Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « blé »
Blé
Sommaire
- Définitions de « blé »
- Étymologie de « blé »
- Phonétique de « blé »
- Fréquence d'apparition du mot « blé » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « blé »
- Citations contenant le mot « blé »
- Images d'illustration du mot « blé »
- Traductions du mot « blé »
- Synonymes de « blé »
- Combien de points fait le mot blé au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Masculin | blé | blés |
Définitions de « blé »
Trésor de la Langue Française informatisé
BLÉ, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - français
blé \ble\ masculin
-
(Agriculture) (Botanique) Terme générique qui désigne plusieurs céréales appartenant au genre Triticum. Ce sont des plantes annuelles de la famille des graminées ou Poacées, cultivées dans de très nombreux pays pour obtenir de la farine permettant de faire du pain.
- Le blé, cette plante de première nécessité, est une véritable métamorphose. Buffon avait donc bien raison lorsqu’il disait : « Avoir transformé en blé une ivraie stérile, n’est-ce pas une espèce de création ? » — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Vers le soir, il entre dans un champ de blé, de blés hauts et mûrs, dont la brise balance mollement les beaux épis d’or. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Là, un champ labouré n’avait pas été ensemencé ; ici, une pièce de blé était trépignée par les bêtes ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l’édition de 1921)
- Quelle hérésie ! Jacques Bonhomme, trahir la cause du sol, abandonner la culture du blé parce que peu rémunératrice. — (Albert Noret, Les Féodaux du Blé, E. Figuière, 1930, page 183)
- L’engrain sauvage est répandu de la Turquie à l'Irak et à l'Iran. On le retrouve également dans les Balkans et en Crimée, où il est considéré comme adventice. C'était le seul blé sauvage connu au XIXe siècle.— (Engrain, Museum Agropolis, 2004)
-
(Par analogie) Couleur jaune chaud légèrement brillant. #E8D630
- Voir la note sur les accords grammaticaux des noms de couleurs employés comme noms ou adjectifs.
-
(Par métonymie)
-
Grain produit par ces plantes.
- Il faut environ 3 chevaux-vapeur pour une paire de meules qui moud 15 à 16 hectolitres de blé par 24 heures. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 113)
-
Puis, en grosses lettres, cette phrase : « Plus il y aura d'acheteurs de blé, meuniers ou négociants, plus les agriculteurs vendront le leur facilement et cher. »
Il est hors de contestation que, si des éléments de concurrence nouveaux devaient surgir, le cultivateur y trouverait son compte. — (Annales de la Chambre des députés : Débats parlementaires, Paris : Imprimerie du journal officiel, 1921, page 1002) - Il y a beaucoup de blé dans ces greniers.
- Ces greniers sont pleins de blé.
- Un sac, une mesure, un hectolitre de blé.
- Sans être d’une productivité extraordinaire, ce système agraire nourrit les familles paysannes et la population urbaine (qui est encore assez modeste) et dégage même quelques excédents, puisque c’est le non-paiement des livraisons de blé algérien à l’armée française en 1800 qui est à l’origine de la crise franco-algérienne de 1827, laquelle conduit au débarquement français de 1830.— (Eric Aeschimann, Marc Dufumier : « L’Algérie a été un grenier à blé pour la France », L’Obs, 21 février 2022)
-
(Vieilli) Champ de blé.
- Se cacher dans un blé.
-
(Argot) Argent, fric.
- Le tiroir-caisse n’est pas un objet qui favorise la largeur du champ de vision. Par sa forme d’abord, longue et étroite. Et par son contenu: du blé, du pognon, du pèze et des pépettes. — (Sylvie Arsever, Visions d'avenir, in Le Temps du 5 mars 2010)
- J’ai crevé de faim. Maintenant, je bouffe, mais je ne sais jamais si je boufferai encore le mois prochain. C’est pas une vie. Je veux du blé. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 15, Réédition Quarto Gallimard, page 525)
-
Grain produit par ces plantes.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
Plante qui produit le grain dont on fait le pain. Du blé en herbe. Le blé est en épi. Terre à blé. Voilà une belle pièce de blé. Blé-froment. Blé-seigle. Blé de mars. Blé d'hiver. Blé épais. Blés niellés, bruinés. Les blés sont beaux. Une gerbe de blé. Un épi de blé. Semer, récolter du blé. Couper les blés. Scier les blés. Mettre le blé en grange. Battre le blé. Gros blés, Les blés-froment et les blés-seigle. Blé-méteil, Le blé moitié froment, moitié seigle. Petits blés, L'orge, l'avoine, le millet et le sarrasin. Prov. et fig., Manger son blé en vert ou en herbe, Dépenser son revenu d'avance. Il signifie quelquefois Pièce de blé. Se cacher dans un blé. Il se dit aussi du Grain seul. Il y a beaucoup de blé dans ces greniers. Ces greniers sont pleins de blé. Un sac de blé. Une mesure, un hectolitre de blé. Vendre du blé. Acheter du blé. Le blé est cher. Un grand amas de blé. Un marchand de blé. Enlever tout le blé d'un marché. Faire provision de blé. Serrer le blé. Semer du blé. Blé qui germe. Moudre du blé. Farine de blé. Mesurer du blé. Vanner le blé. Le commerce des blés. Halle aux blés. Blé ergoté se dit de Certains grains noirs qui, dans les épis du seigle, sont allongés en forme d'ergot ou de corne. Fig. et fam., Crier famine sur un tas de blé, Se plaindre comme si l'on manquait de tout, quoiqu'on soit dans l'abondance. Fig. et fam., C'est du blé en grenier, se dit en parlant des Choses dont la garde est bonne et peut même être avantageuse. Blé noir, ou Blé-sarrasin, Espèce de renouée qui porte, par petites grappes, un grain noir et anguleux.
Littré (1872-1877)
-
1Nom vulgaire du froment ordinaire (graminées) avec le grain duquel on fait le pain.
… Qui voulait bien abattre ses murailles, Qui fit avec le feu la moisson de ses blés
, Rotrou, Antig. IV, 1.Les grands blés, le froment et le seigle. Les petits blés, l'orge et l'avoine.
Blé noir, blé rouge, le sarrasin.
Blé de Turquie, blé d'Espagne, blé de l'Inde, le maïs.
Blé d'abondance, blé de miracle ou blé de Smyrne, variété de froment à épis rameux.
Blé blanc, variété de froment.
Blé de la Saint-Jean, seigle qu'on sème en juin.
Blé ergoté, dit aussi blé cornu, blé devenu malsain et malfaisant par l'effet d'un cryptogame parasite, dit ergot, qu'on emploie en médecine. Le blé ergoté, moulu et employé en pain, cause une maladie des plus graves caractérisée par des convulsions et des gangrènes.
Terme de jurisprudence. Blé en vert, blé dont la récolte n'est pas faite.
-
2Une pièce de blé. Se cacher dans un blé.
Je n'ai rien caché à l'homme que vous m'avez envoyé ; je l'ai mené dans un blé ; j'ai abattu en sa présence les épis qui s'élevaient au-dessus des autres
, Fénelon, Périandre.Fig. Être pris comme dans un blé, être attrapé de manière à ne pas pouvoir s'échapper.
- 3Le grain. Un tas de blé. Un sac de blé. La halle au blé.
-
4Blé de Guinée, nom donné, dans quelques cantons de la France, à la houque sorgho, dite ailleurs sorgho.
Blé de vache, nom donné à la saponaire pentagone, qui croît parmi les blés dans la France méridionale et en Italie, et aussi au mélampyre des champs.
Blé d'oiseau, alpiste.
Blé de Tartarie, espèce de renouée.
PROVERBES
Manger son blé en herbe, dépenser son revenu d'avance.
Crier famine sur un tas de blé, se plaindre au sein de l'abondance.
C'est du blé en grenier, c'est-à-dire c'est chose bonne à garder, c'est une réserve sûre.
HISTORIQUE
XIe s. Soleil n'i luist, ne blet n'i puet pas creistre
, Ch. de Rol. LXXVI.
XIIIe s. Sur espices, sur cire, et sur blés, et sur vins
, Berte, LXIV. Asseiz et robes et deniers, Et de bleif toz plains ces greniers, Que li prestres savoit bien vendre
, Rutebeuf, 274. Qui garison [provisions] amenent et pain et vin et blés
, Chans. d'Ant. II, 393.
XIVe s. Et quant nulle des parties n'en reporte plus ne moins, mais tant vaillant pour tant vaillant, ou pour ce meisme si comme blé pour blé, tant pour tant, tel pour tel
, Oresme, Eth. 150. Grant force de peuple ha soubdainement cuillie la dite blée et portée et getée dedans le Tybre
, Bercheure, f° 29, recto.
XVe s. Cils de Reims douterent cette menace d'ardoir leurs bleds aux champs
, Froissart, II, II, 66.
XVIe s. Un pourceau en un blé ; une taupe en un pré ; et un sergent en un bourg ; c'est pour achever de gaster tout
, Despériers, Contes, XXIX. Ce mot de bled, plustost barbare, corrompu de l'italien, que tiré d'autre langue. est prins generalement pour tous grains jusques aux legumes, bons à manger
, De Serres, 106. En plusieurs endroits de ce roiaume, par le bled, est entendu le pur froment
, De Serres, ib. Le pur blé froment
, De Serres, 230. Et tout ainsi que les nouvelles blées, Gresles et tendres, de petit vent troublées
, Saint-Gelais, dans PALSGR. p. 170.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
BLÉ. Ajoutez :Les caractères orientaux du blé de Noé…, Bella, Bullet. Société centr. d'agric. 1872, p. 600.
Blé brouillé, nom, dans l'Oise, de la nielle, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 64.
Étymologie de « blé »
Bourguig. bliai ; provenç. et catal. blat ; ital. biada ; piémontais, biava ; bas-lat. bladum, blavum, blava, blavium. On tire ordinairement ce mot de l'anglo-saxon blaed (féminin), fruit ; mais le caractère germanique de ce mot anglo-saxon n'est pas assuré, et il se pourrait qu'il vînt du roman : aussi Grimm a-t-il songé au celtique : kymri, blawd ; bas-breton, bleûd, farine. Mais, la forme n'en concordant pas très bien avec le roman, Diez a proposé une autre étymologie : le latin neutre pluriel ablata, c'est-à-dire les choses enlevées (des champs, la dépouille, la récolte), d'où, avec l'article, l'ablata, l'abiada et la biada ; à quoi il y a une objection considérable, c'est que le français et le provençal perdent difficilement la voyelle initiale du mot ; quant au bas-latin ablatum, abladus, abladium qui est dans Du Cange avec le sens de moisson, et que Diez cite à l'appui de son opinion, ces mots paraissent être bien plutôt formés du français (ablais, ablaier ou ablaver, de à et blé) qu'être vraiment les représentants du latin ablata, au sens de récolte. Il est donc difficile de prononcer entre ces deux étymologies, qui ont chacune leur objection. On remarquera l'orthographe blef ou bleif ; le t ou d se change sans peine en f, par exemple, soif de sitis, mœuf de modus ; c'est cette f qui a permis de former le dérivé emblaver, l'f et le v permutant, comme on sait, ensemble. On remarquera aussi qu'on a dit blée au féminin, comme en italien.
- Étymologie discutée :
- De l’ancien bas vieux-francique *blād [1] (« récolte, produit de la terre ») et plus avant, d’un étymon *bhlē- (« fleur, feuille, fleurir »).
- Du gaulois gaulois *blāto-. Selon Delamarre [2], le celtique avait deux homophones *blāto- (« fleur ») et *blāto- (« farine » → voir bleud en breton) issu d’un ancien *mlāto- avec assimilation normale en gaulois de \ml-\ en \bl-\. Cette homophonie serait l’origine du terme de boulangerie fleur désignant la farine. Le substrat celtique expliquerait le même double sens dans les langues germaniques, Blume en allemand « fleur », mais aussi « farine » en boulangerie, ou le doublet anglais flower et flour.
- Le TLFi [1] rejette cette hypothèse : « L’étymon celtique *mlato (« farine »), à rattacher au latin molitum, supin de molere (« moudre ») fait difficulté du point de vue sémantique, l’évolution de sens normalement attendue étant de « céréale » à « farine » et non l’inverse. » → voir blave et blee en ancien français qui nous donnent emblaver ; un latin médiéval bladum, blada donne régulièrement *blaδu, *blaδa puis avec développement de \v\ bilabial par assimilation de \ð\ avec le \b\ précédent : *blavu, *blava. Étant donné que les plus anciennes formes sont de type bladum et supposent un étymon en \t\ ou en \d\, les étymons celtique *blavos ou latin flavus ne peuvent convenir.
- Notons, contre cet avis, que le lien sémantique entre « farine, chose broyée » et « céréale » est assez fréquente dans les langues indo-européennes : milium (« mil, millet ») est apparenté à molere (« moudre »), triticum (« blé, froment ») à terere (« broyer »), frumentum (« froment ») à fruor (« user de »), pšenice (« blé ») apparenté à píchat (« piquer ») au latin pinso (« piler, broyer »).
Phonétique du mot « blé »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
blé | ble |
Fréquence d'apparition du mot « blé » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « blé »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « blé »
-
L’avare crierait famine sur un tas de blé.
Proverbe français -
En terre noire pousse le meilleur blé.
Proverbe yiddish -
A tas de blé, le rat s’y met.
Proverbe afghan -
Quand le blé est mûr, on le fauche.
Proverbe québécois -
L'amour de soi est à l'amour de Dieu ce que le blé en herbe est au blé mûr. Il n'y a pas de rupture de l'un à l'autre - juste un élargissement sans fin.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
La Commission européenne a de nouveau réduit ses perspectives pour la production européenne de blé, alors même que le bilan mondial continue de s’alourdir. En France, la production 2020 flirte avec les 30 Mt.
Terre-net — 10,5 % de blé en moins en Europe pour 2020/21 -
Neige au blé est tel bénéfice Qu'au vieillard la bonne pelisse.
Proverbe français -
Si la fortune vient en dormant, le blé ne lève qu'en labourant.
Proverbe français -
Il faut semer son blé partout.
Louis Scutenaire — Mes inscriptions -
Filles, voyez l'épi de blé. Quand il est beau, il baisse la tête.
Proverbe
Traductions du mot « blé »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | wheat |
Espagnol | trigo |
Italien | grano |
Allemand | weizen |
Portugais | trigo |
Synonymes de « blé »
Source : synonymes de blé sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot blé au Scrabble ?
Nombre de points du mot blé au scrabble : 4 points