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Médecine
Sommaire
- Définitions de « médecine »
- Étymologie de « médecine »
- Phonétique de « médecine »
- Fréquence d'apparition du mot « médecine » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « médecine »
- Citations contenant le mot « médecine »
- Images d'illustration du mot « médecine »
- Traductions du mot « médecine »
- Combien de points fait le mot médecine au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | médecine | médecines |
Définitions de « médecine »
Trésor de la Langue Française informatisé
MÉDECINE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun 2 - français
médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\ féminin (pour un homme, on dit : médecin)
-
(Très rare) (Médecine) Professionnelle de santé chargée de guérir et soigner les maladies, les pathologies et les blessures.
- Mais en Angleterre, les authoress sont, la plupart du temps, des jeunes filles emportées vers la carrière littéraire par la passion des lettres, ou même simplement élevées pour écrire des livres, comme certaines Américaines pour être médecines ou avocates ; — (Jules Claretie, La libre parole, Librairie internationale, 1868, page 190)
- MADAME MAIRAUT.
La femme, l’égale de l’homme…
JULIE. timide.
Pourquoi pas? […]
MONSIEUR DUPONT.
La femme avocate…
MADAME POUCHELET.
Médecine !…
MONSIEUR POUCHELET.
Electrice ! — (Eugène Brieux, Les trois filles de Monsieur Dupont, Éditions Stock, Paris, 1900, page 96) - C’est la même chose pour « médecine », qui pendant très longtemps a été utilisé pour dire « femme soignante ». — (Éliane Viennot,
“De nombreuses alternatives existent pour éviter un langage sexiste”
, dans Alternatives économiques, 31 janvier 2019 [texte intégral]) - la langue française a subi trois vagues importantes de masculinisation : une aux xiiie-xive siècles, une au xviie siècle, et une dernière entre la fin du xixe siècle et la moitié du suivant. C’est durant les deux dernières vagues que nombre de termes féminins couramment utilisés ont été condamnés (autrice, médecine, professeuse…), pour signaler aux femmes que ces activités étaient réservées aux hommes. — (Pascal Gygax, Pascal Wagner-Egger,
Elevons le débat sur le langage inclusif !
, dans Le Temps, 17 juin 2019 [texte intégral])
- (Désuet) Épouse d’un médecin.
Nom commun 1 - français
médecine \med.sin\ ou \mɛd.sin\ féminin
-
Science des maladies et art de les guérir.
- Sa culture était pluriraciale, puisqu'une grande partie de sa littérature philosophique est l'œuvre de chrétiens et de juifs, et que ses traités de médecine et de mathématiques sont celle de Persans et d'Indiens. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Faire sa médecine. - Docteur, étudiant en médecine. - La Faculté, les écoles de médecine. - Des livres, des thèses de médecine. - Pratiquer, exercer la médecine.
-
(Vieilli) Ensemble des sciences médicales.
- la “médecine” désignait à l’âge classique l’ensemble des sciences médicales, c’est-à-dire à la fois l’anatomie, la physiologie, la pathologie et l’art de guérir. — (Raphaële Andrault, La raison des corps. Mécanisme et sciences médicales, Vrin, Paris, 2010, page 14)
-
(Parfois) Système médical.
- Bien qu'il fût docteur en médecine, M. Rémusat a peu fait pour éclaircir la médecine chinoise; sans doute elle l'avait rebuté par les pratiques bizarres et superstitieuses qu'elle mêle à ses recettes. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
-
Remède, sous forme liquide ou solide qu’on prend pour se purger.
- Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet , […]. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, p. 127)
- Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle. — (Bernadette Sauvaget, Halal est grand, dans Libération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
-
(Éducation) Les études médicales.
- […], il semble que l'on assiste à une recrudescence et un « durcissement » des bizutages, en médecine, mais plus encore dans les classes préparatoires, les écoles d'ingénieurs ou de commerce, et les IUT. — (Emmanuelle Godeau, « Le baptême », chap. 3 de L’« esprit de corps »: Sexe et mort dans la formation des internes en médecine, Ethnologie de la France, n° 29, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2007, page 95)
- J’ai commencé ma médecine, mais j’ai dû arrêter pour rentrer à la maison m'occuper de maman quand elle a eu son cancer. — (Sue Mac Kay, La famille rêvée du Dr Flynn, 2011)
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Science des maladies et art de les guérir. Faire sa médecine. Docteur, étudiant en médecine. La Faculté, les écoles de médecine. Des livres, des thèses de médecine. Pratiquer, exercer la médecine. Il se dit quelquefois pour Système médical. L'ancienne médecine. La médecine d'Hippocrate. La médecine des Arabes. Médecine homéopathique, allopathique. Médecine agissante, Celle qui fait usage tout de suite des moyens qui tendent à guérir; par opposition à Médecine expectante, Celle des médecins qui ont pour principe d'attendre l'évolution naturelle de la maladie avant de se décider. Médecine clinique, Celle qui se pratique auprès du lit des malades. Médecine opératoire, Celle qui a pour objet les opérations chirurgicales. Médecine mentale, Celle qui s'occupe des maladies de l'esprit. Médecine légale, Science de la médecine appliquée à différentes questions de droit pour les éclaircir et servir à les résoudre. Médecine vétérinaire, Celle qui a pour objet la santé des animaux domestiques.
MÉDECINE se dit encore d'un Remède, sous forme liquide ou solide qu'on prend pour se purger. Ordonner une médecine. Prendre médecine. Fam., Médecine de cheval, Médecine d'une action très énergique, ou même violente. Fig. et fam., Avaler la médecine, Prendre son parti, se résigner malgré ses dégoûts. Il lui fallut avaler la médecine. On dit plutôt aujourd'hui Avaler la pilule.
Littré (1872-1877)
-
1Art qui a pour but la conservation de la santé et la guérison des maladies, et qui repose sur la science des maladies ou pathologie. Faire, pratiquer la médecine. La faculté de médecine. Étudiant en médecine. Docteur en médecine.
Comment ! Monsieur, vous êtes aussi impie en médecine
, Molière, Fest. de Pier. III, 1.Aussi ne fut-ce qu'à force d'habileté que M. Littre réussit dans cette profession ; encore ne réussit-il que parmi ceux qui se contentaient de l'art de la médecine dénué de celui du médecin
, Fontenelle, Littre.Enfin il lui vint une fièvre maligne qu'il négligea dans les commencements, soit par l'habitude de souffrir, soit par la défiance qu'il avait de la médecine, à laquelle il préférait les ressources de la nature
, Fontenelle, Chazelles.Un grand professeur en médecine et un grand médecin peuvent être deux hommes différents
, Fontenelle, Boerhaave.Il n'appartient qu'à celui qui a pratiqué la médecine pendant longtemps d'écrire de la métaphysique
, Diderot, Opin. des anc. philos. (Locke).J'aurai recours à la médecine le plus tard que faire se pourra ; je la regarde comme la sœur presque jumelle de la métaphysique, par son incertitude
, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 17 sept. 1764.Médecine clinique, celle qui se pratique au lit du malade.
- 2Système médical. La médecine galénique. La médecine des Arabes.
- 3Médecine agissante, celle qui fait usage tout de suite des moyens qui tendent à guérir ; par opposition à médecine expectante, celle des médecins qui ont pour principe d'attendre les opérations successives de la nature avant de se décider.
- 4Médecine mentale, celle qui s'occupe des maladies de l'esprit.
-
5Médecine légale, l'ensemble des connaissances médicales appliquées aux questions de droit, quand il faut constater l'état de santé physique ou morale d'un individu, et reconnaître les traces médicales que tel ou tel crime a pu laisser.
Il y a aussi la médecine légale vétérinaire.
- 6Médecine opératoire, l'étude, faite séparément, de tous les moyens de guérison autres que les médicaments internes et externes, c'est-à-dire par l'œuvre de la main et par l'emploi des appareils.
- 7Médecine vétérinaire, celle qui a pour objet la santé des animaux domestiques.
-
8Médecine des gens du monde, médecine domestique, la pratique de la médecine par ceux qui, sans savoir rien en médecine, administrent des médicaments dans la maison ou aux pauvres à l'aide de livres et de formulaires.
La cherté de leurs drogues [des apothicaires] les a fait haïr dans les familles, où les médecins ont introduit une domestique et familière médecine, dont le peuple est fort soulagé
, Patin, Lett. t. II, p. 196. -
9 Par extension, un remède en général.
Je vous prie, ma bonne, quoi qu'on dise, de faire de l'huile de scorpion, afin que nous trouvions en même temps les maux et les médecines
, Sévigné, 8 juill. 1672.La saignée et la boisson font sa médecine universelle [celle du docteur Sangrado]
, Lesage, Gil Blas, II, 5.Médecine universelle, médicament auquel on attribue la vertu de guérir toute sorte de maladies. Ceux qui cherchaient la pierre philosophale cherchaient aussi la médecine universelle.
Il faut que cet homme-là ait la médecine universelle
, Molière, Méd. malgré lui, I, 2.Fig. Ce qui remédie à quelque mal.
Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine, Et du mal qu'ils ont fait être la médecine
, Molière, Éc. des f. II, 6. -
10Particulièrement, remède sous forme liquide ou solide qu'on prend pour se purger.
L'aversion qu'on a des médecines
, Descartes, Pass. 107.Je m'en vais prendre demain une légère médecine
, Sévigné, 282.Je pris une sotte bête de médecine
, Sévigné, 457.Je vous vois user de votre autorité pour faire prendre médecine à votre fils… vous êtes heureuse que votre enfant ne vous ait jamais vue avaler une médecine : votre exemple détruirait vos raisonnements
, Sévigné, 3 juill. 1675.Et nous, pauvres Persans [Français], parce que nous sommes votre peuple, nous ne pouvons [à cause d'un cordon militaire autour de Genève] ni avoir à manger, ni recevoir nos lettres de Babylone [Paris], ni envoyer nos esclaves chercher une médecine chez les apothicaires de Scythopolis [Genève]
, Voltaire, Lett. duc de Choiseul, 9 janv. 1767.Médecines blanches, potions purgatives dont l'émulsion d'amandes est l'excipient, et qui contiennent une résine purgative triturée avec la gomme arabique. Médecines noires, celles où entrent la casse et le séné qui leur donnent une couleur noire.
Médecine douce, médecine préparée de sorte qu'elle opère doucement.
Médecine en lavage, médecine étendue dans beaucoup d'eau.
Médecine de cheval, médecine que les vétérinaires donnent aux chevaux, et qui est plus forte que pour les hommes.
Ayant le district des pansements et des drogues [dans un haras], je vendais souvent aux hommes de bonnes médecines de cheval… - Le comte : Qui tuaient les sujets du roi
, Beaumarchais, Barb. de Sév. I, 2.Familièrement. Médecine de cheval, médecine comme pour un cheval, médecine trop forte.
Prendre médecine, se purger.
Le roi prit médecine ; l'après-dînée, il tint le conseil d'État qu'il aurait tenu le matin s'il ne se fût pas purgé ; M. le Dauphin et Monseigneur son frère, après avoir visité le roi à sa médecine, allèrent courre le sanglier
, Dangeau, Journal, t. XIII, p. 471.Cela sent la médecine, se dit des choses qui ont un goût de drogues.
Fig. Avaler la médecine, prendre son parti, se résigner à une chose malgré la peine qu'elle cause.
Un séjour trop court [en Bretagne] me serait inutile ; ce serait toujours à recommencer ; il faut avaler toute la médecine
, Sévigné, 27 déc. 1684.On dit dans le même sens : médecine amère.
C'est une mauvaise délicatesse qui oblige ceux qui sont dans la nécessité de reprendre les autres, de choisir tant de détours et de tempéraments… avec tout cela, cette médecine ne laisse pas d'être amère à l'amour-propre
, Pascal, Pensées, t. I, p. 253, éd. LAHURE.
PROVERBES
L'argent comptant porte médecine, c'est-à-dire l'argent comptant est un excellent remède, un excellent secours.
Il ne faut pas prendre la médecine en plusieurs verres, c'est-à-dire il faut faire sur le champ et d'un seul coup une chose désagréable dont on ne peut se dispenser.
HISTORIQUE
XIIIe s. Il est cil qui sane toutes tes enfermetez par la medecine del suen saint pardon
, Psautier, f. 122. Cil qui se sentent pesant pour le travail qu'il ont fait, li repos est leur medecine
, Alebrand, f° 8. Avec lui furent ses amis Qui li ont mecine donée, Par qoi sa force a recovrée
, Ren. 7021. Car moult ont forces et mecines Fruit, fust, feuille, escorce et racines
, la Rose, 13507. Lors le convient seingner ou prendre medecine
, J. de Meung, Test. 171.
XVe s. Ils avoient, en leur ost et en leurs logis departis çà et là, grand faute de medecines et de medecins pour eux visiter
, Froissart, II, III, 84. Un frere mineur maistre en medecine
, Froissart, II, II, 112.
XVIe s. Quelques fois la fortune faict la medecine
, Montaigne, I, 254. Contre la mort n'y a point de medecine
, Cotgrave † Contre peché est vertu medecine
, Cotgrave † Tard medecine est apprestée à maladie enracinée
, Cotgrave † Medecine fait honneur à urine [les médecins consultent les urines]
, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 268.
Étymologie de « médecine »
Provenç. medecina, medicina, et aussi metzina, mezina ; espagn. et ital. medicina ; du lat. medicina, de medicinus (voy. MÉDECIN). À côté de medecine, il y avait aussi mecine ; medcine formé par suppression de l'i bref (voy. medciné, à l'historique de médeciner), d'où mecine.
- (Date à préciser) Du moyen français medicine, de l'ancien français medecine, qui vient du latin medicina.
Phonétique du mot « médecine »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
médecine | medœsin |
Fréquence d'apparition du mot « médecine » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « médecine »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « médecine »
-
Un grand médecin est d'abord un guérisseur qui d'autre part a appris la médecine.
Maurice Druon -
Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, mais la médecine.
Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu — Mes pensées -
A vouloir enseigner trop de médecine, on n'a plus le loisir de former le médecin.
Jean Hamburger — La Puissance et la fragilité -
Quand la médecine manque de clarté, il faut surveiller les médecins.
Daniel Pennac — Des chrétiens et des Maures -
S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher.
René Descartes — Discours de la méthode -
La médecine est une opinion.
Massimo Bontempelli — La Femme du Nadir -
Ni le pavot, ni la mandragore, ni tous les sirops narcotiques du monde ne te rendront jamais par médecine ce doux sommeil que tu avais hier.
William Shakespeare — Othello, III, 3, Iago -
Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, c'est la médecine.
Montesquieu — Cahiers -
Tout au long de l’année, nous allons suivre les différentes étapes de la vie étudiante de Pauline, 18 ans, Arrageoise qui monte à Lille intégrer un double cursus médecine-Psycho. Aujourd’hui, la visite d’un studio.
La Voix du Nord — La vie de Pauline, étudiante en médecine, chapitre 1: la quête d’un studio à Lille -
Si l'on consultait l'expérience au lieu du préjugé, la médecine fournirait à la morale la clef du cœur humain, et en guérissant le corps, elle serait aussi assurée de guérir l'esprit.
Paul Henri Thiry, baron d'Holbach — Système de la nature
Traductions du mot « médecine »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | medicine |
Espagnol | medicamento |
Italien | medicinale |
Allemand | medizin |
Chinois | 药物 |
Arabe | الدواء |
Portugais | medicamento |
Russe | лекарство |
Japonais | 薬 |
Basque | medikuntza |
Corse | midicina |
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