe des rapports entre les conditions économiques, sociales et la santé. La médecine sociale appliquée ou pratique recherche les moyens individuels ou collectifs propres à éviter ou à combattre l'action des facteurs sociaux défavorables (R. Sand,La Méd. soc., 1950, p.6).
Médecine sportive. Branche de la médecine qui a pour objet la physiologie, la pathologie du travail musculaire intense et la prévention des troubles que celui-ci pourrait faire apparaître chez des sujets non entraînés. La médecine sportive acquiert actuellement des lettres de grande noblesse. Cette médecine peut être considérée comme constituée de trois branches: physiologie sportive, pathologie sportive et contrôle médical (J. Masson,Allocution au IXeCongrès internat. de Méd. sportive, 1952, p.15).
Médecine + prép. + subst.
Médecine d'équipe. ,,Réunion de médecins de disciplines différentes, créant une maison médicale polyvalente`` (Barr. 1974).
Médecine de groupe. Médecine exercée par plusieurs praticiens d'une même discipline, ayant mis en commun locaux et matériel. Le conseil de l'ordre (...) a été impuissant devant une certaine dégradation de la qualité de la médecine générale. On peut même affirmer qu'il y a contribué en freinant les tentatives faites dans l'amélioration (...) des conditions d'exercice en s'opposant, il y a quelques années, au développement de la médecine de groupe (Le Monde, 3 déc. 1975, p.21, col.3, 4).
Médecine de ville. Médecine exercée en dehors de l'hôpital, en milieu urbain. Tout concourt aujourd'hui à élargir le champ de la médecine de ville et à faire du praticien, autant qu'un technicien de la santé, un conseiller de vie (Le Monde, 2 mai 1979, p.10, col. 6).
Médecine du travail. Branche de la médecine qui a notamment pour objet la détection et la prévention des maladies professionnelles, la surveillance des conditions de travail dans les entreprises. La Médecine du travail a pour but de promouvoir et de maintenir le plus haut degré de bien-être physique, mental et social des travailleurs dans toutes les professions, de prévenir tout dommage contre la santé de ceux-ci, de les protéger dans leur emploi, de placer et de maintenir le travailleur dans un emploi convenant à ses aptitudes physiologiques et psychologiques (Comité de l'O.M.S. et Office Internat. du Travail,1950, art. 10).
Loc. En médecine. V. docteur ex. 7, médecin ex. 2.Docteur en médecine. V. docteur ex.9.Doctorat en médecine. V. doctorat A ex. de Encyclop. éduc.
B. −
1. Mode de traitement ou de prévention des maladies. Médecine allopathique*, homéopathique. Baglivi reconnaissait que d'une ville à l'autre, on est forcé souvent de varier ses moyens de curation, et qu'il n'y a pas plus de médecine universelle pour tous les climats, que pour toutes les maladies (Cabanis,Rapp. phys. et mor., t.2, 1808, p.195).Le vieux Paré préconisait la médecine des sachets, ordonnait à ses clients de porter des médicaments secs et pulvérisés dans un petit sac dont la forme variait, suivant la nature des maladies (Huysmans,Là-bas, t.1, 1891, p.160):
2. ... personne ne doutera sans doute, que les progrès dans la médecine conservatrice, l'usage d'aliments et de logements plus sains, une manière de vivre qui développerait les forces par l'exercice, sans les détruire par des excès; qu'enfin, la destruction des deux causes les plus actives de dégradation, la misère et la trop grande richesse, ne doivent prolonger, pour les hommes, la durée de la vie commune, leur assurer une santé plus constante, une constitution plus robuste. Condorcet,Esq. tabl. hist., 1794, p.236.
[Avec déterm.]
Médecine + adj.
Médecine chinoise. C'est à hauteur des reins qu'il réalise son vide, à la place même où l'acupuncture chinoise diffuse les engorgements du rein. Puisque la médecine chinoise ne procède que par vide et par plein (Artaud,Théâtre et son double, 1938, p.162).
Médecine douce/officielle. Cette autre médecine existe (...) on l'appelle médecine douce parce que, à la différence des traitements d'urgence que privilégie la médecine officielle, elle veut aller dans le sens de ce que le corps réclame (Le Nouvel Observateur, 7 avr. 1980).
Médecine expérimentale. Médecine qui, par des moyens artificiels, s'occupe de la genèse des maladies ou de leur guérison. La médecine d'observation ne pouvant suffire dans la pratique au médecin (...) la médecine est devenue par la force des choses médecine expérimentale, c'est-à-dire qu'au lieu de se borner à la simple expectation, les médecins ont employé des remèdes plus ou moins actifs pour modifier le cours de la maladie ou pour l'enrayer (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.4).
Médecine nucléaire. Médecine employant les isotopes radioactifs comme moyen de diagnostic ou de traitement. L'hôpital américain offre de nombreux services (...) dont certains sont à la pointe de la médecine actuelle: (...) médecine nucléaire, physiothérapie (Le Monde, 3 mars 1976, p.20, col.2).
Médecine physique. Pratique thérapeutique s'exerçant essentiellement par des moyens physiques (massages, gymnastique, etc.). Nul ne songerait plus à nier les bienfaits de la médecine physique et de la rééducation (...). Faut-il pour autant que cette «médecine physique» soit toujours pratiquée par les médecins eux-mêmes? Et ne serait-il pas préférable que les kinésithérapeutes se voient reconnaître, et par leur formation et par leur statut, le rôle d'indispensables auxiliaires (Le Monde, 17 déc. 1975, p.16, col.2, 3).
Médecine traditionnelle empirique. La médecine empirique admet nécessairement la tradition en médecine ou la médecine traditionnelle, parce qu'en effet dès qu'on ne cherche pas à comprendre ce qu'on fait, la tradition suffit (...). Mais la tradition a toujours été l'opposé de la science en médecine comme ailleurs (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.75).
Médecine + prép. + subst.
Médecine de pointe. Médecine qui utilise les techniques les plus modernes, les plus élaborées. [Les] dérivés plasmatiques (...) sont recherchés essentiellement par la médecine de pointe (traitement des grands brûlés, incompatibilités foeto-maternelles [...]) (Le Monde, 2 août 1978, p.9, col.3).
Médecine des signatures (vx):
3. ... le docteur, lisant un vieux livre de médecine du xvesiècle, fut très frappé par une médication, dite «médecine des signatures». Pour guérir un organe malade, il suffisait de prendre à un mouton ou à un boeuf le même organe sain, de le faire bouillir, puis d'en faire avaler le bouillon. La théorie était de réparer par le semblable... Zola,Dr Pascal, 1893, p.41.
2. P. méton., vieilli. Remède, médicament oral; en partic., purge. Médecine douce, forte; médecine de cheval; la médecine agit, opère. Une apothicairerie qui fournit des drogues, des médecines et des cordiaux (Crèvecoeur,Voyage, t.3, 1801, p.232).Si vous ne connaissez pas la cause du mal, comment voulez-vous le guérir? (...) j'ordonne une médecine sans savoir comment elle purge (Jouy,Hermite, t.5, 1814, p.5).[Je] suis décidée à n'avoir plus d'autre médecin que le bon sens et d'autre médecine que le lait d'ânesse (Mmede Chateaubriand, Mém. et lettres, 1847, p.225).
Prendre (une, des) médecine(s). Argan, qui a pris médecine, interrompt plusieurs fois le dialogue pour aller à la garde-robe (Léautaud,Théâtre M. Boissard, t.1, 1926, p.171).
3. P. métaph.
a) Chose ou personne qui remédie à des souffrances morales, qui réconforte, aide. Je lui ai donné pour médecine morale et physique un mari très tendre (Michelet,Journal, 1849, p.49).Si les chagrins sur la terre, Triste ronde vont menant (...) lève ton verre, Et bois-le (...) Contre iceux c'est médecine, C'est bonne drogue et cuisine (Muselli,Strophes Contre-Fort., 1931, p.81).V. consolament ex., s.v. consolation.
Vx. Porter médecine. Être d'un grand secours. Ce vin porta bien médecine (Pourrat,Gaspard, 1925, p.190).
Expr. proverbiale. L'argent comptant porte médecine. (Dict. xixes.).
Spécialement
ALCHIM. Médecine universelle, médecine des trois règnes. Pierre philosophale. Guérir était l'objectif du Grand Œuvre, qui s'appliquait à la Médecine universelle. Or, la panacée portant remède à toutes les maladies intellectuelles, morales et physiques résidait dans la Pierre philosophale, préparation qu'il ne faut pas chercher en dehors de l'homme lui-même (O. Wirth,Le Symbolisme hermétique, Paris, Dervy-Livres, 1969, p.108).
Arg. Conseil. Veux-tu que je te donne une médecine (...). Prends de l'air en passant devant les sondeurs (Sue,Myst. Paris, t.2, 1842, p.321).Ce document (...) qui est intitulé: Médecines pour les sinves, c'est-à-dire conseils aux gens naïfs (Paillet,Voleurs et volés, 1855, p.90).
b) Chose désagréable mais qui peut produire des effets bénéfiques. La prison était un lieu favorable où le condamné faisait (...) une pénitence perpétuelle. Insensé celui qui, refusant d'y entrer (...) rejetait cette médecine salutaire! (A. France,J. d'Arc, t.2, 1908, p.372).La fuite? Le conseil classique? La vieille ordonnance de médecine morale (...). S'il fallait souffrir, autant le faire devant elle (Malègue,Augustin, t.2, 1933, p.77).On vous instruit à ce qu'il y a de plus élégant (...) dans l'immense trésor de notre littérature (...). N'y voyez pas une vile matière de programmes, une dose amère de médecine pour examens (Valéry,Variété V, 1938, p.154).
Avaler la médecine. Accepter à contre-coeur une chose pénible, prendre son parti (de quelque chose). Synon. avaler la pilule (v. avaler1).Pyat a lancé un article foudroyant [contre Janin] (...). Janin se l'est attiré par son feuilleton indécent (...). Nous ne savons comment l'enfant gâté [Janin] avalera cette médecine (Sainte-Beuve, Corresp., t.5, 1844, p.417).
Expr. proverbiale. Il ne faut pas prendre la médecine en plusieurs verres. Il faut faire sur-le-champ une chose ennuyeuse qu'on ne peut éviter. (Dict. xixeet xxes.).
C. − P. méton.
1. Études de médecine. Faire sa médecine. Je quittai la salle des examens avec un certain désir de faire ma médecine. Ce désir, à la vérité, n'était pas assez ferme pour me pousser à entreprendre des études longues et difficiles (A. France,Vie fleur, 1922, p.435).
2. Exercice de la médecine, profession de médecin. Pratiquer la médecine. V. docteur II B 1 ex. de Cl. Bernard:
4. ... il n'exerçait sa profession que pour quelques amis et pour les indigents. Sa médecine n'était que de l'amitié ou de la charité en action. Cette profession est si belle, quand elle n'est pas cupide, elle exerce tant la sensibilité humaine qu'en commençant comme une profession elle finit souvent comme une vertu. La médecine était devenue pour le pauvre docteur Alain plus qu'une vertu, la passion de soulager les misères de l'âme et du corps. Lamart.,Raphaël, 1849, p.296.
Exercice illégal de la médecine. V. exercice B 2.
3. Ensemble des médecins, corps médical. Comme hommes, je puis les estimer et les considérer, mais, comme plénipotentiaires d'Esculape, je ne crois pas en eux (...). Une fois ou l'autre, il faut passer, soi ou les siens, par l'omnipotence de la médecine, comme par les mains de la mort (Amiel,Journal, 1866, p.346).La médecine a la surprise de constater que le microbe attaqué de front par les vaccins et les sérums leur oppose des obstacles inattendus (J.-R. Bloch,Dest. du S., 1931, p.308).La médecine, à renier toute particularité d'accoutrement, perd un peu de son prestige et, nécessairement, de son efficacité, erreur que la magistrature n'est pas encore près de commettre (Duhamel,Terre promise, 1934, p.81).
Rem. Médecine est utilisé parfois en mot composé homme-médecine, pour désigner un guérisseur, un sorcier. Il ressemble à un homme-médecine (...) avec sa robe de tuyaux rouges et bruns (Morand, New-York, 1930, p.86). Chez les Esquimaux, c'est [le tambourin] l'emblème de l'homme-médecine; celui-ci bat du tambourin lorsqu'il appelle les esprits-gardiens qui l'aideront dans ses guérisons et prophéties (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.229). Mais nous autres, pas d'hommes-médecine pour nous faciliter les choses (Nizan, Conspir., 1938, p.245).
REM.
Médiquer, verbe trans.,péj., rare. Synon. de médeciner (infra dér.).Soigner le malade, le lever, le changer, le médiquer (Balzac,Cous. Pons, 1847, p.193).
Prononc. et Orth.: [meḓsin], [mε-]. V. médecin. Ac. 1694, 1718: medecine; 1740: medecine en vedette, médecine dans le texte; dep. 1762: médecine. Étymol. et Hist. 1. a) 1121-34 medicine «médicament, remède» (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1141); 1165-70 medecine (Chrétien de Troyes, Erec et Enide, 5762 ds T.-L.); b) 1656 fig. «chose désagréable« (Pascal, Pensées, § 978 ds Œuvres, éd. L. Lafuma, 1963, p.636); 2. a) 1314 «science qui a pour objet la conservation et le rétablissement de la santé» (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, t.1, §15, p.5); b) α) 1690 médecine de cheval, v. cheval; β) 1764 médecine légale (Encyclop. t.8, s.v. imposture); γ) 1798 médecine vétérinaire (Ac.); δ) 1950 médecine du travail (Comité de l'O.M.S., loc. cit.). Empr. au lat. medicina «art de guérir; remède, potion», fém. subst. de l'adj. medicinus «de médecin». Médecine a évincé l'anc. subst. mecine «remède» (ca 1050, Alexis, éd. Chr. Storey, 522), forme pop. du lat. medicina. Fréq. abs. littér.: 2 333. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 053, b) 9 994; xxes.: a) 1 512, b) 1 905.
DÉR.
Médeciner, médiciner, verbe trans.,péj. Donner des médicaments à quelqu'un. Zéphirine avait amené son factotum à faire l'homme de petite santé: elle le ouatait, l'embéguinait, le médicinait (Balzac,Illus. perdues, 1837, p.90).Emploi abs. Traiter avec des médicaments. Le meilleur médecin est celui qui Médecine le moins (MercierNéol. Suppl.1801).P. métaph. [Rosny au roi de Navarre:] les Parisiens sont à bout. Point de faute, s'il vous plaît, il est plus facile de médiciner que de curer (Esparbès,Roi, 1901, p.327). Médeciner: [meḓsine], [mε-], (il) médecine [meḓsin], [mε-]. V. médecin. Ac. 1694, 1718: me-; 1740: me- en vedette, mé- dans le texte; dep. 1762: mé-. Médiciner: [medisine], (il) médicine [medisin]. 1res attest. a) 1155 «traiter, soigner, guérir» (Wace, Brut, 7841 ds T.-L.), b) 1580 medeciner «id.» en mauvaise part (Montaigne, Essais, II, XII, éd. P. Villey, V.-L. Saulnier, p.491); de médecine (anciennement medicine d'où mediciner, 1155, Wace, Brut, 8265 ds T.-L.); dés. -er. Aussi meciner «traiter, soigner» (1176, Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 644), de mecine, forme pop. de médecine.
BBG. Quem. DDL t.8, 12, 17 (s.v. médeciner), 18, 23 (s.v. méd-op).

Wiktionnaire

Nom commun 2 - français

médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\ féminin (pour un homme, on dit : médecin)

  1. (Très rare) (Médecine) Professionnelle de santé chargée de guérir et soigner les maladies, les pathologies et les blessures.
    • Mais en Angleterre, les authoress sont, la plupart du temps, des jeunes filles emportées vers la carrière littéraire par la passion des lettres, ou même simplement élevées pour écrire des livres, comme certaines Américaines pour être médecines ou avocates ; — (Jules Claretie, La libre parole, Librairie internationale, 1868, page 190)
    • MADAME MAIRAUT.
      La femme, l’égale de l’homme…
      JULIE. timide.
      Pourquoi pas? […]
      MONSIEUR DUPONT.
      La femme avocate…
      MADAME POUCHELET.
      Médecine !…
      MONSIEUR POUCHELET.
      Electrice !
      — (Eugène Brieux, Les trois filles de Monsieur Dupont, Éditions Stock, Paris, 1900, page 96)
    • C’est la même chose pour « médecine », qui pendant très longtemps a été utilisé pour dire « femme soignante ». — (Éliane Viennot, “De nombreuses alternatives existent pour éviter un langage sexiste”, dans Alternatives économiques, 31 janvier 2019 [texte intégral])
    • la langue française a subi trois vagues importantes de masculinisation : une aux xiiie-xive siècles, une au xviie siècle, et une dernière entre la fin du xixe siècle et la moitié du suivant. C’est durant les deux dernières vagues que nombre de termes féminins couramment utilisés ont été condamnés (autrice, médecine, professeuse…), pour signaler aux femmes que ces activités étaient réservées aux hommes. — (Pascal Gygax, Pascal Wagner-Egger, Elevons le débat sur le langage inclusif !, dans Le Temps, 17 juin 2019 [texte intégral])
  2. (Désuet) Épouse d’un médecin.

Nom commun 1 - français

médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\ féminin

  1. Science des maladies et art de les guérir.
    • Sa culture était pluriraciale, puisqu'une grande partie de sa littérature philosophique est l'œuvre de chrétiens et de juifs, et que ses traités de médecine et de mathématiques sont celle de Persans et d'Indiens. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
    • Faire sa médecine. - Docteur, étudiant en médecine. - La Faculté, les écoles de médecine. - Des livres, des thèses de médecine. - Pratiquer, exercer la médecine.
  2. (Vieilli) Ensemble des sciences médicales.
    • la “médecine” désignait à l’âge classique l’ensemble des sciences médicales, c’est-à-dire à la fois l’anatomie, la physiologie, la pathologie et l’art de guérir. — (Raphaële Andrault, La raison des corps. Mécanisme et sciences médicales, Vrin, Paris, 2010, page 14)
  3. (Parfois) Système médical.
    • Bien qu'il fût docteur en médecine, M. Rémusat a peu fait pour éclaircir la médecine chinoise; sans doute elle l'avait rebuté par les pratiques bizarres et superstitieuses qu'elle mêle à ses recettes. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
  4. Remède, sous forme liquide ou solide qu’on prend pour se purger.
    • Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet , […]. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, p. 127)
    • Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. — (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
  5. (Éducation) Les études médicales.
    • […], il semble que l'on assiste à une recrudescence et un « durcissement » des bizutages, en médecine, mais plus encore dans les classes préparatoires, les écoles d'ingénieurs ou de commerce, et les IUT. — (Emmanuelle Godeau, « Le baptême », chap. 3 de L’« esprit de corps »: Sexe et mort dans la formation des internes en médecine, Ethnologie de la France, n° 29, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2007, page 95)
    • J’ai commencé ma médecine, mais j’ai dû arrêter pour rentrer à la maison m'occuper de maman quand elle a eu son cancer. — (Sue Mac Kay, La famille rêvée du Dr Flynn, 2011)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

MÉDECINE. n. f.
Science des maladies et art de les guérir. Faire sa médecine. Docteur, étudiant en médecine. La Faculté, les écoles de médecine. Des livres, des thèses de médecine. Pratiquer, exercer la médecine. Il se dit quelquefois pour Système médical. L'ancienne médecine. La médecine d'Hippocrate. La médecine des Arabes. Médecine homéopathique, allopathique. Médecine agissante, Celle qui fait usage tout de suite des moyens qui tendent à guérir; par opposition à Médecine expectante, Celle des médecins qui ont pour principe d'attendre l'évolution naturelle de la maladie avant de se décider. Médecine clinique, Celle qui se pratique auprès du lit des malades. Médecine opératoire, Celle qui a pour objet les opérations chirurgicales. Médecine mentale, Celle qui s'occupe des maladies de l'esprit. Médecine légale, Science de la médecine appliquée à différentes questions de droit pour les éclaircir et servir à les résoudre. Médecine vétérinaire, Celle qui a pour objet la santé des animaux domestiques.

MÉDECINE se dit encore d'un Remède, sous forme liquide ou solide qu'on prend pour se purger. Ordonner une médecine. Prendre médecine. Fam., Médecine de cheval, Médecine d'une action très énergique, ou même violente. Fig. et fam., Avaler la médecine, Prendre son parti, se résigner malgré ses dégoûts. Il lui fallut avaler la médecine. On dit plutôt aujourd'hui Avaler la pilule.

Littré (1872-1877)

MÉDECINE (mé-de-si-n') s. f.
  • 1Art qui a pour but la conservation de la santé et la guérison des maladies, et qui repose sur la science des maladies ou pathologie. Faire, pratiquer la médecine. La faculté de médecine. Étudiant en médecine. Docteur en médecine. Comment ! Monsieur, vous êtes aussi impie en médecine, Molière, Fest. de Pier. III, 1. Aussi ne fut-ce qu'à force d'habileté que M. Littre réussit dans cette profession ; encore ne réussit-il que parmi ceux qui se contentaient de l'art de la médecine dénué de celui du médecin, Fontenelle, Littre. Enfin il lui vint une fièvre maligne qu'il négligea dans les commencements, soit par l'habitude de souffrir, soit par la défiance qu'il avait de la médecine, à laquelle il préférait les ressources de la nature, Fontenelle, Chazelles. Un grand professeur en médecine et un grand médecin peuvent être deux hommes différents, Fontenelle, Boerhaave. Il n'appartient qu'à celui qui a pratiqué la médecine pendant longtemps d'écrire de la métaphysique, Diderot, Opin. des anc. philos. (Locke). J'aurai recours à la médecine le plus tard que faire se pourra ; je la regarde comme la sœur presque jumelle de la métaphysique, par son incertitude, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 17 sept. 1764.

    Médecine clinique, celle qui se pratique au lit du malade.

  • 2Système médical. La médecine galénique. La médecine des Arabes.
  • 3Médecine agissante, celle qui fait usage tout de suite des moyens qui tendent à guérir ; par opposition à médecine expectante, celle des médecins qui ont pour principe d'attendre les opérations successives de la nature avant de se décider.
  • 4Médecine mentale, celle qui s'occupe des maladies de l'esprit.
  • 5Médecine légale, l'ensemble des connaissances médicales appliquées aux questions de droit, quand il faut constater l'état de santé physique ou morale d'un individu, et reconnaître les traces médicales que tel ou tel crime a pu laisser.

    Il y a aussi la médecine légale vétérinaire.

  • 6Médecine opératoire, l'étude, faite séparément, de tous les moyens de guérison autres que les médicaments internes et externes, c'est-à-dire par l'œuvre de la main et par l'emploi des appareils.
  • 7Médecine vétérinaire, celle qui a pour objet la santé des animaux domestiques.
  • 8Médecine des gens du monde, médecine domestique, la pratique de la médecine par ceux qui, sans savoir rien en médecine, administrent des médicaments dans la maison ou aux pauvres à l'aide de livres et de formulaires. La cherté de leurs drogues [des apothicaires] les a fait haïr dans les familles, où les médecins ont introduit une domestique et familière médecine, dont le peuple est fort soulagé, Patin, Lett. t. II, p. 196.
  • 9 Par extension, un remède en général. Je vous prie, ma bonne, quoi qu'on dise, de faire de l'huile de scorpion, afin que nous trouvions en même temps les maux et les médecines, Sévigné, 8 juill. 1672. La saignée et la boisson font sa médecine universelle [celle du docteur Sangrado], Lesage, Gil Blas, II, 5.

    Médecine universelle, médicament auquel on attribue la vertu de guérir toute sorte de maladies. Ceux qui cherchaient la pierre philosophale cherchaient aussi la médecine universelle. Il faut que cet homme-là ait la médecine universelle, Molière, Méd. malgré lui, I, 2.

    Fig. Ce qui remédie à quelque mal. Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine, Et du mal qu'ils ont fait être la médecine, Molière, Éc. des f. II, 6.

  • 10Particulièrement, remède sous forme liquide ou solide qu'on prend pour se purger. L'aversion qu'on a des médecines, Descartes, Pass. 107. Je m'en vais prendre demain une légère médecine, Sévigné, 282. Je pris une sotte bête de médecine, Sévigné, 457. Je vous vois user de votre autorité pour faire prendre médecine à votre fils… vous êtes heureuse que votre enfant ne vous ait jamais vue avaler une médecine : votre exemple détruirait vos raisonnements, Sévigné, 3 juill. 1675. Et nous, pauvres Persans [Français], parce que nous sommes votre peuple, nous ne pouvons [à cause d'un cordon militaire autour de Genève] ni avoir à manger, ni recevoir nos lettres de Babylone [Paris], ni envoyer nos esclaves chercher une médecine chez les apothicaires de Scythopolis [Genève], Voltaire, Lett. duc de Choiseul, 9 janv. 1767.

    Médecines blanches, potions purgatives dont l'émulsion d'amandes est l'excipient, et qui contiennent une résine purgative triturée avec la gomme arabique. Médecines noires, celles où entrent la casse et le séné qui leur donnent une couleur noire.

    Médecine douce, médecine préparée de sorte qu'elle opère doucement.

    Médecine en lavage, médecine étendue dans beaucoup d'eau.

    Médecine de cheval, médecine que les vétérinaires donnent aux chevaux, et qui est plus forte que pour les hommes. Ayant le district des pansements et des drogues [dans un haras], je vendais souvent aux hommes de bonnes médecines de cheval… - Le comte : Qui tuaient les sujets du roi, Beaumarchais, Barb. de Sév. I, 2.

    Familièrement. Médecine de cheval, médecine comme pour un cheval, médecine trop forte.

    Prendre médecine, se purger. Le roi prit médecine ; l'après-dînée, il tint le conseil d'État qu'il aurait tenu le matin s'il ne se fût pas purgé ; M. le Dauphin et Monseigneur son frère, après avoir visité le roi à sa médecine, allèrent courre le sanglier, Dangeau, Journal, t. XIII, p. 471.

    Cela sent la médecine, se dit des choses qui ont un goût de drogues.

    Fig. Avaler la médecine, prendre son parti, se résigner à une chose malgré la peine qu'elle cause. Un séjour trop court [en Bretagne] me serait inutile ; ce serait toujours à recommencer ; il faut avaler toute la médecine, Sévigné, 27 déc. 1684.

    On dit dans le même sens : médecine amère. C'est une mauvaise délicatesse qui oblige ceux qui sont dans la nécessité de reprendre les autres, de choisir tant de détours et de tempéraments… avec tout cela, cette médecine ne laisse pas d'être amère à l'amour-propre, Pascal, Pensées, t. I, p. 253, éd. LAHURE.

PROVERBES

L'argent comptant porte médecine, c'est-à-dire l'argent comptant est un excellent remède, un excellent secours.

Il ne faut pas prendre la médecine en plusieurs verres, c'est-à-dire il faut faire sur le champ et d'un seul coup une chose désagréable dont on ne peut se dispenser.

HISTORIQUE

XIIIe s. Il est cil qui sane toutes tes enfermetez par la medecine del suen saint pardon, Psautier, f. 122. Cil qui se sentent pesant pour le travail qu'il ont fait, li repos est leur medecine, Alebrand, f° 8. Avec lui furent ses amis Qui li ont mecine donée, Par qoi sa force a recovrée, Ren. 7021. Car moult ont forces et mecines Fruit, fust, feuille, escorce et racines, la Rose, 13507. Lors le convient seingner ou prendre medecine, J. de Meung, Test. 171.

XVe s. Ils avoient, en leur ost et en leurs logis departis çà et là, grand faute de medecines et de medecins pour eux visiter, Froissart, II, III, 84. Un frere mineur maistre en medecine, Froissart, II, II, 112.

XVIe s. Quelques fois la fortune faict la medecine, Montaigne, I, 254. Contre la mort n'y a point de medecine, Cotgrave Contre peché est vertu medecine, Cotgrave Tard medecine est apprestée à maladie enracinée, Cotgrave Medecine fait honneur à urine [les médecins consultent les urines], Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 268.

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Étymologie de « médecine »

Provenç. medecina, medicina, et aussi metzina, mezina ; espagn. et ital. medicina ; du lat. medicina, de medicinus (voy. MÉDECIN). À côté de medecine, il y avait aussi mecine ; medcine formé par suppression de l'i bref (voy. medciné, à l'historique de médeciner), d'où mecine.

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(Date à préciser) Du moyen français medicine, de l'ancien français medecine, qui vient du latin medicina.
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Phonétique du mot « médecine »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
médecine medœsin

Fréquence d'apparition du mot « médecine » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « médecine »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « médecine »

  • Un grand médecin est d'abord un guérisseur qui d'autre part a appris la médecine.
    Maurice Druon
  • Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, mais la médecine.
    Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu — Mes pensées
  • A vouloir enseigner trop de médecine, on n'a plus le loisir de former le médecin.
    Jean Hamburger — La Puissance et la fragilité
  • Quand la médecine manque de clarté, il faut surveiller les médecins.
    Daniel Pennac — Des chrétiens et des Maures
  • S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher.
    René Descartes — Discours de la méthode
  • La médecine est une opinion.
    Massimo Bontempelli — La Femme du Nadir
  • Ni le pavot, ni la mandragore, ni tous les sirops narcotiques du monde ne te rendront jamais par médecine ce doux sommeil que tu avais hier.
    William Shakespeare — Othello, III, 3, Iago
  • Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, c'est la médecine.
    Montesquieu — Cahiers
  • Tout au long de l’année, nous allons suivre les différentes étapes de la vie étudiante de Pauline, 18 ans, Arrageoise qui monte à Lille intégrer un double cursus médecine-Psycho. Aujourd’hui, la visite d’un studio.
    La Voix du Nord — La vie de Pauline, étudiante en médecine, chapitre 1: la quête d’un studio à Lille
  • Si l'on consultait l'expérience au lieu du préjugé, la médecine fournirait à la morale la clef du cœur humain, et en guérissant le corps, elle serait aussi assurée de guérir l'esprit.
    Paul Henri Thiry, baron d'Holbach — Système de la nature
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Traductions du mot « médecine »

Langue Traduction
Anglais medicine
Espagnol medicamento
Italien medicinale
Allemand medizin
Chinois 药物
Arabe الدواء
Portugais medicamento
Russe лекарство
Japonais
Basque medikuntza
Corse midicina
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Médecine

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